Les jeunes pousses qui révolutionnent l’agriculture, l'éducation et d’autres secteurs importants pour le développement du continent africain attirent de plus en plus d’investisseurs. Les levées de fonds demeurent néanmoins concentrées sur une poignée de pays.
Black Ostrich Ventures, une société de capital-risque basée à Los Angeles, a annoncé le lancement d’un fonds de démarrage de 20 millions de dollars spécialement axé sur l'Afrique. Il sera dédié à l'augmentation des revenus des fondateurs africains visant à les aider à développer leurs entreprises dans les secteurs des technologies propres, de la chaîne d'approvisionnement, de l'agritech et de l'edtech.
Le fonds, soutenu par des investisseurs basés à New York et des personnes fortunées de Los Angeles, se concentrera sur les start-up de Tanzanie, de Zambie, du Maroc et de l'Ouganda.
« Si l'on considère les entrées de capitaux dans le secteur du capital-risque en Afrique, quatre grands pays (le Nigeria, l'Afrique du Sud, l'Egypte et le Kenya) attirent tous les capitaux. Mais la plupart des sorties n'ont pas lieu sur ces marchés », a déclaré Ajani Windsor-Areago, partenaire général de Black Ostrich Ventures.
A travers le fonds, Black Ostrich Ventures soutiendra des start-up avec des chèques allant de 50 000 à 200 000 dollars. La société offrira également un investissement de suivi pouvant aller jusqu'à 1 million de dollars si l'entreprise atteint la série A.
En décidant d’accompagner certaines start-up au détriment d’autres, les responsables du fonds ambitionnent soutenir les marchés qui reçoivent très peu de financement. Un rapport publié le 11 juillet par le cabinet de recherche Magnitt indique que les « big four » ont accaparé 94,5 % du total des financements mobilisés par les pépites africaines de la tech durant les six premiers mois de 2023.
Samira Njoya
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Afin d’assurer l’accès aux nouvelles technologies à tous les écoliers et élèves du Malawi, le gouvernement a mis en place le projet « Connect-a-School ». Lancée en août, sa première phase vise la construction de 500 laboratoires TIC dans les écoles secondaires d’ici 5 ans.
L'Autorité de Régulation des Communications du Malawi (Macra), en collaboration avec le ministère de l'Education, a annoncé la construction prochaine de 75 laboratoires TIC dans des écoles secondaires sélectionnées à travers le pays. L’initiative vise selon la Macra à remédier au manque d'infrastructures technologiques et physiques dans les écoles et à promouvoir l'inclusion numérique.
« Actuellement, seules 241 écoles secondaires sur 1 610 proposent des cours d'informatique en raison du manque d'infrastructures technologiques et physiques. La Macra, par l'intermédiaire du Fonds de service universel (USF), construira 100 laboratoires TIC par an au cours des cinq prochaines années dans le cadre de la phase 1 du projet "Connect-a-School" du ministère », a déclaré Chomora Mikeka, directeur de la science, de la technologie et de l'innovation au ministère de l'Education.
Dans le cadre du même projet, les instituts de formation des enseignants seront dotés d’équipements TIC et de compétences numériques afin qu'ils puissent utiliser et entretenir les technologies qui seront installées dans les laboratoires TIC.
L'initiative Connect-a-School dont il est question est un projet de cinq ans en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), Airtel Malawi, et le ministère de l'Education. Elle vise à doter les écoles d'une technologie de pointe et à les équiper d'une télévision intelligente, de tablettes et d'une connexion Internet gratuite.
Il s’inscrit dans le cadre des interventions prioritaires en matière de numérisation de l'éducation du ministère, comme indiqué dans la Stratégie de développement national Malawi 2063 (MW2063).
La construction de ces laboratoires TIC permettra à long terme de réduire la fracture numérique dans le pays. Les laboratoires fourniront aux étudiants un accès aux technologies modernes, améliorant ainsi leurs possibilités d'éducation en les préparant à l'ère numérique.
