Elle a grandi au Ghana avant de s’installer au Canada. Elle construit son parcours entre l’analyse de données et le développement de solutions pour les organisations.
Abby A. Aidoo (photo) est une entrepreneure et experte en données et transformation digitale, originaire du Ghana et aujourd’hui basée au Canada. Elle est cofondatrice et coprésidente-directrice générale de Zerone AnalytiQs, une entreprise spécialisée dans l’analytique et l’intelligence artificielle pour les organisations et investisseurs souhaitant s’implanter ou se développer en Afrique.
Fondée en 2022, Zerone AnalytiQs est implantée à Vancouver et à Accra. Elle se concentre sur l’analyse de données, l’intelligence artificielle et la recherche de marché appliquées au contexte africain. L’entreprise propose une plateforme permettant aux organisations, chercheurs, entreprises et institutions de collecter, organiser, analyser et visualiser des données issues de sources multiples, pour obtenir des informations en temps réel et appuyer la prise de décision.
La plateforme s’adresse à divers secteurs tels que l’éducation, la santé ou les affaires. Elle permet de concevoir des enquêtes, des sondages et des questionnaires, d’atteindre une audience ciblée grâce à un réseau de contributeurs africains, et de transformer les données collectées en rapports, graphiques et présentations. Les utilisateurs peuvent exporter leurs analyses aux formats Excel, PowerPoint ou PDF et partager leurs résultats.
Zerone AnalytiQs propose également une application mobile, ZeroneData, qui rémunère les participants aux enquêtes en points convertibles en argent via les portefeuilles mobiles locaux. L’entreprise met l’accent sur l’accessibilité des données et le développement de l’innovation pour soutenir le développement socio-économique en Afrique.
Le 24 juin 2025, l’entreprise a été sélectionnée parmi les 15 start-up rejoignant la neuvième cohorte du Google for Startups Accelerator : Africa.
Abby A. Aidoo est aussi directrice du Mastercard Foundation Scholars Program à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC). Elle est diplômée de l’Université du Ghana, où elle a obtenu un bachelor en comptabilité. Elle détient aussi un master en administration des affaires obtenu à l’UBC Sauder School of Business au Canada.
Sa carrière professionnelle a commencé au Ghana en 2016 chez Mangifera Energy, une entreprise spécialisée dans la finance, l’énergie et le conseil, où elle était assistante financière. En 2020, elle devient responsable du développement commercial chez SBINC Solutions, une entreprise spécialisée dans les domaines de l’ingénierie, de l’électricité et des travaux de génie civil. En 2021, elle a travaillé comme gestionnaire de comptes pour la réussite des clients de Microsoft.
En 2023, elle était directrice des opérations de DBS Cyber, une entreprise américaine spécialisée dans la formation et le développement de solutions basées sur l’IA. Entre février 2024 et février 2025, elle était développeuse de programme et responsable du développement communautaire au sein d’Innovation UBC, une structure qui travaille avec les chercheurs et les innovateurs de l’université UBC afin d’accélérer leur potentiel pour créer un monde sain et durable.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Nigérian, il part au Rwanda où il poursuit ses études universitaires. Il y a senti le besoin d’offrir des solutions agricoles innovantes et durables aux petits exploitants et aux ménages urbains, notamment dans les zones arides ou exposées aux effets du changement climatique.
Israel Smart (photo) est un entrepreneur nigérian installé au Rwanda. Il a fondé Smartel Agritech, une start-up qui conçoit et déploie des systèmes hydroponiques adaptés aux zones arides et aux régions exposées aux effets du changement climatique.
Fondée en 2022, Smartel Agritech développe des solutions de culture hors-sol utilisant de l’eau enrichie en nutriments pour remplacer la terre, permettant la culture dans des zones à ressources limitées en eau ou en surfaces cultivables.
La technologie développée par Smartel combine l’hydroponie, l’irrigation intelligente, l’énergie solaire et l’Internet des objets (IoT) pour optimiser la croissance des plantes, surveiller en temps réel les besoins en nutriments, détecter les maladies et automatiser l’irrigation. Selon la start-up, ces systèmes permettent d’économiser jusqu’à 90 % d’eau par rapport à l’agriculture traditionnelle, tout en augmentant les rendements et en réduisant l’empreinte carbone de la production agricole.
