Il organise des concours, des ateliers et des programmes d’accompagnement pour répondre aux besoins concrets des élèves et des jeunes porteurs de projets technologiques au Cameroun.
Bill Agha (photo) est un entrepreneur technologique camerounais, diplômé de l’université de Bamenda, où il a obtenu en 2019 un bachelor en informatique. Il est le fondateur et le président de Tech Innovation Center (TiC) Foundation, une organisation à but non lucratif qui utilise la technologie pour développer des solutions adaptées aux besoins quotidiens des communautés africaines.
Fondée en 2020, TiC Foundation encourage l’innovation technologique, l’entrepreneuriat et le développement des compétences numériques chez les jeunes au Cameroun. L’organisation accompagne la formation des futurs acteurs du secteur technologique en leur proposant des outils, des formations et un accompagnement adaptés au contexte local.
TiC Foundation déploie ses activités à travers trois programmes. Le premier, le TiC Startup Accelerator Program (SAP), accompagne la croissance de start-up technologiques en phase de démarrage au Cameroun par le mentorat, la formation et l’accès à un réseau d’experts.
Le deuxième programme, le TiC Summit, est un concours national d’innovation technologique destiné aux élèves du secondaire et du lycée. Il offre un espace de présentation de projets, de formation au design thinking, au prototypage et à l’entrepreneuriat, tout en facilitant les rencontres avec des professionnels. Le troisième programme, le TiC Bootcamp, est un camp de formation qui permet aux jeunes d’acquérir les compétences nécessaires pour intégrer le secteur technologique.
Bill Agha est également président du club Golden Toastmasters. Il est aussi responsable technique et coordinateur de programme régional au sein d’Open Dreams Educational, une organisation qui aide les étudiants camerounais et sud-africains à accéder à des bourses d’études.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Hamet Sow s’intéresse aux usages quotidiens du mobile en Afrique de l’Ouest. Il explore leur potentiel pour structurer l’accès aux services et aux données.
Hamet Sow (photo) est un entrepreneur sénégalais spécialisé dans les technologies au service de l’impact social. Il est le directeur général d’Intersip International, une entreprise qu’il a fondée en 2023, axée sur l’intelligence artificielle et le traitement du langage naturel, en mettant l’accent sur le développement social et l’innovation en Afrique.
Intersip International développe des technologies qui soutiennent l’inclusion numérique, l’accès à l’information et la formation des jeunes Africains aux métiers du numérique. L’entreprise a lancé une plateforme qui utilise les SMS, les appels vocaux et les API pour diffuser des informations et des services personnalisés en temps réel auprès des communautés d’Afrique de l’Ouest. Elle intègre FatimAI, une intelligence artificielle conversationnelle accessible par appel vocal en plusieurs langues locales.
Intersip International facilite également la collecte de données sur le terrain, le suivi des indicateurs, le suivi des activités des enquêteurs, la géolocalisation des réponses et le contrôle qualité en temps réel.
Hamet Sow est titulaire d’un doctorat en développement international obtenu à l’université Paris Dauphine en France. En 2015, il rejoint l’université Gaston Berger comme chargé de cours en calcul numérique. En 2019, il intègre le Fonds des Nations unies pour la population au Sénégal en tant que responsable du suivi, de l’évaluation et de l’apprentissage. Entre 2021 et 2024, il travaille comme analyste de recherche auprès de l’International Food Policy Research Institute, puis à la Banque mondiale.
Hamet Sow est un ancien incubé de l’Orange Corners Sénégal. En 2024, son entreprise Intersip International reçoit le deuxième prix aux Dakar Innovation Days.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La santé numérique prend une place croissante dans la réponse aux défis sanitaires en Afrique. À travers des plateformes mobiles et des réseaux locaux, des solutions concrètes émergent dans les zones mal desservies.
Andrew Ddembe (photo) est un entrepreneur diplômé de la Cavendish University Uganda, où il a obtenu un bachelor en droit. Il est le fondateur et le directeur général de Mobiklinic, une entreprise de healthtech qui développe des outils numériques pour améliorer l’accès aux soins dans les zones rurales et défavorisées d’Afrique de l’Est.
