En s’attaquant aux dysfonctionnements logistiques du secteur du bâtiment, il propose une approche technologique pensée pour sécuriser l’approvisionnement en matériaux. Son initiative entend répondre à un enjeu central pour les chantiers africains : la fiabilité des délais et des flux.
Yohann Behi (photo) est un entrepreneur ivoirien. Il est le directeur général de Blok, une marketplace d’approvisionnement en matériaux de construction destinée aux acteurs du secteur en Afrique. La plateforme a été fondée en 2023 avec Waly K. N’Diaye, qui en occupe le poste de directeur des opérations.
Blok se positionne comme une solution de commande et de livraison de matériaux de construction, conçue pour permettre aux quincailleries et aux constructeurs de recevoir leurs produits dans les délais, sans retards ni contraintes logistiques. La plateforme centralise l’offre de nombreux produits, permettant aux propriétaires de quincailleries de s’approvisionner en un seul endroit, à des prix présentés comme compétitifs par rapport au marché.
La solution s’adresse également aux constructeurs, pour lesquels la réception des matériaux dans des créneaux précis est déterminante pour le bon déroulement des chantiers. Blok assure la livraison soit directement en quincaillerie, soit sur les sites de construction.
La start-up indique que la majorité des produits proposés bénéficient de prix négociés, considérés comme inférieurs à ceux pratiqués sur le marché. Les paiements peuvent être effectués en espèces à la livraison ou via des solutions de mobile money, notamment Wave, Orange Money et MTN Money.
En parallèle de ses activités chez Blok, Yohann Behi est directeur général d’IODCI West Africa, une entreprise à capitaux ivoiriens spécialisée dans le négoce de matériaux de construction en Afrique de l’Ouest, ainsi que dans la distribution de peintures et de revêtements. La société dispose de franchises à Abidjan et à Cotonou, au Bénin.
Sur le plan académique, il est diplômé de l’École internationale du management responsable 3A à Lyon, où il a obtenu en 2010 un master en changement climatique et commerce durable. Il est également titulaire d’un master en commerce international et gestion de projet, obtenu en 2012 à l’ISC Paris.
Sa carrière professionnelle débute en 2010 chez Virtual Expo, une start-up française spécialisée dans l’accompagnement des porteurs de projets en business‑to‑business, où il occupe le poste d’assistant de projet marketing. En 2012, il devient responsable des comptes pour l’Afrique de l’Ouest chez Bolloré Africa Logistics.
En 2013, il rejoint le groupe PPG, spécialisé dans les peintures et revêtements. Il y occupe successivement les fonctions de développeur commercial, de responsable des ventes commerciales et des exportations en Afrique de l’Ouest, puis de responsable des grands comptes et des prescriptions. Entre 2020 et 2023, il exerce les fonctions de directeur commercial pour l’Afrique subsaharienne chez AGC Glass Europe, une entreprise spécialisée dans la production, la transformation et la distribution de verre plat destiné au secteur du bâtiment.
Melchior Koba
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À travers ses initiatives technologiques, il s’inscrit dans une dynamique de transformation des usages numériques en Afrique de l’Ouest. Il propose des solutions pensées pour répondre à des besoins concrets, tout en structurant un écosystème orienté vers l’innovation et les compétences.
Moussa Nassakou (photo) est un graphiste, développeur web, designer et entrepreneur technologique togolais. Il est le fondateur et directeur général d’Oneigo, une entreprise spécialisée dans la recherche et le développement de solutions technologiques et numériques.
Fondée en 2023, Oneigo accompagne les organisations dans leur transformation numérique. L’entreprise conçoit et intègre des solutions allant de la sécurité connectée à la gestion intelligente des espaces de vie et de travail. Elle distribue également des équipements domotiques intelligents destinés à la surveillance, au contrôle et à l’optimisation des environnements domestiques et professionnels, avec une attention particulière portée à la simplicité d’utilisation pour les utilisateurs finaux.
Au‑delà des équipements, Oneigo propose des services de conseil en transformation digitale et développe des solutions sur mesure. L’entreprise met aussi en œuvre des programmes dédiés au renforcement des compétences numériques, notamment à travers l’initiative OneDigital, qui vise à former les jeunes aux métiers du numérique.
