Après le lancement en juillet du Code du Numérique pour structurer son écosystème numérique, Djibouti souhaite désormais renforcer l’innovation et attirer les talents, aussi bien locaux qu’internationaux.
La ministre déléguée chargée de l’Économie numérique et de l’Innovation, Mariam Hamadou Ali (photo, à droite), a présenté le dimanche 9 novembre, à l’Assemblée nationale, le projet de loi « Startup Act Djibouti », visant à faciliter la création d’entreprises technologiques et à encourager l’emploi des jeunes. Après des discussions approfondies, le projet a reçu un avis favorable et des propositions d’amendements pour examen en séance plénière.
Sous la présidence de l’honorable Ileya Ismaël Guedi, la commission de la production et des échanges élargie à la #Commission du Développement social et de la Protection de l’Environnement, présidée par l’honorable Kamil Houmed, a examiné ce dimanche 09 novembre 2025 pic.twitter.com/5UieSOHuyy
— Assemblée Nationale de Djibouti (@ANDjibouti) November 9, 2025
La « Startup Act Djibouti » prévoit plusieurs mesures destinées à soutenir les entrepreneurs et attirer les investisseurs. Elle introduit le label « Djibouti Startup », destiné à identifier et valoriser les jeunes entreprises innovantes, tout en offrant des incitations fiscales et financières adaptées à leurs besoins.
La loi propose également un Fonds national de fonds pour renforcer le capital-risque et faciliter l’accès au financement des start-up, tout en envisageant un guichet douanier simplifié pour les entreprises technologiques. Elle prévoit en outre un « Visa Startup » pour attirer des talents internationaux et une plateforme numérique unifiée, « Djibouti Startup », qui servira de portail d’accompagnement et de suivi pour toutes les start-up du pays.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de la Vision Djibouti 2035, qui place l’innovation et la transformation numérique au cœur de la stratégie nationale. Il intervient dans un écosystème où les start-up se multiplient rapidement mais peinent encore à être accompagnées et financées. Il traduit la volonté du gouvernement de faire de Djibouti un hub régional de l’entrepreneuriat et de valoriser le potentiel créatif de sa jeunesse.
Une fois adopté, le texte sera suivi de décrets d’application précisant les modalités concrètes de mise en œuvre, notamment pour l’attribution du label, la gestion du fonds d’investissement et les conditions d’éligibilité au visa. Pour la ministre Mariam Hamadou Ali, cette loi dépasse le simple cadre réglementaire : elle constitue un signal fort en faveur des jeunes entrepreneurs et des investisseurs.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le Sénégal a déjà numérisé plusieurs services publics essentiels à la facilitation des échanges commerciaux et à l’amélioration de l’administration. L’interconnexion des systèmes informatiques est cruciale pour éviter les doublons et assurer une meilleure coordination entre les différents acteurs.
Le Port autonome de Dakar (PAD) et la Direction générale des douanes (DGD) ont annoncé le lancement, à partir du 2 janvier 2026, de la phase pilote de l’échange électronique des Bons à Délivrer (BADs) via le Guichet unique portuaire électronique (GUPE). Cette étape vise à renforcer la transparence et l’efficacité de la chaîne logistique en fluidifiant les opérations d’enlèvement des marchandises.
Le dispositif permettra d’interconnecter les systèmes informatiques de l’ensemble des acteurs portuaires afin d’assurer un traitement automatique et quasi instantané des BADs. Jusqu’ici, bien que partiellement numérisé, le Bon à Délivrer — document clé qui autorise la sortie des marchandises — restait dépendant de validations manuelles et d’échanges techniques déconnectés, sources de lenteurs et de risques d’erreurs.
L’interconnexion des systèmes vient ainsi finaliser le processus de dématérialisation engagé ces dernières années par le Port autonome de Dakar. L’initiative découle du protocole d’échanges de données informatisées PAD/DGD/DPW/GAINDE 2000, signé le 3 juin 2025, qui consacre l’interopérabilité entre les systèmes portuaires et douaniers. Elle s’inscrit également dans la modernisation numérique de la chaîne logistique sénégalaise, amorcée avec l’arrivée de la plateforme Orbus Infinity en février 2024.
Acteur stratégique du commerce extérieur, le PAD génère à lui seul près de 95 % des recettes douanières nationales (soit environ 25 % du budget de l’État) et occupe une place centrale dans l’économie sénégalaise. Grâce à cette interconnexion, le port espère réduire significativement les délais de traitement, améliorer la traçabilité des opérations et sécuriser davantage les flux de marchandises. L’échange électronique des BADs devrait également alléger les charges administratives des opérateurs et offrir une meilleure visibilité et traçabilité sur l’ensemble des opérations portuaires.
