En structurant un accès clair aux langues africaines, il change le cadre existant. Son travail ouvre un espace d’apprentissage structuré qui transforme la manière d’aborder ces langues.

Frank Akinwande Williams (photo) est un entrepreneur nigérian actif dans l’edtech et la culture numérique à Lagos. Il est cofondateur et directeur général de Lingawa, une plateforme en ligne dédiée à l’apprentissage des langues africaines.

Fondée en 2022 par Frank Akinwande Williams, Yvonne Williams et Uche Azinge, Lingawa (anciennement TopSet) propose des cours adaptés au rythme et aux disponibilités de chaque utilisateur, grâce à des horaires flexibles et à l’appui de tuteurs spécialisés. La plateforme mise sur une progression individualisée, permettant à chacun d’avancer à son propre rythme.

Les apprenants sont mis en relation avec un tuteur natif, sélectionné selon leurs objectifs, leur niveau et leur manière d’apprendre. Les tuteurs prennent le temps d’expliquer les notions, de vérifier la compréhension et de favoriser la répétition — une méthode particulièrement utile pour les débutants ou ceux qui souhaitent renouer avec leur langue d’origine. Lingawa propose actuellement des cours de yoruba et d’igbo.

La plateforme intègre également des contenus culturels dans le parcours d’apprentissage. Films, chansons, jeux et supports interactifs sont utilisés pour créer un environnement d’apprentissage ancré dans des usages familiers. L’objectif est de faciliter l’acquisition de réflexes linguistiques au fil des séances.

Lingawa met aussi à la disposition des utilisateurs une application mobile qui permet de réviser entre deux cours grâce à des flashcards, des jeux et des outils de suivi des progrès. Ce soutien complémentaire aide à maintenir un rythme régulier et à renforcer les acquis. La plateforme propose également des sessions d’immersion virtuelles, conçues pour pratiquer l’écoute et l’expression dans des situations proches du réel.

Frank Akinwande Williams est titulaire d’une licence (bachelor) en médecine obtenue en 2008 à l’université de Birmingham, en Angleterre. Il est également diplômé de l’université de York, où il a obtenu en 2012 une licence en économie et finance. Il est aussi titulaire d’un master en administration des finances obtenu en 2018 à la Harvard Business School, aux États-Unis.

Il commence sa carrière professionnelle en 2012 comme analyste en services bancaires d’investissement chez Morgan Stanley, au Royaume-Uni. En 2014, il rejoint Helios Investment Partners à Londres en tant qu’associé aux opérations de portefeuille et aux investissements. En 2018, il intègre Actis, un investisseur britannique, comme associé, avant de devenir directeur en 2020, un poste qu’il occupera jusqu’en 2022.

Melchior Koba

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Selon l’UIT, en 2024, seuls 39 pays africains avaient finalisé l’adoption de stratégies nationales de protection de l’enfance en ligne. L’organisation ajoute que 32 % étaient encore en cours d’élaboration et 41 % n’avaient entrepris aucune démarche en ce sens.

Les autorités tunisiennes ont lancé, le mercredi 19 novembre 2025, une Charte nationale pour renforcer les capacités des familles afin de garantir un environnement numérique sûr pour l’enfant. Portée par le ministère de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors, et le ministère des Technologies de la communication, l’initiative est également appuyée par l’implication des opérateurs télécoms, des fournisseurs d’accès à Internet, des médias publics et de l’ensemble des acteurs du secteur.

Dans son allocution, Asma Jabri, ministre de la Famille, a souligné que la famille constitue « la première ligne de défense de l’enfant ». Il faut donc lui donner les outils nécessaires pour interagir correctement et en toute sécurité avec les technologies de l’information, à travers la sensibilisation, la formation et l’accompagnement. Elle pourra ainsi suivre les évolutions technologiques et exercer une surveillance positive et responsable de l’usage du numérique par leurs propres enfants.

Cette initiative intervient dans un contexte où les enfants se connectent de plus en plus à Internet, aussi bien pour le divertissement que pour l’apprentissage. L’Union internationale des télécommunications (UIT) estime qu’un enfant dans le monde se connecte à Internet pour la première fois toutes les demi-secondes. En Tunisie, Sofiene Hemissi, ministre des Technologies de la communication, a récemment révélé que les mineurs âgés de 12 à 16 ans passent en moyenne huit heures par jour en ligne.