Parmi les solutions développées par Oneigo figure MvoPay, une plateforme de paiement tout‑en‑un permettant d’effectuer des transactions via des codes QR. L’entreprise propose aussi Oneigo Alfa, un assistant virtuel basé sur l’intelligence artificielle, ainsi que Oneigo Watch, une montre connectée orientée vers le bien‑être et la prévention.
Parallèlement à ses activités entrepreneuriales, Moussa Nassakou est directeur de l’Africa Women Tech Festival, une organisation qui valorise et promeut la place des femmes dans l’écosystème technologique africain, en encourageant l’inclusion, l’innovation et le leadership féminin. Il est également consultant en transformation digitale chez NunyaLab, une structure d’accompagnement à l’entrepreneuriat innovant et un hub de créativité.
Il est enfin président‑directeur général de Storads, une start‑up de digitalisation de l’agriculture qu’il a fondée en 2017. Grâce à l’utilisation de drones dotés de capacités d’imagerie avancées et à une plateforme de commerce en ligne, l’entreprise permet aux agriculteurs togolais d’améliorer leurs rendements, de réduire leurs coûts et de commercialiser plus rapidement leurs productions.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il répond à un enjeu essentiel pour les entreprises : comprendre l’expérience réelle de leurs équipes. Il utilise la technologie pour apporter une réponse précise à cette problématique.
Samir Tamri (photo) est un informaticien et entrepreneur technologique marocain. Il est le fondateur de Positeams, une plateforme en ligne conçue pour aider les entreprises à mieux comprendre leurs collaborateurs et à renforcer leur engagement quotidien grâce à un outil simple et accessible.
Fondée en 2020, Positeams permet de lancer facilement des sondages réguliers ou personnalisés afin de suivre, dans la durée, l’expérience, la motivation et les besoins des équipes. L’objectif est d’offrir aux directions et aux services des ressources humaines une vision claire et continue du ressenti des collaborateurs, sans démarches complexes.
La plateforme repose sur un ensemble de questions élaborées de manière rigoureuse pour garantir des retours fiables sur différents aspects de la vie professionnelle. Les réponses sont analysées pour dégager les tendances significatives et fournir des pistes de compréhension utiles aux entreprises.
Positeams propose également des analyses de feedback qui mettent en avant les thèmes récurrents, notamment grâce à des nuages de mots faisant apparaître les sujets les plus cités. Un chat anonyme permet aux collaborateurs de s’exprimer librement, garantissant une écoute authentique et continue.
Au‑delà du recueil de feedback, la plateforme suggère des actions concrètes pour répondre aux besoins identifiés. Elle offre la possibilité de structurer un plan d’actions, d’en suivre l’avancement et d’accéder à du contenu de formation en ligne destiné à accompagner les managers dans la conduite du changement.
En parallèle de Positeams, Samir Tamri est le fondateur et directeur général de North African Game Distributors (NAGD). Lancée en 2008, l’entreprise est active dans la distribution, le développement et l’édition de jeux vidéo, et s’est imposée comme une référence au Maroc dans le domaine des jeux sur écran tactile. Sa première entreprise, Arabium.com, fondée en 2001, proposait un portail communautaire destiné aux célibataires arabes vivant aux États‑Unis.
Samir Tamri est diplômé de Drexel University aux États‑Unis, où il a obtenu en 1999 un bachelor en informatique. Il commence sa carrière professionnelle en 1997 chez Unisys, une entreprise internationale de solutions technologiques, en tant qu’ingénieur logiciel.
Entre 2001 et 2015, il travaille comme ingénieur logiciel senior au sein d’AMI Entertainment Networks, spécialisée dans des solutions de divertissement innovantes. De 2017 à 2018, il occupe le poste de directeur technique au sein de Taxi Rouge, une start‑up marocaine d’e‑mobilité.
Melchior Koba
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Il conçoit des outils qui transforment la production et la vérification des informations au sein des équipes. Sa solution redéfinit la manière dont les projets sont documentés et contrôlés.
