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L’intelligence artificielle (IA) redéfinit les économies et les sociétés, transformant les services publics, l’industrie, l’innovation, entre autres. En investissant dans cette technologie, le Maroc ambitionne de renforcer sa compétitivité et sa souveraineté numérique.

Le Maroc et les États-Unis intensifient leur coopération dans le domaine du numérique et de l’intelligence artificielle (IA). Ces enjeux ont été au centre des discussions entre Amal El Fallah Seghrouchni, ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, et Steve Lang, ambassadeur itinérant des États-Unis pour le cyberespace et la politique numérique, lors de sa visite officielle à Washington le lundi 17 mars.

La ministre a également échangé avec Leila Elmergawi, directrice de la Stratégie et de la Politique mondiale en matière d’IA au Département d'État américain. Les discussions ont porté sur la feuille de route ambitieuse du Maroc pour l’IA et le Plan Maroc Numérique 2030, réaffirmant l’engagement des deux nations à promouvoir l’innovation et la transformation numérique.

« Nous avons réaffirmé le solide partenariat maroco-américain, faisant progresser la coopération en matière de transformation numérique et d’intelligence artificielle afin de favoriser l'innovation et une prospérité partagée », a déclaré Youssef Amrani, ambassadeur du Maroc aux États-Unis.

Cette collaboration s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale « Digital Maroc 2030 », qui ambitionne de faire du pays un hub technologique en Afrique. L’IA y joue un rôle clé, notamment dans la modernisation des services publics. Le Maroc prévoit d’intégrer des solutions basées sur l’IA pour automatiser les procédures administratives, analyser les données et améliorer la qualité des services, avec l’objectif de passer de la 90e à la 50e place dans l’Indice des services en ligne des Nations unies d’ici 2030.

Selon le classement du Stanford Institute for Human-Centered AI (HAI), l’AI Index, les États-Unis, leaders mondiaux de l’IA, excellent dans la recherche, le développement et l’économie de cette technologie. Le pays surpasse largement la Chine en investissement privé (67,2 milliards de dollars contre 7,8 milliards de dollars) et en nombre de modèles d’apprentissage automatique créés (61 contre 15).

En s’appuyant sur l’expertise et les meilleures pratiques américaines, le Maroc entend accélérer sa transformation numérique et renforcer sa compétitivité sur la scène internationale. La coopération avec les États-Unis pourrait notamment permettre au pays d’accéder à des technologies de pointe, de développer des infrastructures numériques avancées et d’attirer davantage d’investissements dans le secteur de l’IA. Grâce au partage d’expériences et aux transferts de savoir-faire, le Maroc pourrait également renforcer ses capacités en recherche et en innovation, tout en stimulant l’émergence d’un écosystème local d’IA dynamique et compétitif.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 18 mars 2025 11:20 Written by

En Afrique, investir dans les infrastructures et la connectivité est devenu un impératif pour réduire la fracture numérique. L’essor du numérique représente aussi une opportunité pour renforcer l’inclusion économique dans les régions les plus reculées.

Le secteur numérique en République démocratique du Congo est marqué par des défis structurels, notamment une couverture réseau inégale, un accès limité à Internet, ainsi qu’un manque d’infrastructures adaptées. Ces contraintes freinent le développement économique et l’inclusion numérique du pays. Selon les chiffres officiels, la RDC compte 59,7 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et 30,7 millions d’abonnés à l’Internet mobile sur une population estimée à 95,2 millions au 30 juin 2024.

L’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) estime que 40 millions de Congolais ne sont pas connectés à l’Internet mobile. De plus, l’Union internationale des télécommunications (UIT) évalue la couverture de la population en 3G à 55 %, contre 45 % pour la 2G.

Pour répondre à ces enjeux, un projet cofinancé par l’Agence française de développement (AFD) et la Banque mondiale, à hauteur de 500 millions de dollars, prévoit d’améliorer l’accès à Internet pour 30 millions de Congolais. L’accord officialisant cette initiative a été signé le vendredi 14 mars entre le ministre des Finances de la RDC, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi (photo, à droite), et l’ambassadeur de France en RDC, Rémi Maréchaux (photo, à gauche).

Le projet prévoit d’étendre la connectivité à l’échelle nationale et de rendre Internet plus accessible en réduisant les coûts et en améliorant la couverture réseau notamment dans les zones les moins desservies. En parallèle, une partie du financement sera dédiée à la modernisation de la ville de Boma, où la crise économique liée au ralentissement des activités portuaires a fortement affecté la population.

