Informaticien de formation, il met ses compétences au service des Sud-Africains, proposant des solutions pour rendre l’éducation plus accessible et plus efficace pour tous les étudiants, quel que soit leur contexte.
Dacod Magagula (photo) est un informaticien et un entrepreneur sud-africain. Diplômé de l’université du Cap où il a obtenu en 2017 un bachelor en informatique, il a forgé son expertise au service de diverses entreprises avant de fonder, en 2020 avec Tao Boyle, la start-up FoondaMate, dont il est le président-directeur général.
FoondaMate se positionne comme une solution pour les étudiants sud-africains en quête de ressources éducatives accessibles et de qualité. L’entreprise utilise l’intelligence artificielle et crée des chatbots disponibles sur des plateformes de messagerie telles que WhatsApp et Facebook Messenger. Son objectif est de fournir aux étudiants, en particulier ceux qui n’ont pas accès à Internet ou qui peinent à trouver des informations pertinentes, les outils nécessaires pour réussir leurs études.
L’impulsion de Dacod Magagula pour créer FoondaMate découle de son propre parcours académique marqué par des défis. Ayant grandi dans un township rural de Mpumalanga, en Afrique du Sud, où les ressources étaient rares, il comprend parfaitement les obstacles auxquels sont confrontés de nombreux étudiants. « Je suis allée à l’école dans un township rural de Mpumalanga, en Afrique du Sud, où il n’y avait pas de ressources. Je n’ai pas eu d’électricité à la maison avant l’âge de 7 ans », a-t-il partagé.
La start-up, qui a débuté en proposant des téléchargements d’anciens examens, compte désormais plus d’un million d’utilisateurs. Ces derniers exploitent le service de FoondaMate comme un contact WhatsApp ou Messenger qui les accompagne dans leurs devoirs et dans la préparation de leurs examens.
Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Dacod Magagula a acquis une expérience précieuse dans le domaine du développement web. En 2016, il a effectué un stage chez Lumico, une agence de marketing numérique, où il a travaillé en tant que développeur d’applications web. Entre 2017 et 2021, il a successivement occupé des postes de développeur full stack chez Monetise E-commerce, une agence de commerce électronique, et d’ingénieur full stack chez ninety9cents, une agence de publicité sud-africaine.
Melchior Koba
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Diplômé en finance et comptabilité, il associe ses connaissances à la technologie pour fournir des services bancaires numériques à ses clients. Il contribue ainsi à l’inclusion financière en Afrique.
Victor Joseph (photo) est un entrepreneur tanzanien. Fondateur et président-directeur général de Tembo, il propose un service bancaire numérique à ses clients. La start-up permet à ces derniers de gérer leur argent, de faire des investissements sécurisés, de comprendre leurs finances et d’épargner.
Fondée en 2020, Tembo intègre et lance des produits financiers pour toute l’Afrique. Elle se positionne comme un partenaire pour les entreprises, fournissant des outils technologiques essentiels pour intégrer et lancer des services de paiement, de collecte, de cartes, de portefeuilles et de comptes bancaires programmables dans toute l’Afrique.
Les partenaires commerciaux de Tembo incluent des acteurs majeurs tels que des fintech, des entreprises de commerce électronique, des banques numériques, des opérateurs d’argent mobile et des prêteurs numériques agréée par la Banque centrale de Tanzanie et dotée d’autres autorisations réglementaires, la start-up vise à étendre son influence dans toute l’Afrique de l’Est et de l’Ouest.
Victor Joseph est titulaire d’un bachelor en finance et comptabilité obtenu en 2013 à l’université de Dar es Salaam. Détenteur d’un master en stratégie des affaires et entrepreneuriat obtenu en 2019 à l’université de Cardiff, au Pays de Galles, il a accumulé une solide expérience dans le domaine des affaires et de la technologie.
Avant de fonder Tembo, Victor Joseph avait déjà marqué l’écosystème entrepreneurial tanzanien avec ses initiatives précédentes. En 2011, il a lancé Beeble Technologies, une agence de conception de sites web et de marketing numérique. En 2015, il a fondé Tango TV, une plateforme de médias en continu sur Internet à la demande. Parallèlement, de 2011 à 2018, Joseph a dirigé avec succès Universities Entrepreneurship Challenge, une initiative visant à soutenir et à encourager l’entrepreneuriat parmi les étudiants africains.
