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Face à la pression démographique et aux limites de son système de soins, l’Égypte accélère sa transition numérique avec une nouvelle feuille de route dédiée à la santé. Le pays mise sur les technologies numériques pour moderniser la gestion, renforcer l’accès et améliorer l’efficacité des services.

L’Égypte a officiellement dévoilé le samedi 15 novembre sa Stratégie nationale de santé numérique 2025-2029. Présentée par le ministre de la Santé et de la Population, Khaled Abdel Ghaffar, lors du 3ᵉ Congrès mondial sur la population, la santé et le développement (PHDC’25), cette feuille de route pose les fondations d’un système de santé entièrement numérisé à l’horizon 2029.

Au cœur de cette stratégie figure notamment la création d’un écosystème numérique intégré, conçu pour moderniser les services de santé grâce à l’usage systématique des technologies de l’information. La stratégie prévoit notamment l’unification des données nationales de santé, la mise en place de plateformes interopérables et sécurisées, ainsi que l’accès élargi à des services numériques permettant un suivi plus rapide et plus fiable des patients.

Elle s’inscrit dans la stratégie de transformation numérique « Digital Egypt 2030 », qui place la santé parmi ses priorités. Le pays avance dans un contexte favorable. Le secteur des TIC est l’un des plus dynamiques de l’économie égyptienne et le taux de pénétration d’Internet dépasse 80 %, selon DataReportal. Toutefois, des disparités persistent entre zones urbaines et rurales, ce qui pourrait limiter la diffusion rapide des solutions d’e-santé.

Plusieurs initiatives montrent néanmoins que le pays a commencé à poser les bases de cette transformation. Des millions de dossiers médicaux électroniques ont déjà été enregistrés dans le cadre de l’assurance maladie universelle, tandis que de nouvelles plateformes numériques émergent pour la télémédecine, l’automatisation hospitalière ou encore l’analyse médicale assistée par l’IA.

Pour le gouvernement, l’enjeu est double. Il s’agit d’améliorer l’efficacité d’un système de santé sous pression, où les redondances administratives et les difficultés d’accès aux soins demeurent courantes. Il s’agit aussi de renforcer la résilience nationale face aux crises sanitaires, un impératif mis en lumière après la pandémie de Covid-19 qui a exposé les limites des dispositifs traditionnels.

La mise en œuvre de la stratégie devrait cependant surmonter plusieurs défis. La formation des professionnels de santé aux nouveaux outils numériques reste indispensable, tout comme le renforcement de la cybersécurité pour protéger des données particulièrement sensibles. L’amélioration de la connectivité dans les régions moins desservies sera également déterminante pour garantir une adoption équitable des services.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 17 novembre 2025 10:33 Written by

Le secteur du gaming connaît un essor marqué au Maroc, où les initiatives pour structurer et développer la filière se multiplient. Selon Statista, le chiffre d’affaires du marché marocain devrait dépasser les 3 milliards de dirhams (324 millions de dollars) d’ici 2027.

Le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) et CDG Invest ont conclu, jeudi 13 novembre à Rabat, un partenariat stratégique pour lancer le programme Gamification Lab. Ce dispositif vise à soutenir la production locale et à positionner le Maroc sur le marché en expansion du jeu vidéo.

Le programme prévoit la création d’une plateforme nationale chargée de promouvoir et d’acquérir des solutions de gamification développées par des start-up marocaines. Ces outils seront proposés à des acteurs publics et privés opérant dans des domaines tels que l’éducation, la santé, la culture, l’emploi ou encore le tourisme.

Selon le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohamed Mehdi Bensaid (photo, au centre), cette initiative s’inscrit dans la stratégie de soutien aux petites entreprises culturelles, en particulier celles actives dans le jeu vidéo. Le ministre souligne l’essor rapide du secteur, qui compte aujourd’hui une quarantaine de start-up, contre seulement deux ou trois en 2021.

