La numérisation engagée en Algérie touche désormais l’ensemble des secteurs, y compris la santé, où les besoins restent critiques. Dans ce contexte, les autorités intensifient leurs efforts pour moderniser les services essentiels et améliorer la continuité des soins.
L’Algérie prépare le déploiement d’une plateforme numérique dédiée à l’organisation des transferts de patients entre établissements hospitaliers. L’annonce a été faite le jeudi 11 décembre devant le Conseil de la nation par le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudene (photo). Cette initiative vise à structurer et fluidifier un processus souvent complexe, en particulier dans les wilayas du Sud et des Hauts‑Plateaux, où l’accès aux soins spécialisés demeure limité.
La future plateforme instaurera un circuit entièrement numérisé pour le suivi et la validation des demandes de transfert, aujourd’hui gérées par des canaux multiples et peu harmonisés. Le ministre a rappelé que ces opérations obéissent à un cadre strict imposant l’examen de chaque demande dans des délais raisonnables, tout en garantissant une réponse rapide pour les cas urgents, avec un délai maximal fixé à 48 heures.
Le projet s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation numérique à l’horizon 2030, qui fait de la modernisation des services publics l’un des axes prioritaires. Il intervient alors que l’Algérie cherche à améliorer la continuité des soins sur un territoire particulièrement vaste et marqué par de fortes disparités géographiques. Les wilayas du Sud, qui couvrent plus de 80 % de la superficie du pays, restent confrontées à un accès limité à certaines spécialités, rendant les transferts indispensables pour les prises en charge nécessitant une expertise spécifique.
La numérisation du processus de transfert entre hôpitaux devrait permettre d’automatiser plusieurs étapes essentielles, depuis l’enregistrement des demandes jusqu’à la vérification des critères médicaux, en passant par la transmission aux équipes chargées de l’évaluation ou le suivi des délais de réponse. Elle facilitera également l’activation des protocoles d’urgence lorsque la situation l’exige. Le dispositif sera enfin relié aux services de transport sanitaire, y compris l’évacuation aérienne assurée par la Protection civile, Air Algérie ou, dans les situations les plus critiques, les forces aériennes militaires.
Le projet de plateforme de gestion des transferts s’insère dans un mouvement plus vaste de transformation numérique du secteur de la santé en Algérie : déploiement du dossier médical électronique (DME), création de l’Agence nationale de numérisation de la santé (ANNS), développement de services de télémédecine et adoption récente de services cloud nationaux pour l’hébergement des données de santé.
Samira Njoya
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Elle met en place une technologie pour structurer l’autonomie sanitaire des utilisatrices. Sa démarche introduit un nouveau mode d’accompagnement dans la gestion quotidienne de la santé.
Viviane Oké (photo), surnommée Dr. V, est une docteure béninoise engagée dans le secteur de la santé numérique. Elle est la directrice générale d’ELLES, une application qu’elle a fondée avec un groupe de jeunes médecins béninois pour améliorer le suivi de la santé des femmes.
Créée en 2022, ELLES est une application dédiée à la santé reproductive. Elle permet aux filles et aux femmes de suivre leur cycle menstruel et d’accéder à des informations sur les méthodes contraceptives, en distinguant les méthodes naturelles et en précisant leurs avantages et leurs effets indésirables.
L’outil contribue aussi aux actions de prévention contre le cancer du sein en envoyant une alerte au moment propice pour l’autopalpation et en donnant accès à un guide détaillé. Une chaîne d’actualité intégrée diffuse en continu des contenus sur le corps, la santé sexuelle et la santé reproductive.
Viviane Oké est diplômée de la Faculté des sciences de la santé de Cotonou (FSS), où elle a obtenu un doctorat en médecine. Elle est également titulaire d’un master en gestion de projets internationaux obtenu en octobre 2025 à l’Université Senghor d’Alexandrie (Égypte).
En 2021, elle a travaillé comme traductrice médicale au sein de Smile Train, une organisation internationale dédiée aux enfants. En 2022, elle a exercé comme consultante en technologie financière pour le bureau de la GIZ au Bénin. En février 2025, elle était médecin à la Clinique Patte d’Oie à Cotonou.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Les start-up africaines évoluent dans un environnement où l’accès au capital et à des réseaux solides reste un défi majeur. Face à ces besoins, de nouvelles initiatives cherchent à renforcer les écosystèmes d’innovation et à soutenir l’essor entrepreneurial sur le continent.
