En repensant la manière dont chacun suit sa santé, Anna Insam place le numérique au cœur du parcours médical. Son projet témoigne d’une volonté d’offrir aux utilisateurs un contrôle accru sur leur bien-être.
Anna Insam est une entrepreneure technologique basée en Afrique du Sud. Elle est la fondatrice et directrice générale de Kleo Health, une start-up créée en 2024, qui développe des solutions numériques pour la gestion personnelle de la santé.
Kleo Health propose une application compagnon qui centralise l’ensemble des informations liées au suivi médical. L’utilisateur peut y regrouper ses visites, ses notes, ses tâches et ses rappels de santé. L’outil agit comme un assistant, facilitant l’organisation quotidienne du parcours de soins, qu’il s’agisse de la santé générale, de la gestion de maladies chroniques, de la fertilité ou de la grossesse.
L’application aide à éviter les oublis d’examens ou de consultations et offre une vue d’ensemble sur les rendez-vous et les tâches à venir. Elle fournit également des recommandations adaptées, un accompagnement personnalisé et un plan de santé sur mesure, adapté à l’âge et au profil de l’utilisateur.
Avant de fonder Kleo Health, Anna Insam a construit un parcours marqué par des expériences dans les médias et la technologie. Diplômée de l’Université du Cap, où elle a obtenu en 2015 un bachelor en production journalistique imprimée, médias et rédaction, elle a commencé sa carrière en 2014 comme rédactrice en chef adjointe du Varsity Newspaper de l’université.
En 2017, elle rejoint Inale Health, une entreprise américaine de biotechnologie, en tant que responsable des médias sociaux. Entre 2022 et 2024, elle travaille chez The Delta, une structure dédiée à l’entrepreneuriat, où elle occupe successivement les postes de stratège principal en solutions, de responsable des ventes, de responsable des partenariats et du développement commercial, puis de directrice commerciale et responsable de compte.
Parallèlement, Anna Insam est membre fondatrice de la communauté d’entrepreneurs et de créateurs de valeur OPUS, un réseau qui réunit des porteurs de projets engagés dans l’innovation.
Melchior Koba
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Il développe une solution numérique pour améliorer la coordination entre patients et professionnels de santé. Son projet vise à rendre la gestion des soins plus rapide et plus précise.
Reagan Rowland (photo) est un entrepreneur nigérian et un consultant en technologies de l’information et de la communication (TIC). Il est le fondateur d’OneClick-Med, une start-up spécialisée dans les technologies médicales.
Fondée en 2022, OneClick-Med développe des solutions destinées à réduire les risques d’erreurs de diagnostic et de médication, à améliorer l’efficacité des soins tout en réduisant les coûts liés à la gestion des dossiers médicaux. L’entreprise mise sur un système centralisé de données pour renforcer la coordination entre les acteurs du secteur de la santé.
Sa solution principale, Beta Health, repose sur l’intelligence artificielle et favorise l’interopérabilité au sein du système de santé. Elle simplifie l’enregistrement des patients, la gestion des données médicales, les diagnostics et la distribution des médicaments. Les prestataires peuvent ainsi accéder en temps réel à des informations fiables, réduisant les délais, les erreurs et la duplication des examens, tout en optimisant les dépenses.
La plateforme intègre également une fonctionnalité « Urgences » permettant de solliciter rapidement une ambulance en cas de besoin médical, ainsi qu’un système de rappel de prescriptions pour aider les patients à suivre correctement leur traitement.
En parallèle, Reagan Rowland occupe la fonction de trésorier au sein de la Healthcare Federation of Nigeria, une coalition d’acteurs privés du secteur de la santé. Il est aussi le coordonnateur des technologies de l’information au bureau de coordination de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) au Nigeria.
Titulaire d’un bachelor en informatique obtenu en 2013 à l’université d’Abuja, il commence sa carrière comme associé TIC chez Marketing and Media Ltd, une agence nigériane spécialisée en publicité. En 2016, il rejoint FERRMS Technology Solutions en tant que responsable des technologies de l’information. Entre 2018 et 2020, il occupe le même poste chez DFC Holdings, une société africaine active dans le secteur agricole.
Melchior Koba
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Dans un monde où l’intelligence artificielle redéfinit les codes de secteurs entiers, certains entrepreneurs parviennent à transformer des industries traditionnelles en créant des ponts entre technologie de pointe et besoins quotidiens des consommateurs.
Ahmed Badaoui Badis (photo) est un entrepreneur tunisien spécialisé dans l’intelligence artificielle appliquée à la santé et au bien-être. Il est cofondateur et directeur général de Vistasy Clinic, une entreprise qui développe des solutions technologiques pour rendre accessibles les analyses dermatologiques personnalisées.
Fondée en 2021, Vistasy Clinic utilise des algorithmes d’intelligence artificielle combinant traitement d’image, vision par ordinateur et cloud computing pour analyser les caractéristiques faciales et cutanées. Cette approche permet de produire des diagnostics personnalisés comparables à ceux réalisés en milieu médical, mais accessibles depuis un smartphone ou un miroir intelligent.
Le processus d’analyse s’appuie sur une interface utilisateur simple et intuitive, fournissant des rapports détaillés pour aider les utilisateurs à comprendre leur plan de soins. Cette méthode vise à rendre accessibles des analyses dermatologiques avancées, habituellement réservées aux cabinets spécialisés.
