Portées par une dynamique d’innovation, les jeunes start-up africaines cherchent à s’implanter au-delà du continent. En France, la région Sud s’affirme comme un hub stratégique, qui peut offrir aux start-up africaines un cadre favorable à leur expansion et à leur rayonnement international. 

Orange Afrique et Moyen-Orient (OMEA) a annoncé, mercredi 11 juin en marge du salon Viva Technology à Paris, la signature d’un partenariat stratégique avec risingSUD, l’agence d’attractivité de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). L’initiative vise à accompagner l’implantation de start-up africaines en France. 

« Ce partenariat avec risingSUD marque une étape clé dans notre ambition de faire rayonner l’innovation africaine à l’échelle internationale. En facilitant leur implantation et leur accélération en France, notamment dans la région Sud, nous donnons aux jeunes entreprises africaines les moyens d’accélérer leur croissance », a déclaré Jérôme Hénique, directeur général d’Orange Afrique et Moyen-Orient. 

Ce partenariat de trois ans vise à renforcer les synergies entre les écosystèmes d’innovation d’Afrique, du Moyen-Orient et du sud de la France. Les start-up issues du réseau des Orange Digital Centers (ODC) bénéficieront d’un accompagnement personnalisé pour développer leurs activités en France, notamment à travers un appui dans le montage de projet, l’accès aux financements et la mise en réseau avec des partenaires économiques locaux. 

Déjà forte de plus de 500 000 entreprises, la région PACA souhaite ainsi renforcer son rôle de passerelle naturelle entre l’Europe et l’Afrique. En 2024, risingSUD a déjà facilité l’implantation de 14 entreprises africaines dans le sud de la France, dont Guépard, une start-up tunisienne incubée par l’ODC de Tunis, désormais présente à Marseille. 

Ce partenariat s’inscrit dans la continuité des initiatives d’OMEA en faveur de l’entrepreneuriat numérique africain. Présent dans 17 pays en Afrique et au Moyen-Orient, le réseau des ODC propose un accès gratuit à des services allant de la formation numérique à l’incubation, en passant par l’accélération et le financement de projets innovants. 

À terme, cette collaboration devrait contribuer aussi à renforcer les liens économiques et technologiques entre les deux rives de la Méditerranée, tout en dynamisant la compétitivité des écosystèmes d’innovation africains à l’échelle mondiale. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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En Afrique, la technologie offre des alternatives intéressantes au déficit de professionnels de santé. Avec l’émergence des healthtech, les solutions d’e-santé se multiplient sur le continent. 

Kera Health est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse sénégalaise. Elle propose une plateforme basée sur l’IA pour connecter les acteurs du système de santé au Sénégal. Soutenue par la Société financière internationale (IFC) depuis 2023, Kera Health a été fondée en 2022 par Moustapha Cissé, Papa Sow et Hosam Mattar. La healthtech a annoncé en juin 2025 la réussite d’un tour de table d’un montant de 10 millions USD pour renforcer l’infrastructure numérique, élargir l’offre à d’autres villes du Sénégal et envisager un déploiement régional.

« Nous sommes ravis de de ce partenariat avec IFC, dont l'engagement en faveur de la numérisation des soins de santé en Afrique s'accorde parfaitement avec le nôtre. Alors que l'Afrique est sur le point de connaître une explosion démographique, tirer parti des technologies dans le domaine de la santé n'est pas seulement une opportunité, c'est un impératif » a indiqué Moustapha Cissé en 2023 lors de l’annonce de la collaboration de la jeune pousse avec IFC.

Avec sa plateforme, Kera Health vise à améliorer la coordination des soins, pallier le manque de professionnels et renforcer la sécurité et l’efficacité du système médical. Elle centralise les données de santé (dossiers médicaux, résultats d’analyses, ordonnances, couvertures d’assurance, etc.) dans une interface sécurisée, accessible aux professionnels autorisés. Il y a ainsi moins d’erreurs, une meilleure continuité des soins et des diagnostics plus rapides.

La solution s’appuie sur des algorithmes d’IA capables d’identifier des tendances, d’automatiser certains suivis et de soutenir la prise de décision médicale. Elle répond aussi aux plus hauts standards en matière de sécurité des données. L’ambition de la start-up est de faire de la santé connectée une réalité accessible à tous, du centre-ville de Dakar aux zones les plus reculées du pays avant une expansion dans d’autres pays de la sous-région.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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Kera, plateforme e-santé basée au Sénégal, obtient 10 millions de dollars de la Société financière internationale. Lancée en 2023, Kera connecte patients et prestataires via l’IA, visant à réduire les coûts et améliorer l’accès aux soins pour les groupes vulnérables. Ce financement soutiendra le développement de la plateforme et l’adoption de normes sociales et environnementales élevées.