En octobre dernier, lors d’un colloque organisé par le ministère de l’Intérieur en collaboration avec les ministères de la Défense nationale et des Technologies de la communication, M. Hemissi avait souligné l’aggravation des menaces cybernétiques visant les mineurs en raison de l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA). Il a indiqué que les dangers ne se limitent plus à l’accès à du contenu immoral, mais incluent désormais l’inculcation d’informations historiques, religieuses et civilisationnelles erronées.

Dans ce contexte, le gouvernement avait déjà lancé en 2024 un Plan d’action national pour la prévention et la réponse à la violence à l’égard des enfants en ligne, en partenariat avec l’UNICEF. « Les technologies de l’information et de la communication (TIC) occupent une place centrale dans la vie quotidienne des enfants. Si leur accès offre de nombreux avantages éducatifs et sociaux, ces technologies peuvent également exposer les enfants à des risques et causer des préjudices. De plus, ces risques et préjudices peuvent circuler entre les environnements numériques et physiques, les risques en ligne pouvant se transformer en préjudices hors ligne et vice-versa », avait alors déclaré l’organisation onusienne.

Par ailleurs, la GSMA, en partenariat avec l’UNICEF, a lancé fin octobre 2025 un groupe de travail pour protéger les enfants en ligne. Cette plateforme multipartite vise à diriger, coordonner et faire progresser les efforts de protection des enfants en ligne à travers l’Afrique, tout en renforçant les capacités nationales et régionales pour assurer leur sécurité sur Internet. Le groupe comprend notamment de grands opérateurs télécoms du continent, dont Orange, présent en Tunisie.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Au Mali, l’accès au numérique reste limité, surtout dans les zones rurales. La montée en puissance des services en ligne et des outils financiers digitaux rend urgent le renforcement des infrastructures et de la couverture Internet, afin de stimuler l’économie locale et réduire la fracture numérique.

La Société Financière Internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, a annoncé le lundi 17 novembre un financement par prêt de 80 millions d’euros (92,7 millions de dollars) à Orange Mali SA pour moderniser les infrastructures télécoms du pays. L’objectif est d’étendre la couverture haut débit, notamment dans les zones rurales, et de faciliter l’accès aux services financiers numériques.

« Ce partenariat renforce notre engagement en faveur de l’inclusion numérique et de l’accès universel aux télécommunications. Grâce au soutien de la SFI, nous allons élargir la couverture du réseau, renforcer sa résilience et permettre à davantage de Maliens de profiter des opportunités offertes par l’économie numérique », a déclaré Aboubacar Sadikh Diop (photo, au centre), directeur général d’Orange Mali.

Le financement est constitué de 50 millions d’euros provenant des ressources propres de la SFI et de 30 millions d’euros mobilisés auprès de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD). Il permettra l’installation de 300 nouvelles antennes 4G et le déploiement d’un réseau de fibre optique, ce qui permettra de connecter environ 300 000 foyers et petites entreprises, dont près de la moitié dans les zones rurales.

Le projet intègre également des programmes de formation numérique, avec pour objectif que 70 % des bénéficiaires soient des femmes d’ici 2032, contribuant à l’égalité numérique et à l’autonomisation féminine. En parallèle, Orange Mali remplacera ses groupes électrogènes diesel par des systèmes solaires, avec une réduction estimée à plus de 8000 tonnes de CO₂ par an.

Ce financement constitue le premier investissement concret issu du partenariat signé entre la SFI et Orange Middle East & Africa (OMEA) lors de l’Africa CEO Forum d’Abidjan en mai 2025. Il s’inscrit dans la continuité de la stratégie nationale « Mali Digital 2020 » et de l’initiative « Digital Economy for Africa » du Groupe de la Banque mondiale, visant à utiliser la technologie pour créer des emplois, renforcer la résilience et promouvoir un développement durable.