Samira Njoya
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Sur le segment de la maintenance des infrastructures sous-marines, Orange cherche à s’imposer comme l’un des leaders en Afrique. Dans ce cadre, la multinationale a effectué de nouveaux investissements importants pour soutenir ses ambitions.
Le groupe français de télécommunications Orange muscle ses capacités d’intervention en mer avec la construction de deux nouveaux navires câbliers dédiés à la maintenance des infrastructures sous-marines en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. C’est Orange Marine, sa filiale spécialisée, qui a annoncé l'information le lundi 3 octobre.
Didier Dillard, le président d'Orange Marine et d'Elettra Tlc, explique cet investissement stratégique : « Le vieillissement de la flotte de câbliers est une préoccupation majeure pour tous les acteurs de l'industrie des câbles sous-marins. La construction de ces nouveaux navires permettra à Orange Marine et à Elettra de disposer de la flotte la plus moderne au monde, au service de tous nos clients à l'échelle mondiale, avec un impact environnemental optimisé ».
Pour l’Afrique en particulier, l'apport projeté de ces deux navires est très concret : accélérer les réparations et sécuriser les connexions Internet côtières, régulièrement mises à l’épreuve par les aléas naturels et le vieillissement des équipements. La quasi-totalité du trafic Internet du continent transite par des câbles de fibre optique posés au fond des mers, qui lorsqu'ils se cassent ou se détériorent, ralentissent des pays entiers. L’actualité récente l’a encore rappelé : en mars 2024, plusieurs câbles au large d’Abidjan (WACS, ACE, MainOne, SAT-3) ont été endommagés, provoquant des pannes massives en Afrique de l’Ouest et du Centre, avec des rétablissements étalés sur plusieurs semaines selon les systèmes.
Davantage de moyens de maintenance, mieux répartis et plus modernes, se traduisent mécaniquement par des délais de réparation plus courts et donc moins de pertes dans les revenus financiers générés par le segment data pour Orange.
Plus verts, plus précis, plus efficaces
Copies modernes du Sophie Germain déployé en 2023, les deux navires dont la construction a été confiée au chantier naval sri-lankais Colombo Dockyard, devraient officiellement entrer en service en 2028 et 2029. Ils seront capables à la fois d’entretenir les systèmes existants et de poser des segments à jusqu’à 1000 km de profondeur. Ils remplaceront le Léon Thévenin lancé en 1983 et basé en Afrique du Sud, et l'Antonio Meucci lancé en 1987, basé en Italie, actuellement chargés de la maintenance des câbles dans l'Atlantique, l'océan Indien, la Méditerranée, la mer Noire et la mer Rouge.
Ils seront plus verts, avec une réduction annoncée de 20 % des émissions de CO₂ par rapport aux navires actuels, grâce à une coque profilée optimisée pour les réparations et réduisant la consommation de carburant de 25 %, une propulsion hybride (diesel + batteries), des propulseurs principaux Azipod pour une maniabilité et une fiabilité accrues, et le branchement électrique à quai pour limiter l’empreinte carbone. Chaque navire embarquera un robot sous-marin télécommandé conçu par Orange Marine pour couper, inspecter et enfouir rapidement les câbles.
Autant d’améliorations qui, appliquées aux côtes africaines, réduiront le temps d’indisponibilité des services internet essentiels aux banques, administrations, plateformes de paiement, e-santé, etc. Orange possède par ailleurs deux navires câbliers et un navire de reconnaissance (levés hydrographiques) via Orange Marine et sa filiale italienne Elettra TLC.
« Leader mondial des infrastructures numériques, Orange gère plus de 450 000 km de câbles sous-marins reliant tous les continents. Cet investissement stratégique dans notre flotte de câbliers sera essentiel pour garantir la résilience et la sécurité de l’Internet mondial », a déclaré Michaël Trabbia, DG d’Orange Wholesale. Le signal envoyé par l’opérateur télécoms est clair : la résilience n’est plus un « plus », mais un standard à atteindre. L’Afrique doit être mieux servie, et plus vite.
Muriel EDJO
Edité par : Feriol Bewa
En 2022, le Kenya a lancé un plan directeur numérique sur dix ans pour améliorer l’accès des citoyens aux services grâce aux technologies numériques. Des partenariats avec des pays pionniers en matière de numérique, comme le Danemark, sont jugés indispensables pour atteindre les objectifs fixés.
Le secrétaire du Cabinet kényan chargé de l’Information, des Communications et de l’Économie numérique, William Kabogo Gitau (photo, à droite), et l’ambassadeur du Danemark au Kenya, Stephan Schønemann (photo, à gauche), ont signé, le jeudi 6 novembre à Nairobi, un protocole d’accord visant à renforcer la coopération bilatérale dans le numérique. L’accord porte sur la modernisation des services publics, l’échange de connaissances et le développement de services numériques centrés sur le citoyen.