Cette signature intervient dans la continuité des efforts engagés par le royaume pour structurer la filière. En mai dernier, deux conventions avaient déjà été conclues pour renforcer la formation aux métiers du gaming : une première pour introduire des formations universitaires dédiées au jeu vidéo, et une seconde pour créer trois filières professionnelles : caster e-sport, streamer e-sport et technicien de laboratoire de jeux vidéo.

À l’échelle continentale, le marché africain du gaming poursuit son expansion. D’après un rapport publié en février par l’éditeur africain Carry1st et le cabinet spécialisé Newzoo, il a atteint 1,8 milliard de dollars en 2024, en hausse de 12,4 % par rapport à 2023. À titre de comparaison, la croissance mondiale n’a été que de 2,1 %, confirmant le dynamisme particulier du continent.

Avec ce partenariat, les autorités marocaines visent à soutenir la création, renforcer l’écosystème entrepreneurial et développer des emplois qualifiés, avec l’ambition de positionner le Maroc parmi les futurs pôles africains de l’économie créative et numérique.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 17 novembre 2025 07:47 Written by

Le Burkina Faso a engagé un vaste projet de dématérialisation de ses services publics. Les institutions publiques sont en pleine modernisation, avec l’introduction de plateformes numériques destinées à simplifier et sécuriser les procédures administratives.

La Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) a officiellement lancé, le mardi 11 novembre à Ouagadougou, une nouvelle plateforme de e-recrutement, baptisée E-recrutement, dans le cadre de sa transition numérique. Il vise à rendre le processus de recrutement plus transparent, plus rapide et plus équitable, en modernisant les méthodes traditionnelles et en facilitant l’accès aux offres d’emploi au sein de l’entreprise publique.

La plateforme, accessible en ligne via l’adresse recrutements.sonabel.bf, permet de centraliser, automatiser et fiabiliser l’ensemble du processus de recrutement, depuis la publication des offres jusqu’à la sélection des candidats retenus. Elle remplace les dépôts physiques et le traitement manuel des candidatures, offrant à chaque postulant un espace personnalisé ainsi que des notifications pour suivre leur progression tout au long du processus.

Les responsables de l’entreprise soulignent que ce dispositif permet un gain de temps considérable, optimise l’utilisation des ressources et améliore la visibilité des offres, ce qui permet d’attirer des profils plus qualifiés pour répondre aux besoins de la SONABEL.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large de la transformation numérique des services publics et parapublics au Burkina Faso, où les institutions cherchent à moderniser leurs pratiques, renforcer la transparence et améliorer la performance administrative. L’entreprise avait déjà amorcé sa transition vers le numérique à travers la mise en place d’une plateforme pour le traitement des dossiers techniques (DT) et d’un e-guichet destiné à la gestion de certaines démarches administratives. Le lancement de l’outil de e-recrutement s’ajoute ainsi aux dispositifs déjà déployés dans le cadre de la modernisation progressive de ses services.

La mise en œuvre de ce nouvel outil devrait permettre de renforcer l’équité et la transparence dans le recrutement, en garantissant les mêmes chances d’accès aux opportunités pour tous les candidats. Elle devrait également contribuer à améliorer l’efficacité des procédures, en réduisant les délais de traitement et en centralisant l’ensemble des informations sur une interface unique.

Toutefois, le déploiement d’une telle plateforme soulève également des enjeux de cybersécurité, notamment en ce qui concerne la protection des données personnelles des candidats et la fiabilité des systèmes d’authentification. Dans un contexte où les attaques informatiques visant les institutions publiques se multiplient, la sécurisation des données et la mise en place de mécanismes de contrôle robustes deviennent indispensables pour préserver l’intégrité du processus de recrutement et renforcer la confiance des utilisateurs.

