Elle observe les fragilités du financement des entreprises depuis plus de quinze ans. De Paris à Douala, son parcours suit une trajectoire méthodique : comprendre les mécanismes, puis agir sur leurs failles.
Angela Ngo Ndouga (photo) est une entrepreneure camerounaise spécialisée dans le financement alternatif et l’affacturage en Afrique. Elle est cofondatrice de Yellow Factoring, une entreprise de technologie financière.
Fondée en 2021, Yellow Factoring se consacre à la mobilisation numérique des créances commerciales au bénéfice des petites et moyennes entreprises (PME). L’entreprise propose une plateforme 100 % numérique permettant aux entrepreneurs d'accéder rapidement à la trésorerie. Le service repose sur l’affacturage, une méthode qui consiste à transformer les factures clients en liquidités.
Le fonctionnement de la plateforme s’articule autour de trois points. Les entreprises y inscrivent leurs factures, qui sont ensuite analysées par Yellow Factoring pour en évaluer la validité et le risque. Jusqu’à 80 % du montant de la facture peut être avancé en moins de 72 heures. La start-up assure ensuite le suivi du dossier et le recouvrement, avec couverture du risque d’impayé. Des services complémentaires sont également proposés : appui administratif, gestion des créances, formation à la gestion financière et adaptation des outils aux secteurs d’activité comme le commerce, l’import-export ou l’agroalimentaire.
L’entreprise cible en priorité les PME souvent écartées des solutions de financement à court terme, notamment celles dirigées par des femmes. Elle s’appuie sur des partenaires comme Afreximbank, l’Union européenne ou le programme I&P Accélération en Afrique. L’usage d’outils numériques permet à Yellow Factoring d’automatiser les traitements, de garantir la transparence des opérations et de faciliter les relations entre entrepreneurs et créanciers.
Avant de lancer Yellow Factoring, Angela Ngo Ndouga a cofondé en 2016 Lusis & Co, un cabinet camerounais de conseil spécialisé dans la performance opérationnelle et la gestion de crédit, où elle a occupé le poste de directrice générale adjointe jusqu’en 2021.
Titulaire d’un master en gestion financière internationale obtenu en 2011 à la Paris School of Business, elle commence sa carrière en 2008 chez Société Générale Factoring à Paris, en tant que gestionnaire de comptes internationaux. En 2011, elle rejoint Coface au Cameroun, une société spécialisée dans la gestion des risques de crédit commercial, où elle occupe successivement les fonctions de gestionnaire de comptes d’affacturage puis, à partir de 2014, cheffe du département Affacturage.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il conçoit des outils agricoles en Côte d’Ivoire. Il travaille avec des producteurs, développe des machines et crée des services pour structurer les filières locales.
Daniel Oulai (photo) est un entrepreneur social ivoirien impliqué dans les domaines de l’agriculture durable, de l’agroécologie et de la souveraineté alimentaire. Né au Liberia et élevé en Côte d’Ivoire, pays d’origine de son père, il fonde la start-up Grainotech, qu’il dirige depuis sa création.
Lancée en 2017, Grainotech est une entreprise de technologie agricole basée à Abidjan. Elle développe des solutions destinées à transformer les pratiques agricoles locales grâce à l’innovation et aux technologies numériques. L’objectif est de structurer durablement les filières végétales et animales, tout en intégrant des enjeux liés à la biodiversité, à l’inclusion économique et à l’autonomie alimentaire.
L’entreprise a mis en place un écosystème qui couvre l’ensemble de la chaîne agricole, de la reproduction animale à la production d’aliments pour animaux, en passant par des outils d’ingénierie pour limiter les pertes post-récolte. Elle propose également des dispositifs de distribution assistée par le numérique. Grainotech accompagne les petits producteurs en les formant, en leur fournissant du matériel et en facilitant leur accès à des débouchés commerciaux. L’entreprise vise à toucher 60 000 familles agricoles à l’horizon 2030.
Parmi ses dispositifs, Grainotech déploie des plateformes numériques, des fermes-écoles et un Fablab, lieu de conception et de diffusion de solutions open source, telles que la couveuse solaire connectée. L’initiative repose sur un dialogue entre la recherche scientifique et les savoirs paysans afin de développer des outils adaptés aux réalités locales.
