En 2022, le Kenya a lancé un plan directeur numérique sur dix ans pour améliorer l’accès des citoyens aux services grâce aux technologies numériques. Des partenariats avec des pays pionniers en matière de numérique, comme le Danemark, sont jugés indispensables pour atteindre les objectifs fixés.

Le secrétaire du Cabinet kényan chargé de l’Information, des Communications et de l’Économie numérique, William Kabogo Gitau (photo, à droite), et l’ambassadeur du Danemark au Kenya, Stephan Schønemann (photo, à gauche), ont signé, le jeudi 6 novembre à Nairobi, un protocole d’accord visant à renforcer la coopération bilatérale dans le numérique. L’accord porte sur la modernisation des services publics, l’échange de connaissances et le développement de services numériques centrés sur le citoyen.

« Cette collaboration stratégique permettra de créer des opportunités communes dans des domaines tels que les infrastructures publiques numériques, les cadres d’interopérabilité, le renforcement des capacités, le dialogue politique, les échanges de connaissances et les forums d’experts entre nos deux nations », a déclaré William Kabogo sur le réseau X.

Le Kenya s’est imposé ces dernières années comme l’un des pôles numériques les plus dynamiques d’Afrique. À travers son Digital Master Plan 2022–2032, le pays ambitionne de déployer 1 450 centres numériques communautaires et de dématérialiser l’ensemble des services publics. Ces efforts ont déjà permis d’améliorer son classement dans le domaine de l’e-gouvernance. Selon le rapport E-Government Development Index 2024 des Nations unies, le Kenya obtient un score de 0,6314 sur 1, se classant 109ᵉ sur 193 pays.

De son côté, le Danemark figure au premier rang mondial du même indice, avec un score de 0,9847, confirmant son statut de référence internationale en matière de gouvernance numérique. Sa stratégie nationale de numérisation 2022–2026 met l’accent sur la cybersécurité, l’interopérabilité des données et l’amélioration de la relation entre l’État et les citoyens grâce à des plateformes unifiées et inclusives.

Cette nouvelle entente intervient quelques mois après la signature, en mars, d’un premier protocole d’accord entre les deux pays, axé sur la coopération dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Elle témoigne du renforcement progressif du partenariat stratégique entre Nairobi et Copenhague autour du développement technologique et de la transformation numérique.

La mise en œuvre de ce nouveau partenariat devrait être bénéfique pour les deux pays, tous deux engagés dans une quête de leadership mondial dans le numérique. Pour le Kenya, elle devrait favoriser le transfert de savoir-faire, renforcer les capacités institutionnelles et améliorer la performance des services publics. Le Danemark pourrait également y trouver une opportunité de mettre en valeur son expertise en matière de gouvernance numérique et de renforcer sa coopération technologique avec l’Afrique, dans une logique de partenariats inclusifs et durables.

Samira Njoya

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Les autorités nigérianes misent sur les TIC pour stimuler la croissance et moderniser les services publics. Cette transformation numérique s’étend à tous les secteurs, y compris celui de l’éducation.

Le ministère fédéral de l’Éducation du Nigeria a annoncé le déploiement de la version améliorée du Réseau nigérian de recherche et d’éducation (NgREN) et son intégration à la plateforme TERAS (Tertiary Education, Research, Applications and Services). Selon les autorités, l’initiative vise à renforcer la connectivité numérique, la collaboration en matière de recherche et l’innovation au sein de l’enseignement supérieur nigérian.

M. Alausa a expliqué que le nouveau NgREN servira de réseau éducatif national à haut débit reliant les universités, les instituts de recherche, les écoles polytechniques et les collèges d’éducation sur une plateforme commune. Cette plateforme prend en charge l’apprentissage en ligne, l’informatique en nuage, les services de recherche, les systèmes de détection de plagiat, des bibliothèques numériques, des programmes d’alphabétisation numérique, des infrastructures de calcul haute performance et des outils d’analyse institutionnelle.

Le ministre a annoncé que la phase pilote de l’intégration débutera en 2025 dans plusieurs universités, écoles polytechniques et collèges d’éducation choisis dans chacune des zones géopolitiques du pays. Le Nigeria ambitionne de connecter toutes les institutions d’enseignement supérieur d’ici 2026.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la transformation numérique du secteur éducatif en général au Nigeria. Par exemple, le 30 octobre, M. Alausa avait présenté un programme national de distribution de tablettes dans toutes les écoles publiques afin de généraliser l’éducation numérique d’ici 2027. En septembre, la Commission pour l’éducation de base universelle (UBEC) avait signé un accord avec l’entreprise américaine Digital Learning Network (DLN) pour fournir des dispositifs numériques à près de 47 millions d’élèves et d’enseignants à travers le pays.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Engagée dans la transformation digitale du Liberia, Orange s’emploie à réduire la fracture numérique et à promouvoir l’entrepreneuriat technologique. Le partenariat conclu avec le PNUD s’inscrit dans cette ambition de bâtir un écosystème numérique inclusif et durable.

