L’innovation technologique transforme le quotidien et ouvre de nouvelles opportunités pour les individus et les entreprises. Issoufa Abdou se distingue par sa capacité à concevoir des solutions qui répondent à ces enjeux.
Issoufa Abdou (photo) est un informaticien de formation et un entrepreneur technologique nigérien. Il est le directeur général et le directeur technique de Qwiper, une start-up spécialisée dans la transformation numérique qu’il a fondée en mai 2024. Le siège de l’entreprise est situé à Niamey, dans le quartier Lazaret.
Qwiper développe des solutions technologiques pour accompagner les structures et les particuliers dans leur transformation numérique. L’entreprise propose des outils visant à faciliter les processus, améliorer l’efficacité et soutenir le développement des activités de ses clients.
La start-up conçoit des solutions d’intelligence artificielle et fournit des services de sécurité applicative pour protéger les infrastructures et les données sensibles. Elle prend en charge la conception, la migration et l’administration des infrastructures avec une architecture optimisée, des sauvegardes sécurisées et des services gérés adaptés aux serveurs, emails, fichiers et bases de données.
Qwiper a également développé une super-app nationale, entièrement conçue localement. Alimentée par l’intelligence artificielle, cette application centralise les services numériques essentiels pour simplifier le quotidien des utilisateurs. Elle donne accès à l’actualité, aux réseaux locaux, à la messagerie, à une marketplace, aux offres d’emploi et aux événements. Une version dédiée à la gestion commerciale (Qwiper POS) permet aussi le suivi des ventes, des stocks, des finances et des employés.
Issoufa Abdou est diplômé de l’École privée d’ingénierie du Niger, où il a obtenu en juillet 2025 un master en génie logiciel. Sa carrière professionnelle a débuté en 2020 chez Karatou Post Bac, une start-up spécialisée dans la technologie éducative, où il a travaillé comme développeur logiciel.
Il a ensuite intégré Novatech Niger en tant que développeur web et mobile, poste qu’il a occupé de 2020 à 2024. En 2022, il rejoint Otechma, une entreprise technologique, comme développeur logiciel, avant d’être nommé directeur technique en 2024. En 2023, il a exercé comme formateur en intelligence artificielle, robotique et Internet des objets (IoT) pour la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique au Niger.
Melchior Koba
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À travers ses initiatives, il transforme la manière dont les entreprises locales créent de la valeur et participent au développement économique du continent.
Tantchonta M’PO (photo) est un informaticien béninois, architecte d’entreprise et entrepreneur en série. Il est le fondateur de Kaory Ventures Holdings, un incubateur et accélérateur d’entreprises numériques et technologiques basé en Afrique de l’Ouest.
Fondée en 2018, Kaory Ventures Holdings accompagne la création, le développement et l’investissement dans des entreprises africaines aux modèles économiques viables et porteurs d’impact social. L’entreprise met en place des écosystèmes numériques et traditionnels dans des secteurs en expansion, en apportant un appui financier, technique et commercial. Elle soutient les petites et moyennes entreprises (PME) afin de favoriser leur croissance et leur contribution à l’autonomisation économique des jeunes par la création d’emplois et la formation.
Tantchonta M’PO est également cofondateur et directeur général de Pivotech, une start-up fondée en 2016 et spécialisée dans les technologies numériques pour les entreprises. Pivotech a développé deux solutions : Konta, une plateforme de gestion et de pilotage d’entreprise, et Grand Marché, une plateforme de commerce électronique dédiée à la vente de produits locaux.
Il dirige en parallèle le département « Conseil architecture stratégique » de l’Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN) du Bénin. En 2015, il a aussi cofondé KOOmaaKiti, une plateforme d’achat en ligne lancée en Guinée, dont il a été le directeur technique jusqu’en 2017.
Tantchonta M’PO est diplômé de l’iaelyon School of Management, où il a obtenu en 2007 un master en systèmes informatiques avancés. En 2016, il a soutenu un doctorat en technologie de l’information à l’université Téluq au Canada. Sa carrière a débuté en 2007 chez Orange Business Services en France, en tant que développeur d’applications.