Ces dernières années, le Mali a mis l’accent sur l’extension de la connectivité dans les zones rurales. Un récent partenariat entre Intelsat et Orange Mali a permis à 360 000 habitants de ces régions d’accéder à Internet. Malgré ces avancées, le rapport DataReportal du 8 novembre indique que sur les 8,91 millions d’internautes au Mali à la fin 2025 (soit 35,1 % de la population), plus de la moitié vivent en zones rurales, soulignant que de nombreux défis restent à relever pour réduire la fracture numérique.

Ce nouveau financement devrait permettre à Orange Mali, principal opérateur du pays avec plus de 12 millions d’abonnés, de déployer plus rapidement son réseau, de renforcer la connectivité dans les zones les plus isolées et de faciliter l’accès au numérique pour des populations longtemps marginalisées. Cette extension ouvrira également l’accès à de nouveaux services en ligne déjà déployés au Mali, tels que la télémédecine, l’éducation numérique et les services financiers mobiles.

Samira Njoya

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Il développe des initiatives qui transforment la manière dont les jeunes apprennent à utiliser les technologies. Ses projets ouvrent de nouvelles possibilités pour expérimenter, créer et développer des solutions concrètes.

Dodji Honou (photo) travaille depuis plusieurs années à la mise en place de fablabs en Afrique de l’Ouest. Installé en Côte d’Ivoire, il est cofondateur et directeur général de HFabLab, un laboratoire de fabrication numérique dont la mission est de développer l’apprentissage par la pratique auprès des jeunes, qu’ils soient ou non scolarisés, ou francophones.

Fondé en 2021, HFabLab offre un espace où chacun peut imaginer, fabriquer et améliorer des objets utiles au quotidien. L’initiative vise à transformer des idées en prototypes, à tester de nouvelles approches et à développer des projets répondant à des besoins concrets. Le laboratoire développe une offre éducative centrée sur des expériences pratiques. Les participants y découvrent des outils de fabrication numérique et apprennent à les utiliser pour concevoir et réaliser leurs propres projets.

HFabLab organise des ateliers destinés à un large public, des plus jeunes aux adultes. Ces sessions sont structurées selon le niveau des participants, qu’il s’agisse d’une initiation ou d’un perfectionnement. Le laboratoire propose des formations en robotique, pilotage de drones, découpe laser, électronique, programmation, objets connectés et impression 3D.

Parallèlement à HFabLab, Dodji Honou est également cofondateur et directeur général de H-Venture, une entreprise technologique ivoirienne. Il est président du Forum 2040, un laboratoire d’idées consacré à l’avenir des écosystèmes apprenants en Côte d’Ivoire, et occupe le poste de vice-président du Réseau francophone des fablabs d’Afrique de l’Ouest (ReFFAO). Au sein de JokkoLabs, il intervient comme spécialiste des makerspaces et fablabs.

Avant H-Venture et HFabLab, il a cofondé Digitek Plus en 2016, qu’il a dirigée jusqu’en 2019. Cette structure fournit des services technologiques aux micro et petites entreprises du secteur informel et propose des formations en informatique destinées aux jeunes sortis trop tôt du système éducatif formel.

Dodji Honou est diplômé de l’École libre africaine des technologies et des sciences appliquées (ELATSA) au Togo, où il a obtenu en 2009 une licence en gestion marketing et communication. Entre 2012 et 2015, il a été directeur exécutif du laboratoire togolais Woelab à Lomé. Parallèlement, de 2013 à 2014, il a travaillé comme médiateur fablab et animateur multimédia au sein de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).

Melchior Koba

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L’essor de l’intelligence artificielle crée un besoin d’apprentissage clair et structuré. Cet entrepreneur égyptien s’attache à définir une méthode afin d’intégrer ces outils dans les pratiques courantes.

Nabil Khalifa (photo) est un entrepreneur égyptien installé entre Chicago et Le Caire. Il est cofondateur et directeur général de Meska AI, une structure qui vise à rendre l’intelligence artificielle accessible aux individus et aux organisations en associant formation, accompagnement stratégique et organisation d’événements, afin d’ancrer une pratique concrète de l’IA.

Fondée en 2024, Meska AI se positionne comme un partenaire pour les professionnels désireux d’utiliser l’intelligence artificielle sans disposer d’une expertise technique préalable. L’objectif est de transmettre des compétences en IA, d’apporter un appui méthodologique et de proposer des solutions adaptées aux besoins de formation et d’intégration de ces technologies.

