La healthtech est l'un des segments les plus prisés du secteur technologique. Les solutions émergent de part et d’autre pour faciliter le quotidien des populations africaines.

PharMap est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse béninoise. Elle permet aux utilisateurs de trouver des médicaments en ligne et de les commander en moins d’une dizaine de minutes. La start-up a été fondée, entre autres, par Anourah Mazu en 2021. L’objectif est de simplifier l’accès aux médicaments de qualité en Afrique, en particulier au Bénin.

« En Afrique, un patient peut visiter plus de 15 différentes pharmacies avant de trouver un médicament urgent. Ceci mène à l’utilisation de médicaments contrefaits, à des complications médicales ou plus grave, à des décès. Nous créons le premier système vous permettant de trouver les pharmacies les plus proches qui ont les médicaments dont ils ont besoin », indique la jeune pousse.

Pour atteindre son objectif, PharMap mise sur son application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a été téléchargée plus de 10 000 fois, d’après les statistiques de Play Store, et sur l’application de messagerie instantanée WhatsApp. Sur son application, il faudrait, après téléchargement, créer un compte pour accéder aux services que sont « Trouver un médicament » et « Trouver une pharmacie ».

Le premier permet de vérifier la disponibilité d’un médicament et son prix dans les pharmacies les plus proches de la situation géographique de l’utilisateur. Il peut saisir le nom du médicament dans la zone de texte ou envoyer la photo de l’ordonnance. Le second service permet par contre de trouver les pharmacies dans une zone géographique donnée ou de trouver celles qui sont les plus proches de la situation géographique de l’utilisateur.

Il faut signaler qu’il est possible de passer commande du/des médicament(s) dans les pharmacies directement depuis l’interface de l’application. L’utilisateur pourra payer en ligne et passer à l’officine pour récupérer sa commande. En ce qui concerne le service de PharMap via WhatsApp, il faudra simplement enregistrer le numéro de la healthtech et envoyer sa requête par message. En quelques minutes, moins de dix selon la jeune pousse, l’utilisateur recevra une réponse à sa requête.

Adoni Conrad Quenum

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Entrepreneur technologique, il développe des solutions innovantes pour améliorer l’accès aux soins de santé. Son engagement envers la santé publique en Afrique a été maintes fois salué.

Brian Turyabagye (photo) est un entrepreneur technologique ougandais diplômé de l’université de Makerere où il a obtenu en 2023 un master en ingénierie des télécommunications. Egalement titulaire d’un master en administration des affaires obtenu en 2023 à la Valar Institute, il est un cofondateur et le président-directeur général de MamaOpe Medicals, une healthtech.

Fondée en 2017, MamaOpe Medicals veut faciliter l’accès à des soins de qualité, en particulier dans les régions à faibles ressources. Elle se concentre sur la détection et la gestion des infections respiratoires grâce à des outils numériques innovants.

Le dispositif médical développé par cette start-up permet la détection précoce des signes vitaux des maladies respiratoires, tels que la fréquence respiratoire, les anomalies pulmonaires et la fréquence cardiaque, en analysant les différentes positions des poumons. Intégrant une plateforme cloud, cet outil offre aux professionnels de santé un moyen simple et rapide de poser un diagnostic précis, améliorant ainsi les chances de traitement efficace des patients.

La carrière professionnelle de Brian Turyabagye a commencé en 2013 au sein de la Commission des communications de l’Ouganda où il était stagiaire. L’année suivante, il a également fait un stage à iLabs@MAK, un projet de recherche du College of Engineering, Design, Art and Technology.

Après son stage, iLabs@MAK l’a embauché en tant que chef d’équipe adjoint. En 2015, il y a été nommé consultant en développement de logiciel. Parallèlement, il a rejoint la NCBA Group, un groupe bancaire siégeant au Kenya, comme responsable des systèmes informatiques. Il y a travaillé jusqu’en 2018, avant de se consacrer entièrement à MamaOpe Medicals.

Reconnu pour sa contribution au développement du secteur médical, Turyabagye a reçu plusieurs distinctions, notamment le prix africain de l’innovation en ingénierie décernée par la Royal Academy of Engineering en 2016 et une mention parmi les innovateurs les plus brillants d’Afrique lors du Next Einstein Forum en 2018.

En 2022, MamaOpe a été récompensée lors du concours ISHOW Kenya de l’ASME (American Society of Mechanical Engineers), confirmant ainsi l’impact significatif de cette entreprise dans le domaine de la santé.

