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A l’ère du numérique, l’identification des citoyens est un enjeu clé. Sécuriser l’accès aux services, lutter contre la fraude et renforcer l’inclusion numérique nécessitent des infrastructures adaptées et une gouvernance rigoureuse, tout en garantissant la protection des données personnelles.

 Mercredi 12 février, Trident Digital Tech Holdings Ltd, une entreprise singapourienne spécialisée dans la transformation numérique, a annoncé la signature d’un accord avec le ministère des Postes, des Télécommunications et Numérique de la RDC. Cet accord porte sur le déploiement d’un Système national d’identité numérique, une initiative visant à moderniser l’administration publique et à faciliter l’accès des citoyens aux services essentiels.

 

« Le système d’identité numérique est un pilier fondamental de la modernisation de notre pays par le biais de la transformation numérique. Avec Trident, nous serons en mesure de fournir à nos citoyens un accès sécurisé et efficace aux services gouvernementaux, tout en protégeant leurs données personnelles grâce aux progrès de la technologie blockchain », a déclaré le ministre des Postes, des Télécommunications et Numériques, Augustin Kibassa Maliba.

Le système permettra à l'État de gérer et d'authentifier l’identité des citoyens de manière numérique. Ce système permettra aussi aux individus de prouver leur identité en ligne ou hors ligne, de manière sécurisée et fiable, en utilisant des identifiants numériques uniques.

En général, les systèmes nationaux d'identification numérique reposent sur quatre axes principaux : l’authentification sécurisée (permettre aux citoyens de s’identifier de manière fiable pour accéder à des services publics ou privés), la simplification des démarches (faciliter les procédures administratives en ligne comme payer les impôts, etc.), la lutte contre la fraude (réduire les risques d’usurpation d’identité et de fraude) et l’interopérabilité (assurer que l’identité numérique peut être utilisée dans différents contextes).

Le déploiement de ce système pourrait avoir un impact significatif sur la population congolaise. Il permettrait entre autres à une plus grande partie de la population d’accéder aux services financiers formels, tels que les comptes bancaires, les prêts et les assurances ; une distribution efficace des services publics, tels que les subventions, les soins de santé et l’éducation ; fournirait des données précises et actualisées sur la population, facilitant la planification économique et la prise de décision politique.

Le communiqué de Trident ne fournit cependant pas d’informations sur les zones d’intervention précises de l’entreprise, notamment la fourniture des infrastructures informatiques, la construction des bases de données, et l’expertise pour la sécurité du système.

Pour garantir le succès de ce projet, le gouvernement congolais devra aussi relever divers défis, notamment la protection des données personnelles à travers l’effectivité du cadre juridique et technique mis en œuvre à travers le code du numérique. L’accès à Internet et aux dispositifs numériques doit aussi être étendu, en particulier dans les zones rurales et reculées. La population devra être éduquée sur l’utilisation du système d’identité numérique pour en maximiser les bénéfices.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 14 février 2025 09:11 Written by

En pleine transformation numérique, l’Afrique veut bien se positionner pour tirer profit des opportunités offertes par l’IA. Le Maroc, le Kenya et le Nigeria ont récemment participé à la création d’une initiative en faveur d’une IA d’intérêt général.

Smart Africa, une alliance regroupant 40 pays africains en charge de l’agenda numérique du continent, a annoncé le mercredi 12 février que le Conseil africain de l’intelligence artificielle (IA) sera officiellement lancé en avril 2025. Ce sera au Sommet mondial de l’IA sur l’Afrique, prévu les 3 et 4 avril à Kigali, au Rwanda. Les membres du Conseil seront nommés à cette occasion, bien que leur nombre n’ait pas encore été précisé.

Le Conseil sera composé de décideurs politiques, de chefs d'entreprise et d'acteurs clés de l'écosystème de l'IA, chargés de stimuler la transformation numérique, d'encourager l'innovation et d'élaborer des politiques visant à accélérer l'économie numérique de l'Afrique.