Les réussites de Victor Joseph ont été récompensées, avec des reconnaissances telles que l’inclusion de Tango TV parmi les 30 meilleures start-up technologiques émergentes d’Afrique par Demo Africa en 2015.
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Il est passionné par l’utilisation des outils numériques pour améliorer divers aspects de la vie, se concentrant sur le domaine de la santé. Grâce à sa start-up, il a remporté plusieurs prix et récompenses pour son innovation dans le secteur de la santé numérique.
Hamidou Ouologuem (photo) est un cofondateur et le président-directeur général de Kénèya Koura, une start-up qui propose des services de santé numérique. Originaire du Mali, il est déterminé à optimiser la prise en charge des malades.
Fondée en 2021 par Hamidou Ouologuem, Fatoumata Diarra et Oumar Dioni, Kénèya Koura propose des solutions numériques novatrices pour faciliter l’accès aux soins. La start-up offre des services tels que la prise de rendez-vous en ligne, la téléconsultation médicale et la gestion des dossiers patients numériques. Elle favorise également la collaboration entre médecins locaux et internationaux, tout en offrant la possibilité aux patients de télécharger leurs ordonnances en ligne.
En plus de simplifier l’expérience des patients, Kénèya Koura aide les médecins à améliorer leur organisation et leur visibilité, ainsi qu’à fidéliser leur clientèle. Présent en France, la start-up permet aussi de prendre en charge les patients étrangers.
Hamidou Ouologuem possède un solide bagage académique, avec un master en marketing stratégique et communication obtenu en 2015 à l’École supérieure de commerce du Mali. Il est titulaire d’un master en innovation numérique obtenu en 2018 à l’université de télécom de Saint-Etienne.
Grâce à son engagement et à son expertise, Hamidou Ouologuem a été admis à l’Orange Digital Center en 2022, bénéficiant ainsi d’un soutien financier, d’une formation et d’un accès privilégié aux services d’Orange.
Doté d’une dizaine d’années d’expérience, il a travaillé en 2013 comme stagiaire au service de marketing d’Orange Mali. En 2016, il était chargé de la communication chez Pixel Communication. En 2018, il a été embauché par l’entreprise informatique CPG Consulting comme web designer. L’année suivante, il a rejoint BCA Expertise, une société d’expertise automobile, en tant que chargé de communication.
Hamidou Ouologuem a été lauréat de plusieurs prix et distinctions. Avec Kénèya Koura, il a été lauréat du programme Construire le Mali en 2021. Il a reçu le prix de la meilleure start-up e-santé lors des Mali Digital Awards en 2022 et 2023.
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Le Malien Ibrahima Sissoko accompagne les entreprises dans leur processus de numérisation
Elle a été primée aux côtés de nombreuses autres entrepreneures d'Afrique, d’Europe et du Canada. Son expérience professionnelle riche d’une dizaine d'années dans le domaine de la fintech a été affûtée à divers postes de responsabilités.
Aïssatou Ami Touré (photo) est la lauréate du Prix les Margarets 2024 dans la catégorie Intrapreneure Afrique. Membre de la 12e promotion « Championing Women », elle a été officiellement dévoilée au public, le lundi 11 mars dernier, lors d’une cérémonie organisée à Paris en France par la Journée de la femme digitale (JFD), promotrice du concours qui met en lumière la créativité, l’innovation et l’audace des femmes dans le numérique.
La Sénégalaise de 35 ans qui est depuis mai 2022 la directrice générale de Yassir Sénégal, une start-up qui opère une super application de réservation de taxi et de livraison de courrier et colis, a été récompensée pour la solution financière qu’elle développe actuellement au sein de l’entreprise. Il s’agit d’un portefeuille numérique restreint aux services de la plateforme Yassir. Elle permettra à ses utilisateurs de mieux gérer leur budget et donc de contrôler leurs dépenses. L’objectif à terme est d’ouvrir la solution qui est encore à l’étape de Proof of Concept à plusieurs autres partenaires, notamment ceux de la grande distribution.
A travers cette solution financière en gestation, Aïssatou Ami Touré cible une plus grande satisfaction des consommateurs dans l’accès de qualité aux moyens de transports et aux produits alimentaires, et une adoption massive de la plateforme numérique au Sénégal. Cette recherche illustre son engagement profond en faveur de l'innovation technologique axée sur l'inclusion financière en Afrique.
