Son objectif est d’offrir aux voyageurs une expérience unique et mémorable. Il développe un outil centré sur la préparation des trajets et l’accès aux services en cours de route.
Daniel Adidwa (photo) est un entrepreneur sud-africain. Il est cofondateur et directeur général de Hit The Road Today, une plateforme en ligne consacrée aux voyages, avec un positionnement centré sur les road-trips en Afrique du Sud.
Fondée en 2024, Hit The Road Today se présente comme un portail destiné aux voyageurs qui souhaitent organiser des trajets sur la route à travers le pays. La plateforme accompagne la préparation des différentes étapes d’un road-trip, notamment l’hébergement, la restauration et les activités, en rassemblant sur un même espace les services nécessaires au voyage.
Dès la page d’accueil, l’utilisateur renseigne un point de départ et une destination. Le site propose ensuite des sélections d’endroits où dormir, manger ou d’expériences à découvrir en cours de route. L’objectif affiché est de centraliser les options disponibles afin de limiter la dispersion des recherches sur plusieurs plateformes.
Hit The Road Today fonctionne comme un outil de mise en relation et de réservation. La plateforme permet aux voyageurs de réserver des hébergements, des repas ou des activités. Elle offre également aux prestataires touristiques la possibilité de s’inscrire en tant que fournisseurs pour proposer leurs services aux utilisateurs.
En parallèle de ce projet, Daniel Adidwa est directeur de Tour2.0, un fournisseur d’expériences touristiques urbaines, culturelles et communautaires en Afrique du Sud. Il est aussi directeur de The Adidwa Group, une entreprise active dans le commerce et le développement international qu’il a fondée en 2019.
Il est diplômé de l’AAA School of Advertising, où il a obtenu en 2009 une licence en marketing. En 2010, il rejoint l’agence américaine J. Walter Thompson Worldwide en tant que responsable de compte pour Nestlé Chocolates & Ice Cream. En 2015, il devient vice-président du comité directeur jeunesse de la RETOSA à Johannesburg. Entre 2021 et 2023, il occupe le poste de responsable pour l’Afrique du Sud du programme Innovation pour les universités africaines du British Council.
Melchior Koba
Lire aussi:
Il s’attaque à un maillon central du travail juridique grâce à l’intelligence artificielle. Son innovation vise à transformer en profondeur la manière dont les professionnels accèdent à l’information et traitent leurs dossiers.
Alessandro Scarcella (photo) est un entrepreneur et ingénieur en intelligence artificielle basé à Johannesburg, en Afrique du Sud. Il est cofondateur et directeur général d’Adjunct, une start-up qui développe un assistant d’intelligence artificielle destiné aux avocats sud-africains.
Fondée en 2024 par Alessandro Scarcella et Julia Ramsunder, directrice des opérations, la plateforme accompagne les professionnels du droit dans leurs recherches juridiques, leurs obligations de conformité et la gestion des procédures judiciaires. Elle s’adresse en priorité aux juristes exerçant en Afrique du Sud et s’appuie sur des textes législatifs et des décisions de justice issus de ce cadre national.
L’outil est conçu pour automatiser une partie des tâches courantes au sein d’un cabinet ou d’un service juridique, afin de dégager du temps pour l’analyse et le conseil. Il ne se substitue pas au raisonnement du juriste, mais intervient en appui dans le traitement des informations.
L’utilisation d’Adjunct commence par une question formulée librement par l’utilisateur. Il peut s’agir d’une interrogation précise, d’une liste de points ou de notes prises lors d’un rendez-vous. À partir de cette demande initiale, l’assistant peut poser des questions complémentaires afin d’affiner le besoin et d’orienter la recherche.
Une fois la demande définie, Adjunct identifie les documents pertinents dans des bases de données publiques et, lorsque cela est autorisé, dans les ressources internes du cabinet ou de l’organisation. L’outil produit ensuite une réponse structurée fondée sur ces sources et la restitue à l’utilisateur avec des références précises pour permettre la vérification.
La plateforme se connecte à plusieurs types de contenus juridiques, dont la législation nationale et la jurisprudence. L’intégration future d’autres catégories de textes est prévue, notamment les lois provinciales, les règlements et les arrêtés locaux.
Alessandro Scarcella est diplômé de l’université du Cap. Il y obtient en 2014 une licence en finance, puis en 2016 un master en apprentissage automatique et en statistique. Avant de créer sa start-up, il construit son parcours professionnel au sein de plusieurs entreprises technologiques.
