Avec ce partenariat stratégique, le Sénégal se donne les moyens de transformer ses zones industrielles en centres de compétitivité numérique. L’objectif est d’intégrer des solutions innovantes et durables pour renforcer la productivité, l’efficacité énergétique et l’attractivité du secteur industriel.
Le pays ambitionne de faire de ses zones industrielles des moteurs de transformation numérique. Le lundi 28 avril 2025, l’Agence d’Aménagement et de Promotion des Sites Industriels (APROSI) et Orange Business Sénégal, filiale B2B du groupe SONATEL, ont signé une convention de partenariat stratégique visant à équiper les pôles industriels du pays de services digitaux de nouvelle génération.
Nous venons de sceller un partenariat stratégique avec l’APROSI pour accompagner la transformation numérique de l’industrie sénégalaise, en phase avec l'Agenda de Transformation Économique 2050.
— Groupe Sonatel (@GroupeSonatel) April 28, 2025
Ensemble, nous posons les bases d’une industrie digitale, où connectivité, data, IoT… pic.twitter.com/KBjNYEyOes
L’alliance vise à transformer les sites industriels en plateformes intelligentes, connectées, durables et compétitives, à même de répondre aux exigences de l’industrie 4.0. Orange Business apportera son expertise sur des volets clés comme la fibre optique, les réseaux privés, les services cloud et la cybersécurité. Cet accord va encore plus loin. Il prévoit également le déploiement de solutions de gestion énergétique intelligente, d’éclairage public connecté, de sécurité et de mobilité au sein des sites industriels.
Le partenariat inclut aussi un accompagnement des entreprises dans leur transition numérique. Des cas d’usage concrets autour de l’Internet des Objets (IoT), de la blockchain, de l’intelligence artificielle (IA) ou encore de la maintenance prédictive seront proposés pour moderniser les outils de production. Un comité stratégique ainsi qu’un dispositif de suivi-évaluation seront mis en place pour assurer la bonne exécution des projets.
Ce chantier s’inscrit dans la dynamique de l’Agenda de Transformation Économique Sénégal 2050, qui place le numérique au cœur des leviers de croissance et de compétitivité du pays. Il répond également à un contexte régional marqué par une concurrence accrue entre les pays d’Afrique de l’Ouest pour attirer les investissements industriels. Dans cette bataille stratégique, le développement de zones industrielles connectées et performantes pourrait offrir au Sénégal un avantage déterminant.
Le secteur industriel pèse environ 25 % du PIB sénégalais. En l’outillant avec des technologies de pointe, le pays espère améliorer sa productivité, fluidifier la logistique, optimiser la consommation énergétique et renforcer la traçabilité des chaînes de valeur. Le numérique devient ainsi un levier stratégique pour bâtir une industrie plus résiliente, plus compétitive et tournée vers l’avenir.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Parmi les chantiers stratégiques engagés par le Sénégal, la santé numérique s’impose comme une priorité. Un an après le lancement du PAENS, les résultats sont jugés encourageants avec plusieurs projets déjà opérationnels.
Le Sénégal a lancé six projets majeurs pour accélérer la numérisation de son système de santé, a annoncé, lundi 28 avril, Ibrahima Khaliloulah Dia, directeur de la Cellule de la carte sanitaire et sociale, de la santé digitale et de l’observatoire de la santé (CSSDOS). Cette initiative vise à transformer la gouvernance sanitaire du pays en s’appuyant sur des solutions technologiques innovantes.
Les projets concernent la mise en œuvre du dossier patient informatisé, le développement de la télémédecine, la création d’un Système d’information hospitalier (SIH), d’un Système d’information géographique en santé (SIGS), ainsi que la numérisation de la gestion des médicaments et des activités communautaires. Un sixième axe, consacré à la gouvernance numérique, vient structurer l’ensemble.
« À ce jour, deux hôpitaux, un centre de santé et un poste de santé utilisent le dossier patient numérique, totalisant plus de 127 000 patients enregistrés, plus de 355 000 prestations financières et plus de 66 000 actes médicaux », a précisé Ibrahima Khaliloulah Dia.
Ces avancées s’inscrivent dans le cadre du Projet d’accélération de l’économie numérique au Sénégal (PAENS), en cohérence avec la stratégie numérique nationale, le New Deal Technologique. La santé y occupe une place centrale, au même titre que l’éducation et l’administration. L’objectif est double : renforcer l’accès équitable aux soins et positionner le pays comme un leader régional en matière de santé numérique.
