Depuis la prise de pouvoir de William Ruto en septembre 2022 au Kenya, la transformation numérique s’est accélérée dans le pays. La dématérialisation de divers services publics se concrétise.

A partir du 1er juillet 2024, de nouveaux services judiciaires seront numérisés au Kenya. La présidente de la Cour suprême, Martha Koome (photo, au centre), l'a annoncé le lundi 11 mars dernier. L'objectif est d'améliorer la productivité, d'automatiser les processus et d'établir un environnement sans papier, rendant la justice au Kenya plus accessible et réduisant les barrières géographiques.

« J'ai lancé le dépôt électronique pour tous les tribunaux du pays, un tableau de bord de suivi des données et un portail des causes, marquant un pas de géant dans notre engagement à transformer la manière dont nous rendons la justice grâce à l'utilisation stratégique de la technologie, conformément au plan de transformation sociale par l'accès à la justice (STAJ) du pouvoir judiciaire », a indiqué Martha Koome.

Et elle ajoute : « aucun tribunal ne doit imprimer d'actes de procédure ou de documents à partir du 1er juillet 2024. Les ressources consacrées à l'achat de papier d'impression seront utilisées pour acheter des ordinateurs de bureau et des ordinateurs portables ».

Ces actions s’inscrivent dans le cadre du Plan national de digitalisation (2022-2032) mise en place au Kenya quelques mois après la prise du pouvoir de président William Ruto en septembre 2022. Dans son ambition de faire de son pays un acteur majeur de la révolution technologique, les processus de numérisation se sont accélérés dans divers secteurs d’activité. Le pays a mobilisé des fonds de diverses organisations et structures, en l’occurrence la Banque mondiale et l’Union européenne, pour ses efforts de transition numérique.

Par ailleurs, il faut souligner que la numérisation des services judiciaires a débuté depuis l’an dernier avec le déploiement du dépôt électronique dans le comté de Mombasa en avril 2023. « Nous atteignons maintenant une échelle nationale avec des tribunaux dans les 34 comtés restants qui sont intégrés aujourd'hui. Cela marque une étape transformatrice pour rendre notre système judiciaire plus efficace et accessible », explique Martha Koome.

Adoni Conrad Quenum

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Le Congo souhaite, à l'instar de nombreux pays africains, diversifier ses sources de revenus et moderniser son économie grâce au numérique. En multipliant les collaborations avec des partenaires expérimentés dans ce domaine, le pays s'attend à de bons résultats dans les prochaines années.

Pay Rem Group Inc., une entreprise américaine spécialisée dans la modernisation des services financiers, réalisera dans les prochains mois plusieurs projets numériques au Congo en partenariat avec le gouvernement. Un protocole d’accord a été signé à cet effet le lundi 18 mars entre ladite société, l'Agence de développement de l'économie numérique (ADEN) et la Société des postes et de l'épargne du Congo (Sopeco). L’initiative vise à stimuler l'inclusion numérique et à réduire la fracture digitale dans le pays.

S’exprimant sur le bien-fondé de cet accord, Héliodore Francis Alex Gouloubi (photo, à droite), le directeur général de l’ADEN, a fait savoir qu’il permettra « la mise en place d’un projet structurant. A travers celui-ci, nous visons la dynamisation de l’écosystème des start-up du numérique, à travers leur implication dans l’exploitation de certains produits financiers qui seront mis en place pour renforcer la bancarisation ».

Dans le cadre de la première phase du partenariat tripartite, plusieurs projets seront mis en œuvre au Congo, notamment la création d’une banque digitale, d’une unité de production des produits numériques. Le partenariat comprend également la fourniture de services Internet haut débit dans le pays dans les zones éloignées.

La signature de cet accord s’inscrit dans les efforts du gouvernement congolais visant à numériser tous les secteurs cruciaux du pays, y compris le secteur financier, qui revêt une importance particulière pour les autorités. La modernisation de ces secteurs et le développement de l’économie numérique constituent le cinquième pilier du Plan national de développement 2022-2026.