En 2017, il rejoint Cortex Logic, une entreprise spécialisée dans les logiciels et solutions d’intelligence artificielle, comme data scientist, avant d’être promu ingénieur en apprentissage automatique en 2019. En 2022, il intègre Mr D Food, un service de livraison en ligne, où il travaille comme data scientist jusqu’en 2024.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Via sa plateforme web, Stokvel Academy forme les Sud-africains à l’épargne collective
En République démocratique du Congo, Joel Mirimo lance MbiyoPay, une application qui simplifie et sécurise les paiements en intégrant mobile money, cartes, crypto et solutions numériques.
Joel Mirimo (photo) est un entrepreneur congolais, fondateur et directeur général de MbiyoPay, une application qui facilite la gestion et la simplification des paiements depuis un seul smartphone, et ce, dans plusieurs pays d’Afrique.
Fondée en 2023, MbiyoPay permet de créer des cartes virtuelles, de recevoir de l’argent, de payer des factures et d’acheter du crédit téléphonique sans devoir recourir à plusieurs services. L’objectif est de rendre les paiements quotidiens plus simples, rapides et accessibles à tous.
Grâce à MbiyoPay, il est possible de collecter l’argent de ses clients ou de recevoir des paiements d’autres personnes, tout cela au même endroit, évitant ainsi la dispersion des transactions entre plusieurs comptes ou applications. L’application accepte plusieurs modes de paiement et d’encaissement : mobile money, cartes bancaires, crypto‑monnaies, QR codes, liens de paiement, ainsi qu’une carte virtuelle dédiée. Cette dernière permet de payer en ligne en toute sécurité sur des plateformes internationales, une fois rechargée.
MbiyoPay est déjà disponible dans plusieurs pays africains, notamment en République démocratique du Congo, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. La disponibilité dans chaque pays peut être vérifiée directement via l’application. L’utilisateur peut transférer son argent vers son compte Mobile Money, sa banque ou son portefeuille crypto, selon le moyen choisi.
Avant MbiyoPay, Joel Mirimo avait fondé en 2022 Maxuschain, une plateforme de trading instantané de crypto‑monnaies via Mobile Money, prenant en charge plus de 30 crypto‑monnaies et intégrant quatre blockchains.
Joel Mirimo est titulaire d’une licence en marketing et sciences commerciales et financières, obtenue en août 2025. Entre 2021 et septembre 2025, il a travaillé comme agent de paiement et courtier chez Deriv, une entreprise financière internationale. En parallèle, de 2021 à 2024, il a été directeur du développement commercial chez Afgig, une marketplace 100 % africaine qui connecte les talents du continent au monde entier.
Melchior Koba
Lire aussi:
RDC : apprenti en cybersécurité, Glody Kabamba rêve de devenir un expert reconnu
Elle révolutionne l’accès aux services financiers pour les entreprises et leurs employés. Son innovation transforme les défis quotidiens en opportunités de croissance et d’inclusion.
Beth Wambui Mwangi (photo) est une entrepreneure kényane. Elle est la fondatrice et directrice générale de Mywagepay, une start‑up de technologie financière qui aide les entreprises à attirer plus de clients, à booster leurs revenus et à accélérer leur croissance.
Fondée en 2021, Mywagepay propose une plateforme numérique qui permet de créer ou d’intégrer des produits de crédit à d’autres services, pour soutenir efficacement la croissance des entreprises. L’entreprise offre également un accès rapide et simplifié à l’argent déjà gagné par les employés.
Grâce à cette plateforme, les salariés peuvent recevoir une partie de leur salaire avant la date habituelle de versement, de façon rapide et sécurisée via une application mobile. Le processus se déroule en quelques étapes simples, entièrement en ligne, pour une expérience fluide et sans tracas.
Outre les avances de salaire, Mywagepay offre des outils de bien‑être financier qui aident les employés à mieux gérer leur argent au quotidien. Ces outils incluent des fonctionnalités pour le budget, l’épargne et l’investissement, encourageant des habitudes financières plus saines et durables.
Pour les petites et moyennes entreprises (PME), la start‑up propose des solutions de crédit intégrées, directement adaptables à leurs activités ou à leurs propres produits. L’objectif est de leur permettre d’offrir un financement à leurs clients ou employés sans devoir développer une infrastructure financière complète. L’entreprise insiste sur un accompagnement personnalisé pour ajuster ces solutions aux besoins spécifiques de chaque PME.