La signature de cet accord s’inscrit dans une volonté plus large de modernisation du secteur numérique et de démocratisation de l’accès aux technologies. En renforçant l’infrastructure numérique du pays, cette initiative devrait permettre de répondre aux défis immédiats d’accessibilité et de connectivité, tout en ouvrant la voie à de nouvelles opportunités économiques et sociales.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 18 mars 2025 10:40 Written by

En Afrique, la transformation numérique accélère l’émergence de start-up innovantes qui utilisent la technologie pour répondre aux besoins des populations. Cependant, ces jeunes entreprises font face à plusieurs défis.

En Angola, l'Institut national de soutien aux petites et moyennes entreprises (INAPEM) et l'Institut national pour la promotion de la société de l'information (INFOSI) ont signé un protocole d’accord le vendredi 14 mars. Cet accord a pour objectif de jeter les bases d’une collaboration destinée à soutenir le développement des start-up.

Plus spécifiquement, la collaboration vise à accompagner le programme d’incubation DIGITAL.AO, une initiative supervisée par l’INFOSI. Les parties s’engagent à mener des actions conjointes pour soutenir les start-up et les entrepreneurs du numérique en Angola, favorisant ainsi la croissance de l’écosystème de l’innovation. L’INAPEM aura notamment pour mission d’apporter un appui institutionnel et technique à DIGITAL.AO.

« Parmi les objectifs du partenariat figurent l’identification et la sélection des start-up et entrepreneurs participant au programme, la mise à disposition d’espaces physiques pour l’incubation, l’organisation de formations et d’ateliers de renforcement des capacités, l’offre de services de mentorat et de conseil spécialisé, ainsi que la facilitation de l’accès aux réseaux d’investisseurs et de partenaires potentiels », a déclaré l’INAPEM dans un communiqué.

Une « Évaluation de l’écosystème angolais des start-up » de la Société financière internationale (IFC) publiée en novembre 2023 montre que l'écosystème en est encore à ses tout premiers stades de développement. Ce stade est caractérisé, apprend-on, par un faible nombre de start-up (environ 125) et des contraintes en termes de ressources. L’institution de Bretton Woods indique que l'Angola n'a pas encore connu de start-up ayant réalisé un événement de sortie.

L’IFC estime d’ailleurs qu’en soutenant les start-up et en favorisant l'innovation ainsi que l'entrepreneuriat, l'Angola peut davantage diversifier son économie dépendante du pétrole et créer plus d'emplois, notamment pour les jeunes et les femmes.

Toutefois, l’IFC recommande aux autorités angolaises de prioriser et de mettre en œuvre une loi sur les start-up afin d'améliorer l’environnement politique des jeunes entreprises dans plusieurs domaines. Cela comprend notamment le renforcement du financement des phases précoces, en impliquant directement le gouvernement dans la création, l’investissement et le maintien de mécanismes de financement pour les start-up en phase de démarrage. Par ailleurs, l’institution financière insiste sur l'intégration de l'entrepreneuriat, du numérique et du codage dans l’éducation nationale, ainsi que sur la création de davantage d’écoles de formation professionnelle pour renforcer le vivier de talents.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 18 mars 2025 08:36 Written by

L’Algérie souhaite que l’IA contribue à hauteur de 7 % à son PIB d’ici 2027. Pour atteindre cet objectif, le pays investit dans des infrastructures de pointe.

Le dimanche 16 mars, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a procédé à Oran à la pose de la première pierre du premier centre de calcul haute performance dédié à l’IA en Algérie. Cette infrastructure, considérée comme une avancée stratégique vers la souveraineté numérique, vise à doter le pays d’une capacité de calcul intensif essentielle au développement des technologies d’IA.

Lors de son intervention, le ministre a souligné que ce centre s’inscrit dans la vision du président de la République Abdelmadjid Tebboune visant à positionner l’Algérie comme un acteur majeur de l’innovation et du numérique en Afrique. Il a mis en avant les opportunités qu’offrira cette infrastructure aux chercheurs, start-up et institutions académiques, en leur donnant accès à des ressources technologiques avancées. Grâce à ses processeurs graphiques (GPU) de dernière génération, elle fournira la puissance nécessaire à la conception d’applications stratégiques dans des domaines tels que la santé, l’industrie, la cybersécurité et les smart cities.