À l’horizon 2034, les autorités visent notamment une couverture santé entièrement numérisée, un recours accru à la télémédecine pour limiter les évacuations coûteuses, ainsi qu’une prise de décision fondée sur des données fiables et en temps réel. Selon les objectifs fixés par la CSSDOS, d’ici la fin de l’année, 20 % des centres de santé devront adopter le dossier médical numérique, 30 % des structures sanitaires seront connectées à Internet, et 1,5 million de Sénégalais, dont 50 % de femmes, disposeront d’un espace de santé numérique sécurisé. Par ailleurs, 2000 actes de télémédecine réglementés devront être réalisés.
Samira Njoya
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Pour répondre aux nouveaux enjeux de cybersécurité, le gouvernement ivoirien a entrepris une réforme de son arsenal juridique numérique, marquée par une redéfinition des compétences en matière de sécurité des systèmes d’information.
L’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité, le jeudi 24 avril, le projet de loi portant ratification de l’ordonnance n°2024-950 du 30 octobre 2024 relative à la sécurisation de l’espace numérique. Présenté par le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Kalil Konaté, ce texte modernise le cadre juridique des échanges électroniques et renforce les dispositifs de cybersécurité en Côte d’Ivoire.
Le changement principal porte sur l’abrogation de l’article 50 de la loi n°2013-546, qui confiait à l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC (ARTCI) la responsabilité de la sécurité des réseaux, de l’audit et de la certification des systèmes d’information, ainsi que de la délivrance des certificats électroniques. Désormais, ces prérogatives sont transférées à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), organisme spécialisé dans la cybersécurité.
En parallèle, les articles 3 et 17 de l’ordonnance n°2017-500, relatifs aux échanges électroniques entre les citoyens et les administrations, sont modifiés pour remplacer les références à l’ARTCI par celles à « l’organisme compétent », désignant l’ANSSI.
L’ANSSI est désormais chargée d’assurer la protection des réseaux et des systèmes d’information de l’État et des infrastructures critiques, de coordonner les réponses aux incidents de cybersécurité, de réaliser des audits de sécurité, de certifier les systèmes d’information, ainsi que de délivrer des certificats électroniques aux acteurs établis en Côte d’Ivoire. Elle a également pour mission de sensibiliser les administrations et les opérateurs économiques aux bonnes pratiques en matière de cybersécurité.
Ce transfert de responsabilités vise à mieux protéger l’espace numérique ivoirien en s’appuyant sur un acteur dédié et techniquement spécialisé. Il s’agit également d’assurer une meilleure interconnexion des systèmes d’information publics, dans un cadre garantissant la transparence, la neutralité technologique et la sécurité. La ratification de cette ordonnance ouvre ainsi la voie à la mise en œuvre de politiques publiques numériques renforcées, dans un environnement juridique plus cohérent et aligné sur les standards internationaux en matière de cybersécurité.
Samira Njoya
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Côte d’Ivoire : le VITIB recherche 311 millions $ pour accélérer son développement
Depuis sa création en 2004, le VITIB poursuit son ambition de faire de la Côte d'Ivoire un acteur majeur dans l'innovation technologique. Aujourd'hui, il intensifie ses efforts pour attirer des investissements stratégiques et devenir un véritable pôle technologique en Afrique de l'Ouest.
Le Village des Technologies de l’Information et de la Biotechnologie (VITIB), installé à Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, intensifie ses démarches pour lever 180 milliards de francs CFA, soit 311 millions de dollars, destinés à financer son plan de développement à l’horizon 2028. L’objectif est de transformer sa zone franche en un hub technologique intégré, moteur d’innovation et de croissance en Afrique de l’Ouest.
Dans cette perspective, une délégation du VITIB s’est récemment rendue en Inde pour rencontrer investisseurs et partenaires potentiels. Les échanges ont porté sur les opportunités d’investissement dans le parc, l’extension des infrastructures, les modalités de partenariat industriel et financier, ainsi que l’intégration de solutions technologiques innovantes. Parmi les acteurs rencontrés figurent notamment AXL, OKAYA Group et des représentants de l’Exim Bank of India.
« L’Inde occupe une place particulière dans l’histoire du VITIB. Peu après sa création, le premier parc technologique de la Côte d’Ivoire a bénéficié d’un soutien financier déterminant grâce à un prêt de l’Exim Bank of India, qui a permis la construction d’infrastructures clés. En hommage à ce partenariat, une partie du parc technologique a été baptisée Mahatma Gandhi », rappelle le VITIB dans un communiqué.
