Le PNUD s’associe aux pays africains pour mettre en place l’initiative Timbuktoo pour financer les start-up du continent

Par : Adoni Conrad Quenum

Date de création : vendredi, 19 janvier 2024 09:13

Les financements en capital-risque dans l’écosystème technologique africaine ont chuté en 2023. Pour relancer ce secteur devenu crucial pour de nombreux pays du continent, le PNUD a mis en place une initiative de concert avec les dirigeants africains.

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a annoncé, en présence d’un parterre de dirigeants africains, le mercredi 17 janvier, lors de la 24e réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos, en Suisse, le lancement d’un fonds d’un milliard $ axé sur les start-up africaines. Baptisé « Timbuktoo », l’objectif est de mobiliser et d’investir 1 milliard $ de capital catalyseur et commercial pour transformer 100 millions de moyens de subsistance et créer 10 millions de nouveaux emplois dignes.

« Timbuktoo est un nouveau modèle de développement. Nous rassemblons des acteurs clés pour agir sur tous les fronts en même temps. Qu’il s’agisse d’une législation favorable aux start-up, de la création de start-up de classe mondiale et de la réduction des risques de capital pour augmenter les investissements, jusqu’aux UniPods – University Innovation Pods – établis à travers l’Afrique, nous visons à combler les lacunes critiques et à soutenir l’écosystème des start-up. Cela permettra aux innovations de se développer et de bénéficier aux populations d’Afrique et d’ailleurs sur la planète », a indiqué Achim Steiner, administrateur du PNUD.

La création de ce fonds intervient dans un contexte où les financements dans l’écosystème technologique africain sont en baisse en 2023 de 40% à 1,8 milliard $, d’après les données de la plateforme spécialisée britannique CB Insights. C’est le montant le plus bas levé par les jeunes pousses du continent depuis 2020 et son milliard $. Bien que cette tendance baissière soit mondiale, l'institution onusienne s'intéresse au cas africain en raison, entre autres, de la faible valeur mondiale des jeunes pousses africaines (0,2 %), du fait que 89 % du capital-risque injecté dans l’écosystème technologique du continent est d'origine étrangère et de la concentration de la majorité des financements dans la tech sur le continent au Nigeria, au Kenya, en Afrique du Sud et en Egypte.

Timbuktoo veut redistribuer les cartes et permettre à tous les jeunes Africains opérant dans le secteur technologique de bénéficier des ressources nécessaires pour mener à bien leurs projets. S’exprimant sur le sujet, le président du Rwanda, Paul Kagame, affirme : « nous ne pouvons pas accepter qu'une autre génération de jeunes africains ne dispose pas des outils nécessaires pour atteindre leur plein potentiel. [...] Avec l’objectif d’un milliard $ fixé par Timbuktoo, nous pouvons créer davantage d’opportunités pour que la jeunesse africaine puisse mettre à profit son talent et sa créativité ». Il a annoncé dans la foulée une contribution de 3 millions $ pour lancer le Fonds d'innovation africain de Timbuktoo qui sera hébergé à Kigali, au Rwanda.

Adoni Conrad Quenum

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