Samira Njoya

Posted On vendredi, 14 novembre 2025 10:05 Written by

À l’horizon 2040, la Guinée vise à transformer tous les secteurs de son économie grâce à des infrastructures modernes, une économie verte, une éducation de qualité et une santé accessible à tous. L’intégration du numérique dans ces grands projets est essentielle pour atteindre ces objectifs.

En marge du Transform Africa Summit (TAS) 2025 qui se tient à Conakry, le gouvernement guinéen a lancé le jeudi 13 novembre le troisième pilier du programme Simandou 2040. Cette nouvelle phase vise le renforcement des transports, l’amélioration de la connectivité numérique et l’élargissement de l’accès aux services essentiels.

Ce pilier vise à positionner les technologies numériques comme un moteur de compétitivité nationale. L’objectif n’est plus seulement d’adopter des outils numériques, mais de bâtir un socle technologique souverain : infrastructures renforcées, cadre réglementaire actualisé et services publics repensés pour soutenir la croissance, l’efficacité administrative et l’inclusion.

Ce lancement intervient alors que la Guinée a multiplié les chantiers structurants dans le secteur numérique. Le pays s’est doté d’un Data Center Tier III pour l’hébergement local des données publiques, renforçant son autonomie technologique. Le nom de domaine national .GN a par ailleurs été rétabli, traduisant la volonté de consolider son identité numérique. S’y ajoutent la digitalisation progressive de l’administration, avec des solutions telles que FUGAS pour la gestion des agents publics, et TELEMO, la plateforme dédiée aux marchés publics, mise en service le 12 novembre grâce à une collaboration avec le Rwanda.

Sur le plan des infrastructures, la Guinée a significativement accru sa capacité de connectivité, avec plus de 12 000 km de fibre optique déployés sur le territoire. Le pays investit aussi dans le développement des compétences numériques : création d’Espaces Numériques, programmes de formation, initiatives d’inclusion scolaire, dont le projet GIGA qui connecte déjà plus de 500 établissements. La conception d’un technopôle national et les travaux d’évaluation de l’écosystème de l’intelligence artificielle, menés récemment avec le PNUD, contribuent à l’élaboration d’une stratégie nationale de l’IA.

Le lancement du Pilier 3 du programme Simandou devrait permettre de franchir une nouvelle étape dans la structuration du projet et le développement d’un écosystème numérique cohérent. En combinant infrastructures, modernisation des services publics et renforcement des compétences, il pourrait renforcer la souveraineté technologique de la Guinée, stimuler l’attractivité économique et préparer la jeunesse aux métiers émergents du numérique.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 14 novembre 2025 09:53 Written by

La transformation numérique de l’Afrique repose sur l’articulation de multiples composantes stratégiques. L’absence d’un seul de ces maillons compromettrait l’entrée du continent dans l’ère 4.0. C’est pour garantir cette cohérence que Smart Africa œuvre à fédérer l’ensemble des parties prenantes.

Le Transform Africa Summit (TAS) 2025, organisé à Conakry, a été, jeudi 13 novembre, le théâtre d’une série de pré-engagements stratégiques destinés à soutenir davantage la transformation numérique du continent. En une journée, Smart Africa a conclu plusieurs mémorandums d’entente (MoU) et un contrat avec des partenaires publics et privés autour d’un même cap : renforcer la souveraineté numérique africaine et préparer l’émergence d’un marché unique numérique d’ici 2030. Au cœur de ces accords : la jeunesse, l’innovation, l’inclusion financière, les données, les compétences numériques, la gestion des domaines Internet et le leadership féminin.

La jeunesse en première ligne

Le premier axe fort concerne la jeunesse. Un MoU renforce la collaboration entre Smart Africa et YouthConnekt Africa pour appuyer la transformation numérique portée par les jeunes sur le continent. L’accord s’appuie sur des structures déjà en place — les Smart Africa Youth Chapters et les YouthConnekt Country Chapters — afin de favoriser la collaboration entre jeunes innovateurs, développer le mentorat et l’entrepreneuriat, et encourager l’émergence de solutions numériques africaines. Les deux institutions prévoient de co-organiser des programmes lors de leurs grands rendez-vous, notamment le Transform Africa Summit et le YouthConnekt Africa Summit, pour donner davantage de visibilité aux initiatives des jeunes et renforcer leur contribution à l’économie numérique africaine.