Technopark Casablanca, principal hub technologique et entrepreneurial du Maroc, et Renew Capital, l’un des investisseurs panafricains les plus actifs dans le financement des start-up, ont annoncé le jeudi 4 décembre un partenariat marquant l’ouverture du siège de Renew Capital pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest au Maroc. L’initiative vise à renforcer les passerelles entre les écosystèmes d’innovation du Maghreb, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique de l’Est, renforçant la position du royaume comme pôle stratégique de croissance technologique à l’échelle du continent.
Dans le cadre du partenariat, Renew Capital accompagnera les start-up marocaines et nord-africaines dans leur expansion vers les marchés d’Afrique subsaharienne, tout en connectant les institutions marocaines aux opportunités émergentes dans les écosystèmes les plus dynamiques du continent. Le Technopark mettra de son côté à disposition son réseau d’incubation, ses infrastructures et son rôle de plateforme d’innovation pour faciliter l’intégration de ces entreprises sur plusieurs marchés africains. Cette alliance vise à transformer les start-up marocaines et africaines en « champions régionaux », capables de dépasser leurs marchés d’origine et de rivaliser à l’échelle continentale.
Ce partenariat s’inscrit dans un contexte où l’écosystème start-up africain traverse à la fois des turbulences et des opportunités. Après une année 2024 difficile, marquée par une chute de plus de 50 % des financements dans la tech africaine, les premiers mois de 2025 témoignent d’un regain de confiance. Au premier semestre, les start-up africaines ont levé environ 1,42 milliard USD à travers 243 opérations, indiquant une reprise significative du capital-risque.
Plus structurellement, l’Afrique voit émerger ses propres investisseurs. Les fonds de venture capital basés sur le continent représentaient 29 % des acteurs actifs en 2023, contre 23 % un an auparavant, signe de la montée en puissance d’un capital africain plus résilient et mieux ancré dans les réalités locales.
Dans ce paysage en recomposition, la nouvelle plateforme maroco-panafricaine pourrait jouer un rôle de catalyseur. En créant des synergies entre entrepreneurs nord-africains, est-africains et subsahariens, le partenariat entre Renew Capital et Technopark pourrait favoriser l’émergence de start-up à fort impact, capables d’accéder à des marchés élargis, d’attirer davantage de financements et de renforcer les chaînes de valeur régionales.
Samira Njoya
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Elle conçoit des outils numériques adaptés aux contraintes du terrain pour répondre à un déficit de formation dans le secteur de la santé. Son projet s’adresse à celles et ceux qui assurent l’essentiel des soins de proximité.
Maessarath Rafiou (photo) est une docteure béninoise. Elle est fondatrice et directrice générale de Mobidoto, une entreprise à impact social spécialisée dans la formation numérique des agents de santé en Afrique. Fondée en janvier 2025, Mobidoto développe une plateforme numérique de formation continue conçue pour un usage en milieu professionnel, y compris dans des zones à faible connectivité. L’application propose des parcours de formation, des modules structurés et un système de certification permettant de valider les compétences acquises.
Le site de Mobidoto intègre une section « Ressources » qui regroupe des supports pédagogiques, notamment des livres électroniques accessibles depuis une page dédiée. Ces contenus complètent les modules de formation de l’application et fournissent aux professionnels de santé des outils pratiques pour leur activité quotidienne. La plateforme s’adresse principalement aux agents de santé communautaires, aux aspirants agents de santé communautaire, aux relais communautaires, ainsi qu’aux infirmiers, sages-femmes et médecins.
En novembre 2025, la start-up a lancé DotoIA, un assistant de révision gratuit destiné aux étudiants en santé, accessible via WhatsApp. Le chatbot propose des explications simplifiées, des quiz rapides et un accès intégralement mobile, y compris avec une connexion limitée. L’outil vise à faciliter les révisions et à accompagner les étudiants dans leur préparation.
Médecin à la clinique Dr Pierre Boni au Bénin, Maessarath Rafiou est également fondatrice et présidente d’OASIS Bénin. Créée en 2017, l’organisation intervient en appui au système de soins préventifs au Bénin et dans la sous-région à travers des campagnes de sensibilisation, des séances d’information et des actions de promotion de la santé.