Smartel Agritech s’adresse aux petits producteurs, aux ménages en ville et aux communautés de réfugiés pour faciliter la production locale de légumes, de fourrages et de fruits, avec une réduction des coûts et de l’impact environnemental. La start-up fournit également des formations, un appui technique et des modèles de partage de revenus pour faciliter l’adoption des systèmes mis en place.
L’entreprise indique avoir généré 400 emplois directs et 2150 emplois indirects, formé 1750 petits producteurs et installé plus de 300 systèmes hydroponiques, entraînant une réduction estimée de 360 tonnes de CO₂, soit environ 1,2 tonne par système. Le 24 juin 2025, Smartel Agritech a intégré la neuvième cohorte du Google for Startups Accelerator : Africa.
My company is now backed by google 🥳🎉 @Smartelglobal pic.twitter.com/u4VPVxnQZ9
— Smart Israel (@iam_smartisrael) June 30, 2025
Israel Smart a étudié l’ingénierie logicielle et l’apprentissage automatique à l’African Leadership University au Rwanda. En 2023, il a travaillé comme assistant de projet chez OpenAI. L’année suivante, il a effectué un stage en ingénierie logicielle au sein du département Durabilité et Gouvernance de Libra Group aux États-Unis, un groupe regroupant des entreprises axées sur l’aérospatiale, les investissements, l’hôtellerie, le secteur maritime, l’immobilier et les énergies renouvelables.
En 2023, il a été nommé jeune ambassadeur de l’environnement par la Bestseller Foundation et a été accepté dans l’accélérateur du Programme alimentaire mondial pour ses systèmes alimentaires connectés. Il a également reçu le prix Diana, créé en mémoire de la princesse de Galles Diana, qui récompense les jeunes pour leur action sociale ou leurs efforts humanitaires.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il développe des outils numériques pour faciliter l’accès aux services essentiels. Il intègre les langues locales afin d’atteindre les personnes les moins instruites au Sénégal.
Alioune Badara Mbengue (photo) est un entrepreneur sénégalais spécialisé en innovation digitale, intelligence artificielle et design de produits. Il est le fondateur et le directeur général d’Andakia, une start-up qui développe des solutions d’intelligence artificielle dédiées aux langues africaines locales.
Fondée en 2024, Andakia a lancé AWA, une intelligence artificielle capable de comprendre et de parler le wolof, langue largement utilisée au Sénégal. L’objectif est de faciliter l’accès aux services numériques pour les populations peu alphabétisées ou non francophones, en supprimant les barrières linguistiques.
AWA se décline en API (interface de programmation) et en interface vocale intégrable à des applications web, mobiles ou à des plateformes comme WhatsApp. Elle permet aux entreprises, aux institutions et aux particuliers d’interagir en wolof avec des services numériques, contribuant ainsi à l’inclusion numérique.
L’outil propose des fonctionnalités de transcription audio, de synthèse vocale, de traitement du langage naturel, de recherche, de reconnaissance et de description d’images, ainsi que l’exécution de tâches par commande vocale. L’utilisateur peut, par exemple, dialoguer avec l’IA pour obtenir des informations, commander un taxi, envoyer de l’argent ou accéder à des services administratifs et commerciaux. Les développeurs peuvent intégrer ces fonctionnalités via l’API, permettant la création de chatbots, d’assistants vocaux et de services éducatifs en langues africaines.
Alioune Badara Mbengue est diplômé de l’Institut Supérieur de Management (ISM) au Sénégal, où il a obtenu en 2019 une licence en communication numérique et médias, puis en 2020 un master en administration des affaires. Il détient également un master en études entrepreneuriales obtenu la même année à l’Université Catholique du Sacré-Cœur en Italie.
Il commence sa carrière professionnelle en 2020 chez Capsules Digital au poste de chef d’innovation, fonction qu’il occupe jusqu’en 2024, tout en exerçant la même responsabilité au sein de l’incubateur JokkoLabs. Entre 2022 et 2024, il est ambassadeur de Zone01 Dakar, un centre d’intelligence collective.