A significant milestone in our digital transformation journey was achieved today as we formalised a new partnership with the Government of Denmark through the signing of a Memorandum of Understanding.
— Hon. William Kabogo (@honkabogo) November 6, 2025
The MoU was signed on behalf of Denmark by H.E. Stephan Schønemann, the… pic.twitter.com/L8rD1MUCqN
« Cette collaboration stratégique permettra de créer des opportunités communes dans des domaines tels que les infrastructures publiques numériques, les cadres d’interopérabilité, le renforcement des capacités, le dialogue politique, les échanges de connaissances et les forums d’experts entre nos deux nations », a déclaré William Kabogo sur le réseau X.
Le Kenya s’est imposé ces dernières années comme l’un des pôles numériques les plus dynamiques d’Afrique. À travers son Digital Master Plan 2022–2032, le pays ambitionne de déployer 1 450 centres numériques communautaires et de dématérialiser l’ensemble des services publics. Ces efforts ont déjà permis d’améliorer son classement dans le domaine de l’e-gouvernance. Selon le rapport E-Government Development Index 2024 des Nations unies, le Kenya obtient un score de 0,6314 sur 1, se classant 109ᵉ sur 193 pays.
De son côté, le Danemark figure au premier rang mondial du même indice, avec un score de 0,9847, confirmant son statut de référence internationale en matière de gouvernance numérique. Sa stratégie nationale de numérisation 2022–2026 met l’accent sur la cybersécurité, l’interopérabilité des données et l’amélioration de la relation entre l’État et les citoyens grâce à des plateformes unifiées et inclusives.
Cette nouvelle entente intervient quelques mois après la signature, en mars, d’un premier protocole d’accord entre les deux pays, axé sur la coopération dans les domaines de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Elle témoigne du renforcement progressif du partenariat stratégique entre Nairobi et Copenhague autour du développement technologique et de la transformation numérique.
La mise en œuvre de ce nouveau partenariat devrait être bénéfique pour les deux pays, tous deux engagés dans une quête de leadership mondial dans le numérique. Pour le Kenya, elle devrait favoriser le transfert de savoir-faire, renforcer les capacités institutionnelles et améliorer la performance des services publics. Le Danemark pourrait également y trouver une opportunité de mettre en valeur son expertise en matière de gouvernance numérique et de renforcer sa coopération technologique avec l’Afrique, dans une logique de partenariats inclusifs et durables.
Samira Njoya
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Le marché des VTC en Afrique reste largement ouvert et offre aux start-up de belles opportunités pour structurer la mobilité urbaine et moderniser les services de transport. Plusieurs acteurs déjà établis cherchent à étendre leurs services dans des villes où l’offre reste encore limitée.
La super‑application panafricaine Gozem a officiellement lancé ses activités le mercredi 5 novembre à Brazzaville. Cette initiative marque une étape clé dans sa stratégie d’expansion en Afrique francophone. Déjà présente au Togo, au Bénin, au Gabon et au Cameroun, l’application entend désormais répondre aux besoins de mobilité de la population congolaise grâce à son modèle numérique.
Via son application mobile, les habitants de Brazzaville peuvent désormais commander divers types de trajets, notamment des taxis géolocalisés « verts », des véhicules haut de gamme climatisés ou encore des courses à l’heure. Le modèle de Gozem s’inscrit dans une logique d’impact social. Les chauffeurs partenaires, désignés « Champions », bénéficient d’une intégration à la plateforme, leur donnant accès à de nouvelles sources de revenus et à des outils numériques (géolocalisation, traçabilité, paiement digital).
Ce lancement intervient dans un contexte où la digitalisation des services de mobilité au Congo‑Brazzaville est encore à ses débuts et répond à une demande croissante d’efficacité, de sécurité et de modernisation. Grâce à une levée de fonds de 30 millions $ en série B, combinant equity et dette, orchestrée par des investisseurs tels que SAS Shipping Agencies Services Sàrl (filiale du groupe MSC) et Al Mada Ventures, Gozem dispose de ressources solides pour financer sa croissance, renforcer sa flotte de véhicules et activer de nouveaux services financiers et logistiques.
Sur le plan de la concurrence, Gozem arrive à un moment opportun. L’application Yango, lancée à Brazzaville il y a quelques années, a cessé ses activités, laissant un vide dans l’offre structurée de transport numérique dans la capitale congolaise. L’absence actuelle d’un acteur numérique structurant offre à Gozem une fenêtre d’opportunité pour se positionner comme leader, à condition de bien adapter son offre aux spécificités locales. Toutefois, l’entreprise devra relever des défis non‑négligeables, notamment l’adhésion des conducteurs informels au nouveau modèle, le respect de la réglementation locale, la sensibilisation des usagers et l’instauration d’un service de qualité et fiable.