Melchior Koba

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Cette start-up tient son nom du savant algérien du XVIe siècle, Ibn Hamza Al-Maghribi. Elle veut améliorer la qualité des soins de santé et des pratiques médicales grâce à l’innovation et aux technologies web.

 eTabib est une plateforme d’e-santé développée par la jeune pousse algérienne Ibn Hamza. Elle permet aux utilisateurs d’accéder aux soins de santé en ligne depuis une application mobile. La start-up, basée à Alger, a été fondée en 2016 par Mostefa Nabil. L’objectif de la healthtech est d’améliorer la qualité et la sécurité des soins, ainsi que les conditions de travail des professionnels de la santé.

L’application dispose d’une application mobile disponible dans l’AppGallery de Huawei et sur le Play Store d’Android où elle a déjà été téléchargée plus de 5 000 fois. L’utilisateur crée un compte avec ses informations personnelles et accède aux divers services de la plateforme. Il est possible de trouver un médecin et de se faire consulter en ligne ou encore de poser une question d’ordre médicale à un médecin ou un professionnel de santé.

La consultation en ligne a bien des avantages puisqu’elle permet d’économiser du temps et d’éviter les files d’attente. C’est le service principal de la healthtech puisque, lancée en 2020 pendant la Covid-19, elle offrait un avantage comparatif par rapport à la concurrence.

La plateforme intègre également une fonctionnalité de dossier médical en ligne. L’utilisateur, autrement dit le patient, dispose d’un dossier médical qui est tenu à jour en fonction des maux dont il a souffert. Il est ainsi plus aisé aux médecins de le prendre en charge plus efficacement lors de ses prochaines consultations. Cela permet aussi d’économiser sur les dépenses liées à la santé en évitant la duplication des analyses et des radiographies.

En ce qui concerne les médecins, ils peuvent rejoindre le réseau d’eTabib. Des généralistes aux différents spécialistes, la healthtech revendique plus de 40 000 médecins et cliniques sur tout le territoire algérien.

Adoni Conrad Quenum

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Elle veut combler le fossé sanitaire pour les femmes. Son leadership et l’impact de son entreprise lui a permis de recevoir quelques prix et distinctions.  

Berabose Aline Joyce (photo) est une entrepreneure technologique rwandaise. Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice générale de Luna, une start-up qui propose des services numériques de santé et de bien-être pour les femmes en Afrique.

Luna, telle que décrite par Berabose Aline Joyce en 2023, est « une plateforme communautaire sûre où les femmes peuvent avoir accès à des produits et services vérifiables et sûrs ». Fondée en 2022, elle permet aux femmes d’échanger anonymement avec d’autres femmes et des experts sur des sujets cruciaux tels que la santé mentale, la santé sexuelle et menstruelle, et la maternité. Son ambition est de faciliter l’accès des femmes à des spécialistes de la santé de confiance.

Les services principaux de Luna comprennent Luna Health, une plateforme de consultations avec des médecins vérifiés, et Luna Shop, une plateforme d’e-commerce proposant des produits essentiels à la santé et au bien-être des femmes.

Avant Luna, Berabose Aline Joyce a cofondé African Dream Movement en 2016, une organisation panafricaine axée sur le développement durable et le bien-être des populations. Elle y a occupé le poste de directrice des programmes jusqu’en 2019.

Berabose Aline Joyce est diplômée de la Kigali Independant University où elle obtient un bachelor en affaires et relations internationales en 2023. Elle est aussi titulaire d’un diplôme en études de genre, équité menstruelle, hygiène et gestion obtenu en 2021 à la Clinton Global Initiative University.

Sa carrière professionnelle a commencé en 2017 à l’AC Group Rwanda, un fournisseur de solutions informatiques intelligentes et interactives, où il était responsable marketing. En 2020, il devient consultant de l’incubateur Westerwelle Startup Haus Kigali powered by Evonik Stiftung. Son parcours professionnel varié l’a vue évoluer dans de divers domaines. En 2021, elle est nommée responsable de la stratégie de Right Venture Creative, une agence de création et de communication.

Parallèlement, elle travaille à Kunda Eco — Arts Space, une entreprise de création et de promotion d’objets d’art et d’artisanat recyclés au Rwanda, en tant que directrice générale. En 2022, elle est membre de Simbuka Technological Innovation, une entreprise sociale spécialisée dans les technologies et solutions en faveur de l’eau.