La formation constitue un volet central de l’activité de Meska AI, avec des diplômes et des parcours conçus autour de l’usage des copilotes et des outils d’IA. Ces programmes portent à la fois sur l’acquisition de compétences opérationnelles et sur l’évolution des pratiques professionnelles.

En parallèle des cours en présentiel ou en ligne, Meska AI organise des événements et des retraites dédiés à l’IA, combinant apprentissage, échanges et mise en réseau. L’entreprise propose aussi des services de consultation et d’implémentation aux organisations souhaitant définir une stratégie IA, sélectionner des outils pertinents ou structurer leurs usages.

En dehors de Meska AI, Nabil Khalifa est directeur des investissements de ZeroCarb LYFE, une entreprise américaine de restauration. Il est également cofondateur et directeur général de Sigma Fit, une entreprise de mode. Son parcours entrepreneurial a débuté en 2015 avec Menidy, une plateforme de commerce électronique dédiée aux produits artisanaux égyptiens. En 2016, il a cofondé Hive Analytics, une agence spécialisée dans le marketing à la performance.

Nabil Khalifa est diplômé de l’Institute of Aviation Engineering and Technology en Égypte, où il a obtenu en 2013 un bachelor en ingénierie mécanique. Entre 2014 et 2015, il a travaillé comme ingénieur de mesure dans le cadre d’opérations de forage chez Schlumberger, une entreprise technologique américaine active dans le secteur de l’énergie.

Melchior Koba

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Il s’attaque à l’un des plus grands défis du numérique : le manque de compétences pratiques. Il mise sur l’apprentissage actif pour accompagner la transformation du secteur des télécoms.

Samir Tahraoui (photo) est un entrepreneur et spécialiste algérien des télécommunications. Il est cofondateur et directeur général de LabLabee, une entreprise de technologie éducative qui vise à combler le déficit de compétences pratiques dans les domaines des télécoms et du numérique.

Créée en 2021, LabLabee a conçu une plateforme d’entraînement pratique destinée à accompagner les équipes télécom dans l’apprentissage et la montée en compétences. Elle offre un cadre pour se former, expérimenter et certifier ses compétences à partir de scénarios réels. Chaque parcours intègre un suivi complet, depuis l’évaluation initiale jusqu’à l’assistance quotidienne sur le terrain.

La solution s’adresse aussi bien aux profils techniques (ingénieurs, architectes, développeurs) qu’aux profils non techniques tels que les responsables d’équipes. Elle permet d’apprendre avec des outils concrets et un accompagnement structuré. Grâce à l’intégration d’une intelligence artificielle, la plateforme facilite la recherche de normes télécom, de documents d’éditeurs et de connaissances internes à l’entreprise, avec un degré élevé de précision.

Les contenus couvrent les principaux domaines de transformation du secteur : environnements cloud natif, 5G, automatisation des réseaux et autres technologies clés. Les utilisateurs y accèdent à des cas d’usage concrets qui relient théorie et pratique. LabLabee propose également des « Learning Labs », des environnements virtuels immersifs qui favorisent l’apprentissage par la pratique, de la découverte jusqu’à la certification.

Samir Tahraoui est diplômé de l’école d’ingénieurs IMT Atlantique en France, où il a obtenu en 2017 un master en réseaux informatiques et télécommunications.

En 2016, il a travaillé chez Nokia comme ingénieur en réseau télécom. L’année suivante, il a rejoint Capgemini en tant que consultant en cloud télécom. Il a ensuite exercé pendant trois ans comme ingénieur des réseaux télécoms chez Orange en France avant d’intégrer en 2020 Mavenir, entreprise américaine spécialisée dans les technologies de communication, où il occupe le poste de responsable technique pour la zone Europe, Moyen-Orient et Afrique.

Melchior Koba

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Comme de nombreux pays africains, l’Égypte mise sur la transformation numérique pour soutenir son développement socioéconomique futur. Le pays ambitionne, par exemple, de porter la part des TIC dans le PIB à 7,7 % d’ici 2030.