Hassan Arslan (photo) est un entrepreneur et consultant d’affaires d’origine égyptienne. Il est le fondateur et directeur général de Knowcap.ai, une plateforme de gouvernance alimentée par l’intelligence artificielle qui transforme les réunions et le travail réalisé à l’écran en documentation de projet vérifiée.
Créée en janvier 2025, Knowcap.ai analyse les réunions et observe les interactions à l’écran afin de produire des comptes rendus structurés, des décisions formalisées, des plans d’action et des documents de projet. Chaque document généré est associé à un extrait vidéo correspondant, permettant de vérifier précisément qui a dit quoi, dans quel contexte, et d’accéder en un clic à la source.
La plateforme fait office de mémoire active des projets. Au lieu de laisser des informations essentielles se perdre dans des notes personnelles ou des échanges épars, Knowcap.ai centralise ces éléments dans des documents partagés et simples à consulter. Cette organisation facilite le suivi de l’avancement, la compréhension des décisions passées et l’intégration des nouveaux membres d’une équipe.
Le lien entre chaque document et sa preuve vidéo réduit les ambiguïtés et les débats autour des décisions ou des propos tenus en réunion. Chacun peut vérifier les informations de manière autonome, ce qui renforce la transparence, la confiance et la responsabilité collective.
Hassan Arslan est également le fondateur et directeur général de SMETools. Lancée en 2023, cette solution vise à créer des projets collaboratifs pour numériser certains aspects des entreprises et soutenir leur croissance. Il occupe par ailleurs le poste de directeur technique d’ariika, une marque de meubles et d’articles ménagers en vente directe dont il est cofondateur depuis 2011.
Il est diplômé de l’Université américaine du Caire, où il a obtenu en 2013 un bachelor en commerce.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Après plusieurs années dans des banques en Afrique du Sud, il se lance dans l’entrepreneuriat. Il développe un système qui repense la manière dont les candidats commerciaux sont repérés et classés.
Brandon Ragunanan (photo) est un spécialiste du marketing et un entrepreneur basé au Cap, en Afrique du Sud. Il est le fondateur et directeur général de HireSales, une plateforme de recrutement dédiée aux profils commerciaux.
Créée en 2024, HireSales connecte les entreprises à un vivier de talents de la vente en Afrique du Sud. La plateforme analyse simultanément les offres d’emploi et les profils candidats afin de proposer des correspondances pertinentes selon les compétences, l’expérience et la culture organisationnelle.
Le fonctionnement de HireSales repose sur une technologie d’intelligence artificielle axée sur le « matching de précision ». Celle‑ci examine en détail les descriptions de poste et les CV pour identifier les profils les plus adaptés aux besoins exprimés. Ses filtres et algorithmes permettent d’isoler les bons candidats au sein d’un large bassin de talents, en intégrant également des critères qualitatifs tels que l’adéquation avec l’environnement de travail.
Les entreprises créent un profil et publient leurs besoins en recrutement, tandis que les candidats rejoignent le vivier de talents et renseignent leur parcours. La plateforme orchestre ensuite automatiquement les mises en relation. Les utilisateurs peuvent consulter les correspondances, contacter les candidats et ajuster leurs critères à tout moment via l’interface en ligne.
En parallèle de HireSales, Brandon Ragunanan occupe le poste de directeur des ventes et du marketing chez C Life Marketing, une entreprise sud‑africaine spécialisée dans le marketing. Il est diplômé de Damelin, où il a obtenu en 2009 un bachelor en marketing.
Il commence sa carrière professionnelle la même année chez Nedbank en tant que gestionnaire de canaux. En 2011, il rejoint Bidvest Bank Ltd comme responsable des relations avec les entreprises. Entre 2014 et 2018, il occupe le poste de directeur régional des ventes au sein d’Altron, un groupe technologique sud‑africain.
Melchior Koba
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Son initiative répond à un frein majeur qui limite encore l’adoption des paiements numériques sur le continent. Il permet aux commerçants d’accéder à une nouvelle catégorie de transactions tout en préservant la stabilité de leurs opérations.