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et Orange Liberia ont signé, le mercredi 5 novembre, un protocole d’entente. L’initiative vise à promouvoir l’inclusion numérique et à renforcer les compétences technologiques des jeunes au Liberia.

Dans le cadre de cette collaboration, les deux institutions entendent mettre en commun leurs ressources et expertises afin d’élargir les opportunités de formation numérique et d’entrepreneuriat technologique. L’initiative prévoit le développement de programmes de formation, de mentorat et d’accompagnement de start-up, en vue de favoriser la création d’un écosystème numérique libérien inclusif et durable. Il s’agira notamment d’appuyer la création d’entreprises innovantes, de renforcer la littératie numérique et de promouvoir la connectivité dans les communautés rurales.

Ce partenariat s’inscrit dans un contexte national de transformation numérique, alors que le gouvernement libérien ambitionne de faire du numérique un levier de croissance économique et d’inclusion sociale. En parallèle, le secteur privé joue un rôle moteur dans cette dynamique. Orange Liberia a annoncé cette année un plan d’investissement de 200 millions USD sur les six prochaines années pour renforcer sa couverture réseau et améliorer la qualité de ses services, notamment dans les zones rurales encore mal desservies. Cet engagement financier traduit la volonté de l’opérateur de soutenir la connectivité et de contribuer activement à la réduction de la fracture numérique.

L’accord avec le PNUD intervient également dans la continuité des initiatives déjà menées par Orange dans le pays. En octobre 2020, l’entreprise avait inauguré à Monrovia l’Orange Digital Center, un hub technologique dédié à la formation des jeunes, à l’innovation et à l’entrepreneuriat numérique. Ce nouvel engagement vient donc étendre cette coopération, en lui conférant une portée nationale et en ciblant plus particulièrement les communautés rurales et les start-up locales.

En misant sur la jeunesse et la connectivité, ce partenariat est susceptible de stimuler l’économie numérique du Liberia, en favorisant la création d’emplois, le développement d’entreprises locales et l’émergence d’une génération de talents numériques aptes à porter la transformation numérique du pays.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Le gouvernement sénégalais mise sur le numérique pour diversifier son économie et stimuler l’innovation. Le Parc des Technologies Numériques (PTN) s’impose comme l’un des projets phares de cette stratégie, destiné à renforcer l’écosystème numérique tout en soutenant le développement du secteur privé.

Le Parc des technologies numériques (PTN), futur centre névralgique de l’innovation à Diamniadio, ouvrira ses portes au secteur numérique sénégalais dès mars 2026. L’annonce a été faite le lundi 3 novembre par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, à l’occasion d’une visite de travail qui marque la relance officielle des travaux de cette infrastructure stratégique.

Érigé sur une superficie de 12,5 hectares pour sa première phase, le PTN se veut une véritable cité numérique intégrée. Il abritera trois tours dédiées aux entreprises technologiques, un centre de recherche et d’innovation, un incubateur de start-up, un centre de production audiovisuelle ainsi qu’un espace de formation destiné à renforcer les compétences locales dans les métiers du numérique. Le ministre a insisté sur la nécessité de respecter le calendrier, tout en confiant au Bureau Opérationnel de Coordination et de Suivi (BOCS) la mission de superviser rigoureusement l’avancement des travaux.

Lancé initialement dans le cadre du programme « Sénégal Numérique 2025 », le chantier avait été interrompu en raison de contraintes techniques et administratives. Sa relance s’inscrit dans le cadre du New Deal Technologique, une stratégie nationale visant à accélérer la transformation numérique du pays, avec pour objectif la création de 150 000 emplois directs et la labellisation de plus de 500 start-up d’ici 2034, selon le ministère du Numérique. Le site, situé à proximité du pôle urbain de Diamniadio et des principales infrastructures nationales, participe à une stratégie de développement territorial équilibré.

Avec le PTN, le gouvernement entend structurer un écosystème dynamique autour de la recherche, de la formation et de l’innovation, tout en favorisant les synergies entre acteurs publics, privés et académiques. Cet espace de collaboration devrait également attirer les investissements étrangers dans les technologies émergentes et renforcer la compétitivité du pays dans l’économie numérique régionale.