« Nous avons développé une couveuse solaire connectée, qui permet à n'importe quel agriculteur en zone rurale, qui n'a pas accès à l'électricité, de réduire son taux de pertes en termes d'éclosion d'œufs. Elle est conçue à partir de matériaux recyclés, et c’est une technologie libre que n'importe quel agriculteur peut dupliquer », déclare le fondateur de Grainotech.
Daniel Oulai est titulaire d’un master en développement agricole obtenu en 2016 à AgroParisTech. Il commence sa carrière professionnelle en 2013 au sein d'ASBL Kouady, une association de jeunesse de soutien au développement communautaire en Côte d’Ivoire, en tant que directeur de programmes. Entre 2018 et 2025, il travaille comme responsable de l’encadrement au sein du Comité international de secours de la Côte d’Ivoire. De 2023 à 2025, il était consultant de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM-ONU Migration).
En 2017, il reçoit le prix Initiative Climat Afrique francophone lors de la COP 22 au Maroc. En 2018, il est lauréat du prix Orange de l’entrepreneur social en Côte d’Ivoire. Il obtient également le prix Pierre Castel, décerné par le fonds éponyme, qui distingue les projets agricoles à fort impact portés par de jeunes entrepreneurs africains.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il mène des activités dans l’ingénierie électronique et la fabrication de matériel depuis Blantyre, au Malawi. Il conçoit des équipements médicaux, développe des outils de production et encadre plusieurs projets dans ce domaine.
Sanga Kanthema (photo) est un ingénieur entrepreneur malawite, spécialisé dans l’innovation biomédicale et la robotique appliquée à la santé en Afrique. Il est le fondateur et le directeur général de Dolphin Health Innovation, une start-up basée à Blantyre, au Malawi.
Fondée en 2018, Dolphin Health Innovation développe des dispositifs médicaux intelligents et des solutions de télésanté destinées aux systèmes de soins d’Afrique australe. L’entreprise conçoit des outils adaptés aux contextes à faible infrastructure médicale, notamment dans les zones rurales. Son activité s’articule autour de la biosurveillance médicale et de la transmission de données de santé à distance.
Parmi ses développements, la société propose des capteurs ECG capables d’enregistrer les signaux cardiaques en temps réel et de les transmettre à distance. Ces dispositifs fonctionnent même dans des environnements où la connectivité est limitée, grâce à des algorithmes d’optimisation et à des interfaces mobiles simplifiées. Ils sont conçus pour assurer un suivi médical continu, permettre la détection précoce de pathologies et faciliter l’intervention à distance.
En parallèle, Sanga Kanthema dirige également Qubix Robotics, fondée en 2022. L’entreprise conçoit des équipements de fabrication automatisée, notamment des machines à commande numérique, des imprimantes 3D et des robots. Elle intervient dans plusieurs secteurs, dont le transport, les télécommunications et la santé, avec pour objectif de soutenir l’automatisation et la production industrielle sur le continent.
Il est par ailleurs impliqué dans des initiatives de diffusion technologique. Il est ambassadeur pour TME Education, un programme dédié à la formation en électronique et en technologies dans des régions à accès limité. Il est aussi ambassadeur du réseau IdeaXme, qui met en relation des acteurs de différents domaines autour de projets à portée sociale ou scientifique.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il a construit sa carrière entre le secteur privé, les institutions publiques et les marchés africains, en combinant plusieurs expertises acquises au fil de plus de vingt ans d’expérience.
Ebrima Fatty (photo) est un entrepreneur gambien, spécialiste de la finance et des technologies. Il est le fondateur et directeur général d’AfricaSokoni, une place de marché numérique basée à Londres, dont les opérations se concentrent sur le continent africain, notamment au Kenya.
Lancée en 2017, AfricaSokoni vise à connecter les entreprises, producteurs et commerçants locaux à la demande régionale, tout en facilitant l’accès des particuliers à une large gamme de produits grâce à une interface en ligne. Le nom « Sokoni », qui signifie « marché » en swahili, souligne cette orientation vers les échanges locaux et continentaux.
