La croissance du commerce en ligne oblige les entreprises à repenser leurs méthodes de livraison et de suivi des expéditions. Face à cette évolution, certains entrepreneurs développent des outils pour rendre la logistique plus rapide et plus fiable.
Omar Zergoun (photo) est un entrepreneur technologique algérien. Il est cofondateur et directeur général de Yalitec, une start-up spécialisée dans les solutions logistiques et d’expédition pour le commerce électronique.
Fondée en 2020, Yalitec propose une plateforme technologique complète permettant aux entreprises d’optimiser la gestion et le suivi de leurs activités de livraison. La société offre plusieurs services, dont la livraison express pour les e-commerçants vers les consommateurs dans plus de 58 wilayas, avec un suivi en temps réel via une application web dédiée.
Yalitec dispose d’un système intégré qui permet d’expédier avec plusieurs transporteurs simultanément, de générer automatiquement les bordereaux d’expédition et de bénéficier d’une facturation flexible avec encaissement accéléré. « L’expédition ne doit pas être un cauchemar. Avec Yalitec, vous bénéficierez des services de messagerie de premier ordre, aussi bien au niveau local qu’international, ainsi qu’un tableau de bord pour surveiller, gérer et développer votre activité en ligne », explique l’entreprise.
Omar Zergoun est diplômé de l’université Badji Mokhtar Annaba, où il obtient en 2017 une licence en marketing. Il complète sa formation par un master en marketing des services, obtenu en 2020 à l’université d’Alger 3.
Sa carrière professionnelle débute en 2019 en tant que responsable marketing commercial chez Gbatis, une société algérienne spécialisée dans le BTP. Il rejoint ensuite Process House, une société de conseil et de formation pour les entreprises, où il exerce comme designer graphique de 2019 à 2021.
Melchior Koba
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Au Maroc, l’intégration des technologies numériques dans les institutions publiques et privées transforme la gestion documentaire et des données. Certains professionnels conçoivent des outils pour automatiser et sécuriser ces processus.
Mohammed Baaddi (photo) est un spécialiste marocain de l’intelligence documentaire et de la transformation numérique. Il est cofondateur et directeur général d’Harmony Technology, une entreprise spécialisée dans le développement de solutions pour les institutions publiques, les grandes entreprises et les acteurs industriels.
Fondée en 2018 et basée à Rabat, Harmony Technology conçoit des outils intégrant l’intelligence documentaire, l’intelligence artificielle (IA) et l’Internet des objets (IoT). L’entreprise intervient particulièrement dans le secteur académique, auprès de bibliothèques, universités, musées et centres de recherche. Ses solutions couvrent la gestion des connaissances, la digitalisation documentaire, l’automatisation et la préservation numérique.
En 2024, Harmony Technology a conclu un partenariat stratégique avec Maritemex, société internationale spécialisée en cybersécurité. Cette collaboration vise à renforcer la cybersécurité et la résilience numérique au Maroc et dans la région, en combinant l’expertise des deux acteurs.
Mohammed Baaddi est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en informatique obtenu en 2008 à l’École supérieure d’ingénierie en sciences appliquées. Il détient également un master en technologie des systèmes informatiques obtenu en 2010 à l’École Mines-Télécom Atlantique en France.
Il a débuté sa carrière professionnelle en 2008 chez Casanet, entreprise informatique marocaine, comme ingénieur en recherche et développement. De 2010 à 2017, il a travaillé chez Naseej, société technologique, où il a occupé successivement les fonctions de responsable du support technique puis de responsable grands comptes.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Acteur du secteur technologique en Afrique du Sud, il développe des solutions numériques qui transforment les pratiques de paiement et le commerce local.
Entrepreneur sud-africain actif dans les technologies financières, Craig Newborn (photo) est l'un des fondateurs de PayJustNow, une entreprise spécialisée dans les solutions de paiement différé « Buy Now Pay Later » (BNPL).
Fondée en 2019, PayJustNow propose aux consommateurs une solution permettant d’acheter immédiatement et de régler en plusieurs fois sans frais. Cette formule vise à préserver le pouvoir d’achat dans un contexte marqué par l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, tout en réduisant les risques de surendettement.
