Selon plusieurs classements mondiaux, l’Algérie figure parmi les meilleurs en matière de numérique en Afrique. Pour renforcer cette dynamique, le pays noue des partenariats internationaux afin de développer des compétences et préparer l’économie aux défis de demain.
Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) compte accompagner le Haut-Commissariat à la numérisation (HCN) dans la transformation numérique de l’Algérie. L’institution onusienne a annoncé, le mardi 28 octobre, la signature d’une déclaration d’intention pour un projet d’appui technique sur deux ans avec le HCN. L’accord vise à moderniser l’administration, soutenir l’économie numérique et améliorer la connectivité nationale.
🤝 Le PNUD Algérie et le Haut-Commissariat à la Numérisation renforcent leur coopération !
— PNUD Algérie (@PNUDAlgerie) October 28, 2025
Signature d’une déclaration d’intention pour un projet d’appui technique sur 2 ans, en soutien à la transformation numérique nationale 🇩🇿#Numérisation #Innovation #PNUD #Algérie pic.twitter.com/B4KRp5QMAY
Dans le cadre de cet accord, le PNUD prévoit de mettre à disposition son expertise technique et humaine pour développer des programmes de formation, renforcer les compétences locales et faciliter l’adoption de normes internationales. L’institution s’engage également à appuyer l’élaboration de politiques numériques, la mise en œuvre d’innovations stratégiques et la création de partenariats inclusifs avec les entrepreneurs, universitaires, chercheurs, décideurs politiques et acteurs privés, afin de contribuer à la construction d’un écosystème numérique robuste et durable.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation numérique, où la formation, le renforcement de la connectivité et le développement des startups constituent des priorités. L’Algérie comptait en 2025 plus de 54 millions de connexions mobiles selon DataReportal, soit 116 % de la population, et un taux de pénétration d’Internet de 76,9 %. Le pays a pour objectif d’atteindre une couverture numérique universelle. La démarche du HCN répond également aux directives répétées du président Abdelmadjid Tebboune, qui a appelé à accélérer le processus de numérisation dans tous les secteurs et à garantir la souveraineté technologique du pays.
Si la coopération se concrétise par un accord opérationnel, elle pourrait permettre de moderniser l’administration, de renforcer l’interopérabilité des données publiques, de soutenir les start-up et de garantir des services numériques fiables et sécurisés pour les citoyens et les entreprises. À plus long terme, cette collaboration pourrait accélérer le développement d’une économie numérique inclusive, faciliter l’accès aux services en ligne dans tout le pays et renforcer la souveraineté technologique de l’Algérie.
Samira Njoya
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En combinant expertise technologique et vision stratégique, il explore de nouvelles façons d’utiliser l’intelligence artificielle pour répondre aux besoins réels des entreprises.
Omar Maher (photo) est un expert égyptien en intelligence artificielle, un entrepreneur et un dirigeant technologique. Il est cofondateur et directeur général de Monta AI, une société spécialisée dans l’intelligence artificielle d’entreprise.
Fondée en 2024, Monta AI développe des solutions avancées destinées à renforcer la performance des entreprises grâce à l’IA. L’entreprise conçoit des outils fondés sur les grands modèles de langage (LLM) et sur la génération assistée par récupération (RAG), afin de favoriser une croissance mesurable de l’activité de ses clients.
La start-up propose un assistant IA capable de traiter des données d’entreprise sensibles dans des contextes multilingues, notamment en arabe, ou soumis à des réglementations locales strictes. Elle offre aussi des solutions vocales destinées aux assistants numériques et aux centres de contact, conçues pour comprendre et gérer des contextes complexes.
Monta AI développe également des « Custom Agentic Solutions », des agents d’intelligence artificielle capables de réfléchir, planifier et agir pour atteindre des objectifs définis. Ces agents s’intègrent aux outils internes de l’entreprise, automatisent les processus complexes et produisent des résultats mesurables. La société propose enfin un service de conseil en IA, accompagnant les organisations depuis le diagnostic initial jusqu’à la mise en œuvre et l’optimisation des solutions.
