Dans un secteur où les transactions restent souvent manuelles, il propose une alternative numérique. Sa solution simplifie l’échange d’argent pour les acteurs de l’économie informelle.
Kosta Scholiadis (photo) est un entrepreneur sud-africain actif dans le secteur des technologies financières. Il est le fondateur et le directeur général de Street Wallet, une start-up qui conçoit des solutions de paiement destinées à l’économie informelle.
Fondée en 2021, Street Wallet propose une plateforme de paiement et de gestion des encaissements conçue pour simplifier les transactions quotidiennes. Elle permet aux utilisateurs d’accepter des paiements, d’effectuer des versements et de recevoir leur argent sans complexité technique. L’objectif est d’offrir un outil clair et efficace pour améliorer la gestion de la trésorerie et soutenir l’activité des petits commerçants.
La solution s’adresse principalement aux vendeurs de rue, gardiens de parking, commerces de proximité et structures multisites souhaitant accélérer leurs encaissements et mieux fidéliser leur clientèle. Les paiements se font par QR code, utilisable aussi bien par le client que par le commerçant. Street Wallet garantit la disponibilité des fonds dès le lendemain, renforçant ainsi la stabilité financière des utilisateurs.
En août 2025, la start-up a levé 350 000 dollars pour étendre sa présence du Cap et de Durban à Johannesburg d’ici la fin de l’année. Un mois plus tard, elle a acquis Digitip, une plateforme spécialisée dans les pourboires numériques pour les travailleurs informels.
Avant Street Wallet, Kosta Scholiadis a lancé Sportnet, une base de données panafricaine dédiée au football et à la détection de jeunes talents. En 2016, il avait fondé en Afrique du Sud Total Football Academy, un centre de formation pour jeunes footballeurs.
Diplômé de l’université du Cap, il y a obtenu en 2022 un bachelor en modélisation financière et évaluation d’actifs. Entre 2019 et 2020, il a travaillé comme data analyst chez eGaming SA et a été l’entraîneur principal du club de football Goal50 United FC, évoluant en troisième division sud-africaine. De novembre 2021 à juillet 2025, il a occupé le poste de responsable produit chez AirPortr, une plateforme technologique londonienne spécialisée dans la gestion des bagages pour les compagnies aériennes.
Melchior Koba
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Il fait partie de ces entrepreneurs qui redéfinissent le rôle de la technologie sur le continent. Son innovation propose une réponse concrète aux défis de la complexité et de la prise de décision.
Ryno Goosen (photo) est un entrepreneur et dirigeant technologique sud-africain. Il est cofondateur, directeur général et directeur technique de Locstat, une entreprise spécialisée dans l’intelligence artificielle.
Créée en 2016, Locstat développe une plateforme de « graph intelligence » qui aide les organisations à identifier en temps réel les risques et les opportunités pour améliorer la rapidité et la pertinence de leurs décisions. L’entreprise transforme la base de données orientée graphe, utilisée pour relier des éléments entre eux de manière dynamique, en une solution complète combinant données, analyses et intelligence artificielle afin de résoudre des problématiques complexes à grande échelle.
Au cœur de l’offre de Locstat se trouve LightWeaver, une plateforme optimisée pour un déploiement rapide et une mesure précise des performances. Elle permet de réduire les coûts et la complexité liés au développement interne tout en fournissant des indicateurs de performance fiables.
Les applications de Locstat couvrent plusieurs domaines, notamment la détection de fraude et de risques dans des réseaux de transactions denses, le suivi d’actifs et l’analyse géospatiale en temps réel pour les opérations et la logistique. L’outil permet également aux entreprises d’analyser les relations entre clients, partenaires et comportements au fil du temps.
En octobre 2025, Locstat a levé 2,9 millions USD lors d’un tour de financement pré-série A, auprès du Portugal Gateway Fund et d’ANZA Capital. « Cet investissement nous permet de commercialiser rapidement sur de nouveaux marchés une technologie sud-africaine développée localement, éprouvée dans certains des environnements transactionnels les plus complexes du continent », déclare Ryno Goosen, directeur général de la start-up.