Fondée en 2019, Mobiklinic combine interventions physiques et solutions numériques pour rapprocher les services de santé des communautés. Son réseau d’agents de santé communautaires utilise une application mobile pour enregistrer les données des patients, assurer leur suivi, consulter des médecins à distance et orienter les cas complexes vers des structures spécialisées. L’application intègre la biométrie pour identifier les bénéficiaires et centraliser leurs dossiers médicaux, facilitant la continuité des soins et la gestion des campagnes de vaccination et de santé maternelle et infantile.
Depuis son lancement, Mobiklinic a permis à plus de 120 000 personnes d’accéder à des soins essentiels grâce à ses solutions et à un réseau de 1500 agents de santé communautaires. L’entreprise collabore avec des centres de santé locaux, des organisations internationales et des universités pour former ses agents, renforcer la prise en charge des maladies chroniques et déployer des programmes de planification familiale.
Andrew Ddembe dirige également la Mobiklinic Foundation, société mère de la solution Mobiklinic, créée en 2018. La fondation conçoit des outils numériques pour faciliter la formation et l’accès aux soins de santé de base. Il est membre de la Commission de la société civile de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Son engagement dans le secteur de la santé a été reconnu par plusieurs distinctions. En 2024, il a reçu le Global Citizen Prize à New York et a été sélectionné dans le classement Forbes Africa 30 Under 30, qui recense les jeunes innovateurs et acteurs de l’impact social.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il s’intéresse aux systèmes qui assurent la circulation des biens et des données. En utilisant la technologie, il construit des outils pour améliorer le transport et le suivi des marchandises.
Charles Thuo (photo) est un entrepreneur kényan qui œuvre dans la logistique en Afrique. Il est le fondateur et président-directeur général d’Apexloads, une entreprise technologique créée en 2019, qui développe des outils pour le transport et la logistique de marchandises sur le continent.
Apexloads développe des solutions pour la gestion des flux de marchandises, la réduction des coûts, l’amélioration de la visibilité des expéditions et le traitement des paiements, tout en assurant conformité et traçabilité dans le secteur. L’entreprise propose une plateforme numérique reliant les propriétaires de cargaisons, les courtiers, les transporteurs et les transitaires pour simplifier et sécuriser les opérations logistiques.
« Apexloads crée un environnement contrôlé dans lequel les courtiers peuvent trouver rapidement les transporteurs, réduisant ainsi le délai de mise en relation entre camion et cargaison de plusieurs heures à quelques minutes », déclare Charles Thuo en 2024.
La plateforme combine les fonctions d’un tableau de bord des cargaisons, d’un système de gestion du transport, d’un CRM, d’un outil de suivi en temps réel et d’un service de factoring. Les propriétaires de fret publient leurs cargaisons, les transporteurs indiquent la disponibilité de leurs véhicules, et l’algorithme facilite une mise en relation rapide et géolocalisée, réduisant le temps de recherche de plusieurs heures à quelques minutes.
Charles Thuo est également associé gérant de Marcus Solutions, fournisseur de services informatiques basé aux États-Unis. Il est titulaire d’un diplôme d’ingénieur technologique obtenu en 2013 à l’université d’État de l’Oklahoma. Il détient aussi un bachelor en génie aérospatial, aéronautique et astronautique obtenu en 2016 à l’université de l’Oklahoma.
Il commence sa carrière professionnelle en 2010 chez Great Plains Coca-Cola aux États-Unis comme spécialiste du règlement des tournées. En 2013, il intègre l’US Army comme quartermaster (officier d’approvisionnement) et réparateur d’équipements chimiques. En 2016, il rejoint Cessna Aircraft Company, une entreprise aérospatiale, en tant qu’ingénieur en analyse structurelle, puis, en 2017, Boeing comme ingénieur en conception de charge utile structurelle. De 2016 à 2024, il a servi comme ingénieur de combat dans la Garde nationale de l’Oklahoma.