Avant de créer Monta AI, Omar Maher avait cofondé en 2012 Trustious, une plateforme visant à faciliter les décisions d’achat des consommateurs en leur permettant de consulter des avis fiables sur des produits et services. En 2014, il avait lancé Homna.com, une plateforme dédiée à la vente de mobilier en Égypte.
Il est titulaire d’un diplôme en informatique de gestion obtenu en 2009 à l’université allemande au Caire. En 2015, il a rejoint ITWORX, une entreprise égyptienne spécialisée dans l’IA, la transformation digitale et les solutions cloud, en tant que directeur des produits. Il y a ensuite travaillé comme directeur chargé du développement du marché mondial de l’analyse avancée et du big data.
Entre 2016 et 2022, il a travaillé chez Esri, éditeur de logiciels spécialisés dans les systèmes d’information géographique et l’intelligence géographique. Il y a successivement occupé les postes de responsable du développement commercial, de responsable des pratiques en IA et apprentissage automatique, puis de directeur de l’IA. De 2022 à 2023, il a été directeur du marketing produit chez Parallel Domain, une entreprise spécialisée dans la génération de données pour l’IA.
Melchior Koba
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Dans un contexte africain où les petits commerces cherchent à s’adapter à l’économie numérique, cet entrepreneur marocain a conçu une solution pour simplifier leur gestion quotidienne. Son innovation veut offrir aux commerçants les outils nécessaires pour rester compétitifs.
Moncef Chlouchi (photo) est un ingénieur et un entrepreneur marocain. Il est le fondateur et directeur général d’Inyad, une start-up qui accompagne la transformation numérique des petits commerçants et des travailleurs indépendants au Maghreb et au Moyen-Orient.
Fondée en 2018, Inyad développe une plateforme unifiée destinée aux professionnels des secteurs du commerce, de la restauration et des services. L’outil permet de centraliser la gestion des ventes, des paiements et des opérations. Il s’adresse à « celles et ceux qui font tourner l’économie chaque jour », souligne l’entreprise.
La plateforme offre plusieurs fonctionnalités : édition de devis et factures, encaissement des paiements, gestion des salaires et suivi des stocks. Les restaurateurs peuvent y gérer la prise de commandes, les encaissements et l’organisation du personnel. Pour les commerçants, Inyad facilite la digitalisation de la gestion quotidienne, notamment le suivi du pointage et des inventaires en temps réel.
La start-up propose également un carnet de crédit digital permettant d’enregistrer les dettes clients, de suivre les remboursements et de simplifier leur gestion. Elle a aussi développé une caisse enregistreuse tactile qui fonctionne en mobilité. À ce jour, Inyad a levé 14 millions de dollars d’investissements.
Moncef Chlouchi est diplômé de l’École Polytechnique en France, où il a obtenu en 2012 un master en mathématiques appliquées. Il est aussi titulaire d’un master en ingénierie des mines obtenu en 2013 à Mines Paris – PSL. Après ses diplômes, il a travaillé en 2013 comme analyste en approvisionnement et stratégie commerciale chez Total Oil Asia Pacific Marketing & Services à Singapour, puis comme chef de projet pour le cabinet de conseil en gestion McKinsey & Company entre 2014 et 2017.
Melchior Koba
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Il mise sur la robotique pour repenser les usages industriels. Avec une approche centrée sur l’autonomie et la donnée, il ouvre la voie à une nouvelle génération de technologies intelligentes.
Landile Mabele (photo) est un entrepreneur et un innovateur technologique sud-africain. Il est cofondateur et directeur général d’Ariel Robotics, une entreprise spécialisée dans la conception de systèmes pilotés par des drones autonomes.
