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Le Burkina Faso est engagé depuis quelques mois dans l'enregistrement des personnes déplacées internes. Le pays bénéficie à cet effet du soutien de partenaires internationaux tels que le Japon.

Le ministère burkinabè de la Solidarité, de l’Action humanitaire, de la Réconciliation nationale, du Genre et de la Famille a reçu le mardi 2 avril un don de matériel numérique du gouvernement du Japon. L’initiative vise à accompagner le gouvernement du pays dans l’enregistrement biométrique des personnes déplacées internes (PDI).

Selon un communiqué du ministère chargé de l’Action humanitaire, le don d’une valeur de 93 000 000 de francs CFA (153 000 $) est composé essentiellement de 120 capteurs d’empreintes, 120 power banks. Il s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du système d'enregistrement biométrique des PDI, un projet lancé en mai 2019 visant à faciliter l'accès aux données plus fiables et rationaliser les interventions en faveur des déplacés.

Deux applications ont été développées à cet effet par le gouvernement, avec le soutien de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA). La première application permet l'enregistrement des personnes déplacées internes, avec la prise d'empreintes digitales. Elle permet également de détecter les doublons dans les enregistrements, de fournir des statistiques précises sur les déplacements de la population et les retours. La seconde application facilite le traitement, l'analyse et la diffusion des données d'enregistrement, contribuant ainsi à une gestion plus efficace des déplacés internes.

Ce matériel offert par le gouvernement japonais devrait aider le Burkina Faso dans la mise en œuvre du système d'enregistrement des PDI et à accélérer son développement en exploitant le potentiel du numérique. Selon les chiffres officiels, ledit système et son déploiement coûteront plus de deux milliards de francs CFA.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 04 avril 2024 10:36 Written by

Le gouvernement malgache poursuit sa vision de faire du pays un modèle de développement inclusif à travers le numérique. En partenariat avec des acteurs locaux et internationaux, des projets sont en cours pour concrétiser cet objectif.

Le ministre malgache du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, Tahina Razafindramalo, a inauguré le mardi 2 avril « Antananarivo 42 », une école gratuite dédiée à la formation des jeunes dans des domaines clés du numérique et de la programmation.

Cette initiative, soutenue par le groupe Axian, répond à un besoin croissant de main-d'œuvre qualifiée à Madagascar, notamment dans les domaines du big data, de l'intelligence artificielle, du développement web, de l'administration de réseaux et de systèmes, ainsi que de la cybersécurité, comme l'a souligné l'ambassade de France à Madagascar dans un communiqué.

Durant trois ans, les 196 étudiants de cette première cohorte apprendront à coder dans différents langages de programmation et à travailler sur des projets concrets, souvent en collaboration avec des entreprises partenaires. L'objectif est de les préparer efficacement à intégrer le marché du travail dans le secteur de l'informatique.

Selon les chiffres officiels, le secteur représente plus de 30 000 emplois formels à Madagascar, avec une demande du marché de l’emploi en constante évolution. Le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications prévoit ainsi d'investir massivement dans la formation aux métiers du numérique, avec la création prochaine de l'Institut national du digital, qui pourra former plus de 3 000 personnes par an.

Avec l'inauguration d'Antananarivo 42, Madagascar devient le deuxième pays d'Afrique, après le Maroc, à rejoindre le réseau international des écoles du 42 qui compte 54 campus répartis dans 31 pays. Ces écoles, créées à l’origine par le milliardaire français Xavier Niel, offrent des formations innovantes et gratuites en programmation et en développement informatique. Ces écoles accueillent les élèves sans condition de diplôme ni limite d’âge. 

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 03 avril 2024 17:16 Written by

Après une baisse des financements en 2023 par rapport à 2022, les investissements dans les start-up africaines ne se sont pas améliorés en 2024. La tendance baissière se poursuit malgré la mise en place de plusieurs véhicules d’investissement sur le continent en début d’année.

