Les États africains se tournent de plus en plus vers des plateformes centralisées pour leurs services numériques. Le Nigeria, par exemple, a annoncé la semaine dernière le lancement de la plateforme 1Gov Cloud, visant à instaurer une administration sans papier d’ici la fin de l’année.
L’Agence d’État des technologies de l’information (SITA) d’Afrique du Sud a annoncé tester une super-application gouvernementale destinée à faciliter l’accès des citoyens aux services publics. Baptisée « Citizen Super-App », l’application a été présentée par Gopal Reddy, directeur général par intérim de la SITA, lors de la 16e édition de la conférence GovTech, qui se tient du lundi 8 au mercredi 10 septembre, selon la presse locale.
M. Reddy explique que la plateforme permettra aux citoyens d’accéder facilement aux services gouvernementaux, de suivre leurs demandes et requêtes, de recevoir des mises à jour et notifications en temps réel, et d’interagir avec les départements via des outils en libre-service. Elle vise également à simplifier la vérification d’identité, à dématérialiser les formulaires administratifs, à intégrer des services de paiement numérique et à faciliter l’échange de données.
Le développement de cette application s’inscrit dans le cadre des ambitions de transformation numérique des autorités sud-africaines, portées notamment par la SITA. Dans son plan stratégique pour 2025–2030, l’agence fait de la modernisation du gouvernement par le numérique un pilier central, visant plus d’efficacité et de transparence.
Selon le document stratégique, « cela inclut des initiatives telles que le déploiement à grande échelle de l’innovation numérique, la création de cas d’usage de l’intelligence artificielle, et le lancement de nouveaux produits et services numériques comme la Citizen Super-App. L’accent est mis sur la modernisation des systèmes gouvernementaux, l’amélioration de la connectivité nationale, l’expansion des capacités cloud et des centres de données, ainsi que le renforcement de la cybersécurité grâce à un Centre de cybersécurité centralisé (CSC) ».
Il convient toutefois de rappeler que la plateforme est encore en phase pilote et que peu d’éléments ont été précisés sur le calendrier de sa mise en œuvre effective. Par ailleurs, l’adoption de la Citizen Super-App dépendra de l’accès des populations à Internet et à des appareils compatibles, notamment dans les zones rurales. Selon les données de l’Union internationale des télécommunications (UIT), environ 24 % de la population sud-africaine restait non connectée en 2023.
Isaac K. Kassouwi