L’installation de Gozem à Brazzaville pourrait produire plusieurs retombées positives : amélioration de la qualité et de la traçabilité des trajets (via géolocalisation et paiement sans espèces), nouvelles opportunités économiques pour les chauffeurs partenaires, structuration progressive du secteur informel de la mobilité et effet catalyseur pour l’écosystème digital local. Au‑delà de la mobilité, cette expansion traduit l’ambition de Gozem de devenir une « Super App africaine », intégrant progressivement des services de livraison, de paiement mobile et de fintech, et participant ainsi au dynamisme économique et numérique de la région.
Samira Njoya
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Engagée dans la transformation digitale du Liberia, Orange s’emploie à réduire la fracture numérique et à promouvoir l’entrepreneuriat technologique. Le partenariat conclu avec le PNUD s’inscrit dans cette ambition de bâtir un écosystème numérique inclusif et durable.
Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et Orange Liberia ont signé, le mercredi 5 novembre, un protocole d’entente. L’initiative vise à promouvoir l’inclusion numérique et à renforcer les compétences technologiques des jeunes au Liberia.
@UNDPLiberia & @Orange_Liberia digital Center = a bold step for digital inclusion! MOU signed today🤝
— UNDP Liberia (@UNDPLiberia) November 5, 2025
We’re teaming up to:
🌐Boost digital skills
🚀 Support startups
🏡 Reach rural communities
🌍 Strengthen Liberia’s digital economy
Together for a more connected, inclusive future pic.twitter.com/cMM8EyZlCV
Dans le cadre de cette collaboration, les deux institutions entendent mettre en commun leurs ressources et expertises afin d’élargir les opportunités de formation numérique et d’entrepreneuriat technologique. L’initiative prévoit le développement de programmes de formation, de mentorat et d’accompagnement de start-up, en vue de favoriser la création d’un écosystème numérique libérien inclusif et durable. Il s’agira notamment d’appuyer la création d’entreprises innovantes, de renforcer la littératie numérique et de promouvoir la connectivité dans les communautés rurales.
Ce partenariat s’inscrit dans un contexte national de transformation numérique, alors que le gouvernement libérien ambitionne de faire du numérique un levier de croissance économique et d’inclusion sociale. En parallèle, le secteur privé joue un rôle moteur dans cette dynamique. Orange Liberia a annoncé cette année un plan d’investissement de 200 millions USD sur les six prochaines années pour renforcer sa couverture réseau et améliorer la qualité de ses services, notamment dans les zones rurales encore mal desservies. Cet engagement financier traduit la volonté de l’opérateur de soutenir la connectivité et de contribuer activement à la réduction de la fracture numérique.
L’accord avec le PNUD intervient également dans la continuité des initiatives déjà menées par Orange dans le pays. En octobre 2020, l’entreprise avait inauguré à Monrovia l’Orange Digital Center, un hub technologique dédié à la formation des jeunes, à l’innovation et à l’entrepreneuriat numérique. Ce nouvel engagement vient donc étendre cette coopération, en lui conférant une portée nationale et en ciblant plus particulièrement les communautés rurales et les start-up locales.
En misant sur la jeunesse et la connectivité, ce partenariat est susceptible de stimuler l’économie numérique du Liberia, en favorisant la création d’emplois, le développement d’entreprises locales et l’émergence d’une génération de talents numériques aptes à porter la transformation numérique du pays.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Le gouvernement sénégalais mise sur le numérique pour diversifier son économie et stimuler l’innovation. Le Parc des Technologies Numériques (PTN) s’impose comme l’un des projets phares de cette stratégie, destiné à renforcer l’écosystème numérique tout en soutenant le développement du secteur privé.
Le Parc des technologies numériques (PTN), futur centre névralgique de l’innovation à Diamniadio, ouvrira ses portes au secteur numérique sénégalais dès mars 2026. L’annonce a été faite le lundi 3 novembre par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Alioune Sall, à l’occasion d’une visite de travail qui marque la relance officielle des travaux de cette infrastructure stratégique.
Parc des Technologies Numériques
— Ministère Communication - Télécoms et Numérique (@mctngouvsn) November 3, 2025
𝐋𝐞 𝐌𝐢𝐧𝐢𝐬𝐭𝐫𝐞 𝐀𝐜𝐭𝐞 𝐥𝐞 𝐑𝐞𝐝𝐞́𝐦𝐚𝐫𝐫𝐚𝐠𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐓𝐫𝐚𝐯𝐚𝐮𝐱 𝐞𝐭 𝐄𝐱𝐢𝐠𝐞 𝐮𝐧 𝐄𝐧𝐠𝐚𝐠𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐅𝐞𝐫𝐦𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐑𝐞𝐬𝐩𝐞𝐜𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐃𝐞́𝐥𝐚𝐢𝐬.