En 2015, Alioune Badara Mbengue remporte le premier prix de l’Innovathon 55H organisé par l’Organisation internationale de la francophonie. En 2017, il reçoit le prix du jury lors du programme Univenture, porté par Carthage Business Angels et l’incubateur Wiki Startup. En décembre 2024, il reçoit une distinction aux Awards de la Jeunesse Africaine dans la catégorie « IA et nouvelles technologies ».
Melchior Koba
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Elle développe des outils numériques pour le suivi de la santé des femmes en Afrique. Elle leur permet de suivre leur cycle menstruel, leur grossesse et d’accéder à des services de santé en ligne.
Kidist Tesfaye (photo) est une entrepreneure technologique éthiopienne. Elle est la fondatrice et la directrice générale de YeneHealth, une start-up spécialisée dans la santé et le bien-être des femmes africaines, avec un accent mis sur la santé sexuelle et reproductive.
Fondée en 2022, YeneHealth propose, via une application mobile et un site web, des services adaptés aux besoins des femmes d’Afrique de l’Est et d’autres régions. L’application permet un suivi du cycle menstruel et de la grossesse grâce à des outils d’intelligence artificielle, offrant aux utilisatrices la possibilité de suivre leur cycle, leur ovulation, leurs symptômes et leur humeur, tout en recevant des conseils personnalisés.
Les femmes enceintes accèdent à un accompagnement hebdomadaire, à des conseils d’experts et à un suivi du développement de leur bébé. La start-up offre également l’accès à une pharmacie électronique, avec des produits de santé livrés dans des emballages discrets et confidentiels.
La plateforme propose des contenus éducatifs validés par des professionnels de santé sur des thématiques telles que la contraception, la maternité, le bien-être et la santé mentale. Elle permet aussi des consultations virtuelles avec des médecins ou des pharmaciens certifiés directement via l’application.
Kidist Tesfaye est cofondatrice et coprésidente de Harvard Alumni Entrepreneurs en Afrique, un réseau regroupant des anciens élèves de Harvard. En 2017, elle a fondé Art in Addis, une société d’événements artistiques visant à créer des espaces de rencontre autour de l’art.
Elle est diplômée de l’Université du Minnesota, aux États-Unis, où elle a obtenu en 2015 un bachelor en santé publique. Elle est également titulaire d’un master en éducation, pédagogie de l’éducation médicale et entrepreneuriat obtenu en 2019 à l’Université de Harvard.
Kidist Tesfaye commence sa carrière en 2011 aux États-Unis dans le secteur bancaire, où elle travaille pendant cinq ans avant de se réorienter vers le secteur de la santé. En 2016, elle retourne en Éthiopie et rejoint le St. Paul’s Hospital Millennium Medical College, où elle occupe notamment les fonctions de directrice des stratégies et opérations innovantes et du bureau de la communication et des partenariats internationaux. Entre juillet 2018 et mai 2025, elle est consultante principale de KP Innovative Solutions, une société de services et de conseil aux entreprises dans les secteurs de la finance, de la santé et de l’éducation.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il développe des outils numériques destinés aux salariés au sein des entreprises tunisiennes. Il s’investit dans des projets liés à l’organisation du travail et à la circulation des informations entre employeurs et employés.
Mohamed Khalil Ben Chebil (photo) est un entrepreneur tunisien. Il est cofondateur et président-directeur général de la start-up Tym, spécialisée dans le développement de solutions digitales pour le management des ressources humaines.
L’entreprise, fondée en 2023, propose une plateforme conçue pour transformer les pratiques RH au sein des entreprises tunisiennes. L’outil permet aux employeurs de recueillir les retours de leurs équipes et de mieux analyser leurs attentes et besoins. Cette approche vise à renforcer les mécanismes d’écoute au travail et à adapter les politiques internes aux réalités exprimées par les salariés.
La solution développée par Tym cherche ainsi à intégrer davantage les collaborateurs aux processus décisionnels liés à leur environnement professionnel, en facilitant l’expression sur les conditions de travail et les préoccupations individuelles.
Mohamed Khalil Ben Chebil est titulaire d’une licence en gestion des technologies de l’information et de la communication obtenue en 2022 à l’Institut supérieur des études technologiques en communications de Tunis. En 2024, il a complété un master en informatique à l’Institut supérieur d’informatique de Tunisie.