La plateforme intègre une fonctionnalité « Deals », qui donne accès à des offres promotionnelles directement depuis le compte utilisateur. Elle propose également un prêt personnel pouvant atteindre 25 000 rands, soit environ 1400 USD.
Sur sa page LinkedIn, PayJustNow affirme qu’elle « transforme le paysage commercial sud-africain en offrant commodité et accessibilité aux consommateurs, tout en stimulant les ventes et en améliorant la fidélisation de la clientèle pour les détaillants ».
Craig Newborn est diplômé de la Stellenbosch University, où il a obtenu en 2002 une licence en ingénierie électronique et électrique. La même année, il débute sa carrière chez In2One SA comme directeur de la stratégie technique.
En 2005, il rejoint Global Voice Group, fournisseur de solutions informatiques basé en Espagne, en tant que vice-président chargé des divisions International Voice et Data Gateway. En 2009, il intègre Itemate Solutions, éditeur de solutions numériques, d’abord comme directeur des opérations, puis comme directeur général à partir de 2014, poste qu’il occupe jusqu’en 2020.
Melchior Koba
Il s'est imposé au fil des années comme une référence dans le secteur des paiements numériques en Afrique du Sud. Son parcours retrace une évolution constante entre ingénierie logicielle, fintechs internationales et entrepreneuriat.
Spécialiste sud-africain des paiements numériques, Adrian Hope-Bailie (photo) est cofondateur et directeur général de Fynbos Money, une entreprise de technologie financière fondée en 2021.
Fynbos Money développe une plateforme d’épargne et d’investissement destinée aux particuliers, avec pour objectif de fournir un accès simplifié et sécurisé à des services financiers contemporains. L’entreprise s’est fixée pour mission « d’aider un million de jeunes sud-africains à ouvrir un compte d’épargne libre d’impôt (TFSA) afin de se lancer dans l’investissement ».
La société s’appuie sur le protocole Interledger pour proposer une solution de paiement universelle intégrée à son portefeuille numérique. Ce portefeuille, conforme aux standards des paiements ouverts (Open Payments), permet de relier plusieurs comptes et identités financières dans un même espace. Les utilisateurs peuvent ainsi gérer leurs fonds, épargner régulièrement et investir plus facilement.
Diplômé de l’université du Cap, Adrian Hope-Bailie a obtenu en 2005 une licence en systèmes d’information. Il débute sa carrière comme développeur dans plusieurs entreprises sud-africaines.
En 2008, il rejoint dotMobi en Irlande comme ingénieur principal. L’année suivante, il devient responsable des services professionnels en Afrique chez S1 Corporation. En 2012, il intègre la fintech américaine ACI Worldwide comme responsable des services pour l’Afrique, puis rejoint Paycorp Holdings en tant que spécialiste en développement de produits.
En 2013, il devient responsable du développement des produits chez Sanchion Payment Solutions. Entre 2018 et 2021, il occupe le poste de responsable Interledger et services chez Coil, société spécialisée dans la monétisation de contenus sur Internet. Il y contribue activement au développement du protocole Interledger et des standards Open Payments.
Melchior Koba
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Combinant technologie avancée et santé publique, elle propose une solution innovante face au défi de la mortalité infantile en Afrique subsaharienne.
Dajora Floderma Mouyombo (photo) est une ingénieure congolaise spécialisée en robotique industrielle et en intelligence artificielle. Elle est fondatrice et directrice générale de Datechinnova, une entreprise technologique dédiée à la télémédecine.
Fondée en 2022, Datechinnova développe des solutions dans le domaine de la santé, avec un accent sur la néonatologie en Afrique. L’entreprise combine robotique et intelligence artificielle pour améliorer la prise en charge médicale des nouveau-nés, en particulier des prématurés, dans des contextes à ressources limitées, grâce à des incubateurs néonatals intelligents.
Ces incubateurs permettent une surveillance continue des nouveau-nés, assurent la détection automatique des signes vitaux et alertent le personnel médical en cas de besoin. L’objectif est de réduire la mortalité infantile tout en facilitant le travail des équipes hospitalières. « Nous offrons aux hôpitaux et centres de santé une solution fiable, autonome et sécurisée qui améliore la prise en charge des bébés prématurés tout en facilitant le travail des équipes médicales », explique l’entreprise.
