Il utilise la technologie pour rapprocher le monde rural des consommateurs urbains. Il propose un système fondé sur la coordination de groupes pour optimiser les prix et les livraisons.
Amir Redwan (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur éthiopien. Il est cofondateur et coprésident-directeur général de ChipChip, une start-up qui vise à connecter directement les agriculteurs locaux aux consommateurs urbains.
Fondée en 2023 par Amir Redwan et l’entrepreneur européen Mateo Klemmayer, également coprésident-directeur général, ChipChip propose une plateforme d’achat groupé qui met en relation les clients avec les producteurs agricoles, sans passer par les circuits de distribution traditionnels. Le modèle vise à permettre l’accès à des produits à des prix compétitifs tout en soutenant les revenus des agriculteurs locaux.
Le principe repose sur l’achat collectif : les clients regroupent leurs commandes pour réduire les coûts d’acquisition, tandis que les producteurs bénéficient d’un accès direct au marché. Le système inclut aussi des « leaders de groupe », chargés de créer et de gérer les groupes d’achat, rémunérés pour leur rôle de coordination.
Avant la création de ChipChip, Amir Redwan a cofondé en 2020 Tikus Delivery, dont il est le président-directeur général. Cette entreprise propose une application mobile de commande et de livraison de repas à Addis-Abeba. Ses livreurs utilisent des vélos, électriques ou non, dans la capitale.
Diplômé de l’Université des sciences et technologies d’Addis-Abeba, Amir Redwan y a obtenu en 2018 un bachelor en ingénierie logicielle. Après un stage chez Kifiya Financial Technology, il a commencé sa carrière d’ingénieur logiciel en 2019. Il a notamment travaillé pour Modern Cyber Intel Consultancy et Med Innovation, deux entreprises technologiques en Éthiopie.
Mechior Koba
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Il développe des solutions qui changent la façon dont les entreprises sécurisent leurs interactions numériques. Son innovation ouvre de nouvelles possibilités pour fiabiliser les échanges et protéger les utilisateurs en ligne.
Oluwatobiloba Ololade (photo) est un entrepreneur technologique nigérian. Il est cofondateur et directeur général de Dojah, une entreprise spécialisée dans les solutions de vérification d’identité et de conformité KYC (Know Your Customer).
Fondée en 2021, Dojah se définit comme une infrastructure anti-fraude pour Internet. Elle permet aux entreprises de vérifier l’identité de leurs clients, de détecter les fraudes et de respecter les exigences réglementaires grâce à des API et des outils no code. Sa plateforme facilite un enregistrement sécurisé et fluide des utilisateurs.
L’entreprise vise à offrir aux organisations les moyens de se développer en toute confiance, en garantissant la transparence et la fiabilité de leurs processus d’identification. Ses services sont regroupés autour de deux pôles principaux.
Le premier, Identity Hub, est dédié à la vérification d’identité des personnes et des entreprises. Il inclut la validation des documents officiels, la vérification biométrique et la confirmation d’adresse. Le second pôle concerne la prévention de la fraude et la surveillance des transactions. Il intègre des outils de détection de fraude en temps réel, de suivi anti-blanchiment, d’évaluation du risque et de scoring de crédit. Un tableau de bord centralisé permet par ailleurs de gérer les cas, de configurer les alertes, de contrôler les accès et d’obtenir des analyses détaillées.
Oluwatobiloba Ololade est diplômé d’Obafemi Awolowo University, où il a obtenu en 2013 un bachelor en ingénierie informatique. Sa carrière professionnelle a commencé en 2012 chez Elta Solutions, une entreprise informatique, comme développeur principal. En 2015, il rejoint Kedesa, un logiciel nigérian de messagerie tout-en-un, où il occupe le poste de directeur.
Entre 2017 et 2021, il travaille comme responsable technologique chez TradeBuza, une entreprise qui utilise la technologie pour aider les sociétés à gérer leurs programmes de culture sous contrat et leurs échanges de matières premières. Parallèlement, entre 2019 et 2021, il occupe le poste de responsable ingénierie chez Moneymie, une société américaine opérant dans les technologies financières.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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En combinant technologie et agriculture, elle réinvente l’accès des producteurs africains à l’information et au financement. Son approche ouvre de nouvelles perspectives pour ce secteur clé du continent.