Son parcours professionnel commence en 2020 à la Banque centrale de Tunisie, où il occupe un poste de banquier. L’année suivante, il effectue un stage chez 1wayDEV, une entreprise spécialisée dans l’externalisation des services liés à l’expérience client. En 2022, il rejoint Makers Factory, un incubateur dédié aux créateurs de contenu, en tant que chargé d’accompagnement.
Melchior Koba
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Il a commencé sa carrière dans les télécommunications avant de rejoindre d'autres secteurs comme l’industrie et la finance. Il s’est ensuite tourné vers la création d’outils numériques liés aux besoins opérationnels des entreprises.
Amr Gamal (photo) est un entrepreneur technologique égyptien. Il est cofondateur et président-directeur général (PDG) d’Octane, une start-up égyptienne spécialisée dans la gestion digitale des paiements et des dépenses liées aux flottes de véhicules.
Fondée en 2022, Octane propose une plateforme digitale éponyme pour la gestion des dépenses liées aux flottes de véhicules, notamment le carburant, la maintenance, les pièces détachées, la petite caisse et les péages. La solution repose sur un portefeuille numérique fermé qui permet aux entreprises de regrouper tous leurs paiements liés à la mobilité dans un système centralisé, sécurisé et traçable.
La plateforme intègre des technologies avancées comme la carte à puce NFC, qui garantit que le paiement ne peut être effectué qu’à la station-service, réduisant ainsi les risques de fraude. Chaque transaction est accompagnée d’une photo obligatoire de la pompe, d’une notification instantanée en cas d’écart entre le montant payé et la consommation réelle, et d’une entrée manuelle du kilométrage pour un suivi précis de la consommation.
Octane donne accès à un vaste réseau de plus de 2400 stations-service. Elle fournit également des outils d’analytique en temps réel, des contrôles automatisés et des rapports détaillés pour optimiser les coûts, prévenir la fraude et améliorer la gestion des flottes. Récemment, la start-up a levé 5,2 millions de dollars pour accélérer son expansion au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, renforcer ses outils d’intelligence artificielle et intégrer de nouvelles fonctionnalités, comme la prise en charge des véhicules électriques.
Avant Octane, Amr Gamal a cofondé en 2010 TEDxCairo, un événement qui vise à rassembler une communauté d’acteurs du changement et à stimuler la réflexion et l’innovation à l’échelle locale et internationale.
L’entrepreneur est diplômé de l’université Ain Shams en Égypte, où il a obtenu en 2010 un bachelor en électronique et communications. Sa carrière professionnelle a commencé la même année chez Orange Egypt, où il a travaillé successivement comme ingénieur en qualité de service de transmission, ingénieur en qualité de service radio et analyse comparative, chef d’équipe en optimisation radiofréquence et chef d’équipe géomarketing.
En 2015, il rejoint l’entreprise manufacturière Procter & Gamble en tant que responsable des opérations de disponibilité et d’initiative pour le marché du Proche-Orient. En 2018, il devient chef d’équipe en marketing chez Vodafone. En 2022, il travaille comme directeur des opérations de FlapKap, une entreprise financière basée à Abu Dhabi aux Émirats arabes unis.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Elle a exercé comme avocate au Botswana et au Zimbabwe. Elle dirige aujourd’hui deux entreprises implantées au Rwanda, actives dans les technologies et les infrastructures.
Rudo Barbra Sibanda (photo), juriste de formation, est une entrepreneure et dirigeante d’entreprise au Rwanda. Elle est cofondatrice et directrice générale d’Upendo Tech, une société spécialisée dans les services technologiques, le conseil aux entreprises et l’accompagnement des start-up et PME africaines.
Fondée en 2023, Upendo Tech propose un cadre structuré pour accompagner la croissance des initiatives entrepreneuriales sur le continent. L’entreprise développe un écosystème de services intégrés qui incluent l’appui technologique, le conseil stratégique, le renforcement des compétences, l’accès au financement et l’assistance transactionnelle.