Daniel Katz (photo) est un entrepreneur sud‑africain, cofondateur et directeur général d’Ezeebit. La start‑up permet aux commerçants africains d’accepter des paiements en cryptomonnaies tout en recevant un règlement en monnaie locale, sans exposition à la volatilité des actifs numériques.
Fondée en 2022, Ezeebit vise à rendre les paiements en cryptomonnaies aussi simples et sûrs que les transactions classiques. L’entreprise veut créer de nouveaux leviers de croissance pour les marchands en leur donnant accès à des clients qui choisissent de payer en actifs numériques, tout en maintenant un règlement stable en devise locale.
La solution permet aux clients de payer avec un large éventail de cryptomonnaies, tandis que les commerçants reçoivent un règlement en rand sud‑africain (ZAR). Pour éliminer le risque de fluctuation des cours, la cryptomonnaie payée est automatiquement convertie en stablecoin (USDT) au moment de la transaction, puis Ezeebit procède à la conversion et au versement de l’équivalent en monnaie locale sur le compte bancaire du marchand.
En magasin, le parcours de paiement peut s’effectuer via un point de vente électronique — saisie du montant en ZAR, choix du réseau et de la cryptomonnaie, génération et scan d’un QR code, impression du reçu — ou via un QR code d’encaissement affiché en boutique, que le client scanne avant de sélectionner le montant, la cryptomonnaie et son portefeuille.
Pour l’e‑commerce, Ezeebit propose une passerelle de paiement crypto permettant aux boutiques en ligne d’ajouter l’option de règlement en actifs numériques, avec un versement en monnaie fiduciaire le lendemain, grâce à l’intégration d’une API.
Avant Ezeebit, Daniel Katz avait cofondé Delve Systems en 2019, où il a occupé le poste de directeur technique jusqu’en 2023. Cette start‑up aide les détaillants et les marques à prendre des décisions basées sur des données grâce à des informations en temps réel, des prévisions et des analyses prédictives.
Il est diplômé de l’université de Witwatersrand, où il a obtenu en 2019 un bachelor en ingénierie électrique, avant de poursuivre un master dans le même domaine.
Melchior Koba
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Il évolue dans un marché où les outils manquent pour structurer l’activité des créateurs. Sa solution apporte une infrastructure qui reconfigure les usages et les revenus possibles.
Losine Victory Sanyon Jr. (photo) est un entrepreneur et un marketeur libérien. Il est le cofondateur et le directeur général de Prime Technologies, une entreprise spécialisée dans le développement de solutions numériques, dont Prime Music Store.
Lancée en 2024, Prime Music Store est une plateforme en ligne dédiée au streaming, au téléchargement et à la découverte musicale. Elle met particulièrement en avant les artistes indépendants libériens et facilite la connexion avec leur public. Le service permet aux créateurs de monétiser leurs œuvres et aux auditeurs de soutenir directement les artistes grâce à une interface conçue pour une écoute simple et intuitive.
Le fonctionnement de la plateforme repose sur un parcours utilisateur structuré : création de compte, achat de coins, puis accès aux services de streaming et de téléchargement. Les utilisateurs peuvent explorer de nouveaux titres, créer des playlists et personnaliser leur expérience d’écoute en quelques clics.
Le modèle économique s’appuie sur l’achat de coins, une monnaie virtuelle utilisée pour écouter, télécharger des morceaux ou offrir des pourboires. Plusieurs packs sont proposés, tous basés sur un prix de 1 dollar par coin, avec des formules adaptées à différents niveaux d’usage.
En parallèle de ses activités dans le numérique, Losine Victory Sanyon Jr. est président de HELP International, une organisation humanitaire active au Liberia. Il est également social media manager de Synergy4WBO, une structure locale à but non lucratif engagée en faveur de la rentabilité et de la pérennité des petites entreprises détenues par des femmes et des personnes de couleur.
Il est titulaire d’un diplôme d’études supérieures en arts libéraux et sciences obtenu en 2022 à l’École internationale Hermann Gmeiner au Liberia. Il est diplômé de l’Université du Liberia, où il a obtenu en janvier 2025 un bachelor en administration publique.