Melchior Koba
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Il analyse les besoins des start-up en Afrique et s’intéresse aux flux d’investissement qui accompagnent leur croissance. Il a développé plusieurs plateformes numériques pour soutenir cette mission.
Emeka Ajene (photo) est un entrepreneur technologique, un mentor et un investisseur nigérian. Il est le fondateur et le directeur général d’Afri.capital, une société de capital-risque spécialisée dans l’investissement et l’accompagnement des start-up technologiques en Afrique.
Fondée en 2023, Afri.capital relie le capital mondial, la diaspora africaine et des opportunités d’investissement dans l’économie de l’innovation sur le continent. L’entreprise publie régulièrement des contenus, des analyses et des données via des plateformes comme Afridigest pour informer les investisseurs.
La mission d’Afri.capital est de permettre aux investisseurs institutionnels, business angels et autres acteurs d’accéder, de comprendre et de participer activement à la transformation numérique de l’Afrique. L’entreprise mise sur la numérisation croissante de l’économie africaine. Elle s’appuie sur une implantation locale solide et des réseaux étendus sur le terrain pour identifier, sélectionner et accompagner les start-up technologiques à fort potentiel, en particulier dans les phases précoces de leur développement.
Afri.capital s’inscrit dans un écosystème structuré autour d’Emeka Ajene, qui comprend également Afridigest, dédié à l’analyse des marchés, et Africreate, spécialisé dans le conseil stratégique. Cette articulation entre investissement, conseil et information soutient le financement et le développement des entreprises technologiques sur le continent.
Avant Afri.capital, Emeka Ajene a cofondé Gozem et en a assuré la direction jusqu’en 2023. Fondée en 2018, Gozem est une super application panafricaine regroupant des services de mobilité, de livraison, de services financiers et de commerce en ligne en Afrique francophone, notamment au Togo, au Bénin, au Gabon et au Cameroun.
Emeka Ajene est diplômé de la Morehouse College aux États-Unis, où il a obtenu un bachelor en mathématiques et économie quantitative. Il détient aussi un diplôme en droit de niveau postdoctoral et un master en finance et stratégie de croissance obtenu à l’université du Michigan.
Avant son parcours entrepreneurial, il a occupé des fonctions de direction dans le numérique en Afrique. En 2015, il rejoint Konga Online Shopping au Nigeria en tant que vice-président chargé de l’expérience client et du marketing. En 2016, il occupe le poste de directeur des opérations et du développement commercial chez Uber Nigeria.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Né au Bénin, il a choisi la France pour y exercer son métier. Il partage son temps entre ses responsabilités en entreprise et des programmes de formation pour les jeunes en Afrique.
Michel Idjinou (photo) est un ingénieur béninois et un expert en architecture de systèmes d’information, spécialisé dans la data et la transformation digitale. Il est cofondateur de RINTIO, une entreprise de services numériques, dont il dirige la filiale française.
Fondée en 2017, RINTIO est basée au Bénin et présente en France. L’entreprise développe des solutions informatiques sur mesure, propose également des services d’intégration de systèmes et intervient dans la data science, le big data et l’intelligence artificielle. Elle accompagne des entreprises africaines et internationales dans leur transformation digitale en proposant des outils technologiques adaptés à leurs besoins métiers.
L’entreprise s’engage également dans la formation des jeunes Africains aux métiers du numérique. Elle organise régulièrement des bootcamps et des programmes de formation pratique, notamment dans des domaines comme le développement logiciel, l’intelligence artificielle et la data. En 2021, l’entreprise a lancé E-learning Coraq Lab, une plateforme de formation en ligne.
Michel Idjinou est, par ailleurs, consultant architecte d’entreprise et data chez La Française des Jeux, opérateur de jeux d’argent en France. Il est l’initiateur de l’Africa TechUp Tour, un programme de formation aux métiers de l’IA et de la data à destination des jeunes en Afrique. Il contribue aussi aux activités de l’association 10.000 Codeurs en tant que référent de la communauté data, où il accompagne les jeunes dans leur orientation vers les métiers du numérique.