Parallèlement à ses fonctions chez Locstat, il dirige Suritec, une société sud-africaine fondée en 2001, spécialisée dans l’analytique, la gestion de contenu, l’intelligence géographique, l’intégration de systèmes et le conseil. Ryno Goosen est diplômé de l’Université de Stellenbosch, où il a obtenu en 2014 un master en gestion de l’information et des connaissances.
Melchior Koba
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Il entend faire d’Alissa IA un acteur clé de l’automatisation en Afrique. Sa start-up conçoit des solutions locales capables de répondre aux défis de communication et de gestion auxquels font face les institutions du continent.
Samuel Nkenke Eyebe (photo) est un entrepreneur et développeur gabonais spécialisé dans l’intelligence artificielle et l’automatisation. Il est le fondateur et directeur général d’Alissa IA, une entreprise créée pour développer des agents virtuels et des chatbots destinés aux acteurs économiques et institutionnels du continent.
Fondée en 2024, Alissa IA développe des solutions conversationnelles et des outils d’intelligence artificielle pour les administrations, les entreprises, les ministères et le grand public. La société associe innovation technologique et accompagnement, en intégrant un volet de formation et de sensibilisation aux usages de l’IA en Afrique. Son objectif est d’apporter des réponses concrètes aux besoins de communication et d’assistance grâce à l’automatisation et aux technologies d’apprentissage machine.
L’entreprise conçoit des chatbots personnalisés adaptés aux besoins de support, d’information et de relation avec les usagers. Elle propose également des outils d’IA conçus pour différents secteurs d’activité afin d’améliorer les processus internes et d’optimiser la relation entre institutions et citoyens.
Au-delà du développement de solutions, Alissa IA mène des actions de formation et de vulgarisation autour de l’intelligence artificielle pour favoriser la montée en compétences et l’accès aux métiers du numérique. Ses outils permettent notamment d’accélérer la production de contenus, de l’idée au texte final.
Samuel Nkenke Eyebe est diplômé de l’université Omar Bongo au Gabon, où il a obtenu en 2022 une licence en droit des affaires. Il est également titulaire d’un brevet de technicien supérieur en ingénierie logicielle obtenu la même année à Simplon Roanne, en France.
Sa carrière professionnelle commence en 2021 à Ogooué Labs, un incubateur de start-up gabonais, où il travaille comme développeur de logiciels jusqu’en 2024. Parallèlement, il intervient entre 2023 et 2024 comme formateur en développement informatique à Ecole 241 Business, un établissement dédié aux métiers du numérique.
En février 2025, Samuel Nkenke Eyebe remporte le premier prix du Concours national de l’artisanat du Gabon dans la catégorie développement web et mobile. Il participe la même année au Salon Osiane, rendez-vous majeur du numérique en Afrique centrale, ainsi qu’à VivaTech en France, consacré à l’innovation et aux jeunes entreprises technologiques.
Melchior Koba
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En misant sur le streaming et la gestion numérique, il conçoit des outils pensés pour le public local. Ses solutions illustrent une approche concrète du numérique au service du quotidien.
Charles Maleshila (photo) est un entrepreneur et informaticien originaire de la République démocratique du Congo. Il est le fondateur et directeur général de Plustube, une plateforme de streaming conçue pour offrir au public congolais une alternative locale aux services internationaux comme Canal+ et Netflix.
Lancée en 2024, Plustube se présente comme une solution de diffusion en ligne donnant accès à un catalogue de contenus variés, internationaux et originaux. La plateforme cible les amateurs de cinéma et de séries, avec une interface multilingue qui traduit son ambition d’ouverture au marché international.
Elle mise sur la personnalisation de l’expérience utilisateur en permettant de choisir librement les contenus selon les préférences de chacun. Destinée aux personnes âgées de plus de 18 ans, Plustube propose une fonction de recherche avancée permettant de filtrer les vidéos par note, date de sortie ou pays d’origine.