S’étendant sur plus de 600 hectares, le VITIB est structuré en trois zones : production, administration et résidentielle. Il accueille des entreprises innovantes dans les secteurs des technologies de l’information et de la biotechnologie. Il offre un environnement fiscal attractif, avec une exonération d’impôts durant les cinq premières années d’activité, suivie d’un taux réduit, ainsi que des infrastructures modernes telles que des datacenters, une connexion en fibre optique et un guichet unique facilitant l’implantation des entreprises.
Son plan stratégique vise à créer 40 000 emplois qualifiés et à attirer 1000 milliards de francs CFA d’investissements directs étrangers. Le VITIB aspire ainsi à positionner la Côte d’Ivoire comme la vitrine technologique de l’Afrique de l’Ouest, en développant un écosystème favorable à l’innovation et à la compétitivité.
Ce roadshow en Inde s’inscrit dans une démarche plus large visant à promouvoir le parc technologique, à attirer de nouveaux acteurs des secteurs technologique et biotechnologique, et à explorer de nouveaux mécanismes de financement. En s’appuyant sur son partenariat historique avec l’Inde, le VITIB cherche à donner une nouvelle impulsion à son projet et à faire de Grand-Bassam un centre d’innovation incontournable en Afrique.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le gouvernement rwandais place la numérisation du secteur de la santé parmi ses priorités. L’objectif est d’améliorer l'efficacité du système tout en offrant des services de santé plus accessibles et de meilleure qualité.
Le Rwanda prévoit d’éliminer les dossiers médicaux physiques dans tous ses établissements de santé publique au profit de la plateforme numérique e-Ubuzima d’ici la fin de l’année 2025. Cette initiative vise à moderniser le système de santé en permettant la synchronisation des données des patients à travers tous les centres de santé du pays. Ainsi, les professionnels de la santé et les patients auront un accès en temps réel aux informations médicales, améliorant ainsi la qualité des soins.
Développée dans le cadre du programme national de transformation numérique, e-Ubuzima représente une avancée majeure dans la modernisation du secteur. Ce système inclut une application mobile permettant aux patients de localiser les établissements de santé, de choisir leur médecin et de prendre rendez-vous directement via leur téléphone. Actuellement, e-Ubuzima est déployé dans 15 districts du pays, couvrant plus de 60 hôpitaux de district, 500 centres de santé et des milliers de postes de santé communautaires.
Cependant, plusieurs obstacles demeurent pour garantir une adoption nationale réussie. Selon Data Reportal, en janvier 2025, le nombre d’utilisateurs d’Internet au Rwanda était de 4,93 millions, soit un taux de pénétration de 34,2 %. Bien que le taux de possession de téléphones mobiles soit élevé, à environ 97,8 %, selon l'Autorité de régulation des services publics du Rwanda (RURA), la connectivité Internet reste limitée, ce qui représente un défi pour le déploiement uniforme de la plateforme e-Ubuzima à l’échelle nationale.
De plus, la mise en œuvre de ce système exige que chaque centre de santé soit équipé d’au moins 25 ordinateurs et d'une connexion Internet stable, ce qui demeure un obstacle important dans certaines régions du pays. Par ailleurs, la culture numérique des professionnels de santé plus âgés reste un autre défi. Beaucoup d’entre eux manquent de compétences informatiques et nécessiteront donc des programmes de formation adaptés pour garantir une adoption fluide de la technologie.
En dépit de ces défis, le gouvernement rwandais continue de mettre en place des solutions pour pallier les difficultés d’accès. Le Rwanda prévoit de lancer un hôpital virtuel basé sur la télémédecine, permettant aux patients de consulter des médecins à distance via une plateforme en ligne. Ce modèle innovant vise à compenser la rareté des médecins dans certaines zones rurales et à faciliter l'accès aux soins. Le gouvernement envisage également de distribuer des smartphones aux agents de santé des zones rurales d’ici juin 2025, facilitant ainsi l’utilisation des outils numériques pour la gestion des soins et la communication.
Samira Njoya
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Face aux défis structurels de son administration, le Tchad veut faire du numérique un moteur de modernisation. En quête de solutions concrètes, le gouvernement se tourne vers des partenaires.