La mise en œuvre des projets de cet accord devrait permettre de dynamiser et réinventer la Sopeco, réduire la fracture numérique, développer l’inclusion financière de la population, créer des emplois, entre autres. L’objectif est de créer 3 000 à 4 000 emplois dès la première phase du projet et d’en créer 20 000 dans trois ans.

Samira Njoya

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L'essor rapide de la technologie en Afrique rend crucial la sensibilisation des jeunes aux risques en ligne et la fourniture d'outils pour une navigation sécurisée sur Internet. Des efforts sont déployés pour leur offrir un accès sûr aux opportunités numériques.

La direction de la promotion de la femme, de l'égalité des sexes et de la jeunesse (WGYD) de la Commission de l'Union africaine et des responsables de TikTok, une application mobile de partage de courtes vidéos, ont récemment procédé à la signature d’un partenariat. Il vise à sensibiliser les internautes sur la sécurité numérique à travers la campagne « SaferTogether » destinée aux adolescents, aux enseignants et aux parents.

Dans le cadre de cette campagne, les deux parties publieront sur TikTok des vidéos éducatives sur la sécurité en ligne, accompagnées de recommandations de créateurs de contenu. De plus, TikTok et la Commission de l’Union africaine distribueront des boîtes à outils de sécurité numérique pour aider les enseignants et les tuteurs à aborder les problèmes cruciaux de sécurité numérique. Ces ressources seront accessibles sur TikTok via un microsite dédié, qui servira de guide interactif pour promouvoir des pratiques en ligne plus sûres.

Le lancement de ladite campagne s’inscrit dans la Stratégie de transformation numérique pour l’Afrique de l'Union africaine, ainsi que son initiative « 1 Million Next Level », qui vise à promouvoir un meilleur accès aux plateformes numériques pour les jeunes et à encourager leur utilisation en toute sécurité pour résoudre les risques liés à l’utilisation de l'Internet.

Ce partenariat devrait fournir aux jeunes les outils et la confiance nécessaires pour naviguer en toute sécurité, créant ainsi une communauté en ligne plus inclusive et plus sûre pour les jeunes Africains. « Si l’accès à Internet peut aider les enfants et les jeunes à rester connectés, à améliorer leur culture numérique et à diversifier leurs moyens de subsistance, il est essentiel qu’ils bénéficient d’un environnement sûr pour tirer profit des plateformes numériques », a déclaré Nonkululeko Ngwenya, responsable de la direction des femmes, du genre et de la jeunesse de l’Union africaine.

Samira Njoya

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Le gouvernement de transition au Gabon a amorcé un nouvel élan en mettant l'accent sur le développement des technologies de l'information et de la communication (TIC). Des projets qui étaient autrefois en suspens sont actuellement relancés, marquant ainsi une nouvelle dynamique dans le secteur.

Le Gabon souhaite relancer la construction de sa cybercity sur l'île Mandji. Le mercredi 13 mars, une délégation du ministère de l'Economie numérique, dirigée par le ministre Bonjean Frédérik Mbanza, et un investisseur de la holding coréenne M.K. International Inc. se sont rendus sur le site de cette future cité numérique destinée à attirer les principaux acteurs de l'économie numérique au Gabon.

Ce projet, annoncé en 2012 par le gouvernement de l'ancien président, visait à regrouper huit technopoles sur un même site. Il s'agit entre autres de la Gabon Internet City (GIC), la Gabon Hosting Zone (GHZ), la Gabon Outsourcing Zone (GOZ), la Gabon Media City (GMC), la Gabon Studio City (GSC), et la Gabon Tech Zone (GTZ).

Par exemple, la GIC devrait être une plateforme d'attraction pour les entreprises internationales des TIC, favorisant la promotion et le développement de l'e-commerce et des téléservices. Des entreprises telles que Google, Microsoft, Cisco Systems, IBM, HP, Dell, Siemens, Sony Ericsson, Telemedicine.com, RAFT, Resintel, etc. y sont attendues.