Le Béninois est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en informatique obtenu en 2010 à l’Institut national des sciences appliquées de Lyon. Après ses études, il a accumulé plus de 15 ans d’expérience dans le domaine de l’architecture des systèmes d’information, la gestion de projets data et la transformation digitale pour de grandes entreprises en France (BNP Paribas, Société Générale, My Money Bank, etc.).
Melchior Koba
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Entrepreneur technologique, il conçoit des solutions numériques pour améliorer le quotidien des citoyens africains et connecter les entreprises aux outils adaptés à leurs besoins.
Mohamed Benmansour (photo) est un entrepreneur en série et un dirigeant marocain qui développe des solutions technologiques dans divers domaines. Il est le fondateur et le directeur général de Nuitée Travel, une start-up de réservation de voyages en ligne qui s’adresse aux agences de voyage et compagnies aériennes.
Fondée en 2017, Nuitée Travel propose une infrastructure API (interface de programmation d’application) pour le secteur du voyage. Cette dernière aide les agences de voyages et les compagnies aériennes à réserver des chambres d’hôtel pour leurs clients grâce à un système qui connecte directement les hôtels aux agences de voyages.
« Donner aux développeurs les moyens d’agir. Transformez les applications. Notre infrastructure permet aux développeurs d’intégrer de manière transparente des fonctions de réservation d’hôtel, de simplifier l’intégration et de débloquer des possibilités illimitées », déclare Mohamed Benmansour.
La plateforme donne accès à 2,2 millions d’établissements à l’échelle mondiale en agrégeant les offres de chaînes hôtelières, d’hôtels indépendants, de GDS (systèmes de distribution mondiaux) et de gestionnaires de canaux. Avec ses API modulaires et ses solutions en marque blanche, elle permet aux partenaires de concevoir leurs propres interfaces de réservation, de gérer leur audience et de conserver le contrôle de leur marque et de leur tarification.
Mohamed Benmansour est également cofondateur et directeur général de Ticket.ma, une société de billetterie en ligne lancée en 2013, et de Binga, une plateforme de paiement numérique créée en 2014. Cette dernière permet aux entreprises et aux administrations de recevoir des paiements en espèces dans des points de vente locaux.
Avant ses entreprises, il a fondé en 2009 Safarclick Travel Group, une agence de voyages en ligne. En 2010, il a cofondé Superdeal.ma, un site d’achat groupé au Maroc. Il est diplômé du Rochester Institute of Technology, où il a obtenu en 2004 un master en ingénierie électrique.
Après ses études, il a travaillé en 2004 comme ingénieur d’application chez Silicon Laboratories, une entreprise technologique américaine. La même année, il a rejoint Kawasaki Microelectronics aux États-Unis, où il a occupé le poste d’ingénieur principal en conception analogique jusqu’en 2009.
Melchior Koba
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Vétérinaire de formation, elle réoriente sa carrière vers l’immobilier. Elle conçoit une solution numérique destinée à transformer les pratiques du secteur.
Souhila Merraouche est une entrepreneure et dirigeante algérienne, reconnue pour son engagement dans la transformation digitale du secteur immobilier. Elle est la fondatrice et la directrice générale de Krello, une start-up qui développe des solutions innovantes pour digitaliser et optimiser la gestion immobilière.
Fondée en 2022, Krello est une plateforme numérique qui révolutionne la façon dont particuliers et professionnels accèdent au marché immobilier. Accessible sur mobile et web, elle connecte acheteurs, vendeurs, locataires et agents immobiliers dans un écosystème complet, sécurisé et transparent, couvrant la location, la vente, l’échange de biens et la promotion de services immobiliers.
L’application permet aux propriétaires et aux agents de gérer et publier leurs annonces, tandis que les locataires et acheteurs peuvent rechercher un bien selon leurs critères. Un algorithme de correspondance automatique associe les besoins des utilisateurs aux offres disponibles, simplifiant les recherches et accélérant l’accès aux biens.