Son parcours académique et professionnel sont d’ailleurs empreints de cet intérêt pour la finance numérique. Aïssatou Ami Touré possède plus de 10 ans d’expérience dans le domaine de la fintech. Titulaire d’une licence en administration des affaires, option finance et d’un master en science, option finance, obtenus respectivement en 2010 à la Suffolk University de Boston aux Etats-Unis et en 2013 à la NEOMA Business School, la jeune femme a débuté sa carrière en 2011 chez Orabank Sénégal.
En mai 2013, elle a rejoint Tigo Cash, le département service financier sur mobile de Tigo Sénégal, comme chargée de produit. Elle y acquiert de l’expérience et montre progressivement en grade. En février 2014, elle est nommée superviseur des opérations clients. En juin 2015, elle devient directrice des opérations. Lors de son parcours chez Tigo Cash, elle a contribué à l'élaboration de procédures professionnelles essentielles à l'obtention de licences pour émettre de la monnaie électronique, ce qui lui a permis de devenir rapidement une experte en finance numérique.
Aïssatou Ami Touré a ensuite élargi son champ d'action en rejoignant Ecobank Sénégal en décembre 2016 comme chef des services bancaires mobiles. En février 2018, elle est propulsée au poste de chef des envois de fonds et des services bancaires mobiles jusqu’à mai 2022. Son engagement pour l'inclusion financière l'a également amenée à conseiller et à soutenir des start-up désireuses de se lancer dans la finance digitale, contribuant ainsi à l'émergence d'un écosystème financier plus dynamique et accessible.
A travers le Prix les Margaret, Aïssatou Amin Touré bénéficiera des différents programmes de soutien à la croissance et au rayonnement international des start-up et initiatives en entreprise portées par des femmes européennes, africaines et canadiennes, piloté par la JFD.
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Informaticienne de formation, elle veut optimiser le suivi des enfants par leurs parents et leur école. Accompagnée par le groupe Orange, elle poursuit le développement de son entreprise à travers l’Afrique.
Sayouri Soukaina (photo) est la fondatrice de Schoolify dont elle dirige le pôle Maroc. Informaticienne de formation, elle veut, à travers cette start-up, offrir, aux écoles, aux élèves et aux parents d’élèves un meilleur suivi scolaire.
Fondée en 2021, Schoolify propose des solutions de gestion aux établissements scolaires. Elle offre des services de suivi scolaire, de gestion administrative, de géolocalisation et de traçage du transport scolaire en temps réel. Elle permet aux administrations des écoles de gérer l’ensemble des services de l’école en ligne, de suivre les dossiers des élèves et de rester en contact permanent avec les parents.
La start-up offre aux élèves un espace éducatif en ligne qui englobe toutes les activités liées à l’école. Que ce soient les cours, les exercices, les emplois du temps, la cantine, les notes et le bilan périodique. L’application donne une vue d’ensemble sur toutes les activités de l’école : bulletins, cahier de texte, etc.
Sayouri Soukaina a aussi cofondé, en 2017, Sotinor, une entreprise dont elle est la présidente-directrice générale. Sotinor est une agence de communication qui permet aux entrepreneurs de réaliser un diagnostic précis de leur entreprise, d’améliorer sa rentabilité et de prendre de meilleures décisions stratégiques.
La Marocaine est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en informatique obtenu en 2014 à l’école polytechnique d’Agadir au Maroc. Elle est aussi titulaire d’un master en informatique obtenu en 2015 à l’université de Lorraine en France. En 2019, elle a intégré le programme StartOn d’Orange et a bénéficié d’un accompagnement de deux ans. C’est à l’issue de ce programme d’accompagnement que l’entrepreneure a lancé son produit Schoolify.
« Grâce à l’accompagnement d’Orange StartOn, j’ai réussi à commercialiser mon produit “Schoolify” sur le marché marocain et africain (4pays en Afrique). En ce qui concerne le programme d’accompagnement, je suis en train d’acquérir des connaissances, un savoir-faire robuste, grâce à nos coaches. Sans oublier que j’ai acquis un très bon portefeuille client [...] », explique Sayouri Soukaina.