La relance des activités autour de la cybercity de l'île Mandji s'inscrit dans les nouveaux objectifs du gouvernement de transition,  visant le développement économique du pays à travers un investissement dans l'innovation numérique et technologique pour créer un cadre propice au développement des start-up.

A cet effet, le gouvernement a signé en janvier un accord de prêt de 68,5 millions de dollars avec la Banque mondiale pour la réalisation de différents projets numériques, dont la fourniture de services publics en ligne, la mise en place d'un système d'identité unique pour tous les citoyens, la construction d'un centre de données, entre autres.

Samira Njoya

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En Afrique, l'absence de centralisation des données des patients pose des défis majeurs pour la santé publique. Pour y remédier, de nombreux pays optent pour la numérisation, améliorant ainsi la coordination des soins, réduisant les erreurs médicales et renforçant les systèmes de santé.

La ministre sénégalaise de la Santé et de l’Action sociale, Marie Khémesse Ngom Ndiaye (photo), a procédé au lancement officiel du dossier patient unique, le jeudi 14 mars, à l'hôpital Abass Ndao à Dakar. La nouvelle plateforme numérique vise l’élimination du papier dans les hôpitaux et l'optimisation de la coordination entre les médecins et les structures de santé.

« Ce projet promet des avantages majeurs tels que la centralisation des données médicales, la sécurité des informations personnelles, la réduction des délais d'attente, la facilitation des rendez-vous via SMS, et l'amélioration des statistiques de santé », a déclaré le ministère dans un communiqué.

La phase pilote du projet est lancée dans six hôpitaux du pays (Abass NDAO, Hôpital Idrissa POUYE de Grand Yoff, les hôpitaux de Matam, Kaolack, Kaffrine et Cheikh Ahmadoul Khadim de Touba) et s’étendra sur l'ensemble du territoire national.  

L’initiative s’inscrit dans le cadre du Programme national de digitalisation du système de santé (PDSS) au Sénégal. Le programme, soutenu à hauteur de 30 milliards FCFA (49,8 millions USD) par la Banque mondiale, prévoit également d’équiper, de connecter et d’interconnecter les établissements hospitaliers du pays.

Une fois mise en place, l’initiative permettra au Sénégal d'être aux standards internationaux dans la gestion de l’information médicale. Grâce à la numérisation des informations, tous les médecins seront informés des antécédents médicaux du patient, des résultats d'examens, des prescriptions médicales, des allergies, des vaccinations, des consultations et hospitalisations antérieures, ainsi que de toute autre information médicale pertinente.

Samira Njoya

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L'intelligence artificielle est désormais perçue comme un outil essentiel pour soutenir efficacement le développement des pays africains dans des secteurs stratégiques. Les gouvernements sont à la recherche de partenaires capables de les accompagner dans l'exploitation de cet outil.

Le Bénin et le Canada envisagent une collaboration dans le domaine de l'intelligence artificielle. Les deux pays ont récemment discuté à ce sujet lors d'une table ronde organisée en marge de la visite de Raymonde Gagné (photo, à gauche), la présidente du Sénat canadien, au Bénin. Le ministère du Numérique et de la Digitalisation l’a annoncé dans un communiqué publié le mardi 12 mars.

« L’adoption par le Bénin en janvier 2023 d’une Stratégie nationale d’intelligence artificielle et des mégadonnées (SNIAM) place le pays en bonne position pour saisir les opportunités actuelles et futures afférentes à l’intelligence artificielle et au traitement des données massives, ce qui le rendrait encore plus attractif pour tous types d'investissements provenant notamment du secteur privé et des partenaires au développement », précise le communiqué.