Krello intègre un service de messagerie pour les échanges entre utilisateurs, un module de gestion publicitaire pour optimiser la visibilité des annonces et un service client. La plateforme permet d’effectuer des recherches filtrées par localisation, budget, type de bien ou durée, de réserver en ligne, d’évaluer les services utilisés et de partager les annonces de manière publique ou privée.
Souhila Merraouche est titulaire d’un doctorat en médecine vétérinaire obtenu en 2009 à l’université Hadj Lakhdar de Batna. Elle détient également un bachelor en psychologie industrielle et organisationnelle obtenu en 2023 à l’université d’Alger 2. Sa carrière débute en 2009 chez BCCM, un fabricant français de concasseurs et broyeurs, en tant qu’analyste marketing en Algérie.
En 2010, elle ouvre le cabinet vétérinaire Merraouche, qu’elle dirige jusqu’en 2018. Entre 2016 et 2022, elle travaille comme directrice chez Unicity International, une entreprise américaine spécialisée dans les produits nutritionnels, en Algérie.
Melchior Koba
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Il construit sa carrière autour des nouvelles technologies et de leur impact sur les échanges entre entreprises et clients. Il développe aujourd’hui des outils qui changent la manière dont les entreprises communiquent sur les réseaux sociaux.
Richard Nischk (photo) est un entrepreneur sud-africain, cofondateur et directeur général de Cue. La start-up est spécialisée dans la création de solutions de service client alimentées par l’intelligence artificielle.
Fondée en 2015, Cue a développé une plateforme éponyme qui permet aux entreprises de gérer et d’automatiser leurs interactions clients sur WhatsApp, Facebook Messenger, le web chat et Instagram, depuis une interface unifiée. L’objectif est de fournir un service client rapide, personnalisé et efficace, tout en réduisant les délais de réponse et les coûts opérationnels.
La technologie de Cue repose sur l’intégration de chatbots avancés et d’agents conversationnels IA, capables de traiter les demandes courantes, de personnaliser les réponses et de s’adapter à chaque client grâce à l’analyse des conversations. La plateforme offre aussi des outils d’analytics détaillés pour suivre chaque échange, mesurer la satisfaction client et optimiser les performances du support.
En 2024, Cue a lancé un service d’Agents IA, des assistants virtuels capables de comprendre le langage naturel et de s’entraîner sur les documents internes des entreprises pour offrir un support encore plus précis et autonome. L’entreprise sert des centaines de clients en Afrique du Sud et en Europe. Elle est constituée d’une équipe de plus de 40 personnes répartie dans 10 villes et 5 pays à travers le monde.
Avant Cue, Richard Nischk a fondé en 2013 Forecast Raincoats, qu’il a codirigée jusqu’en 2023. L’entreprise fabrique et commercialise sa propre marque d’imperméables en Afrique du Sud.
Il est diplômé de l’université de Stellenbosch, où il a obtenu en 2010 un bachelor en dynamique sociale. Il détient aussi un diplôme d’études supérieures en gestion d’entreprise obtenu en 2013 à l’université du Cap.
Sa carrière professionnelle a commencé chez Panacea Mobile, une société de technologie des communications, où il était responsable de la gestion des comptes. Il rejoint en 2015 Continuon, une entreprise qui propose des solutions intelligentes pour le marketing, où il travaille jusqu’en 2021 en tant que directeur non exécutif.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Elle se forme à la programmation pour en comprendre le fonctionnement et s’engage ensuite dans la création de solutions pratiques, avec l’idée de rendre les services numériques plus accessibles aux utilisateurs africains.
Mandisa Mjamba (photo) est une entrepreneure et ingénieure logicielle sud-africaine. Elle est cofondatrice de Paie, une start-up qui développe un portefeuille numérique adapté aux utilisateurs africains dans l’écosystème Web3.
Fondée en 2022, Paie permet le stockage, la gestion et le transfert d’actifs numériques tels que les stablecoins. Elle donne également accès aux applications décentralisées, aux services de finance décentralisée (DeFi) et aux places de marché NFT. L’application se positionne comme une solution d’inclusion financière en Afrique en proposant une alternative aux monnaies locales.