Samira Njoya
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Huawei multiplie les partenariats avec les pays africains dans le secteur de la technologie. Après la livraison d’un réseau national de fibre optique en Sierra Leone le 17 août, la société se tourne vers l’Afrique du Sud.
Le ministère sud-africain de la Communication et des Technologies numériques et la filiale locale de Huawei (Huawei SA) ont lancé, le vendredi 25 août, une initiative de développement de l’Internet à haut débit dans la nation arc-en-ciel. L’objectif, selon Will Meng, président-directeur général de Huawei SA, est d’améliorer la connectivité sociale, d’encourager la transformation industrielle et de favoriser le développement de l’économie numérique.
The official launch of the Broadband Development initiative by the Minister of @CommsZA Hon. @MondliGungubel_ , @HuaweiSAR CEO Mr Will Meng, @digitalcouncil1 CEO Ms. Juanita Clark and the Africa Analysis MD, Mr. Andre Wills.#BridgingTheDivide pic.twitter.com/VazN9TEtce
— Dept of Communications & Digital Technologies (@CommsZA) August 25, 2023
« Pour répondre aux fortes demandes de l'économie numérique, nous devons accélérer le développement de la fibre à large bande en Afrique du Sud, sensibiliser le public et l'industrie à la valeur et à l'importance du développement de la fibre à large bande, et encourager les partenaires de l'industrie à investir davantage dans la fibre à large bande », a déclaré Will Meng.
Malgré un taux de pénétration d’Internet de 72,3 % en 2021, le pays est à la traîne en ce qui concerne le haut débit. Celui-ci s’élève à 3 %, ce qui est insuffisant pour amorcer une véritable révolution économique en misant sur le numérique. D’ailleurs, en se référant à un rapport de la Banque mondiale, Will Meng explique que chaque augmentation de 10 % de la pénétration de l’Internet à haut débit entraînera une croissance de 1,5 % du produit intérieur brut (PIB) d'un pays.
Mondli Gungubele, ministre de la Communication et des Technologies numériques, affirme que l'Afrique du Sud doit tirer parti des avancées technologiques pour libérer le potentiel caché de l'économie et du capital humain. Outre les secteurs suscités, l’accord porte également sur le développement des données, du cloud, de l'administration numérique, des talents et de l'innovation.
Adoni Conrad Quenum
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La société basée à Dubaï souligne que l’investissement servira à renforcer l'infrastructure des systèmes de paiement, l'inclusion financière et à contribuer à la transformation numérique engagée par le gouvernement egyptien.
Network International, un acteur majeur du commerce numérique dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique (MEA), a annoncé le lundi 28 août un investissement de 1 milliard EGP (32,3 millions $) pour soutenir la croissance économique de l'Egypte grâce à des solutions de paiement innovantes.
Selon le communiqué de la société, une « part importante » des capitaux sera injectée dans l'acquisition, le déploiement et la maintenance d'environ 100 000 machines de point de vente (POS) dans plusieurs régions d'Egypte. Le reste de l'investissement sera consacré à la mise en œuvre et au bon fonctionnement de Network One, la plateforme technologique de pointe de la société en matière de paiements.
We’re proud to reiterate our commitment and trust in Egypt as an established market and as our African business hub, and are thrilled to announce the investment of 1 billion EGP to accelerate the adoption of digital payments. pic.twitter.com/WAdPzZrldi
— Network International (@networkonsocial) August 29, 2023
« Cet investissement souligne notre engagement continu à fournir des solutions de paiement innovantes aux entreprises égyptiennes. Notre présence dans l'économie égyptienne s'étend sur plus de deux décennies, au cours desquelles nous avons servi de nombreuses banques et institutions financières », a déclaré Nandan Mer, PDG de Network International.
Le nouvel investissement de Network International en Egypte s’inscrit dans le cadre des efforts consentis par le gouvernement dans le cadre de la réalisation de la stratégie nationale de transformation numérique du pays dénommée « Digital Egypt 2030 ». Elle vise à « réaliser l’économie numérique grâce aux TIC, afin de garantir la prospérité, la liberté et l’équité sociale pour tous ».
