Au Cameroun, une jeune pousse propose une réponse numérique à l’un des défis majeurs du système éducatif : l’orientation des lycéens et des jeunes diplômés. L’aventure a commencé à l’Université Inter-État Congo-Cameroun basée à Sangmélima, au Cameroun.
Laboussole est une solution numérique développée par une start-up camerounaise éponyme. Avec sa plateforme en ligne, elle permet aux utilisateurs d’effectuer leurs choix d’études, de filières, ou de carrière. L’interface s’adresse non seulement aux lycéens mais aussi aux jeunes en reconversion ou aux professionnels cherchant à se réorienter. La start-up, basée dans la ville de Sangmélima, a été fondée en 2024 par Wilfried Mbeyo’o Nna (photo).
« De nombreux étudiants choisissent des filières qui ne correspondent ni à leurs compétences ni aux besoins du marché faute de conseils adéquats, ce qui aggrave le problème du chômage. Notre objectif est de les aider à faire des choix éclairés pour exploiter pleinement leurs talents », explique son fondateur.
En se connectant à cette plateforme, les jeunes pourront explorer des fiches métiers et des formations locales ou internationales, profiter de conseils personnalisés et de mentorat professionnel ou encore accéder à des modules de formation en ligne ciblés, notamment dans les métiers du numérique.
Ce dispositif intervient dans un contexte où l’orientation scolaire, universitaire et professionnelle en Afrique, et au Cameroun en particulier, reste fragile. En offrant un outil digital, Laboussole vise à combler ce manque et à professionnaliser le choix d’orientation.
Depuis son lancement officiel, la plateforme a déjà convaincu plusieurs milliers d’utilisateurs. Selon M. Mbeyo’o Nna, l’objectif est d’atteindre 10 000 utilisateurs d’ici la fin de l’année 2025 et de s’étendre dans la région de l’Afrique centrale. Notons que la plateforme est accessible au Cameroun et en République du Congo.
Pour les jeunes Camerounais, cette solution constitue un nouvel outil de repère dans un paysage académique et professionnel complexe. Pour l’écosystème éducatif, elle représente une innovation susceptible de renforcer les synergies entre orientation, formation et insertion.
Adoni Conrad Quenum
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Par son engagement auprès de la jeunesse, il mise sur l’innovation comme levier de transformation économique. Il place la créativité et l’action au cœur du développement entrepreneurial au Burundi.
Abiyah David (photo) est un entrepreneur social burundais et consultant en développement technologique et en conception d’entreprises. Il est le directeur général de Business Jam Hub (BujaHub), un centre d’innovation, d’incubation et d’accompagnement entrepreneurial basé à Bujumbura.
Fondé en 2019, BujaHub propose des espaces de travail partagés, des programmes d’incubation axés sur la création d’entreprises, ainsi que des ateliers et formations destinés à renforcer les compétences des porteurs de projets. Le hub organise également des événements comme l’Innovation Week, valorisant les jeunes innovateurs et favorisant la diffusion d’une culture entrepreneuriale au Burundi.
BujaHub est issu d’un partenariat entre la Young African Development Foundation (YADF) et la Save African Youth Campaign (SAY), une initiative fondée par Abiyah David. SAY œuvre pour l’autonomisation des jeunes en leur offrant des formations en compétences numériques et en entrepreneuriat pour renforcer leur contribution au développement économique du pays.
Abiyah David est diplômé de la Hope Africa University, où il a obtenu en 2016 un bachelor en travail social et développement communautaire. Il est également titulaire d’un master en gestion de projet obtenu en 2020 à l’Université internationale de l’Équateur.
Sa carrière professionnelle a débuté en 2013 chez WIN-TECH Burundi, une entreprise technologique, en tant que spécialiste informatique. En 2017, il devient directeur général de e-isoko.com, une plateforme burundaise de commerce en ligne. L’année suivante, il organise le Sommet sur l’entrepreneuriat numérique au Burundi, avant d’être nommé en 2019 directeur pays de l’International Youth Society.
Melchior Koba
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En misant sur la collaboration et la technologie, il propose une voie alternative pour accompagner les entrepreneurs africains. Son initiative contribue à structurer de nouveaux réseaux d’opportunités sur le continent.
Karim Sy (photo) est un entrepreneur et business angel basé au Sénégal. Il est le fondateur et catalyseur en chef de Jokkolabs, une organisation indépendante à but non lucratif qui fonctionne comme un réseau mondial d’innovation ouverte et un cluster virtuel dédié à la transformation sociale.