Selon Smart Africa, le Conseil africain de l'IA travaillera pour favoriser la collaboration, l'échange de connaissances et l'innovation afin de positionner l'Afrique comme un acteur stratégique dans le paysage mondial de l'IA. Il veillera également à ce que les technologies de l'IA soient exploitées de manière à bénéficier à tous les segments de la société et à favoriser une croissance inclusive.

Rappelons que le Conseil a été annoncé lors de la réunion de haut niveau sur l'intelligence artificielle pour l'Afrique, qui s'est tenue à Rabat, au Maroc, le 4 février 2025. En attendant le lancement officiel, les différentes parties se sont rencontrées en marge du Sommet de l’action sur l’IA à Paris, du 10 au 11 février. Des sessions consultatives sont également prévues en marge du Congrès mondial de la téléphonie mobile à Barcelone, du 3 au 6 mars.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte où les pays africains cherchent à tirer parti de l’IA, une technologie qui pourrait ajouter 2900 milliards de dollars à l’économie du continent d’ici 2030, soit une hausse de 3 % du PIB annuel, selon l’association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA). L’organisation estime que l’IA peut contribuer aux Objectifs de développement durable en proposant des approches innovantes pour un développement plus inclusif et durable, notamment dans les domaines où les besoins sont les plus pressants.

Toutefois, la GSMA souligne que plusieurs défis doivent être surmontés pour que l’Afrique tire pleinement parti des opportunités offertes par l’IA. Parmi eux figurent la faible adoption d’Internet mobile, la persistance de la fracture numérique, l’insuffisance des compétences numériques, l’absence d’un cadre réglementaire adapté, des capacités de recherche limitées, des infrastructures énergétiques défaillantes, ainsi que des risques éthiques et sécuritaires. S’ajoute à cela le manque de solutions d’IA conçues pour répondre aux défis spécifiques du continent.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 13 février 2025 17:49 Written by

Comme plusieurs pays d’Afrique, le Burundi a fait de la transformation numérique un moteur de son développement économique et social. Mais le pays peine à financer ses différents chantiers.

Le Burundi explore des opportunités de partenariat avec la Société financière internationale (IFC) pour la mise en œuvre des projets. Une délégation de la branche de la Banque mondiale axée sur le financement du secteur privé dans les pays en développement a échangé avec le Secrétariat exécutif burundais des technologies de l'information et de la communication (SETIC) sur la question, le lundi 10 février.

 

Ce rapprochement peut s’inscrire dans le cadre de la vision du Burundi de devenir un pays émergent d'ici 2040 et un pays développé d'ici 2060, avec le numérique comme levier essentiel de développement. Le gouvernement veut faire bénéficier le pays « d'un véritable saut technologique susceptible d'améliorer sa croissance économique en permettant le développement des activités dans un cadre juridique sécurisé, utilisant les TIC ».

En janvier dernier, le Sénat a adopté à l’unanimité le projet de loi ratifiant le protocole de la Communauté de l'Afrique de l'Est (CAE) sur les réseaux de TIC, ouvrant ainsi la voie à une coopération renforcée avec les pays de la sous-région pour accélérer le développement du secteur numérique. Le pays a signé en novembre 2024 un protocole d’accord avec le Vietnam pour approfondir leur collaboration dans ce domaine. Un Projet d’appui aux fondations de l’économie numérique (PAFEN), financé à hauteur de 92 millions de dollars par la Banque mondiale, avait déjà été lancé en septembre 2024.

Le Burundi est classé 46e sur 47 pays africains selon l’indice de développement des TIC 2024 de l’Union internationale des télécommunications (UIT) avec un score de 24,4 sur 100. L’institution estime à 19% le taux de pénétration de l’Internet dans le pays, contre 8,3% pour le haut débit mobile et 25,6% pour la téléphonie mobile. De plus, seulement 50,6% de la population est au moins couverte par la 3G, contre 32,2% pour la 4G. En ce qui concerne la transformation numérique, le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES) classe le Burundi parmi les pays ayant un indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) faible avec un score de 0,2480 sur 1, alors que la moyenne mondiale est de 0,6382.