Agnes Kanjala (photo) est une entrepreneure malawite engagée dans le développement de solutions technologiques pour le secteur agricole. Elle est la fondatrice et directrice générale de Nuru Solutions, une entreprise qui utilise la technologie pour améliorer la durabilité et la productivité agricoles sur le continent.
Fondée en 2024, Nuru Solutions intègre des outils numériques au service de l’agriculture durable à travers des plateformes de données, des solutions de financement et des services adaptés aux réalités africaines. Son principal produit est une plateforme de collecte et d’analyse de données agricoles qui agrège des informations issues des exploitations pour fournir aux producteurs des analyses personnalisées.
Présente au Kenya, au Nigeria, au Malawi et en Zambie, l’entreprise exploite la donnée en temps réel et l’analyse prédictive pour aider les agriculteurs à prendre des décisions rapides et éclairées. Elle propose également des produits d’assurance conçus pour les exploitants et les coopératives, dont les conditions sont calculées à partir des risques identifiés grâce aux données collectées.
Avant de fonder Nuru Solutions, Agnes Kanjala a cofondé en 2021 The Farm, une start-up malawite qui offre aux agriculteurs des services de vente de bétail, de formation, de soins vétérinaires et d’accès au marché. Elle est également consultante en innovation commerciale et en entrepreneuriat.
Elle est diplômée de la Bunda College of Agriculture de l’université du Malawi, où elle a obtenu un bachelor en agriculture. Elle est aussi titulaire d’un master en administration des affaires obtenu à ALU School of Business au Rwanda.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2013 chez One Acre Fund, une entreprise sociale dédiée à l’agriculture, où elle a occupé les postes de directrice du siège social, de responsable du suivi et de l’évaluation, puis de spécialiste de projet. En 2016, elle rejoint la fintech Zoona comme responsable de la recherche en innovation au Malawi et en Zambie.
Entre 2019 et 2020, elle travaille pour la start-up agritech Pula en tant que responsable régionale pour le Malawi et la Zambie. Elle y revient en 2021 comme directrice des opérations internationales sur le terrain, avant d’être promue en 2022 directrice de l’expansion, poste qu’elle occupe jusqu’en 2023.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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En s’appuyant sur le numérique, il cherche à combler un vide dans l’accès à l’emploi. Son projet met en lumière le potentiel des solutions africaines face aux défis du marché du travail.
Sébastien N’Goran Kouassi (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur ivoirien. Il est le fondateur d’EmploiRapide.Net, une start-up numérique dédiée à l’employabilité des jeunes en Afrique de l’Ouest.
Lancée en avril 2025, EmploiRapide.Net propose une plateforme ivoirienne de recherche d’emploi visant à faciliter l’accès au marché du travail. Elle agrège et centralise des milliers d’offres provenant d’entreprises locales et internationales.
La plateforme s’appuie sur un moteur de recherche intelligent qui oriente les utilisateurs vers les opportunités correspondant à leurs compétences, à leur expérience et à leur localisation. Chaque candidat peut y téléverser son CV et postuler directement aux offres adaptées à son profil. Moins d’un mois après son lancement, le site avait déjà enregistré plus de 30 000 recherches d’emploi.
En 2018, il avait lancé Mwaou, une application web et mobile permettant de retrouver ses anciens camarades de classe, puis en 2021, mjChrist, un site de partage de témoignages chrétiens. Il est diplômé de l’École supérieure africaine des technologies de l’information et de la communication (ESATIC) en Côte d’Ivoire, où il a obtenu en 2021 un master en systèmes informatiques et génie logiciel.
En parallèle de ses activités entrepreneuriales, Sébastien N’Goran Kouassi a travaillé pour plusieurs entreprises et institutions. En 2021, après un stage de développeur web chez Inetum Côte d’Ivoire, il devient consultant vTiger CRM pour la Banque nationale d’investissement (BNI) et la SNEDAI (Société nationale d’édition de documents administratifs et d’identification).
En 2023, il travaille comme développeur web freelance chez HST Protection, une entreprise spécialisée dans la sécurité électronique, puis comme ingénieur logiciel chez Y3 Audit & Conseils et Bridge Bank Group Côte d’Ivoire. Entre 2024 et 2025, il travaille comme développeur et testeur en automatisation au Guichet Unique du Commerce Extérieur de la Côte d’Ivoire.
Son engagement dans l’innovation technologique a été reconnu à deux reprises. Il a reçu le deuxième Prix national d’excellence du meilleur projet d’innovation numérique jeune en 2023 et 2024 en Côte d’Ivoire.