Les levées de fonds des start-up africaines se sont établies à 466 millions $ au premier trimestre de l’année 2024, d’après des données publiées le mercredi 3 avril par Africa : The Big Deal, une base de données répertoriant les financements de plus de 100 000 $ captés par les jeunes pousses africaines. Ce montant est en baisse de 47 % en comparaison au premier trimestre de 2023.

Le secteur de la fintech a été devancé par la logistique, emmenée par le méga deal du nigérian Moove dans lequel Uber a investi 100 millions $, ce qui a porté à 151 millions $ les capitaux levés par les jeunes pousses du secteur. La fintech arrive néanmoins en deuxième position avec 105 millions $ levés. Le podium est complété par l’agrifoodtech et ses 50 millions $ captés.

Il faut néanmoins souligner que 87 % de ces financements ont été effectués par les start-up nigérianes (160 millions $), kényanes (108 millions $), sud-africaines (72 millions $) et égyptiennes 53 millions $). Ce Big Four continue de vampiriser le marché de l’investissement en Afrique, et la chute continue des financements observés depuis 2023 n’arrange pas les affaires des autres écosystèmes technologiques du continent.

D’ailleurs, hormis les start-up du Big Four, seulement quatre autres pays du continent que sont l’Ouganda (16 millions $), le Ghana (10 millions $), la Tanzanie (9 millions $) et le Maroc (7 millions $) ont pu attirer plus de 5 millions $ au premier trimestre de l’année.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 03 avril 2024 13:31 Written by

Le gouvernement guinéen travaille activement à assurer un accès à Internet à haut débit à l'ensemble de sa population, en multipliant les initiatives en ce sens. L'appui de partenaires tels que la Banque mondiale devrait également renforcer les progrès réalisés dans ce domaine.

La Guinée sera bientôt connectée à un deuxième câble sous-marin. Rose Pola Pricemou (photo), la ministre guinéenne des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, l’a fait savoir lors de l’examen pour autorisation de ratification des accords de financement du Programme régional d’intégration numérique pour l’Afrique de l’Ouest (WARDIP), le mardi 26 mars.

« Aujourd’hui, un seul câble sous-marin relie la Guinée au reste du monde en matière de connectivité. A travers le projet WARDIP, nous gagnerons un second câble sous-marin, renforçant ainsi notre souveraineté numérique. Il est inacceptable qu’en 2024, les populations des villages les plus reculés ne puissent pas accéder aux services sociaux de base via le numérique. Il n’est pas nécessaire d’être alphabétisé pour bénéficier du service public », a déclaré la ministre.

C’est en février 2022 que le gouvernement avait dévoilé pour la première fois son intention de se connecter à un second câble sous-marin pour renforcer l’infrastructure télécoms à haut débit nationale. Le pays est connecté depuis 2014 au câble ACE (Africa Coast to Europe) dont il dépend essentiellement pour les services à haut débit.  Les pannes récurrentes sur cette infrastructure entraînent des perturbations du service Internet dans le pays, ce qui rend urgent pour la Guinée de se connecter à un second câble sous-marin capable de prendre le relais.

La future infrastructure sera financée par la Banque mondiale dans le cadre du WARDIP. En décembre, le gouvernement a obtenu la somme de 60 millions de dollars pour améliorer l’accès à Internet. Selon le rapport annuel 2022 de l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (ARPT), la Guinée compte 6,98 millions d’abonnés à l’Internet mobile pour un taux de pénétration de 52 %.

Le déploiement de ce deuxième câble sous-marin devrait ainsi permettre d’assurer une connectivité supplémentaire permettant d'accroître la capacité de l’infrastructure, mais également d’étendre la portée de ces services à des millions de personnes supplémentaires et de réduire les coûts. Le projet devrait également accélérer les ambitions de transformation numérique du gouvernement.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 02 avril 2024 15:28 Written by

Depuis quelques années, le Ghana s'est engagé dans la numérisation de son système éducatif. Ce projet ambitieux vise à transformer non les enseignants, les infrastructures et les programmes d'enseignement afin de les préparer à tirer pleinement parti de la révolution technologique en cours.