Il est toutefois important de souligner que les détails des projets discutés entre le SETIC et l’IFC restent inconnus. À ce stade, aucun accord officiel n’a été signé ni même annoncé, laissant en suspens la portée et les implications concrètes de cette collaboration potentielle.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 12 février 2025 15:09 Written by

Les jeux vidéo sur téléphone connaissent une croissance rapide en Afrique, portés par une jeunesse connectée et un large accès aux technologies numériques. Le secteur dynamique représente une opportunité importante pour l'innovation, l'entrepreneuriat et le développement économique sur le continent.

Le groupe télécoms Sonatel, membre du groupe Orange, et Netgem, un opérateur de solutions intégrées dans le domaine du divertissement numérique, ont annoncé le mercredi 12 février le lancement de la première plateforme de cloud gaming en Afrique de l’Ouest. Intitulé Wido Games, ce service sera disponible pour les abonnés de Sonatel courant ce mois.

« Avec ce partenariat, nous souhaitons lancer le premier service de cloud gaming en Afrique de l’Ouest avec une promesse simple : une expérience de jeux console depuis n’importe quel terminal grâce à la puissance de notre réseau », a déclaré Malick Dary, directeur du marketing grand public de Sonatel.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte de développement rapide des infrastructures numériques en Afrique de l’Ouest, où une attention particulière est portée sur les technologies de très haut débit et le secteur du jeu vidéo en plein essor. Le groupe Sonatel, ayant investi près de 263 milliards FCFA (416 millions USD) dans l'extension de son réseau, continue d'explorer de nouvelles avenues pour répondre aux attentes croissantes des consommateurs en matière de divertissement numérique.

Lancé sur un marché en forte croissance, Wido Games représente une avancée significative dans le domaine du cloud gaming en Afrique. En effet, le secteur du jeu vidéo sur le continent connaît une dynamique exceptionnelle. Selon une étude publiée le 5 février par l'éditeur africain de jeux vidéo et de contenus interactifs Carry1st et le cabinet d’étude de marché spécialisé Newzoo, la taille du marché africain des jeux vidéo sur smartphones a atteint 1,8 milliard de dollars en 2024, marquant une hausse de 12,4 % par rapport à l’année précédente. Cette performance dépasse largement la croissance mondiale du secteur, qui s’est limitée à 2,1 % en 2024.

L’accès à Wido Games devrait permettre aux joueurs de vivre des expériences de jeu de type console directement depuis leurs smartphones, et bientôt sur PC, le tout sans nécessiter d'équipements onéreux. En outre, la puissance des réseaux de Sonatel, avec notamment la couverture 5G, devrait assurer une expérience fluide et sans latence, rendant l’offre particulièrement attractive pour les joueurs africains.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 12 février 2025 14:26 Written by

La recrudescence des attaques en ligne en Afrique, alimentée par l'expansion rapide de la numérisation et l'augmentation des services numériques, met à mal la sécurité des citoyens et des entreprises. Face à ces menaces croissantes, des mesures urgentes s'imposent pour protéger l'espace cybernétique.

Le ministère de la Sécurité, à travers la Brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC), a lancé le mardi 11 février la plateforme « Alerte-BCLCC ». Cette plateforme, accessible à l’adresse alerte.bclcc.gov.bf, et téléchargeable sur les smartphones et tablettes via Play Store (Android) et AppGallery (Huawei) permet désormais à chaque citoyen de signaler en toute sécurité et confidentialité tout acte de cybercriminalité. Ce nouvel outil numérique permet aussi de signaler des contenus faisant l’apologie du terrorisme en ligne, depuis n'importe quel point du territoire national.

« Avec cet outil, nos forces spécialisées devraient intervenir plus rapidement, mieux analyser les tendances et renforcer les actions pour lutter efficacement contre ces nouvelles formes de cybercriminalité », a déclaré le ministre de la Sécurité, Mahamadou Sana, appelant les Burkinabè à s’approprier la plateforme.

Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de renforcer la sécurité de l’espace cybernétique national. Elle intervient dans un contexte de transformation numérique accéléré, marqué par l’adoption rapide des services de communication électronique et une recrudescence des cyberattaques. Selon les autorités nationales, entre 2020 et 2023, plus de 3 milliards de francs CFA (environ 5 millions $) ont été extorqués aux Burkinabè par des cybercriminels, soulignant ainsi l’urgence d'une réponse renforcée face à cette menace croissante. Face à ces défis, le Burkina Faso a validé en novembre dernier une Stratégie Nationale 2025-2029 de lutte contre la cybercriminalité, visant à moderniser les outils de réponse aux menaces numériques.

La plateforme garantit la confidentialité des données des utilisateurs, offrant la possibilité de signaler des incidents de manière anonyme et sécurisée. En quelques clics, il est désormais possible de transmettre des informations essentielles à la BCLCC, permettant ainsi des interventions rapides et ciblées. Ce dispositif innovant incarne la détermination du Burkina Faso à protéger ses citoyens dans l’espace numérique et à s'adapter aux nouvelles réalités sécuritaires.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 12 février 2025 10:37 Written by

À travers l'Afrique, l'identification numérique est un enjeu clé du développement socio-économique. Face aux défis liés à l'inclusion financière et à la gestion des services publics, de nombreux pays mènent des réformes pour doter leurs citoyens d'identités numériques sécurisées et interopérables.

Le ministre des Postes, Télécommunications et Numérique de la République démocratique du Congo (RDC), Augustin Kibassa Maliba (photo), a rencontré le lundi 10 février à Singapour le PDG de Trident Digital Tech Holdings Ltd, Soon Huat Lim, une entreprise singapourienne spécialisée dans la transformation numérique. Cette rencontre visait à discuter des modalités de mise en œuvre du système national d’identification numérique, une étape décisive avant la signature imminente de l'accord de collaboration qui marquera l'entrée en phase opérationnelle de ce projet d'envergure.

« Nous sommes conscients du fait que l’identification numérique ou électronique est l’une des bases sur lesquelles s’assoit l'e-gouvernement. J’ai bien suivi le CEO qui a précisé qu’une commission sera mise en place pour travailler, car les opérations numériques relèvent du ministère. Cependant, en ce qui concerne l’identité, il est important d’inclure d’autres structures avec lesquelles nous allons pouvoir collaborer afin d’assurer véritablement la vision commune du gouvernement pour le développement du secteur numérique », a déclaré Augustin Kibassa Maliba.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du Plan National du Numérique « Horizon 2025 », qui reflète la vision du Chef de l’État de positionner la RDC comme un acteur clé du numérique en Afrique. L'objectif est de faire du numérique un levier d'intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social. Cette rencontre fait suite à la signature, en décembre dernier, d'un accord préliminaire entre la RDC et Trident Digital Tech Holdings Ltd, jetant les bases d'une collaboration pour développer et mettre en œuvre une plateforme de gestion des identités numériques et des données des citoyens congolais.

Une fois mis en place, ce système permettra à la RDC de rejoindre d'autres pays africains qui ont déjà mis en œuvre ou sont en cours de développement de leurs systèmes d'identification numérique, tels que le Nigeria avec son National Identity Management System (NIMS), le Ghana et son National Identification Authority (NIA), ainsi que le Rwanda avec son système d’e-ID. L’importance de ces systèmes réside dans leur capacité à améliorer l’efficacité des services publics, à renforcer la sécurité des données, à faciliter l’accès aux services financiers et à promouvoir l’inclusion numérique et économique des populations.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 11 février 2025 16:37 Written by

La transformation numérique s’impose comme un moteur clé du développement économique et social à l’échelle mondiale. En Afrique de l’Ouest, elle représente désormais un vecteur clé pour renforcer la gouvernance, améliorer les services publics et promouvoir l’inclusion numérique.

La Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) veut faire de la transformation numérique un levier stratégique pour le développement inclusif et durable de ses États membres. À travers le Projet Régional d’Intégration Numérique en Afrique de l’Ouest (WARDIP), financé par la Banque mondiale, elle s'engage à accélérer cette dynamique. Cette volonté a été mise en lumière lors du Forum des experts de la CEDEAO sur l'e-gouvernement, tenu le jeudi 6 et le vendredi 7 février en Gambie. L'événement a réuni des experts des pays membres et des représentants des Nations unies pour débattre des progrès et des perspectives de l'e-gouvernement dans la région.