Melchior Koba
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À la suite d’un décret présidentiel publié le 21 octobre 2025, le ministère tchadien de l’Économie numérique a été réorganisé. Cette restructuration a conduit à la création d’une nouvelle entité dédiée au développement de l’intelligence artificielle.
Le vendredi 24 octobre, le ministère tchadien des Postes et de l’Économie numérique a officiellement installé l’ingénieure en télécommunications Zara Ahmed Sedick (photo) à la tête de la Direction générale de l’Intelligence artificielle (DGIA).
La création de cette direction s’inscrit dans le cadre de la restructuration récente du ministère, initiée par le ministre Boukar Michel. Selon le communiqué du ministère, elle « est aussi la résultante de l’engagement politique du président de la République, chef de l’État, Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, assorti dans son programme quinquennal ».
Première femme à diriger la DGIA, Zara Ahmed Sedick est titulaire d’un diplôme d’ingénierie des télécommunications obtenu à l’École supérieure privée d’ingénierie et des technologies en Tunisie (ESPRIT). Elle détient également un certificat d’études spécialisées en ingénierie des réseaux radio mobiles délivré par Paris Telecom.
Elle avait rejoint le ministère des Postes et de l’Économie numérique en 2024 comme directrice de la veille technologique. Toutefois, sa carrière professionnelle commence en 2011 chez Ericsson au Tchad, où elle travaille comme ingénieure en optimisation de réseau. En 2015, elle intègre Huawei, toujours dans son pays, en tant qu’ingénieure NPM (Node Package Manager).
En 2019, elle rejoint la Présidence de la République du Tchad en qualité de conseillère technique aux Postes et aux Nouvelles technologies de l’information et de la communication. L’année suivante, elle est nommée directrice du contrôle et de l’inspection à l’Autorité tchadienne de régulation des communications électroniques et des postes, fonction qu’elle occupe jusqu’en 2024.
Melchior Koba
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Il développe des plateformes numériques qui permettent aux élèves et étudiants tunisiens d’accéder à des cours et à des ressources pédagogiques. Ses initiatives créent un environnement d’apprentissage en ligne structuré et interactif, adapté aux besoins scolaires et universitaires.
Rayen Bouajaja (photo) est un entrepreneur tunisien spécialisé dans la numérisation du secteur éducatif. Il est le fondateur et directeur général de Lyceena Academy, une plateforme d’enseignement à distance destinée aux élèves du secondaire.
Fondée en 2015, Lyceena Academy vise à rendre accessibles des cours de soutien conformes aux programmes officiels. L’équipe pédagogique, composée d’enseignants tunisiens, conçoit et anime chaque semaine des cours interactifs et des vidéos explicatives couvrant toutes les matières, de la littérature aux sciences exactes.
La plateforme utilise une technologie propriétaire permettant d’accéder, depuis un ordinateur ou un smartphone, à des modules pédagogiques vidéo, à des quiz interactifs et à des sessions de questions-réponses en direct avec les enseignants. Ce système offre aux élèves une combinaison de flexibilité et d’accompagnement.
Rayen Bouajaja est également cofondateur et directeur général de Faccna.Tn, lancée en 2020. Cette plateforme s’adresse aux étudiants universitaires tunisiens, en leur donnant accès à des opportunités et en fournissant des conseils pour leur orientation scolaire et professionnelle. Elle propose des ressources, des conseils pratiques et des témoignages d’expérience.
En 2016, il a fondé BIL Bizerte, un événement participatif organisé par les jeunes. Rayen Bouajaja est titulaire d’une licence en droit obtenue en 2022 à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis. Il a également suivi une formation en programmation informatique chez GOMYCODE, une école en ligne spécialisée dans les compétences numériques.
Melchior Koba
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Il conçoit des outils numériques qui changent la manière dont les Algériens organisent leurs séjours et voyages. Son approche vise à simplifier chaque étape, du choix de l’hébergement au paiement.
Amara Amaouz (photo) est ingénieur et entrepreneur technologique algérien. Il est cofondateur et directeur général de Namlatic, une start-up créée en 2019 pour numériser le secteur hôtelier en Algérie.