Ses prestations couvrent notamment le conseil en stratégie, la gestion de projet, le développement technologique, la conformité réglementaire et fiduciaire, ainsi que des solutions en gestion d’investissement et de patrimoine. L’entreprise travaille tant avec des jeunes pousses qu’avec des groupes internationaux, facilitant leur déploiement, leur accès aux capitaux et leur intégration sur les marchés régionaux et internationaux.
Rudo Barbra Sibanda est également cofondatrice et directrice générale de Cominergy Africa Group, une société active dans les secteurs de l’énergie renouvelable, de la construction et des infrastructures. Présente au Rwanda, cette structure inscrit son action dans une démarche de réduction de l’empreinte carbone et de déploiement de solutions techniques adaptées aux enjeux environnementaux du continent.
Elle est diplômée de l’université de Pretoria, où elle a obtenu en 2018 un master en droit minier, pétrolier et gazier. Sa carrière professionnelle a cependant commencé en 2014 chez Minchin & Kelly au Botswana, un cabinet d’avocats, où elle était avocate.
Entre 2020 et 2023, elle occupe le poste de directrice des services généraux et partagés chez Corporate Advisors Canada, une entreprise de gestion de patrimoine. En 2022, elle est également associée légale chez DLA Piper Africa au Zimbabwe, un réseau de cabinets d’avocats présents sur le continent.
Melchior Koba
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Elle développe des services de transport numérique en Afrique du Sud. Elle conçoit des outils destinés à encadrer les échanges entre conducteurs et passagers.
Portia Keleketu (photo), entrepreneure sud-africaine, dirige le développement de solutions numériques dans le secteur du transport. Elle est la fondatrice et directrice générale de Shesha, une application de réservation de véhicules avec chauffeur.
Shesha est une application sud-africaine de covoiturage, lancée en 2024, qui propose un service de transport numérique pensé pour le marché local. Elle vise à offrir une alternative locale et sécurisée aux plateformes internationales. L’application fonctionne uniquement en mode cashless grâce à un portefeuille électronique intégré, éliminant ainsi les paiements en espèces et renforçant la sécurité des chauffeurs et des passagers.
La sécurité est au cœur du modèle Shesha : chaque chauffeur et passager doit passer par une vérification d’identité stricte, incluant l’authentification par code OTP et la reconnaissance faciale. L’application permet aussi d’indiquer le nombre de passagers et la présence de bagages lors de la réservation, et propose une option de trajet d’urgence destinée aux utilisateurs réguliers.
Avant de lancer Shesha, Portia Keleketu avait fondé NetMzansi en 2018, une entreprise qu’elle a dirigée jusqu’en janvier 2025. Cette structure visait à transformer l’industrie des taxis minibus à travers l’intégration de technologies et de processus innovants.
Portia Keleketu est titulaire d’un diplôme de troisième cycle en gestion de projet obtenu en 2014 à la Cranefield College en Afrique du Sud. Sa carrière professionnelle a, cependant, commencé en 2008 à Bytes Technologies, une entreprise technologique, où elle était technicienne du service d’assistance. Elle y a également été cheffe de projet entre 2010 et 2012.
En 2014, elle devient analyste des systèmes de gestion de l’information chez Anglo Platinum, une entreprise d’exploitation minière. Entre 2016 et 2018, elle a travaillé comme gestionnaire d’événements chez 1000 Amazing Events, une société d’organisation d’événements.
Melchior Koba
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À chaque étape de son parcours, il cherche à relier les idées aux opportunités concrètes. Il développe des solutions pour faciliter l’accès au commerce en ligne. Il concentre son travail sur l’usage des réseaux sociaux pour la vente de produits.
Peter N. Kironji (photo) est entrepreneur technologique et ingénieur originaire du Kenya. Il est cofondateur et directeur général de Twiva, une plateforme de commerce social reposant sur le marketing d’influence. Celle-ci met en relation des petites entreprises, qu’il s’agisse de petites et moyennes entreprises (PME) ou de micro-entreprises, avec des micro-influenceurs et des créateurs de contenu qui assurent la promotion et la revente de leurs produits sur les réseaux sociaux.
Lancée en 2020, Twiva offre à chacun la possibilité de devenir revendeur ou influenceur. Il suffit de créer un compte, de choisir des produits et de les partager au sein de sa communauté sur Facebook, Instagram, WhatsApp ou d’autres applications sociales. Les influenceurs perçoivent une commission pour chaque vente, généralement comprise entre 5 % et 10 %, ce qui leur permet de générer un revenu tout en élargissant la clientèle des entreprises.