L’année suivante, il rejoint Worldline Global, une entreprise de technologies financières, comme architecte d’applications. En 2014, il devient architecte de solutions et chef de projet chez The Other Store (The Oz), une agence spécialisée dans l’e-commerce. Il a ensuite travaillé comme architecte d’entreprise pour plusieurs sociétés en France, dont MullenLowe Group France, active dans le marketing, et LOCAM, filiale du groupe Crédit Agricole.
Melchior Koba
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Dans un monde où l’intelligence artificielle redéfinit les codes de secteurs entiers, certains entrepreneurs parviennent à transformer des industries traditionnelles en créant des ponts entre technologie de pointe et besoins quotidiens des consommateurs.
Ahmed Badaoui Badis (photo) est un entrepreneur tunisien spécialisé dans l’intelligence artificielle appliquée à la santé et au bien-être. Il est cofondateur et directeur général de Vistasy Clinic, une entreprise qui développe des solutions technologiques pour rendre accessibles les analyses dermatologiques personnalisées.
Fondée en 2021, Vistasy Clinic utilise des algorithmes d’intelligence artificielle combinant traitement d’image, vision par ordinateur et cloud computing pour analyser les caractéristiques faciales et cutanées. Cette approche permet de produire des diagnostics personnalisés comparables à ceux réalisés en milieu médical, mais accessibles depuis un smartphone ou un miroir intelligent.
Le processus d’analyse s’appuie sur une interface utilisateur simple et intuitive, fournissant des rapports détaillés pour aider les utilisateurs à comprendre leur plan de soins. Cette méthode vise à rendre accessibles des analyses dermatologiques avancées, habituellement réservées aux cabinets spécialisés.
Vistasy Clinic adopte une stratégie à double volet, ciblant à la fois le marché professionnel et le grand public avec des solutions adaptées à chaque usage. Pour le marché professionnel, l’entreprise propose des miroirs intelligents destinés aux espaces de vente de marques cosmétiques. Pour le grand public, une application mobile permet de réaliser des analyses faciales personnalisées depuis le domicile.
Ahmed Badaoui Badis est diplômé de l’École nationale supérieure des ingénieurs de Tunis (ENSIT), où il obtient en 2015 un master en informatique industrielle et automatique, puis en 2019 un doctorat en génie électrique. Il commence sa carrière professionnelle en 2016 chez Datavora, entreprise spécialisée dans les données e-commerce, en tant que data scientist et consultant en science des données.
En 2018, il rejoint Recon AI, entreprise finlandaise, comme data scientist et ingénieur en vision par ordinateur. L’année suivante, il occupe les mêmes fonctions chez Incubit, entreprise technologique basée au Japon. En 2020, il travaille comme ingénieur en vision par ordinateur chez Panthera, entreprise de développement logiciel en Tunisie.
Melchior Koba
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En quelques années, il s’est imposé parmi les ingénieurs algériens qui cherchent à rapprocher la recherche scientifique de l’usage concret. Son travail interroge la manière dont la technologie peut répondre à des besoins locaux sans dépendre de solutions importées.
Adam Debba (photo) est un entrepreneur technologique algérien. Il est le fondateur et directeur général de Qareeb, une entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA), le edge computing et l’Internet des objets (IoT).
Fondée en 2023, Qareeb conçoit des solutions d’intelligence artificielle capables de fonctionner localement, sans transfert de données vers des serveurs distants. Cette approche, connue sous le nom de « edge computing », permet de traiter les informations directement sur site, réduisant les coûts et la dépendance au cloud tout en renforçant la sécurité des données.
Le produit phare de l’entreprise, Q-Farming, est un système d’agriculture intelligente qui aide les agriculteurs à optimiser l’usage de l’eau et à améliorer leurs rendements. Basé sur la technologie LoRa, il transmet des données sur des distances pouvant atteindre 30 kilomètres, même en l’absence de couverture mobile. Des capteurs installés dans le sol mesurent en continu l’humidité, la température et la composition du sol. Ces informations sont ensuite analysées par un système central qui détermine automatiquement les besoins en irrigation.