La plateforme propose aux petites et moyennes entreprises (PME), artisans et agriculteurs des outils de gestion, la digitalisation de leur chaîne logistique, ainsi que des solutions de financement et de promotion adaptées au contexte africain. Pour les particuliers, l’offre propose des produits dans les domaines de l’électronique, de la mode, de la beauté, de l’équipement domestique ou encore des télécommunications.
AfricaSokoni intègre des fonctionnalités telles que le suivi des stocks, l’automatisation des commandes, la gestion des inventaires et l’organisation des relations fournisseurs. L’entreprise met également en place des partenariats pour soutenir les besoins en trésorerie des petites structures et facilite leur accès à des services en marketing, création de contenus, emballage, logistique, avec une ouverture sur des marchés internationaux.
« Dans l'ensemble, AfricaSokoni est une plateforme complète qui se consacre à l'autonomisation du secteur des MPME en Afrique et qui aide les entreprises à se développer et à prospérer. Si vous êtes une petite ou moyenne entreprise désireuse de réussir en Afrique, nous vous invitons à rejoindre notre plateforme et à découvrir les nombreuses façons dont nous pouvons vous accompagner », explique l’entreprise.
Parallèlement à ses activités entrepreneuriales, Ebrima Fatty occupe le poste de chef de produit à la Banque islamique de développement (IsDB) en Arabie saoudite. Il est diplômé de l’université de Maiduguri, au Nigeria, où il a obtenu en 2000 un master en comptabilité et finance.
Il entame sa carrière professionnelle la même année chez Deloitte, au poste d’auditeur senior. En 2001, il rejoint le « Gambia Capacity Building for Economic Management Project » en tant que contrôleur financier. Ce programme visait à renforcer la capacité du gouvernement gambien à concevoir et mettre en œuvre des politiques économiques, ainsi qu’à améliorer les systèmes judiciaire et financier pour encourager le développement du secteur privé. Il y travaille jusqu’en 2005.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il observe les usages, identifie les blocages, puis transforme les contraintes en produits. Il s’appuie sur ses compétences en marketing et en stratégie pour développer des services utilisés par un large public.
Elias Mahugnon Missihoun (photo) est un entrepreneur béninois, fondateur et directeur général d’Axa Zara. Cette entreprise réunit des profils techniques et créatifs pour concevoir des outils numériques à destination des particuliers et des entreprises.
Fondée en 2019, Axa Zara développe des solutions technologiques utilisées aujourd’hui par plus de 150 000 personnes à travers le monde. L’entreprise revendique une ambition tournée vers l’élargissement de l’accès aux services numériques en Afrique.
Parmi ses produits figure Zeyow, une plateforme qui permet de générer des cartes bancaires virtuelles en quelques minutes, afin d’effectuer des paiements en ligne à des tarifs réduits et transparents. Axa Zara est également à l’origine de Moneroo, un outil destiné aux entreprises pour centraliser plusieurs passerelles de paiement via une seule intégration. Cette solution vise à simplifier les opérations, à réduire les charges et à améliorer la gestion de la relation client.
L’entreprise propose aussi Mailzeet, une infrastructure dédiée à l’envoi d’e-mails transactionnels. Ce service permet de suivre les performances des messages en temps réel grâce à des indicateurs comme le taux d’ouverture et de clics, afin d’optimiser les campagnes. Enfin, Chariow offre une interface pour la création et la commercialisation de produits digitaux accessibles mondialement.
Elias Mahugnon Missihoun est titulaire d’une licence en marketing, communication et commerce obtenue en 2022 à l’université privée ISM Adonaï au Bénin. Il détient aussi un certificat en entrepreneuriat et leadership délivré par HEC Maroc, ainsi qu’un certificat en stratégie d’entreprise de la Harvard Business School Online.
Melchior Koba
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Il explore les usages de la technologie pour repenser la relation entre les banques et leurs usagers. Depuis les Etats-Unis, il trace un chemin singulier entre innovation numérique et systèmes financiers.
Charles Oligbo (photo) est un entrepreneur nigérian spécialisé dans la fintech et la transformation digitale bancaire. Il est le fondateur et directeur général de Sawport Inc, une start-up basée à Dallas, aux États-Unis, qui développe des solutions technologiques destinées à la modernisation des services bancaires, notamment à travers les agences virtuelles et l’intelligence artificielle.