Fondée en 2024, Ariel Robotics conçoit des systèmes autonomes destinés à renforcer les capacités humaines, à faciliter la prise de décision et à réduire les risques opérationnels. Ses technologies offrent une intelligence environnementale en temps réel pour des secteurs tels que la logistique, l’exploitation minière, l’agriculture ou les infrastructures. Conçus de manière modulaire et éthique, ses systèmes s’intègrent facilement aux processus d’entreprise existants.
La société propose des solutions permettant d’optimiser la gestion des stocks et la surveillance grâce à des drones autonomes capables de fournir des données instantanées. Ces outils contribuent à améliorer la sécurité et l’efficacité opérationnelle dans la chaîne d’approvisionnement et l’entreposage. En combinant précision et fiabilité, Ariel Robotics aide les entreprises à rationaliser leurs flux de travail et à accroître leurs performances.
Avant la création d’Ariel Robotics, Landile Mabele a fondé en 2020 Formidable Technology, une entreprise de technologies numériques appliquées à la santé. Celle-ci développe des dispositifs médicaux destinés au suivi et à la gestion du diabète. Sa technologie permet de mesurer en continu le taux de glucose et d’envoyer des alertes personnalisées lorsque celui-ci devient trop bas, afin d’aider les utilisateurs à mieux gérer leur maladie.
En 2023, il a également créé Navwok Technologies, une société spécialisée dans le développement et l’intégration de solutions matérielles et logicielles. Son produit principal, Navwok, combine des capteurs de haute précision, un retour vocal en temps réel et une intégration de l’intelligence artificielle pour offrir aux utilisateurs une meilleure perception de leur environnement et faciliter leurs déplacements.
Landile Mabele est titulaire d’un bachelor en gestion de l’information et des technologies obtenu à The Management College of Southern Africa (MANCOSA). Entre 2021 et 2022, il a travaillé comme technicien en génie électrique chez Energy Efficiency en Afrique du Sud. En 2022, il a remporté la première place au concours Innovators Garage organisé dans le cadre du SA Innovation Summit.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
En repensant la manière dont chacun suit sa santé, Anna Insam place le numérique au cœur du parcours médical. Son projet témoigne d’une volonté d’offrir aux utilisateurs un contrôle accru sur leur bien-être.
Anna Insam est une entrepreneure technologique basée en Afrique du Sud. Elle est la fondatrice et directrice générale de Kleo Health, une start-up créée en 2024, qui développe des solutions numériques pour la gestion personnelle de la santé.
Kleo Health propose une application compagnon qui centralise l’ensemble des informations liées au suivi médical. L’utilisateur peut y regrouper ses visites, ses notes, ses tâches et ses rappels de santé. L’outil agit comme un assistant, facilitant l’organisation quotidienne du parcours de soins, qu’il s’agisse de la santé générale, de la gestion de maladies chroniques, de la fertilité ou de la grossesse.
L’application aide à éviter les oublis d’examens ou de consultations et offre une vue d’ensemble sur les rendez-vous et les tâches à venir. Elle fournit également des recommandations adaptées, un accompagnement personnalisé et un plan de santé sur mesure, adapté à l’âge et au profil de l’utilisateur.
Avant de fonder Kleo Health, Anna Insam a construit un parcours marqué par des expériences dans les médias et la technologie. Diplômée de l’Université du Cap, où elle a obtenu en 2015 un bachelor en production journalistique imprimée, médias et rédaction, elle a commencé sa carrière en 2014 comme rédactrice en chef adjointe du Varsity Newspaper de l’université.
En 2017, elle rejoint Inale Health, une entreprise américaine de biotechnologie, en tant que responsable des médias sociaux. Entre 2022 et 2024, elle travaille chez The Delta, une structure dédiée à l’entrepreneuriat, où elle occupe successivement les postes de stratège principal en solutions, de responsable des ventes, de responsable des partenariats et du développement commercial, puis de directrice commerciale et responsable de compte.
Parallèlement, Anna Insam est membre fondatrice de la communauté d’entrepreneurs et de créateurs de valeur OPUS, un réseau qui réunit des porteurs de projets engagés dans l’innovation.