Dans le cadre de la mise en œuvre du New Deal… pic.twitter.com/NHTPoReTis
Érigé sur une superficie de 12,5 hectares pour sa première phase, le PTN se veut une véritable cité numérique intégrée. Il abritera trois tours dédiées aux entreprises technologiques, un centre de recherche et d’innovation, un incubateur de start-up, un centre de production audiovisuelle ainsi qu’un espace de formation destiné à renforcer les compétences locales dans les métiers du numérique. Le ministre a insisté sur la nécessité de respecter le calendrier, tout en confiant au Bureau Opérationnel de Coordination et de Suivi (BOCS) la mission de superviser rigoureusement l’avancement des travaux.
Lancé initialement dans le cadre du programme « Sénégal Numérique 2025 », le chantier avait été interrompu en raison de contraintes techniques et administratives. Sa relance s’inscrit dans le cadre du New Deal Technologique, une stratégie nationale visant à accélérer la transformation numérique du pays, avec pour objectif la création de 150 000 emplois directs et la labellisation de plus de 500 start-up d’ici 2034, selon le ministère du Numérique. Le site, situé à proximité du pôle urbain de Diamniadio et des principales infrastructures nationales, participe à une stratégie de développement territorial équilibré.
Avec le PTN, le gouvernement entend structurer un écosystème dynamique autour de la recherche, de la formation et de l’innovation, tout en favorisant les synergies entre acteurs publics, privés et académiques. Cet espace de collaboration devrait également attirer les investissements étrangers dans les technologies émergentes et renforcer la compétitivité du pays dans l’économie numérique régionale.
Samira Njoya
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Face à l’accélération de la digitalisation et à la multiplication des services en ligne, l’Algérie renforce son cadre juridique pour sécuriser les échanges numériques et soutenir l’innovation, tout en préparant le terrain à une économie digitale plus intégrée et fiable.
Le gouvernement algérien a approuvé, le dimanche 2 novembre, un projet de loi définissant les règles générales encadrant les services de confiance pour les transactions électroniques et l’identification numérique. Cette initiative vise à accompagner la digitalisation croissante des services administratifs, économiques et financiers, tout en renforçant la sécurité des échanges en ligne.
Examiné en Conseil des ministres, le texte établit un cadre global pour la confiance numérique. Il actualise la législation de 2015 sur la signature et la certification électroniques, devenue obsolète face aux évolutions technologiques. La nouvelle loi confère une valeur juridique équivalente aux documents électroniques — signature, cachet et horodatage — par rapport aux documents physiques.
Cette réforme intervient dans un contexte de forte expansion du numérique. En début d’année 2025, l’Algérie comptait environ 36,2 millions d’internautes, soit un taux de pénétration proche de 77 %. Pour le gouvernement, cette dynamique appelle un environnement légal plus robuste, garantissant la fiabilité des transactions et la protection des données personnelles.
Le projet introduit également un cadre national d’identification numérique adossé à la carte d’identité biométrique. Ce système permettra de centraliser et de sécuriser les identités des citoyens pour les démarches en ligne, simplifiant l’accès aux services publics et assurant la reconnaissance légale des transactions numériques. Il constitue l’un des piliers de la stratégie nationale de numérisation, qui vise à moderniser l’administration, à renforcer la transparence et à lutter contre la corruption.
Au-delà de la mise à jour du cadre législatif, cette loi devrait impulser une nouvelle dynamique en renforçant la confiance des citoyens et des entreprises, en simplifiant les procédures administratives et en stimulant les investissements dans l’économie numérique. Elle devrait aussi permettre à l’Algérie de mieux tirer parti de son important potentiel numérique, avec plus de 55 millions de connexions mobiles — soit près de 116 % de la population — et un taux d’équipement numérique en forte croissance.
Samira Njoya
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Djibouti entend renforcer sa préparation face aux catastrophes et moderniser ses systèmes d’alerte précoce. Une évaluation approfondie de ses capacités numériques s’avère nécessaire pour guider les réformes, améliorer la coordination et sécuriser les infrastructures critiques.
Le gouvernement de Djibouti, à travers le Secrétariat exécutif de gestion des risques et des catastrophes (SEGRC), en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et avec l’appui de la China International Development Cooperation Agency (CIDCA), a lancé le dimanche 2 novembre un appel à candidatures pour le recrutement d’un consultant international spécialisé en transformation numérique appliquée à la gestion des risques et aux systèmes d’alerte précoce.
Le PNUD recrute 1⃣consultant intl pr évaluer la préparat° numérique de #Djibouti en matière de gestion des risques & alerte précoce.
— PNUD Djibouti - UNDP Djibouti (@PNUDDjibouti) November 2, 2025
Objectif: renforcer gouvernance digitale, interopérabilité & résilience face aux catastrophes climatiques.