Paie fonctionne comme un portefeuille Web3, servant de coffre-fort numérique et d’identité dans l’écosystème décentralisé. Il permet les transactions sur blockchain, sans intermédiaire bancaire, tout en laissant à l’utilisateur le contrôle de ses clés privées. Des fonctionnalités de sécurité comme l’authentification à deux facteurs, le chiffrement SSL et la gestion des sessions sont intégrées pour protéger les avoirs des utilisateurs.
Avant Paie, Mandisa Mjamba a fondé en 2019 Vula Nova, où elle a occupé le poste de directrice générale jusqu’en 2023. Vula Nova est une société sud-africaine de développement de logiciels dirigée par des femmes. Elle a également cofondé Stulo, où elle a été directrice technique jusqu’en 2022, et Indoni Developers, une communauté de développeuses de logiciels en Afrique du Sud.
Mandisa Mjamba est diplômée de la Nelson Mandela University, où elle a obtenu en 2015 un bachelor en informatique. Elle commence sa carrière professionnelle la même année chez Munich Re, une entreprise d’assurance, comme analyste développeuse. L’année suivante, elle a occupé le même poste chez Sanlam, une entreprise financière.
Elle rejoint ensuite Yoco, une fintech, comme ingénieure logicielle. En 2019, elle devient directrice exécutive chez Relay Africa, une entreprise technologique zimbabwéenne spécialisée dans le développement de solutions numériques pour le secteur de la santé en Afrique.
Melchior Koba
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Il développe des solutions technologiques liées à l’agriculture en Afrique. Il concentre ses activités sur le suivi des données, les paiements et l’accès aux services financiers pour les exploitants.
George Maina (photo) est un entrepreneur et spécialiste kényan des technologies de l’information et de la blockchain. Il est cofondateur et président-directeur général de Shamba Records, une start-up agritech qui développe des solutions numériques destinées aux petits exploitants agricoles en Afrique.
Fondée en 2017, Shamba Records propose une plateforme qui digitalise la chaîne de valeur agricole. Elle utilise la blockchain et l’intelligence artificielle pour collecter en temps réel les données de production, automatiser les paiements, évaluer la solvabilité des agriculteurs et faciliter leur accès à des services financiers tels que le crédit, l’assurance ou le financement du commerce.
La plateforme attribue à chaque agriculteur une identité numérique unique, enregistrée sur la blockchain, permettant de tracer l’origine des récoltes et de sécuriser les transactions. Elle comprend des outils d’évaluation de crédit, des contrats intelligents pour la location ou la vente de terres, ainsi que des services de paiement instantané. Les coopératives agricoles peuvent ainsi gérer la distribution des ressources, la collecte des récoltes et la rémunération des membres, tout en limitant les risques de fraude et de manipulation des données.
« Ma mission est claire : créer un monde où chaque agriculteur, quelle que soit sa taille ou sa situation géographique, dispose des ressources et du soutien nécessaires pour prospérer. En favorisant l'adoption de l'IA et de la blockchain, je ne me contente pas de résoudre les défis d'aujourd'hui, mais je façonne également l'avenir de l'agriculture », déclare le directeur général de Shamba Records.
George Maina est diplômé de la Kenya Methodist University, où il a obtenu en 2012 un bachelor en comptabilité et finance. En 2010, il rejoint Safaricom en tant qu’ingénieur principal de support à la clientèle avant d’être promu, trois ans plus tard, gestionnaire principal des relations commerciales. Entre 2016 et 2017, il dirige Once Sync Ltd, une société de logiciels.
Melchior Koba
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Il conçoit des outils numériques pour répondre à des besoins concrets. Son parcours relie la création de solutions pratiques à la volonté de rendre l’usage du numérique accessible à tous.
Shina Arogundade (photo) est un entrepreneur et professionnel de la technologie au Nigeria. Il est cofondateur et directeur général de Techbeaver, une société basée à Lagos spécialisée dans le développement de logiciels, d’applications web et mobiles, et dans l’accompagnement de start-up reposant sur un modèle de venture studio.