Melchior Koba
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Son travail s’inscrit dans la transformation numérique des services financiers en Afrique. Par ses solutions, il cherche à rendre les échanges économiques plus accessibles et plus efficaces pour les utilisateurs du continent.
Yaovi Ghislain Siate (photo) est un entrepreneur et un développeur béninois. Il est le fondateur et le directeur général de Katutu Pay, une start-up de technologie financière qui simplifie les opérations financières courantes des particuliers et des indépendants en Afrique.
Fondée en 2022 et basée au Royaume-Uni, Katutu Pay propose une plateforme qui agit comme un intermédiaire, en partenariat avec des banques et prestataires agréés, pour offrir des services de paiement et de cartes prépayées. L’application permet à ses utilisateurs de générer une carte virtuelle prépayée unique pour chaque transaction en ligne.
Katutu Pay autorise également les transferts instantanés entre utilisateurs sans frais. Elle offre la possibilité de recharger des crédits mobiles pour soi-même ou pour un tiers auprès d’opérateurs mobiles. La plateforme prend aussi en charge le paiement des factures d’eau, d’électricité et d’Internet. Pour les freelances et les petits entrepreneurs, elle propose un outil de création de factures professionnelles à partir de modèles personnalisables.
Avant Katutu Pay, Yaovi Ghislain Siate a fondé Caddieverse, une marketplace panafricaine dédiée aux produits entièrement numériques. Ce réseau de social-commerce décentralisé permet aux créateurs, formateurs et entrepreneurs digitaux de vendre, acheter et partager des contenus tels que des ebooks, logiciels, formations ou modèles graphiques.
Il a également conçu Smart QR Link, une solution intégrée qui permet aux professionnels de créer, partager et gérer leur identité numérique. L’outil combine cartes de visite numériques, QR codes dynamiques et mini-sites vitrines afin de renforcer la visibilité en ligne des utilisateurs.
Parallèlement à ses activités entrepreneuriales, Yaovi Ghislain Siate est consultant informatique principal pour l’Association professionnelle des établissements de crédit du Congo (APEC Congo). Il exerce aussi comme développeur full stack chez Websoft-Enterprise Engineering, une société béninoise de services numériques, et consultant informatique pour la Banque postale du Congo.
Yaovi Ghislain Siate est diplômé de la Haute école de commerce et de management (HECM) du Bénin, où il a obtenu en 2014 une licence professionnelle en technologie des systèmes informatiques. Entre 2014 et 2015, il a travaillé comme développeur web au sein du cabinet Head Lines, spécialisé en ingénierie informatique et en communication.
Melchior Koba
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Il utilise la technologie pour rapprocher le monde rural des consommateurs urbains. Il propose un système fondé sur la coordination de groupes pour optimiser les prix et les livraisons.
Amir Redwan (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur éthiopien. Il est cofondateur et coprésident-directeur général de ChipChip, une start-up qui vise à connecter directement les agriculteurs locaux aux consommateurs urbains.
Fondée en 2023 par Amir Redwan et l’entrepreneur européen Mateo Klemmayer, également coprésident-directeur général, ChipChip propose une plateforme d’achat groupé qui met en relation les clients avec les producteurs agricoles, sans passer par les circuits de distribution traditionnels. Le modèle vise à permettre l’accès à des produits à des prix compétitifs tout en soutenant les revenus des agriculteurs locaux.
Le principe repose sur l’achat collectif : les clients regroupent leurs commandes pour réduire les coûts d’acquisition, tandis que les producteurs bénéficient d’un accès direct au marché. Le système inclut aussi des « leaders de groupe », chargés de créer et de gérer les groupes d’achat, rémunérés pour leur rôle de coordination.
Avant la création de ChipChip, Amir Redwan a cofondé en 2020 Tikus Delivery, dont il est le président-directeur général. Cette entreprise propose une application mobile de commande et de livraison de repas à Addis-Abeba. Ses livreurs utilisent des vélos, électriques ou non, dans la capitale.