Reconnue pour son leadership exceptionnel, Berabose Aline Joyce a été citée parmi les 32 femmes changemakers du Rwanda en 2023 ; elle a remporté en 2024 le prestigieux prix Women in Leadership (WIL Award) dans la catégorie santé et bien-être.

Melchior Koba

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Dans le cadre de son plan d'action, le gouvernement algérien a adopté une politique pharmaceutique et industrielle visant à faire de ce secteur un pilier stratégique de l'économie, capable de générer des richesses. Pour concrétiser cette vision, plusieurs initiatives ont été mises en œuvre.

L'Algérie envisage de mettre en place, dans les mois à venir, une plateforme numérique dédiée à la gestion des pharmacies d'officine à travers le pays. Cette annonce a été faite par le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi (photo, à gauche), lors de la cérémonie d'ouverture du 17e colloque national du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (SNAPO) le lundi 22 avril.

Abdelhak Saihi a souligné que cette plateforme « instaurera un nouveau mode moderne, efficace et transparent de gestion de tous les aspects liés aux pharmacies d'officine, contribuant ainsi à la prévention de l'automédication et au contrôle de la traçabilité des médicaments psychotropes, tout en anticipant les pénuries et les ruptures de stock des produits pharmaceutiques ».

La mise en place de cette nouvelle plateforme est supervisée par un comité regroupant la direction générale de la pharmacie et des équipements du ministère de la Santé, le Conseil de l'Ordre des pharmaciens et le SNAPO. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la Stratégie de numérisation du secteur de la santé. Elle prévoit la numérisation de tous ses aspects, y compris la pharmacie.

La plateforme servira de tableau de bord pour la gestion de l'activité des officines sur l'ensemble du territoire national, en facilitant la gestion numérique de la disponibilité des médicaments, des gardes, de la traçabilité des psychotropes et des antibiotiques. Elle contribuera également à anticiper les pénuries et les ruptures de stock de produits pharmaceutiques, garantissant ainsi un meilleur accès aux médicaments pour la population. A travers la plateforme, la tutelle pourra également identifier les pharmaciens exerçant illégalement.

Selon les derniers chiffres du SNAPO, le nombre d'officines s'élève actuellement à 12 500, réparties sur tout le territoire national, soit une officine pour 3 000 habitants.

Samira Njoya

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Le lancement de la solution est parti d’une expérience personnelle d'une tech entrepreneure. En 2014, dans la trentième semaine de sa grossesse, elle a été transportée à l’hôpital pour une césarienne en urgence. Elle aurait pu décéder d’une hémorragie post-partum mais plus de peur que de mal.

Nerve est une application mobile d’e-santé développée par la jeune pousse nigériane LifeBank. Elle permet aux hôpitaux et aux centres de santé de commander des fournitures médicales essentielles telles que du sang, de l'oxygène, entre autres. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2016 par Temie Giwa-Tubosun.

« Nous nous servons de Google Maps pour créer une plateforme de communication entre les banques de sang, les hôpitaux et les patients, qui était jusqu'alors inexistante. [...] Je savais dès le départ que les donneurs seraient toujours un maillon essentiel du processus de distribution. Sans approvisionnement, que peut-on livrer ? », explique la fondatrice.

L’application mobile est disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois. Elle met en relation, entre autres, les banques de sang et les divers hôpitaux et centres de santé. Il faudrait faire la demande depuis l’application en renseignant le groupe de sang voulu et le système se charge de la mise en relation. La jeune pousse dispose d'infrastructures de la chaîne du froid pour bien conserver le sang jusqu’à sa livraison dans 45 minutes ou moins.

« Nous travaillons avec plus de 150 banques de sang accréditées pour fournir du sang et des produits sanguins sûrs. Notre système de commande et d'inventaire garantit que chaque produit fourni est traçable et que les dossiers de sécurité du sang et des produits sanguins sont mis à la disposition des patients et des prestataires de soins de santé », explique la jeune pousse.

« Nous travaillons avec plus de 50 usines d'oxygène pour nous assurer que nous ne nous approvisionnons et ne livrons que de l'oxygène médical de haute qualité », indique la start-up concernant la fourniture de l'oxygène.

