Le Tchad veut renforcer la formation de ses cadres au numérique avec l’UIT

Par : Isaac K. Kassouwi

Date de création : lundi, 08 septembre 2025 08:28

Le pays prévoit d’investir 1,5 milliard USD d’ici 2030 pour accélérer sa transformation numérique, notamment par la dématérialisation des services publics. Ce projet soulève toutefois la question de la capacité des agents publics à utiliser efficacement les plateformes numériques qui seront mises en place.

Le gouvernement tchadien souhaite renforcer sa coopération avec l’Union internationale des télécommunications (UIT) pour développer les compétences numériques de ses jeunes cadres. La question a été abordée à l’occasion du Colloque mondial des régulateurs 2025 (GSR-25), tenu du dimanche 31 août au mercredi 3 septembre en Arabie saoudite.

À cette occasion, Haliki Choua Mahamat (photo, à droite), directeur général de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), s’est entretenu avec Doreen Bogdan-Martin (photo, à gauche), secrétaire générale de l’UIT. Tous deux ont insisté sur la nécessité d’investir dans la formation des jeunes professionnels, en particulier dans le secteur de la régulation, pour mieux accompagner la transformation numérique et la gestion des infrastructures stratégiques.

Cette initiative s’ajoute à d’autres démarches récentes du Tchad pour renforcer les capacités locales. Fin juillet, l’Agence de développement des technologies de l’information et de la communication (ADETIC) a conclu un accord-cadre avec l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE), basé à Ouagadougou. Ce partenariat prévoit notamment la formation de cadres tchadiens en intelligence artificielle et technologies émergentes. Un protocole distinct a également été signé entre l’École nationale supérieure des TIC (ENASTIC) et 2iE, ouvrant la voie à des échanges académiques et à la co-construction de programmes2.

Par ailleurs, du 4 au 14 août, une formation gratuite sur l’intelligence artificielle (IA), destinée à 2 000 jeunes âgés de 15 à 35 ans, a été organisée avec des partenaires comme l’UNESCO et la Banque mondiale. Cette initiative est présentée par les autorités tchadiennes comme une passerelle vers l’emploi, l’innovation et l’entrepreneuriat numérique, avec la création de start-up dans un contexte où environ 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030, selon la Banque mondiale.

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) estime qu’il est devenu nécessaire d’investir dans le développement des compétences des fonctionnaires, car les technologies numériques ont le potentiel de transformer l’administration, en facilitant la mise en œuvre de services plus accessibles et efficaces.

« La réalisation d’un gouvernement numérique, où la technologie est appliquée à la conception des processus, des politiques et des services répondant aux besoins des usagers, nécessite l’adoption de nouvelles méthodes de travail et de nouvelles compétences au sein de l’administration publique. Les gouvernements doivent promouvoir les aptitudes, les attitudes et les connaissances permettant aux fonctionnaires d’évoluer dans un environnement numérique, en intégrant les technologies numériques pour créer de la valeur publique », peut-on lire dans le rapport « Developing skills for digital government: A review of good practices across OECD governments », publié en février 2024.

Isaac K. Kassouwi

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