Beth Wambui Mwangi est diplômée de la Mount Kenya University, où elle a obtenu en 2015 un bachelor en éducation. Elle est aussi titulaire d’un master en administration et gestion des entreprises, décroché en 2022 à l’Université internationale des États‑Unis en Afrique, basée au Kenya.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Kenya : iFunza met en relation enseignants et parents pour suivre les progrès des élèves à l'école
Il s’attaque au fonctionnement des flux financiers africains avec un outil numérique à grande échelle. Son projet bouscule l’architecture des transferts en misant sur un modèle pensé pour franchir les frontières.
Mwambutsa Edgar (photo) est un entrepreneur technologique installé à Kampala, en Ouganda. Il est cofondateur et directeur général de PeerPesa, une plateforme de paiements et de transferts transfrontaliers qui permet d’envoyer de l’argent vers des portefeuilles mobiles et des comptes bancaires en s’appuyant sur la blockchain.
Fondée en 2020, PeerPesa se positionne comme un service d’envoi de fonds et de paiements P2P (pair à pair) destiné au continent africain. L’entreprise ambitionne de relier l’Afrique aux marchés extérieurs par des transferts rapides et à faible coût. Elle met en avant l’inclusion financière en donnant accès à des outils DeFi accessibles aux utilisateurs éloignés des services bancaires formels.
La plateforme cherche à limiter les obstacles habituels des envois internationaux, tels que les frais, les délais ou la complexité des circuits bancaires. Pour cela, elle s’appuie sur des stablecoins adossés à des monnaies fortes afin de proposer des transferts prévisibles, moins coûteux et réalisables via un téléphone mobile.
PeerPesa utilise la blockchain Celo et des stablecoins comme le cUSD, ainsi que le token CELO, pour faciliter l’envoi de fonds vers plusieurs pays africains. Les opérations s’effectuent selon un modèle peer-to-peer reposant sur des traders locaux assurant la liquidité entre crypto‑actifs et monnaies nationales.
Les transferts peuvent être reçus directement sur un compte bancaire ou un service de mobile money, ce qui s’intègre aux pratiques existantes sur le continent, notamment M‑Pesa. L’usage de la blockchain assure la traçabilité des transactions, tandis que les contrats intelligents réduisent la dépendance aux intermédiaires financiers.
Avant PeerPesa, Mwambutsa Edgar a cofondé en 2016 Coinpesa, une plateforme d’actifs numériques dédiée à la diffusion et à l’accès aux cryptomonnaies. L’entreprise affirme vouloir élargir l’accès à ces instruments pour soutenir l’inclusion financière mondiale.
Il est diplômé de l’université de Makerere où il a obtenu en 2006 un bachelor en économie quantitative. Il est aussi titulaire d’un master en administration des affaires obtenu en 2019 à l’Edinburgh Business School de l’Heriot‑Watt University en Écosse. Sa carrière professionnelle commence en 2006 à la Caisse nationale de sécurité sociale d’Ouganda, où il occupe un poste de responsable des relations.
Melchior Koba
Lire aussi:
Pearl D. Gakazi simplifie l’accès des talents africains aux emplois numériques mondiaux
Encore étudiant, il fait du numérique un terrain d’expérimentation et d’apprentissage continu. Son engagement envers l’IA et le cloud illustre l’intérêt des jeunes Africains pour les nouvelles technologies.
Le Camerounais Awahnji Jean Awah (photo) développe des solutions numériques et s’oriente vers les technologies cloud et l’intelligence artificielle. Il poursuit un Master en Data Science et Intelligence Artificielle à l’Institut universitaire de la Côte, où il acquiert les bases scientifiques et pratiques de ces domaines.
Parallèlement à son cursus, il se forme sur le terrain par le développement web, des projets d’analyse de données et la création de sites pour des clients. Ce travail en autonomie lui permet de confronter ses compétences aux besoins concrets d’utilisateurs et d’entreprises.
Avec l’objectif de devenir « un ingénieur IA full‑stack capable de concevoir des solutions numériques à fort impact », Awahnji Jean Awah rejoint l’Orange Digital Center (ODC), centre de formation de l’opérateur Orange. Il y suit plusieurs programmes issus d’un partenariat conclu en avril 2024 entre ODC et Coursera, qu’il a découvert via les réseaux sociaux.