Namlatic propose une plateforme en ligne dédiée à la réservation d’hébergements hôteliers dans le pays. Le service inclut également la réservation de traversées maritimes entre l’Algérie et l’Espagne. L’entreprise vise à moderniser le tourisme et l’hôtellerie en offrant une solution numérique centralisée pour la réservation d’hôtels, la gestion des paiements et la modification des réservations. Elle adapte ses services aux besoins du marché algérien et propose une interface disponible en plusieurs langues : français, arabe et anglais.
Pour simplifier l’expérience utilisateur, la plateforme accepte différents modes de paiement : cartes bancaires nationales (CIB et Edahabia), cartes internationales (Visa et Mastercard), virements bancaires ou paiement sur place. Les utilisateurs peuvent modifier ou annuler leurs réservations directement depuis le site.
Amara Amaouz est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en intelligence artificielle et décision obtenu en 2005 à l’Université Saad Dahlab de Blida. Il est également diplômé de l’Université Pierre-et-Marie-Curie en France, où il a obtenu en 2007 un master dans la même spécialité.
Il commence sa carrière professionnelle en 2005 comme développeur chez Telematis, une entreprise algérienne intégrée l’année suivante au groupe SATEC, spécialisé dans l’intégration de systèmes d’information. Entre 2007 et 2011, il travaille comme consultant en business intelligence chez RT Consulting, société dédiée à la conception de solutions décisionnelles. Il exerce aujourd’hui comme consultant indépendant en business intelligence.
Melchior Koba
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Face à la montée des cybermenaces, le Rwanda intensifie ses efforts pour consolider sa résilience numérique. Le pays mise sur la coopération internationale et le transfert de compétences pour renforcer durablement ses capacités en cybersécurité.
L’Autorité rwandaise de cybersécurité (NCSA) a signé, le lundi 20 octobre, un mémorandum d’entente avec le Bureau national de sécurité slovaque (NBÚ) lors d’une visite à Bratislava. Ce protocole jette les bases d’une collaboration bilatérale dans le domaine de la cybersécurité.
On Monday, October 20th, 2025, Mr. David Kanamugire, CEO of @Cybersec_Rwanda and Mr. Roman Konečný, Director of the National Security Authority of Slovakia, signed an MoU on enhancing cooperation in the field of cybersecurity. pic.twitter.com/9GS7isN6IT
— National Cyber Security Authority (@Cybersec_Rwanda) October 21, 2025
L’accord prévoit notamment le partage de bonnes pratiques en matière de détection et de réponse aux menaces cybernétiques, le renforcement conjoint des capacités de formation, ainsi que l’échange d’outils et de méthodologies entre les deux autorités nationales. Le Rwanda s’est montré particulièrement intéressé par « CyberGame », un simulateur d’incidents développé par le NBÚ pour entraîner les équipes à faire face à des attaques réelles. De son côté, la Slovaquie y voit l’occasion d’étendre son rôle de partenaire international fiable dans le domaine cyber.
Ce partenariat intervient dans un contexte où les deux pays cherchent à consolider leur posture en matière de cybersécurité. En novembre 2024, la Slovaquie a révisé sa loi nationale pour se conformer à la directive européenne NIS2, renforçant ainsi sa résilience face aux cybermenaces. Le pays connaît par ailleurs une croissance rapide de son marché des solutions cyber, estimé à près de 76 millions USD en 2025 selon Statista.
Le Rwanda a lancé en 2024 sa stratégie nationale de cybersécurité, renforçant ses dispositifs de protection des infrastructures critiques et de formation des experts. Le pays figure également parmi les premiers d’Afrique à atteindre le niveau « Role Model » du Global Cybersecurity Index de l’Union internationale des télécommunications (UIT), avec un score compris entre 95 et 100 %, soulignant son leadership continental en matière de cybersécurité.
En renforçant leur coopération, la Slovaquie et le Rwanda ouvrent la voie à un échange accru d’expertise, à des programmes conjoints de formation et à la standardisation de leurs pratiques. Ce partenariat pourrait à terme permettre au Rwanda d’accélérer le développement de son écosystème cyber, tout en offrant à la Slovaquie une présence technologique renforcée en Afrique, dans la perspective d’un cyberespace plus sûr et interconnecté.
Samira Njoya
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Il s’impose comme un acteur du marché de l’emploi en Afrique du Sud. Ses initiatives interrogent la manière dont la technologie peut restructurer le lien entre employeurs et candidats pour des postes de premier niveau.