Elle est diplômée de la Faculté des sciences de la santé de Cotonou, où elle a obtenu un doctorat en médecine. Entre 2016 et 2017, elle a occupé le poste de responsable de projet santé au sein de Benin Health Movement, une organisation engagée dans la promotion de la santé au Bénin.
Melchior Koba
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Au Kenya, E-tiba se positionne comme une solution numérique complète pour simplifier l’accès aux soins à domicile.
E-tiba est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse kényane. Via une application mobile, un site web et même un code USSD, la plateforme met en relation patients et soignants qualifiés (infirmiers, aides-soignants, thérapeutes ou personnels de soutien) pour des interventions ponctuelles ou régulières à domicile. Basée à Nairobi, la start-up a été lancée en 2018 par Loise Wanjiku Ngugi (photo).
Les services couverts vont des soins infirmiers classiques (pansements, perfusions, gestion des médicaments) aux accompagnements spécialisés (soins palliatifs, prise en charge des maladies chroniques, rééducation), en passant par des prestations pratiques comme la préparation des repas, le transport vers des établissements sanitaires, ou l’assistance à la mobilité. Les rendez-vous se réservent en ligne et les équipes sont présentées avec leurs compétences, ce qui facilite la confiance et le suivi des patients.
Au-delà de la mise en relation, E-tiba développe un volet formation : un E-tiba Training College et une plateforme e-learning proposent des cursus (soins de base, aide communautaire, prise en charge de la démence, etc.) pour professionnaliser les aidants et garantir des standards de qualité. Ce double modèle (services opérationnels et formation) renforce la sécurité des patients et crée des opportunités d’emploi formel dans le secteur des soins à domicile.
Pour le patient et sa famille, E-tiba représente un gain de confort et de continuité des soins : moins de déplacements, un suivi personnalisé et l’accès à des intervenants formés. Pour le système de santé, la solution peut contribuer à désengorger les établissements en permettant des prises en charge à domicile adaptées et sécurisées.
Adoni Conrad Quenum
Edité par M.F. Vahid Codjia
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Il propose un outil numérique qui suit les étapes des traitements de fertilité. Avec cette innovation, il rend le chemin vers la parentalité plus simple et mieux maîtrisé.
Kaïs Zhioua (photo) est un entrepreneur tunisien, fondateur et directeur général de Tanit Healthcare Technologies (Tanit AI), une start‑up de healthtech qui développe un « compagnon personnel vers la parentalité » basé sur l’intelligence artificielle pour accompagner les patients dans les parcours de fertilité.
Fondée en 2024, la plateforme Tanit AI se présente comme un outil numérique dédié à la fertilité. Elle accompagne les personnes et les couples dans leur projet de parentalité, de l’exploration des options aux traitements et à la gestion des complications éventuelles.
Au cœur de Tanit AI se trouve un assistant basé sur l’intelligence artificielle spécialisé en fertilité. Cet assistant permet de décrypter les informations médicales, de suivre les différentes étapes du parcours de soins et de mieux comprendre les traitements proposés. Il informe sur les notions liées à la fertilité, les causes possibles d’infertilité et les options disponibles pour l’exploration. L’outil facilite les échanges avec les professionnels de santé et aide à préparer des décisions éclairées.
La plateforme accompagne les utilisateurs tout au long des traitements, en aidant à déterminer le moment de commencer, à suivre les protocoles et à gérer les imprévus. Elle fournit des repères pour situer l’utilisateur dans son parcours, intégrer les informations médicales et anticiper les étapes suivantes.
Parallèlement, Kaïs Zhioua occupe le poste de directeur de la stratégie chez Fertillia, entreprise tunisienne spécialisée dans la procréation médicalement assistée. Il est aussi directeur de la stratégie et de l’innovation de la Clinique La Rose à Tunis. Avant Tanit AI, il avait fondé en 2016 Careways, une technologie dédiée au tourisme médical électronique.
Il est diplômé de la Mediterranean School of Business, où il a obtenu en 2013 un bachelor en administration des affaires. Il est titulaire d’un master en entrepreneuriat obtenu en 2015 à l’Université du Zhejiang en Chine.