Parallèlement à ses activités chez Datechinnova, Dajora Floderma Mouyombo intervient comme spécialiste en automatisation pour la brasserie congolaise BRASCO. Elle enseigne également l’asservissement, la régulation, l’instrumentation et l’automatisation à l’Institut International 2I de Brazzaville.
Elle est diplômée de l’Institut Université de la Côte à Douala, au Cameroun, où elle a obtenu en 2016 une licence professionnelle en automatique et informatique industrielle. Elle a ensuite obtenu une licence en génie industriel en 2017, puis un diplôme d’ingénieur de conception en robotique, vision industrielle et intelligence artificielle en 2019, tous deux à l’École nationale supérieure polytechnique de Douala.
Sa carrière professionnelle a débuté en 2014 comme spécialiste de la conception chez Electronik Programmable au Cameroun. En 2019, elle effectue un stage au Complexe Multi-Industriel du Cameroun (CMIC SA). L’année suivante, elle rejoint la Société Agricole de Raffinage Industries du Sucre du Congo (SARIS Congo) comme spécialiste de la régulation. Entre 2020 et 2022, elle travaille également comme ingénieure en instrumentation chez Dangote Industries au Congo.
En 2022, Dajora Floderma Mouyombo reçoit le deuxième prix de l’innovation technologique de la République du Congo, décerné par le ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, dans le cadre du concours national Denis-Sassou-N’Guesso. En 2025, elle est sélectionnée pour représenter Datechinnova au Challenge OSIANE, qui réunit les startups les plus prometteuses du Bassin du Congo.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il conçoit des projets numériques qui transforment des récits africains en expériences interactives. Son travail relie développement de jeux, culture et formation, tout en créant des collaborations locales et internationales.
Eyram Tawia (photo) est un entrepreneur ghanéen actif dans le secteur du jeu vidéo et des technologies numériques. Il est cofondateur et directeur général de Leti Arts, un studio spécialisé dans le développement de jeux vidéo et de bandes dessinées numériques africaines.
Fondée en 2009, Leti Arts vise à révéler la narration africaine en proposant des expériences immersives qui reflètent la diversité culturelle et historique du continent. « Nous faisons revivre la culture et le patrimoine africains, en puisant dans les contes anciens et en les réinterprétant avec une touche moderne et immersive », explique l’entreprise.
Depuis sa création, Leti Arts a développé plusieurs titres, dont « Africa’s Legends », un jeu qui plonge les joueurs dans des récits inspirés des mythologies africaines. Le studio collabore avec des partenaires internationaux tels que Microsoft, Riot Games et Gameloft pour produire des contenus interactifs à vocation ludique et éducative, permettant d’apprendre et de découvrir la culture africaine à travers des formats numériques contemporains.
Eyram Tawia a également cofondé la Pan Africa Gaming Group en 2022, un réseau panafricain de talents dédié à la création vidéoludique. Il siège au conseil d’administration de Games for Change Africa, basé en Afrique du Sud, et est maître de conférences adjoint à l’Ashesi University du Ghana. Il préside la Gamers Association Ghana et dirige les activités d’Ambitious.Africa dans son pays, une initiative qui met en relation de jeunes innovateurs africains avec des partenaires occidentaux.
Il est diplômé de la Kwame Nkrumah University of Science and Technology de Kumasi, au Ghana, où il a obtenu en 2006 une licence en informatique. Sa carrière professionnelle a débuté en 2003 chez Blacksoft Developers Ghana en tant que programmeur principal. Entre 2022 et 2024, il a été membre du conseil d’administration de KuchezaGaming, un studio de jeux vidéo basé au Nigeria.
Leti Arts a été reconnue en 2015 comme la start-up africaine la plus influente par Fast Company. Eyram Tawia a remporté le World Summit Awards dans la catégorie culture et tourisme en 2018 et a été désigné icône de l’industrie du jeu vidéo en Afrique en 2021.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il façonne l’accès au financement en Afrique grâce à des initiatives technologiques. De la finance numérique aux transports en ligne, son parcours illustre la manière dont l’innovation peut transformer les secteurs traditionnels et faciliter l’entrepreneuriat local.