En parallèle, Charles Maleshila a fondé Plustune en 2020, une plateforme dédiée à la découverte, au partage et à l’écoute de musique et de vidéos. L’année suivante, il a lancé Kookin, un outil numérique destiné aux restaurants pour simplifier la gestion de leurs activités. L’application permet de créer une page professionnelle, d’ajouter le menu, les membres de l’équipe, les livreurs et les moyens de paiement.
Charles Maleshila est titulaire d’un bachelor en technologie de l’information obtenu en 2018 à la Stratford University en Inde. Il a également suivi des formations en programmation et en design web à Aptech Learning et à NIIT Pune, deux instituts indiens de formation et de développement de talents.
Melchior Koba
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Par son engagement auprès de la jeunesse, il mise sur l’innovation comme levier de transformation économique. Il place la créativité et l’action au cœur du développement entrepreneurial au Burundi.
Abiyah David (photo) est un entrepreneur social burundais et consultant en développement technologique et en conception d’entreprises. Il est le directeur général de Business Jam Hub (BujaHub), un centre d’innovation, d’incubation et d’accompagnement entrepreneurial basé à Bujumbura.
Fondé en 2019, BujaHub propose des espaces de travail partagés, des programmes d’incubation axés sur la création d’entreprises, ainsi que des ateliers et formations destinés à renforcer les compétences des porteurs de projets. Le hub organise également des événements comme l’Innovation Week, valorisant les jeunes innovateurs et favorisant la diffusion d’une culture entrepreneuriale au Burundi.
BujaHub est issu d’un partenariat entre la Young African Development Foundation (YADF) et la Save African Youth Campaign (SAY), une initiative fondée par Abiyah David. SAY œuvre pour l’autonomisation des jeunes en leur offrant des formations en compétences numériques et en entrepreneuriat pour renforcer leur contribution au développement économique du pays.
Abiyah David est diplômé de la Hope Africa University, où il a obtenu en 2016 un bachelor en travail social et développement communautaire. Il est également titulaire d’un master en gestion de projet obtenu en 2020 à l’Université internationale de l’Équateur.
Sa carrière professionnelle a débuté en 2013 chez WIN-TECH Burundi, une entreprise technologique, en tant que spécialiste informatique. En 2017, il devient directeur général de e-isoko.com, une plateforme burundaise de commerce en ligne. L’année suivante, il organise le Sommet sur l’entrepreneuriat numérique au Burundi, avant d’être nommé en 2019 directeur pays de l’International Youth Society.
Melchior Koba
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Face aux défis d’une agriculture encore peu digitalisée, il propose une solution technologique conçue pour les réalités du terrain. Son initiative ouvre de nouvelles perspectives à des millions d’agriculteurs.
Mahmoud Shoo (photo) est un entrepreneur tanzanien, fondateur et directeur général de Bizy Tech, une entreprise spécialisée dans la digitalisation des chaînes de valeur agricoles et l’inclusion financière en Afrique de l’Est.
Fondée en 2015, Bizy Tech développe des solutions logicielles destinées à améliorer la transparence des processus agricoles et à renforcer les liens commerciaux entre producteurs, coopératives, commerçants et institutions financières. L’entreprise œuvre à structurer les échanges et à faciliter l’accès des acteurs du secteur à des services numériques adaptés.
Au cœur de l’offre de Bizy Tech se trouve Kilimo BaNDO, une plateforme numérique qui relie les agriculteurs aux fournisseurs d’intrants, aux marchés, aux services financiers et aux experts agricoles. Conçue pour fonctionner même sur des téléphones mobiles basiques, cette solution soutient une production plus efficace et aide les agriculteurs à stabiliser leurs revenus saison après saison.