Ce projet s’insère dans la stratégie nationale d’IA récemment dévoilée, qui repose sur plusieurs axes parmi lesquels le renforcement des infrastructures de calcul avec des centres de données et des solutions cloud optimisées, le développement de la formation et de la recherche en collaboration avec les universités et les centres spécialisés, ainsi que la valorisation industrielle pour accompagner les start-up et entreprises dans la conception de solutions basées sur l’IA.

Avec ce centre, l’Algérie franchit une nouvelle étape vers l’autonomie technologique. Le calcul haute performance joue un rôle clé dans l’optimisation des modèles d’IA et la simulation de systèmes complexes dans des secteurs critiques comme l’agriculture de précision, la gestion des ressources énergétiques et la modélisation climatique. En offrant un accès direct à ces capacités de calcul avancées, le pays réduit sa dépendance aux infrastructures étrangères et diminue les coûts liés à l’externalisation. Ce projet contribue à renforcer l’indépendance technologique de l’Algérie tout en encourageant l’innovation dans des secteurs stratégiques.

Une fois terminé, ce centre devrait permettre à l’Algérie de renforcer ses capacités en matière de calcul haute performance et d’accélérer le développement des applications d’IA dans des secteurs stratégiques tels que l’agriculture de précision, la gestion des ressources énergétiques et la modélisation climatique. Il offrira aux chercheurs et entreprises locales l’opportunité d’accéder à des ressources technologiques avancées, réduisant ainsi la dépendance aux infrastructures étrangères. Cette initiative pourrait jouer un rôle clé dans l’émergence d’un écosystème IA dynamique et compétitif en Afrique du Nord.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Le Burkina Faso mise sur l'IA pour renforcer son développement technologique

Posted On lundi, 17 mars 2025 08:40 Written by

À l’instar de nombreux pays africains, le gouvernement burkinabé considère le numérique comme un levier essentiel de développement socioéconomique. Il mise sur la connectivité des administrations publiques pour optimiser les services offerts aux citoyens. 

Le gouvernement burkinabé a engagé plus de 18 milliards FCFA (30 millions de dollars) dans le développement des infrastructures numériques. C’est ce qu’a annoncé le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo (photo, à gauche), lors de son discours devant l’Assemblée législative de transition le vendredi 14 mars. Ces investissements ont permis des avancées notables, notamment dans le secteur des télécommunications. 

Selon le Premier ministre, plus de 3 milliards FCFA ont été engagés par l’État pour accompagner les opérateurs à rétablir les réseaux dans les zones jadis touchées par l'insécurité. Cela a permis l’extension des réseaux de communication électronique à 44 nouvelles localités en zones blanches, améliorant ainsi l’accès à Internet et aux services télécoms. 

Du côté de l’administration, 104 nouveaux bâtiments ont été connectés au Réseau informatique national de l'administration publique (RESINA), portant le nombre total de bâtiments publics interconnectés à 2947. En matière d’hébergement des données, le gouvernement s’est engagé, au nom de la souveraineté numérique et pour renforcer les capacités nationales, dans un processus de construction de deux mini datacenters pour une valeur totale de plus de 15 milliards FCFA. 

Sur la période 2023-2024, 169 plateformes de procédures administratives ont été dématérialisées, dont 77 sont déjà opérationnelles et 92 autres en cours de déploiement. Ces efforts s’inscrivent dans une stratégie plus vaste, visant à positionner le Burkina Faso comme un acteur clé de l'intégration des TIC en Afrique de l’Ouest. Cependant, malgré ces avancées, le pays fait face à des défis majeurs. Selon le rapport « Measuring digital development – ICT Development Index 2024 », publié en juin 2024 par l'Union internationale des télécommunications (UIT), le Burkina Faso occupe le 43e rang sur 47 pays africains en termes de développement des TIC, avec un score de 30,1 sur 100. 

Une fois que l’ensemble de ces travaux sera achevé, ces investissements devraient permettre au Burkina Faso d’améliorer significativement son accès aux services numériques et de renforcer son autonomie technologique. Le pays pourrait ainsi poser les bases d’un écosystème numérique plus performant et inclusif, en phase avec ses ambitions de modernisation et de développement socioéconomique. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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BurkinaFaso : 55 % des objectifs numériques atteints au premier semestre 

Posted On lundi, 17 mars 2025 06:17 Written by

Chaque week-end, la rédaction de We Are Tech Africa vous rappelle les principales informations de la semaine dans le domaine du digital en Afrique, ainsi que leurs implications.