Fondée en 2010, Jokkolabs accompagne les entrepreneurs dans leur développement en leur offrant des ressources, un encadrement et un environnement favorable à leur croissance. L’organisation repose sur un réseau de hubs implantés dans plusieurs pays d’Afrique et en France, notamment à Dakar, Banjul, Ouagadougou, Bamako, Douala, Ziguinchor, Abidjan et Nanterre.
À travers ses espaces physiques et sa plateforme numérique, Jokkolabs favorise la mise en relation d’entrepreneurs, de créateurs et d’innovateurs. L’organisation propose des espaces de coworking, organise des ateliers, des hackathons, des événements collaboratifs et coordonne des groupes de travail. Sa plateforme « Jokkolabs Academy » offre également des formations en ligne. Le réseau s’adresse principalement aux entrepreneurs, start-up, porteurs de projets dans les secteurs numériques, créatifs et innovants, ainsi qu’aux travailleurs indépendants, micro-entreprises et acteurs de l’économie digitale.
En parallèle, Karim Sy exerce comme conseiller spécial auprès de la Chambre de commerce et d’investissement pour l’Afrique, la Russie et l’Eurasie (CCI Africa Russia & Eurasia). En 2020, il a cofondé Black Elephant, un groupe de réflexion et un écosystème collaboratif né durant la période de confinement liée à la pandémie de COVID-19.
Titulaire d’un diplôme d’études collégiales en sciences pures et appliquées obtenu en 1990 au Petit Séminaire de Québec, au Canada, il a poursuivi une formation en informatique à Polytechnique Montréal, où il a obtenu son diplôme en 1994.
En 2010, il rejoint le comité exécutif de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Deux ans plus tard, il devient membre du conseil de la Fondation africaine pour les logiciels libres et à code ouvert (FOSSFA), où il assure également le rôle d’agent de liaison pour le Sénégal.
Entre 2010 et 2019, Karim Sy occupe différents postes au sein de Maarch, un éditeur de logiciels, dont ceux de membre du conseil d’administration, président et administrateur général. De 2018 à 2021, il siège au conseil d’administration de Digital Africa, une initiative lancée par le président français Emmanuel Macron pour soutenir les dynamiques entrepreneuriales africaines. De 2021 à 2023, il siège également au conseil d’administration de Westlink Africa, une société spécialisée dans l’ingénierie, la fourniture et le financement de projets de télécommunications à grande échelle sur le continent.
Melchior Koba
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Les autorités tanzaniennes misent sur l’intégration des TIC pour accélérer le développement socio-économique. Cette transformation numérique touche à tous les secteurs, dont l’éducation.
Lors d’une rencontre avec le Tanzania Editors Forum à Dar es Salaam, le mardi 21 octobre, le vice-recteur de l’Université de Dar es Salaam (UDSM), William A. L. Anangisye, a présenté le programme « Higher Education for Economic Transformation » (HEET) comme une nouvelle étape pour l’enseignement supérieur. Déjà mis en œuvre à plus de 80 %, le HEET fait de la digitalisation des cursus universitaires un levier stratégique de compétitivité.
Le projet a franchi une étape majeure avec la mise en ligne de plus de 1000 cours numériques, accessibles à 39 000 étudiants sur les campus de Dar es Salaam, Lindi, Kagera et Zanzibar. Cette offre repose sur une infrastructure à très haut débit de 10 Gbps, installée pour soutenir les plateformes d’apprentissage hybrides et renforcer les capacités d’enseignement à distance. Le coordinateur adjoint du programme, Liberato Haule, a expliqué que cette infrastructure modernise les espaces d’apprentissage et renforce les partenariats entre universités et entreprises.
Le HEET, soutenu par des financements publics et privés, vise à rapprocher universités et entreprises dans le développement de contenus pédagogiques axés sur les compétences numériques, l’ingénierie et l’innovation. Le président du Tanzania Editors Forum, Deodatus Balile, a salué une initiative qui « établit une référence nationale en matière de transformation éducative ».
Ce tournant intervient alors que la Banque mondiale signale que seulement 9 % des jeunes accèdent à l’enseignement supérieur en Afrique. En dotant ses universités d’outils technologiques performants, la Tanzanie espère devenir un pôle régional de formation et d’innovation, visant à articuler durablement enseignement, emploi et industrie.