Pour ces dernières, Twiva propose une interface qui centralise la gestion de la boutique en ligne, le suivi des campagnes d’influence, l’automatisation des ventes et des paiements. La plateforme regroupe la gestion des produits, des campagnes, des transactions et des rapports, facilitant l’accès au commerce numérique pour les entreprises locales.
Peter N. Kironji est titulaire d’un bachelor en ingénierie électrique et informatique obtenu en 2017 à l’université de Toronto, au Canada. Il décroche ensuite, en 2021, un master en science des données, technologie et innovation à l’université d’Édimbourg, en Écosse.
Avant de fonder Twiva, il travaille à partir de 2016 comme assistant informatique à l’université de Toronto. En 2018, il rejoint IAMConcepts, une société canadienne de conseil en cybersécurité, en tant que spécialiste de la sécurité des systèmes d’information. Entre 2020 et 2021, il exerce comme ingénieur en cybersécurité chez KeyData Associates, également dans le domaine de la cybersécurité.
Melchior Koba
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Il veut démocratiser l’accès aux services financiers pour les entreprises et renforcer l’inclusion sur le continent. Son objectif est d’offrir à chaque entreprise africaine les outils pour gérer ses paiements de manière simple, sécurisée et efficace, quel que soit le secteur d’activité.
Yannick De Gonzague (photo) est un acteur ivoirien de la transformation numérique du secteur financier africain. Il est le fondateur et le directeur général de Vision Digital Finance, une plateforme qui facilite la collecte, la gestion et le transfert de fonds à l’échelle régionale et internationale.
Fondée en 2024, Vision Digital Finance fonctionne comme un agrégateur de paiements. Elle permet aux entreprises de recevoir, transférer et gérer leurs flux financiers dans plus de douze pays africains. La plateforme propose plusieurs services : encaissement multicanal (mobile money, cartes bancaires, virements, QR codes), transferts internationaux, attribution d’IBAN virtuels personnalisés, tableau de bord de suivi et API pour automatiser la comptabilité et la gestion des transactions.
Vision Digital Finance vise à répondre aux exigences opérationnelles des entreprises en assurant la traçabilité des flux et la sécurité des opérations. Elle prend en charge plus de six devises et offre plus de dix moyens de paiement pour couvrir divers besoins.
Yannick De Gonzague est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en administration de réseaux et systèmes obtenu en 2008 à l’ESTEM au Maroc. Il commence sa carrière professionnelle en 2007 chez CodCom, une société informatique marocaine, où il occupe le poste de responsable du service client. En 2009, il rejoint Access Bank Côte d’Ivoire en tant que chargé de comptes pour les grandes entreprises.
En 2012, il intègre la banque UBA comme responsable de centre de profit. En 2016, il devient responsable marketing et des partenariats chez NSIA Technologies, filiale technologique du groupe bancaire NSIA. Par la suite, il intervient chez Flutterwave, Wave Mobile Money et Clapay, où il occupe successivement les postes de responsable des opérations et des partenariats en Côte d’Ivoire, de directeur du développement commercial et de directeur des opérations.
Melchior Koba
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Entrepreneur, il conçoit des outils pour structurer le travail dans des environnements peu organisés. Il développe des solutions pour relier les besoins des entreprises et ceux des travailleurs sans contrat formel.
Jansen Durham (photo), entrepreneur technologique installé au Rwanda, est cofondateur et directeur général de Fixa. Cette entreprise, fondée en 2020 avec Tafara Makaza, directeur technique, développe une solution numérique pour l’inclusion professionnelle et financière des travailleurs du secteur informel.
Fixa propose aux entreprises une plateforme de gestion de la main-d’œuvre. Elle facilite le suivi des présences grâce aux empreintes digitales, à la reconnaissance faciale et aux cartes d’identité. Elle permet aux travailleurs sans contrat formel de créer un profil professionnel, de recevoir leur rémunération via mobile money et d’accéder à des services de protection sociale rarement disponibles dans l’informel. La plateforme regroupe des outils de recrutement, de gestion de la paie et d’accès à des produits financiers tels que l’épargne, l’assurance ou les microcrédits.