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Depuis plusieurs années, elle œuvre à transformer le secteur de la santé, convaincue que l’innovation peut améliorer les soins au quotidien. Elle multiplie les initiatives entrepreneuriales afin que les avancées technologiques bénéficient concrètement aux patients. 

Wafa B'chir (photo) est une entrepreneure tunisienne et enseignante universitaire spécialisée dans la culture entrepreneuriale en santé. Elle est cofondatrice et associée senior de Connect’Innov, une structure d’accompagnement dédiée à l’innovation dans les domaines de la santé et de la biologie. 

Lancée en 2020, Connect’Innov détecte, soutient et valorise les projets technologiques innovants en e-santé, medtech et biotech. Pour ce faire, l’organisation propose plusieurs dispositifs adaptés aux besoins des jeunes porteurs de projets. 

Parmi ses programmes phares figure Connect’Innov Prep, un parcours de sensibilisation à l’entrepreneuriat et à l’innovation, destiné aux porteurs d’idées en phase de préincubation. L’organisation dispense également des formations sur les thématiques de l’innovation et de l’entrepreneuriat et propose un programme d’incubation pour les start-up en phase d’idéation. 

Avec Connect’Innov Link, la structure facilite les connexions entre écosystèmes innovants, encourageant les synergies et le partage des expertises. À ce jour, Connect’Innov a mis en œuvre plus de 40 programmes et événements et accompagné plus d’une centaine de start-up. 

Parallèlement, Wafa B'chir est la fondatrice et la présidente directrice générale de World Bio Consulting. L’entreprise, basée en France, fournit des conseils scientifiques et des services de soutien aux projets dans le domaine de la recherche biomédicale, de la recherche fondamentale, préclinique et clinique, ainsi que dans les domaines thérapeutiques et diagnostiques. 

Engagée pour la promotion des femmes dans la technologie, elle intervient en tant que mentore au sein du projet Women TechEU, soutenu par l’Union européenne. Ce projet vise à aider les femmes européennes dirigeant des start-up de deep tech à devenir les leaders technologiques de demain. 

Côté parcours académique, Wafa B'chir est diplômée de l’université de Toulouse, où elle a obtenu en 2007 une licence en génétique moléculaire, puis en 2009 un master en physiopathologie. Elle détient également un doctorat en biochimie, biologie moléculaire et nutrition, décroché en 2013 à l’université d’Auvergne. 

En 2017, elle intègre MRM Proteomics, une entreprise spécialisée en protéomique, où elle occupe successivement les postes de scientifique en technologies protéomiques, puis de gestionnaire de projets et produits. En 2019, elle rejoint le centre de recherche du CHU Sainte-Justine, en France, en tant que scientifique en biochimie et médecine moléculaire. Entre 2020 et 2021, elle enseigne aussi à l’UPSAT - Faculté des sciences de la santé en Tunisie. 

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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En offrant un outil numérique accessible et adapté, cette solution contribue à améliorer la santé menstruelle des adolescentes au Burundi et à promouvoir l'égalité des chances en matière d'éducation et de développement personnel.

Oky est une solution d’e-santé développée par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et adaptée au contexte burundais par Santé communauté développement (SaCoDé). Elle vise à briser les tabous autour des règles menstruelles et à offrir aux adolescentes des informations fiables sur leur santé reproductive. Oky a été lancé en mai 2023 à Bujumbura.

« Dans le contexte burundais, la menstruation est entourée de silence, de mythe et de tabou, et fait aussi objet d’une certaine stigmatisation. Ces filles ne sont pas toutes dotées de connaissances sur les changements biologiques, dont le cycle menstruel, les infections liées aux mauvaises pratiques menstruelles, et certaines sont dépourvues des moyens de se procurer les protections hygiéniques dont elles ont besoin » a indiqué Clémentine Irakoze, représentante du ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida.

La solution consiste en une application mobile co-construite avec de jeunes filles burundaises, y compris des adolescentes en situation de handicap. Accessible sur iOS et sur Android où elle a été téléchargée plus de 50 000 fois selon Play Store, elle propose un calendrier de suivi des cycles, des conseils personnalisés et des contenus éducatifs en kirundi, adaptés aux réalités culturelles locales.

Avec Oky, les utilisatrices peuvent mieux comprendre leur corps, planifier leurs activités en fonction de leur cycle et réduire l'anxiété liée aux menstruations. L'application favorise également l'autonomisation des filles en leur fournissant des connaissances essentielles pour leur bien-être et leur éducation. L’UNICEF a reçu le soutien de diverses organisations pour développer une application similaire en Tanzanie, au Kenya ou encore en Afrique du Sud.

Adoni Conrad Quenum

Edité : Feriol Bewa

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En Côte d’Ivoire, une jeune pousse a mis en place une solution healthtech particulièrement utile pour aider ses proches à accéder aux soins sanitaires.