Paiements numériques

Autre pilier de ces annonces : la finance digitale. Un accord majeur lie désormais Smart Africa et Visa autour d’une vision commune : faire des services digitaux et des paiements électroniques un puissant levier de développement économique. Ce MoU, signé entre Lacina Koné (photo, à droite), directeur de Smart Africa, et Mina Abdo (photo, à gauche), responsable des partenariats pour l’Afrique subsaharienne chez Visa, couvre notamment la numérisation des services publics, l’extension des infrastructures de paiement digital, la promotion de l’inclusion financière, le soutien au e-commerce et à la facilitation des échanges, ainsi que l’appui à l’innovation et à l’entrepreneuriat dans les pays membres. L’objectif est de consolider l’économie numérique africaine et de contribuer à la réalisation d’un marché unique numérique africain à l’horizon 2030, en facilitant les transactions électroniques au sein et entre les États.

Un pilote pour l’échange sécurisé de données

Au-delà des paiements, la circulation sécurisée des données est identifiée comme une brique centrale du futur marché unique numérique. Smart Africa a signé un contrat avec Ascend Digital Solutions pour piloter la plateforme Smart Africa Data Exchange (SADX). La solution vise à mettre en place un système d’échange de données sécurisé, interopérable et fondé sur des standards ouverts. Cette plateforme doit permettre des services transfrontaliers plus fluides, une vérification d’identité numérique fiable et un partage sécurisé de données entre États. Un pilote sera déployé dans trois États membres — le Bénin, le Ghana et le Rwanda — dans le cadre de la Smart Africa Trust Alliance (SATA). Elle constitue une étape décisive vers l’extension, à l’échelle continentale, de services numériques transfrontaliers.

Former aux compétences du futur

La transformation numérique reste illusoire sans compétences adaptées. Un autre MoU, signé entre Smart Africa et le gouvernement gambien, encadre le déploiement de la Smart Africa Digital Academy (SADA) dans le pays. Ce partenariat vise à structurer et coordonner les programmes de renforcement des capacités numériques, impliquer l’ensemble des parties prenantes nationales et aligner ces efforts avec les priorités de transformation digitale de la Gambie. SADA Gambie ciblera en priorité les décideurs publics, les jeunes, les femmes et les agents du secteur public. L’ambition est de mettre en place des mécanismes pérennes de formation continue, adossés aux infrastructures nationales, avec un système de suivi-évaluation pour mesurer concrètement l’impact des actions.

Noms de domaine et cybersécurité

La souveraineté numérique passe aussi par la maîtrise des ressources critiques de l’Internet, à commencer par les noms de domaine. Smart Africa a signé un MoU avec l’Africa Top Level Domains Organisation (AFTLD) pour consolider cet enjeu souvent méconnu. L’accord prévoit le renforcement des capacités autour de la gestion des domaines nationaux de premier niveau (ccTLD), l’harmonisation des politiques, la promotion de l’innovation dans cet écosystème et le renforcement de la cybersécurité liée à la gestion des noms de domaine. Il vise également à porter une voix africaine plus unifiée dans la gouvernance mondiale de l’Internet, un enjeu stratégique pour la maîtrise des ressources numériques critiques du continent.

Genre et leadership

Un MoU entre Smart Africa et Women Political Leaders place explicitement le genre au cœur de la transformation numérique africaine. L’accord vise à promouvoir une transformation numérique sensible au genre, renforcer le leadership numérique des femmes, soutenir leur entrepreneuriat numérique et accroître leur influence dans les politiques et la gouvernance du numérique. Les activités envisagées incluent des programmes de leadership, des initiatives conjointes, la production d’analyses basées sur les données et l’organisation d’événements de haut niveau centrés sur la place des femmes dans le digital.