À travers Fixa, Jansen Durham veut offrir à des millions de travailleurs africains la possibilité de sortir de l’informel et de construire une carrière digne et stable, tout en renforçant la compétitivité des entreprises locales. L’entreprise a déjà permis l’autonomisation de plus de 15 000 travailleurs.
Titulaire d’un diplôme en histoire obtenu au Williams College aux États-Unis, Jansen Durham a commencé sa carrière dans la finance internationale, notamment chez Barclays Investment Bank à New York, où il était analyste en 2009. Avant de fonder Fixa, il a effectué, entre 2015 et 2019, des stages dans des entreprises comme Russell Reynolds Associates, une société américaine de conseil en leadership, et CrossHarbor Capital Partners, un investisseur américain.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il combine pratiques traditionnelles et approches innovantes en Ouganda. Il conçoit des initiatives autour de l’élevage, déployant des systèmes qui soutiennent la progression des revenus et la transformation des méthodes des éleveurs du pays.
Nicholas Katongole (photo) est un entrepreneur ougandais engagé dans la modernisation de l’élevage. À la tête de la start-up NOA’S HERD, qu’il dirige en tant que directeur général, il développe des outils numériques pour faire de l’élevage une source de revenus durable pour les petits producteurs africains.
Fondée en 2022, NOA’S HERD propose aux éleveurs une plateforme numérique qui collecte, analyse et certifie les données d’émissions de méthane des troupeaux. Grâce à des capteurs connectés installés sur les exploitations, l’entreprise suit en temps réel les émissions de chaque éleveur, permettant une traçabilité précise et transparente.
Ces données sont ensuite utilisées pour générer des crédits carbone vérifiés, valorisables sur les marchés internationaux. La plateforme numérique de NOA’S HERD automatise la gestion des contrats, la rémunération des agriculteurs et la certification des pratiques durables, offrant ainsi une solution clé en main, accessible même aux petits exploitants peu familierd avec les outils numériques.
« Notre mission consiste à utiliser des technologies de pointe et des compléments alimentaires naturels spécialisés pour aider les agriculteurs africains à réduire les émissions de méthane, à augmenter la productivité, à obtenir des crédits carbone et à créer un secteur de l’élevage plus durable qui soutienne les objectifs climatiques mondiaux », explique la start-up.
En 2024, NOA’S HERD a signé un partenariat avec Sea Forest, une entreprise australienne spécialisée dans les compléments alimentaires à base d’algues. Ce partenariat prévoit la distribution de SeaFeed, un additif capable de réduire jusqu’à 90 % les émissions de méthane des ruminants. La première phase de déploiement concerne 30 000 bovins répartis sur 15 fermes en Ouganda et au Kenya.
En parallèle, Nicholas Katongole est responsable du développement commercial de Quality Chemicals Ltd, un fournisseur de solutions scientifiques dans les domaines de la santé humaine, de la santé animale, de la santé publique et des produits phytosanitaires.
Avant de lancer NOA’S HERD, il avait déjà exploré le potentiel du numérique. Il a cofondé en 2012 Home Duuka, l’une des premières plateformes d’e-commerce en Ouganda. Entre 2017 et 2024, il a travaillé comme directeur pour Vero Food Industries Ltd, un producteur, transformateur et fournisseur de boissons et d’aliments de qualité.
Melchior Koba
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Il développe des outils pour répondre aux besoins du secteur de la construction. Il partage son temps entre gestion d’entreprise et développement de solutions numériques.
Kodjo Aïd Otou (photo) est ingénieur en génie civil et entrepreneur togolais. Il est le directeur général d’Edole Africa, une entreprise qu’il a fondée pour simplifier les activités de construction grâce à la technologie.
Créée en décembre 2020, Edole Africa développe une plateforme numérique destinée aux acteurs du bâtiment et des travaux publics. Elle met à disposition une base de données regroupant main-d’œuvre qualifiée, matériel en location, expertise et assistance technique. Basée à Lomé, l’entreprise a lancé ses opérations en Côte d’Ivoire en février 2024. Son modèle s’appuie sur une marketplace qui facilite l’accès aux compétences et aux équipements.