Ainsi, la présence de Network International en Egypte contribuera aux progrès remarquables du pays en matière d'inclusion financière et de croissance du PIB. L’objectif est de moderniser la technologie financière afin de faciliter le passage des paiements en espèces aux paiements numériques.
Samira Njoya
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Selon la BAD, la production agricole de l’Afrique pourrait passer de 280 milliards $ par an à 1 000 milliards $ d’ici 2030. Pour cela, les acteurs publics et privés sont appelés à travailler ensemble pour lever les obstacles au développement de l’agriculture.
Le directeur exécutif de l'Institut éthiopien de Transformation agricole (ATI), Mandrefo Nigussie (photo, à droite), et Abraham Endrias (photo, à gauche), fondateur et PDG de Lersha, une plateforme agricole numérique privée, ont procédé le lundi 28 août à la signature d’un protocole d’accord visant à numériser l'agriculture en Ethiopie.
Selon un communiqué de presse conjoint, le protocole d'accord permettra de mettre en œuvre des profils numériques complets pour 1,05 million de petits agriculteurs leur permettant de bénéficier de divers services d'agriculture numérique.
@EthiopianATA and Lersha, a pioneering private digital agriculture platform in Ethiopia, signed a Memorandum of Understanding (MoU) today to work together on digitizing Ethiopian agriculture.
— LERSHA App (@Lershaapp) August 28, 2023
Check out the press release for more information; https://t.co/gbtjNAAkgu pic.twitter.com/FlFrptdM1T
« Lersha a de solides antécédents en matière d'innovation dans le secteur privé et nous sommes convaincus qu'ensemble, nous pouvons apporter une contribution importante à l'économie mondiale d'innovation en tant que secteur privé, et nous pensons qu'ensemble nous pouvons avoir un impact sur la vie des petits exploitants agricoles en Ethiopie », a déclaré Mandefro Nigussie.
Selon les responsables de Lersha, le partenariat entre dans le cadre des efforts mis sur pied par la plateforme pour promouvoir les services numériques à guichet unique et créer des emplois pour les jeunes dans les zones rurales. Pour l’ATI, l’accord souligne l’engagement du gouvernement à travailler avec le secteur privé pour le développement agricole durable et inclusif dans le pays.
Selon le communiqué, le partenariat se déroulera sur une période de 3 ans allant de septembre 2023 à août 2026. Outre les profils numériques, les partenaires fourniront des services agroalimentaires et des services d'assistance technique aux agriculteurs. Le but est d'autonomiser et former 82 500 jeunes en devenir (dont 70 % de femmes) en proposant un programme de formation contextualisé.
Samira Njoya
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A l’ère de l’économie numérique, l'impact de l’entrepreneuriat tech dans la création de richesse et d’emplois grandit en Afrique. Mais les innovateurs restent confrontés à plusieurs défis. Encourager les talents locaux et favoriser davantage l'accès à certaines ressources deviennent urgents.
L'Autorité tanzanienne de régulation des communications (TCRA) et la Commission tanzanienne pour la science et la technologie (COSTECH) ont récemment signé un partenariat visant à fournir des ressources de communication gratuites aux entreprises émergentes du secteur TIC. L’initiative a pour but de créer un meilleur environnement pour attirer l’innovation numérique dans le pays et garantir à ces entreprises une chance de se développer et de réussir.
« L'effort de collaboration vise à nourrir le paysage florissant de l'innovation numérique dans le pays, en veillant à ce que les start-up disposent des outils nécessaires pour prospérer et contribuer positivement à la société grâce à leurs avancées technologiques », a déclaré le directeur général de la TCRA, le Dr Jabiri Bakari (photo, à droite).
« La répartition de ces ressources permet d'offrir des services Internet à haut débit, un facteur important de l'économie numérique », a-t-il ajouté.