Avec cette série de signatures au TAS 2025, Conakry s’est imposé comme le décor d’un nouveau chapitre de la coopération numérique africaine. Smart Africa y confirme son rôle de plateforme panafricaine de mise en synergie des États, du secteur privé et des organisations internationales. Reste désormais à transformer ces engagements en réalisations concrètes, dans les capitales, les régions et les territoires du continent.

Muriel EDJO

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Posted On vendredi, 14 novembre 2025 09:29 Written by

Le gouvernement sénégalais vise à dématérialiser 90 % des services publics d’ici 2034. Dans le cadre de cette dynamique de modernisation, tous les secteurs sont concernés, y compris l’éducation.

Le Sénégal poursuit la numérisation de son administration éducative avec le lancement, le mardi 11 novembre, de PortailBac, une plateforme numérique dédiée à la gestion centralisée du baccalauréat et du Concours général. L’outil centralise les inscriptions, les paiements en ligne, le suivi des dossiers et la production des statistiques officielles.

« PortailBac n'est pas seulement un outil technique, mais une passerelle qui fédère les acteurs du système éducatif autour d'une mission commune modernisée et sécurisée, pour fluidifier les procédures liées à l'organisation du baccalauréat et du Concours général », a déclaré Abdoul Aziz Diouf, directeur général de l’Enseignement supérieur au ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.

Développée par l’Office du baccalauréat en partenariat avec l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), PortailBac permet d’automatiser les inscriptions, de centraliser la collecte et le traitement des données, et de réduire considérablement les erreurs humaines. L’outil, interopérable avec les autres systèmes publics, notamment Campusen, offre une gestion intégrée et en temps réel des candidatures. Les responsables affirment qu’il contribuera à produire des statistiques fiables, indispensables à la planification du secteur éducatif.

Ce lancement s’inscrit dans la continuité du New Deal Technologique, la stratégie nationale de transformation numérique du Sénégal, et prolonge les efforts de modernisation déjà engagés depuis plusieurs années, notamment avec l’abandon des clés USB, la digitalisation des vignettes et l’archivage électronique des bulletins, amorcé dès 2006.

En renforçant la traçabilité des procédures et la fiabilité des données, « PortailBac » devrait transformer en profondeur la gestion des examens nationaux. Au-delà de la simplification administrative, la plateforme ouvre la voie à une gouvernance éducative plus efficace, fondée sur des données actualisées et exploitables. Elle constitue également une étape clé vers la construction d’un écosystème numérique éducatif intégré, où les institutions, les enseignants et les élèves interagissent à travers des outils connectés et sécurisés.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 13 novembre 2025 08:24 Written by

Le Nigeria s’est fixé pour objectif de devenir un gouvernement entièrement sans papier d’ici la fin de l’année 2025. À quelques semaines de l’échéance, le pays multiplie les initiatives pour atteindre cet objectif.

Le gouvernement fédéral du Nigeria a annoncé, le lundi 10 novembre, la mise en service de la plateforme « 1Gov Enterprise Content Management (ECM) » destinée à moderniser la gestion documentaire et à numériser les processus internes de la fonction publique. Cette initiative, pilotée par le Bureau du chef de la fonction publique de la Fédération et la société étatique Galaxy Backbone Limited, vise à rendre l’administration plus efficace, transparente et respectueuse de la souveraineté numérique nationale.

Selon Didi Esther Walson-Jack (photo, à gauche), cheffe de la fonction publique de la Fédération, ce déploiement constitue un tournant décisif pour le service public nigérian. Elle a souligné que le passage à la plateforme numérique s’inscrit dans la Stratégie de la fonction publique fédérale et son Plan de mise en œuvre (PCSSF), qui ambitionnent de bâtir une administration fondée sur la connaissance et la prise de décision axée sur les données.