Le Bénin a récemment lancé en effet la mise en œuvre de sa Stratégie nationale d'intelligence artificielle et des mégadonnées. L'objectif est de saisir les opportunités actuelles et futures offertes par l'IA pour développer l'économie numérique et exploiter des solutions technologiques adaptées aux besoins du pays, notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé, de l'agriculture, du cadre de vie et du tourisme.

En envisageant une collaboration avec le Canada, le Bénin souhaite bénéficier de l'expertise de ce pays, qui a renforcé son leadership en matière de recherche et de commercialisation dans le domaine de l'IA. Selon le rapport « Impact et opportunités : L'écosystème de l'IA au Canada en 2023 » publié par la firme multinationale britannique Deloitte, le Canada compte environ 670 start-up spécialisées dans l'IA. Il se classe également au troisième rang des pays du G7 en matière de financement total par habitant pour les entreprises d'IA générative.

Un partenariat entre les deux pays devrait également permettre des échanges de connaissances et de bonnes pratiques en matière d'intelligence artificielle. Pour le Bénin, cette collaboration serait cruciale pour soutenir la mise en œuvre de sa stratégie, qui nécessite un investissement prévisionnel de 4 680 000 000 FCFA (7,8 millions $) sur cinq ans.

Samira Njoya

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La transformation numérique en cours au Congo progresse dans la bonne direction. Pour obtenir de meilleurs résultats, le pays travaille avec des partenaires clés qui ont une plus grande expérience.

L'Agence de développement de l'économie numérique (ADEN), un établissement public chargé de promouvoir l'innovation et la transformation numérique en République du Congo, a signé le mercredi 13 mars une convention de partenariat avec une filiale de la société anglaise Regalli SA. Cette convention vise à mettre en place une plateforme numérique facilitant la communication gouvernementale.

Dans le cadre de ce partenariat, la société anglaise préfinancera et apportera son expertise pour le déploiement de la plateforme, qui disposera d'une base de données locale. Cette plateforme permettra aux citoyens de bénéficier de services publics et privés en ligne.

« Nous avons espoir qu’avec Regalli, les usagers vont commencer à bénéficier des services en ligne leur permettant d’accéder aux services de base de l’Etat, avec un focus particulier sur l'e-commerce car, avec l’opérationnalisation prochaine de la Zlecaf [Zone de libre-échange continentale africaine], les produits de nos artisans doivent être visibles à l’international », a déclaré Héliodore Francis Alex Gouloubi (photo, à droite), le directeur général de l’ADEN.

La nouvelle convention s'inscrit dans le cadre du Projet de transformation numérique du Congo lancé en janvier 2023 par le gouvernement. Le projet prévoit entre autres la mise en place d’un portail unique pour les services en ligne aux citoyens, et de multiples systèmes d’information pour mieux gérer les services aux citoyens. Le projet prévoit également d'accroître la disponibilité du haut débit mobile 3G pour 404 000 personnes supplémentaires, offrir à 3 000 personnes la possibilité d'acquérir des compétences numériques certifiées de base à avancées, et permettre à 75 000 personnes par jour d'accéder aux services numériques.

La mise en ligne de cette plateforme devrait contribuer à la diversification de l’économie dans le secteur numérique mais aussi dans la création de l’emploi au Congo. Les services numériques mis en ligne permettront également de rendre visibles les entreprises et services congolais à l’international.

Samira Njoya

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Depuis plusieurs années, le Burkina Faso veut numériser le secteur du foncier. Les autorités mènent diverses initiatives pour faciliter le processus pour toutes les parties engagées dans ces réformes.

Les autorités burkinabè ont inauguré le mardi 12 mars à Ouagadougou une plateforme numérique destinée à la collecte de données sur les parcelles et les logements auprès des promoteurs immobiliers privés et des coopératives d'habitat au Burkina Faso à partir de 2008. L’objectif est de garantir la fiabilité des informations et d'accroître la transparence lors de l'évaluation du passif immobilier lié à la promotion immobilière privée.