Melchior Koba
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Il veut contribuer au maintien d’un environnement sain et faciliter la vie des voyageurs marocains. Entrepreneur spécialisé dans la mobilité, il a reçu quelques prix pour l’impact de sa solution.
Hicham Zouaoui (photo) est un entrepreneur et un informaticien marocain. Cofondateur et président-directeur général de Pip Pip Yalah, il rend les voyages et déplacements plus faciles et économiques pour les Marocains. La start-up a mis en place une plateforme de covoiturage longue distance.
Fondée en 2018 par Hicham Zouaoui et Otman Harrak, Pip Pip Yalah est une jeune pousse qui, à travers son application éponyme, met en relation un conducteur réalisant un long trajet avec des passagers. L’objectif de la solution est de réduire les coûts de voyage et les émissions de CO2.
Le concept Pip Pip Yalah est né en 2013. N’étant qu’une page Facebook à l’époque, les conducteurs postaient leur offre et les passagers intéressés se manifestaient par commentaire ou message privé. « Le réseau social nous a permis de tester gratuitement et de manière naturelle le market fit du concept », a déclaré Hicham Zouaoui.
Accéléré par Orange Fab, la start-up a une communauté de plus de 400 000 membres et a publié plus de 1 000 trajets à travers le Maroc.
Hicham Zouaoui est diplômé de l’université Moulay Ismail Meknès où il a obtenu en 2011 un bachelor en génie informatique. Il est aussi titulaire d’un master en management de la qualité, de l’hygiène et de la sécurité obtenu en 2015 à l’université Ibn Tofail.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2014 à Webhelp, une entreprise de data, où il était le chargé de l'amélioration continue. En 2017, il rejoint CloudControl, un éditeur de logiciels, en tant que responsable mondial des grands comptes. En 2021, il est nommé partenaire d’Ideancy, une agence créative spécialisée dans le conseil en communication digitale et le webmarketing au Maroc et en France.
Hicham Zouaoui a reçu plusieurs prix et distinctions pour son impact. En 2020, sa solution Pip Pip Yalah a reçu le prix de la meilleure application de l’année décerné à l’occasion du Maroc Web Award. La même année, il a remporté le deuxième prix au POESAM (prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient) au Maroc.
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Il veut créer une génération de jeunes innovateurs et entrepreneurs technologiques. Il a aidé des centaines de jeunes développeurs logiciels à obtenir un emploi auprès de grandes entreprises.
Mvelo Hlophe (photo) est un entrepreneur sud-africain. Fondateur et président-directeur général de Zaio, il crée des programmes de formation pour faire des Sud-Africains des leaders et des innovateurs. L’entreprise vise à doter les individus et les entreprises des compétences nécessaires pour la programmation informatique, principalement.
Fondée en 2017, Zaio est une plateforme en ligne destinée à former les Africains aux compétences numériques. Elle aide aussi les aspirants développeurs de logiciels à décrocher leur premier emploi.
« Nous formons la prochaine génération de leaders technologiques sur le continent. Notre approche est tellement novatrice que lorsque les gens commenceront à réaliser à quel point elle est géniale, il y aura un changement dans nos plateformes edtech, dans la valeur qu’elles apportent et dans la manière dont elles sont adaptées aux utilisateurs individuels. Notre objectif est de créer une base, non seulement en augmentant le nombre de talents de qualité sur le continent, mais aussi en créant une norme pour les produits edtech avec lesquels nos concitoyens interagissent », explique le PDG de Zaio en 2022.
En 2023, la start-up comptait déjà plus de 10 000 inscriptions. Sa plateforme a permis à 200 utilisateurs d’obtenir des postes de développeurs auprès de Sanlam, de la Banque mondiale, de la Standard Bank et d’autres organismes. Zaio souhaite étendre ses activités à l’ensemble du continent et à des régions telles que le Kenya, le Nigeria et l’Egypte.
Mvelo Hlophe est diplômé de l’université du Cap où il a obtenu un bachelor en finance et comptabilité en 2017 et un bachelor en politique, philosophie et économie en 2020. Entrepreneur d’impact de Further, une société d’accompagnement des entrepreneurs, il est, depuis 2021, un boursier de l’Allan Gray Orbis Foundation.