Le système ECM permet entre autres l’automatisation des flux de travail, la gestion unifiée des documents et l’adoption de la signature électronique. Il remplace les dossiers physiques par un environnement numérique sécurisé, hébergé sur le 1Gov Cloud, l’infrastructure souveraine du Nigeria. Selon les sources officielles, plus de 59 000 comptes officiels de messagerie ont déjà été créés.

Pour Galaxy Backbone Limited, le lancement de la plateforme 1Gov ECM rapproche le Nigeria de son objectif de gouvernement entièrement sans papier d’ici la fin de l’année 2025. Cette solution permettra de centraliser et sécuriser les documents gouvernementaux, d’automatiser les flux de travail et de réduire la dépendance aux dossiers physiques.

Dans un pays dont l’indice de développement de l’administration en ligne est de 0,4815, classé 144ᵉ sur 193 selon l’ONU, ce système constitue une avancée majeure pour moderniser les services publics, renforcer la transparence et améliorer l’accessibilité des services publics numériques pour les citoyens.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 12 novembre 2025 10:08 Written by

Engagé dans la mise en œuvre de sa stratégie d’intelligence artificielle, le Bénin explore de nouvelles passerelles entre culture et technologie. L’objectif est de permettre à chaque citoyen d’interagir avec le numérique dans sa propre langue.

Le gouvernement du Bénin a officiellement lancé, le lundi 10 novembre à Cotonou, le projet « JaimeMaLangue », une initiative innovante qui vise à intégrer les langues béninoises dans l’écosystème de l’intelligence artificielle. Portée par l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN) en partenariat avec l’Institut IIDiA, cette initiative place la culture et la technologie au service de l’inclusion linguistique.

Lancée sous le thème « Le Bénin parle au futur », l’initiative marque le début d’un vaste chantier national pour la collecte de voix. Les citoyens sont invités à participer via la plateforme jaimemalangue.bj, où ils peuvent enregistrer des phrases dans leur langue maternelle. Ces données, ensuite validées par un comité d’experts, constitueront une base nationale d’entraînement pour des modèles d’intelligence artificielle capables de comprendre et de reproduire les langues locales. La phase pilote débute avec le fongbé, avant d’être étendue à d’autres langues comme le yoruba ou le baatonu.

Cette initiative nationale s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale d’intelligence artificielle et de mégadonnées adoptée en janvier 2023. Le but est d’exploiter les atouts qu’offre l’IA dans des domaines tels que l’éducation, la santé, l’agriculture ou encore le tourisme, et de positionner le pays comme un acteur majeur de l’IA dans la sous-région ouest-africaine.

Au-delà de l’innovation technologique, « JaimeMaLangue » traduit la volonté du Bénin d’affirmer sa position parmi les pays africains pionniers dans la promotion d’un numérique inclusif et culturellement ancré. Ce projet fait suite à plusieurs initiatives récentes, dont le déploiement du Dictionnaire des langues béninoises en juillet, et illustre la convergence entre identité culturelle et transformation digitale.

En créant une intelligence artificielle capable de comprendre les langues locales, le pays espère non seulement renforcer la participation citoyenne, mais aussi rendre les services numériques plus accessibles à tous, indépendamment de la langue parlée.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 12 novembre 2025 09:06 Written by

Après le lancement en juillet du Code du Numérique pour structurer son écosystème numérique, Djibouti souhaite désormais renforcer l’innovation et attirer les talents, aussi bien locaux qu’internationaux.

La ministre déléguée chargée de l’Économie numérique et de l’Innovation, Mariam Hamadou Ali (photo, à droite), a présenté le dimanche 9 novembre, à l’Assemblée nationale, le projet de loi « Startup Act Djibouti », visant à faciliter la création d’entreprises technologiques et à encourager l’emploi des jeunes. Après des discussions approfondies, le projet a reçu un avis favorable et des propositions d’amendements pour examen en séance plénière.