Le Tchad accélère sa stratégie de numérisation et compte sur un accompagnement renforcé de la Banque mondiale pour moderniser ses services publics. En marge des Assemblées de printemps à Washington, le ministre d’État Tahir Hamid Nguilin a échangé, le jeudi 24 avril, à cet effet avec Michel Rogy, directeur régional de la transformation numérique à la Banque mondiale, et Jana Kunicova, directrice sectorielle pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Lors de cet échange, le ministre tchadien a insisté sur l’urgence de moderniser les régies financières, d’améliorer la connectivité et de s’appuyer sur les technologies numériques pour rendre l’administration plus accessible, efficace et transparente. Les priorités identifiées par le gouvernement incluent la numérisation de l’état civil, la digitalisation des cursus scolaires, le développement de l’e-learning et la promotion de l’innovation locale.
Cette ambition s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à la transformation numérique, déjà financé par la Banque mondiale. Lancé il y a six mois, le projet a atteint un taux de décaissement de 8 %, salué comme un signal positif par l’institution. La Banque mondiale a réaffirmé son intérêt à aller au-delà de l’e-procurement en soutenant la mise en place d’une plateforme intégrée des services publics.
Pourtant, pour accélérer cette dynamique, un accompagnement technique approfondi reste incontournable. Le Tchad se heurte à plusieurs obstacles, dont une connectivité hétérogène, un déficit de compétences numériques et des infrastructures encore fragiles. L’appui de la Banque mondiale pourrait ainsi favoriser l’émergence d’un écosystème numérique structuré, inclusif et pérenne, conçu pour améliorer l’accès aux services publics et optimiser la gouvernance.
D’après le rapport The ICT Development Index 2024 publié par l’Union internationale des télécommunications, seuls 12,2 % des Tchadiens ont accès à Internet, une situation marquée par une fracture numérique importante entre les villes et les campagnes. De plus, le pays affiche un indice de développement des infrastructures numériques particulièrement bas, avec un score de 0,1194 sur 1. Dans ce contexte, le soutien de la Banque mondiale pourrait contribuer à bâtir un écosystème numérique cohérent, inclusif et durable, au service des citoyens et d’une gouvernance plus efficace.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Les pays africains multiplient les initiatives de coopération pour accélérer le développement du secteur spatial continental. L’Agence spatiale africaine (AfSA) a été inaugurée au Caire, en Égypte, le 20 avril.
L’Organisation régionale africaine de communications par satellite (RASCOM) a signé, le mercredi 23 avril, un protocole d’accord avec Nilesat, l’opérateur national de satellites égyptien. Les deux parties démontrent ainsi leur volonté de collaborer davantage pour accélérer le développement du secteur spatial africain.
Les principaux axes de collaboration portent sur la commercialisation des capacités satellitaires, la formation, l’innovation et la recherche. Les deux parties s’engagent à mutualiser leurs expertises, plateformes, applications et infrastructures satellitaires. Un contrat de prestation de services marketing a également été conclu entre elles.
« Ce partenariat marque une convergence stratégique de nos objectifs communs : stimuler l’innovation, favoriser le partage des connaissances et faire progresser les services satellitaires dans la région. Ensemble, nous visons à offrir une connectivité renforcée et à promouvoir le développement des compétences dans le secteur spatial », a déclaré Hesham Lotfy Sallam, directeur commercial chez Nilesat.
La mise en place de ce partenariat survient peu après le lancement de l’Agence spatiale africaine (AfSA), destinée à structurer les initiatives spatiales du continent. L’agence est dédiée à la collecte, à l’analyse et au partage des données spatiales, au service du développement durable du continent. Cette dynamique de coopération illustre la montée en puissance du secteur spatial africain, avec une multiplication des initiatives nationales. En mars dernier, le Botswana a lancé BOTSAT-1, son premier satellite. Dix-sept autres pays du continent ont également déjà mis des satellites en orbite. L’Égypte est en tête de liste avec 14 engins, suivie de l’Afrique du Sud (13) et du Nigeria (7).
L’Afrique cherche à renforcer sa position sur le marché spatial mondial, dont la croissance s’accélère. Selon des données récemment citées par le gouvernement sénégalais, le marché mondial devrait excéder 737 milliards de dollars dans la prochaine décennie. Space in Africa indique que la valeur du marché africain était estimée à 22,6 milliards de dollars en 2024.
Au-delà de ces perspectives économiques, les technologies spatiales apportent des avancées stratégiques dans l’agriculture de précision, la gestion des ressources naturelles, la surveillance environnementale et les télécommunications. Pour ce dernier volet, l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) estime que les satellites ont le potentiel d’assurer une couverture universelle en Afrique, où une grande partie de la population est encore privée des services de téléphonie mobile et de l’Internet.