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Le Sud-Africain Paul Kent offre une gamme de produits de paiements numériques variés aux entreprises
Après ses études, il a travaillé comme ingénieur logiciel dans plusieurs entreprises. Entrepreneur, il numérise le secteur du commerce et de la livraison en Afrique du Sud.
Donald Vutlharhi Valoyi (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur sud-africain. Il est fondateur et président-directeur général de Zulzi, une plateforme de livraison à la demande. La plateforme livre des produits d’épicerie, des produits frais et des articles de première nécessité.
Fondée en 2013, Zulzi est née de Zulzi.com qui était à l’origine une plateforme de commerce électronique destinée aux étudiants. Cette dernière commercialisait des livres et des appareils électroniques qu’elle livrait immédiatement. C’est de cette solution qu’est née l’idée de créer une plateforme de livraison à la demande.
Zulzi permet d’acheter n’importe quoi à partir de son application, des produits d’épicerie aux alcools, en passant par les produits pharmaceutiques et la nourriture. Elle offre la possibilité aux clients d’établir leur liste de course et de se faire livrer automatiquement. Elle met en contact des collègues et des voisins qui peuvent partager les frais de livraison et se commander mutuellement des produits de qualité.
« Zulzi est une place de marché de livraison de produits alimentaires qui donne à ses membres un accès direct à des milliers d’articles d’épicerie par le biais d’une application mobile. L’application permet aux clients d’établir leur liste de courses et d’acheter des articles sans jamais se rendre dans un magasin. Des acheteurs formés sélectionnent et livrent ensuite les articles, transformant ainsi l’expérience de l’épicerie », peut-on lire sur la page LinkedIn de Donald Vutlharhi Valoyi.
Donald Vutlharhi Valoyi est diplômé de l’université de Witwatersrand où il a obtenu en 2007 un bachelor en sciences. Toujours en 2007, il a commencé une carrière d’ingénieur logiciel à Mavoni Technologies, un fournisseur de technologies de l’information, de conseil et d’externalisation des processus d’entreprise.
En 2010, l’entrepreneur a été embauché par EOH en tant que développeur Java. EOH est une société technologique qui propose des services informatiques, des logiciels et des technologies industrielles, entre autres. En 2011, il devient le chef d’équipe technique de First National Bank South Africa.
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BBIncubator veut faire du Cameroun un pays où l’entrepreneuriat est au cœur du développement. Il organise plusieurs événements et propose des programmes de développement aux entrepreneurs.
Boris Bison Youth Empowerment Incubator (BBIncubator) est un incubateur basé au Cameroun. Fondé en 2020, il s’est confié la mission de fournir un environnement propice aux entrepreneurs en herbe pour qu’ils réalisent leurs rêves.
BBIncubator a pour vision de « donner aux jeunes Camerounais âgés de 18 à 35 ans les moyens de lutter contre la pauvreté et la pénurie d’emplois en créant des entreprises prospères », peut-on lire sur son site web.
Dirigé par Boris N. Ngala, fondateur et président-directeur général, l’incubateur d’entreprise fournit des espaces de travail, des conseils, du mentorat et du coaching aux start-up innovantes qu’il repère. Son but est de rendre autonomes les entreprises afin qu’elles génèrent des bénéfices stables pour le développement de la communauté camerounaise.
En 2023, l’incubateur a lancé son premier concours Tech Pitch pour les jeunes entrepreneurs camerounais. Appelé Finance your Startup, il permettra aux entrepreneurs de présenter leur idée technologique devant un jury. Le gagnant remporte un financement de démarrage de 1 000 000 FCFA, soit 1 600 USD environ.
BBIncubator lance aussi un programme d’incubation tous les trois mois afin d’encadrer, former et conseiller les jeunes entrepreneurs. Le programme permet de découvrir le fonctionnement d’une entreprise. Il forme les entrepreneurs à l’utilisation d’Internet et de passerelles de paiements modernes.
Les incubés ont accès aux appareils informatiques de BBIncubator, à des services de cloud et à une connexion Internet haut débit et à un laboratoire pour des prototypages IoT (Internet des objets) et TIC (technologies de l’information et de la communication). L’incubateur organise aussi des événements de mise en réseau et des conférences. Il permet aussi aux entrepreneurs d’accéder à des capitaux de départ.
A travers ses programmes et activités, BBIncubator veut aider les nouvelles entreprises à relever les défis quotidiens auxquels elles sont confrontées.