Le partenariat entre les deux parties intervient deux mois après que la TCRA a alloué des ressources à quatre start-up innovantes afin que ces dernières puissent soumettre leurs idées révolutionnaires à la COSTECH pour un développement plus poussé. Il s’inscrit dans le cadre de l'objectif ambitieux du gouvernement tanzanien visant à faire en sorte que 80 % de la population ait accès à des services Internet à haut débit d'ici 2025, en insistant sur le besoin pressant d'esprits novateurs qui fournissent des solutions dans des domaines tels que l'entrepreneuriat, l'agriculture et les transports.
Ainsi, l’accompagnement de la TCRA et de la COSTECH permettront aux start-up tanzaniennes d’assurer gratuitement la communication autour de leurs projets. La TCRA fournit entre autres les ressources de numérotation, le spectre de fréquences, les codes postaux, les adresses résidentielles, les services d'argent mobile.
Samira Njoya
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Après de multiples débats autour de l’application TikTok, le gouvernement kényan a finalement tranché. Contrairement à d’autres pays africains, l'application de partage de vidéos ne sera pas suspendue dans le pays.
Le réseau social chinois TikTok s’est engagé à collaborer avec les autorités kényanes pour que les contenus puissent être mieux contrôlés dans le pays. Le président de la République William Ruto l’a annoncé le jeudi 24 août, à l’issue d’une réunion virtuelle avec le PDG de TikTok, Shou Zi Chew, qui a également accepté d'ouvrir un bureau au Kenya pour coordonner ses opérations dans la région.
Kenya will work with the short-form video hosting service TikTok in reviewing and monitoring its content to ensure that it adheres to the agreed community guidelines and standards. It is our commitment that we bring up our children in the right environment.
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) August 24, 2023
During a virtual… pic.twitter.com/ua1X8oL1sG
« Le Kenya travaillera désormais avec le service d'hébergement de vidéos courtes TikTok pour examiner et surveiller son contenu afin de garantir qu'il respecte les directives et normes convenues de la communauté. Ce nouveau développement signifie que les contenus inappropriés ou offensants seront supprimés de la plateforme », a déclaré William Ruto.
L'annonce faite par le président intervient à peine dix jours après que les législateurs kényans ont reçu une pétition lancée par Bob Ndolo, un homme d’affaires kényan, qui a entre autres souligné le partage de contenus inappropriés sur la plateforme et la collecte des données des utilisateurs par la firme chinoise. Le Parlement avait alors décidé d’enquêter sur l'utilisation de TikTok au Kenya et avait décidé de se prononcer dans les deux prochains mois.
Contrairement au Kenya, la Somalie, pays voisin, a annoncé plus tôt dans la semaine l’interdiction de TikTok à l'échelle nationale ainsi que du réseau social Télégram et l’application de paris en ligne 1XBet. Dans un communiqué publié le dimanche 20 août, le gouvernement accuse lesdites plateformes de propager de la désinformation, ainsi que des contenus nuisibles pour l’intérêt national.
TikTok, qui compte plus d'un milliard d'utilisateurs actifs dans le monde, est également suspendue au Sénégal. Elle est accusée par les autorités du pays de diffuser des messages haineux et subversifs menaçant la stabilité du pays.
Samira Njoya
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Accusée d’abêtir la jeunesse africaine pour certains, et d’être un outil de propagande pour d’autres, l’application chinoise Tiktok est au centre de l’actualité tech en Afrique. Après sa suspension au Sénégal, c’est au tour de la Somalie de vouloir interdire le réseau social.
Le gouvernement somalien a annoncé son intention de fermer l'accès à certaines plateformes de médias sociaux, dont TikTok et Telegram ainsi que l’application de paris en ligne 1XBet qui, selon les autorités, nuisent de manière disproportionnée aux jeunes.
Selon le communiqué du ministre somalien des Communications et de la Technologie, Jama Hassan Khalif, publié le dimanche 20 août, les fournisseurs d'accès à Internet ont jusqu'au 24 août pour se conformer à l'ordonnance faute de quoi des actions en justice pourraient être intentées à leur encontre.