Christiaan van den Berg (photo) est un entrepreneur sud-africain et expert-comptable. Il est cofondateur de Jobjack, une plateforme en ligne dédiée au recrutement. Fondée en 2018, Jobjack se concentre sur le recrutement pour les postes de premier niveau. La plateforme vise à simplifier le processus de recrutement pour les employeurs et les chercheurs d’emploi, notamment dans les secteurs à forte rotation du personnel tels que le commerce de détail, l’hôtellerie, la logistique et la production.
Les chercheurs d’emploi peuvent postuler à plusieurs offres sans frais ni déplacement. Ils créent un profil en ligne, passent des évaluations psychométriques et suivent un parcours de candidature entièrement numérique. Lorsqu’ils sont sélectionnés, ils reçoivent des notifications pour les entretiens et peuvent accepter les offres directement via la plateforme.
Jobjack fonctionne comme une solution SaaS (Software as a Service) automatisée qui réduit le temps de recrutement et les tâches administratives. Elle intègre des évaluations psychométriques validées, des vérifications de crédit et de risque, ainsi que des outils de filtrage par localisation et par poste. Ces fonctionnalités permettent aux employeurs d’identifier rapidement les candidats correspondant à leurs besoins.
Depuis sa création, Jobjack a permis à plus de 30 000 personnes en Afrique du Sud d’accéder à l’emploi. L’entreprise a reçu le National Technology Award lors des South African Small Business Awards en 2021, le prix Future of Work 2023 des Startup Club ZA Awards, ainsi que le prix Youth Entrepreneur lors des South African Future Trust Awards en 2024.
Christiaan van den Berg est également cofondateur et directeur de Harris Berg, une entreprise créée en 2014 et spécialisée dans le commerce de vêtements et d’accessoires de mode en Afrique du Sud. Il est diplômé de la Stellenbosch University, où il a obtenu en 2015 un bachelor en comptabilité.
Melchior Koba
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L’exploitation intelligente des données s’impose comme un enjeu stratégique pour les organisations. Cet entrepreneur sud-africain propose une réponse technologique qui redéfinit la prise de décision à l’ère de l’intelligence artificielle.
Matimba Julian Nkuna (photo) est un entrepreneur et spécialiste sud-africain de l’intelligence artificielle. Il est le fondateur et directeur général de Timbuk2, une start-up qui développe des solutions de données sur mesure basées sur l’IA.
Fondée en 2023, Timbuk2 se positionne comme une entreprise spécialisée dans les solutions d’intelligence artificielle générative à l’échelle de l’entreprise. Sa principale offre repose sur un Insights Engine, un moteur d’analyse conçu pour extraire et transformer les données en informations stratégiques exploitables. L’objectif est d’aider les entreprises à orienter leurs décisions à partir d’analyses pertinentes, adaptées à leurs besoins opérationnels.
Timbuk2 cible les organisations souhaitant appuyer leurs choix stratégiques sur la donnée. Elle fournit des analyses de marché à grande échelle et propose un accompagnement dans la prise de décision. Ses solutions sont conçues pour un usage professionnel et produisent des résultats mesurables et directement applicables.
Avant Timbuk2, Matimba Julian Nkuna a fondé Bantubyte, une start-up créée en 2020 et spécialisée dans l’intelligence artificielle, la science des données et le développement de solutions numériques adaptées aux entreprises africaines et internationales. Cette initiative répond à la pénurie de compétences en data science sur le continent, en alliant technologies avancées et compréhension du contexte local.
Sa première entreprise, Grikwa, fondée en 2012, est une plateforme d’affichage en ligne destinée aux universités. Titulaire d’un bachelor en géomatique et d’un master en informatique obtenus à l’Université du Cap, il débute sa carrière entre 2012 et 2015 comme analyste géospatial stagiaire à la National Geo-Spatial Information d’Afrique du Sud.
En 2016, il rejoint le groupe de distribution Pick n Pay comme chercheur scientifique. Deux ans plus tard, il devient data scientist chez Sensor Networks, une start-up spécialisée dans les technologies intelligentes pour la gestion des risques et de l’énergie domestique. En 2019, il poursuit dans le secteur du commerce électronique en tant que data scientist chez Takealot.com, avant d’intégrer The Shoprite Group of Companies entre 2021 et 2023, où il occupe successivement les postes de data scientist, puis de responsable technique produit.
Melchior Koba
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En misant sur la technologie pour optimiser la production piscicole, il propose une réponse concrète aux difficultés de gestion rencontrées par les fermes aquacoles.