Au cœur des discussions, l'analyse des conclusions de l'enquête 2024 des Nations unies sur l'e-gouvernement et le renforcement des capacités des experts en matière de gouvernance des données a été effectuée. Les participants ont exploré des thématiques clés telles que l'identification numérique, l'interopérabilité des systèmes, la gestion des données, ainsi que le développement de contenus numériques adaptés aux besoins des citoyens.

Cette initiative s'inscrit dans la Vision 2050 de la CEDEAO et dans le cadre stratégique communautaire 2023-2027, qui ambitionnent de promouvoir un développement inclusif et durable. La Commission entend positionner les TIC comme des leviers essentiels de croissance économique et d'inclusion sociale. L'objectif est de bâtir un marché numérique unique en Afrique de l’Ouest, propice à la prospérité partagée, tout en stimulant des secteurs stratégiques tels que l’e-commerce, l’e-santé, l'agriculture connectée et l'éducation en ligne.

Cependant, la réalisation de ces ambitions se heurte à plusieurs défis majeurs. Les pays de la CEDEAO doivent surmonter des obstacles liés au déficit de coordination entre les institutions gouvernementales, à l'insuffisance des infrastructures numériques, au manque de compétences spécialisées dans le numérique, ainsi qu'à des préoccupations croissantes en matière de protection des données et de cybersécurité. Face à ces enjeux, la Commission plaide pour un engagement renforcé des acteurs de l'écosystème numérique, une coopération régionale accrue et des investissements soutenus pour garantir une transition numérique réussie et durable dans la région.

Samira Njoya

Posted On mardi, 11 février 2025 03:38 Written by

L'éducation dans de nombreux pays fait face à des défis majeurs, tels que l'accès limité, les inégalités territoriales, et les crises sociales ou sécuritaires. Pour relever ces défis, des solutions innovantes, comme l'enseignement à distance, sont cruciales afin d'assurer une éducation inclusive.

Le ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle citoyenneté de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé le mercredi 5 février la signature d'un arrêté historique encadrant l'enseignement à distance pour les niveaux primaire, secondaire et technique. Cette initiative s'inscrit dans la volonté de moderniser le système éducatif congolais, en le rendant plus inclusif et accessible à tous, conformément à la vision du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo.

 

Dans un communiqué officiel, le ministère a précisé : « grâce à un modèle multimodal, combinant plateformes numériques, radio, télévision et supports embarqués, cet arrêté permet à tous les élèves, y compris ceux vivant dans des zones à faible connectivité, de poursuivre leur apprentissage. C’est un pas décisif vers l’équité éducative et la réduction des inégalités territoriales ». Cette approche a pour objectif de garantir la continuité pédagogique, même dans des contextes difficiles, marqués par des défis sécuritaires ou des infrastructures limitées.

Cette décision intervient dans un contexte où l'Est du pays fait face à d'importants défis sécuritaires, notamment des conflits armés qui entravent l'accès à l'éducation pour de nombreux enfants. Par ailleurs, selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), environ 7 millions d'enfants n'ont pas repris le chemin de l'école pour la rentrée 2023-2024, une situation due à des facteurs tels que la pauvreté, le manque d'infrastructures, le travail des enfants et, dans certaines régions, l’instabilité sécuritaire.

L'adoption de l'enseignement à distance se présente ainsi comme une réponse stratégique pour garantir la poursuite des apprentissages malgré ces obstacles. De plus, cette approche permettra de préparer la jeunesse congolaise aux défis du XXIᵉ siècle, en développant des compétences essentielles telles que l'autonomie dans l'apprentissage et la maîtrise des technologies numériques. L'UNESCO souligne que les stratégies d'apprentissage à distance renforcent la résilience du secteur de l'éducation, offrant des opportunités pour combler le fossé entre les populations rurales et urbaines.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 07 février 2025 08:35 Written by

La production agricole en Afrique se heurte encore à de nombreux défis qui entravent l'auto-suffisance alimentaire tant recherchée sur le continent. Comme la mécanisation à l'époque de la révolution industrielle, le numérique à l'ère de l'actuelle révolution 4.0 présente un fort potentiel pour transformer ce secteur. L'Ethiopie a décidé de se lancer, à travers un ambitieuse stratégie.