Le Sénégal s’engage pour l’éducation numérique avec Sonatel

Le mardi 11 mars 2025, le ministère de l’Éducation nationale du Sénégal et la Fondation Sonatel ont signé un protocole d'accord pour moderniser les infrastructures scolaires et promouvoir l'éducation numérique. Ce partenariat inclut le programme « Écoles Numériques » pour 120 écoles élémentaires et la formation de 500 femmes au marketing digital dans 7 Maisons digitales, renforçant ainsi l'inclusion numérique et l'égalité des chances.

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La Côte d'Ivoire crée un Comité de labellisation des start-up numériques

La Côte d’Ivoire a mis en place un comité de labellisation des start-up numériques pour favoriser leur structuration et leur croissance. Cette initiative vise à offrir aux jeunes entreprises innovantes un cadre officiel, des avantages fiscaux et un accès facilité aux financements, contribuant ainsi à dynamiser l’écosystème tech du pays.

La Côte d'Ivoire crée un Comité de labellisation des start-up numériques

Cameroun : l’UE finance des projets numériques à hauteur de 2,1 millions de dollars

L’Union européenne finance des projets numériques au Cameroun à hauteur de 2,1 millions de dollars. Cette initiative vise à soutenir l'innovation technologique et la modernisation des services publics. Les fonds serviront notamment à renforcer l'infrastructure numérique et à améliorer l'accès aux services digitaux, contribuant ainsi à l’inclusion numérique et au développement économique du pays.

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Le Burkina Faso mise sur l'IA pour renforcer son développement technologique

Le Burkina Faso intègre l’intelligence artificielle dans sa stratégie de développement technologique. Le pays prévoit d’exploiter l’IA pour moderniser divers secteurs, notamment l’éducation, la santé et l’agriculture. Cette initiative vise à renforcer l'innovation, améliorer l'efficacité des services publics et stimuler la transformation numérique pour un développement socio-économique durable.

Le Burkina Faso mise sur l'IA pour renforcer son développement technologique

La Côte d’Ivoire dévoile sa stratégie de l’IA et de la gouvernance des données 

La Côte d'Ivoire a présenté sa stratégie nationale sur l'intelligence artificielle et la gouvernance des données. Ce plan vise à encadrer l'usage de l'IA, renforcer la gestion des données et favoriser l’innovation technologique. L’initiative s'inscrit dans la volonté du pays de stimuler son économie numérique et d'améliorer l’efficacité des services publics.

La Côte d’Ivoire dévoile sa stratégie de l’IA et de la gouvernance des données 

Posted On samedi, 15 mars 2025 09:18 Written by

L'IA offre à l'Afrique une opportunité majeure pour surmonter ses défis de développement grâce à des solutions innovantes. Des pays comme la Côte d'Ivoire, parmi les plus avertis, mettent en place des initiatives stratégiques pour tirer parti de cette technologie émergente. 

La Côte d'Ivoire a présenté le jeudi 13 mars, sa stratégie nationale pour l'intelligence artificielle (IA) et la gouvernance des données. Après huit mois de préparation, le document a été officiellement remis au Premier ministre Beugré Mambé (photo, au centre), en vue de son adoption par le gouvernement et de son lancement prochain. Cette initiative marque un tournant dans la politique numérique du pays. 

« Ce lancement marque un jalon important dans notre démarche dynamique et consciencieuse pour la transformation numérique de notre belle Côte d’Ivoire, à l’ère de la quatrième révolution industrielle marquée par des technologies émergentes dont l’intelligence artificielle », a souligné le Robert Beugré Mambé. 

Les piliers fondamentaux et un plan d’action ambitieux sur cinq ans 

La Stratégie nationale de l’intelligence artificielle de la Côte d'Ivoire repose sur trois piliers fondamentaux. Le premier axe porte sur l'investissement dans les compétences et les infrastructures, notamment par la construction de datacenters et de systèmes de cloud souverains, afin d’héberger et de sécuriser les données locales. Le deuxième pilier est l'inclusion régionale et sociale, visant à garantir que toutes les villes du pays et toutes les couches sociales bénéficient de la transformation numérique. Enfin, le troisième pilier concerne la gouvernance, avec pour objectif d’instaurer un cadre légal et éthique pour le développement de l'IA, afin de garantir des conditions de développement optimales et responsables. 