IvoireHealth est une solution d’e-santé développée par la start-up ivoirienne Socapharm. Elle permet aux utilisateurs « de se faire servir dans une pharmacie partenaire en médicaments, produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques et autres sans débourser de l'espèce ». La start-up basée à Abidjan a été fondée en 2016 par Raymond Bleu Lainé.

La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android. L’utilisateur crée un compte et obtient une carte virtuelle valable 24 mois. L’activation de la carte est consécutive à l’entrée d’un code de confirmation reçu par mail ou par SMS. IvoireHealth fonctionne comme « une carte d’épargne santé rechargeable qui vous permettra d’aider à soigner vos proches ou encore à contrôler votre budget médicament mensuel ». Le détenteur de la carte peut en effet y ajouter des bénéficiaires à sa guise.

Avec cette fonctionnalité, il est possible même en étant à l’extérieur du pays d’aider des proches à payer des frais de médicaments. L’outil est rechargeable par carte bancaire ou encore par mobile money. Il peut être utilisé uniquement dans les pharmacies partenaires et l'utilisateur doit juste se munir de sa pièce d'identité et du numéro de sa carte virtuelle. Notons que via l’application, il est aussi possible d’envoyer du crédit à un autre utilisateur.

La solution est présente dans 9 villes et revendique plus 50 pharmacies dans son réseau, ainsi que plus de 700 abonnés satisfaits. En facilitant l'accès aux médicaments et en offrant une gestion simplifiée du budget santé, la carte IvoireHealth contribue à améliorer la prise en charge médicale des populations.

Socapharm, la jeune pousse qui a mis en place cette solution, a été sélectionnée parmi les 45 start-up participant à l’édition 2025 du salon technologique Vivatech qui se tient à Paris, en France.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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Au Mali, Djooli connecte donneurs de sang et patients via son application

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Porté par une solide formation en pharmacie et une expertise en innovation, il s’attaque aux défis structurels du secteur pharmaceutique. À travers sa start-up, il mise sur la technologie pour améliorer l’accès aux médicaments et renforcer l’efficacité des pharmacies locales. 

George Kesse (photo) est un pharmacien de formation et un entrepreneur ghanéen spécialisé dans la technologie médicale. Il est le fondateur et le directeur général d’AdvancePharma Innovations, une start-up créée en 2020 qui vise à rendre les médicaments plus accessibles et abordables dans les pharmacies communautaires grâce aux outils numériques. 

AdvancePharma Innovations développe des solutions technologiques pour améliorer l’infrastructure digitale des pharmacies et renforcer leurs systèmes de régulation. Elle propose une plateforme numérique de traçabilité et de vérification des médicaments, permettant aux pharmacies de suivre et d’analyser les données de leur chaîne d’approvisionnement. Ces informations aident à mieux gérer les soins, à soutenir l’observance des traitements par les patients et à accompagner la prise en charge des maladies chroniques. 

George Kesse est diplômé de la Kwame Nkrumah University of Science & Technology où il a obtenu en 2000 un bachelor en pharmacie. Il détient aussi un master en administration des services de santé obtenu en 2010 à la Strayer University. En 2020, il obtient un executive master en business et leadership à la Lancaster University au Royaume-Uni. Il détient également un certificat professionnel en marketing stratégique du Massachusetts Institute of Technology (MIT). 

Sa carrière débute en 2001 au Conseil pharmaceutique du Ghana, où il exerce comme pharmacien inspecteur. En 2002, il devient représentant médical pour Novartis au Ghana. Entre 2013 et 2019, il rejoint la start-up de santé numérique mPharma, d’abord en tant que directeur pays au Ghana, puis comme responsable mondial du développement commercial. De 2020 à 2023, il occupe le poste de responsable de la croissance chez BroadReach, une entreprise spécialisée dans l’innovation en santé. 

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Au Mali, la pénurie de sang reste un défi critique pour le système de santé. Face à cette urgence récurrente, une solution numérique locale tente d’y répondre.

Djooli est une solution d’e-santé développée par une start-up malienne. Elle permet aux utilisateurs de lancer un appel à don en renseignant leur groupe sanguin, la ville, et la structure hospitalière concernée. Les donneurs enregistrés dans la base de données reçoivent alors une notification les invitant à se rendre sur place. La start-up a été fondée par Abdourahamane Boubacar Diarra et Soumaila Abdoulaye Diarra.

La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 500 fois, d’après Play Store. L’utilisateur crée un compte et devient un « djools », nom donné par la start-up aux donneurs de sang de plateforme. Djooli dispose de toutes les informations indispensables pour le don de sang des « djools », des informations médicales à leur ville de résidence.

Lorsqu’un patient a besoin de sang, il lance un appel via l’application en renseignant le groupe sanguin, la ville et l’hôpital concerné. Les donneurs enregistrés dans la base de données reçoivent alors une notification les invitant à se rendre sur place. Au-delà de la mise en relation, Djooli ambitionne de créer une communauté nationale de solidarité autour du don de sang.