En Éthiopie, le gouvernement a officiellement lancé le mardi 4 février, le Digital Agriculture Roadmap (DAR), un plan national visant à accélérer la digitalisation du secteur agricole. Élaborée par le ministère de l’Agriculture en collaboration avec l’Institut de Transformation Agricole (ATI), cette feuille de route sera mise en œuvre sur la période 2025-2032.

L’ambition affichée par les autorités est d’améliorer la productivité agricole grâce à des solutions numériques inclusives, accessibles et durables. D’après Girma Amente (photo), ministre de l’Agriculture, cette stratégie est prévue pour faciliter l’accès aux services de vulgarisation agricole via les smartphones, renforcer la disponibilité des intrants, améliorer l’offre de services financiers (prêts et assurances agricoles) et favoriser une meilleure coordination des acteurs sur l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production à la commercialisation.

Dans le cadre de ces ambitions, le déploiement du DAR se déroulera en deux phases. La première, prévue entre 2025 et 2029, se concentrera sur la mise en place des infrastructures numériques de base et le développement des services prioritaires pour l’agriculture. La seconde, couvrant la période 2030-2032, visera à étendre et diversifier l’écosystème numérique à l’ensemble du secteur.

Selon les autorités, la digitalisation de l’agriculture en Éthiopie se heurte à des défis majeurs, notamment un faible accès à la connectivité et le manque de compétences numériques, ce qui pourrait freiner l’adoption des technologies numériques dans le secteur.

Dans un rapport intitulé « Driving Digital Transformation of the Economy in Ethiopia: Opportunities, Policy Reforms and the Role of Mobile » publié en octobre 2024, l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) indique que 76 % de la population éthiopienne n’utilise toujours pas l’Internet mobile.

La GSMA estime par ailleurs le taux de pénétration des smartphones, outils essentiels dans le Digital Agriculture Roadmap (DAR), à 36 % en Éthiopie. De plus, l’association évalue à un score de 41 sur 100 le niveau de maîtrise des compétences numériques de base par la population.

Stéphanas Assocle

Édité par Wilfried ASSOGBA

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Posted On jeudi, 06 février 2025 13:55 Written by

Les premiers pas de l’e-gouvernement au Maroc remonte en 2013 à travers le Plan Maroc Numérique. Le processus évolue en 2020 avec la Stratégie Maroc Digitale. D’ici 2030, l’Etat entend bien accélérer tout le processus. Objectif : une administration plus efficace.

Selon des informations relayées par la presse locale, le Maroc prévoit de lancer le 14 février 2025 son portail numérique des services publics, dénommé « e-services ». L’annonce est attribuée à Amal El Fallah Seghrouchni, la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, qui s’exprimait le mardi 4 février devant la Commission de contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants.

Le portail en ligne centralise selon elle déjà environ 600 services publics, dont plus de 300 destinés aux citoyens, environ 200 aux entreprises, et près d’une centaine aux administrations publiques. Le but est d’améliorer l'accès aux services administratifs en simplifiant les procédures et en réduisant les délais de traitement.

Ceci s'inscrit dans le cadre de la stratégie de transition numérique « Digital Maroc 2030 » dévoilée en septembre 2024. Selon les Nations unies, le royaume chérifien affiche un score de 0,5618 sur 1 à l’indice de développement des services en ligne, l’une des composantes de l’indice de développement de l’administration en ligne (EGDI). Il occupe la 100e place mondiale, la 11e africaine, et vise à l’horizon 2030 le Top 50 mondial.

Le lancement du portail facilitera les interactions entre la population et l'administration, l'accès aux services essentiels, contribuant ainsi à une meilleure gouvernance numérique. Les délais de traitement des requêtes devraient être réduit de 50% selon le document de stratégie « Maroc Digital 2030 ».

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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Posted On jeudi, 06 février 2025 13:48 Written by
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