Samira Njoya

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Face à l’accélération de la digitalisation et à la multiplication des services en ligne, l’Algérie renforce son cadre juridique pour sécuriser les échanges numériques et soutenir l’innovation, tout en préparant le terrain à une économie digitale plus intégrée et fiable.

Le gouvernement algérien a approuvé, le dimanche 2 novembre, un projet de loi définissant les règles générales encadrant les services de confiance pour les transactions électroniques et l’identification numérique. Cette initiative vise à accompagner la digitalisation croissante des services administratifs, économiques et financiers, tout en renforçant la sécurité des échanges en ligne.

Examiné en Conseil des ministres, le texte établit un cadre global pour la confiance numérique. Il actualise la législation de 2015 sur la signature et la certification électroniques, devenue obsolète face aux évolutions technologiques. La nouvelle loi confère une valeur juridique équivalente aux documents électroniques — signature, cachet et horodatage — par rapport aux documents physiques.

Cette réforme intervient dans un contexte de forte expansion du numérique. En début d’année 2025, l’Algérie comptait environ 36,2 millions d’internautes, soit un taux de pénétration proche de 77 %. Pour le gouvernement, cette dynamique appelle un environnement légal plus robuste, garantissant la fiabilité des transactions et la protection des données personnelles.

Le projet introduit également un cadre national d’identification numérique adossé à la carte d’identité biométrique. Ce système permettra de centraliser et de sécuriser les identités des citoyens pour les démarches en ligne, simplifiant l’accès aux services publics et assurant la reconnaissance légale des transactions numériques. Il constitue l’un des piliers de la stratégie nationale de numérisation, qui vise à moderniser l’administration, à renforcer la transparence et à lutter contre la corruption.

Au-delà de la mise à jour du cadre législatif, cette loi devrait impulser une nouvelle dynamique en renforçant la confiance des citoyens et des entreprises, en simplifiant les procédures administratives et en stimulant les investissements dans l’économie numérique. Elle devrait aussi permettre à l’Algérie de mieux tirer parti de son important potentiel numérique, avec plus de 55 millions de connexions mobiles — soit près de 116 % de la population — et un taux d’équipement numérique en forte croissance.

Samira Njoya

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Fin septembre, en marge de la 80ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations unies, le Maroc a lancé un hub digital en partenariat avec le PNUD. Doté d’un financement de 38 millions USD, il vise à promouvoir une transformation numérique inclusive dans les États arabes et les pays africains.

Le Gabon souhaite renforcer sa coopération bilatérale avec le Maroc dans les domaines de la numérisation, de l’intelligence artificielle (IA) et du développement des compétences digitales. À cet effet, Mark-Alexandre Doumba (photo, à gauche), ministre gabonais de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation, a effectué une visite de travail au royaume chérifien le lundi 3 novembre, à l’occasion d’une rencontre avec son homologue Amal El Fallah Seghrouchni (photo, à droite).

M. Doumba a exprimé la volonté du Gabon de s’inspirer de l’expérience marocaine et de développer un partenariat dans l’innovation numérique et la formation des compétences. Les deux parties ont convenu de lancer des programmes concrets, notamment dans la formation à l’IA et à l’analyse de données, ainsi que dans le renforcement de l’apprentissage à distance via les plateformes numériques marocaines.

Au cours des discussions, Mme El Fallah Seghrouchni a mis en avant des programmes de formation tels que « JobInTech », ainsi que les initiatives nationales visant à familiariser les enfants avec le numérique et l’IA. Elle a également invité le Gabon à participer au prochain salon GITEX Africa organisé au Maroc.

Ce rapprochement intervient alors que le gouvernement gabonais ambitionne de faire du numérique un pilier central de son développement socio-économique et de réduire sa dépendance aux ressources extractives. En 2025, Libreville a déjà multiplié les partenariats avec des pays comme la Turquie, le Botswana ou l’Arabie saoudite pour concrétiser cette ambition. Le Maroc est perçu comme un modèle africain en matière de transformation numérique.

Ce leadership est d’ailleurs reconnu par le PNUD, avec qui le royaume a lancé en septembre dernier la plateforme « Digital Morocco for Sustainable Development (D4SD Hub) », destinée à promouvoir une transformation numérique inclusive dans les États arabes et africains. Le Maroc se classe 90ᵉ mondial et 4ᵉ en Afrique à l’Indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) 2024 des Nations unies, avec un score de 0,6841 sur 1, supérieur aux moyennes régionale et mondiale. Le pays a également adopté en septembre 2023 sa stratégie « Digital Morocco 2030 », qui vise à consolider ses acquis et à accélérer son développement social et économique à l’horizon 2030.