Melchior Koba
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Les start‑up camerounaises peinent à attirer les investissements, freinées par le manque de compétences managériales et la structuration insuffisante de l’écosystème entrepreneurial. Un accompagnement ciblé s’avère indispensable pour soutenir leur croissance et renforcer leur compétitivité.
Enovation Factory, incubateur et accélérateur de start‑up basé au Cameroun, a lancé en partenariat avec le PNUD Cameroun l’initiative Scale 32, un programme national de 14 mois visant à soutenir 32 start‑up technologiques dans leur croissance, en répondant aux principaux défis qu’elles affrontent, notamment l’accès au financement, le renforcement des compétences managériales et la mise en relation avec des investisseurs.
Le programme se déroule en deux phases : la première cohorte bénéficiera d’un accompagnement intensif de six mois, de janvier à juin 2026 ; la seconde, de juin à décembre 2026. Les start‑up sélectionnées seront intégrées à l’un des deux volets d’Enovation Factory : Newbie, pour les projets en phase d’idéation ou émergents, et Cracker, pour ceux déjà opérationnels souhaitant accélérer leur développement. L’accompagnement comprend des formations spécialisées, du mentorat, l’accès à des espaces de travail, ainsi que la mise en relation avec des partenaires institutionnels et des investisseurs.
À l’issue de ces six mois, chaque start‑up rejoindra le programme Alumni d’Enovation Factory, avec un suivi de 12 mois : accès au réseau, à des opportunités de financement et à des événements de l’écosystème, garantissant ainsi la pérennité des acquis.
Cette initiative intervient dans un contexte où le Cameroun cherche à renforcer son écosystème technologique et à stimuler la création d’emplois. Elle complète d’autres efforts de structuration du secteur, en s’attaquant au faible taux de survie des start‑up et à l’insuffisance de la gouvernance des jeunes entreprises.
Cependant, la modestie des montants levés, le nombre limité de start‑up capables d’attirer l’attention des investisseurs, et la faible part de la région dans les flux de capital‑risque soulignent la nécessité d’un travail structurel approfondi. Il s’agit notamment de renforcer la gouvernance des jeunes entreprises, d’améliorer leur attractivité pour les investisseurs, de consolider le soutien institutionnel et de mieux positionner les start‑up camerounaises sur la scène internationale.
Les start‑ups évoluant dans les domaines de la tech, de l’agritech, de la healthtech, de la fintech, de l’edtech, de l’économie verte et autres secteurs innovants sont invitées à postuler avant le 18 décembre via le lien : https://www.enovation-factory.com/postuler.
Samira Njoya
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Au Nigeria, MyItura se positionne comme une solution numérique innovante pour démocratiser l’accès aux soins de santé. Elle a été présentée lors d’un événement en 2024 à Lagos autour des enjeux de la télémédecine, de l’IA et des services préventifs.
MyItura est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse nigériane éponyme. Elle propose une plateforme complète accessible via son application mobile et son site Web, permettant aux patients de consulter, de se faire diagnostiquer et de recevoir des prescriptions sans quitter leur domicile. La start-up, basée à Lagos, a été lancée en 2024 par Opeyemi Arogundade (photo, au centre).
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon Play Store. La plateforme permet non seulement la téléconsultation, mais aussi la prise de tests de diagnostic à domicile : les utilisateurs peuvent commander des analyses, faire venir un professionnel pour la collecte, et recevoir leurs résultats directement sur leur compte numérique.
Elle intègre un système de financement, appelé Mediloan, qui permet aux patients de recevoir un « crédit santé » pour payer plus tard. Cela favorise l’inclusion financière en santé, en particulier pour les personnes qui éprouvent des difficultés à avancer les frais liés aux soins. Par ailleurs, la plateforme repose sur des dossiers médicaux interopérables et une analyse des risques appuyée par l’IA, ce qui permet d’offrir des conseils de santé personnalisés.
Grâce à cette dynamique, la start-up contribue à réduire les obstacles traditionnels à l’accès aux soins que sont : la distance, le coût et le manque de suivi médical régulier. En combinant technologies numériques, intelligence artificielle et financement intégré, MyItura révolutionne la façon dont les Nigérians interagissent avec le système de santé. Cette approche pourrait bien faire partie de la réponse aux défis structurels du secteur médical dans le pays, en améliorant l’accès, l’efficacité et l’anticipation des besoins de santé.