Diplômé de l’Université des sciences et technologies d’Addis-Abeba, Amir Redwan y a obtenu en 2018 un bachelor en ingénierie logicielle. Après un stage chez Kifiya Financial Technology, il a commencé sa carrière d’ingénieur logiciel en 2019. Il a notamment travaillé pour Modern Cyber Intel Consultancy et Med Innovation, deux entreprises technologiques en Éthiopie.
Mechior Koba
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Il développe des solutions qui changent la façon dont les entreprises sécurisent leurs interactions numériques. Son innovation ouvre de nouvelles possibilités pour fiabiliser les échanges et protéger les utilisateurs en ligne.
Oluwatobiloba Ololade (photo) est un entrepreneur technologique nigérian. Il est cofondateur et directeur général de Dojah, une entreprise spécialisée dans les solutions de vérification d’identité et de conformité KYC (Know Your Customer).
Fondée en 2021, Dojah se définit comme une infrastructure anti-fraude pour Internet. Elle permet aux entreprises de vérifier l’identité de leurs clients, de détecter les fraudes et de respecter les exigences réglementaires grâce à des API et des outils no code. Sa plateforme facilite un enregistrement sécurisé et fluide des utilisateurs.
L’entreprise vise à offrir aux organisations les moyens de se développer en toute confiance, en garantissant la transparence et la fiabilité de leurs processus d’identification. Ses services sont regroupés autour de deux pôles principaux.
Le premier, Identity Hub, est dédié à la vérification d’identité des personnes et des entreprises. Il inclut la validation des documents officiels, la vérification biométrique et la confirmation d’adresse. Le second pôle concerne la prévention de la fraude et la surveillance des transactions. Il intègre des outils de détection de fraude en temps réel, de suivi anti-blanchiment, d’évaluation du risque et de scoring de crédit. Un tableau de bord centralisé permet par ailleurs de gérer les cas, de configurer les alertes, de contrôler les accès et d’obtenir des analyses détaillées.
Oluwatobiloba Ololade est diplômé d’Obafemi Awolowo University, où il a obtenu en 2013 un bachelor en ingénierie informatique. Sa carrière professionnelle a commencé en 2012 chez Elta Solutions, une entreprise informatique, comme développeur principal. En 2015, il rejoint Kedesa, un logiciel nigérian de messagerie tout-en-un, où il occupe le poste de directeur.
Entre 2017 et 2021, il travaille comme responsable technologique chez TradeBuza, une entreprise qui utilise la technologie pour aider les sociétés à gérer leurs programmes de culture sous contrat et leurs échanges de matières premières. Parallèlement, entre 2019 et 2021, il occupe le poste de responsable ingénierie chez Moneymie, une société américaine opérant dans les technologies financières.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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En combinant technologie et agriculture, elle réinvente l’accès des producteurs africains à l’information et au financement. Son approche ouvre de nouvelles perspectives pour ce secteur clé du continent.
Agnes Kanjala (photo) est une entrepreneure malawite engagée dans le développement de solutions technologiques pour le secteur agricole. Elle est la fondatrice et directrice générale de Nuru Solutions, une entreprise qui utilise la technologie pour améliorer la durabilité et la productivité agricoles sur le continent.
Fondée en 2024, Nuru Solutions intègre des outils numériques au service de l’agriculture durable à travers des plateformes de données, des solutions de financement et des services adaptés aux réalités africaines. Son principal produit est une plateforme de collecte et d’analyse de données agricoles qui agrège des informations issues des exploitations pour fournir aux producteurs des analyses personnalisées.
Présente au Kenya, au Nigeria, au Malawi et en Zambie, l’entreprise exploite la donnée en temps réel et l’analyse prédictive pour aider les agriculteurs à prendre des décisions rapides et éclairées. Elle propose également des produits d’assurance conçus pour les exploitants et les coopératives, dont les conditions sont calculées à partir des risques identifiés grâce aux données collectées.