Félicien Houindo Lokossou (Agence Ecofin)
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Il développe des plateformes numériques qui permettent aux élèves et étudiants tunisiens d’accéder à des cours et à des ressources pédagogiques. Ses initiatives créent un environnement d’apprentissage en ligne structuré et interactif, adapté aux besoins scolaires et universitaires.
Rayen Bouajaja (photo) est un entrepreneur tunisien spécialisé dans la numérisation du secteur éducatif. Il est le fondateur et directeur général de Lyceena Academy, une plateforme d’enseignement à distance destinée aux élèves du secondaire.
Fondée en 2015, Lyceena Academy vise à rendre accessibles des cours de soutien conformes aux programmes officiels. L’équipe pédagogique, composée d’enseignants tunisiens, conçoit et anime chaque semaine des cours interactifs et des vidéos explicatives couvrant toutes les matières, de la littérature aux sciences exactes.
La plateforme utilise une technologie propriétaire permettant d’accéder, depuis un ordinateur ou un smartphone, à des modules pédagogiques vidéo, à des quiz interactifs et à des sessions de questions-réponses en direct avec les enseignants. Ce système offre aux élèves une combinaison de flexibilité et d’accompagnement.
Rayen Bouajaja est également cofondateur et directeur général de Faccna.Tn, lancée en 2020. Cette plateforme s’adresse aux étudiants universitaires tunisiens, en leur donnant accès à des opportunités et en fournissant des conseils pour leur orientation scolaire et professionnelle. Elle propose des ressources, des conseils pratiques et des témoignages d’expérience.
En 2016, il a fondé BIL Bizerte, un événement participatif organisé par les jeunes. Rayen Bouajaja est titulaire d’une licence en droit obtenue en 2022 à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis. Il a également suivi une formation en programmation informatique chez GOMYCODE, une école en ligne spécialisée dans les compétences numériques.
Melchior Koba
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La formation aux compétences numériques constitue l’un des axes majeurs de la stratégie « Digital Morocco 2030 ». Le royaume poursuit ses efforts pour renforcer l’inclusion digitale et préparer l’ensemble de la population à l’économie du futur.
Le gouvernement marocain a procédé, lundi 20 octobre, au lancement officiel d’un programme national visant à initier 200 000 enfants aux domaines du numérique et de l’intelligence artificielle. Cette initiative vise à permettre aux jeunes générations d’acquérir les compétences de l’avenir, de promouvoir la culture technologique et de réduire la fracture numérique.
Le projet découle d’un partenariat signé en mars dernier entre plusieurs ministères, notamment les ministères de la Transition numérique, de la Jeunesse, de l’Économie et des Finances, ainsi que le Centre international d’intelligence artificielle du Maroc – AI Movement, relevant de l’Université Mohammed VI Polytechnique et placé sous la supervision de l’UNESCO. La première phase du programme a été lancée simultanément dans douze villes du royaume, mobilisant une équipe de 65 encadrants représentant les centres de jeunesse participants. À l’issue de cette phase pilote, le programme sera progressivement étendu à l’ensemble du territoire national.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Digital Morocco 2030 », qui vise à faire du royaume un hub numérique inclusif et compétitif. La stratégie prévoit notamment la formation de 100 000 jeunes par an dans les métiers du numérique, contre 14 000 en 2022, ainsi que la création d’écoles spécialisées et le soutien à l’innovation dans les technologies émergentes.
En formant 200 000 enfants aux compétences numériques et à l’intelligence artificielle, le Maroc vise à préparer une nouvelle génération de citoyens numériques, capables de contribuer activement à la transformation digitale du pays. Ce programme pourrait également renforcer la souveraineté technologique du royaume et affirmer sa position de pionnier de l’innovation en Afrique.
Samira Njoya
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L’accélération de la transformation en Afrique s’accompagne d’une explosion de la demande en compétences numériques. Selon la Banque mondiale, 230 millions de métiers en Afrique subsaharienne nécessiteront ces compétences à l'horizon 2030.
L’École des Métiers du Numérique du Bénin (EMN) veut former des jeunes dans le cadre du projet D-CLIC, porté par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). L’appel à candidatures lancé à cet effet le mardi 14 octobre est ouvert jusqu’au 27 octobre. Il cible les personnes âgées de 18 à 35 ans et vise à renforcer leur employabilité.