Pour sa part, le Gabon se classe 121ᵉ mondial à l’EGDI, avec un score global de 0,5741. Le pays enregistre une bonne performance dans les infrastructures télécoms (0,8263), mais reste en retrait dans les services en ligne (0,3188) et le capital humain (0,5772).

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Djibouti entend renforcer sa préparation face aux catastrophes et moderniser ses systèmes d’alerte précoce. Une évaluation approfondie de ses capacités numériques s’avère nécessaire pour guider les réformes, améliorer la coordination et sécuriser les infrastructures critiques.

Le gouvernement de Djibouti, à travers le Secrétariat exécutif de gestion des risques et des catastrophes (SEGRC), en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et avec l’appui de la China International Development Cooperation Agency (CIDCA), a lancé le dimanche 2 novembre un appel à candidatures pour le recrutement d’un consultant international spécialisé en transformation numérique appliquée à la gestion des risques et aux systèmes d’alerte précoce.

Le consultant recruté accompagnera le SEGRC dans l’évaluation de la préparation numérique du pays en matière de réduction et de gestion des catastrophes. Sa mission, prévue de novembre 2025 à février 2026, consistera à formuler des recommandations techniques et stratégiques pour améliorer la gouvernance digitale et renforcer les capacités institutionnelles liées à la résilience nationale.

Parmi les objectifs prioritaires figurent l’intégration de technologies avancées de traitement et d’analyse de données – notamment le Big Data, l’intelligence artificielle et l’interopérabilité entre plateformes – ainsi que l’optimisation des infrastructures et des salles de crise nationales. Le consultant contribuera également à l’élaboration de protocoles opérationnels normalisés (SOPs) et au développement de modules de formation destinés aux opérateurs et agents publics.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Tailored Intelligence for Actionable Early Warning Systems » (TIAEWS), conçu pour renforcer la résilience nationale face aux catastrophes. Le projet vise à moderniser le système de gestion des risques en intégrant des technologies avancées de collecte et d’analyse, à améliorer la coordination interinstitutionnelle et à fournir des alertes précoces plus fiables et opérationnelles pour protéger les populations et les infrastructures critiques.

Le poste est ouvert aux professionnels disposant d’une solide expérience dans le domaine de la transformation numérique appliquée à la gestion des risques. Le candidat sélectionné devra livrer plusieurs résultats clés, dont une analyse de la posture numérique actuelle, une feuille de route stratégique pour la modernisation des systèmes d’alerte précoce et des recommandations de politiques publiques.

La date limite de candidature est fixée au 10 novembre, via le portail des Nations unies : www.ungm.org/Public/Notice/283067

Samira Njoya

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Le Maroc mise sur l’IA comme moteur de développement, en investissant dans les infrastructures, la formation des jeunes et des partenariats stratégiques. Pour en tirer pleinement parti, le pays veille à encadrer son usage afin de garantir sécurité, confiance et efficacité dans le secteur numérique.

Le Maroc s’apprête à doter son écosystème numérique d’un cadre juridique structurant avec la future loi-cadre « Digital X.0 », actuellement à l’examen au secrétariat général du gouvernement. Présentée récemment par Amal El Fallah Seghrouchni (photo), ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, elle prévoit l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans les usages publics et privés, tout en assurant une gouvernance rigoureuse de la donnée et des algorithmes.

Au cœur du texte figurent trois axes stratégiques : la gouvernance des données, l’identité numérique et l’interopérabilité. « Digital X.0 » établit les principes régissant la circulation et la protection des données, conformément à la loi 09-08 sur la protection des données personnelles.

Il introduit notamment une identité numérique sectorielle, limitant l’accès aux informations strictement nécessaires selon les domaines d’activité, et une interopérabilité basée sur le consentement traçable, garantissant que tout échange d’informations entre administrations ou acteurs privés soit explicitement autorisé par les usagers. La cybersécurité constitue l’un des piliers du dispositif, visant à instaurer un climat de confiance numérique sans alourdir les mécanismes de contrôle.

Cette réforme s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation numérique « Maroc Digital 2030 », qui fait de l’intelligence artificielle un levier essentiel du développement économique et de la modernisation de l’administration. Depuis plusieurs années, le royaume investit massivement dans les infrastructures numériques, le déploiement de services publics digitalisés et le soutien à la recherche appliquée dans le domaine des technologies émergentes.

Récemment, le pays a renforcé cette dynamique à travers un partenariat stratégique avec la start-up française Mistral AI, pour créer un laboratoire dédié aux modèles linguistiques multilingues (arabe, amazighe, langues africaines). Dans le même esprit, le gouvernement a lancé un programme national visant à former 200 000 jeunes aux compétences numériques et à l’intelligence artificielle, afin de bâtir un capital humain capable d’accompagner cette transition et de stimuler l’innovation locale.