Avant de fonder Nuru Solutions, Agnes Kanjala a cofondé en 2021 The Farm, une start-up malawite qui offre aux agriculteurs des services de vente de bétail, de formation, de soins vétérinaires et d’accès au marché. Elle est également consultante en innovation commerciale et en entrepreneuriat.
Elle est diplômée de la Bunda College of Agriculture de l’université du Malawi, où elle a obtenu un bachelor en agriculture. Elle est aussi titulaire d’un master en administration des affaires obtenu à ALU School of Business au Rwanda.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2013 chez One Acre Fund, une entreprise sociale dédiée à l’agriculture, où elle a occupé les postes de directrice du siège social, de responsable du suivi et de l’évaluation, puis de spécialiste de projet. En 2016, elle rejoint la fintech Zoona comme responsable de la recherche en innovation au Malawi et en Zambie.
Entre 2019 et 2020, elle travaille pour la start-up agritech Pula en tant que responsable régionale pour le Malawi et la Zambie. Elle y revient en 2021 comme directrice des opérations internationales sur le terrain, avant d’être promue en 2022 directrice de l’expansion, poste qu’elle occupe jusqu’en 2023.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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En s’appuyant sur le numérique, il cherche à combler un vide dans l’accès à l’emploi. Son projet met en lumière le potentiel des solutions africaines face aux défis du marché du travail.
Sébastien N’Goran Kouassi (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur ivoirien. Il est le fondateur d’EmploiRapide.Net, une start-up numérique dédiée à l’employabilité des jeunes en Afrique de l’Ouest.
Lancée en avril 2025, EmploiRapide.Net propose une plateforme ivoirienne de recherche d’emploi visant à faciliter l’accès au marché du travail. Elle agrège et centralise des milliers d’offres provenant d’entreprises locales et internationales.
La plateforme s’appuie sur un moteur de recherche intelligent qui oriente les utilisateurs vers les opportunités correspondant à leurs compétences, à leur expérience et à leur localisation. Chaque candidat peut y téléverser son CV et postuler directement aux offres adaptées à son profil. Moins d’un mois après son lancement, le site avait déjà enregistré plus de 30 000 recherches d’emploi.
En 2018, il avait lancé Mwaou, une application web et mobile permettant de retrouver ses anciens camarades de classe, puis en 2021, mjChrist, un site de partage de témoignages chrétiens. Il est diplômé de l’École supérieure africaine des technologies de l’information et de la communication (ESATIC) en Côte d’Ivoire, où il a obtenu en 2021 un master en systèmes informatiques et génie logiciel.
En parallèle de ses activités entrepreneuriales, Sébastien N’Goran Kouassi a travaillé pour plusieurs entreprises et institutions. En 2021, après un stage de développeur web chez Inetum Côte d’Ivoire, il devient consultant vTiger CRM pour la Banque nationale d’investissement (BNI) et la SNEDAI (Société nationale d’édition de documents administratifs et d’identification).
En 2023, il travaille comme développeur web freelance chez HST Protection, une entreprise spécialisée dans la sécurité électronique, puis comme ingénieur logiciel chez Y3 Audit & Conseils et Bridge Bank Group Côte d’Ivoire. Entre 2024 et 2025, il travaille comme développeur et testeur en automatisation au Guichet Unique du Commerce Extérieur de la Côte d’Ivoire.
Son engagement dans l’innovation technologique a été reconnu à deux reprises. Il a reçu le deuxième Prix national d’excellence du meilleur projet d’innovation numérique jeune en 2023 et 2024 en Côte d’Ivoire.
Melchior Koba
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À la suite d’un décret présidentiel publié le 21 octobre 2025, le ministère tchadien de l’Économie numérique a été réorganisé. Cette restructuration a conduit à la création d’une nouvelle entité dédiée au développement de l’intelligence artificielle.
Le vendredi 24 octobre, le ministère tchadien des Postes et de l’Économie numérique a officiellement installé l’ingénieure en télécommunications Zara Ahmed Sedick (photo) à la tête de la Direction générale de l’Intelligence artificielle (DGIA).