« Grâce aux outils technologiques (site web et application), Edole Africa permet à toute personne d’accéder, en un seul clic, à des centaines de loueurs partout au Togo, en économisant un temps précieux à chaque location. Les plateformes Edole Africa Sarl agrègent l’offre de plusieurs sociétés et loueurs indépendants, triés sur le volet pour garantir 98 % de disponibilité et louer tous types de matériels. La société propose des services pour libérer la clientèle de toutes les contraintes de la location traditionnelle », expliquait Kodjo Aïd Otou en 2023.
L’entreprise se charge de négocier et comparer les prix avant toute proposition sur sa plateforme. Les utilisateurs peuvent réserver, gérer et suivre leurs commandes depuis un espace unique.
Kodjo Aïd Otou est aussi le directeur général d’Archange Constructions, une entreprise qu’il a fondée en 2018. Il est diplômé de l’université FORMATEC, où il a obtenu en 2012 une licence en génie civil. Il est certifié en stratégie d’entreprise par HEC Paris et a reçu le grade d’officier de l’Ordre du mérite social.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2014, où il a exercé comme conducteur de travaux à la Société des Études et Exécution des Bâtiments et Travaux Publics (EEBTP) jusqu’en 2016.
Melchior Koba
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Entrepreneur, il fonde et dirige plusieurs entreprises technologiques au Nigeria. Il développe des outils numériques pour améliorer la gestion des écoles et des structures médicales, en tenant compte des besoins locaux.
Originaire du Nigeria, Abdulkadir Suleiman Lapai (photo) est ingénieur logiciel et entrepreneur. Il participe activement au développement du secteur technologique dans son pays. Il est le directeur général de Tespire, une entreprise qu’il a fondée pour améliorer l’accès au numérique dans l’éducation et intervenir également dans le domaine de la santé.
Créée en 2022 par Abdulkadir Suleiman Lapai et Umar Madugu, Tespire équipe des écoles privées au Nigeria avec des infrastructures numériques : connexion Internet, tablettes et outils de gestion. L’entreprise cherche à moderniser l’enseignement et à limiter les pertes financières dues à une gestion inefficace des frais de scolarité. Sa plateforme facilite le recouvrement des paiements, fluidifie les échanges entre écoles et parents, et renforce la transparence administrative.
Tespire affirme avoir généré plus de 12 millions de dollars de revenus pour ses établissements partenaires et optimisé leurs processus administratifs de 80 %. En mai 2025, l’entreprise a obtenu un financement de l’Alternative Bank pour lancer Asibiti, un programme consacré à la recherche en santé. Asibiti développe des outils pour la gestion hospitalière et le traitement des données médicales. Son premier produit, le box Asibiti, est un dispositif connecté qui centralise les données patients et facilite le suivi des soins. Il a été testé dans des hôpitaux publics de l’État du Niger et pourrait être étendu aux établissements privés.
Abdulkadir Suleiman Lapai est également le fondateur et président-directeur général de JD Lab, une entreprise technologique qui soutient des projets visant à répondre à des besoins spécifiques en Afrique grâce aux technologies émergentes. Il est cofondateur de Labspace Nigeria, un centre d’innovation qui propose des espaces de travail partagés et accompagne les projets axés sur la durabilité et la croissance.
Il intervient aussi comme consultant en informatique auprès du ministère nigérian de la Science et de la Technologie et coordonne l’équipe informatique du TEDxMinna, un événement dédié à la diffusion d’idées nouvelles.
Abdulkadir Suleiman Lapai est titulaire d’un bachelor en informatique obtenu en 2011 à l’Ibrahim Badamasi Babangida University (IBBU). Il détient aussi un master en finance et investissement obtenu en 2019 à l’Ahmadu Bello University. Sa carrière professionnelle a commencé en 2012 à la Federal Agency for Science & Technology, où il était assistant de recherche.
Entre 2014 et 2016, il a travaillé comme ingénieur logiciel avant de devenir, en 2017, l’assistant spécial du gouverneur de l’État du Niger, au Nigeria, où il a supervisé le développement d’un système de gestion pour le centre d’information et de ressource sur les carrières de l’État (NSCIRC).
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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