En ce qui concerne la livraison, la start-up utilise divers moyens de locomotion en fonction de la situation. Elle dispose de vélos, de tricycles, de camions ou encore de drones pour effectuer les livraisons. En mars 2023, la healthtech introduit l’intelligence artificielle dans son système pour améliorer ses performances.

Adoni Conrad Quenum

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L’Afrique demeure la région du monde où les défis en matière de santé sont les plus cruciaux. L'e-santé représente donc une opportunité pour le développement du secteur, notamment en raison du fort taux de pénétration de la téléphonie mobile sur le continent et de son utilisation généralisée.

Le Comité des experts internationaux en santé numérique en Afrique (CEISNA) a annoncé le jeudi 18 avril la signature d’un accord avec l’Institut supérieur des techniques médicales de Lubumbashi (ISTM) en République démocratique du Congo. Cet accord vise à promouvoir la santé numérique en Afrique.

« Cet accord marque une étape décisive dans la promotion de la santé numérique en Afrique, en unissant les efforts du CEISNA et de l’Institut supérieur des techniques médicales pour améliorer l’accès aux soins de santé grâce aux technologies de pointe », a déclaré le CEISNA dans un communiqué.

Dans le cadre de ce partenariat, le CEISNA apportera son expertise internationale en santé numérique pour renforcer les capacités de l’Institut supérieur des techniques médicales dans les domaines de la formation, de la recherche et de la mise en œuvre des solutions innovantes en matière de santé.

Cette collaboration s'inscrit dans les actions du CEISNA en faveur de la promotion de la formation en e-santé dans les universités africaines. Au début du mois d’avril, le comité a également annoncé un partenariat avec l’Institut supérieur de santé publique de Bamako visant à améliorer les systèmes de santé au Mali grâce au numérique.

Ces partenariats interviennent alors que les gouvernements africains envisagent de plus en plus d’exploiter les technologies innovantes dans le secteur de la santé. Il devient urgent pour l’Afrique de développer massivement des systèmes intégrant les techniques de l’intelligence artificielle pour améliorer de façon significative les soins et apporter des réponses efficaces à certaines maladies difficiles et rares. Selon un rapport du cabinet Fortune Business Insights, la taille du marché mondial de la santé numérique devrait atteindre 559,52 milliards de dollars d’ici à 2027.

Samira Njoya

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Dans le but de faciliter l’accès aux soins aux populations, une start-up béninoise a mis en place une application d’e-santé. Elle intègre plusieurs fonctionnalités qui permettent aux patients de se faire soigner.

goMediCAL est une solution d’e-santé développée par la jeune pousse béninoise Open SI, fondée en 2013 par Gilles Kounou. Elle permet aux utilisateurs de prendre des rendez-vous médicaux, de s’informer sur les pharmacies de garde, de disposer d’un carnet de santé numérique ou encore d’effectuer des téléconsultations. La solution a été lancée en 2017.

L’application est uniquement accessible sur Android où elle a déjà été téléchargement plus de 10 000 fois. L’utilisateur se crée un compte avec son adresse e-mail et accède aux divers services de la solution. Pour rechercher un médecin, il suffit d’effectuer la recherche au niveau de la barre dédiée en fonction de son patronyme ou de sa spécialité, qu’il soit un spécialiste ou un généraliste. Ainsi, en recherchant un médecin en fonction de son nom ou de l’un de ses prénoms il est possible de trouver tous les médécins de la plateforme portant aussi lesdits nom ou ledit prénom. Par contre, en fonction de la spécialité, vous retrouvez tous les spécialistes de la plateforme dans la spécialité choisie.

Il faut souligner que goMediCAL intègre également les assurances. L’utilisateur qui en dispose suivra sa procédure et choisira son assurance préalablement enregistrée sur la plateforme. Il est également possible de payer les frais médicaux pour un proche, que vous résidiez au Bénin ou à l'étranger. En ce qui concerne les médecins de la plateforme, ils tiennent un agenda numérique qui leur permet de travailler en fonction de leur disponibilité. Cette option offre plus de flexibilité. La solution d’e-santé revendique plus de 300 médecins, 60 centres de santé et 250 rendez-vous journaliers.

goMediCAL a reçu plusieurs distinctions, notamment en 2018 où la plateforme de santé numérique s’est vue décerner le prix Afric’innov de la Banque mondiale, l’Agence française de développement (AFD) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Lors de la Conférence internationale des ministres de la santé et des TIC sur la sécurité des soins de santé en Afrique (CIMSA), elle finit sur la troisième marche du podium aux Awards des start-up dans le secteur de la santé.

