A Nairobi, les start-up ont déjà levé 506 millions $ depuis le début de l’année, presque le double de 2021

Par : La rédaction

Date de création : dimanche, 11 décembre 2022 17:45

Au Kenya, depuis 2015, 242 start-up ont levé 1,28 milliard $ auprès de 435 investisseurs. Et le rythme des levées de fonds s’accélère, particulièrement depuis le début de l’année en cours.

435 investisseurs ont injecté 1,28 milliard de dollars dans 242 start-up entre le 1er janvier 2015 et le 15 novembre 2022, selon un rapport publié le 7 décembre par Disrupt Africa, une plateforme de recherche et d’information spécialisée dans les écosystèmes tech en Afrique.

Ce montant place le Kenya au deuxième rang du classement des destinations d’investissement pour les fonds de capital-risque à l’affût de bonnes affaires sur la scène tech en Afrique, derrière le Nigeria (641 investisseurs et 2,06 milliards de dollars), mais devant l’Afrique du Sud, où 382 investisseurs ont injecté 993,6 millions de dollars dans 357 start-up durant la même période, et l’Egypte, où 318 start-up ont levé 791,07 millions de dollars auprès de 203 investisseurs.

Le rapport révèle également que le rythme des levées de fonds des jeunes pousses kenyanes s’est beaucoup accéléré depuis le début de l’année en cours. Le nombre des pépites de la tech qui ont réussi à séduire les investisseurs entre le 1er janvier et le 15 novembre 2022 a déjà atteint 63, ce qui représente 26% de l’ensemble des start-up qui ont réalisé des tours de table depuis 2015.

Le montant total des levées de fonds réalisées par les start-up kenyanes depuis le début de l’année en cours s’est élevé à 506,6 millions de dollars, soit un niveau record qui représente près du double de montant enregistré sur l’ensemble de l’année 2021 (291,9 millions).

La plus grosse levée de fonds réalisée cette année est la mobilisation de 75 millions de dollars par la start-up spécialisée dans la transition énergétique M-Kopa Solar, qui déploie des kits solaires permettant de fournir de l'électricité achetée à la journée par le biais de SMS.

è investisseurs depuis 2015 rapport wak

97,4% des start-up sont basées à Nairobi

En ce qui concerne les opérations d’acquisitions de start-up, le Kenya est à la traîne par rapport aux autres principaux écosystèmes tech sur le continent. La première économie d’Afrique de l’Est a enregistré 10 acquisitions depuis que Disrupt Africa a commencé à recenser ce genre d’opérations en 2016, contre 38 acquisitions en Afrique du Sud, 27 en Egypte et 16 au Nigeria.

Le rapport souligne par ailleurs que le Kenya compte 308 jeunes pousses, dont 97,4% sont basées dans la capitale Nairobi.

La répartition des start-up kenyanes par secteur d’activités fait ressortir que les fintech tiennent le haut du pavé, avec 93 entités, soit 30,2% du total, devant les agritech (10,1%) et les start-up opérant dans le secteur de la santé (10,1%). Viennent ensuite les jeunes pousses actives dans les secteurs du commerce électronique (9,4%), du recrutement & gestion des ressources humaines (6,2%), de l’éducation (5,8%), de la logistique (4,5%), de la mobilité (2,6%), de l’énergie (2,3%) et du marketing (2,3%).

Par ailleurs que 140 start-up kenyanes, soit 45,5% du total des jeunes pousses du pays, ont bénéficié de programmes d’accélération ou d’incubation à l’échelle locale ou internationale.

Ce taux place le Kenya en tête des pays du continent en matière d’accompagnement des pépites de la tech grâce à des incubateurs ou des accélérateurs, devant le Nigeria (45,1%), l’Egypte (38,6%) et l’Afrique du Sud (25,7%).

Disrupt Africa estime qu'il existe environ 30 programmes d'incubation et d'accélération de start-up, privés et publics, disponibles dans le pays. Les startups kenyanes sont également régulièrement acceptées dans les principaux accélérateurs internationaux tels que Y Combinator, Techstars, 500 Global, Google for Startups et Facebook Accelerator.

Sur un autre plan, les start-up kenyanes, dont 17,9% comptent au moins une femme dans leur équipe fondatrice, emploient 11 462 personnes contre 19 334 personnes pour leurs homologues nigérianes. Les fintech, les agritech et les start-up spécialisées dans le e-commerce concentrent ensemble plus de 60% de ces emplois.  

TECH TV

a-la-rencontre-de-sthevi-letsika-electricien-et-roboticien-qui-a-concu-un-dispositif-de-detection-de-fumee-et-de-gaz
la-kenyane-linet-kwamboka-experte-en-data-science
les-drones-maliba-de-portee-375-km-du-malien-moussa-diarra-sont-concus-a-80-a-partir-de-plastique-recycle
lifeblood-du-sierra-leonais-joseph-david-koroma-pour-mettre-fin-a-la-penurie-de-sang-dans-les-hopitaux

Please publish modules in offcanvas position.