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Dirigeant d'entreprise expérimenté, il est passionné par le développement de solutions qui améliorent la qualité de vie des Africains. Entrepreneur, il s’est spécialisé dans les énergies renouvelables.
Thony Ngumbu (photo) est un entrepreneur congolais. Cofondateur et président-directeur général de Mwinda Technologies, il conçoit des solutions d’énergie propre et des options de financement. Sa start-up veut remédier au manque d’énergie fiable et d’inclusion financière en Afrique subsaharienne.
Fondée en 2018, Mwinda Technologies est une société cleantech et fintech basée aux Etats-Unis. Elle a lancé ses opérations en République démocratique du Congo en 2019 et propose déjà plusieurs solutions d’énergies renouvelables.
Entre autres, l’entreprise installe des panneaux solaires pour des clients résidentiels, commerciaux et industriels. Elle conçoit des systèmes de stockage de batteries pour fournir de l’électricité à ses clients en cas de défaillance du réseau. Elle s’occupe aussi de la maintenance des systèmes solaires ou de sauvegarde par batterie.
En tant que fintech, Mwinda Technologies, en collaboration avec ses partenaires, offre un crédit fournisseur à court terme pour les systèmes solaires hybrides qu’elle fabrique ou les systèmes de batteries de secours. Elle permet aussi aux clients d’acquérir leur système solaire en payant de façon échelonnée. Ces derniers peuvent rembourser leur dette par mobile money depuis leur téléphone portable.
Avant Mwinda Technologies, Thony Ngumbu a fondé, en 2014, Genesis Ventures dont il était l’associé gérant jusqu’en 2018. Genesis Ventures est un cabinet de conseil en stratégie et en développement d’entreprise. Il se consacre à la création d’entreprises à forte croissance et à fort impact sur le continent africain. Les secteurs dans lesquels il opère sont, entre autres, l’agriculture, l’énergie, l’exploitation minière, les transports et l’infrastructure.
L’entrepreneur, vétéran de l’armée américaine, est titulaire d’un bachelor en science politique et économie obtenu à l’université de Houston. Il est également titulaire d’un master en administration des affaires obtenu à la Jones Graduate School of Business de l’université de Rice. Il a également étudié l’informatique à la Wartburg College.
La carrière professionnelle de Thony Ngumbu a commencé en 2002 à Verizon Wireless, un fournisseur de téléphonie cellulaire, où il était analyste technique principal. Entre 2013 et 2016, il était le directeur principal des programmes, opérations et du développement des ressources d’IEDA Relief, une organisation non gouvernementale qui aide les personnes vulnérables dans le monde.
Melchior Koba
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Le Congolais Wilgon Berthold Tsibo est désormais le directeur général adjoint de Tactis en Afrique
Il met ses compétences en technologie au service des petits agriculteurs afin d’améliorer leur vie. L’impact de ses solutions lui a permis d’obtenir quelques prix et récompenses.
Mouhamadou Lamine Kebe (photo) est un entrepreneur sénégalais. En 2018, il a cofondé Tolbi, dont il est le président-directeur général. La start-up, qui veut contribuer à la sécurité alimentaire, utilise la technologie pour optimiser la gestion et la surveillance des cultures agricoles.
Fondée en 2020, Tolbi est une agritech qui développe des solutions basées sur l’intelligence artificielle et l’imagerie satellite pour l’agriculture. Elle développe des outils pour une agriculture durable et mène des actions en faveur du climat.
Grâce à son outil e-Tolbi, l’entreprise aide les agriculteurs à surveiller des millions d’hectares de plantation. L’outil, basé sur l’IA et l’imagerie satellite, permet d’estimer et de prédire les rendements, de calculer les besoins en intrants et d’anticiper les risques liés aux aléas climatiques, aux maladies et aux ravageurs.
L’entreprise soutient les agriculteurs en leur donnant accès à des informations météorologiques. Elle utilise plusieurs moyens, dont les appels automatisés en langue locale, pour mener à bien sa mission. Ainsi, Tolbi participe à la résilience climatique des agriculteurs et à l’augmentation de leurs rendements et revenus.