Adoni Conrad Quenum
Edité par M.F. Vahid Codjia
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En repensant la manière dont chacun suit sa santé, Anna Insam place le numérique au cœur du parcours médical. Son projet témoigne d’une volonté d’offrir aux utilisateurs un contrôle accru sur leur bien-être.
Anna Insam est une entrepreneure technologique basée en Afrique du Sud. Elle est la fondatrice et directrice générale de Kleo Health, une start-up créée en 2024, qui développe des solutions numériques pour la gestion personnelle de la santé.
Kleo Health propose une application compagnon qui centralise l’ensemble des informations liées au suivi médical. L’utilisateur peut y regrouper ses visites, ses notes, ses tâches et ses rappels de santé. L’outil agit comme un assistant, facilitant l’organisation quotidienne du parcours de soins, qu’il s’agisse de la santé générale, de la gestion de maladies chroniques, de la fertilité ou de la grossesse.
L’application aide à éviter les oublis d’examens ou de consultations et offre une vue d’ensemble sur les rendez-vous et les tâches à venir. Elle fournit également des recommandations adaptées, un accompagnement personnalisé et un plan de santé sur mesure, adapté à l’âge et au profil de l’utilisateur.
Avant de fonder Kleo Health, Anna Insam a construit un parcours marqué par des expériences dans les médias et la technologie. Diplômée de l’Université du Cap, où elle a obtenu en 2015 un bachelor en production journalistique imprimée, médias et rédaction, elle a commencé sa carrière en 2014 comme rédactrice en chef adjointe du Varsity Newspaper de l’université.
En 2017, elle rejoint Inale Health, une entreprise américaine de biotechnologie, en tant que responsable des médias sociaux. Entre 2022 et 2024, elle travaille chez The Delta, une structure dédiée à l’entrepreneuriat, où elle occupe successivement les postes de stratège principal en solutions, de responsable des ventes, de responsable des partenariats et du développement commercial, puis de directrice commerciale et responsable de compte.
Parallèlement, Anna Insam est membre fondatrice de la communauté d’entrepreneurs et de créateurs de valeur OPUS, un réseau qui réunit des porteurs de projets engagés dans l’innovation.
Melchior Koba
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Il développe une solution numérique pour améliorer la coordination entre patients et professionnels de santé. Son projet vise à rendre la gestion des soins plus rapide et plus précise.
Reagan Rowland (photo) est un entrepreneur nigérian et un consultant en technologies de l’information et de la communication (TIC). Il est le fondateur d’OneClick-Med, une start-up spécialisée dans les technologies médicales.
Fondée en 2022, OneClick-Med développe des solutions destinées à réduire les risques d’erreurs de diagnostic et de médication, à améliorer l’efficacité des soins tout en réduisant les coûts liés à la gestion des dossiers médicaux. L’entreprise mise sur un système centralisé de données pour renforcer la coordination entre les acteurs du secteur de la santé.
Sa solution principale, Beta Health, repose sur l’intelligence artificielle et favorise l’interopérabilité au sein du système de santé. Elle simplifie l’enregistrement des patients, la gestion des données médicales, les diagnostics et la distribution des médicaments. Les prestataires peuvent ainsi accéder en temps réel à des informations fiables, réduisant les délais, les erreurs et la duplication des examens, tout en optimisant les dépenses.
La plateforme intègre également une fonctionnalité « Urgences » permettant de solliciter rapidement une ambulance en cas de besoin médical, ainsi qu’un système de rappel de prescriptions pour aider les patients à suivre correctement leur traitement.
En parallèle, Reagan Rowland occupe la fonction de trésorier au sein de la Healthcare Federation of Nigeria, une coalition d’acteurs privés du secteur de la santé. Il est aussi le coordonnateur des technologies de l’information au bureau de coordination de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) au Nigeria.
Titulaire d’un bachelor en informatique obtenu en 2013 à l’université d’Abuja, il commence sa carrière comme associé TIC chez Marketing and Media Ltd, une agence nigériane spécialisée en publicité. En 2016, il rejoint FERRMS Technology Solutions en tant que responsable des technologies de l’information. Entre 2018 et 2020, il occupe le même poste chez DFC Holdings, une société africaine active dans le secteur agricole.
Melchior Koba
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