L’application, soutenue par des campagnes de sensibilisation et des partenariats avec des établissements de santé, veut moderniser la chaîne de don de sang grâce au numérique. Elle s’inscrit aussi dans un contexte de numérisation progressive des services de santé en Afrique de l’Ouest.

Alors que les appels à la mobilisation se multiplient pour pallier le déficit chronique de sang au Mali, Djooli montre comment une innovation technologique peut répondre à un besoin de santé publique, en misant sur la proximité, la réactivité et l’engagement citoyen. En 2024, elle a fini deuxième au Prix Orange de l’entrepreneur social d’Afrique et du Moyen-Orient (POESAM). La healthtech malienne est repartie avec une enveloppe de 4 millions FCFA (environ 6850 USD).

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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Il mise sur la technologie pour améliorer l’accès aux soins de santé en Afrique. Grâce à une plateforme innovante, il entend répondre à des besoins cruciaux et transformer durablement le quotidien des populations. 

Biganza Papy (photo) est un entrepreneur technologique rwandais. Il est le fondateur et directeur général d’AfiaPharma, une plateforme de commerce électronique spécialisée dans la distribution de médicaments. Son objectif est de faciliter l’accès aux soins de santé partout en Afrique. 

Fondée en 2020, AfiaPharma facilite l’accès à des médicaments de qualité, à des prix abordables, pour les populations africaines. Grâce à l’intelligence artificielle, la plateforme propose un système de rappels pour aider les utilisateurs à respecter leurs traitements. Elle référence aujourd’hui plus de 40 000 produits médicaux. 

L’idée de lancer AfiaPharma est née d’une expérience personnelle douloureuse : la mort de son grand-père. « Il est décédé d’une crise d’asthme, faute de moyens pour acheter ses médicaments et d’accès facile à une pharmacie en ville. C’est ce qui m’a incité à créer une plateforme numérique permettant d’obtenir des médicaments à tout moment et partout », raconte-t-il. 

AfiaPharma optimise la recherche de médicaments grâce à une correction automatique des fautes d’orthographe, permettant aux utilisateurs de trouver rapidement ce dont ils ont besoin. En plus de la vente, des consultations en ligne confidentielles sont proposées par des pharmaciens partenaires, notamment pour des sujets sensibles comme les troubles de l’érection ou les problèmes de performance. 

La plateforme offre également un service de livraison à domicile, très utile notamment pour les personnes en situation de handicap ou ayant des difficultés à se déplacer. AfiaPharma est certifiée et autorisée par la Rwanda Food and Drugs Authority, l’organisme de régulation pharmaceutique du pays. 

Biganza Papy est diplômé de l’Université de Kigali, où il a obtenu en 2022 un master en gestion et administration des affaires. 

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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En utilisant la tech, elle œuvre pour transformer l’accès aux soins maternels en Afrique. Portée par une expérience personnelle marquante, elle a choisi d’agir pour mieux accompagner les femmes dans leur parcours vers la maternité. 

Ifunanya Lilian Igweze (photo) est médecin de formation et entrepreneure dans le secteur de la technologie au Nigeria. Elle est la fondatrice et directrice générale de Preggify, une start-up de la healthtech. 

Créée en 2022, Preggify accompagne les femmes actives et les jeunes professionnelles dans leur parcours de maternité, en conciliant santé et carrière. La plateforme s’adresse aux femmes africaines en âge de procréer, en leur proposant des services de santé maternelle accessibles, abordables et faciles d’utilisation. Elle leur offre un suivi médical personnalisé et des ressources adaptées, de la préconception au post-partum. 

L’idée de cette entreprise est née d’un épisode douloureux dans la vie d’Ifunanya Lilian Igweze : la perte d’une grossesse. Elle confie : « je pense que mon défi le plus récent a été de perdre ma grossesse alors que je travaillais à l’hôpital. Bien que cette expérience ait été dévastatrice pour moi, elle a également changé la donne dans ma carrière. La douleur de cette perte m’a poussée à démissionner de mon travail, ce qui m’a donné le temps de lire des livres et de méditer. C’est à ce moment-là que Preggify a vu le jour, afin de résoudre des problèmes de ce type pour d’autres femmes ». 

Ifunanya Lilian Igweze est titulaire d’un master en médecine et chirurgie obtenu en 2017 à la Chukwuemeka Odumegwu Ojukwu University au Nigeria. Entre 2019 et 2020, elle a travaillé comme agente d’accueil et assistante du responsable de l’aide sociale au Nnamdi Azikiwe Teaching Hospital. 

En 2023, elle a été récompensée pour son engagement en faveur de la santé maternelle, lors de l'Exceptional Woman Award. 

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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