Melchior Koba
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Il pense que l’innovation peut transformer des secteurs entiers et créer de nouvelles opportunités économiques. Par les événements qu’il organise, il fait de la technologie un levier pour le développement durable et la modernisation des services publics.
Charles Nelson Kabwende (photo) est un entrepreneur et investisseur originaire de la République démocratique du Congo (RDC). Il est le fondateur d’Africa Tech Invest, un salon consacré à l’innovation technologique et à l’investissement sur le continent.
Fondé en 2022, Africa Tech Invest s’impose comme un événement majeur dédié à la promotion de la technologie, de l’innovation et de l’investissement au service du développement durable. Le salon met particulièrement l’accent sur la modernisation du secteur public, en défendant l’idée que la technologie peut devenir un levier structurel pour améliorer les services publics, soutenir l’entrepreneuriat et renforcer la souveraineté numérique des États africains.
Organisé à Kinshasa, au Centre culturel ou au Centre financier selon les éditions, l’événement se déroule sur une journée et propose conférences, panels exécutifs, keynotes, concours de start-up africaines, hackathons et ateliers dédiés à la cybersécurité, notamment des épreuves Capture the Flag. L’édition 2025 a eu lieu le 25 juin au Centre culturel de Kinshasa.
Africa Tech Invest se positionne comme un point de rencontre stratégique pour l’écosystème congolais des start-up. Le salon met en relation entrepreneurs, investisseurs et décideurs publics, et organise une compétition de start-up qui valorise des solutions technologiques africaines, notamment dans l’edtech et l’intelligence artificielle. L’objectif est de faire émerger des projets capables d’intégrer des dynamiques d’investissement régionales et internationales.
Charles Nelson Kabwende est le président d’ANEMONE, une entreprise spécialisée dans la gestion de l’identité numérique des entreprises. Il est aussi le responsable de la sécurité des systèmes d’information à la Direction générale des impôts de la RDC.
Il est diplômé de l’Université d’aéronautique et d’astronautique de Pékin, où il a obtenu en 2016 une licence en ingénierie électronique et informatique. Il est aussi titulaire d’un master en informatique de gestion obtenu en 2021 à l’Université technique de Riga en Lettonie.
Son parcours professionnel l’a conduit à rejoindre Premise Data en 2018 à Kinshasa en tant que spécialiste du soutien aux pays. En 2019, il devient chef de projet chez Kelony, une organisation spécialisée dans l’intelligence artificielle. Entre 2021 et 2022, il est consultant en informatique, cybersécurité et blockchain au sein du cabinet World Elite Consulting à Kinshasa.
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Elle met en place une technologie pour structurer l’autonomie sanitaire des utilisatrices. Sa démarche introduit un nouveau mode d’accompagnement dans la gestion quotidienne de la santé.
Viviane Oké (photo), surnommée Dr. V, est une docteure béninoise engagée dans le secteur de la santé numérique. Elle est la directrice générale d’ELLES, une application qu’elle a fondée avec un groupe de jeunes médecins béninois pour améliorer le suivi de la santé des femmes.
Créée en 2022, ELLES est une application dédiée à la santé reproductive. Elle permet aux filles et aux femmes de suivre leur cycle menstruel et d’accéder à des informations sur les méthodes contraceptives, en distinguant les méthodes naturelles et en précisant leurs avantages et leurs effets indésirables.
L’outil contribue aussi aux actions de prévention contre le cancer du sein en envoyant une alerte au moment propice pour l’autopalpation et en donnant accès à un guide détaillé. Une chaîne d’actualité intégrée diffuse en continu des contenus sur le corps, la santé sexuelle et la santé reproductive.
Viviane Oké est diplômée de la Faculté des sciences de la santé de Cotonou (FSS), où elle a obtenu un doctorat en médecine. Elle est également titulaire d’un master en gestion de projets internationaux obtenu en octobre 2025 à l’Université Senghor d’Alexandrie (Égypte).