Il valide des certifications IBM (DevOps, Software Engineering, Machine Learning, AI Developer), Meta (Back End et Front End Developer), Google (UX, Data Analytics, Project Management), AWS Cloud Architect, Azure Developer, Red Hat Kubernetes/OpenShift, Microsoft Project Management, Cloud Support, Scrum Master, ainsi que d’autres modules techniques.
Ce parcours, entamé en juillet 2024 et poursuivi tout au long de l’année 2025, repose sur un rythme soutenu qui combine ateliers pratiques, accompagnement pédagogique du personnel de l’ODC et mises en situation professionnelle. Dans un entretien accordé à We Are Tech Africa, il qualifie cette expérience de « riche, pratique, intuitive, bien encadrée par le personnel de l’ODC ».
En parallèle, il travaille comme développeur freelance et praticien en IA, un cadre qui lui sert de terrain d’expérimentation pour ses nouvelles compétences. Selon lui, les certifications obtenues ont « renforcé mon portfolio, amélioré mon autonomie technique, augmenté mes opportunités de missions freelance et accru ma crédibilité professionnelle ».
Elles ont, dit‑il, transformé ses « compétences, renforcé ma confiance et m’ont donné les outils nécessaires pour concrétiser mes idées en solutions réelles et porteuses d’impact ». Cette évolution se traduit par des « missions mieux rémunérées, davantage de responsabilités et une confiance accrue de la part des clients », ajoute‑t‑il.
Pour la suite, Awahnji Jean Awah projette de « devenir ingénieur certifié en IA et cloud, concevoir des outils d’IA impactants, développer des solutions cloud évolutives et, à terme, créer ou rejoindre une start‑up technologique ».
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Après une certification en cybersécurité, Mamadou Alpha Baldé rêve d’entrepreneuriat tech
En reliant les données bancaires à l’évaluation du risque, il transforme la façon dont les acteurs financiers opèrent. Il redéfinit l’usage de l’information dans l’octroi et le suivi des services financiers.
Tunde Ogundipe (photo) est un financier et un entrepreneur nigérian. Il est cofondateur et directeur général d’E-Doc Online, une entreprise basée au Royaume-Uni et spécialisée dans l’accès et l’exploitation de données financières. La société opère notamment au Nigeria et fournit une passerelle de données bancaires destinée aux acteurs B2B (business to business).
Fondée en 2021, E-Doc Online développe une infrastructure de données fondée sur l’open banking. Sa technologie permet, avec consentement, de se connecter aux comptes et historiques bancaires des utilisateurs finaux. Les données sont ensuite structurées et restituées aux institutions financières et entreprises souhaitant affiner la connaissance client et évaluer le risque en temps réel.
La plateforme repose sur une interface de programmation applicative (API) qui automatise des processus comme la vérification d’identité ou la décision de crédit. L’API recueille l’accord du client, capte les flux bancaires en direct et les transmet sous un format exploitable aux systèmes partenaires. Elle intègre des modèles d’intelligence artificielle, dont des grands modèles de langage appliqués à l’analyse des libellés de transactions. L’objectif est d’interpréter et de classer des données non structurées. Cette méthode améliore la fiabilité des scores de risque, réduit les tentatives de falsification documentaire et accélère des étapes comme l’enrôlement, l’octroi de prêts ou les contrôles de conformité.
Avant E-Doc Online, Tunde Ogundipe lance Kolobox en 2018. L’application permet aux utilisateurs d’investir leur épargne via un portefeuille électronique alimenté automatiquement à partir d’une carte de débit, selon une fréquence définie, dans la perspective d’atteindre un objectif financier.
Il est diplômé de la Kennesaw State University aux États-Unis où il a obtenu un bachelor en comptabilité. Il est aussi titulaire d’un diplôme de management obtenu en 2006 à la Georgia Institute of Technology. Sa carrière professionnelle a commencé en 2001 chez Cingular, un ancien opérateur de téléphonie mobile américain, comme comptable informatique senior.
En 2003, il rejoint l’entreprise informatique Verizon comme analyste financier. Il a également travaillé comme analyste commercial à Metro Bank à Londres de 2016 à 2019, puis à Bank of America Merrill Lynch en Irlande entre 2020 et 2024.
Melchior Koba
Lire aussi:
Temitope Omotolani Launches Platform for Saving, Investing and Managing Payments
Elle propose une méthode numérique qui structure le parcours du lait, de l’élevage à la distribution. Grâce à ce système qui offre une chaîne de production mieux documentée, les éleveurs gèrent plus efficacement leur activité.