Isaac K. Kassouwi
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L’intelligence artificielle s’impose comme un levier majeur de transformation à l’échelle mondiale. Dans ce contexte, les partenariats internationaux se multiplient. Le Rwanda, engagé dans le développement de son écosystème IA, mise sur la coopération pour accélérer sa stratégie nationale.
Le Rwanda a signé, le mercredi 23 avril, un protocole d’accord tripartite avec les Centres pour la quatrième révolution industrielle (C4IR) des Émirats arabes unis et de la Malaisie, en marge de la Dubai AI Week 2025. Cet accord, conclu par l’ambassadeur John Mirenge au nom du gouvernement rwandais, marque une avancée majeure dans la coopération internationale en matière d’intelligence artificielle.
Ce partenariat vise à consolider la dynamique enclenchée par le programme de bourses d’IA et à approfondir les synergies entre les trois pays. Il favorisera des initiatives communes autour des cadres de gouvernance, du développement des compétences et de l’innovation technologique, avec un accent sur des approches éthiques, inclusives et durables.
Cet accord intervient peu après que Kigali a accueilli le premier Sommet mondial sur l’intelligence artificielle en Afrique. L’événement, qui a réuni experts, gouvernements et partenaires privés, a mis en lumière les ambitions du Rwanda en matière d’IA et son rôle croissant dans les débats sur la gouvernance technologique mondiale.
Depuis 2022, le Rwanda dispose de son propre Centre pour la quatrième révolution industrielle, développé en partenariat avec le Forum économique mondial. Il pilote des projets d’IA et conçoit des cadres réglementaires adaptés. Un plan ambitieux visant à développer 50 applications d’intelligence artificielle en quatre ans a d’ailleurs été lancé ce mois-ci, avec l’objectif d’accélérer la transformation numérique de secteurs clés tels que la santé, l’éducation, l’agriculture, la finance et l’administration publique. Ce programme s’inscrit dans la stratégie nationale de développement du numérique, en lien avec la Vision 2050 du pays.
Ce rapprochement pourrait aussi permettre au Rwanda de bénéficier de l’expérience avancée des Émirats arabes unis, qui ont déjà intégré l’IA dans plusieurs services gouvernementaux, et de l’expertise malaisienne en matière d’innovation technologique appliquée à l’industrie. Il s’agit pour Kigali d’un levier stratégique pour accélérer le développement de son propre écosystème d’intelligence artificielle, tout en consolidant sa position sur la scène technologique mondiale.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le Maroc prévoit de numériser l'ensemble de ses services publics d'ici 2030. Cette démarche s'inscrit dans une volonté de renforcer l'efficacité administrative et de faciliter l'accès aux services publics numériques, un enjeu majeur pour l'avenir du royaume.
La Direction générale des collectivités territoriales a annoncé le lancement d’un appel d’offres international afin de sélectionner les prestataires chargés de mettre en œuvre le projet de numérisation de l’état civil au Maroc. Doté d’un budget de plus de 194 millions de dirhams, soit environ 20,8 millions de dollars, ce chantier vise à transformer en profondeur la gestion des registres d’état civil et à renforcer la numérisation des services publics à l’échelle nationale. L’ouverture des plis est prévue pour le 29 mai prochain au ministère de l’Intérieur à Rabat.
« Ce projet ambitionne de créer une base de données centralisée et sécurisée, connectant tous les bureaux d’état civil à un système d’information unifié et performant. Cela permettra l’échange de données en temps réel avec les autres institutions publiques, contribuant ainsi à accélérer les procédures, à améliorer la qualité des services et à renforcer la transformation numérique de l’administration marocaine », précise le ministère de l’Intérieur.
La numérisation portera sur plus de 38 millions de registres répartis dans 1821 bureaux d’état civil à travers le pays. Elle se déroulera en deux phases. La première concerne environ 27 millions de documents papier, dont certains datent de 1915. Ces documents feront l’objet d’une numérisation minutieuse, d’une saisie manuelle, suivie d’une vérification rigoureuse pour garantir l’exactitude des informations. La seconde phase portera sur plus de 11 millions de documents déjà numérisés, qui seront audités, indexés et sécurisés pour en garantir l’intégrité et la traçabilité.
Dans le cadre de cette opération, les prestataires retenus devront appliquer des normes de cybersécurité rigoureuses et garantir une conservation fidèle des documents originaux. Le paiement des prestations sera échelonné, garantissant un suivi rigoureux des engagements contractuels.