Qareeb étend également ses activités à la sécurité intelligente. Q-Vision est un système de surveillance capable d’identifier des comportements inhabituels et d’envoyer des alertes en temps réel. Q-Access, quant à lui, propose une solution de contrôle d’accès multifonctionnelle. Le système peut reconnaître les visages, lire les cartes RFID (identification par radiofréquence), scanner les codes QR et analyser les empreintes digitales, tout en restant compatible avec différents types d’équipements.
Ingénieur en hydraulique diplômé de l’École nationale polytechnique d’Algérie, Adam Debba a obtenu en 2017 un doctorat en mécanique des fluides à l’IMT Atlantique, école d’ingénieurs française.
En 2013, il devient ingénieur de recherche chez Armines, un organisme français de recherche. En 2018, il rejoint Altran (aujourd’hui Capgemini Engineering), où il travaille sur la modélisation des circuits d’air avant de devenir chef d’équipe en ingénierie des systèmes l’année suivante. De 2020 à 2023, il occupe le poste de responsable technique au sein du groupe Expleo, société française d’ingénierie et de conseil technologique.
En 2024, Adam Debba a reçu plusieurs distinctions. Il a remporté la première place au Greentech Challenge de l’Algeria Startup Challenge, la première place à TechWadi, la deuxième place à l’Arab IoT & AI Challenge en représentant l’Algérie, ainsi que le prix Innov’Up lors du TotalEnergies Startupper Challenge.
Melchior Koba
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Face aux obstacles qui freinent l’inclusion financière, un entrepreneur sud-africain propose une solution simple et adaptée aux réalités du terrain. Son approche transforme les usages du paiement en Afrique.
Julian Kanjere (photo) est un entrepreneur technologique sud-africain et ingénieur en blockchain. Il est cofondateur de Mandla Money, une entreprise qui repense la manière dont les Africains échangent de l’argent.
Créée en 2019, Mandla Money reprend certains principes du modèle bancaire traditionnel, mais repose sur un modèle alternatif. Au lieu d’utiliser des applications complexes ou des cartes bancaires, les utilisateurs peuvent envoyer et recevoir de l’argent numérique via WhatsApp ou par SMS. Ce système rend les transactions accessibles même à ceux qui ne disposent que de téléphones basiques.
Mandla Money ne se limite pas au rôle de portefeuille numérique. L’entreprise conçoit des solutions destinées à répondre à des besoins concrets sur le continent. Son application web offre notamment aux gouvernements et aux organisations humanitaires la possibilité de distribuer rapidement une aide financière à des milliers de bénéficiaires en simultané.
Sa technologie facilite également les transferts d’argent transfrontaliers. Un travailleur en Afrique du Sud peut ainsi envoyer des fonds à sa famille au Zimbabwe ou au Mozambique sans passer par les services de transfert classiques, souvent coûteux et lents.
En parallèle de ses activités entrepreneuriales, Julian Kanjere est ingénieur en blockchain au Conseil pour la recherche scientifique et industrielle (CSIR), en Afrique du Sud. Il enseigne aussi à l’université du Cap en tant que maître de conférences adjoint, où il intervient sur les technologies financières et les cryptomonnaies.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2013 chez Allan Gray Proprietary, une société de gestion d’investissements, où il a travaillé comme développeur de logiciels. Entre 2015 et 2020, il a évolué au sein de Hexagon Asset Lifecycle Intelligence, une entreprise technologique où il a occupé les postes d’ingénieur logiciel et de responsable technique des ventes et des projets.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La gestion de l’argent dans les écoles reste souvent manuelle et source d’erreurs. Cet entrepreneur s’est attaqué à ce problème en proposant une nouvelle approche de la gestion des paiements dans les établissements scolaires.
Theo Kitshoff (photo) est un entrepreneur et financier sud-africain. Il est le directeur général de Sticitt, une fintech dédiée au secteur éducatif, qu’il a cofondée avec Mitch Dart et Dennis Wevell.