#Gouvbenin | #Wasexo | #FormationProfessionnelle | #BeninNumerique |
— Gouvernement du Bénin 🇧🇯 (@gouvbenin) October 18, 2025
🚨 Appel à candidatures aux formations aux métiers du numérique dans le cadre du projet « D-CLIC, formez-vous au numérique avec l’OIF »
L’École des Métiers du Numérique (EMN) opérateur de mise en œuvre du… pic.twitter.com/aYXWIViIKZ
L’institution entend attribuer 280 bourses complètes dans les options suivantes : technicien télécoms, option fibre optique ; technicien en maintenance des équipements électroniques ; marketing digital ; développement web mobile. « Cette initiative vise à permettre à des jeunes passionnés par le digital d’acquérir des compétences techniques et professionnelles dans des domaines clés du numérique, favorisant ainsi leur insertion socioprofessionnelle et leur autonomie », a déclaré l’EMN dans un communiqué.
Cette initiative s’inscrit dans la volonté des autorités béninoises de faire de la transformation numérique un levier de développement socioéconomique. Celle-ci nécessite une main-d’œuvre disposant de compétences numériques, aussi bien dans le secteur privé que dans le public. Ce besoin est généralisé en Afrique subsaharienne, où la Banque mondiale estime à 230 millions le nombre d’emplois qui nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030.
Elle fait écho au programme LEARN (Levier d’Apprentissage pour la Reconversion dans le Numérique), lancé en juin 2021 par le gouvernement béninois en partenariat avec EPITECH. Il vise à offrir chaque année à des jeunes béninois âgés de 18 à 35 ans, recrutés sur toute l’étendue du territoire national, des bourses de formation dans le domaine du numérique. Le programme consiste en une formation intensive de six mois, suivie d’un stage d’une durée allant de quatre semaines à six mois. Il porte chaque année sur un métier précis.
Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique, avait déclaré que le lancement du programme faisait suite au constat selon lequel les start-up, et plus largement les grandes entreprises du Bénin, se plaignaient souvent de manquer de ressources humaines immédiatement opérationnelles dans le secteur du numérique. Par ailleurs, l’opérateur télécoms MTN a également mis en place l’initiative « Tita Digital Skills », qui forme gratuitement les jeunes aux compétences numériques pour renforcer leur employabilité et leur insertion professionnelle.
L’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) estime que la poursuite de la transformation numérique du secteur agricole au Bénin devrait créer 82 000 emplois supplémentaires d’ici 2028. Cette transformation implique l’adoption de technologies comme l’agriculture de précision. Elle devrait apporter une valeur ajoutée de 197 milliards de francs CFA (350,36 millions de dollars) et 33 milliards de francs CFA de taxes supplémentaires. Par ailleurs, 77 000 emplois sont attendus dans le secteur manufacturier, 27 000 dans celui des transports et 18 000 dans le commerce, avec une plus-value totale de 247 milliards de francs CFA d’ici 2028 dans ces trois secteurs.
Selon les données de DataReportal, le Bénin comptait 14,6 millions d’habitants au début de l’année 2025, dont 27,6 % avaient entre 18 et 34 ans. L’âge médian de la population est de 18 ans, ce qui confirme la jeunesse du pays. Une enquête réalisée par Afrobarometer révèle que près de 47 % des jeunes béninois (âgés de 18 à 35 ans) ont un niveau d’études secondaires ou postsecondaires. Toutefois, 29 % d’entre eux déclarent ne pas avoir d’emploi et être à la recherche d’un travail, tandis que seuls 7 % occupent un emploi à temps plein ou à temps partiel.
« De plus, 65 % des jeunes répondants indiquent ne pas être employés ni en recherche d’emploi, dont 5 % qui se déclarent étudiants. Cela suggère qu’une part importante des jeunes béninois restent en dehors du marché du travail formel en raison de la poursuite de leurs études, du manque d’opportunités ou d’autres facteurs », peut-on lire dans la dépêche « Les jeunes du Bénin progressent en éducation mais font face à des défis économiques persistants » d’Afrobarometer, publiée en avril 2025.
Isaac K. Kassouwi
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Elle restructure l’apprentissage et l’accès aux compétences scientifiques et technologiques. À travers ses projets, elle prépare les jeunes à des métiers émergents encore peu développés sur le continent.
Sokhar Samb (photo) est une data scientist, chercheuse et entrepreneure sénégalaise. Elle est la fondatrice et directrice générale de WeInnove, un laboratoire d’innovation dédié à l’écosystème éducatif et technologique.