Medede Bidassa (photo) développe et entreprend dans le secteur technologique au Togo, avec pour objectif de mettre le numérique au service des producteurs laitiers. Elle est cofondatrice et directrice générale de Laitify, une société qui conçoit des outils technologiques destinés à améliorer la gestion des élevages et le contrôle de la production.
Fondée en 2024, Laitify déploie une plateforme orientée vers la transformation des pratiques laitières, de l’élevage à la distribution. Son système repose sur des capteurs permettant le suivi en temps réel de la santé des vaches, du volume de lait produit et de leur localisation. Ces données sont regroupées sur un tableau de bord centralisant les indicateurs clés de l’exploitation, notamment les statistiques de production et de vente.
Le dispositif inclut également un système de traçabilité via QR codes. Chaque lot de lait peut être enregistré dans une base de données unique, facilitant le contrôle des stocks, la planification de l’offre et l’accès à l’historique de production. Cette organisation numérique aide les producteurs à anticiper leurs besoins et à sécuriser la chaîne de production.
Laitify embarque une intelligence artificielle chargée d’analyser les données collectées et de générer des recommandations. Ces analyses soutiennent les décisions liées à la gestion du troupeau, à l’augmentation du rendement et à la planification commerciale.
En parallèle, Medede Bidassa cofonde en 2024 Amazing Girls on Tech, un programme de formation destiné aux jeunes filles intéressées par les métiers technologiques, dont elle est la directrice de la formation technique. Elle est aussi responsable de la communauté en ligne de Tech Communities Day, un rendez-vous consacré aux dynamiques technologiques et aux initiatives collaboratives.
Titulaire d’une certification en informatique et Internet délivrée à la fin du programme FORCE-N au Sénégal, Medede Bidassa travaille actuellement en freelance comme développeuse web. Elle est également responsable d’équipe du Google Developers Group à Lomé.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Togo : Edomatch révolutionne le recrutement en ligne avec son application mobile
Il s’attaque à un point sensible du fonctionnement interne des entreprises : l’organisation des équipes et des données qui les entourent. Sa solution entend répondre à un besoin croissant de structure et de visibilité dans la gestion de la main-d’œuvre.
Hussein Wahdan (photo) est un entrepreneur technologique égyptien. Il est le directeur général de Bluworks, une start-up de technologie des ressources humaines qu’il a fondée en 2022 avec Farah Osman, directrice des opérations. L’entreprise a récemment levé 1 million USD pour se développer au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
Bluworks propose une plateforme en ligne destinée au pilotage des ressources humaines dans les organisations employant des effectifs nombreux ou fonctionnant sur des horaires variables. L’outil rassemble la planification, le suivi de présence, la gestion administrative et le traitement de la paie dans un seul environnement. L’enjeu est de réduire les tâches manuelles et de centraliser les données liées au personnel.
La fonctionnalité de planification permet aux responsables de créer et d’ajuster les horaires des équipes, puis de les partager sans avoir recours à des tableaux externes ou à des mises à jour dispersées. Les plannings sont modifiables en temps réel, ce qui limite les décalages entre les instructions et leur exécution sur le terrain.
Le suivi de présence en temps réel indique qui travaille, qui manque à l’appel ou qui arrive hors plage prévue. Ces données servent de base au calcul des heures, des congés et de la paie. Le module dédié aux congés automatise les demandes, les réponses et les circuits d’autorisation, ce qui donne aux managers une vue consolidée des effectifs disponibles.
La plateforme comprend également un système de gestion des primes et des pénalités, ainsi qu’un dossier RH numérique pour chaque employé. L’ensemble vise à structurer l’information, éviter les doubles saisies et rendre les opérations plus lisibles. Le module de paie, connecté aux autres fonctionnalités, calcule automatiquement les salaires mensuels à partir des données enregistrées.
Le parcours d’Hussein Wahdan éclaire l’orientation de Bluworks. Il est titulaire d’une licence en économie obtenue en 2010 à l’Université américaine du Caire, suivie d’un master en administration des affaires décroché en 2018 à l’IE Business School en Espagne.
Il commence sa carrière professionnelle en 2010 à CIB Egypt en tant qu’associé aux services bancaires aux entreprises, avant de rejoindre Jumia Égypte où il travaille de 2018 à 2022. Il y occupe d’abord un poste de responsable en planification commerciale avant d’être promu responsable en planification et performance en 2020.