« Après installation des membres du comité, ceux-ci ont entrepris la collecte administrative des données auprès des différentes structures, notamment des ministères respectivement chargés de l’Administration territoriale, de l’Economie, et de l’Urbanisme. Au même moment, des informations ont été demandées aux promoteurs immobiliers précédemment agréés et aux coopératives d’habitat, suivant un certain nombre de canevas », a expliqué Maxime Tiendrébéogo, secrétaire général du ministère chargé de l’Urbanisme et des Affaires foncières.

La numérisation du domaine foncier s’inscrit dans le cadre du projet « Cadastre fiscal » validé en 2018 par les autorités burkinabè. Depuis, diverses actions ont été menées pour numériser le secteur et avoir accès aux données importantes. En décembre 2021, le gouvernement a mis en place un Système intégré de gestion du cadastre et des domaines (SYC@D) dans le but, entre autres, de mieux gérer les sections cadastrales des communes et des arrondissements.

Avec le lancement de la nouvelle plateforme, les acquéreurs devront fournir les informations sur la parcelle ou le logement telles que la superficie, le coût, le nom de la société de promotion immobilière ou de la coopérative d’habitat, l’état de viabilisation du site (dont l’ouverture et le rechargement des voies d’accès), l’adduction en eau potable, en électricité ou encore l’éclairage public. Toutes ces données sont attendues au plus tard le 22 mars.

Adoni Conrad Quenum

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Le vendredi 8 mars, la Tunisie est officiellement devenue le 70e Etat à adhérer à la Convention du Conseil de l'Europe sur la cybercriminalité, adoptée à Budapest. Selon un communiqué du ministère tunisien des Technologies de la communication, cette adhésion vise à soutenir et coordonner efficacement les efforts internationaux de lutte contre la cybercriminalité, tout en garantissant une protection adéquate des droits des individus et des victimes de ce type de criminalité.

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La technologie biométrique est devenue une priorité absolue en raison de la montée en puissance de l'usurpation d'identité sur le continent africain. Les pays s'efforcent de se mettre à jour en utilisant cette nouvelle technologie.

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) s'est engagée à accompagner le Burkina Faso dans la mise en œuvre de son identifiant unique électronique de base. Une délégation de l'OIM, dirigée par Damien Thuriaux, chef de la gouvernance de l'immigration et des frontières, a rencontré la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane (photo, au centre), le mardi 12 mars.

« Avec la ministre chargée de la Transition digitale, nous avons discuté principalement sur les différentes opportunités que nous avons c’est-à-dire tout ce qui est gestion des identités en matière de numérisation. Nous avons surtout échangé sur les différents chantiers que le Burkina a mis en œuvre et sur comment pourrait être notre apport à la réalisation de ces chantiers », a déclaré Damien Thuriaux.

Dans le cadre de cette future collaboration, le Burkina Faso identifiera les domaines dans lesquels il pourra bénéficier de l'expertise de l'OIM. Il pourrait s'agir de l'établissement de la carte d'identité nationale et du passeport afin que ces documents répondent aux normes internationales.

La visite de la délégation de l'OIM intervient quelques jours après la validation de l'avant-projet de loi sur l'identification électronique de base au Burkina Faso. Ce système, entrepris depuis 2018, vise notamment à identifier une personne de manière unique en associant les données biographiques minimales et les données biométriques. Il est destiné à fournir l'assurance de l'identité unique d'une personne sans remettre en cause les attributs et valeurs légaux des autres justificatifs tels que la carte d'identité nationale ou le passeport.

Le système d'identification électronique au Burkina Faso sera mis en place dans le cadre du Projet d'identification unique pour l'intégration régionale et l'inclusion en Afrique de l'Ouest (WURI) financé par la Banque mondiale. Il vise à augmenter le nombre de personnes disposant d'une preuve d'identité unique reconnue par le gouvernement, ce qui facilite l'accès aux services sociaux de base. Le projet prend en compte le Bénin, le Burkina-Faso, le Sénégal, le Niger et la Côte d'Ivoire.

Samira Njoya

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