La « Startup Act Djibouti » prévoit plusieurs mesures destinées à soutenir les entrepreneurs et attirer les investisseurs. Elle introduit le label « Djibouti Startup », destiné à identifier et valoriser les jeunes entreprises innovantes, tout en offrant des incitations fiscales et financières adaptées à leurs besoins.

La loi propose également un Fonds national de fonds pour renforcer le capital-risque et faciliter l’accès au financement des start-up, tout en envisageant un guichet douanier simplifié pour les entreprises technologiques. Elle prévoit en outre un « Visa Startup » pour attirer des talents internationaux et une plateforme numérique unifiée, « Djibouti Startup », qui servira de portail d’accompagnement et de suivi pour toutes les start-up du pays.

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la Vision Djibouti 2035, qui place l’innovation et la transformation numérique au cœur de la stratégie nationale. Il intervient dans un écosystème où les start-up se multiplient rapidement mais peinent encore à être accompagnées et financées. Il traduit la volonté du gouvernement de faire de Djibouti un hub régional de l’entrepreneuriat et de valoriser le potentiel créatif de sa jeunesse.

Une fois adopté, le texte sera suivi de décrets d’application précisant les modalités concrètes de mise en œuvre, notamment pour l’attribution du label, la gestion du fonds d’investissement et les conditions d’éligibilité au visa. Pour la ministre Mariam Hamadou Ali, cette loi dépasse le simple cadre réglementaire : elle constitue un signal fort en faveur des jeunes entrepreneurs et des investisseurs.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 11 novembre 2025 12:00 Written by

Le Sénégal a déjà numérisé plusieurs services publics essentiels à la facilitation des échanges commerciaux et à l’amélioration de l’administration. L’interconnexion des systèmes informatiques est cruciale pour éviter les doublons et assurer une meilleure coordination entre les différents acteurs.

Le Port autonome de Dakar (PAD) et la Direction générale des douanes (DGD) ont annoncé le lancement, à partir du 2 janvier 2026, de la phase pilote de l’échange électronique des Bons à Délivrer (BADs) via le Guichet unique portuaire électronique (GUPE). Cette étape vise à renforcer la transparence et l’efficacité de la chaîne logistique en fluidifiant les opérations d’enlèvement des marchandises.

Le dispositif permettra d’interconnecter les systèmes informatiques de l’ensemble des acteurs portuaires afin d’assurer un traitement automatique et quasi instantané des BADs. Jusqu’ici, bien que partiellement numérisé, le Bon à Délivrer — document clé qui autorise la sortie des marchandises — restait dépendant de validations manuelles et d’échanges techniques déconnectés, sources de lenteurs et de risques d’erreurs.

L’interconnexion des systèmes vient ainsi finaliser le processus de dématérialisation engagé ces dernières années par le Port autonome de Dakar. L’initiative découle du protocole d’échanges de données informatisées PAD/DGD/DPW/GAINDE 2000, signé le 3 juin 2025, qui consacre l’interopérabilité entre les systèmes portuaires et douaniers. Elle s’inscrit également dans la modernisation numérique de la chaîne logistique sénégalaise, amorcée avec l’arrivée de la plateforme Orbus Infinity en février 2024.

Acteur stratégique du commerce extérieur, le PAD génère à lui seul près de 95 % des recettes douanières nationales (soit environ 25 % du budget de l’État) et occupe une place centrale dans l’économie sénégalaise. Grâce à cette interconnexion, le port espère réduire significativement les délais de traitement, améliorer la traçabilité des opérations et sécuriser davantage les flux de marchandises. L’échange électronique des BADs devrait également alléger les charges administratives des opérateurs et offrir une meilleure visibilité et traçabilité sur l’ensemble des opérations portuaires.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 10 novembre 2025 07:57 Written by
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