En 2021, elle a travaillé comme traductrice médicale au sein de Smile Train, une organisation internationale dédiée aux enfants. En 2022, elle a exercé comme consultante en technologie financière pour le bureau de la GIZ au Bénin. En février 2025, elle était médecin à la Clinique Patte d’Oie à Cotonou.
Melchior Koba
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En travaillant sur une nouvelle façon de lire les traces économiques, il modifie les pratiques d’analyse du crédit. Il crée un accès inédit à des informations déterminantes pour les prêteurs.
Derick Kazimoto (photo) est un entrepreneur et consultant installé à Dar es Salaam, en Tanzanie. Il est cofondateur et directeur général de Black Swan, une fintech enregistrée à Maurice qui développe des outils d’analyse de données alternatives pour évaluer la solvabilité et permettre aux institutions financières d’accorder du crédit selon des critères plus précis et extensibles.
Fondée en 2022, Black Swan concentre son activité sur l’économie informelle en Afrique subsaharienne. L’entreprise conçoit des méthodes d’évaluation fondées sur l’intelligence artificielle et l’analyse de données non traditionnelles pour faciliter l’accès au financement des petites et moyennes entreprises, des microentrepreneurs, des commerçants et des particuliers disposant d’un accès limité aux services bancaires.
L’offre centrale de Black Swan repose sur un moteur de credit scoring (notation de crédit) alternatif capable d’estimer la capacité d’emprunt et de remboursement d’un individu ou d’une petite entreprise sans dépendre des historiques bancaires classiques. Les modèles d’IA prennent notamment en compte les transactions mobile money, les encaissements sur terminaux marchands, le paiement récurrent de factures et diverses traces numériques. Ces données produisent un score exploitable par les institutions de crédit en complément de leurs propres systèmes.
En novembre 2025, Black Swan a remporté la septième édition du MEST Africa Challenge, obtenant un investissement de 50 000 dollars et son intégration dans le portefeuille MEST. « Notre mission est de rendre l’Afrique bancable. Nous pensons que l’Afrique est en train de passer d’un système de prêt informel, fortement garanti, à un système de crédit basé sur les données. Une transformation qui change la façon dont les banques et les fintechs accordent leur confiance, prêtent et se développent », a déclaré le PDG de Black Swan après l’annonce du résultat.
En parallèle, Derick Kazimoto est consultant en technologie financière pour AfroPavo Analytics, une entreprise tanzanienne qui conçoit des solutions numériques à partir de l’analyse de données. Il a également cofondé Tausi Africa, une filiale d’AfroPavo Analytics dédiée au développement d’outils financiers.
Il est diplômé de l’Université du Cap, où il a obtenu en 2019 une licence en génie civil, puis en 2021 un master en technologie financière. Sa carrière commence la même année chez Spoon Money, une fintech sud-africaine, en tant que data scientist. Il rejoint ensuite Akeo Tanzania, centre de développement du groupe Akeo, où il occupe le poste de directeur national entre 2021 et 2022.
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Elle conçoit des outils numériques adaptés aux contraintes du terrain pour répondre à un déficit de formation dans le secteur de la santé. Son projet s’adresse à celles et ceux qui assurent l’essentiel des soins de proximité.
Maessarath Rafiou (photo) est une docteure béninoise. Elle est fondatrice et directrice générale de Mobidoto, une entreprise à impact social spécialisée dans la formation numérique des agents de santé en Afrique. Fondée en janvier 2025, Mobidoto développe une plateforme numérique de formation continue conçue pour un usage en milieu professionnel, y compris dans des zones à faible connectivité. L’application propose des parcours de formation, des modules structurés et un système de certification permettant de valider les compétences acquises.
Le site de Mobidoto intègre une section « Ressources » qui regroupe des supports pédagogiques, notamment des livres électroniques accessibles depuis une page dédiée. Ces contenus complètent les modules de formation de l’application et fournissent aux professionnels de santé des outils pratiques pour leur activité quotidienne. La plateforme s’adresse principalement aux agents de santé communautaires, aux aspirants agents de santé communautaire, aux relais communautaires, ainsi qu’aux infirmiers, sages-femmes et médecins.