L’Institut des technologies de l’information de l’Égypte (ITI) a signé, le mercredi 5 novembre, un protocole d’accord avec l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) et plusieurs entreprises multinationales, dont Capgemini, le Deloitte Innovation Hub (DIH) et Vodafone Intelligent Solutions (VOIS). Cette collaboration vise à lancer une initiative nationale de formation des jeunes talents à ServiceNow afin de renforcer leurs compétences techniques et de les préparer aux marchés du travail local et international.

« Première du genre en Égypte, cette initiative offre une formation reconnue à l’international sur ServiceNow, une plateforme de transformation numérique utilisée par les organisations pour gérer leurs services dans les domaines des technologies de l’information, des ressources humaines et des opérations. Cette plateforme est réputée pour sa capacité à améliorer l’efficacité des performances, à rationaliser les flux de travail et à réduire les coûts, en intégrant divers systèmes au sein d’un environnement numérique unifié », a déclaré le ministère égyptien des TIC dans un communiqué.

Selon les termes du protocole d’accord, Capgemini, DIH et VOIS participeront à la sélection des meilleurs diplômés, à la fourniture d’un appui technique et consultatif afin d’aligner la formation sur les exigences du marché, ainsi qu’à l’embauche des candidats les plus performants. La GIZ Égypte fournira les licences internationales et les ressources pédagogiques certifiées pour ServiceNow, tandis que l’ITI concevra et mettra en œuvre des programmes de qualification spécialisés fondés sur les cursus technologiques les plus récents.

Le renforcement des capacités des citoyens constitue l’un des piliers de la stratégie nationale de transformation numérique. Le ministère des TIC estime qu’une « société numérique ne peut être bâtie sans disposer du niveau, de l’expertise et du nombre adéquats de ressources humaines capables de porter cette mission ».

La stratégie des autorités en la matière s’articule autour de la littératie numérique, de programmes de formation technologique intermédiaire, de programmes avancés de formation technologique destinés à préparer une génération de techniciens compétitifs sur le marché du travail, ainsi que de l’attribution d’un master professionnel spécialisé à plusieurs milliers d’apprenants chaque année, à travers l’initiative Digital Egypt Builders (DEBI), mise en œuvre en partenariat avec de grandes entreprises technologiques et des universités internationales.

Par exemple, en avril, le ministère des TIC a signé un protocole d’accord avec Microsoft pour former et certifier 100 000 personnes, notamment de jeunes professionnels et des informaticiens issus des ministères et des unités chargées de la transformation numérique. Un accord similaire a été conclu avec IBM sur une période de cinq ans. En février, un protocole d’accord a déjà été signé avec Cisco pour améliorer les compétences numériques d’environ 250 000 stagiaires au cours des cinq prochaines années.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Les autorités nigérianes misent sur les TIC pour stimuler la croissance et moderniser les services publics. Cette transformation numérique s’étend à tous les secteurs, y compris celui de l’éducation.

Le ministère fédéral de l’Éducation du Nigeria a annoncé le déploiement de la version améliorée du Réseau nigérian de recherche et d’éducation (NgREN) et son intégration à la plateforme TERAS (Tertiary Education, Research, Applications and Services). Selon les autorités, l’initiative vise à renforcer la connectivité numérique, la collaboration en matière de recherche et l’innovation au sein de l’enseignement supérieur nigérian.

M. Alausa a expliqué que le nouveau NgREN servira de réseau éducatif national à haut débit reliant les universités, les instituts de recherche, les écoles polytechniques et les collèges d’éducation sur une plateforme commune. Cette plateforme prend en charge l’apprentissage en ligne, l’informatique en nuage, les services de recherche, les systèmes de détection de plagiat, des bibliothèques numériques, des programmes d’alphabétisation numérique, des infrastructures de calcul haute performance et des outils d’analyse institutionnelle.

Le ministre a annoncé que la phase pilote de l’intégration débutera en 2025 dans plusieurs universités, écoles polytechniques et collèges d’éducation choisis dans chacune des zones géopolitiques du pays. Le Nigeria ambitionne de connecter toutes les institutions d’enseignement supérieur d’ici 2026.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la transformation numérique du secteur éducatif en général au Nigeria. Par exemple, le 30 octobre, M. Alausa avait présenté un programme national de distribution de tablettes dans toutes les écoles publiques afin de généraliser l’éducation numérique d’ici 2027. En septembre, la Commission pour l’éducation de base universelle (UBEC) avait signé un accord avec l’entreprise américaine Digital Learning Network (DLN) pour fournir des dispositifs numériques à près de 47 millions d’élèves et d’enseignants à travers le pays.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Au Cameroun, une jeune pousse propose une réponse numérique à l’un des défis majeurs du système éducatif : l’orientation des lycéens et des jeunes diplômés. L’aventure a commencé à l’Université Inter-État Congo-Cameroun basée à Sangmélima, au Cameroun.