Finaliste du Prix Afrique de l’innovation en ingénierie 2025, dont la finale s’est tenue à Dakar le 16 octobre, Frank Owusu (photo) est un entrepreneur et un spécialiste ghanéen de l’aquaculture. Il est cofondateur et directeur général d’Aquamet, une entreprise de technologie agricole dédiée à l’aquaculture.
Fondée en 2022, Aquamet a conçu une solution technologique intégrée destinée aux fermes aquacoles, qu’ils soient en bassins, en cages ou en étangs. L’entreprise propose une sonde intelligente capable de mesurer et de suivre à distance la qualité de l’eau. Cette sonde est associée à une application mobile et à des outils de gestion de ferme, offrant aux éleveurs des alertes quotidiennes et des recommandations fondées sur les données collectées.
Le dispositif va au-delà de la simple surveillance. Il permet d’analyser, d’anticiper et d’orienter la prise de décision. Il aide ainsi les producteurs à limiter les pertes dues à une mauvaise qualité de l’eau, à améliorer leurs rendements et à renforcer la rentabilité de leurs exploitations.
Frank Owusu est diplômé de la Kwame Nkrumah University of Science and Technology à Kumasi, où il a obtenu en 2020 une licence en gestion des ressources naturelles, pêche et gestion des bassins versants. Après ses études, il a travaillé un an dans la même université en tant qu’assistant de recherche et d’enseignement.
En 2021, il rejoint l’UN Ocean Decade, initiative des Nations unies consacrée au développement des sciences océaniques pour un avenir durable, en tant que spécialiste en sciences océaniques. L’année suivante, il intègre la Chambre d’aquaculture du Ghana comme volontaire, avant d’y être nommé coordonnateur des opérations. Entre 2023 et 2024, il a également été membre du groupe de travail du Forum économique mondial.
Melchior Koba
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Face aux défis du commerce en Afrique, il a choisi d’allier design et technologie pour réinventer la gestion commerciale. Il place la simplicité et l’efficacité au cœur de la transformation numérique.
Mechac Goussanou (photo) est un entrepreneur et un designer produit béninois. Il est le fondateur de Kaadei, une start-up technologique créée en 2024 qui conçoit des outils numériques pour les e-commerçants africains.
Kaadei propose une plateforme numérique conçue pour aider les commerçants à gérer leurs activités, en présentiel comme en ligne. Elle met à leur disposition des outils adaptés aux contextes locaux, simplifiant la gestion des ventes, des stocks et de la facturation, tout en offrant des analyses détaillées sur la performance commerciale.
La solution permet un suivi en temps réel des opérations et permet de limiter les erreurs administratives. Les fonctionnalités d’analyse aident les utilisateurs à identifier les tendances et à améliorer la gestion de leur entreprise.
En parallèle, Mechac Goussanou est cofondateur et directeur général de Web Design School, un centre de formation spécialisé en conception UX/UI. L’école accompagne les étudiants dans l’acquisition de compétences clés telles que la typographie, la théorie des couleurs, le wireframing, le prototypage et la création de systèmes de design.
Il occupe également le poste de designer UX/UI chez Foxtech, une entreprise active dans la conception de solutions digitales en Afrique de l’Ouest. Titulaire d’une licence en langue et littérature anglaises obtenue en 2016 à l’université d’Abomey-Calavi, il a bâti un parcours mêlant communication, design et entrepreneuriat.
De 2019 à 2023, il a exercé comme responsable de la communication du Réseau des femmes leaders pour le développement à Porto-Novo. En parallèle, il a collaboré comme designer produit avec plusieurs entreprises, dont la healthtech goMediCAL, la fintech KKIAPAY et OPEN SI, spécialisée dans la transformation digitale. En 2023, il était le directeur de la conception au sein du Groupe Mandela au Sénégal, actif dans divers secteurs et engagé dans la transformation du continent africain.
Melchior Koba
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En Afrique, des habitants continuent de se tourner vers des systèmes d’épargne traditionnels pour sécuriser leur argent. Au Mozambique, un entrepreneur s’attaque à ces pratiques pour les structurer et les rendre accessibles via des outils numériques.
José Samo Gudo (photo) est un entrepreneur et un informaticien mozambicain. Il est cofondateur et directeur général de Roscas, une start-up de technologie financière qui modernise la pratique traditionnelle des « roscás », ces cercles d’épargne communautaire au Mozambique.