En novembre 2025, la start-up a lancé DotoIA, un assistant de révision gratuit destiné aux étudiants en santé, accessible via WhatsApp. Le chatbot propose des explications simplifiées, des quiz rapides et un accès intégralement mobile, y compris avec une connexion limitée. L’outil vise à faciliter les révisions et à accompagner les étudiants dans leur préparation.
Médecin à la clinique Dr Pierre Boni au Bénin, Maessarath Rafiou est également fondatrice et présidente d’OASIS Bénin. Créée en 2017, l’organisation intervient en appui au système de soins préventifs au Bénin et dans la sous-région à travers des campagnes de sensibilisation, des séances d’information et des actions de promotion de la santé.
Elle est diplômée de la Faculté des sciences de la santé de Cotonou, où elle a obtenu un doctorat en médecine. Entre 2016 et 2017, elle a occupé le poste de responsable de projet santé au sein de Benin Health Movement, une organisation engagée dans la promotion de la santé au Bénin.
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Dans un secteur où l’accès au financement reste un frein majeur, il développe un modèle qui rebat les cartes de l’inclusion économique. Il utilise la technologie pour transformer la manière dont les chauffeurs accèdent à leur outil de travail.
Norbert Haguma (photo) est un entrepreneur rwandais spécialisé dans la fintech, la mobilité et les relations Afrique-Chine. Il est le fondateur et directeur général de Swapinga, une entreprise positionnée sur les technologies financières et la mobilité. Fondée en février 2025, Swapinga est une plateforme destinée aux chauffeurs et micro-entrepreneurs qui souhaitent devenir propriétaires de leur véhicule et augmenter leurs revenus grâce à une solution de financement simplifiée. L’objectif est de lever les principaux freins à l’accès au crédit automobile.
Le dispositif repose sur un parcours structuré en quatre étapes. Le candidat soumet une demande via un formulaire en ligne. Son dossier est ensuite étudié et une réponse est donnée dans un délai de sept jours. En cas d’approbation, il lui est demandé d’ouvrir un compte bancaire et de verser un apport de 20 % du montant d’achat. Il peut alors prendre possession de son véhicule et lancer ou développer son activité.
Swapinga met en avant un modèle qui ne nécessite ni terrain ni maison en garantie, un point déterminant pour des chauffeurs souvent exclus du crédit bancaire classique. L’entreprise cible en particulier les acteurs de l’écosystème des taxis et des plateformes de mobilité, notamment YEGO.
Norbert Haguma siège au conseil d’administration du Pan-African Council, une organisation engagée dans l’unification de l’Afrique et de sa diaspora. Il est également Senior Associate d’Africa Equity Group, un cabinet qui intervient dans le conseil opérationnel, l’analyse de marché et l’accompagnement financier.
AfrOrient Group, sa première entreprise, a été créée en 2009 en Chine. Elle intervient dans le commerce et l’investissement. Il cofonde ensuite, toujours en Chine, l’edtech Kiziga en 2012. La start-up développe une plateforme permettant aux Africains de postuler, de payer et d’obtenir leurs documents pour étudier en Chine. En 2018, il participe à la création d’AfricaGen à Kigali, une organisation dédiée à la mobilisation des Africains par la technologie.
Norbert Haguma est diplômé de l’université Jiaotong de Pékin, où il obtient une licence en informatique et technologies, puis une maîtrise en administration des affaires. En 2009, il rejoint l’ambassade de la République du Rwanda en Chine comme ingénieur informatique.
En 2018, il devient responsable du Blockchain Hub et du hub africain pour la transformation numérique au sein de Smart Africa. De 2020 à 2024, il travaille chez SPENN Technology, où il occupe successivement les fonctions de directeur pays au Rwanda, responsable des partenariats Afrique et administrateur non exécutif. Entre septembre 2024 et février 2025, il est directeur pays de la fintech NALA au Rwanda.
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Il propose un outil numérique qui suit les étapes des traitements de fertilité. Avec cette innovation, il rend le chemin vers la parentalité plus simple et mieux maîtrisé.