Créée en 2021, Sawport Inc conçoit une plateforme de virtualisation des agences bancaires, combinant vidéo, intelligence artificielle et outils d’interaction en ligne. L’entreprise s’adresse principalement aux banques et à leur clientèle à l’étranger, avec l’objectif de faciliter l’accès aux services bancaires à distance et d’améliorer la qualité de l’accompagnement proposé.
La solution développée par Sawport repose sur un environnement baptisé « Virtual Branch », conçu pour reproduire à distance les échanges qui ont lieu dans une agence physique. L’outil permet aux clients d’échanger en temps réel avec un conseiller via visioconférence, en s’affranchissant des canaux traditionnels tels que le téléphone ou l’e-mail.
La plateforme intègre plusieurs fonctionnalités : appels audio et vidéo, messagerie instantanée, prise de rendez-vous, rappel automatique, vérification d’identité, reconnaissance faciale, signature électronique, gestion omnicanale, traduction et accompagnement multilingue automatisé.
En parallèle de ses activités chez Sawport, Charles Oligbo siège au comité exécutif de la North American Fintech Coalition, un réseau de jeunes entreprises technologiques accompagnant les coopératives de crédit et les banques locales aux États-Unis et au Canada.
Il est titulaire d’un bachelor en ingénierie informatique et électrique obtenu à l’université d’Akron, aux Etats-Unis. Il est aussi diplômé de la Park University où il a obtenu un bachelor en informatique et sciences de l’information ainsi qu’un master en systèmes d’information de gestion.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2005 chez FirstEnergy, un service public américain d’électricité, où il effectue un stage en ingénierie électrique. En 2008, il rejoint VeeMost Technologies, une entreprise informatique, comme ingénieur support. Il devient en 2013 chef de projet digital pour l’administration publique de la ville de Seattle, avant de devenir en 2015 le directeur technique de projets chez Wondr Health, un programme numérique d’accompagnement au changement basé à Dallas. En 2019, il devient responsable de la mise en œuvre de la fintech Alkami Technology. Entre 2023 et 2024, il travaille comme gestionnaire de programme innovation chez BSN SPORTS, un fournisseur d’équipements sportifs aux États-Unis.
Melchior Koba
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Son but est de faciliter les services du quotidien en Algérie. Son parcours suit une logique d’expérimentation et de mise en place de solutions concrètes dans le secteur technologique local.
Mohamed Salah Tourab (photo) est un entrepreneur algérien spécialisé dans la technologie et l'innovation. Il est cofondateur et directeur général de Wajeez Technologies, une start-up engagée dans l’intégration des nouvelles technologies pour améliorer la fourniture de services divers en Algérie.
Fondée en 2018 sous le nom de FoodBeeper, Wajeez Technologies est spécialisée dans la logistique et les services à la demande en Afrique du Nord. La société s’est donnée pour mission de simplifier la vie quotidienne en rendant accessibles, via une interface numérique unique, la livraison de repas, d’épicerie, de courses variées et même le rechargement mobile.
Accessible à travers une application mobile sur iOS et Android, Wajeez Technologies propose un modèle de « super-application ». Elle permet aux utilisateurs d’effectuer une commande en ligne, choisissant parmi des centaines de commerces partenaires, et de suivre la livraison jusqu’à la réception, généralement en moins d’une heure dans les centres urbains.
La plateforme propose un programme de fidélité et d’abonnement qui offre cashback, bonus de points, récompenses accélérées et accès exclusif à un service de coursier (envoi ou réception rapide d’objets sans déplacement physique). Elle offre aussi une interface dédiée aux commerçants locaux pour booster la visibilité, la demande et digitaliser la gestion des commandes en toute autonomie.
Avant Wajeez Technologies, Mohamed Salah Tourab a cofondé DZ Tenders dont il a été le directeur général jusqu’en 2020. Il s’agit d’une plateforme de référence pour la veille et l’analyse des appels d’offres en Algérie. Il a également participé à la création de Kawarir, une boutique en ligne de produits artisanaux lancée en 2020.