Interrogé en 2022 sur les raisons qui l’ont poussé à fonder Tolbi, le Sénégalais a déclaré que « face à l’insécurité alimentaire, les technologies qui sont développées ne sont pas adaptées au contexte social africain. Elles sont chères et la plupart du temps, les applications sont en français ou en anglais et dans les zones rurales, il n’y a pas assez de connectivité Internet. Donc, on a jugé utile de développer une technologie qui serait inclusive, adaptée au contexte social ».
Mouhamadou Lamine Kebe est, depuis 2018, un membre du comité de direction de l’organisation Internet Society. Il est titulaire d’un diplôme d’ingénieur de conception, réseaux et télécommunication obtenu, en 2020, à l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar.
En 2019, l’entrepreneur a travaillé comme coordinateur local du programme China Hardware Innovation Camp. Le programme est organisé par l’école polytechnique fédérale de Lausanne pour les étudiants suisse et sénégalais d’écoles d’ingénieurs. En 2020, il était un conseiller du pôle « entrepreneuriat et innovation » de l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar.
La start-up Tolbi a valu à Mouhamadou Lamine Kebe quelques récompenses dont le grand prix du président de la République pour l’innovation numérique en 2020. En 2021, il a remporté la deuxième place au concours Num-Urb (le numérique au service de l’urbain).
Melchior Koba
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Entrepreneur en série, il veut maximiser les profits des petites et moyennes entreprises. Son parcours entrepreneurial lui a valu des distinctions nationales et internationales.
Daniel Mukisa (photo) est un entrepreneur ougandais. Cofondateur et président-directeur général de Ridelink, il fournit des services de transport et de logistique aux petites et moyennes entreprises. L’entreprise tire parti de la technologie pour transporter des marchandises à travers l’Afrique et au-delà.
A propos des raisons qui l’ont poussé à mettre en place cette solution, Daniel Mukisa déclare : « j’ai remarqué qu’une grande partie des recettes du magasin était consacrée au transport des produits du magasin au marché. Je me suis mis au défi de trouver une solution qui permettrait de réduire les coûts de transport élevés qui grevaient le résultat net de notre petite entreprise ».
Fondée en 2017, Ridelink utilise l’intelligence artificielle et l’apprentissage automatique. Accessible via sa plateforme web et son application mobile, elle connecte les PME avec plus de 10 000 chauffeurs et plus de 3 000 autres entreprises utilisant des itinéraires similaires pour leur permettre d’économiser sur les coûts.
Les utilisateurs de Ridelink bénéficient de plusieurs autres avantages, dont la sécurité. En effet, ils ont la possibilité de suivre et de tracer leur cargaison via la plateforme. Le but de l’entreprise est de permettre aux PME d’augmenter leurs revenus, d’améliorer l’efficacité et les performances de la mobilité et d’accéder à de nouveaux marchés.
Daniel Mukisa est diplômé de l’université de Makerere où il a obtenu, en 2017, un bachelor en commerce. Avant Ridelink, il avait cofondé, en 2014, la start-up Transporter Corporation, dont il était le responsable des opérations jusqu’en 2017. Transporter Corporation est une société de transport et de livraison offrant des solutions de livraison à moto dans la ville de Kampala, en Ouganda.
L’Ougandais a reçu plusieurs prix et distinctions, nationaux et internationaux, pour son parcours entrepreneurial. Boursier du prix Anzisha en 2015, il a fait partie, en 2021, des 20 finalistes du concours Africa’s Business Heroes. En 2022, il a figuré dans la promotion Forbes 30 Under 30 axée sur les visionnaires du changement et les catalyseurs de l’innovation en Afrique.
Melchior Koba
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L’initiative est destinée à favoriser l'émergence de champions nationaux, stimuler le développement de solutions numériques innovantes et créer de la valeur pour les commerçants tout en améliorant l'expérience des consommateurs.
Moroccan Retail Tech Builder (MRTB) est une plateforme marocaine d’incubation et d’accélération de start-up technologiques spécialisées dans le secteur du commerce en Afrique. Elle est le fruit d’une collaboration entre le ministère de l’Industrie et du Commerce, l’université Mohammed VI Polytechnique et la fondation OCP.
Lancée en 2022, la plateforme accompagne les entrepreneurs de la phase d’idéation et de prototypage à la phase de la mise sur le marché et d’accélération. Elle met les porteurs de projets en contact avec des experts, des dirigeants d’entreprises et des mentors à même de leur offrir l’expertise nécessaire à la maturation de leur projet. La plateforme organise aussi des événements au cours desquels de potentiels clients et investisseurs sont invités à découvrir les solutions e-commerce développées ou en cours de développement en son sein.