La création de cette direction s’inscrit dans le cadre de la restructuration récente du ministère, initiée par le ministre Boukar Michel. Selon le communiqué du ministère, elle « est aussi la résultante de l’engagement politique du président de la République, chef de l’État, Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, assorti dans son programme quinquennal ».
Première femme à diriger la DGIA, Zara Ahmed Sedick est titulaire d’un diplôme d’ingénierie des télécommunications obtenu à l’École supérieure privée d’ingénierie et des technologies en Tunisie (ESPRIT). Elle détient également un certificat d’études spécialisées en ingénierie des réseaux radio mobiles délivré par Paris Telecom.
Elle avait rejoint le ministère des Postes et de l’Économie numérique en 2024 comme directrice de la veille technologique. Toutefois, sa carrière professionnelle commence en 2011 chez Ericsson au Tchad, où elle travaille comme ingénieure en optimisation de réseau. En 2015, elle intègre Huawei, toujours dans son pays, en tant qu’ingénieure NPM (Node Package Manager).
En 2019, elle rejoint la Présidence de la République du Tchad en qualité de conseillère technique aux Postes et aux Nouvelles technologies de l’information et de la communication. L’année suivante, elle est nommée directrice du contrôle et de l’inspection à l’Autorité tchadienne de régulation des communications électroniques et des postes, fonction qu’elle occupe jusqu’en 2024.
Melchior Koba
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Il développe des plateformes numériques qui permettent aux élèves et étudiants tunisiens d’accéder à des cours et à des ressources pédagogiques. Ses initiatives créent un environnement d’apprentissage en ligne structuré et interactif, adapté aux besoins scolaires et universitaires.
Rayen Bouajaja (photo) est un entrepreneur tunisien spécialisé dans la numérisation du secteur éducatif. Il est le fondateur et directeur général de Lyceena Academy, une plateforme d’enseignement à distance destinée aux élèves du secondaire.
Fondée en 2015, Lyceena Academy vise à rendre accessibles des cours de soutien conformes aux programmes officiels. L’équipe pédagogique, composée d’enseignants tunisiens, conçoit et anime chaque semaine des cours interactifs et des vidéos explicatives couvrant toutes les matières, de la littérature aux sciences exactes.
La plateforme utilise une technologie propriétaire permettant d’accéder, depuis un ordinateur ou un smartphone, à des modules pédagogiques vidéo, à des quiz interactifs et à des sessions de questions-réponses en direct avec les enseignants. Ce système offre aux élèves une combinaison de flexibilité et d’accompagnement.
Rayen Bouajaja est également cofondateur et directeur général de Faccna.Tn, lancée en 2020. Cette plateforme s’adresse aux étudiants universitaires tunisiens, en leur donnant accès à des opportunités et en fournissant des conseils pour leur orientation scolaire et professionnelle. Elle propose des ressources, des conseils pratiques et des témoignages d’expérience.
En 2016, il a fondé BIL Bizerte, un événement participatif organisé par les jeunes. Rayen Bouajaja est titulaire d’une licence en droit obtenue en 2022 à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis. Il a également suivi une formation en programmation informatique chez GOMYCODE, une école en ligne spécialisée dans les compétences numériques.
Melchior Koba
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Il conçoit des outils numériques qui changent la manière dont les Algériens organisent leurs séjours et voyages. Son approche vise à simplifier chaque étape, du choix de l’hébergement au paiement.
Amara Amaouz (photo) est ingénieur et entrepreneur technologique algérien. Il est cofondateur et directeur général de Namlatic, une start-up créée en 2019 pour numériser le secteur hôtelier en Algérie.
Namlatic propose une plateforme en ligne dédiée à la réservation d’hébergements hôteliers dans le pays. Le service inclut également la réservation de traversées maritimes entre l’Algérie et l’Espagne. L’entreprise vise à moderniser le tourisme et l’hôtellerie en offrant une solution numérique centralisée pour la réservation d’hôtels, la gestion des paiements et la modification des réservations. Elle adapte ses services aux besoins du marché algérien et propose une interface disponible en plusieurs langues : français, arabe et anglais.