Le Président ghanéen Nana Akufo-Addo a procédé le lundi 25 mars au lancement officiel du projet « Smart Schools », une initiative visant à renforcer l'apprentissage en ligne et la numérisation dans le pays.

Ce projet prévoit la distribution de 1,3 million de tablettes aux élèves des lycées (SHS) à travers le Ghana, ainsi que la fourniture de systèmes de gestion de l'enseignement et de l'apprentissage, de contenus d'apprentissage numériques et d'appareils électroniques à tous les établissements d'enseignement secondaire supérieur, technique et professionnel.

Dans le cadre de cette initiative, le gouvernement s'est également engagé à construire 100 écoles intelligentes dans les 16 régions du pays, offrant un environnement d'apprentissage moderne et une formation axée sur le numérique. Les travaux de construction des 30 premières écoles devraient être achevés d'ici la fin de l'année, tandis que les 70 autres le seront au cours des deux prochaines années.

Le projet s'inscrit dans la Stratégie nationale de numérisation et s'aligne sur le programme de numérisation du ministère de l'Education. En 2018, le ministère de l’Education a établi des partenariats avec des opérateurs privés pour soutenir cette initiative. D'autres mesures visant à promouvoir une éducation numérique au Ghana ont été annoncées, notamment la formation de 100 000 enseignants aux compétences numériques d'ici 2022.

Le gouvernement est convaincu que la mise en œuvre de ce projet permettra de préparer la jeunesse du Ghana à participer pleinement à la quatrième révolution industrielle. Yaw Osei Adutwum, le ministre de l'Education, a souligné que « l'application de la technologie dans l'éducation devrait améliorer l'engagement et la motivation des élèves, ainsi que les interactions entre enseignants et élèves. Nous sommes déterminés à faire en sorte que, d'ici à 2030, nous construisions et modernisions des établissements d'enseignement qui tiennent compte des enfants, des handicaps et du genre, et qui offrent un environnement sûr, inclusif et efficace pour tous ».

Samira Njoya

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Posted On mardi, 02 avril 2024 11:33 Written by

L'Afrique du Sud est confrontée à un taux de chômage élevé depuis plusieurs années. Le gouvernement et ses partenaires reconnaissent  la technologie comme un outil clé pour potentiellement réduire les chiffres sans cesse croissants.

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) en Afrique du Sud a lancé le lundi 25 mars le Fonds pour l'innovation dans l'enseignement supérieur (HEIF) en partenariat avec le Département de la science et de l'innovation. Ce nouveau fonds vise à soutenir les innovateurs en herbe et les entrepreneurs technologiques dans les établissements d'enseignement supérieur en Afrique du Sud.

« Il est impératif que nous construisions des écosystèmes solides qui soutiennent ces innovations. Cela implique de créer des réseaux de collaboration qui incluent le gouvernement, le secteur privé et le monde universitaire, en veillant à ce que les innovateurs aient accès au mentorat, aux capitaux et aux plateformes dont ils ont besoin pour prospérer », a souligné Maxwell Gomera (photo, au centre), le représentant résident du PNUD en Afrique du Sud.

Le HEIF sera administré au moyen d'appels à propositions lancés par des parties intéressées, avec des programmes et une expertise appropriés en collaboration avec des universités et des collèges d'enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP). L'objectif est de porter le fonds à 1 milliard de rands (53 millions de dollars) financé par des entreprises du secteur privé et d'autres institutions de financement.

Le lancement du fonds fait suite à un processus commencé en 2021 avec la signature d'un protocole d'accord entre le département de la Science et de l'Innovation et le PNUD. Le fonds, compris dans le Livre blanc de 2019 sur la science, la technologie et l'innovation (STI), vise à relever le défi du chômage élevé des jeunes dans le pays grâce à la science et l'innovation. Selon la Banque mondiale, l'Afrique du Sud a le taux de chômage le plus élevé au monde. Les chiffres officiels font état d’une augmentation à 32,1 % au quatrième trimestre de 2023.