Melchior Koba
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Il s’intéresse aux liens entre PME et financement en Egypte. Après un passage dans la banque, il cofonde une structure pour tester des outils numériques au service des besoins de trésorerie des petites entreprises.
Ahmed Zaki (photo) est un entrepreneur et dirigeant égyptien, cofondateur et directeur général de Flend, une start-up basée au Caire qui développe des solutions de financement numérique pour les petites et moyennes entreprises (PME).
Fondée en 2022 par Ahmed Zaki, Nehal Helmy et Saif Edeen El Bendari, Flend propose des prêts de trésorerie à court terme entièrement digitalisés. La plateforme gère l'ensemble du processus, de l'inscription au scoring, à la signature électronique et au recouvrement des échéances.
Flend s'intègre dans les plateformes qui structurent les chaînes de valeur des PME (agroalimentaire, e-commerce, industrie, commerce de détail, export) grâce à plus de vingt partenariats techniques, afin de répondre aux besoins opérationnels des entreprises. L'Autorité de régulation financière d'Egypte reconnaît Flend comme une institution financière non bancaire numérique.
La start-up a levé récemment trois millions de dollars en amorçage, via un tour de table combinant capital et dette, mené par Egypt Ventures. « Ce tour de table nous permet de financer les PME là où elles font des affaires, au sein des plateformes qui font tourner l'économie égyptienne », a déclaré Ahmed Zaki. « Nous avons constaté une augmentation de la demande et nous sommes prêts à étendre notre portée », ajoute-t-il.
Flend, Egypt’s pioneering digital lending platform for small and medium-sized enterprises (SMEs), has successfully closed a $3 million seed funding round to digitally transform SME lending in Egypt.
— InnovationVillage (@innovationville) July 23, 2025
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Ahmed Zaki est diplômé de l’université moderne des sciences et des arts en Egypte où il a obtenu en 2006 un bachelor en affaires internationales. Il détient aussi un master en mathématiques financières obtenu en 2017 à The George Washington University School of Business, aux Etats-Unis.
Il commence sa carrière professionnelle en 2007 à Arab Bank en tant que responsable des prêts correctifs. En 2010, il rejoint la banque CIB Egypt, où il occupe successivement les fonctions de spécialiste des risques de marché, analyste de crédit, responsable de l’analyse commerciale et directeur de l’analyse commerciale.
Melchior Koba
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Il s’attache aux questions d’accès et de coût dans le numérique. Il suit de près les réalités des marchés émergents et s’investit dans des solutions adaptées aux contraintes locales.
Gour Lentell (photo) est un entrepreneur originaire du Zimbabwe, basé à Johannesburg. Il est cofondateur et directeur général de Datafree Technologies, une entreprise spécialisée dans l’optimisation des données mobiles.
Fondée en 2008, Datafree Technologies vise à lever le coût des données mobiles pour élargir l’accès numérique dans les marchés émergents. Son modèle applique le principe du numéro vert à l’Internet mobile, permettant aux utilisateurs d’accéder à des sites, des applications et des contenus en ligne sans utiliser leur forfait de données ou leur crédit téléphonique. Les entreprises qui proposent ces services en ligne prennent en charge le coût de la connexion.
Datafree Technologies collabore avec des opérateurs de téléphonie mobile en installant un système qui identifie le trafic des utilisateurs et facture les entreprises clientes. Elle propose une plateforme cloud qui permet aux entreprises de gérer leurs offres « datafree » en créant des domaines dédiés, en fixant des quotas, en suivant la consommation et en générant des rapports analytiques.
Gour Lentell est également fondateur et directeur général de MoyaApp, une super-application qui propose une messagerie sans consommation de données et d’autres contenus accessibles sans forfait. MoyaApp compte plus de 6,5 millions d’utilisateurs actifs mensuels en Afrique du Sud et est développée par Datafree Technologies.
Avant la création de ces entreprises, il a cofondé Sabela Media en 1998, une technologie de serveur publicitaire de ciblage comportemental en temps réel, où il a occupé le poste de président exécutif jusqu’en 2000. En 2001, il a cofondé Decide Interactive Pty Ltd, où il a été directeur exécutif jusqu’en 2005.
