La Banque mondiale préconise au Burkina Faso de développer les services numériques pour mieux résister aux crises

Par : Muriel Edjo

Date de création : mercredi, 22 juin 2022 15:03

A travers l’Afrique, la Covid-19 a nui à la croissance économique de plusieurs pays. Les plus touchés ont été les moins bien préparés à la dématérialisation. Une faiblesse qui doit être corrigée au regard des risques politiques, climatiques, économiques… qui se multiplient.

La Banque mondiale a recommandé au gouvernement burkinabè le développement des services numériques pour accroître la résilience du pays aux crises. L’institution financière mondiale, dans son rapport intitulé « Résilience en période d’incertitude : promouvoir les services numériques », soutient qu’investir dans les services dématérialisés, les solutions  électroniques et l'Internet aura un impact bénéfique pour l’économie nationale.

Dans le secteur public, le développement des services numériques à travers l’administration électronique contribuera à préserver la continuité du service et à assurer son efficacité, notamment dans le segment fiscal. Dans son dernier rapport sur le développement de l’e-gouvernement (EGDI), l’Union internationale des télécommunications (UIT) révèle que le niveau de préparation du Burkina Faso est cependant encore en dessous de la moyenne d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique subsaharienne.

Dans ses comptes nationaux 2021, l’Institut national de la statistique et de la démographie du Burkina Faso révèle que le PIB annuel de 6,9 % enregistré par le pays, après 1,9 % en 2020, a été possible grâce aux administrations publiques (+8,3 %) qui ont pu renouer avec leurs activités mises en berne par la Covid-19.

Dans le secteur privé, la Banque mondiale estime que les services numériques ont le pouvoir de renforcer la résilience économique du pays, et de créer de nouvelles opportunités de croissance par des gains de productivité, d’inclusion. Dans le secteur agricole qui joue un rôle essentiel dans la sécurité alimentaire, l’introduction de services numériques dédiés à la météo, aux pratiques agricoles, aux cultures, aux marchés, etc., est de nature à améliorer le rendement des exploitants. Le commerce, la finance sont également visés.

Mais pour parvenir à faire des services numériques un moteur de développement économique et social, le gouvernement burkinabè doit aussi investir dans l’accès à Internet. Le taux de pénétration d’Internet dans le pays s’élevait à 27,3 % en janvier 2022. Soit 5,95 millions de personnes sur une population de 21,80 millions d’habitants.

Muriel Edjo

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