Marvin Peter Akankwasa (photo) est un entrepreneur ougandais actif dans le secteur technologique et spécialisé dans la finance. Il est le fondateur et le directeur général de Social Lend Africa, une start-up fintech basée à Kampala.
Fondée en 2019, Social Lend Africa propose une plateforme numérique qui utilise l’intelligence artificielle pour connecter directement prêteurs et emprunteurs. La plateforme s’adresse principalement aux petites entreprises et aux entrepreneurs qui rencontrent des difficultés à obtenir des financements par les canaux bancaires traditionnels.
Elle permet aux emprunteurs d’accéder à des crédits à des taux calculés par les algorithmes de la start-up. Les prêteurs, de leur côté, disposent d’un système d’évaluation algorithmique pour sécuriser leurs investissements. Les emprunteurs doivent fournir leurs coordonnées, leur identité, des preuves de domicile, des documents liés à leurs activités commerciales et leurs certificats fiscaux. Les prêteurs, eux, doivent seulement attester de la provenance de leurs fonds.
Marvin Peter Akankwasa est également le fondateur d’Highlend, une start-up lancée en 2023 qui développe une technologie de décision de crédit pour améliorer la gestion du risque. L’entreprise vise à accompagner 10 000 institutions financières de petite et grande envergure dans 10 pays africains d’ici 2033.
Sa première entreprise est African Food Vending Solutions, un distributeur de restauration rapide lancé en 2015. En 2018, il a cofondé Ugabus, un réseau de bus interurbains et intervilles, accompagné d’une plateforme de réservation en ligne. L’entreprise a été rachetée en 2021 par Treepz, une start-up technologique de transport, où il a occupé le poste de responsable des affaires juridiques et générales de 2021 à 2023.
Melchior Koba
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Son parcours illustre la manière dont les initiatives locales peuvent stimuler la croissance numérique en Afrique. Il éclaire les dynamiques du marketing technologique et de l’innovation.
Serah Mwikali Katusya (photo) est une entrepreneure technologique et activiste kényane. Elle dirige Belva Digital, une agence de marketing technologique au service des entreprises africaines.
Fondée en 2013, Belva Digital développe des solutions numériques pour renforcer la présence en ligne des entreprises en Afrique. Son équipe réunit des spécialistes de la donnée, de la stratégie, de la création, des médias et de la technologie afin de construire des marques adaptées aux exigences actuelles du marché.
L’agence propose un ensemble de services couvrant le marketing de contenu, le référencement naturel (SEO), la conception et le développement web, le design UX/UI, la publicité numérique, le développement d’applications mobiles et la transformation numérique. Elle accompagne des structures de tailles variées, des start-up aux grandes sociétés, dans leurs objectifs de croissance.
Belva Digital a mis en place AXIS, une plateforme intégrée permettant de gérer l’engagement client sur plusieurs canaux, dont Facebook, WhatsApp, SMS et Instagram, à partir d’une interface centralisée. L’entreprise a également créé GrowthLab, une filiale consacrée à la transformation numérique et à l’optimisation de la performance organisationnelle.
En parallèle, Serah Mwikali Katusya a lancé d’autres solutions. En 2023, elle a fondé WildMango, une société axée sur le développement des marques et des organisations. Elle a cofondé ChangeKraft, un cabinet de conseil destiné aux organisations, ainsi que Muse Money Africa, une plateforme financière mise en place en 2024.
Elle est titulaire d’un diplôme avancé en communication de masse obtenu en 2004 à la Kenya Institute of Mass Communication. Elle est aussi diplômée de la Hult International Business School, aux États-Unis, où elle a obtenu en 2024 un master en stratégie d’entreprise, gestion organisationnelle, leadership et entrepreneuriat social.
Son parcours professionnel a débuté en 2004 comme responsable de marque chez Sarova Hotels au Kenya. Entre 2012 et 2013, elle a exercé comme directrice média pour WPP-Scangroup, une entreprise spécialisée dans la transformation stratégique et créative, pour l’Afrique centrale et de l’Est. De 2016 à 2021, elle a occupé le poste de directrice générale pour l’Afrique subsaharienne chez EssenceMediacom, une société de marketing.