La mise en œuvre de la Stratégie nationale de l’IA s’étendra sur une période de cinq ans. Parmi les premières actions figurent la création d’un Comité national pour l’IA et la gouvernance des données, qui aura pour mission de superviser les projets concrets visant à évaluer l'impact de l'IA sur des secteurs clés comme l’agriculture, la santé et l’éducation. Un autre projet majeur est la création d’un hub dédié à l’IA, qui comprendra un incubateur pour les start-up et un centre de formation spécialisé dans ce domaine. 

Un élément clé de cette stratégie est l'introduction d’un label « Safe IA », destiné à établir un cadre légal et éthique pour le développement des solutions IA en Côte d'Ivoire. De plus, une cartographie des ressources en IA du pays, couvrant aussi bien les infrastructures que les compétences, sera mise en place pour suivre l'évolution du secteur. 

La gouvernance des données : un pilier complémentaire 

La gouvernance des données constitue un volet complémentaire essentiel de la stratégie, avec un focus sur plusieurs axes clés, à savoir la culture des données, l’éthique, la sécurité et l’interopérabilité des systèmes. La création de datacenters et le renforcement de la connectivité à l’échelle nationale sont au cœur de cette stratégie, visant à assurer une gestion efficace et sécurisée des données. L’objectif est de valoriser les données tout en garantissant un cadre sécurisé pour leur gestion. 

À travers cette double stratégie, la Côte d'Ivoire ambitionne de devenir un modèle d'IA inclusive, éthique et responsable, en accélérant sa transformation numérique pour bâtir une nation unie et prospère d’ici 2030. Bien que le montant des investissements nécessaires pour la mise en œuvre de cette stratégie n’ait pas encore été révélé, il est évident que le pays est déterminé à investir dans cette nouvelle technologie pour stimuler son développement. 

Une fois mise en œuvre, la Côte d'Ivoire rejoindra le cercle restreint des pays africains ayant lancé une stratégie nationale pour l'intelligence artificielle, parmi lesquels figurent le Bénin, l’Égypte, le Maroc, ainsi que d’autres nations comme le Rwanda, le Sénégal et le Nigéria, qui ont déjà annoncé des préparatifs en vue de l'adoption de l'IA. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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La Côte d'Ivoire crée un Comité de labellisation des start-up numériques 

Posted On vendredi, 14 mars 2025 14:41 Written by

Le Congo souhaite construire une société plus avancée numériquement. Pour y parvenir, il doit moderniser des secteurs clés tels que les télécommunications. Dans cette démarche, le pays cherche à renforcer sa coopération avec des partenaires afin d’accéder à des technologies et des compétences avancées. 

Le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l'Économie numérique, Léon Juste Ibombo (photo, à droite), a reçu en audience le jeudi 13 mars l'ambassadeur de Turquie au Congo, Hilmi Ege Türemen (photo, à gauche). Cette rencontre a permis d'explorer de nouvelles opportunités de coopération dans les domaines des postes, des télécommunications et de l'économie numérique. 

« Nous avons abordé les moyens de coopération dans le domaine postal, où un accord est déjà en négociation. La Turquie s'est rapidement adaptée à ces négociations pour finaliser cet accord dans un délai très court. La coopération avec la Turquie représente une opportunité majeure pour notre pays d'accéder à des expertises et des technologies de pointe dans le secteur numérique », a déclaré le ministre Ibombo à l’issue de l’entretien. 

Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations bilatérales entre les deux pays, marqué par de récents échanges entre le président congolais, Denis Sassou N'Guesso, et son homologue turc, Recep Tayyip Erdoğan. Pour la future collaboration, les deux pays ont convenu de mettre l'accent sur la modernisation du secteur postal, le renforcement des capacités techniques et humaines, ainsi que la coopération en matière de technologies émergentes. L’ambassadeur turc a notamment exprimé l’intérêt de son pays pour l’accueil de stagiaires congolais dans le domaine des télécommunications et le transfert de savoir-faire technologique. 

Si les deux pays parviennent à concrétiser des accords, ils devraient permettre d’accélérer la transformation numérique du Congo, en facilitant l’accès à des infrastructures modernes et à des solutions technologiques adaptées aux défis du pays. La Turquie, bien avancée dans le domaine du numérique, a investi massivement dans le développement de l’e-commerce et les services postaux. 

En 2022, les transactions en ligne en Turquie ont atteint environ 800 milliards de livres turques (21,86 milliards de dollars), marquant une hausse de 488% par rapport à 2019. Cette croissance est alimentée par une pénétration élevée d'Internet. Selon Datareportal, au début de cette année, 88,3% de la population turque utilisait Internet, tandis que 92,1% des habitants étaient connectés via des appareils mobiles. 