1/2, I am pleased to share that we have taken steps to safeguard the morals and culture of our society. We have planned to restrict access to TikTok, Telegram, and 1xbet due to concerns related to the spread of explicit content, blackmail, and the promotion of gambling. pic.twitter.com/5G3oHyBPX2
— H. E. Jama Hassan Khalif (@JamaHKhalif) August 21, 2023
« Afin d'accélérer la guerre et l'élimination des terroristes qui ont fait couler le sang du peuple somalien, le ministre des Communications et de la Technologie demande aux entreprises qui fournissent des services Internet de suspendre les applications de paris TikTok, Telegram et 1XBET, que les terroristes et les groupes responsables de la propagation de l'immoralité utilisent pour diffuser des vidéos et pour induire la société en erreur », indique le communiqué.
L’interdiction desdites plateformes intervient quelques jours après que le président somalien Hassan Sheikh Mohamud a annoncé le lancement d’une offensive militaire contre al-Shabab qui mène une insurrection sanglante contre le gouvernement central de Mogadiscio depuis plus d'une décennie.
Dans plusieurs pays du monde dont certains en Afrique, le réseau social Tiktok a été restreint ou interdit ces derniers mois. Au Sénégal, l’application chinoise a été accusée de diffuser des messages haineux et subversifs menaçant la stabilité du pays. Au Kenya, les députés ont récemment discuté sur l’interdiction de cette plateforme qui, selon certains citoyens, partage des contenus inappropriés. En juillet dernier, c’est la République démocratique du Congo qui a décidé de punir l’exposition des contenus immoraux sur TikTok.
Samira Njoya
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Le Kenya ambitionne d’être un hub de l’économie numérique en Afrique subsaharienne. Pour y parvenir, le gouvernement et ses partenaires mettent en œuvre des projets innovants visant à stimuler davantage l’économie numérique du pays.
Webb Fontaine, l'un des principaux fournisseurs de services commerciaux et douaniers basé à Dubaï, s'est associé à la Kenya Trade Network Agency (KenTrade), l'opérateur du système national de guichet unique électronique au Kenya.
Le partenariat vise à introduire le Digital Logistics Market Place (DLMP), une plateforme révolutionnaire avec pour objectifs de remodeler les pratiques logistiques, augmenter les volumes d'échanges, accélérer la croissance du commerce électronique et stimuler le développement du vaste marché commercial kényan.
KenTrade partners with Dubai based provider of Trade Facilitation solutions,@Webbfontaine, to roll out a cutting-edge Digital Logistics Market Place (DLMP) that will transform trade and e-commerce in Kenya. https://t.co/GEMBZJbMZC pic.twitter.com/KQVtLvoZCi
— KenTrade (@KenTrade_G2B) August 18, 2023
« Le DLMP est une place de marché en ligne qui offre des services B2B aux commerçants avec des capacités de recherche, de découverte et d'envoi transparentes, favorisant la croissance, la fiabilité et l'autonomisation », a déclaré Alioune Ciss, le PDG de Webb Fontaine.
L’introduction du DLMP au Kenya intervient dans un contexte où le pays d’Afrique de l’Est ambitionne de se positionner comme un hub de l’économie numérique en Afrique subsaharienne. Il entre dans le cadre de la stratégie de la KenTrade visant à numériser les activités commerciales dans le pays afin d’augmenter les revenus apportés par le commerce numérique dans l’économie du pays.
Le DLMP rassemble ainsi des compagnies maritimes, des entreprises de camionnage, des transitaires, des importateurs, des exportateurs, des entreprises d’entreposage et des fournisseurs d’assurance dans un marché numérique intégré. Cette plateforme donne l’opportunité aux commerçants de présenter leurs services en ligne et de concourir pour des offres, favorisant un environnement concurrentiel qui stimule l’efficacité et les économies de coûts.
A travers ce partenariat et la mise sur pied du DLMP, les deux entités espèrent tirer parti de la situation stratégique du Kenya, de ses infrastructures solides et de son économie diversifiée. L’objectif est de faire du DLMP, la pierre angulaire du développement continu du marché commercial kenyan en pleine effervescence.