Ses activités lui ont valu plusieurs distinctions au Kenya. En 2022, elle a été désignée parmi les directeurs généraux et les femmes les plus influentes dans le secteur du marketing. En 2024, elle a reçu le prix de la meilleure directrice générale dans le domaine des technologies de marketing.
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Certaines initiatives transforment la manière dont des secteurs essentiels fonctionnent en Afrique. Comprendre ces évolutions permet de saisir les changements économiques et technologiques en cours sur le continent.
Foluso Ojo (photo) est une entrepreneure technologique nigériane. Elle est cofondatrice et directrice générale de truQ, une start-up spécialisée dans la logistique, dont l’objectif est de numériser et d’optimiser le transport de marchandises à travers l’Afrique.
Fondée en 2020, truQ propose une plateforme qui met en relation les entreprises avec les véhicules logistiques disponibles à proximité, facilitant un transport rapide et efficace des marchandises. La start-up fonctionne comme une infrastructure numérique pour les prestataires logistiques tiers, permettant de réduire les délais, d’optimiser les itinéraires et de rendre les opérations plus transparentes.
« Du côté des utilisateurs, nous leur épargnons le stress de devoir passer de nombreux appels téléphoniques à plusieurs propriétaires de véhicules chaque fois qu'ils ont besoin de déplacer quelque chose, de passer du temps à négocier et à se mettre d'accord sur un prix avant que le déplacement n'ait lieu, sous réserve de la disponibilité du conducteur, avec quelques déceptions ici et là », déclare la start-up.
Foluso Ojo est diplômée de l’Adekunle Ajasin University, au Nigeria, où elle a obtenu en 2014 un bachelor en communication. Elle commence sa carrière en 2012 comme stagiaire chez CMC Connect, une société de relations publiques. En 2016, elle rejoint Brooks and Blake, une société de gestion nigériane, en tant que gestionnaire de projet. En 2020, elle intègre eTradeforWomen, une initiative de soutien aux femmes entrepreneures numériques, en tant que responsable de communauté.
En 2022, truQ est désignée meilleure start-up de l’année dans la catégorie mobilité par l’Art of Technology (AOT) Lagos. L’année suivante, la start-up figure dans le top 10 des entreprises les plus innovantes du Nigeria, selon le groupe NSIA, spécialisé dans la banque et l’assurance.
Melchior Koba
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Depuis plusieurs années, elle collabore avec de grandes entreprises internationales dans des secteurs tels que l’énergie, le nucléaire et l’industrie. Ces missions lui ont permis de concevoir et de mettre en place des dispositifs de sécurité adaptés.
Radia Ouro-Gbele (photo) est une spécialiste togolaise en cybersécurité. Elle concentre son expertise sur la gestion des identités et des accès à privilèges (IAM & PAM), ainsi que sur la gestion de projets et de programmes liés à la cybersécurité. Elle est la fondatrice et présidente d’OG IT Consulting, un cabinet de conseil et d’intégration en cybersécurité basé à Paris et présent en Afrique.
Fondée en 2021, OG IT Consulting propose des services d’audit, de sécurisation des systèmes d’information, de gestion des identités et des accès privilégiés, ainsi que des formations à destination des dirigeants. Le cabinet mène également des programmes de sensibilisation et de formation, ayant déjà permis à plus de 500 jeunes Africains d’acquérir des compétences en cybersécurité et d’intégrer des entreprises internationales.
Dans un entretien accordé à We Are Tech Africa, Radia Ouro-Gbele a expliqué que la création d’OG IT Consulting sur le continent est née d’une volonté « de contribuer concrètement à la protection de l’Afrique. C’est en écoutant le témoignage difficile d’un ami, dirigeant en Afrique, que j’ai ressenti l’urgence d’agir. Je me suis donné pour mission de protéger l’Afrique, par les Africains et pour les Africains, en développant des structures souveraines et en formant les jeunes pour qu’ils deviennent les bâtisseurs de cette souveraineté numérique ».
Elle se fixe une ambition de long terme : « faire de l’Afrique un pôle mondial de compétences en cybersécurité d’ici 10 à 15 ans. Nous voulons créer une véritable “Silicon Valley du cyber” en Afrique, capable de sécuriser des organisations en Amérique du Nord, en Europe, en Asie et au Moyen-Orient ».