📅10 Nov. 2025: https://t.co/xDEeRbVyFZ pic.twitter.com/yjTfbs5sxF
Le consultant recruté accompagnera le SEGRC dans l’évaluation de la préparation numérique du pays en matière de réduction et de gestion des catastrophes. Sa mission, prévue de novembre 2025 à février 2026, consistera à formuler des recommandations techniques et stratégiques pour améliorer la gouvernance digitale et renforcer les capacités institutionnelles liées à la résilience nationale.
Parmi les objectifs prioritaires figurent l’intégration de technologies avancées de traitement et d’analyse de données – notamment le Big Data, l’intelligence artificielle et l’interopérabilité entre plateformes – ainsi que l’optimisation des infrastructures et des salles de crise nationales. Le consultant contribuera également à l’élaboration de protocoles opérationnels normalisés (SOPs) et au développement de modules de formation destinés aux opérateurs et agents publics.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Tailored Intelligence for Actionable Early Warning Systems » (TIAEWS), conçu pour renforcer la résilience nationale face aux catastrophes. Le projet vise à moderniser le système de gestion des risques en intégrant des technologies avancées de collecte et d’analyse, à améliorer la coordination interinstitutionnelle et à fournir des alertes précoces plus fiables et opérationnelles pour protéger les populations et les infrastructures critiques.
Le poste est ouvert aux professionnels disposant d’une solide expérience dans le domaine de la transformation numérique appliquée à la gestion des risques. Le candidat sélectionné devra livrer plusieurs résultats clés, dont une analyse de la posture numérique actuelle, une feuille de route stratégique pour la modernisation des systèmes d’alerte précoce et des recommandations de politiques publiques.
La date limite de candidature est fixée au 10 novembre, via le portail des Nations unies : www.ungm.org/Public/Notice/283067
Samira Njoya
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Le Maroc mise sur l’IA comme moteur de développement, en investissant dans les infrastructures, la formation des jeunes et des partenariats stratégiques. Pour en tirer pleinement parti, le pays veille à encadrer son usage afin de garantir sécurité, confiance et efficacité dans le secteur numérique.
Le Maroc s’apprête à doter son écosystème numérique d’un cadre juridique structurant avec la future loi-cadre « Digital X.0 », actuellement à l’examen au secrétariat général du gouvernement. Présentée récemment par Amal El Fallah Seghrouchni (photo), ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, elle prévoit l’intégration de l’intelligence artificielle (IA) dans les usages publics et privés, tout en assurant une gouvernance rigoureuse de la donnée et des algorithmes.
Au cœur du texte figurent trois axes stratégiques : la gouvernance des données, l’identité numérique et l’interopérabilité. « Digital X.0 » établit les principes régissant la circulation et la protection des données, conformément à la loi 09-08 sur la protection des données personnelles.
Il introduit notamment une identité numérique sectorielle, limitant l’accès aux informations strictement nécessaires selon les domaines d’activité, et une interopérabilité basée sur le consentement traçable, garantissant que tout échange d’informations entre administrations ou acteurs privés soit explicitement autorisé par les usagers. La cybersécurité constitue l’un des piliers du dispositif, visant à instaurer un climat de confiance numérique sans alourdir les mécanismes de contrôle.
Cette réforme s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation numérique « Maroc Digital 2030 », qui fait de l’intelligence artificielle un levier essentiel du développement économique et de la modernisation de l’administration. Depuis plusieurs années, le royaume investit massivement dans les infrastructures numériques, le déploiement de services publics digitalisés et le soutien à la recherche appliquée dans le domaine des technologies émergentes.
Récemment, le pays a renforcé cette dynamique à travers un partenariat stratégique avec la start-up française Mistral AI, pour créer un laboratoire dédié aux modèles linguistiques multilingues (arabe, amazighe, langues africaines). Dans le même esprit, le gouvernement a lancé un programme national visant à former 200 000 jeunes aux compétences numériques et à l’intelligence artificielle, afin de bâtir un capital humain capable d’accompagner cette transition et de stimuler l’innovation locale.
Avec la loi-cadre « Digital X.0 », le Maroc entend renforcer sa souveraineté numérique, structurer un écosystème compétitif d’intelligence artificielle et promouvoir une innovation responsable. Ce cadre vise à accélérer la modernisation digitale de l’administration et à optimiser la qualité et l’efficacité des services publics grâce aux technologies avancées.
Samira Njoya
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Face à la montée en puissance des réseaux sociaux et à l’influence grandissante des créateurs de contenu, l’Algérie veut mieux encadrer l’activité des grandes plateformes numériques et renforcer sa souveraineté dans l’espace numérique.
Le gouvernement algérien, via l’Assemblée populaire nationale (APN), examine actuellement un nouveau projet de loi visant à encadrer strictement les grandes plateformes numériques. L’initiative, déposée par le député Bouhali Abdelbasset, cible les services majeurs tels que TikTok, Facebook, YouTube et Instagram, afin de les placer sous un contrôle légal direct sur le sol algérien.