Fondée en 2017, Sticitt développe des solutions pour simplifier la gestion de l’argent dans les écoles. Son objectif est de fluidifier les paiements liés à la vie scolaire tout en initiant les enfants à une utilisation responsable de l’argent.
L’application Sticitt Wallet permet aux parents d’alimenter un portefeuille numérique depuis leur téléphone. Les enfants peuvent ensuite utiliser ces fonds pour régler leurs achats à l’école — repas, sorties scolaires ou frais de scolarité — via un code QR, une carte ou un bracelet de paiement. Le système offre une visibilité complète sur les dépenses et la possibilité de fixer des limites d’usage, aidant ainsi les familles à encadrer la gestion de l’argent de poche.
Pour les établissements scolaires, Sticitt apporte une solution à la gestion quotidienne de l’argent liquide. Les transactions sont désormais automatisées et sécurisées, réduisant la charge administrative et les risques liés à la gestion manuelle des paiements. Les équipes pédagogiques peuvent ainsi se consacrer davantage à leurs activités éducatives.
En février 2025, l’entreprise s’est associée à la fintech Paymentology pour former une génération d’enfants sud-africains aux bonnes habitudes financières dans les écoles, en s’appuyant sur une base financière solide et une nouvelle solution de carte de débit Mastercard.
We’re proud to announce our partnership with @sticcit
— Paymentology (@Paymentology) February 4, 2025
Together we are building a financially empowered future for South Africa’s by shaping the next generation of financially responsible individuals while making school #payments effortless.https://t.co/rqkVgG1E9K pic.twitter.com/6Q4patqESx
Membre du collectif international OPUS, regroupant fondateurs et entrepreneurs, Theo Kitshoff est diplômé de la Stellenbosch University, où il a obtenu en 2011 un bachelor en mathématiques financières.
Sa carrière débute en 2012 chez Absa Capital, au sein de l’équipe de gestion de capital et d’optimisation de bilan. Entre 2016 et 2017, il intègre Fundi SA, une société spécialisée dans le financement des études, où il occupe successivement les postes de chef de produit et de responsable du développement de nouvelles activités.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il s’impose comme un acteur de la finance numérique en RDC. Ses initiatives combinent ingénierie logicielle et entrepreneuriat pour répondre à des besoins financiers concrets.
Denis Kalenga Watshipamba (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur. Il est le fondateur de Fondeka, une entreprise qui mobilise la technologie pour améliorer la gestion financière des particuliers et des petites entreprises.
Fondée en 2022, Fondeka est une institution de microcrédit et de microfinance basée en République démocratique du Congo. La plateforme permet d’obtenir de petits prêts rapidement, sans formalités lourdes, directement depuis un téléphone mobile. Ce service répond à des besoins urgents de financement pour les familles et les commerçants.
Fondeka propose également des cartes Visa virtuelles et physiques destinées aux achats en ligne sur les boutiques d’applications et les sites d’e-commerce, même sans compte bancaire traditionnel. L’application facilite aussi la conversion de cryptomonnaies en monnaie locale, et le transfert vers des comptes de mobile money, simplifiant ainsi les échanges d’argent entre particuliers et professionnels.
Pour les vendeurs et les petites entreprises, Fondeka met à disposition un outil de facturation permettant d’émettre des demandes de paiement et d’accepter différents moyens de règlement locaux. La plateforme permet en outre de payer des factures et de créer des pages de collecte pour lever des fonds destinés à des projets personnels, éducatifs ou associatifs.
En parallèle, Denis Kalenga Watshipamba est cofondateur et ingénieur logiciel Java chez Remote Labs, une entreprise fondée en 2022 qui développe des solutions destinées à améliorer les processus de recrutement dans les organisations. Il occupe également le poste d’ingénieur Java et ingénieur test senior au Parlement européen.