Radia Ouro-Gbele est titulaire d’un diplôme de technicienne supérieure en télécommunications obtenu en 2014 à l’École supérieure multinationale des télécommunications (ESMT) de Dakar, au Sénégal. Elle est diplômée de l’Université de technologie de Troyes, en France, où elle a obtenu en 2018 un master en sécurité des systèmes d’information.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2013 chez Togocom, opérateur télécoms togolais, comme assistante technicienne télécoms. L’année suivante, elle a effectué un stage à l’ASECNA (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne), au Sénégal, comme technicienne des télécoms. Entre 2018 et 2020, elle a travaillé comme consultante en cybersécurité chez Accenture France, une entreprise technologique. De 2021 à 2023, elle était pilote de projet en cybersécurité chez Thales, une autre entreprise française de technologie.
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En Afrique, la finance numérique évolue rapidement, portée par des initiatives locales qui changent la manière dont entreprises et particuliers interagissent avec l’argent. De jeunes dirigeants conçoivent des solutions adaptées aux besoins du continent.
Amin Ben Abderrahman (photo) est un entrepreneur tunisien actif dans la finance numérique en Afrique. Il est cofondateur et directeur général de Konnect Networks, une start-up spécialisée dans la technologie financière.
Fondée en 2021, Konnect Networks a pour objectif de simplifier les flux financiers complexes et de soutenir le développement des entreprises de toutes tailles grâce à des solutions de paiement diversifiées, intuitives et sécurisées.
La plateforme propose des services de passerelle de paiement, de portefeuille digital et d’inclusion financière. Elle permet aux particuliers et aux entreprises d’envoyer, de recevoir et de gérer leurs paiements en temps réel. Konnect facilite les transactions en ligne ou sur place via des liens de paiement instantanés, des API intégrables aux sites e-commerce, le paiement par QR code et des notifications en temps réel. Les commerçants disposent d’une interface d’administration avancée, de la gestion multicomptes et d’un accompagnement personnalisé.
« Chez Konnect, nous croyons que tout le monde a droit à un accès égal aux opportunités financières. Nous nous engageons à favoriser l’inclusion en proposant des solutions financières accessibles qui donnent aux particuliers et aux entreprises la possibilité d’accéder à des services financiers de qualité, quelles que soient leur origine ou leur situation géographique », déclare la start-up.
Amin Ben Abderrahman est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en conseil et management en services informatiques obtenu en 2010 à CY Tech, en France. Après ses études, il travaille en 2012 à la Royal Bank of Scotland, en Écosse, en tant que responsable qualité des services financiers.
En 2016, il rejoint la fintech suisse Leonteq en tant que spécialiste des données sur le risque et la finance. L’année suivante, il intègre Mars, fabricant de confiseries et chocolats, comme responsable technique. Il poursuit ensuite sa carrière comme consultant senior pour BeeSoSmart Consulting, à Paris, puis OneStream, une fintech basée en Angleterre.
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Issu du secteur financier, Mohammed Elhorishy s’est progressivement tourné vers l’entrepreneuriat. Il utilise la technologie pour permettre aux PME d’exercer plus efficacement leur commerce.
Mohammed Elhorishy (photo) est un entrepreneur égyptien. Il est cofondateur et directeur général de Taager, une plateforme B2B de commerce électronique lancée en 2019.
Fondée par Abdelrahman Sherief, Ahmed Ismail, Ismail Omar et Mohammed Elhorishy, la start-up Taager met à disposition des petites et moyennes entreprises de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) une infrastructure numérique couvrant l’approvisionnement, le stockage, la logistique et la mise en relation via une place de marché.
« Taager est la première plateforme B2B qui révolutionne le commerce électronique dans la région MENA. Notre mission est de rendre la vente au détail en ligne accessible à tous en fournissant des solutions de bout en bout pour l’approvisionnement, la logistique et le marketing. Nous sommes motivés par les données, l’innovation et la passion de transformer la vie des entrepreneurs », explique l’entreprise.
La start-up permet aux acteurs du commerce de détail d’accélérer leur transition numérique grâce à une solution intégrée. Elle regroupe les fournisseurs, assure la gestion des stocks via ses entrepôts et assure la distribution via son propre service logistique.