En mettant en œuvre le nouveau fonds, les partenaires ambitionnent de réduire ces chiffres du chômage en formant et en perfectionnant des étudiants entrepreneurs technologiques capables de développer et de commercialiser des produits innovants et compétitifs. Il est également question de responsabiliser les étudiants innovateurs et les entrepreneurs technologiques des collèges d’EFTP et des universités historiquement défavorisées.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 29 mars 2024 17:01 Written by

Selon de nombreux rapport spécialisés, l’avènement de nouvelles technologies disruptives fera disparaître de nombreux emplois dans le monde. Cependant, ces études soulignent également qu’il est possible d’atténuer ces effets négatifs si la main-d’œuvre s’adapte aux changements.

Avec l'augmentation de la population africaine, la création d'emplois plus nombreux et de meilleure qualité pour les jeunes sera essentielle à la réduction de la pauvreté et à la prospérité partagée. Pour y parvenir, la Banque mondiale, dans son rapport « Digital Africa : Technological Transformation for Jobs 2023 », interpelle les décideurs politiques et les acteurs du monde professionnel sur l’importance de la technologie numérique et l’urgence de favoriser son accès pour relever les défis du chômage.

« Les défis de l'Afrique en matière d'emploi et de technologie sont immenses et urgents. Sa part dans la main-d'œuvre mondiale devrait devenir la plus importante du monde d'ici le vingt-deuxième siècle, passant de 16 % en 2025 à plus de 41 % en 2100. Plus de 22 millions d'Africains âgés de 15 à 64 ans entrent sur le marché du travail chaque année, soit près de 2 millions de personnes par mois. Ce flux de travailleurs devrait passer à plus de 33 millions par an d'ici 2050 (UN DESA 2022). Il est impératif de créer de bons emplois pour ces millions de jeunes arrivants sur le marché du travail et de meilleurs emplois pour les travailleurs d'aujourd'hui. Une plus grande adoption de technologies améliorées et adéquates est une condition essentielle et insuffisamment soulignée pour atteindre cet objectif », affirme la Banque mondiale.

L’institution internationale propose diverses stratégies et initiatives à même de mieux préparer l’Afrique au futur. Il est tout d’abord crucial de promouvoir le développement des compétences numériques. A cet effet, il est indispensable que les Etats africains investissent « dans des programmes de formation aux compétences numériques afin de doter la main-d'œuvre des compétences nécessaires à l'économie numérique. Il peut s'agir de codage, d'alphabétisation numérique et d'autres compétences liées à la technologie », recommande la Banque mondiale.

Soutenir l’esprit d’entreprise est également crucial car toutes les compétences disponibles ne pourront pas travailler dans le secteur public. Il est donc nécessaire d’encourager la croissance des start-up et des petites entreprises technologiques en leur donnant accès au financement, au mentorat et aux ressources. Cela peut stimuler la création d'emplois et l'innovation dans le secteur technologique.

Améliorer l’écosystème

La Banque mondiale souligne également l’importance d’améliorer l'accès à la technologie. En favorisant l'accès à des services Internet abordables et fiables, aux smartphones et aux ordinateurs, un plus grand nombre de personnes et d'entreprises pourront tirer parti des technologies numériques pour la création d'emplois et la croissance économique.

Sans environnement des affaires propice à l’expression des compétences et des entrepreneurs, pas de croissance. La mise en œuvre de politiques qui soutiennent un environnement commercial propice à l'adoption des technologies et à l'innovation est aussi perçu comme un préalable pour favoriser l’éclosion des emplois numériques. Il peut s'agir de réduire les obstacles réglementaires, de promouvoir la concurrence et de protéger les droits de propriété intellectuelle.

Sans un Internet de qualité et bien d’autres technologies essentielles, il sera difficile de travailler avec efficacité. La Banque mondiale préconise aussi d’investir dans le développement et la mise à niveau des infrastructures numériques, telles que les réseaux à large bande ou encore les systèmes de paiement numérique, les systèmes de stockage et de traitement de données.