Formé au Kenya, il est titulaire d’un bachelor en systèmes d’information obtenu en 2015 à Daystar University, d’un master en informatique obtenu en 2017 à Africa Nazarene University, et d’un doctorat en informatique obtenu en 2018 à la Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology.
Sa carrière professionnelle débute en 2014 au Kenya. Depuis, il a travaillé pour plusieurs entreprises technologiques, notamment Jofar Systems Ltd, BSK Global Technologies, Incentro, Tangazoletu et Reloadly.
Melchior Koba
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Dans un contexte de transformation numérique rapide, il explore une nouvelle voie pour rendre l’IA plus utile dans les usages quotidiens. Son approche repense la façon dont les organisations accèdent à l’information.
Ndiaye Dia (photo) est un ingénieur sénégalais diplômé de l’École polytechnique (L’X) en France. Il est le fondateur et le directeur général de Jàngat AI, une start-up spécialisée dans l’intelligence artificielle générative adaptée aux besoins du continent africain.
Fondée en 2024, Jàngat AI développe des solutions visant à rendre l’intelligence artificielle (IA) accessible et utile aux pays africains. L’entreprise transforme la gestion documentaire en un outil de clarté et de performance grâce à une application alimentée par l’IA, facilitant la lecture rapide et l’analyse d’articles et de documents.
La plateforme proposée par Jàngat AI aide les organisations à simplifier la diffusion de leurs informations et à centraliser leurs documents internes. Elle intègre des fonctions de recherche avancée, de traitement automatique des données, et de sécurisation des informations, afin d’optimiser la gestion documentaire.
La start-up a également conçu un agent conversationnel intelligent capable de répondre instantanément aux questions des utilisateurs. Ce système gère les requêtes fréquentes, réduit les délais de réponse et améliore l’expérience des usagers sur les sites de ses clients. En parallèle, Jàngat AI a lancé Jàngat Education, une plateforme dédiée aux établissements scolaires. Elle permet aux enseignants et aux élèves d’accéder facilement à leurs ressources pédagogiques via un espace numérique structuré et sécurisé.
En dehors de ses activités entrepreneuriales, Ndiaye Dia occupe le poste d’ingénieur senior en apprentissage automatique chez Descartes & Mauss, une entreprise française spécialisée dans l’automatisation de la planification grâce à l’IA. Avant cela, il a travaillé entre 2021 et 2025 chez Business & Decision, filiale du groupe Orange, où il a occupé des fonctions d’ingénieur en intelligence artificielle et en apprentissage automatique.
Entre 2022 et 2024, il a également coordonné le Salon des algorithmes, des sciences, technologies et de l’innovation (SALTIS-TechInov), une initiative qu’il a lancée pour la promotion de la recherche et de l’innovation technologique en Afrique.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Au Ghana, de nouvelles approches technologiques changent la gestion des services de santé. Cet entrepreneur fait partie de ceux qui expérimentent des solutions pour rendre ces services plus structurés et accessibles.
Isidore Kpotufe (photo) est un entrepreneur technologique ghanéen et le fondateur de RiviaCo, une entreprise de santé créée pour rendre les soins médicaux plus accessibles et intégrés au quotidien.
Fondée en 2024, RiviaCo développe un réseau de cliniques de soins primaires, certaines détenues par l’entreprise, d’autres en partenariat — toutes reliées par une même technologie, une identité commune et des normes de qualité uniformes. L’objectif est de proposer des consultations médicales, des prescriptions, des médicaments et des examens de laboratoire à des tarifs abordables, sans délais excessifs, tout en offrant un accès organisé et facile aux informations de santé.
RiviaCo gère directement des « Rivia Clinics », des établissements équipés et administrés selon ses protocoles. Elle propose également une « Rivia Access Card » qui facilite l’accès aux services du réseau, y compris les consultations virtuelles et certaines réductions. Les cliniques Rivia ont déjà enregistré plus de 50 000 patients.
« Dans cinq ans, la moitié des transactions liées aux soins de santé au Ghana passeront par la carte d’accès Rivia, et nous étendrons notre solution à quatre autres pays. Nous vous invitons à nous accompagner dans cette aventure », a déclaré le fondateur de RiviaCo en 2024.