Mohammed Elhorishy est diplômé de l’Université britannique en Égypte, où il a obtenu en 2012 une licence en économie. Il commence sa carrière en 2013 comme analyste financier au sein du Groupe économique pour le conseil financier de l’Égypte. Il rejoint ensuite Misr Financial Investments en tant qu’analyste en investissement. Entre 2015 et 2020, il intègre l’équipe de capital-investissement de FEP Capital, une entreprise d’investissement en Égypte.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Diplômée en marketing, elle choisit d’innover dans le numérique. Elle s’attelle à la numérisation du secteur de la santé, en se concentrant particulièrement sur les services destinés aux femmes.
Thato Schermer (photo) est une entrepreneure sud-africaine. Elle est cofondatrice et directrice générale de Zoie Health, une clinique numérique dédiée à la santé et au bien-être féminin.
Fondée en 2021 par Thato Schermer et Nonie Sitole, Zoie Health est une plateforme qui propose des consultations virtuelles, un forum communautaire, des ressources spécialisées et une pharmacie en ligne permettant de commander des médicaments et autres produits de santé. L’offre couvre la planification familiale, la fertilité, la maternité et la santé mentale.
En parallèle, Thato Schermer a cofondé Yola, une start-up lancée en 2024. Cette entreprise fournit, par abonnement, un accès à des prestataires de santé et de bien-être via une plateforme basée sur WhatsApp et appuyée par l’intelligence artificielle. Yola cible principalement les soins sur le lieu de travail.
Diplômée de l’université du Cap, où elle a obtenu un bachelor en marketing et économie, Thato Schermer débute sa carrière en 2013 chez Procter & Gamble en Afrique du Sud comme stagiaire au service du développement commercial avec les clients. En 2014, elle rejoint le groupe de la Banque mondiale en tant que stagiaire, puis devient l’année suivante consultante en gestion chez McKinsey & Company.
En 2016, elle est nommée associée exécutive du directeur général de Discovery Vitality, un programme qui incite les employés à adopter des comportements favorisant leur santé. Entre 2018 et 2019, elle intègre Life Healthcare, où elle occupe successivement les postes de cheffe de cabinet du directeur général, puis de responsable de la stratégie et du développement commercial.
Melchior Koba
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Il détient plus de 15 ans d’expérience professionnelle, acquise dans des fintech et des entreprises de télécommunications. Entrepreneur technologique, il s’engage à révolutionner le secteur des finances en Afrique.
Fabrice Kabongolo Lukumu, entrepreneur technologique congolais, a fondé Araka, une plateforme de paiement électronique qui facilite les transactions financières en ligne, avec un accent sur la rapidité, la sécurité et l’accessibilité pour les utilisateurs comme pour les marchands.
Créée en 2019, Araka permet aux particuliers d’effectuer différents types de paiements et de transactions via sa plateforme numérique. Les utilisateurs peuvent régler des factures, acheter du crédit téléphonique ou transférer de l’argent entre différents opérateurs de Mobile Money et banques.
La plateforme propose également une passerelle de paiement (API) que les marchands peuvent intégrer à leurs sites e-commerce pour accepter les paiements mobiles et par carte Visa. Parmi ses fonctionnalités, Araka dispose d’un chatbot qui permet d’effectuer toutes les opérations disponibles sur la plateforme directement via WhatsApp, rendant le service accessible en tout lieu et à tout moment.
Fabrice Kabongolo Lukumu est titulaire d’un bachelor en économie et commerce international obtenu en 2008 à l’université d’Aston, en Angleterre. Il commence sa carrière professionnelle en 2009 chez Sportshq, une plateforme sportive, où il occupe le poste de directeur de la clientèle stratégique.
En 2011, il rejoint PwC, une société d’audit et de conseil, en tant qu’auditeur. Entre 2012 et 2014, il travaille chez Helios Towers Africa, une société de télécommunications basée à Londres, où il occupe successivement les fonctions de directeur financier et de chargé de clientèle senior à Kinshasa. Entre 2019 et 2023, il est responsable du développement des affaires et des produits chez Rawbank à Kinshasa.
Melchior Koba
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