La collaboration avec le secteur privé est aussi un atout. Les décideurs publics devraient établir des partenariats avec des entreprises du secteur privé pour favoriser l'adoption des technologies, l'innovation et la création d'emplois dans le secteur privé. Les partenariats public-privé peuvent contribuer à mobiliser les ressources et l'expertise pour relever les défis du chômage.

Enfin, l’institutionnalisation de programmes de mise à niveau technologique et le soutien aux capacités des travailleurs et des gestionnaires peuvent inciter à la création d'applications attrayantes et stimuler l'adoption de la technologie par les entreprises.

En mettant en œuvre ces stratégies et en travaillant en collaboration, la Banque mondiale estime que les décideurs politiques africains ont l’opportunité d’exploiter le pouvoir de la technologie pour améliorer la vie de leurs citoyens et libérer le potentiel du continent pour parvenir à un développement inclusif.

Muriel Edjo

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Posted On vendredi, 29 mars 2024 13:27 Written by

Au Kenya, les TIC sont devenues un levier important du développement économique et de la création d’emplois. Le gouvernement intensifie à cet effet ses efforts pour développer des partenariats et des initiatives visant à renforcer les capacités numériques du pays.

Le ministre kenyan des TIC et de l'Economie numérique, Eliud Owalo, et Mohamed Hassan Alsuwaidi, ministre de l'investissement des Emirats arabes unis, ont signé le jeudi 28 mars un protocole d’accord visant la coopération en matière d'investissement dans la numérisation et la technologie entre les deux pays.

Dans le cadre du partenariat, les Emirats arabes unis se sont engagés à faire d'importants investissements dans le secteur des TIC au Kenya, notamment dans l'infrastructure des centres de données capables de desservir des millions d'utilisateurs, mais aussi dans le domaine de l'intelligence artificielle et des grands modèles linguistiques.

L'initiative s'inscrit dans le cadre du Programme de transformation économique ascendante (BETA), qui a pour objectif de conduire le Kenya vers un avenir plus radieux, plus connecté et plus autonome sur le plan numérique. Elle intervient quelques jours après la signature d'un accord similaire entre la société kényane EcoCloud et l'émirati G42 visant à établir le premier centre de données alimenté par l'énergie géothermique au Kenya.

Tous ces investissements dans les centres de données renforce la position du Kenya dans son ambition de devenir une destination de choix pour les fournisseurs de centres de données, compte tenu de la demande croissante mondiale de services cloud. Selon un rapport du cabinet Research and Markets, le marché local des centres de données devrait enregistrer un taux de croissance annuel composé de 11,22 % entre 2023 et 2028.

Cette nouvelle collaboration devrait permettre de réduire le fossé numérique dans le pays, d'accélérer l'innovation technologique et de favoriser l'émergence d'une économie numérique. Elle permettra également de créer de nouvelles opportunités d'emploi et d'offrir aux citoyens kényans l'accès aux outils numériques les plus récents.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 29 mars 2024 11:45 Written by

Ces dernières années, la République démocratique du Congo (RDC) a réalisé d'énormes progrès en matière d'inclusion numérique, ceci grâce à la mise en œuvre de projets innovants à forte valeur ajoutée.

L’Agence congolaise pour le développement du numérique (ADN) a annoncé, le samedi 23 mars, la signature d’un accord de partenariat avec la start-up congolaise Motema, spécialisée dans la fabrication de tablettes tactiles 100 % made in congo, et la firme française KaiOS Technologies à l'origine de KaiOS, un système d'exploitation pour les téléphones intelligents.

L’initiative vise la mise en œuvre d’une unité d’assemblage de téléphones mobiles avec une capacité de production dépassant un million d'unités, et leur commercialisation à un prix unique fixé à 20 dollars.

« Grâce à ces téléphones économiques, les utilisateurs pourront explorer le monde numérique, ouvrant la voie à de nouvelles opportunités éducatives, commerciales et sociales. C’est une révolution dans l’accessibilité technologique, promettant aux Congolais de se connecter à l’ère digitale et d’élargir leur horizon », informe un communiqué de l’ADN.