Entrepreneur en série, il a d’abord fondé Westcape en 2018, où il a été directeur général jusqu’en 2019. Cette entreprise opère dans le transport, la logistique, la technologie et la publicité. En 2019, il a lancé Stabus, une start-up de mobilité dont il a été directeur général jusqu’en 2021.
Sa carrière a commencé en 2013 au sein de l’Imani Center for Policy and Education, un groupe de réflexion ghanéen, où il a occupé successivement les postes de responsable de la communication et de chef d’équipe d’Imani Francophone. Entre 2021 et 2023, il travaille pour Treepz, une entreprise canadienne spécialisée dans la mobilité, où il occupe les fonctions de directeur national au Ghana, puis de directeur marketing.
Melchior Koba
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Dans un contexte où les petites entreprises peinent à accéder à des solutions financières adaptées, cet entrepreneur kényan explore de nouvelles façons d’utiliser la technologie pour combler ces lacunes.
Ochich Magero (photo) est un entrepreneur et conseiller kényan actif dans la fintech en Afrique de l’Est. Il est le cofondateur et directeur général de TradePulse, une start-up qui développe des solutions technologiques de financement pour le secteur de l’agro-transformation.
Créée en 2023, TradePulse est une société de technologie financière dont l’objectif est d’apporter des outils adaptés aux petites et moyennes entreprises confrontées à des difficultés de financement et de gestion de trésorerie, notamment dans l’agroalimentaire. Selon son site officiel, elle vise à « répondre aux défis liés à l’approvisionnement en matières premières dans le secteur agroalimentaire sur les marchés à faible niveau de confiance ».
Grâce à sa plateforme, la start-up permet aux entreprises de prévoir, suivre et combler les besoins ponctuels de liquidité. Elle offre des outils pour créer et gérer les factures, visualiser la trésorerie en temps réel et faciliter la recherche de fournisseurs de matières premières ainsi que les paiements sécurisés.
En parallèle, Ochich Magero est conseiller chez Afrinet Capital, une plateforme kényane de capital-risque, et chez Picha Image, une entreprise spécialisée dans les technologies de production d’images. Sa première expérience entrepreneuriale remonte à 2009, avec la création de Footprintnow, une plateforme de réseau social.
Il est diplômé de la Pontificia Università Urbaniana en Italie, où il a obtenu en 2008 un bachelor en philosophie. Il est aussi titulaire d’un master en gestion stratégique obtenu en 2010 à la Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology (JKUAT) au Kenya, où il a ensuite exercé pendant trois ans comme conférencier et chercheur.
En 2012, il rejoint la KNATCOM, une institution publique placée sous la tutelle du ministère kényan de l’Éducation, des Sciences et des Technologies, chargée de mettre en œuvre les programmes de l’UNESCO. En 2015, il devient responsable du développement commercial pour l’Afrique chez Kip McGrath Education Centres, avant d’être nommé, en 2017, directeur national de Think Equal, une organisation à but non lucratif œuvrant pour l’éducation et le développement des enfants au Kenya. Entre 2019 et 2023, il occupe le poste de directeur de la stratégie et de l’innovation au sein de Lawyers Hub Kenya, une organisation dédiée aux technologies juridiques.
Melchior Koba
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Les innovations numériques changent la manière dont les soins sont accessibles en Afrique. Yacine Sarr illustre cette dynamique par une approche centrée sur le patient et la modernisation des services.
Yacine Sarr (photo) est une informaticienne sénégalaise et une entrepreneure technologique. Elle est la fondatrice et la manager de WER, un opérateur de santé numérique qui ambitionne de moderniser l’accès aux soins en Afrique.
Lancée en 2023, WER propose une plateforme numérique combinant un compte santé rechargeable et une carte numérique. Ces outils permettent de préfinancer les consultations, les médicaments et les actes médicaux, tout en assurant la traçabilité des dépenses de santé et la continuité du parcours patient. La plateforme comprend également un dossier médical unifié, consultable et enrichi au fil des soins, ainsi qu’un système de géolocalisation des structures pour orienter rapidement les utilisateurs vers l’offre disponible.