Le projet de loi impose aux grandes plateformes — celles dépassant un million d’utilisateurs ou un certain seuil de revenus en Algérie — d’ouvrir un bureau local, de désigner un représentant légal et de stocker les données des utilisateurs sur le territoire national ou dans des centres agréés. Ces entreprises devront également retirer tout contenu illicite dans un délai de 24 heures après notification et soumettre des rapports semestriels sur leurs actions de conformité.
Sur le plan des objectifs, trois axes structurent l’initiative : la préservation des valeurs religieuses et sociales, la protection des enfants et des adolescents contre les contenus préjudiciables, et le renforcement de la souveraineté numérique de l’Algérie. Le projet prévoit en outre la création d’une Autorité nationale de régulation de l’espace numérique, rattachée à la Présidence, avec le pouvoir de sanctionner les manquements via des amendes, des mesures de blocage ou des poursuites pénales.
La stratégie s’inscrit dans un contexte où le digital s’impose massivement. Début 2025, l’Algérie comptait 36,2 millions d’internautes, soit un taux de pénétration de 76,9 % de la population. Cette forte présence en ligne se traduit par l’essor des réseaux sociaux et des influenceurs, qui jouent un rôle croissant dans la diffusion de contenus et des tendances de consommation. Parallèlement, cette montée en puissance s’accompagne de préoccupations sur la diffusion de contenus extrémistes ou contraires aux normes sociales, poussant le gouvernement à envisager un cadre légal plus strict, à l’instar de pays comme l’Allemagne ou la Turquie.
Si elle venait à être adoptée, cette loi pourrait profondément transformer le paysage numérique algérien en responsabilisant les grandes plateformes internationales et en renforçant la traçabilité ainsi que la protection des données. Elle offrirait également aux autorités un cadre d’intervention face aux contenus jugés nuisibles, tout en encourageant l’émergence de solutions et de plateformes locales adaptées au contexte national.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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En Afrique, l’e-commerce connaît un essor rapide porté par une population jeune et connectée. La Mauritanie, qui peine encore à exploiter pleinement ce potentiel, veut combler son retard et capitaliser sur ce marché en pleine expansion.
Le gouvernement mauritanien, via le ministère de la Transformation numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’administration, appuyé par la Coopération allemande (GIZ), a officiellement validé le mardi 28 octobre sa Stratégie nationale de commerce électronique 2026–2030. Le document marque une étape décisive dans la mise en place d’un commerce digital plus inclusif, durable et compétitif.
La feuille de route prévoit, entre autres, de faciliter l’accès des femmes entrepreneures aux marchés en ligne, de favoriser la création d’emplois pour les jeunes à travers le freelancing et les plateformes numériques, d’intégrer les petits commerçants dans l’économie formelle par la numérisation, et d’améliorer les recettes fiscales de l’État par une meilleure traçabilité des transactions. Ces ambitions reposent sur un marché encore émergent, où le taux de pénétration d’Internet atteint 37,4 % en 2025.
Cette stratégie s’inscrit dans un contexte de transformation numérique accélérée, alors que le marché africain du commerce électronique devrait croître de 105 % d’ici 2030, passant de 55 à 112,73 milliards de dollars selon les estimations de TechCabal Insights. La Mauritanie entend tirer parti de cette dynamique pour stimuler sa compétitivité et positionner son économie dans les chaînes de valeur régionales du numérique.
Cependant, la réussite de la mise en œuvre dépendra de la capacité du pays à surmonter plusieurs défis structurels, dont une couverture mobile et Internet encore inégale, une forte dépendance aux paiements en espèces et un faible taux de bancarisation. Selon la CNUCED, l’inclusion financière en Mauritanie demeure limitée à 20,9 %, avec des disparités notables entre les genres (15,5 % pour les femmes) et les jeunes (13,1 %).
La stratégie ambitionne ainsi de créer un environnement propice à l’essor du commerce électronique national. Elle pourra aider à renforcer l’inclusion numérique, élargir l’accès aux plateformes numériques pour les acteurs économiques marginalisés, améliorer la transparence des flux financiers et accroître les recettes publiques grâce à la formalisation des échanges. À terme, elle vise à permettre à la Mauritanie de bâtir un écosystème e-commerce structuré, compétitif et porteur de croissance durable.
Samira Njoya
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Les autorités tanzaniennes misent sur l’intégration des TIC pour accélérer le développement socio-économique. Cette transformation numérique touche à tous les secteurs, dont l’éducation.