Samira Njoya
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Ces dernières années, l’Egypte a réalisé des avancées majeures dans la transformation numérique. Pour davantage atteindre les objectifs visés, le gouvernement s’est lancé dans la recherche de partenaires qui ont des ambitions communes dans le secteur du numérique.
Le ministre égyptien des Communications et des Technologies de l'information (MCIT), Amr Talaat (photo, à droite) a récemment rencontré ses homologues de l’Arabie Saoudite Abdullah Al-Swaha et de l’Inde Shri Ashwini Vaishnaw (photo, à gauche), afin d'étudier les moyens de renforcer leur coopération dans le domaine des Technologies de l'information et de la communication.
Les rencontres entre les ministres se sont tenues en marge de la réunion ministérielle du G20 sur l'économie numérique, qui s'est tenue le samedi 19 août à Bangalore en Inde.
ICT Minister Partakes in G20 DEMM Sessions; Meets Saudi, Emirati Counterparts to Discuss Enhancing Cooperationhttps://t.co/6eKd49q4Vq#G20DEWG #G20India #G20India pic.twitter.com/JZmRWE3wnM
— وزارة الاتصالات وتكنولوجيا المعلومات- مصر (@MCIT_News) August 20, 2023
Selon l'Agence de presse saoudienne (SPA), les échanges entre Abdullah Al-Swaha et Amr Talaat ont tourné autour des projets stratégiques visant à promouvoir la jeunesse, les femmes et l'esprit d'entreprise. L’accent a été mis sur l'importance de renforcer la coopération bilatérale dans des domaines critiques tels que les infrastructures de communication et les câbles sous-marins.
La rencontre avec le ministre indien des Chemins de fer, des Communications, de l'Electronique et des Technologies de l'information, Shri Ashwini Vaishnaw, a porté quant à elle sur des moyens de mettre en œuvre le protocole d'accord sur le numérique qu'ils ont signé en janvier.
Ils ont également discuté des moyens de coopération dans l'industrie électronique, le renforcement des capacités numériques par des partenariats entre les institutions de formation affiliées aux deux ministères et une possible collaboration dans l'infrastructure numérique pour soutenir la transformation digitale.
Toujours en Inde, Amr Talaat s’est entretenu avec Omar Al-Olama, le ministre d'État des Émirats arabes unis chargé de l'Intelligence artificielle, de l'Economie numérique et des applications de travail à distance. Les deux ministres se sont accordés à renforcer la coopération des deux pays dans les domaines de l'intelligence artificielle et de la gouvernance des données.
Il faut noter que ces rencontres entamées depuis plusieurs mois par le ministre égyptien en charge des TIC s’inscrivent dans le cadre de la Vision 2030 de l'Egypte et de sa stratégie de transformation numérique qui visent à renforcer le développement économique et social dans tous les secteurs et à faire du pays un pôle numérique d'excellence en Afrique.
Samira Njoya
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Pour diverses raisons, les autorités de plusieurs pays du continent s’attaquent aux réseaux sociaux. Cela a été le cas au Sénégal, en RDC ou encore en Éthiopie plus tôt dans l’année.
Les députés kényans n’ont pas pu se mettre d’accord lors de la plénière du mardi 15 août sur l’interdiction du réseau social chinois TikTok. Le sujet est traité au parlement à la suite d'une pétition lancée par Bob Ndolo, un homme d’affaires kényan, qui a entre autres souligné le partage de contenus inappropriés sur la plateforme et la collecte des données des utilisateurs par la firme chinoise.
« Bien qu'il ait gagné en popularité auprès des jeunes, le contenu partagé sur la plateforme est inapproprié et encourage la violence, le contenu sexuel explicite, les discours de haine, le langage vulgaire et les comportements offensants, ce qui constitue une menace sérieuse pour les valeurs culturelles et religieuses du Kenya », peut-on lire dans la pétition.