WER est développée par Fiditech, agence informatique dont Yacine Sarr est présidente-directrice générale. L’entreprise conçoit des outils numériques tels que des sites web et des applications, et fournit des services informatiques ainsi que des solutions de commercialisation de matériel informatique.
Yacine Sarr est diplômée de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, où elle a obtenu en 2017 un master en mathématiques et informatique. Sa carrière a commencé en 2013 chez l’opérateur Orange, en tant que support technique. Entre 2016 et 2021, elle a travaillé comme consultante en informatique à l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Elle a été distinguée à plusieurs reprises. En 2023, elle a remporté le premier prix de l’innovation lors des Dakar Innovation Days. La même année, elle a été lauréate du programme African Women of the Future (AWF). En août 2025, elle a reçu le prix Africain Nana Anè XV de l’excellence féminine lors du Salon international de l’Entrepreneuriat féminin à Lomé, au Togo.
Melchior Koba
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Il repense la manière dont les entreprises africaines gèrent leurs transactions au-delà des frontières. Son approche technologique contribue à renforcer l’intégration financière du continent.
Ola Oyetayo (photo) est un comptable de formation et entrepreneur nigérian actif dans le secteur financier africain. Il est le cofondateur et directeur général de Verto, une entreprise de technologie financière.
Fondée en 2017, Verto développe une plateforme B2B de paiements transfrontaliers et de change. Elle fournit une infrastructure permettant de convertir, détenir, encaisser et régler des transactions dans plusieurs devises. Basée à Londres, la société s’adresse principalement aux entreprises des marchés émergents, avec un accent particulier sur l’Afrique.
L'entreprise facilite les transferts d’argent entre entreprises et leurs partenaires à l’international, en simplifiant les paiements mondiaux. Elle propose des comptes multidevises dotés d’IBAN adaptés aux différents marchés, ainsi que des outils pour comparer les taux, identifier les meilleures sources de liquidité et gérer les risques liés au change.
Verto permet d’envoyer ou de recevoir de l’argent dans plus de 190 pays. Elle aide plus de 1000 clients, des start-up aux grandes entreprises en passant par les petites et moyennes entreprises, à convertir des millions de dollars chaque année.
Ola Oyetayo possède plus de quinze ans d’expérience dans la finance. Il commence sa carrière par un stage en gestion chez Carphone Warehouse, filiale du groupe technologique européen Currys. En 2008, il rejoint American Express comme analyste financier, puis intègre Barclays Corporate Banking en 2010 au poste de vice-président adjoint. En 2013, il rejoint l’équipe de trésorerie du groupe Lloyds Banking. De 2016 à mars 2025, il exerce la fonction de directeur chez Arbitrage Capital, un investisseur basé en Angleterre.
Melchior Koba
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Il explore les usages de l’IA pour répondre à des problèmes précis d’analyse et de performance. Ses solutions visent à améliorer la gestion de données et la prise de décision dans différents secteurs.
Mohammed El‑Beltagy (photo) est un entrepreneur et spécialiste marocain en optimisation et modélisation avancée. Il est fondateur et directeur général d’Optomatica, une société de conseil en logiciels deep tech spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA), l’apprentissage automatique et l’optimisation.
Fondée en 2003, Optomatica conçoit des solutions où l’IA occupe une place centrale. L’entreprise développe des systèmes sur mesure destinés à accélérer le passage de l’idée au produit final. Elle se positionne comme une structure « AI‑First », capable de proposer des logiciels d’optimisation et d’appliquer ses technologies dans différents contextes opérationnels.
Optomatica intervient dans plusieurs secteurs, allant de la fintech aux technologies du sport, en passant par la santé numérique, l’intelligence conversationnelle, la logistique et l’optimisation des processus. Son ambition est d’apporter des applications concrètes de l’IA et de débloquer de nouvelles perspectives techniques pour ses clients comme pour leurs marchés.