Le nouveau partenariat s’inscrit dans le cadre du Plan national du numérique Horizon 2025 (PNN) qui dans son projet 21 évoque le développement de l’e-commerce en RDC. Selon le gouvernement, 14 projets du PNN ont été finalisés et 25% sont en cours d’opérationnalisation, ce qui porte le taux de réalisation à 57%. Pour la start-up Motema, il cadre avec ses objectifs de doter chaque citoyen d’un appareil numérique à moindre coût.

Ainsi, grâce à cette nouvelle collaboration, les Congolais auront la possibilité d'avoir des téléphones mobiles 4G au prix de 20 dollars. Ces téléphones, fabriqués selon les normes internationales, donneront accès au moteur de recherche Google ainsi qu’aux réseaux sociaux.

Une fois mise en œuvre, le projet devrait contribuer à la création d'emplois en RDC et au renforcement des capacités de la main-d'œuvre congolaise grâce au transfert des technologies entre les deux structures. Il permettra également de combattre la fracture numérique, de développer l’e-commerce, de transformer l’économie locale et d’améliorer significativement le quotidien des Congolais.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 27 mars 2024 13:45 Written by

Sous le mandat de Macky Sall, entamé en 2012, le secteur numérique a revêtu une importance capitale, catalysant l'accélération et le développement socio-économique du pays. Pour les cinq années à venir, son successeur nourrit l'ambition de surpasser ces accomplissements.

Le nouveau chef de l'Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye (photo), élu le dimanche 24 mars, croit au pouvoir catalyseur du numérique pour le développement du Sénégal. Il a prévu divers projets qui contribueront à accélérer et concrétiser la transformation numérique du pays initiée par son prédécesseur, Macky Sall.

Le vainqueur de l'élection présidentielle a annoncé d’ici cinq ans, la mise sur pied d'un Fonds national pour le développement de la recherche et de l'innovation (FNDRI) qui remplacera le Fonds d'impulsion pour la recherche scientifique et technologique (FIRST) actuellement mis en œuvre dans le pays. Ledit fonds permettra de financer les start-up, la recherche et l'innovation (R&I).

Selon ses prévisions, il sera question d’établir « un cadre incitatif et sécurisé pour l’entrepreneuriat numérique afin de permettre l’éclosion d’un écosystème national performant, prioritaire sur la commande nationale et capable de prendre en charge la demande en produits et services numériques des autres secteurs de l’économie national ».

Soucieux de l'impact de la numérisation des services publics sur la population, Bassirou Diomaye Faye annonce aussi une administration publique digitalisée et performante capable de relever les défis de la nouvelle économie et ses conséquences sur la société. Il est prévu à cet effet la construction de datacenters souverains, publics et privés, connectés sur l'Internet à très haut débit avec de meilleurs tarifs d'hébergement. Ils permettront de consolider les données de l'Etat, des entreprises locales, entre autres.

Concernant le secteur éducatif qui est une priorité nationale, le nouveau président prévoit de réformer le système de délivrance des agréments et de mettre en place un système de suivi des établissements privés d'enseignement supérieur. Il est également prévu un appui pour le développement de l'université numérique Cheikh Amidou Kane, le renforcement des plateformes de cours en ligne dans les autres universités publiques du Sénégal et la construction d'universités technologiques.

Conscient que tous ces projets ne se réaliseront pas sans une bonne connectivité Internet, le nouveau gouvernement prévoit de relever le défi de l'accès à Internet sur tout le territoire sénégalais. Actuellement, le taux de pénétration de l'Internet haut débit (3G/4G) est de 89,56 % selon un rapport du deuxième trimestre de l'Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP).

Cet ensemble d'investissements annoncés par le chef de l'Etat a pour ambition principale de faire du Sénégal une référence en matière de transformation numérique sur le continent d'ici 2029. Le secteur du numérique, qui se nourrit d'innovations technologiques en permanence, représente l'un des principaux moteurs de développement du Sénégal, sa contribution à la croissance du PIB étant supérieure à 10 % environ.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 27 mars 2024 10:43 Written by
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