Bizy Tech a également mis en place Kilimo Data Hub, une autre plateforme numérique destinée aux petits exploitants et aux PME agricoles. Elle compte plus de trois millions d’agriculteurs inscrits et aide à réduire les coûts d’intrants, à bénéficier de livraisons rapides d’engrais subventionnés et à accéder à des services financiers adaptés à leurs besoins.
En 2018, Mahmoud Shoo a fondé Digital Mobile Africa, qu’il a dirigée jusqu’en 2020. Cette entreprise proposait des outils numériques destinés aux négociants et agro-entrepreneurs pour faciliter les opérations d’achat et de vente d’intrants, de machines et de produits agricoles.
Mahmoud Shoo est titulaire d’un bachelor en comptabilité et finance obtenu en 2010 au College of Business Education en Tanzanie.
Melchior Koba
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En misant sur la collaboration et la technologie, il propose une voie alternative pour accompagner les entrepreneurs africains. Son initiative contribue à structurer de nouveaux réseaux d’opportunités sur le continent.
Karim Sy (photo) est un entrepreneur et business angel basé au Sénégal. Il est le fondateur et catalyseur en chef de Jokkolabs, une organisation indépendante à but non lucratif qui fonctionne comme un réseau mondial d’innovation ouverte et un cluster virtuel dédié à la transformation sociale.
Fondée en 2010, Jokkolabs accompagne les entrepreneurs dans leur développement en leur offrant des ressources, un encadrement et un environnement favorable à leur croissance. L’organisation repose sur un réseau de hubs implantés dans plusieurs pays d’Afrique et en France, notamment à Dakar, Banjul, Ouagadougou, Bamako, Douala, Ziguinchor, Abidjan et Nanterre.
À travers ses espaces physiques et sa plateforme numérique, Jokkolabs favorise la mise en relation d’entrepreneurs, de créateurs et d’innovateurs. L’organisation propose des espaces de coworking, organise des ateliers, des hackathons, des événements collaboratifs et coordonne des groupes de travail. Sa plateforme « Jokkolabs Academy » offre également des formations en ligne. Le réseau s’adresse principalement aux entrepreneurs, start-up, porteurs de projets dans les secteurs numériques, créatifs et innovants, ainsi qu’aux travailleurs indépendants, micro-entreprises et acteurs de l’économie digitale.
En parallèle, Karim Sy exerce comme conseiller spécial auprès de la Chambre de commerce et d’investissement pour l’Afrique, la Russie et l’Eurasie (CCI Africa Russia & Eurasia). En 2020, il a cofondé Black Elephant, un groupe de réflexion et un écosystème collaboratif né durant la période de confinement liée à la pandémie de COVID-19.
Titulaire d’un diplôme d’études collégiales en sciences pures et appliquées obtenu en 1990 au Petit Séminaire de Québec, au Canada, il a poursuivi une formation en informatique à Polytechnique Montréal, où il a obtenu son diplôme en 1994.
En 2010, il rejoint le comité exécutif de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Deux ans plus tard, il devient membre du conseil de la Fondation africaine pour les logiciels libres et à code ouvert (FOSSFA), où il assure également le rôle d’agent de liaison pour le Sénégal.
Entre 2010 et 2019, Karim Sy occupe différents postes au sein de Maarch, un éditeur de logiciels, dont ceux de membre du conseil d’administration, président et administrateur général. De 2018 à 2021, il siège au conseil d’administration de Digital Africa, une initiative lancée par le président français Emmanuel Macron pour soutenir les dynamiques entrepreneuriales africaines. De 2021 à 2023, il siège également au conseil d’administration de Westlink Africa, une société spécialisée dans l’ingénierie, la fourniture et le financement de projets de télécommunications à grande échelle sur le continent.
Melchior Koba
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À travers sa vision technologique, il repense la manière dont les entreprises adoptent le numérique. Son approche met l’innovation au service de la performance et de la croissance durable.
Jean-Paul Yetor (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur togolais. Il est fondateur et directeur général de VR-AI, une société spécialisée dans la conception de solutions logicielles sur mesure et dans l’accompagnement des entreprises vers la transformation numérique.