Kaïs Zhioua (photo) est un entrepreneur tunisien, fondateur et directeur général de Tanit Healthcare Technologies (Tanit AI), une start‑up de healthtech qui développe un « compagnon personnel vers la parentalité » basé sur l’intelligence artificielle pour accompagner les patients dans les parcours de fertilité.
Fondée en 2024, la plateforme Tanit AI se présente comme un outil numérique dédié à la fertilité. Elle accompagne les personnes et les couples dans leur projet de parentalité, de l’exploration des options aux traitements et à la gestion des complications éventuelles.
Au cœur de Tanit AI se trouve un assistant basé sur l’intelligence artificielle spécialisé en fertilité. Cet assistant permet de décrypter les informations médicales, de suivre les différentes étapes du parcours de soins et de mieux comprendre les traitements proposés. Il informe sur les notions liées à la fertilité, les causes possibles d’infertilité et les options disponibles pour l’exploration. L’outil facilite les échanges avec les professionnels de santé et aide à préparer des décisions éclairées.
La plateforme accompagne les utilisateurs tout au long des traitements, en aidant à déterminer le moment de commencer, à suivre les protocoles et à gérer les imprévus. Elle fournit des repères pour situer l’utilisateur dans son parcours, intégrer les informations médicales et anticiper les étapes suivantes.
Parallèlement, Kaïs Zhioua occupe le poste de directeur de la stratégie chez Fertillia, entreprise tunisienne spécialisée dans la procréation médicalement assistée. Il est aussi directeur de la stratégie et de l’innovation de la Clinique La Rose à Tunis. Avant Tanit AI, il avait fondé en 2016 Careways, une technologie dédiée au tourisme médical électronique.
Il est diplômé de la Mediterranean School of Business, où il a obtenu en 2013 un bachelor en administration des affaires. Il est titulaire d’un master en entrepreneuriat obtenu en 2015 à l’Université du Zhejiang en Chine.
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Son projet repose sur une observation directe des difficultés rencontrées par les particuliers pour trouver des prestataires. Sa solution s’inscrit dans les usages quotidiens.
Younes Chaoui (photo) est un informaticien algérien spécialisé en intelligence artificielle. Il est le fondateur et directeur général de Bricoram, une place de marché de services en ligne qui met en relation clients et professionnels en Algérie, avec une implantation prioritaire à Alger et dans ses environs.
Fondée en 2023, Bricoram vise à faciliter la mise en relation entre particuliers en quête de services et professionnels qualifiés. La plateforme référence plus de 100 catégories de services, avec un positionnement initial orienté vers les besoins du quotidien, notamment la plomberie, tout en s’ouvrant à d’autres métiers.
Gratuite pour les clients, elle leur permet de publier une demande, de recevoir des propositions de professionnels, puis de sélectionner l’offre qui leur convient. Une fois la demande validée, Bricoram notifie les prestataires les plus proches. Ceux-ci envoient leurs offres au client, qui les reçoit par e‑mail, notification et SMS. Il peut comparer les profils, échanger avec les professionnels par téléphone, WhatsApp ou via le chat interne, puis laisser un avis à l’issue de la mission.
Du côté des professionnels, Bricoram se positionne comme un outil de visibilité et de développement commercial. L’inscription débute par la création d’un compte et la complétion d’un profil détaillé comprenant la description de l’activité, les services proposés, les réalisations et une photo. La plateforme transmet ensuite les demandes en fonction des services déclarés et de la zone géographique couverte.
Younes Chaoui est diplômé de l’Université des sciences et de la technologie Houari Boumediène en Algérie, où il a obtenu en 2015 un master en intelligence artificielle. Il est aussi titulaire d’un master en informatique décisionnelle obtenu en 2016 à l’Université Blaise Pascal (Clermont‑II) en France.
Il commence sa carrière professionnelle en 2016 comme directeur technique de Kostango, une plateforme numérique française dédiée à la gestion des opérations. En 2023, il devient consultant Django chez IDEX, une entreprise française spécialisée dans le développement et le financement d’infrastructures énergétiques locales. Il rejoint ensuite le cabinet Deloitte, où il exerce jusqu’en 2024 en tant que consultant Angular.
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