Fondée en 2023, Roscas est une plateforme numérique dédiée à la résilience financière des communautés. Elle facilite la gestion des épargnes collectives et individuelles. La plateforme se présente comme un produit financier destiné aux communautés, permettant aux groupes de mobiliser la force collective pour renforcer le bien-être et l’autonomie financière. La vision de l’entreprise est de rendre accessibles à chaque communauté des solutions inclusives et durables, favorisant la sécurité et la stabilité économique sur le long terme.
Les services proposés par Roscas incluent des contenus de littératie financière adaptés pour renforcer les connaissances de base en finances personnelles et collectives, ainsi qu’un outil pour créer et gérer un ou plusieurs groupes de tontine ou d’épargne, qu’il s’agisse d’individus, de groupes ou d’institutions. La plateforme permet également la gestion de l’épargne individuelle, en complément de la dimension collective. Les utilisateurs peuvent choisir la fréquence de réception des contenus pédagogiques, de deux à cinq jours par semaine.
À ce jour, Roscas compte plus de 130 000 membres actifs répartis dans environ 2 500 groupes à travers l’Afrique, avec un cumul d’épargne dépassant 32 millions de dollars. La solution est accessible aux particuliers comme aux organisations désireuses d’expérimenter ou de déployer la plateforme à plus grande échelle.
José Samo Gudo est aussi le fondateur et le directeur général de Tablu Tech, créée en 2017 et spécialisée dans la conception de solutions numériques. En 2019, il a cofondé la Mozambique Fintech Association (FINTECH.MZ), où il a exercé, entre 2021 et 2023, les fonctions de vice-président chargé de la réglementation, des investissements, des projets et des études. En 2022, il a cofondé Kunona, start-up qui connecte agriculteurs et acheteurs au Mozambique, dont il a été directeur non-exécutif pendant un an.
Il est diplômé de l’Institut supérieur des sciences et technologies du Mozambique (ISCTEM) où il a obtenu en 2010 un bachelor en informatique et ingénierie logicielle. Il est titulaire d’un master en innovation et entrepreneuriat obtenu en 2021 à l’HEC Paris. Il est un praticien en finance numérique certifié par la Digital Frontiers Institute. Entre 2016 et 2022, il était actionnaire et directeur général adjoint d’Escopil Tecnologia, une entreprise technologique mozambicaine.
Melchior Koba
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Il développe une solution numérique pour améliorer la coordination entre patients et professionnels de santé. Son projet vise à rendre la gestion des soins plus rapide et plus précise.
Reagan Rowland (photo) est un entrepreneur nigérian et un consultant en technologies de l’information et de la communication (TIC). Il est le fondateur d’OneClick-Med, une start-up spécialisée dans les technologies médicales.
Fondée en 2022, OneClick-Med développe des solutions destinées à réduire les risques d’erreurs de diagnostic et de médication, à améliorer l’efficacité des soins tout en réduisant les coûts liés à la gestion des dossiers médicaux. L’entreprise mise sur un système centralisé de données pour renforcer la coordination entre les acteurs du secteur de la santé.
Sa solution principale, Beta Health, repose sur l’intelligence artificielle et favorise l’interopérabilité au sein du système de santé. Elle simplifie l’enregistrement des patients, la gestion des données médicales, les diagnostics et la distribution des médicaments. Les prestataires peuvent ainsi accéder en temps réel à des informations fiables, réduisant les délais, les erreurs et la duplication des examens, tout en optimisant les dépenses.
La plateforme intègre également une fonctionnalité « Urgences » permettant de solliciter rapidement une ambulance en cas de besoin médical, ainsi qu’un système de rappel de prescriptions pour aider les patients à suivre correctement leur traitement.
En parallèle, Reagan Rowland occupe la fonction de trésorier au sein de la Healthcare Federation of Nigeria, une coalition d’acteurs privés du secteur de la santé. Il est aussi le coordonnateur des technologies de l’information au bureau de coordination de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) au Nigeria.
Titulaire d’un bachelor en informatique obtenu en 2013 à l’université d’Abuja, il commence sa carrière comme associé TIC chez Marketing and Media Ltd, une agence nigériane spécialisée en publicité. En 2016, il rejoint FERRMS Technology Solutions en tant que responsable des technologies de l’information. Entre 2018 et 2020, il occupe le même poste chez DFC Holdings, une société africaine active dans le secteur agricole.
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