Avec la loi-cadre « Digital X.0 », le Maroc entend renforcer sa souveraineté numérique, structurer un écosystème compétitif d’intelligence artificielle et promouvoir une innovation responsable. Ce cadre vise à accélérer la modernisation digitale de l’administration et à optimiser la qualité et l’efficacité des services publics grâce aux technologies avancées.

Samira Njoya

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Selon plusieurs classements mondiaux, l’Algérie figure parmi les meilleurs en matière de numérique en Afrique. Pour renforcer cette dynamique, le pays noue des partenariats internationaux afin de développer des compétences et préparer l’économie aux défis de demain.

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) compte accompagner le Haut-Commissariat à la numérisation (HCN) dans la transformation numérique de l’Algérie. L’institution onusienne a annoncé, le mardi 28 octobre, la signature d’une déclaration d’intention pour un projet d’appui technique sur deux ans avec le HCN. L’accord vise à moderniser l’administration, soutenir l’économie numérique et améliorer la connectivité nationale.

Dans le cadre de cet accord, le PNUD prévoit de mettre à disposition son expertise technique et humaine pour développer des programmes de formation, renforcer les compétences locales et faciliter l’adoption de normes internationales. L’institution s’engage également à appuyer l’élaboration de politiques numériques, la mise en œuvre d’innovations stratégiques et la création de partenariats inclusifs avec les entrepreneurs, universitaires, chercheurs, décideurs politiques et acteurs privés, afin de contribuer à la construction d’un écosystème numérique robuste et durable.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation numérique, où la formation, le renforcement de la connectivité et le développement des startups constituent des priorités. L’Algérie comptait en 2025 plus de 54 millions de connexions mobiles selon DataReportal, soit 116 % de la population, et un taux de pénétration d’Internet de 76,9 %. Le pays a pour objectif d’atteindre une couverture numérique universelle. La démarche du HCN répond également aux directives répétées du président Abdelmadjid Tebboune, qui a appelé à accélérer le processus de numérisation dans tous les secteurs et à garantir la souveraineté technologique du pays.

Si la coopération se concrétise par un accord opérationnel, elle pourrait permettre de moderniser l’administration, de renforcer l’interopérabilité des données publiques, de soutenir les start-up et de garantir des services numériques fiables et sécurisés pour les citoyens et les entreprises. À plus long terme, cette collaboration pourrait accélérer le développement d’une économie numérique inclusive, faciliter l’accès aux services en ligne dans tout le pays et renforcer la souveraineté technologique de l’Algérie.

Samira Njoya

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En principe, la dématérialisation doit faciliter l’accès aux services publics. En pratique, elle peut accentuer l’exclusion de ceux qui n’ont déjà pas accès aux services télécoms, notamment Internet.

Le gouvernement burkinabè a décidé d’équiper les agences postales à travers le pays d’espaces d’assistance destinés à faciliter l’accès des citoyens aux services publics dématérialisés. L’exécutif entend ainsi tirer parti du maillage national de La Poste Burkina Faso (La Poste BF) pour en faire un levier de l’inclusion numérique et financière.

L’initiative découle du Conseil des ministres du jeudi 30 octobre, qui a approuvé par décret un contrat-plan entre l’État et La Poste BF. Celui-ci prévoit la transformation progressive des agences postales en « Maisons des citoyens », appelées « Zama Tchè ». Dans le cadre du contrat-plan 2026–2030, l’État et La Poste BF cofinanceront la construction et l’équipement de vingt « Zama Tchè », pour un coût total estimé à 5,5 milliards FCFA (environ 9,7 millions de dollars).

Selon le gouvernement, cette démarche s’inscrit dans son engagement à accélérer la dématérialisation des procédures et services publics. L’exécutif ambitionne de digitaliser l’administration afin de la rendre plus accessible, transparente et efficace. L’accès inclusif aux services publics figure d’ailleurs parmi les douze chantiers numériques prioritaires du pays à l’horizon 2030, avec pour objectif de garantir un accès équitable aux services numériques, y compris dans les zones rurales.

Pour accéder à ces services, les populations doivent toutefois disposer d’un accès à Internet, d’un équipement connecté et de compétences numériques de base ; des conditions encore loin d’être généralisées. Par exemple, en 2023, 83 % des Burkinabè n’utilisaient pas Internet, selon les données de l’Union internationale des télécommunications (UIT). Face à cette fracture, La Poste propose actuellement un réseau de 129 agences réparties sur tout le territoire. 

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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