Le projet prévoit également le développement d’un système d’information intégré, destiné à centraliser les données tout en assurant leur interconnexion avec les autres services publics. Ce système favorisera l’automatisation des processus administratifs, réduira les délais de traitement et garantira une uniformité dans la qualité du service sur l’ensemble du territoire.
Par ailleurs, un portail électronique sera accessible aux citoyens pour leur offrir la possibilité d’effectuer plusieurs démarches à distance, notamment les demandes d’actes de naissance, de livrets de famille et les déclarations de naissances et de décès. Ce portail contribuera à renforcer l’inclusion numérique, tout en réduisant la pression sur les guichets administratifs physiques.
Ce projet s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale « Maroc Digital 2030 », pilotée par le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration. À travers cette initiative, le Royaume entend affirmer sa volonté de devenir un acteur régional de premier plan dans le domaine du numérique, en mettant l’innovation technologique au service des citoyens et de la modernisation de l’action publique. Le pays a déjà pris des mesures concrètes en numérisant 600 services publics, dont 300 pour les citoyens, 200 pour les entreprises et 100 pour les administrations.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Les établissements d’enseignement supérieur en Algérie se modernisent pour mieux répondre aux défis technologiques. Entre équipements de pointe et soutien à la créativité des jeunes, une nouvelle dynamique émerge pour relier formation, recherche et développement économique.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari (photo, au centre), a inauguré le mardi 22 avril, au sein de l’université d’Ouzera (wilaya de Médéa), une plateforme de prototypage rapide destinée aux étudiants porteurs de projets innovants. Ce dispositif s’inscrit dans la stratégie nationale visant à faire de l’université un moteur de l’économie de la connaissance.
« L’entrée en service de la plateforme technologique de prototypage rapide vient valoriser les résultats de la recherche scientifique, offre la possibilité aux étudiants de créer des start-up, et renforce le rôle stratégique de l’étudiant dans la création de la richesse et le développement de l’économie du savoir et de l’innovation », a souligné le ministre lors de la cérémonie d’inauguration.
Équipée d’outils de modélisation avancée, de découpe laser et d’impression 3D, la plateforme accélère la conception et la fabrication de prototypes fonctionnels, offrant aux porteurs de projets la possibilité de concrétiser plus rapidement leurs idées tout en réduisant les coûts de fabrication. Elle vient enrichir un écosystème technologique en plein essor au sein des universités algériennes, après le lancement récent d’une plateforme nationale de cloud computing, d’un système de conception et de pilotage de drones, et d’un incubateur universitaire dédié à l’entrepreneuriat et à l’innovation.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de soutien à l’écosystème entrepreneurial en Algérie. Ces dernières années, l’État a multiplié les dispositifs en faveur des jeunes porteurs de projets à travers la création de structures d’accompagnement comme l’Agence nationale de promotion des incubateurs (ANPI), des centres de développement des start-up dans plusieurs régions, ainsi que des mécanismes de financement tels que le Fonds algérien des start-up, doté de plusieurs milliards de dinars.
À ce jour, l’Algérie recense plusieurs centaines de start-up officiellement enregistrées, actives dans des secteurs clés comme le numérique, la fintech, la santé et l’agriculture intelligente. Le développement de plateformes technologiques dans les universités, à l’image de celle d’Ouzera, vient ainsi renforcer un environnement propice à l’émergence d’une génération d’innovateurs capables de contribuer activement à la diversification économique du pays.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La modernisation des systèmes de santé par la numérisation devient un levier stratégique essentiel pour de nombreux pays africains. Djibouti, dans sa volonté d'améliorer la gestion des médicaments et des approvisionnements, se tourne également vers de nouvelles technologies.
La Centrale d’achat des médicaments et matériels essentiels (CAMME) de Djibouti a annoncé, le lundi 21 avril, la finalisation de l’installation du logiciel mSupply dans l’ensemble des structures sanitaires du pays. Cette avancée marque une étape clé dans la numérisation du système de santé djiboutien, amorcée depuis 2022 avec l’appui de partenaires techniques et financiers, notamment la Banque mondiale.
« Grâce à notre système de gestion, les stocks, la traçabilité des médicaments et la planification des approvisionnements sont désormais optimisés, renforçant ainsi l'efficacité, la transparence et la réactivité du système pharmaceutique national », informe la CAMME.
Cette modernisation répond à plusieurs défis stratégiques : éviter les ruptures de stock, minimiser les pertes dues aux péremptions, garantir une distribution efficace des médicaments essentiels et sécuriser le suivi des flux de produits de santé, de la centrale d’achat aux établissements de soins.