En parallèle, Mohammed El‑Beltagy a multiplié les initiatives entrepreneuriales. En 2014, il a cofondé Racefox, un coach numérique dédié à la course à pied et au ski de fond. En 2018, il participe au lancement de ConsultingPad, une plateforme reliant consultants et entreprises, ainsi qu’à AIM Technologies, une société spécialisée dans l’IA dont il est membre du conseil d’administration. En 2021, il est impliqué dans la création de plusieurs autres entreprises : Optofolio, une plateforme de gestion de patrimoine ; Jilatee, dédiée à la mode circulaire ; et DFin Holding, une fintech.
Depuis 2022, il est cofondateur et directeur technique de Flend, une plateforme de financement utilisant données et technologie pour accompagner les petites et moyennes entreprises (PME). La même année, il fonde Racemate, dont il est président du conseil d’administration et directeur technique, une structure technologique dédiée au sport.
Mohammed El‑Beltagy est diplômé de l’université américaine du Caire, où il a obtenu en 1994 un bachelor en ingénierie médicale. Il a poursuivi ses études au Royaume-Uni, à la Lancaster University, où il a obtenu en 1996 un master en mécatronique. Il est également titulaire d’un doctorat en ingénierie mécanique obtenu en 2000 à l’université de Southampton.
Son parcours comprend aussi des postes de direction dans des entreprises technologiques. De 2007 à 2017, il a travaillé chez Hive Streaming, spécialisée dans la diffusion d’événements vidéo en direct pour les organisations, où il a occupé les fonctions de directeur scientifique puis de directeur de l’innovation. Entre 2013 et 2017, il a été directeur de l’innovation chez Novelari, un accélérateur d’innovation. Plus récemment, de 2020 à 2021, il a travaillé comme directeur technique d’Elves, une application de voyage basée en Égypte.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Elle développe une approche qui répond à la question cruciale de l’avenir des ressources agricoles. Elle utilise la technologie pour transformer durablement l’usage des terres et leurs bénéfices pour les communautés.
La Marocaine Wissal Ben Moussa (photo) est ingénieure agroalimentaire et entrepreneure. Elle est cofondatrice et directrice agricole de Sand to Green, une start-up de technologie agricole consacrée aux projets d’agriculture régénératrice.
Fondée en 2022, Sand to Green développe des modèles de régénération des sols. Basée sur l’analyse des données environnementales, elle guide les agriculteurs et industriels dans la transition vers des systèmes résilients, traçables et à fort impact climatique et économique.
La société a conçu RegenWise, une plateforme logicielle qui évalue les caractéristiques d’une parcelle, élabore des scénarios de projet (sélection et association d’espèces végétales, organisation spatiale, dispositifs d’irrigation, etc.), et génère des guides techniques pour la mise en œuvre opérationnelle. L’outil accompagne également le suivi des plantations, produit des rapports conformes aux grilles de certifications ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) et alimente les démarches liées aux crédits carbone.
En septembre 2025, Sand to Green a obtenu la troisième place lors de la phase nationale du prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM). La société a aussi intégré le programme AI Founder Sprint de l’AI Venture Lab de l’INSEAD et fait partie des finalistes du concours Food Tech Challengers.
Wissal Ben Moussa est diplômée de l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II, où elle a obtenu en 2012 un diplôme d’ingénieur agroalimentaire. Elle a poursuivi sa formation à AgroParisTech, obtenant en 2013 un master en management de l’innovation dans les agro-activités et les bio-industries.
En 2012, elle a intégré le Centre spécialisé de valorisation et de transformation des produits de la mer de l’Institut national de recherche halieutique (INRH) en tant que chargée de recherche. À la suite d’un stage de consultant junior chez Quaternaire en 2013, elle a rejoint le Centre marocain de l’innovation l’année suivante comme chargée de performance et développement. De 2015 à 2017, elle a travaillé chez Unilever Maroc au sein de l’équipe recherche et développement alimentaire, en appui au responsable local du département.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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