Gour Lentell est diplômé de la Lancaster University, où il a obtenu en 1985 un bachelor en recherche opérationnelle. Sa carrière professionnelle a commencé en 1987 chez PricewaterhouseCoopers (PwC) en tant que consultant en gestion en Angleterre (Londres) et en Australie (Sydney). Entre 1992 et 1996, il travaille dans l’entreprise technologique Oracle, en Australie, en tant que directeur du conseil pour l’industrie.
Melchior Koba
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Il construit des entreprises dans le secteur technologique en Afrique du Sud. Il développe des solutions logicielles pour les besoins concrets des acteurs industriels.
Wayne Venter est un entrepreneur et ingénieur sud-africain, actif dans les technologies de l'information, la cybersécurité et l'intelligence artificielle. Il est le fondateur et le directeur technique de Nulitics, une entreprise créée en 2017.
Nulitics développe des logiciels dans les domaines de la réalité augmentée, de l’Internet des objets (IoT) et des jumeaux numériques. Basée à Johannesburg, avec des activités annoncées à Houston, l’entreprise conçoit des outils associant vision industrielle, expérience utilisateur et numérisation des opérations.
Elle propose des solutions de réalité augmentée visant à améliorer la productivité, la sécurité et l’accès aux informations sur le terrain, dans les secteurs de l’industrie, de la maintenance, du commerce et de la formation. Avec ses outils de jumeaux numériques, elle réalise des scans 3D et des représentations virtuelles connectées d’installations industrielles et d’infrastructures, intégrant des données en temps réel issues de capteurs et de dispositifs de suivi.
Nulitics opère comme éditeur indépendant de logiciels, en développant ses propres produits et en assurant leur compatibilité avec des partenaires matériels tels que Microsoft, Vuzix et RealWear.
Wayne Venter est également le directeur général de Dulcet Consulting, une société de conseil en technologie. Avant Nulitics, il a fondé Ionizr en 2016, une entreprise spécialisée dans l’analyse et l’engagement mobile, ainsi que dans la mise en place de campagnes marketing, où il a occupé le poste de directeur technique jusqu’en 2018.
Il est diplômé de l’Université de Pretoria, où il a obtenu en 1993 un double bachelor en sécurité informatique et systèmes d’information, ainsi qu’en gestion des ressources en information. Il détient aussi un master en technologie de l’information, obtenu en 2013 à l’Université de Liverpool.
Wayne Venter a commencé sa carrière professionnelle en 1990 comme administrateur réseau à l’université de Pretoria. Il a travaillé comme architecte de solutions chez Avaya, un éditeur sud-africain de logiciels, entre 2012 et 2014, comme ingénieur système de prévente pour l’entreprise informatique Ruckus Wireless de 2014 à 2015. Entre 2015 et 2016, il était le directeur de SkyFii, une entreprise de technologie mobile, pour le Moyen-Orient et l’Afrique.
Melchior Koba
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Elle s'intéresse à la manière dont les familles africaines peuvent protéger leurs biens et leur santé sans formalités complexes. Elle observe, calcule et conçoit des outils pour adapter l'assurance aux réalités locales.
Actuaire camerounaise, Virginie Pouna Ngomi (photo) est aussi entrepreneure. Elle est la fondatrice et la directrice générale de COVA Africa, une start-up qui développe des solutions digitales pour rendre l’assurance accessible aux populations à faibles revenus.
Fondée en 2021, COVA Africa cherche à faciliter l’adoption de l’assurance auprès des foyers à revenus modestes en Afrique. L’entreprise s’appuie sur un modèle de distribution « as-a-service » et une plateforme qui permet d’intégrer des produits d’assurance aux offres de commerçants, d’applications, de fintechs et d’institutions de microfinance.
COVA Africa développe ses produits en collaboration avec des partenaires locaux, en tenant compte des besoins de couverture en santé, vie, accident, funérailles, biens ou agriculture. L’entreprise collabore avec des assureurs en Afrique et en France pour garantir la solidité des offres. Elle propose également des solutions de micro-assurance associées à des produits ou services du quotidien, comme les voyages, les abonnements ou les appareils, ainsi qu’à des programmes de fidélité.