Melchior Koba
Lire aussi:
Égypte : Nabil Khalifa forme et accompagne les organisations dans l’usage de l’IA
Il réoriente l’usage d’un outil conversationnel largement adopté pour y intégrer un flux marchand structuré. Ainsi, il crée un espace d’interaction entre les clients et les entreprises, où chaque échange peut mener directement à la transaction.
Imad Moujahid (phtoto) est un entrepreneur marocain qui évolue dans l’univers du paiement numérique et de l’automatisation des transactions. Il est le directeur général de Dashy, une plateforme qu’il a fondée en 2024 et qui fait de WhatsApp un espace de vente, d’assistance client et d’encaissement. L’outil regroupe en un seul tableau de bord toutes les étapes d’un cycle commercial, de la discussion à la transaction, pour répondre à l’usage massif de la messagerie dans les échanges quotidiens.
Dashy centralise les conversations et les relie aux opérations métier. Les entreprises gèrent leurs clients, leurs catalogues, leurs commandes et leurs paiements sans multiplier les interfaces. Tous les échanges sont regroupés dans une boîte de réception unique avec assignation des messages, ajout de notes internes et consultation de l’historique des interactions. L’objectif est de traiter chaque demande et d’éviter les discussions laissées en attente.
Le volet paiement occupe une place centrale dans le système de la plateforme. La fonctionnalité Pay by Link génère un lien sécurisé envoyé directement dans la conversation WhatsApp. Le client règle sans application supplémentaire ni dispositif tiers. Pour un paiement en présentiel, Dashy propose un SoftPOS transformant le téléphone en terminal, ce qui réduit les étapes entre intention d’achat et transaction.
La plateforme agit aussi comme un back-office connecté. Les catalogues produits peuvent être créés ou importés, puis synchronisés avec le suivi des commandes. Les entreprises automatisent l’envoi d’informations à leurs clients, même lors de périodes de forte affluence. Le Flow Builder permet de concevoir des scénarios conversationnels alimentés par l’IA afin de répondre aux questions récurrentes, qualifier un prospect et assurer un premier niveau d’assistance à toute heure. Des relances de paiement, des rappels programmés et un routage des conversations selon les compétences complètent l’écosystème.
Au-delà du dialogue et du paiement, Dashy entend devenir un véritable back-office commercial connecté à WhatsApp. Les entreprises peuvent y créer et synchroniser leur catalogue produit, qu’il soit issu de systèmes existants ou saisi directement sur la plateforme, puis suivre les commandes et automatiser les mises à jour clients, même en période de forte activité.
Avant Dashy, Imad Moujahid a cofondé et dirige Finacsys, une entreprise éditrice de solutions de gestion de crédits. Il est aussi directeur associé chez Capdev, un cabinet de conseil en technologies bancaires. Il est un ingénieur informatique diplômé de l’École nationale supérieure d’informatique et d’analyse des systèmes (ENSIAS) au Maroc.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2008 à Veneta Digital Systems, une entreprise informatique, en tant que consultant informatique. Entre 2010 et 2014, il a travaillé comme consultant en affaires dans diverses banques du groupe Attijariwafa Bank, notamment au Gabon, au Cameroun et en République du Congo.
Melchior Koba
Lire aussi:
Brahim Zaid permet aux Marocains de régler leurs achats par échelonnement
En développant un modèle financier centré sur l’utilisateur, elle ouvre un nouveau cadre d’organisation du capital personnel. Son projet marque un changement notable dans la gestion de l’argent au quotidien.
Temitope Omotolani (photo) est une entrepreneure nigériane et économiste de formation. Elle est cofondatrice et directrice générale de Crowdyvest, une plateforme en ligne qui développe des outils d’épargne et d’investissement destinés au grand public.
Crowdyvest, créée en 2019, réunit épargne, investissement et gestion de paiements dans un espace unique. La plateforme met à disposition des produits interactifs et un catalogue d’opportunités d’investissement sélectionnées. L’utilisateur définit ses objectifs financiers, choisit son rythme de contribution et pilote son organisation budgétaire depuis son espace personnel, avec pour objectif un renforcement progressif de sa stabilité financière et une meilleure anticipation des aléas.
L’épargne constitue le cœur du dispositif. Crowdyvest intègre automatisation et suivi numérique afin d’encourager la régularité des dépôts et d’en simplifier la gestion. Les placements proposés sont assortis de taux d’intérêt annuels présentés comme attractifs. À côté de cela, la section Crowdyvest Yield donne accès à des investissements à impact dans divers secteurs, avec des horizons de placement courts ou longs selon le profil de l’épargnant et les objectifs visés.