La position radicale de Bob Ndolo s’oppose au point de vue de nombreux parlementaires. Kimani Ichung’wah, chef de la majorité au parlement kényan, explique d’ailleurs « qu’il n'y a rien de criminel ou de maléfique à être sur TikTok. Même si je suis d'accord avec ce que dit Ndolo, il pourrait y avoir un élément d'abus dans l'utilisation de ces applications. Mais nous ne pouvons pas, en tant que Parlement, présider à l'interdiction d'une application. Nous ne pouvons pas nous battre avec la technologie ».
Dans diverses parties du monde, TikTok a été restreint ou interdit par les autorités. Au début du mois, les autorités sénégalaises ont suspendu la plateforme chinoise jusqu’à nouvel ordre, car « il a été constaté que l'application TikTok est le réseau social privilégié par les personnes mal intentionnées pour diffuser des messages haineux et subversifs menaçant la stabilité du pays ». En juillet dernier, c’est la RDC qui a décidé de punir l’exposition des contenus immoraux sur TikTok.
Adoni Conrad Quenum
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Alors que les autorités sénégalaises ont suspendu Internet et les réseaux sociaux à plusieurs reprises, ces dernières semaines, des alternatives émergent pour rendre caduques ces pratiques.
L’Autorité sénégalaise de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a annoncé l’arrestation de 5 personnes pour la commercialisation irrégulière de terminaux Starlink, apprend-on d’un communiqué de presse paru le lundi 7 août.
« La fourniture des services d’accès à Internet à des utilisateurs est soumise à une autorisation préalable, selon les modalités prévues par les articles 57 et suivants de la loi n°2018-28 portant code des communications électroniques. Ainsi, cinq individus de la société Starlink, pris en flagrant délit, ont été appréhendés par la direction de la Sûreté urbaine de la Police nationale, et mis à la disposition de la justice », peut-on lire dans le communiqué.
Les arrestations sont survenues dans le cadre d’une opération de contrôle. Les personnes interpellées risquent une peine d'emprisonnement d'un à cinq ans et une amende de 30 à 60 millions de francs CFA (environ 100 356 $). Bien que le fournisseur américain d’Internet haut débit par satellite soit en plein déploiement sur le continent, ses services ne sont pas encore disponibles au Sénégal.
Néanmoins, il est possible d’associer ces actions à plusieurs coupures d’Internet et à la restriction des réseaux sociaux dans le pays de la Teranga ces derniers mois, à cause des manifestions pour soutenir le leader du parti politique des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef), Ousmane Sonko, condamné pour « corruption de la jeunesse » en juin dernier. D’ailleurs, les autorités sénégalaises ont encore coupé Internet le 31 juillet alors qu’il a été arrêté à nouveau pour « vol avec violence ».
Les terminaux de Starlink permettent en effet de contourner les différentes mesures de restriction des autorités. Le matériel de la firme américaine a juste besoin d’un ciel dégagé pour se connecter au nuage de satellites déployés par SpaceX, ce qui permet d’accéder à Internet sans passer par les opérateurs mobiles ou autres fournisseurs opérant dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
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Après avoir lancé une attaque par déni de service contre plusieurs entités et administrations au Kenya puis au Soudan du Sud, Anonymous Sudan a décidé de s’en prendre à un autre pays du continent.
Le groupe hacktiviste pro-russe Anonymous Sudan a mis en garde le mercredi 2 août, via sa chaîne Telegram, le Nigeria contre toute intervention militaire au Niger. Quelques heures après l’annonce, il a attaqué la filiale nigériane de l’opérateur sud-africain de télécommunications MTN.
« Beaucoup se plaignent de ne même pas pouvoir charger google.com. Nous revendiquons l'entière responsabilité de cette attaque en raison des actions du gouvernement nigérian avec le Niger. Ils tentent de couper l'électricité et sont prêts à participer à l'invasion planifiée du Niger par les colonisateurs français », peut-on lire sur la chaîne Telegram du groupe.