En 2023, COVA Africa a remporté la sixième édition du CATAPULT: Financial Inclusion Africa Program, organisé par la Luxembourg House of Financial Technology (LHoFT). En juin 2025, l’entreprise a intégré la cohorte de BimaLab Africa, un programme panafricain d’accélération dans le domaine de l’assurance.
Virginie Pouna Ngomi est titulaire d’un diplôme d’études universitaires générales (DEUG) en mathématiques appliquées obtenu en 2005 à la Faculté des sciences Semlalia de Marrakech au Maroc. Elle détient un master en sciences de l’innovation et gestion des risques obtenu en 2009 à l’université Pierre et Marie Curie en France. Elle possède aussi un diplôme d’ingénieure en actuariat obtenu la même année à l’Institut de statistique de l’université de Paris.
Elle commence sa carrière professionnelle en 2008 comme stagiaire chez AXA Liabilities Managers et Allianz France. En 2010, elle rejoint l’entreprise de conseil aux assureurs ALTIA comme actuaire junior. En 2011, elle devient analyste principale en actuariat chez PwC, une entreprise spécialisée en audit, assurance, fiscalité et droit. Entre 2014 et 2021, elle travaille au sein du Groupe Activa Assurances, où elle occupe successivement les postes d’actuaire, de directrice adjointe, de directrice de l’innovation et de directrice retail.
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Formé en France, il y poursuit sa carrière professionnelle. Lancé dans l’entrepreneuriat, il se spécialise dans l’immobilier avec pour objectif de transformer le secteur de la colocation grâce au numérique.
Nguema Etoh Ibrahim (photo) est un entrepreneur franco-gabonais, fondateur et directeur général d’EKNA, établie dans la région de Lille. La start-up simplifie les démarches et facilite l’accès à la colocation.
Créée en 2020 par Florine Dufour et Nguema Etoh Ibrahim, EKNA propose une plateforme numérique dédiée à la colocation et au logement partagé. Elle met à disposition des colocataires une application mobile qui simplifie la recherche et la réservation de logements, quel que soit leur dossier locatif. Grâce à un système de matching, elle suggère des profils de colocataires compatibles selon les affinités et le mode de vie de chaque utilisateur.
Pour les propriétaires, EKNA offre une plateforme permettant de sélectionner des colocataires selon leurs préférences. Chaque candidature comprend un profil détaillé, un score de dossier locatif et un indicateur de compatibilité avec les colocataires déjà présents. La plateforme filtre les candidatures pour proposer uniquement celles qui répondent aux critères fixés.
EKNA permet aux bailleurs de diffuser leurs annonces sur plusieurs canaux et auprès de l’ensemble des utilisateurs de la plateforme. Elle facilite également le suivi et la gestion des rotations au sein des colocations.
« EKNA est développée et se compose désormais d’une application mobile pour les personnes en recherche d’une colocation, et d’une plateforme à destination des bailleurs (particuliers ou professionnels) afin de gérer leurs annonces de logement et le choix de leurs colocataires ! Mais cela n’est que le début, et on vous promet encore de belles fonctionnalités à venir », explique la start-up.
Nguema Etoh Ibrahim est titulaire d’un diplôme en conception et dessin assistés par ordinateur obtenu à l’Institut universitaire de technologie (IUT) de Lille. Sa carrière professionnelle commence en 2017 à la Société nouvelle d’installations électroniques (SNIE) en France, où il est dessinateur d’exécution en électricité.
En 2018, il devient technicien d’étude GSM chez Inéo Infracom, une entreprise française spécialisée dans le génie électrique, avant de rejoindre l’atelier d’architecture Vincent Delsinne en tant qu’assistant architecte. L’année suivante, il devient surveillant de travaux chez CRITES, une entreprise spécialisée dans le génie électrique et les systèmes de communication.
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Il transforme les circuits commerciaux en Afrique grâce à une approche numérique qui connecte acteurs informels et industriels. Son parcours mêle innovation, stratégie et ouverture internationale, reflétant une vision centrée sur la modernisation du commerce local.