Créée en 2024, VR-AI se positionne comme un partenaire technologique pour les entreprises de toutes tailles. Elle propose notamment du développement web et mobile, des outils métiers, du conseil en stratégie digitale et de la maintenance applicative. Ses offres sont structurées en trois formules : « Lancement », destinée aux porteurs de projets et jeunes entreprises ; « Croissance », pour les PME souhaitant renforcer leur présence numérique ; et « Entreprise », qui cible les organisations aux besoins complexes et inclut le développement sur mesure (web, mobile, ERP), un accompagnement stratégique, une architecture logicielle évolutive et un support technique dédié.
En parallèle, Jean-Paul Yetor participe au développement de DressLike, une application conçue pour aider ses utilisateurs à constituer un dressing durable et personnalisé. Avant la création de VR-AI, il a cofondé en 2014 EODS Communication, une agence active dans les affaires culturelles et technologiques. Il est également cofondateur de Ndupé, une start-up développant des solutions numériques pour le secteur alimentaire.
En 2018, il a cofondé Klumer, une plateforme événementielle conçue pour accompagner les organisateurs dans la gestion et la promotion de leurs événements. Il y a exercé la fonction de directeur technique jusqu’en août 2025.
Jean-Paul Yetor est titulaire d’une licence en mathématiques et informatique obtenue à l’université de Lomé.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Selon plusieurs classements mondiaux, l’Algérie figure parmi les meilleurs en matière de numérique en Afrique. Pour renforcer cette dynamique, le pays noue des partenariats internationaux afin de développer des compétences et préparer l’économie aux défis de demain.
Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) compte accompagner le Haut-Commissariat à la numérisation (HCN) dans la transformation numérique de l’Algérie. L’institution onusienne a annoncé, le mardi 28 octobre, la signature d’une déclaration d’intention pour un projet d’appui technique sur deux ans avec le HCN. L’accord vise à moderniser l’administration, soutenir l’économie numérique et améliorer la connectivité nationale.
🤝 Le PNUD Algérie et le Haut-Commissariat à la Numérisation renforcent leur coopération !
— PNUD Algérie (@PNUDAlgerie) October 28, 2025
Signature d’une déclaration d’intention pour un projet d’appui technique sur 2 ans, en soutien à la transformation numérique nationale 🇩🇿#Numérisation #Innovation #PNUD #Algérie pic.twitter.com/B4KRp5QMAY
Dans le cadre de cet accord, le PNUD prévoit de mettre à disposition son expertise technique et humaine pour développer des programmes de formation, renforcer les compétences locales et faciliter l’adoption de normes internationales. L’institution s’engage également à appuyer l’élaboration de politiques numériques, la mise en œuvre d’innovations stratégiques et la création de partenariats inclusifs avec les entrepreneurs, universitaires, chercheurs, décideurs politiques et acteurs privés, afin de contribuer à la construction d’un écosystème numérique robuste et durable.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation numérique, où la formation, le renforcement de la connectivité et le développement des startups constituent des priorités. L’Algérie comptait en 2025 plus de 54 millions de connexions mobiles selon DataReportal, soit 116 % de la population, et un taux de pénétration d’Internet de 76,9 %. Le pays a pour objectif d’atteindre une couverture numérique universelle. La démarche du HCN répond également aux directives répétées du président Abdelmadjid Tebboune, qui a appelé à accélérer le processus de numérisation dans tous les secteurs et à garantir la souveraineté technologique du pays.
Si la coopération se concrétise par un accord opérationnel, elle pourrait permettre de moderniser l’administration, de renforcer l’interopérabilité des données publiques, de soutenir les start-up et de garantir des services numériques fiables et sécurisés pour les citoyens et les entreprises. À plus long terme, cette collaboration pourrait accélérer le développement d’une économie numérique inclusive, faciliter l’accès aux services en ligne dans tout le pays et renforcer la souveraineté technologique de l’Algérie.