La plateforme inclut aussi un service de règlement de factures et de paiements adossé à un portefeuille digital. Il permet aux membres de suivre leurs dépenses, d’honorer leurs échéances et d’effectuer des transactions courantes. Crowdyvest ajoute à cet ensemble un système d’offres négociées avec des partenaires, comprenant remises et conditions préférentielles sur certains produits financiers, pour accompagner les utilisateurs au-delà de la simple mise de fonds.
Avant Crowdyvest, Temitope Omotolani a participé en 2016 au lancement de Farmcrowdy, une entreprise spécialisée dans les technologies appliquées à la production agricole. Elle y a occupé les postes de vice-présidente des opérations puis de directrice des opérations jusqu’en 2019.
Temitope Omotolani est titulaire d’une licence en économie obtenue en 2017 à l’université de Lagos. Elle a également suivi une formation en commerce et gestion agricoles à la Lagos Business School de la Pan-Atlantic University.
Melchior Koba
Lire aussi:
Nigeria : MyItura facilite l’accès aux soins en ligne via ses plateformes web et mobile
A travers ses solutions numériques, il repense la manière dont l’argent circule, s’apprend et se gère. Il ouvre de nouvelles voies pour comprendre, investir et agir dans l’économie actuelle.
Koshiek Karan (photo) est un ancien banquier d’investissement sud-africain devenu créateur de contenus financiers et entrepreneur en série. Il a fondé plusieurs sociétés à l’intersection de la fintech, des médias et du bien-être. Il dirige aujourd’hui BankerX, entreprise active dans les médias et les technologies.
Fondée en 2020, BankerX se présente comme une plateforme mêlant média financier et plateforme technologique. Son objectif est de faciliter l’accès à l’investissement, à l’épargne et à la gestion d’argent en s’appuyant sur l’IA, des outils numériques et des communautés internationales. La société structure son offre autour de l’éducation financière, de contenus digitaux, de réseaux d’investisseurs et d’espaces d’apprentissage.
BankerX a pour mission de favoriser l’inclusion financière et la création de richesse pour des communautés globales, notamment en Afrique et dans les marchés émergents. Pour cela, la marque combine intelligence artificielle, médias digitaux, outils fintech et relations humaines pour aider chacun à mieux comprendre l’argent, investir et construire un patrimoine sur le long terme.
La société produit des contenus autour de la finance personnelle, des marchés, du business et de l’économie. Ses podcasts occupent des places élevées dans les classements Apple Podcasts et Spotify, avec une audience composée en grande partie de jeunes actifs et d’entrepreneurs.
BankerX développe en parallèle une activité soutenue sur les réseaux sociaux et via son site. Actualités, analyses de marché, ressources ouvertes sur l’investissement y sont publiées de manière continue. Les contenus sont conçus pour favoriser une mise en pratique rapide des notions présentées.
L’entreprise porte aussi des projets technologiques, dont BankerX GPT, un outil conçu pour guider la prise de décision financière et compléter les tâches opérationnelles en finance, avec une attention particulière pour les marchés émergents. L’outil aide les utilisateurs à analyser un produit financier, tester des scénarios et clarifier leurs choix.
En parallèle de BankerX, Koshiek Karan a cofondé d’autres structures. En 2021, il lance AltVest Capital, société dont il a été le président exécutif jusqu’en 2023. Cette même année, il crée WealthX, plateforme éducative, RAX Wealth, société technologique spécialisée dans la gestion de patrimoine, ainsi que Flex Fitness, une communauté internationale tournée vers la santé et le mouvement.
Il est diplômé de l’université du Cap où il a obtenu en 2012 une licence en finance. Il commence sa carrière professionnelle en 2013 comme analyste en services bancaires d’investissement chez Barclays Investment Bank [source requise]. En 2020, il devient conseiller en transactions chez Barloworld, une entreprise spécialisée dans la transformation industrielle, la distribution et les services.
Melchior Koba
Lire aussi:
Khanya Nyawo simplifie le suivi des cultures grâce à l’analyse de données visuelles
A travers sa solution, il introduit une nouvelle manière de gérer les opérations bancaires en entreprise. Il facilite l’accès aux informations financières et la façon dont elles sont utilisées au quotidien.
Jalil Ketou (photo) est un entrepreneur technologique camerounais et un ingénieur logiciel. Il est un cofondateur de Skynesys, une solution bancaire numérique qui met l’intelligence artificielle au service de la gestion financière des entreprises, en centralisant et en automatisant le pilotage des comptes bancaires.