Le logiciel mSupply, déjà utilisé dans une trentaine de pays à travers le monde, a prouvé son efficacité, notamment dans des contextes à ressources limitées. Son implémentation à Djibouti s'inscrit dans la mise en œuvre de la Politique pharmaceutique nationale 2023-2027, qui vise à renforcer durablement l’accès aux médicaments essentiels tout en assurant leur qualité, leur traçabilité et leur disponibilité. Cette initiative s’inscrit dans le Projet de renforcement du système de santé, financé par la Banque mondiale et mis en œuvre depuis février 2023. L’objectif est de garantir un meilleur accès aux soins à l’ensemble de la population.
Alors que de nombreux pays africains misent sur la numérisation pour moderniser leurs systèmes de santé, Djibouti affirme son ambition : faire de la technologie un levier stratégique pour améliorer l’efficacité sanitaire et assurer la disponibilité continue des médicaments essentiels.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Face à la montée de l’insécurité urbaine, de plus en plus de pays africains investissent dans des systèmes de vidéosurveillance intelligents. Selon Mordor Intelligence, ce marché mondial pourrait atteindre 145,38 milliards USD d’ici 2029.
Le projet de modernisation sécuritaire de la capitale tchadienne N’Djamena amorce une nouvelle phase de réflexion. Le jeudi 17 avril, les autorités du ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration ont reçu une délégation d’experts internationaux, venus partager leur vision d’un système de vidéoprotection intelligent adapté aux enjeux urbains de N’Djamena.
Au cœur des échanges, un dispositif de surveillance intelligent reposant sur des caméras de dernière génération, dotées de capteurs haute définition et d’une vision nocturne infrarouge. Ces équipements détectent les mouvements inhabituels et utilisent des logiciels d’analyse comportementale pour identifier toute anomalie. Interconnectés par un réseau de fibre optique, ils reposent sur une infrastructure robuste incluant des mâts de support, des coffrets techniques, des onduleurs pour garantir leur autonomie, ainsi que des systèmes de stockage redondants pour préserver les données sensibles.
Cette initiative intervient dans un contexte de recrudescence de l’insécurité à N’Djamena, où les actes de délinquance urbaine ont augmenté depuis le début de l’année 2025. Le gouvernement cherche ainsi à anticiper les risques et à se doter de moyens technologiques capables de transformer en profondeur les pratiques d’intervention des forces de l’ordre et de prévention.
Pour N'Djamena, la mise en œuvre d'un tel système pourrait ainsi contribuer à la lutte contre les actes de grand banditisme et le terrorisme, tout en assurant une couverture sécuritaire efficace des édifices publics. Toutefois, la mise en place de ce projet repose sur plusieurs conditions essentielles : une connexion Internet fiable et rapide, l’adhésion des populations concernées, et le respect des droits fondamentaux pour prévenir toute dérive liée à une surveillance excessive.
Si le Tchad parvenait à concrétiser ce projet, il rejoindrait plusieurs autres pays africains déjà engagés dans des démarches similaires. Le Cameroun voisin, par exemple, a déjà déployé plus de 3000 caméras dans le cadre de son projet « Ville intelligente » et prévoit d’étendre ce système à 5000 caméras sur l’ensemble du pays. Le Nigéria, le Kenya, le Maroc et d’autres nations africaines ont également lancé des projets similaires ces dernières années, renforçant ainsi la sécurité dans leurs principales villes.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Chaque week-end, la rédaction de We Are Tech Africa vous rappelle les principales informations de la semaine dans le domaine du numérique en Afrique, ainsi que leurs implications.
RDC : Orange se projette à long terme à travers la construction d’un nouveau siège
Orange a lancé la construction de son futur siège à Kinshasa, un bâtiment de 8 étages prévu pour 2027. Ce projet symbolise son engagement durable en RDC, où le marché numérique offre un fort potentiel. L’opérateur y voit des opportunités dans le cloud, la cybersécurité et le mobile money.
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Compétences numériques : le Congo s’allie à la Russie
Le Congo a signé un protocole d'accord avec l'École des hautes études en sciences économiques de Moscou pour renforcer les compétences numériques de sa population lors de la 3e édition du Gitex Africa à Marrakech, au Maroc. Ce partenariat vise à former des jeunes Congolais afin de soutenir la digitalisation de l'administration et de l'économie du pays. Cependant, les détails opérationnels, tels que le nombre de bénéficiaires et les modalités de formation, restent à préciser.