Laboussole est une solution numérique développée par une start-up camerounaise éponyme. Avec sa plateforme en ligne, elle permet aux utilisateurs d’effectuer leurs choix d’études, de filières, ou de carrière. L’interface s’adresse non seulement aux lycéens mais aussi aux jeunes en reconversion ou aux professionnels cherchant à se réorienter. La start-up, basée dans la ville de Sangmélima, a été fondée en 2024 par Wilfried Mbeyo’o Nna (photo).

« De nombreux étudiants choisissent des filières qui ne correspondent ni à leurs compétences ni aux besoins du marché faute de conseils adéquats, ce qui aggrave le problème du chômage. Notre objectif est de les aider à faire des choix éclairés pour exploiter pleinement leurs talents », explique son fondateur.

En se connectant à cette plateforme, les jeunes pourront explorer des fiches métiers et des formations locales ou internationales, profiter de conseils personnalisés et de mentorat professionnel ou encore accéder à des modules de formation en ligne ciblés, notamment dans les métiers du numérique.

Ce dispositif intervient dans un contexte où l’orientation scolaire, universitaire et professionnelle en Afrique, et au Cameroun en particulier, reste fragile. En offrant un outil digital, Laboussole vise à combler ce manque et à professionnaliser le choix d’orientation.

Depuis son lancement officiel, la plateforme a déjà convaincu plusieurs milliers d’utilisateurs. Selon M. Mbeyo’o Nna, l’objectif est d’atteindre 10 000 utilisateurs d’ici la fin de l’année 2025 et de s’étendre dans la région de l’Afrique centrale. Notons que la plateforme est accessible au Cameroun et en République du Congo.

Pour les jeunes Camerounais, cette solution constitue un nouvel outil de repère dans un paysage académique et professionnel complexe. Pour l’écosystème éducatif, elle représente une innovation susceptible de renforcer les synergies entre orientation, formation et insertion.

Adoni Conrad Quenum

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Par son engagement auprès de la jeunesse, il mise sur l’innovation comme levier de transformation économique. Il place la créativité et l’action au cœur du développement entrepreneurial au Burundi.

Abiyah David (photo) est un entrepreneur social burundais et consultant en développement technologique et en conception d’entreprises. Il est le directeur général de Business Jam Hub (BujaHub), un centre d’innovation, d’incubation et d’accompagnement entrepreneurial basé à Bujumbura.

Fondé en 2019, BujaHub propose des espaces de travail partagés, des programmes d’incubation axés sur la création d’entreprises, ainsi que des ateliers et formations destinés à renforcer les compétences des porteurs de projets. Le hub organise également des événements comme l’Innovation Week, valorisant les jeunes innovateurs et favorisant la diffusion d’une culture entrepreneuriale au Burundi.

BujaHub est issu d’un partenariat entre la Young African Development Foundation (YADF) et la Save African Youth Campaign (SAY), une initiative fondée par Abiyah David. SAY œuvre pour l’autonomisation des jeunes en leur offrant des formations en compétences numériques et en entrepreneuriat pour renforcer leur contribution au développement économique du pays.

Abiyah David est diplômé de la Hope Africa University, où il a obtenu en 2016 un bachelor en travail social et développement communautaire. Il est également titulaire d’un master en gestion de projet obtenu en 2020 à l’Université internationale de l’Équateur.

Sa carrière professionnelle a débuté en 2013 chez WIN-TECH Burundi, une entreprise technologique, en tant que spécialiste informatique. En 2017, il devient directeur général de e-isoko.com, une plateforme burundaise de commerce en ligne. L’année suivante, il organise le Sommet sur l’entrepreneuriat numérique au Burundi, avant d’être nommé en 2019 directeur pays de l’International Youth Society.

Melchior Koba

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