Fondée en 2023, Skynesys se présente comme une plateforme destinée aux directions financières et aux dirigeants qui souhaitent regrouper l’ensemble de leurs comptes bancaires dans une seule interface. La solution organise et analyse les flux bancaires afin de faciliter le suivi quotidien de la trésorerie et d’améliorer la qualité des décisions liées aux opérations financières.
La plateforme réunit les soldes, mouvements et opérations en provenance de différentes banques au sein d’un tableau de bord unique. Elle intègre des fonctions d’automatisation pour le contrôle et l’analyse, ce qui réduit le recours aux tâches manuelles et limite les risques liés au traitement de données dispersées.
Pour les entreprises, Skynesys apporte une visibilité continue sur la trésorerie, ce qui permet d’anticiper plus facilement les besoins de financement ou de placement. L’usage de l’IA accélère l’identification des tendances, des irrégularités ou signaux sensibles dans les flux, et soutient la gestion des risques bancaires et financiers.
En parallèle de son activité entrepreneuriale, Jalil Ketou occupe un poste d’ingénieur support au sein d’ALFYNS Group, une entreprise active dans la formation informatique, les services financiers numériques et les services IT. Il est diplômé de l’École nationale supérieure polytechnique de Douala, où il a obtenu une licence en génie logiciel.
Melchior Koba
Il s’appuie sur l’usage structuré des données pour améliorer le fonctionnement des organisations. À travers sa solution, il propose une nouvelle manière d’organiser l’information afin de renforcer la décision et la mise en œuvre des politiques.
Richard Migambi (photo) est un entrepreneur rwandais spécialisé dans la transformation numérique des institutions publiques. Il est le fondateur et le directeur général d’evolve, une entreprise rwandaise qui accompagne les organisations dans l’usage structuré de leurs données pour améliorer la décision et soutenir l’innovation.
Fondée en 2014, evolve se présente comme une agence de transformation numérique et un partenaire technologique travaillant aux côtés d’entreprises, d’administrations et d’organisations engagées dans des réformes digitales. L’entreprise développe des solutions technologiques conçues localement pour répondre à des besoins identifiés sur le terrain, en mobilisant des compétences nationales et une approche centrée sur l’impact.
Sa proposition de valeur s’articule autour d’une offre de « data strategy » destinée à organiser et exploiter le potentiel des données internes. evolve accompagne ses clients dans la définition d’une gouvernance adaptée, la structuration des flux d’information et la mise en place de tableaux de bord analytiques permettant de convertir les données en outils de pilotage.
L’entreprise intervient sur l’ensemble du cycle de gestion des données : collecte, sécurisation, organisation et partage. Cette structuration vise à rendre l’information fiable, accessible et utilisable par les différentes équipes, tout en réduisant la fragmentation des systèmes qui freine souvent l’efficacité des projets numériques.
evolve développe également des tableaux de bord et environnements analytiques personnalisés adaptés aux besoins de chaque organisation. En rendant les indicateurs clés visibles et exploitables au quotidien, ces outils facilitent un pilotage plus rapide et plus cohérent avec les priorités opérationnelles.
Avant la création d’evolve, Richard Migambi avait fondé en 2008 au Royaume-Uni 37 Software Solutions, une agence de développement de logiciels et de conseil destinée aux petites et moyennes entreprises souhaitant structurer leur stratégie e-business. Il y a également travaillé comme développeur logiciel jusqu’en 2014.
Il est titulaire d’un bachelor en technologies de bases de données obtenu en 2006 à l’Université de Portsmouth, ainsi que d’un master en génie logiciel décroché en 2010 à l’Université de Southampton.
Il commence sa carrière professionnelle en 2002 au service de traitement des données de l’hôpital Velindre NHS Trust à Cardiff, au Pays de Galles. En 2003, il rejoint Churchill Insurance Company comme conseiller clientèle. En 2011, il devient développeur logiciel au sein de Hasbro Europe à Londres, une entreprise internationale du jouet et du divertissement.
À partir de 2015, il occupe le poste de responsable de projet d’approvisionnement électronique au ministère rwandais des Finances. Entre 2021 et 2023, il intervient comme consultant pour la mise en œuvre du système électronique de passation des marchés publics au Burkina Faso, pour le compte de la Banque mondiale.
Melchior Koba
Lire aussi:
WiredIn : Alain Kajangwe numérise les processus des organisations rwandaises