Fondé à Dakar en 2024, WeInnove a pour objectif d’initier les jeunes, dès le plus jeune âge, à la programmation, à la robotique et à l’intelligence artificielle, en tenant compte des réalités locales et des besoins futurs du continent. Le laboratoire propose des programmes interactifs qui stimulent la curiosité à travers des ateliers, des défis de programmation, des explorations scientifiques et des projets d’ingénierie. Ces activités permettent de développer des compétences techniques, de résolution de problèmes, de pensée critique et de travail en équipe.
WeInnove offre également des formations sur mesure pour les entreprises, renforçant les compétences en intelligence artificielle, robotique, cybersécurité et programmation, adaptées aux besoins spécifiques des entreprises. Le laboratoire a lancé un projet national de recyclage et de remise à neuf d’ordinateurs, coordonné par des étudiants, visant à réduire les déchets électroniques tout en contribuant à l’inclusion numérique dans les écoles sénégalaises.
Parallèlement, Sokhar Samb est chercheuse et conférencière en intelligence artificielle à la Dakar American University of Science and Technology (DAUST). En 2018, elle a fondé Women Promoting Science to the Younger Generation (WPSYG), une association qui encourage les jeunes, et en particulier les filles, à s’intéresser aux mathématiques et aux sciences, afin de les encourager à poursuivre des carrières dans ces domaines.
Elle est diplômée de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, où elle a obtenu un master en probabilités et statistiques. Elle est aussi titulaire d’un master en big data et sécurité informatique obtenu à l’Institut africain des sciences mathématiques au Sénégal (AIMS Senegal).
Elle a commencé sa carrière professionnelle en 2019 comme responsable de la collecte, de la programmation et de l’analyse des données au sein de Global Research and Advocacy Group (GRAG), une organisation spécialisée dans la recherche opérationnelle, le plaidoyer et la communication stratégique.
En 2020, elle rejoint Obertys, un cabinet de conseil dans les domaines de la banque et de la technologie, en tant que responsable data science et machine learning (apprentissage automatique). Entre 2021 et 2022, elle travaille comme data scientist chez Theolex, une start-up française spécialisée dans la technologie juridique.
Melchior Koba
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Le gouvernement nigérian, en partenariat avec Google et la plateforme mondiale d’apprentissage Apolitical, a lancé le programme AI Government Campus pour former des milliers de fonctionnaires à l’intelligence artificielle. L’initiative, soutenue par le ministère fédéral des Communications et de l’Economie numérique, vise à renforcer l’efficacité des services publics et à promouvoir une adoption responsable et stratégique de l’IA dans l’administration.
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Alors que l’enseignement en ligne se développe rapidement, il conçoit des technologies qui changent la manière dont les institutions contrôlent leurs évaluations.
Nicholas Riemer (photo) est un entrepreneur et expert-comptable sud-africain. Il est cofondateur et directeur général de The Invigilator, une entreprise de technologie éducative qui aide les institutions à sécuriser les évaluations en ligne.
Fondée en 2020 pendant la pandémie de Covid-19, The Invigilator a développé une solution numérique pour garantir l’intégrité des examens à distance, alors que de nombreux établissements adoptaient l’apprentissage en ligne. L’application permet de surveiller les évaluations sans nécessiter de matériel spécialisé ni de connexion Internet haut débit.
La plateforme repose sur un système d’intelligence artificielle capable de détecter des comportements suspects via le smartphone de l’étudiant. Les algorithmes analysent les mouvements, les sons ambiants et les interactions pour signaler toute irrégularité aux examinateurs. Une fonction d’analyse linguistique intégrée permet également de repérer les devoirs ou dissertations générés par des outils d’IA.
Nicholas Riemer est aussi cofondateur et directeur général de Nova Messenger, une solution lancée en 2023 qui permet la messagerie instantanée entre de grands groupes d’apprenants, d’employés ou de membres, sans numéro de téléphone requis et sans limite sur la taille des groupes ou des fichiers partagés.
Depuis 2019, il occupe le poste de responsable de la formation en investissement chez FNB Wealth and Investments, société sud-africaine de gestion d’actifs. Comptable diplômé de l’Université de Johannesburg, il a commencé sa carrière en 2012 chez Hollard Insurance, où il travaillait sur les opérations de fusions et acquisitions.
Melchior Koba
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