Fondée en 2019, Techbeaver aide des entreprises de différentes tailles, y compris des start-up non techniques, à concevoir, développer et lancer des produits numériques tels que des applications web et mobiles, des plateformes e-commerce et des solutions sur mesure. L’entreprise développe également ses propres produits, dont Myltura.
Créée en 2022, Myltura est une start-up de technologie médicale qui propose une plateforme numérique pour l’accès aux soins et la gestion de la santé des patients et des professionnels. Elle fournit aux cliniques, laboratoires et praticiens une solution pour numériser leurs services et gérer leur relation avec les patients.
L’application Myltura permet aux utilisateurs de réserver des tests médicaux en ligne, de bénéficier de la collecte d’échantillons à domicile, de recevoir des résultats de laboratoire de manière sécurisée et d’accéder à des consultations médicales à distance. La start-up a été sélectionnée pour le Google for Startups Accelerator Africa 2025.
Shina Arogundade est également partenaire de Hackfrica, une structure qui organise des hackathons dans plusieurs villes africaines pour les étudiants de premier cycle. En 2015, il a cofondé sa première entreprise, Naikob, qui propose un réseau social destiné à connecter les Nigérians, à faciliter les interactions sociales et à permettre aux entreprises de promouvoir leurs produits.
Il est diplômé de la Federal University Oye-Ekiti, où il a obtenu en 2016 un bachelor en ingénierie électrique et électronique. Il détient aussi un diplôme en banque et finance obtenu en 2018 à la Financial Institution Training Centre de Lagos (Nigeria).
En 2018, il devient chef de projet chez Jonjoe Geotechnical, une entreprise géotechnique, avant de rejoindre la banque UBA en tant que chargé du service à la clientèle, puis analyste de crédit en 2019. En 2021, il est nommé directeur des opérations chez Trade Lenda, une start-up de technologie financière, où il travaille jusqu’en 2023.
Melchior Koba
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Elle a grandi au Ghana avant de s’installer au Canada. Elle construit son parcours entre l’analyse de données et le développement de solutions pour les organisations.
Abby A. Aidoo (photo) est une entrepreneure et experte en données et transformation digitale, originaire du Ghana et aujourd’hui basée au Canada. Elle est cofondatrice et coprésidente-directrice générale de Zerone AnalytiQs, une entreprise spécialisée dans l’analytique et l’intelligence artificielle pour les organisations et investisseurs souhaitant s’implanter ou se développer en Afrique.
Fondée en 2022, Zerone AnalytiQs est implantée à Vancouver et à Accra. Elle se concentre sur l’analyse de données, l’intelligence artificielle et la recherche de marché appliquées au contexte africain. L’entreprise propose une plateforme permettant aux organisations, chercheurs, entreprises et institutions de collecter, organiser, analyser et visualiser des données issues de sources multiples, pour obtenir des informations en temps réel et appuyer la prise de décision.
La plateforme s’adresse à divers secteurs tels que l’éducation, la santé ou les affaires. Elle permet de concevoir des enquêtes, des sondages et des questionnaires, d’atteindre une audience ciblée grâce à un réseau de contributeurs africains, et de transformer les données collectées en rapports, graphiques et présentations. Les utilisateurs peuvent exporter leurs analyses aux formats Excel, PowerPoint ou PDF et partager leurs résultats.
Zerone AnalytiQs propose également une application mobile, ZeroneData, qui rémunère les participants aux enquêtes en points convertibles en argent via les portefeuilles mobiles locaux. L’entreprise met l’accent sur l’accessibilité des données et le développement de l’innovation pour soutenir le développement socio-économique en Afrique.
Le 24 juin 2025, l’entreprise a été sélectionnée parmi les 15 start-up rejoignant la neuvième cohorte du Google for Startups Accelerator : Africa.
Abby A. Aidoo est aussi directrice du Mastercard Foundation Scholars Program à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC). Elle est diplômée de l’Université du Ghana, où elle a obtenu un bachelor en comptabilité. Elle détient aussi un master en administration des affaires obtenu à l’UBC Sauder School of Business au Canada.