Les start-up abritées par la plateforme ont l’opportunité d’accéder à des espaces de travail dédiés comme StartGate. C’est un campus de start-up, rattaché à l’Université Mohamed VI de Polytechnique, regroupant un écosystème entrepreneurial international engagé à fournir une infrastructure et des ressources de classe mondiale pour soutenir les entrepreneurs qui lancent et font croître leur start-up. MRTB propose aussi plusieurs programmes pour accompagner les jeunes porteurs de projets innovants.
« Create » est un programme qui accompagne les porteurs de projets dans la matérialisation d’un concept de solution digitale innovante en un prototype. Il offre aux candidats sélectionnés un accompagnement spécialisé de trois mois et se termine par l’organisation du « Demo Day », au cours duquel les bénéficiaires présentent leur projet.
La plateforme propose aussi un programme d’incubation appelé « Start ». Cette phase permet le passage du prototype à la mise sur le marché. MRTB offre ainsi à ses incubés un accompagnement qui les soutiendra dans la transformation de leur business model viable en entreprise.
Le troisième programme du MRTB est « Scale ». Ce dernier est conçu pour accélérer la croissance des start-up innovantes dans le commerce. Il donne aux fondateurs les outils nécessaires à leur développement et à leur déploiement commercial. Il travaille aussi à augmenter la valeur de leurs entreprises.
A travers l’ensemble des programmes et activités déployés, la plateforme MRTB se donne pour finalité d’accompagner une centaine de projets dans le développement de solutions digitales innovantes au profit des commerçants, permettant ainsi aux bénéficiaires de se moderniser et créer de la valeur.
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Entrepreneur technologique, il cumule 20 ans d’expérience dans l’industrie du numérique. Il y a d’ailleurs occupé plusieurs postes à responsabilités.
Larbi Alaoui Belrhiti (photo) est un entrepreneur marocain. Cofondateur et coprésident-directeur général de YoLa Fresh, il s’est donné pour mission de révolutionner le secteur des produits frais en Afrique. Il utilise les technologies et les données pour dynamiser l’ensemble du processus de transformation des fruits et légumes, de la culture à la consommation.
YoLa Fresh a été fondée en 2023 par Larbi Alaoui Belrhiti et Youssef Mamou, également cofondateur et coprésident-directeur général. Elle connecte les exploitants agricoles aux détaillants de produits frais afin d’améliorer leurs activités. La start-up tire parti des données et utilise l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle pour prédire la demande et l’offre, la dynamique des prix et un ensemble d’autres données.
L’objectif principal de Larbi Alaoui Belrhiti et de son cofondateur, à travers cette solution, est de supprimer tous les intermédiaires tout au long de la chaîne d’approvisionnement alimentaire. YoLa Fresh permet aux détaillants de réduire leurs coûts et aux agriculteurs de maximiser leurs bénéfices de manière plus efficace.
Larbi Alaoui Belrhiti est titulaire d’un master en informatique obtenu en 2004 à Polytechnique Montréal, au Canada. Il est également diplômé de HEC Paris où il a obtenu en 2013 un master en administration des affaires.
Avant YoLa Fresh, Larbi Alaoui Belrhiti avait déjà créé plusieurs entreprises. En 2005, il a fondé TheMafiaBoss.com, un jeu en ligne sur le thème de la mafia. Il a dirigé la start-up jusqu’en 2012 en tant que président-directeur général. En 2012, il a aussi fondé Avito.ma, un site qui publie de petites annonces en ligne au Maroc. Ce dernier, dont il était le président-directeur général jusqu’en 2017, a été intégré au groupe d’annonces espagnol Adevinta, (ex Schibsted).
La carrière professionnelle du Marocain a commencé en 2004 à Oracle où il était ingénieur logiciel. Il a ensuite été consultant à Accenture, la société de services aux entreprises. En 2017, il a rejoint Jumia en tant que directeur général de la société au Maroc. En avril 2022, il est promu au poste de directeur général de Jumia Express Logistics. Il y a travaillé jusqu’à la création YoLa Fresh.
Melchior Koba
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