En termes de gouvernance numérique, la Turquie occupe la 27e place mondiale selon le classement des Nations unies, avec un indice de 0,8913 sur 1, ce qui démontre un haut niveau de développement dans les services publics dématérialisés. En outre, le pays se distingue par son expertise en cybersécurité et en intelligence artificielle, domaines dans lesquels il est prêt à partager son savoir-faire avec le Congo. 

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 14 mars 2025 09:37 Written by

L'agriculture joue un rôle central dans l'économie du Sénégal, représentant un secteur clé pour une grande partie de la population rurale. Pour répondre aux défis d'efficacité et de transparence dans la gestion des subventions agricoles, le pays s’oriente vers la numérisation.

Le mardi 11 mars, la Société financière internationale (IFC), la filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, a annoncé sa collaboration avec le gouvernement sénégalais pour un projet ambitieux de numérisation des subventions agricoles. Ce programme, porté par le ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage, vise à améliorer la transparence et l'efficacité de la distribution des aides dans des filières stratégiques comme l’arachide, le maïs, le niébé et le riz.

Le projet repose principalement sur l’assistance technique de l’IFC, qui travaille avec le ministère de l'Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l'Élevage et ses partenaires pour concevoir et mettre en œuvre un plan de numérisation. L’objectif est de mieux structurer la distribution des intrants agricoles, garantissant une gestion plus efficace et transparente des subventions.

Doté d’un budget estimé à 500 000 dollars, ce projet, approuvé le 29 juillet, vise à renforcer la contribution du secteur agricole aux objectifs de souveraineté alimentaire du Sénégal. La numérisation des paiements sera cruciale pour assurer une distribution rapide et traçable des subventions, apportant un soutien concret aux agriculteurs et stimulant la productivité des filières clés.

En Afrique, les petits exploitants produisent plus de 70 % de l’alimentation et soutiennent des millions de ménages ruraux, selon la Banque africaine de développement. Pourtant, ces exploitants font face à des défis majeurs : accès limité aux intrants abordables, mécanismes de financement insuffisants, services de conseil rares et asymétries d’information sur le marché.

En ligne avec les objectifs de transparence et de modernisation, cette initiative devrait transformer le secteur agricole sénégalais. La numérisation des paiements favorisera une distribution rapide des subventions agricoles, tout en respectant les calendriers culturaux et en améliorant les conditions de vie des petits exploitants agricoles.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Posted On jeudi, 13 mars 2025 14:45 Written by

L’écosystème des start-up est en pleine expansion à l’échelle mondiale. En Côte d'Ivoire, le gouvernement veut exploiter cette dynamique pour favoriser l’émergence de start-up innovantes et renforcer l’économie numérique.

Lors du Conseil des ministres du mercredi 12 mars, le gouvernement ivoirien a annoncé la création d’un Comité de labellisation des start-up numériques, sous l’égide du ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation. Cette initiative vise à soutenir les jeunes entreprises technologiques en leur attribuant un label officiel tout en renforçant l’écosystème numérique du pays.

Le Comité de labellisation, selon un communiqué du ministère, aura pour mission d’évaluer et d’attribuer un label aux start-up numériques, sur la base de critères tels que l’innovation, la viabilité économique et leur impact sur l’économie locale. Le comité supervisera également une plateforme numérique destinée à faciliter l’accès des start-up aux services et dispositifs de soutien.

Une fois labellisées, les entreprises seront suivies et contrôlées pour garantir leur conformité avec les exigences du label. Par ailleurs, le comité proposera des ajustements réglementaires afin de faire évoluer le cadre juridique en phase avec les avancées du secteur.

Ce comité s’inscrit dans les efforts du gouvernement ivoirien pour promouvoir les start-up numériques. Selon Partech Africa, les start-up ivoiriennes ont levé 17 millions USD en 2021, 33 millions USD en 2022, 21 millions USD en 2023, et 33 millions USD en 2024. Malgré cette dynamique, elles font face à des défis récurrents tels que l’accès limité aux financements structurés, des difficultés d’accès aux marchés et l’absence d’un cadre normatif clair.

En offrant aux start-up ivoiriennes une meilleure visibilité et un environnement structuré, cette initiative devrait contribuer à renforcer leur compétitivité. À terme, elle vise à développer une économie numérique robuste, créatrice d’emplois et génératrice de valeur ajoutée pour la Côte d’Ivoire.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 13 mars 2025 13:40 Written by
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