Sa carrière professionnelle a commencé au Ghana en 2016 chez Mangifera Energy, une entreprise spécialisée dans la finance, l’énergie et le conseil, où elle était assistante financière. En 2020, elle devient responsable du développement commercial chez SBINC Solutions, une entreprise spécialisée dans les domaines de l’ingénierie, de l’électricité et des travaux de génie civil. En 2021, elle a travaillé comme gestionnaire de comptes pour la réussite des clients de Microsoft.
En 2023, elle était directrice des opérations de DBS Cyber, une entreprise américaine spécialisée dans la formation et le développement de solutions basées sur l’IA. Entre février 2024 et février 2025, elle était développeuse de programme et responsable du développement communautaire au sein d’Innovation UBC, une structure qui travaille avec les chercheurs et les innovateurs de l’université UBC afin d’accélérer leur potentiel pour créer un monde sain et durable.
Melchior Koba
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Nigérian, il part au Rwanda où il poursuit ses études universitaires. Il y a senti le besoin d’offrir des solutions agricoles innovantes et durables aux petits exploitants et aux ménages urbains, notamment dans les zones arides ou exposées aux effets du changement climatique.
Israel Smart (photo) est un entrepreneur nigérian installé au Rwanda. Il a fondé Smartel Agritech, une start-up qui conçoit et déploie des systèmes hydroponiques adaptés aux zones arides et aux régions exposées aux effets du changement climatique.
Fondée en 2022, Smartel Agritech développe des solutions de culture hors-sol utilisant de l’eau enrichie en nutriments pour remplacer la terre, permettant la culture dans des zones à ressources limitées en eau ou en surfaces cultivables.
La technologie développée par Smartel combine l’hydroponie, l’irrigation intelligente, l’énergie solaire et l’Internet des objets (IoT) pour optimiser la croissance des plantes, surveiller en temps réel les besoins en nutriments, détecter les maladies et automatiser l’irrigation. Selon la start-up, ces systèmes permettent d’économiser jusqu’à 90 % d’eau par rapport à l’agriculture traditionnelle, tout en augmentant les rendements et en réduisant l’empreinte carbone de la production agricole.
Smartel Agritech s’adresse aux petits producteurs, aux ménages en ville et aux communautés de réfugiés pour faciliter la production locale de légumes, de fourrages et de fruits, avec une réduction des coûts et de l’impact environnemental. La start-up fournit également des formations, un appui technique et des modèles de partage de revenus pour faciliter l’adoption des systèmes mis en place.
L’entreprise indique avoir généré 400 emplois directs et 2150 emplois indirects, formé 1750 petits producteurs et installé plus de 300 systèmes hydroponiques, entraînant une réduction estimée de 360 tonnes de CO₂, soit environ 1,2 tonne par système. Le 24 juin 2025, Smartel Agritech a intégré la neuvième cohorte du Google for Startups Accelerator : Africa.
My company is now backed by google 🥳🎉 @Smartelglobal pic.twitter.com/u4VPVxnQZ9
— Smart Israel (@iam_smartisrael) June 30, 2025
Israel Smart a étudié l’ingénierie logicielle et l’apprentissage automatique à l’African Leadership University au Rwanda. En 2023, il a travaillé comme assistant de projet chez OpenAI. L’année suivante, il a effectué un stage en ingénierie logicielle au sein du département Durabilité et Gouvernance de Libra Group aux États-Unis, un groupe regroupant des entreprises axées sur l’aérospatiale, les investissements, l’hôtellerie, le secteur maritime, l’immobilier et les énergies renouvelables.
En 2023, il a été nommé jeune ambassadeur de l’environnement par la Bestseller Foundation et a été accepté dans l’accélérateur du Programme alimentaire mondial pour ses systèmes alimentaires connectés. Il a également reçu le prix Diana, créé en mémoire de la princesse de Galles Diana, qui récompense les jeunes pour leur action sociale ou leurs efforts humanitaires.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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