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Protection des données personnelles : le Bénin et le Mali renforcent leur coopération
Les autorités de protection des données personnelles du Bénin et du Mali ont signé un protocole de coopération visant à renforcer leurs liens face aux enjeux croissants de la souveraineté numérique en Afrique de l'Ouest. Cet accord prévoit des échanges de bonnes pratiques, la mutualisation d'outils de travail, la possibilité de traiter conjointement certaines plaintes ou opérations de vérification de conformité, ainsi que l'élaboration de règles communes via des comités techniques ad hoc.
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RDC : la société nationale d'électricité choisit Huawei pour numériser ses services
La Société nationale d’électricité (SNEL) de la République démocratique du Congo a signé un accord avec Huawei pour numériser ses services. Le partenariat prévoit l’extension du réseau de fibre optique, l’installation de compteurs intelligents, la création de centres de données et la mise en place de sous-stations connectées. Ce projet s’inscrit dans le Plan national du numérique 2025 et vise à moderniser les infrastructures électriques du pays.
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Projets et ambitions numériques d’Oligui Nguema, le nouveau président gabonais
Le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema place le numérique au cœur de sa stratégie de développement. Son programme prévoit l’extension de la fibre optique pour atteindre une couverture Internet de 100 %, la construction de datacenters pour assurer la souveraineté numérique, le soutien à l’innovation locale via des incubateurs et la numérisation des services publics pour améliorer la transparence et l’efficacité administrative.
Projets et ambitions numériques d’Oligui Nguema, le nouveau président gabonais
L’identité numérique est devenue un pilier stratégique de la transformation numérique en Afrique. Dans cette dynamique, la République démocratique du Congo (RDC) entend réussir son pari, en s’appuyant sur des partenariats solides et sur l’expérience d’autres pays du continent.
Une délégation de la République démocratique du Congo (RDC), conduite par l’Office national d’identification de la population (ONIP), s’est rendue récemment en Éthiopie pour s’imprégner de l’expérience du pays en matière d’identité numérique. L'initiative avait pour but de tirer parti des enseignements du système éthiopien Fayda, reconnu comme l’un des plus avancés du continent, afin d’alimenter les réflexions sur la création d’un écosystème d’identification numérique fiable et inclusif en RDC.
Delegations from the Democratic Republic of Congo @ONIP_RDC conducted an official visit to Ethiopia to engage in experience-sharing on Ethiopian Digital ID Fayda. The visit aimed at learning from Ethiopia’s progress in implementing a digital and inclusive #Digitalidentity system.… pic.twitter.com/g7ejvOHROV
— Fayda - Ethiopian National ID (@IDethiopia) April 17, 2025
Durant cette visite, la délégation congolaise a eu des échanges approfondis avec les responsables de l’Agence d’identification nationale éthiopienne (ID Ethiopia), portant sur les mécanismes de déploiement du système, les défis rencontrés, ainsi que les innovations mises en œuvre pour garantir une couverture nationale sécurisée.
Le programme a également conduit les représentants de l’ONIP à l’Administration de la sécurité des réseaux d'information (INSA), où ils ont pu découvrir l’architecture de l’infrastructure à clés publiques (PKI), essentielle à la sécurisation des identités numériques et des transactions électroniques. Lors de la visite de l’Institut éthiopien d’intelligence artificielle, la délégation a pu explorer les liens étroits entre l’identité numérique et les technologies de pointe, telles que l’intelligence artificielle.
Cette mission intervient alors que la RDC, pays de plus de 100 millions d’habitants, s’apprête à franchir une étape décisive dans la modernisation de son système d’identification. Un accord a été signé avec la société singapourienne Trident Digital Tech en vue du déploiement d’un système national d’identité numérique conforme aux standards internationaux. Le projet comprend, notamment, la création de 30 000 emplois directs, une augmentation de 40 % de l’inclusion financière, ainsi qu’une réduction notable des délais administratifs.
L’expérience éthiopienne constitue ainsi une source précieuse d’inspiration. Lancé avec l’appui de la Banque mondiale, le programme Fayda vise à enregistrer numériquement au moins 90 millions d’Éthiopiens d’ici à 2030, avec l’ambition de soutenir un large éventail de services publics à travers une stratégie nationale de transformation numérique sur cinq ans.
En s’appuyant sur ces bonnes pratiques africaines, la RDC entend mettre en place une identité numérique fondatrice, levier essentiel pour l’accès aux services de base, la planification des politiques publiques et l’ancrage d’un gouvernement numérique efficace et inclusif.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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