Pour simplifier l’expérience utilisateur, la plateforme accepte différents modes de paiement : cartes bancaires nationales (CIB et Edahabia), cartes internationales (Visa et Mastercard), virements bancaires ou paiement sur place. Les utilisateurs peuvent modifier ou annuler leurs réservations directement depuis le site.
Amara Amaouz est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en intelligence artificielle et décision obtenu en 2005 à l’Université Saad Dahlab de Blida. Il est également diplômé de l’Université Pierre-et-Marie-Curie en France, où il a obtenu en 2007 un master dans la même spécialité.
Il commence sa carrière professionnelle en 2005 comme développeur chez Telematis, une entreprise algérienne intégrée l’année suivante au groupe SATEC, spécialisé dans l’intégration de systèmes d’information. Entre 2007 et 2011, il travaille comme consultant en business intelligence chez RT Consulting, société dédiée à la conception de solutions décisionnelles. Il exerce aujourd’hui comme consultant indépendant en business intelligence.
Melchior Koba
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Face à la montée des cybermenaces, le Rwanda intensifie ses efforts pour consolider sa résilience numérique. Le pays mise sur la coopération internationale et le transfert de compétences pour renforcer durablement ses capacités en cybersécurité.
L’Autorité rwandaise de cybersécurité (NCSA) a signé, le lundi 20 octobre, un mémorandum d’entente avec le Bureau national de sécurité slovaque (NBÚ) lors d’une visite à Bratislava. Ce protocole jette les bases d’une collaboration bilatérale dans le domaine de la cybersécurité.
On Monday, October 20th, 2025, Mr. David Kanamugire, CEO of @Cybersec_Rwanda and Mr. Roman Konečný, Director of the National Security Authority of Slovakia, signed an MoU on enhancing cooperation in the field of cybersecurity. pic.twitter.com/9GS7isN6IT
— National Cyber Security Authority (@Cybersec_Rwanda) October 21, 2025
L’accord prévoit notamment le partage de bonnes pratiques en matière de détection et de réponse aux menaces cybernétiques, le renforcement conjoint des capacités de formation, ainsi que l’échange d’outils et de méthodologies entre les deux autorités nationales. Le Rwanda s’est montré particulièrement intéressé par « CyberGame », un simulateur d’incidents développé par le NBÚ pour entraîner les équipes à faire face à des attaques réelles. De son côté, la Slovaquie y voit l’occasion d’étendre son rôle de partenaire international fiable dans le domaine cyber.
Ce partenariat intervient dans un contexte où les deux pays cherchent à consolider leur posture en matière de cybersécurité. En novembre 2024, la Slovaquie a révisé sa loi nationale pour se conformer à la directive européenne NIS2, renforçant ainsi sa résilience face aux cybermenaces. Le pays connaît par ailleurs une croissance rapide de son marché des solutions cyber, estimé à près de 76 millions USD en 2025 selon Statista.
Le Rwanda a lancé en 2024 sa stratégie nationale de cybersécurité, renforçant ses dispositifs de protection des infrastructures critiques et de formation des experts. Le pays figure également parmi les premiers d’Afrique à atteindre le niveau « Role Model » du Global Cybersecurity Index de l’Union internationale des télécommunications (UIT), avec un score compris entre 95 et 100 %, soulignant son leadership continental en matière de cybersécurité.
En renforçant leur coopération, la Slovaquie et le Rwanda ouvrent la voie à un échange accru d’expertise, à des programmes conjoints de formation et à la standardisation de leurs pratiques. Ce partenariat pourrait à terme permettre au Rwanda d’accélérer le développement de son écosystème cyber, tout en offrant à la Slovaquie une présence technologique renforcée en Afrique, dans la perspective d’un cyberespace plus sûr et interconnecté.
Samira Njoya
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