Adoni Conrad Quenum

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Les Margaret Junior Awards, lancés en 2020, récompensent le talent des jeunes filles âgées de 7 à 18 ans. Quatre ans plus tard, la jeune Camerounaise Abigail Ifoma remporte ce prestigieux prix en Afrique.

Abigail Ifoma (photo) est une jeune Camerounaise dynamique et passionnée par l'innovation technologique. En mars 2024, elle a remporté le prix Margaret Junior Afrique pour son projet MIA (My Intelligent Assistant). MIA est un système de prise en charge et de surveillance de malades dans des zones médicalement isolées.

Inspirée par l'expérience de sa grand-mère, Abigail Ifoma ressent une profonde empathie envers les personnes souffrant de maladies chroniques. La difficulté de prendre régulièrement la température et la pression artérielle a été un défi personnel pour elle, qui l'a poussée à chercher une solution innovante.

Son projet, un bracelet intelligent couplé à une application, est le fruit de cette réflexion. Elle souhaite que sa solution réduise les délais d'attente dans les hôpitaux et améliore la prise en charge des patients. Pour Abigail Ifoma, cette reconnaissance est une validation de son travail et une occasion de sensibiliser à l'importance de l'innovation dans le domaine de la santé.

Encore élève à Tassa Academy, un établissement d’enseignement secondaire à Yaoundé, Abigail Ifoma est déterminée à poursuivre ses études dans le domaine de la médecine, tout en restant fidèle à sa passion pour la technologie. Elle reconnaît les défis auxquels elle est confrontée, notamment le manque de ressources matérielles et les problèmes d'infrastructure, mais reste optimiste quant à l'avenir de son projet.

En tant que jeune innovatrice, Abigail Ifoma aspire à inspirer d'autres jeunes, en particulier les filles, à s'impliquer dans la technologie et la science. Elle croit fermement que l'innovation peut transformer le monde et encourage les jeunes à explorer leur créativité et à relever les défis avec courage et détermination.

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Depuis son lancement en 2022, les AfricaTech Awards ont récompensé une dizaine de start-up pour l'impact concret de leurs activités sur la société. Pour sa troisième édition, les organisateurs de l'événement poursuivent le même objectif.

Viva Technology ou VivaTech, un salon annuel dédié à l'innovation technologique, a dévoilé le mercredi 17 avril les 45 start-up africaines retenues pour la finale de la troisième édition des AfricaTech Awards. Cette initiative panafricaine vise à identifier et soutenir les start-up innovantes à impact à travers le continent. L'événement aura lieu le 24 mai à Paris, en marge du VivaTech.

Les 45 finalistes ont été sélectionnés parmi 310 candidatures à l'issue d'une évaluation menée par VivaTech et son knowledge partner Deloitte. Ces start-up proviennent de 37 pays africains, parmi lesquels le Kenya, le Nigeria et l'Egypte occupent respectivement les trois premières places en termes de participation ceci depuis 2022. Les start-up finalistes sont réparties dans trois catégories : l’e-commerce & FinTech (15), Climate Tech (15) et Health Tech (15).

A l'issue d'une seconde évaluation qui sera menée par un panel d'experts composé de partenaires C-Levels, d'investisseurs et de CEO d'incubateurs, les trois meilleures start-up de chaque catégorie auront l'opportunité de participer à l'édition 2024 de Viva Technology, qui se tiendra du 22 au 25 mai à Paris.

Selon le communiqué de VivaTech, parmi les 45 start-up retenues, 42 % d'entre elles sont fondées ou co-fondées par des femmes, et près de 90 % comptent au moins une femme dans leur conseil d'administration. Elles ont été sélectionnées pour l'impact concret de leurs activités sur la société ou l'environnement, la création d'une innovation remarquable, l'évolutivité de leur business sur le marché africain, et la constitution d'une équipe diversifiée et expérimentée.

« Dans cette nouvelle sélection des AfricaTech Awards, l’Afrique démontre toute la richesse et le dynamisme de son écosystème de start-up et se positionne comme le continent à suivre pour l’innovation tech et digitale. Viva Technology est ravi de faire connaître cette réalité africaine au monde entier et de la connecter aux acteurs qui lui permettront d’atteindre son plein potentiel », a déclaré François Bitouzet, directeur général de Viva Technology.

Samira Njoya

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