Lors d’une rencontre avec le Tanzania Editors Forum à Dar es Salaam, le mardi 21 octobre, le vice-recteur de l’Université de Dar es Salaam (UDSM), William A. L. Anangisye, a présenté le programme « Higher Education for Economic Transformation » (HEET) comme une nouvelle étape pour l’enseignement supérieur. Déjà mis en œuvre à plus de 80 %, le HEET fait de la digitalisation des cursus universitaires un levier stratégique de compétitivité.
Le projet a franchi une étape majeure avec la mise en ligne de plus de 1000 cours numériques, accessibles à 39 000 étudiants sur les campus de Dar es Salaam, Lindi, Kagera et Zanzibar. Cette offre repose sur une infrastructure à très haut débit de 10 Gbps, installée pour soutenir les plateformes d’apprentissage hybrides et renforcer les capacités d’enseignement à distance. Le coordinateur adjoint du programme, Liberato Haule, a expliqué que cette infrastructure modernise les espaces d’apprentissage et renforce les partenariats entre universités et entreprises.
Le HEET, soutenu par des financements publics et privés, vise à rapprocher universités et entreprises dans le développement de contenus pédagogiques axés sur les compétences numériques, l’ingénierie et l’innovation. Le président du Tanzania Editors Forum, Deodatus Balile, a salué une initiative qui « établit une référence nationale en matière de transformation éducative ».
Ce tournant intervient alors que la Banque mondiale signale que seulement 9 % des jeunes accèdent à l’enseignement supérieur en Afrique. En dotant ses universités d’outils technologiques performants, la Tanzanie espère devenir un pôle régional de formation et d’innovation, visant à articuler durablement enseignement, emploi et industrie.
Félicien Houindo Lokossou (Agence Ecofin)
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Face à l’essor du numérique et à la vitalité de son écosystème entrepreneurial, le Maroc mise sur l’innovation et l’accompagnement des jeunes talents pour renforcer la création d’entreprises digitales et stimuler la croissance économique.
L’Agence de Développement du Digital (ADD) et l’Association de Gestion du Centre des Très Petites Entreprises Solidaires (CTPES) ont signé, le lundi 27 octobre, une convention de partenariat à Salé. L’accord vise à promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat digital inclusif dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, à travers l’Incubateur Digital Solidaire (IDS).
🚀 𝐒𝐢𝐠𝐧𝐚𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐯𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐞𝐧𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭 𝐞𝐧 𝐟𝐚𝐯𝐞𝐮𝐫 𝐝𝐞 𝐥’𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐩𝐫𝐞𝐧𝐞𝐮𝐫𝐢𝐚𝐭 𝐝𝐢𝐠𝐢𝐭𝐚𝐥 𝐢𝐧𝐜𝐥𝐮𝐬𝐢𝐟
— Agence de Développement du Digital-ADD (@ADD_MAROC) October 27, 2025
L’Agence de Développement du Digital et l’Association de Gestion du Centre des Très Petites Entreprises… pic.twitter.com/jF5mbexxfc
Dans le cadre de ce partenariat, les deux institutions prévoient de mutualiser leurs ressources et leurs expertises pour soutenir les porteurs de projets à fort potentiel. Elles entendent garantir l’accès aux infrastructures de l’IDS, notamment son FabLab, offrir un appui technique et stratégique aux startups digitales, renforcer les capacités par des formations ciblées et intégrer les projets accompagnés dans les dispositifs numériques et plateformes développés par l’ADD.
Cette collaboration s’inscrit dans la continuité de la stratégie « Maroc Digital 2030 », qui trace la feuille de route du Royaume en matière de transformation numérique. Le plan ambitionne la création de 3000 start-up labellisées d’ici 2030, la mobilisation de 7 milliards de dirhams (environ 758 millions USD) de financements et la génération de 240 000 emplois directs dans le secteur. Il vise également à porter les exportations numériques à 40 milliards de dirhams à l’horizon 2030, contre 13,4 milliards de dirhams enregistrés au premier trimestre de l’année en cours.
Le partenariat intervient dans un contexte entrepreneurial dynamique. Dans la région de Rabat-Salé-Kénitra, 6399 entreprises ont été créées au cours des sept premiers mois de 2024, selon l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC). Au niveau national, l’écosystème start-up marocain est également en progression. Le pays se classe désormais 88ᵉ au rang mondial et 9ᵉ en Afrique pour son écosystème de start-up, avec une croissance estimée à +23 % en 2025 selon le Global Startup Ecosystem Index 2025 du cabinet de conseil américain StartupBlink.
Au-delà du soutien à l’entrepreneuriat, cette convention marque une étape importante dans la territorialisation de la politique nationale du numérique. En rapprochant les dispositifs d’accompagnement des jeunes porteurs de projets et des acteurs locaux, elle entend renforcer l’inclusion numérique, favoriser la création de valeur et encourager l’émergence d’un tissu entrepreneurial régional capable de contribuer durablement à la croissance économique du Maroc.
Samira Njoya
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