Samira Njoya
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En combinant expertise technologique et vision stratégique, il explore de nouvelles façons d’utiliser l’intelligence artificielle pour répondre aux besoins réels des entreprises.
Omar Maher (photo) est un expert égyptien en intelligence artificielle, un entrepreneur et un dirigeant technologique. Il est cofondateur et directeur général de Monta AI, une société spécialisée dans l’intelligence artificielle d’entreprise.
Fondée en 2024, Monta AI développe des solutions avancées destinées à renforcer la performance des entreprises grâce à l’IA. L’entreprise conçoit des outils fondés sur les grands modèles de langage (LLM) et sur la génération assistée par récupération (RAG), afin de favoriser une croissance mesurable de l’activité de ses clients.
La start-up propose un assistant IA capable de traiter des données d’entreprise sensibles dans des contextes multilingues, notamment en arabe, ou soumis à des réglementations locales strictes. Elle offre aussi des solutions vocales destinées aux assistants numériques et aux centres de contact, conçues pour comprendre et gérer des contextes complexes.
Monta AI développe également des « Custom Agentic Solutions », des agents d’intelligence artificielle capables de réfléchir, planifier et agir pour atteindre des objectifs définis. Ces agents s’intègrent aux outils internes de l’entreprise, automatisent les processus complexes et produisent des résultats mesurables. La société propose enfin un service de conseil en IA, accompagnant les organisations depuis le diagnostic initial jusqu’à la mise en œuvre et l’optimisation des solutions.
Avant de créer Monta AI, Omar Maher avait cofondé en 2012 Trustious, une plateforme visant à faciliter les décisions d’achat des consommateurs en leur permettant de consulter des avis fiables sur des produits et services. En 2014, il avait lancé Homna.com, une plateforme dédiée à la vente de mobilier en Égypte.
Il est titulaire d’un diplôme en informatique de gestion obtenu en 2009 à l’université allemande au Caire. En 2015, il a rejoint ITWORX, une entreprise égyptienne spécialisée dans l’IA, la transformation digitale et les solutions cloud, en tant que directeur des produits. Il y a ensuite travaillé comme directeur chargé du développement du marché mondial de l’analyse avancée et du big data.
Entre 2016 et 2022, il a travaillé chez Esri, éditeur de logiciels spécialisés dans les systèmes d’information géographique et l’intelligence géographique. Il y a successivement occupé les postes de responsable du développement commercial, de responsable des pratiques en IA et apprentissage automatique, puis de directeur de l’IA. De 2022 à 2023, il a été directeur du marketing produit chez Parallel Domain, une entreprise spécialisée dans la génération de données pour l’IA.
Melchior Koba
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Dans un contexte africain où les petits commerces cherchent à s’adapter à l’économie numérique, cet entrepreneur marocain a conçu une solution pour simplifier leur gestion quotidienne. Son innovation veut offrir aux commerçants les outils nécessaires pour rester compétitifs.
Moncef Chlouchi (photo) est un ingénieur et un entrepreneur marocain. Il est le fondateur et directeur général d’Inyad, une start-up qui accompagne la transformation numérique des petits commerçants et des travailleurs indépendants au Maghreb et au Moyen-Orient.
Fondée en 2018, Inyad développe une plateforme unifiée destinée aux professionnels des secteurs du commerce, de la restauration et des services. L’outil permet de centraliser la gestion des ventes, des paiements et des opérations. Il s’adresse à « celles et ceux qui font tourner l’économie chaque jour », souligne l’entreprise.
La plateforme offre plusieurs fonctionnalités : édition de devis et factures, encaissement des paiements, gestion des salaires et suivi des stocks. Les restaurateurs peuvent y gérer la prise de commandes, les encaissements et l’organisation du personnel. Pour les commerçants, Inyad facilite la digitalisation de la gestion quotidienne, notamment le suivi du pointage et des inventaires en temps réel.