Raphael Afaedor (photo) est un entrepreneur ghanéen spécialisé dans la distribution et le commerce en ligne. Il est cofondateur et directeur général de Kyosk Digital Services, une entreprise basée à Nairobi, au Kenya, qui organise le commerce de détail en Afrique.
Fondée en 2019, Kyosk Digital Services connecte petits détaillants informels, kiosques, agriculteurs et fournisseurs via une plateforme numérique qui simplifie la distribution de biens essentiels tout en facilitant l’inclusion financière et logistique de millions d’acteurs économiques.
La plateforme permet aux petits commerçants, appelés « dukas », de commander des produits alimentaires, électroniques ou de soins et de recevoir leurs livraisons en moins de 24 heures. Elle offre aux industriels et fournisseurs une visibilité en temps réel sur la chaîne d’approvisionnement, tout en réduisant les contraintes logistiques traditionnelles.
En 2023, Kyosk Digital Services a acquis KwikBasket, une entreprise spécialisée dans la distribution de produits agricoles et la fourniture de services aux agriculteurs, cuisines commerciales et acteurs de la chaîne alimentaire.
Avant de fonder Kyosk Digital Services, Raphael Afaedor a cofondé en 2012 la start-up de commerce électronique Jumia Group, où il a été directeur général jusqu’en 2014. La même année, il a cofondé Supermart.ng au Nigeria, un détaillant en ligne de produits d’épicerie et de biens de consommation.
Raphael Afaedor est diplômé de l’université technique tchèque de Prague, où il a obtenu un bachelor en 2003. Il détient un master en marketing obtenu en 2006 à l’Université de New York à Prague. Il est également diplômé de la Harvard Business School, où il a obtenu un master en gestion et administration des affaires.
Sa carrière professionnelle a débuté en 2004 en République tchèque chez Monster, où il a travaillé comme ingénieur logiciel. En 2008, il a rejoint Goldman Sachs au Royaume-Uni en tant que gestionnaire d’investissement. En 2009, il a intégré Notore, une entreprise de produits alimentaires, comme responsable marketing et développement commercial pour l’Afrique de l’Ouest, centrale et du Nord.
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Il mise sur la technologie pour rationaliser les opérations, automatiser les processus clés et transformer les défis internes des entreprises en solutions concrètes et efficaces.
Yao Baku (photo) est un entrepreneur ghanéen spécialisé dans les technologies financières. Il est cofondateur et directeur général de Regulon, une start-up qui développe des solutions de simplification de l’onboarding et d’automatisation de la conformité réglementaire.
Fondée en 2024, Regulon développe une plateforme qui vise à réduire le temps d’intégration des clients de plusieurs semaines à quelques secondes sur les marchés africains et européens. La plateforme centralise les vérifications de conformité et réduit les coûts liés à ces processus.
Regulon propose plusieurs modules automatisés. La plateforme comprend un outil de vérification d’identité des entreprises et des bénéficiaires effectifs, utilisant plus de 140 registres officiels et de nombreuses sources pour agréger les données et contrôler la légalité des entités. Elle intègre un analyseur de conformité et un système de détection de documents falsifiés. La plateforme analyse également la présence et l’activité en ligne des entreprises clientes.
Regulon utilise une « Artificial Narrow Intelligence », une intelligence artificielle spécialisée qui assure la collecte, la synchronisation et la vérification documentaire. Gérée par un agent virtuel nommé Rosa, cette technologie automatise les décisions d’onboarding et assure la gestion des données.
Avant Regulon, Yao Baku a cofondé en 2018 Pennysmart, une start-up de technologie financière, où il a occupé le poste de directeur de la croissance jusqu’en 2022. Il est diplômé de la Kwame Nkrumah University of Science and Technology, où il a obtenu en 2015 un bachelor en immobilier. Il détient aussi un diplôme de troisième cycle en technologies de l’information et de la communication, obtenu en 2022 à la Ghana Institute of Management and Public Administration.
En 2020, il a rejoint Flutterwave en tant qu’associé produit et croissance. Entre 2022 et 2024, il a travaillé comme chef de produit chez Verto, une solution de paiement basée à Londres, qui permet aux entreprises d’envoyer des fonds à l’international.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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