L’attaque n’a pas été officiellement confirmée par MTN Nigeria, mais L'Agence nationale de développement des technologies de l'information (NITDA), par l'intermédiaire de son équipe de préparation et de réponse aux urgences informatiques, a détecté les activités d'un groupe d'hacktivistes visant son infrastructure numérique, apprend-on d’un communiqué publié dans l’après-midi du mercredi 2 août.
PRESS RELEASE
— NITDA Nigeria (@NITDANigeria) August 2, 2023
The National Information Technology Development Agency (NITDA), through its Computer Emergency Readiness and Response Team has detected activities of a hacktivist group targeting our vital digital infrastructure.
Read below for more details 👇🏽 pic.twitter.com/4A2nUJy2nu
Ces actions s’inscrivent dans le cadre du coup d’Etat dont a été victime le président nigérien Mohamed Bazoum le 27 juillet dernier. Le Nigeria, actuel dirigeant de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), menace d’intervenir militairement dans le pays pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions.
Après le Kenya et le Soudan du Sud, C'est au tour du Nigeria de subir les attaques du groupe hacktiviste pro-russe. Contrairement au Soudan du Sud, le Kenya et le Nigeria se classent parmi les bons élèves en matière de cybersécurité. Dans son rapport publié en 2020 sur l’indice mondial de cybersécurité, l’Union internationale des télécommunications classe le Kenya et le Nigeria respectivement aux 5e et 4e places sur le plan continental. Il faut également souligner que les deux pays disposent d'une stratégie nationale de cybersécurité et ont ratifié la Convention de Budapest sur la cybercriminalité ou la Convention de l'Union africaine sur la cybersécurité et la protection des donnée.
Adoni Conrad Quenum
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Après le rejet par Khartoum de la nomination du président kényan William Ruto à la tête d’un groupe de médiation en juin dernier, un groupe de hackers s’en prend au Kenya depuis quelques jours.
Une attaque informatique par déni de service touche, depuis le dimanche 23 juillet, le Kenya. Elle a été revendiquée par Anonymous Sudan, un groupe de hackers soudanais pro-russes. Il a jeté son dévolu sur le pays dirigé par William Ruto car Nairobi aurait publié « des déclarations mettant en doute la souveraineté du gouvernement [soudanais] ».
Des sites Internet appartenant à des médias tels que The Standard Group, des banques comme la Kenya Commercial Bank ou encore des universités (celui de Nairobi par exemple) et des entreprises comme le leader des télécommunications Safaricom et son service de mobile money M-Pesa ont été touchés. Quant au gouvernement, le portail de l’administration publique eCitizen, qui héberge entre autres les services de demande de Visa, l’enregistrement des entreprises ou encore les permis d’affaires, a été temporairement paralysé.
Selon Eliud Owalo, ministre kényan de l'Information, de la Communication et de l'Economie numérique, les hackers n’ont pu accéder à aucune donnée et rien n’a été perdu.
Il faut souligner que ce type d’attaque n’a pas pour but de dérober des données. Une attaque par déni de service vise à rendre inaccessible un serveur grâce à l'envoi de multiples requêtes jusqu'à le saturer ou par l'exploitation de failles de sécurité afin de provoquer une panne ou un fonctionnement fortement dégradé du service.
Par ailleurs, cette attaque informatique traduit l'importance de la cybersécurité à l'heure de la transformation numérique en Afrique. Elle met en lumière les nouveaux défis des Etats pour garantir leur développement sur le segment de l’économie numérique. Il est urgent que les pays africains, au-delà de renforcer l'accès à Internet, la qualité de la connectivité et la numérisation des services, accentuent la sécurité de leurs systèmes d'information.
Dans son rapport de 2020 sur l'indice mondial de cybersécurité, l'Union Internationale des télécommunications (UIT) classe le Kenya parmi les bons élèves. Il occupe la 51e place sur le plan mondial et la 5e au niveau continental. En matière de cybersécurité, le pays présente l'un des meilleurs niveaux de préparation technique et réglementaire sur le continent.
Adoni Conrad Quenum
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