La start-up propose également un carnet de crédit digital permettant d’enregistrer les dettes clients, de suivre les remboursements et de simplifier leur gestion. Elle a aussi développé une caisse enregistreuse tactile qui fonctionne en mobilité. À ce jour, Inyad a levé 14 millions de dollars d’investissements.
Moncef Chlouchi est diplômé de l’École Polytechnique en France, où il a obtenu en 2012 un master en mathématiques appliquées. Il est aussi titulaire d’un master en ingénierie des mines obtenu en 2013 à Mines Paris – PSL. Après ses diplômes, il a travaillé en 2013 comme analyste en approvisionnement et stratégie commerciale chez Total Oil Asia Pacific Marketing & Services à Singapour, puis comme chef de projet pour le cabinet de conseil en gestion McKinsey & Company entre 2014 et 2017.
Melchior Koba
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Il mise sur la robotique pour repenser les usages industriels. Avec une approche centrée sur l’autonomie et la donnée, il ouvre la voie à une nouvelle génération de technologies intelligentes.
Landile Mabele (photo) est un entrepreneur et un innovateur technologique sud-africain. Il est cofondateur et directeur général d’Ariel Robotics, une entreprise spécialisée dans la conception de systèmes pilotés par des drones autonomes.
Fondée en 2024, Ariel Robotics conçoit des systèmes autonomes destinés à renforcer les capacités humaines, à faciliter la prise de décision et à réduire les risques opérationnels. Ses technologies offrent une intelligence environnementale en temps réel pour des secteurs tels que la logistique, l’exploitation minière, l’agriculture ou les infrastructures. Conçus de manière modulaire et éthique, ses systèmes s’intègrent facilement aux processus d’entreprise existants.
La société propose des solutions permettant d’optimiser la gestion des stocks et la surveillance grâce à des drones autonomes capables de fournir des données instantanées. Ces outils contribuent à améliorer la sécurité et l’efficacité opérationnelle dans la chaîne d’approvisionnement et l’entreposage. En combinant précision et fiabilité, Ariel Robotics aide les entreprises à rationaliser leurs flux de travail et à accroître leurs performances.
Avant la création d’Ariel Robotics, Landile Mabele a fondé en 2020 Formidable Technology, une entreprise de technologies numériques appliquées à la santé. Celle-ci développe des dispositifs médicaux destinés au suivi et à la gestion du diabète. Sa technologie permet de mesurer en continu le taux de glucose et d’envoyer des alertes personnalisées lorsque celui-ci devient trop bas, afin d’aider les utilisateurs à mieux gérer leur maladie.
En 2023, il a également créé Navwok Technologies, une société spécialisée dans le développement et l’intégration de solutions matérielles et logicielles. Son produit principal, Navwok, combine des capteurs de haute précision, un retour vocal en temps réel et une intégration de l’intelligence artificielle pour offrir aux utilisateurs une meilleure perception de leur environnement et faciliter leurs déplacements.
Landile Mabele est titulaire d’un bachelor en gestion de l’information et des technologies obtenu à The Management College of Southern Africa (MANCOSA). Entre 2021 et 2022, il a travaillé comme technicien en génie électrique chez Energy Efficiency en Afrique du Sud. En 2022, il a remporté la première place au concours Innovators Garage organisé dans le cadre du SA Innovation Summit.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
En repensant la manière dont chacun suit sa santé, Anna Insam place le numérique au cœur du parcours médical. Son projet témoigne d’une volonté d’offrir aux utilisateurs un contrôle accru sur leur bien-être.
Anna Insam est une entrepreneure technologique basée en Afrique du Sud. Elle est la fondatrice et directrice générale de Kleo Health, une start-up créée en 2024, qui développe des solutions numériques pour la gestion personnelle de la santé.
Kleo Health propose une application compagnon qui centralise l’ensemble des informations liées au suivi médical. L’utilisateur peut y regrouper ses visites, ses notes, ses tâches et ses rappels de santé. L’outil agit comme un assistant, facilitant l’organisation quotidienne du parcours de soins, qu’il s’agisse de la santé générale, de la gestion de maladies chroniques, de la fertilité ou de la grossesse.
L’application aide à éviter les oublis d’examens ou de consultations et offre une vue d’ensemble sur les rendez-vous et les tâches à venir. Elle fournit également des recommandations adaptées, un accompagnement personnalisé et un plan de santé sur mesure, adapté à l’âge et au profil de l’utilisateur.
Avant de fonder Kleo Health, Anna Insam a construit un parcours marqué par des expériences dans les médias et la technologie. Diplômée de l’Université du Cap, où elle a obtenu en 2015 un bachelor en production journalistique imprimée, médias et rédaction, elle a commencé sa carrière en 2014 comme rédactrice en chef adjointe du Varsity Newspaper de l’université.
En 2017, elle rejoint Inale Health, une entreprise américaine de biotechnologie, en tant que responsable des médias sociaux. Entre 2022 et 2024, elle travaille chez The Delta, une structure dédiée à l’entrepreneuriat, où elle occupe successivement les postes de stratège principal en solutions, de responsable des ventes, de responsable des partenariats et du développement commercial, puis de directrice commerciale et responsable de compte.
Parallèlement, Anna Insam est membre fondatrice de la communauté d’entrepreneurs et de créateurs de valeur OPUS, un réseau qui réunit des porteurs de projets engagés dans l’innovation.
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Son travail s’inscrit dans la transformation numérique des services financiers en Afrique. Par ses solutions, il cherche à rendre les échanges économiques plus accessibles et plus efficaces pour les utilisateurs du continent.
Yaovi Ghislain Siate (photo) est un entrepreneur et un développeur béninois. Il est le fondateur et le directeur général de Katutu Pay, une start-up de technologie financière qui simplifie les opérations financières courantes des particuliers et des indépendants en Afrique.
Fondée en 2022 et basée au Royaume-Uni, Katutu Pay propose une plateforme qui agit comme un intermédiaire, en partenariat avec des banques et prestataires agréés, pour offrir des services de paiement et de cartes prépayées. L’application permet à ses utilisateurs de générer une carte virtuelle prépayée unique pour chaque transaction en ligne.
Katutu Pay autorise également les transferts instantanés entre utilisateurs sans frais. Elle offre la possibilité de recharger des crédits mobiles pour soi-même ou pour un tiers auprès d’opérateurs mobiles. La plateforme prend aussi en charge le paiement des factures d’eau, d’électricité et d’Internet. Pour les freelances et les petits entrepreneurs, elle propose un outil de création de factures professionnelles à partir de modèles personnalisables.
Avant Katutu Pay, Yaovi Ghislain Siate a fondé Caddieverse, une marketplace panafricaine dédiée aux produits entièrement numériques. Ce réseau de social-commerce décentralisé permet aux créateurs, formateurs et entrepreneurs digitaux de vendre, acheter et partager des contenus tels que des ebooks, logiciels, formations ou modèles graphiques.
Il a également conçu Smart QR Link, une solution intégrée qui permet aux professionnels de créer, partager et gérer leur identité numérique. L’outil combine cartes de visite numériques, QR codes dynamiques et mini-sites vitrines afin de renforcer la visibilité en ligne des utilisateurs.
Parallèlement à ses activités entrepreneuriales, Yaovi Ghislain Siate est consultant informatique principal pour l’Association professionnelle des établissements de crédit du Congo (APEC Congo). Il exerce aussi comme développeur full stack chez Websoft-Enterprise Engineering, une société béninoise de services numériques, et consultant informatique pour la Banque postale du Congo.
Yaovi Ghislain Siate est diplômé de la Haute école de commerce et de management (HECM) du Bénin, où il a obtenu en 2014 une licence professionnelle en technologie des systèmes informatiques. Entre 2014 et 2015, il a travaillé comme développeur web au sein du cabinet Head Lines, spécialisé en ingénierie informatique et en communication.
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