Vistasy Clinic adopte une stratégie à double volet, ciblant à la fois le marché professionnel et le grand public avec des solutions adaptées à chaque usage. Pour le marché professionnel, l’entreprise propose des miroirs intelligents destinés aux espaces de vente de marques cosmétiques. Pour le grand public, une application mobile permet de réaliser des analyses faciales personnalisées depuis le domicile.
Ahmed Badaoui Badis est diplômé de l’École nationale supérieure des ingénieurs de Tunis (ENSIT), où il obtient en 2015 un master en informatique industrielle et automatique, puis en 2019 un doctorat en génie électrique. Il commence sa carrière professionnelle en 2016 chez Datavora, entreprise spécialisée dans les données e-commerce, en tant que data scientist et consultant en science des données.
En 2018, il rejoint Recon AI, entreprise finlandaise, comme data scientist et ingénieur en vision par ordinateur. L’année suivante, il occupe les mêmes fonctions chez Incubit, entreprise technologique basée au Japon. En 2020, il travaille comme ingénieur en vision par ordinateur chez Panthera, entreprise de développement logiciel en Tunisie.
Melchior Koba
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Au Ghana, de nouvelles approches technologiques changent la gestion des services de santé. Cet entrepreneur fait partie de ceux qui expérimentent des solutions pour rendre ces services plus structurés et accessibles.
Isidore Kpotufe (photo) est un entrepreneur technologique ghanéen et le fondateur de RiviaCo, une entreprise de santé créée pour rendre les soins médicaux plus accessibles et intégrés au quotidien.
Fondée en 2024, RiviaCo développe un réseau de cliniques de soins primaires, certaines détenues par l’entreprise, d’autres en partenariat — toutes reliées par une même technologie, une identité commune et des normes de qualité uniformes. L’objectif est de proposer des consultations médicales, des prescriptions, des médicaments et des examens de laboratoire à des tarifs abordables, sans délais excessifs, tout en offrant un accès organisé et facile aux informations de santé.
RiviaCo gère directement des « Rivia Clinics », des établissements équipés et administrés selon ses protocoles. Elle propose également une « Rivia Access Card » qui facilite l’accès aux services du réseau, y compris les consultations virtuelles et certaines réductions. Les cliniques Rivia ont déjà enregistré plus de 50 000 patients.
« Dans cinq ans, la moitié des transactions liées aux soins de santé au Ghana passeront par la carte d’accès Rivia, et nous étendrons notre solution à quatre autres pays. Nous vous invitons à nous accompagner dans cette aventure », a déclaré le fondateur de RiviaCo en 2024.
Entrepreneur en série, il a d’abord fondé Westcape en 2018, où il a été directeur général jusqu’en 2019. Cette entreprise opère dans le transport, la logistique, la technologie et la publicité. En 2019, il a lancé Stabus, une start-up de mobilité dont il a été directeur général jusqu’en 2021.
Sa carrière a commencé en 2013 au sein de l’Imani Center for Policy and Education, un groupe de réflexion ghanéen, où il a occupé successivement les postes de responsable de la communication et de chef d’équipe d’Imani Francophone. Entre 2021 et 2023, il travaille pour Treepz, une entreprise canadienne spécialisée dans la mobilité, où il occupe les fonctions de directeur national au Ghana, puis de directeur marketing.
Melchior Koba
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La healthtech égyptienne Duaya a racheté EXMGO, spécialiste SaaS pour pharmacies, dans un deal à six chiffres. Rebaptisé Duaya Go, le service offre applications, e-commerce et gestion intégrée. Avec plus de 12 000 clients en Égypte, Duaya vise 25 000 d’ici fin 2025 et une expansion vers les marchés du Golfe en 2026.
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Confrontés à des limites structurelles en matière de couverture sanitaire, les Comores misent sur le numérique pour transformer la gestion de leurs campagnes vaccinales. Une approche destinée à renforcer la traçabilité et à optimiser l’allocation des moyens.
Le samedi 4 octobre, l’Union des Comores a lancé sa campagne nationale de vaccination contre la rougeole et la rubéole en intégrant pour la première fois des outils numériques avancés. L’initiative, appuyée par l’OMS et des partenaires du Programme élargi de vaccination (PEV), est financée par l’Alliance du Vaccin Gavi.
« La digitalisation de nos outils est une innovation majeure. Elle nous permettra de disposer d’informations en temps réel pour prendre des décisions stratégiques et garantir le succès de la campagne », explique Chamsa Halidi, Coordinatrice du PEV aux Comores.
Concrètement, les agents de santé sont désormais équipés de mobiles intégrant la solution Open Data Kit (ODK), qui remplace les traditionnels formulaires papier. Les données sont saisies sur le terrain puis centralisées instantanément, alimentant des tableaux de bord interactifs et des cartes géospatiales. Ce dispositif permet d’évaluer la performance des équipes au jour le jour, d’identifier les zones mal couvertes et d’ajuster immédiatement les opérations. L’objectif est de vacciner plus de 101 330 enfants sur les trois îles : Ndzuwani, Ngazidja et Mwali.
L’initiative s’inscrit dans une dynamique régionale visant à réduire les inégalités d’accès aux soins et à renforcer les systèmes de santé par l’innovation. Elle intervient dans un contexte où les campagnes précédentes souffraient de retards dans le traitement des données, d’erreurs de saisie et d’une couverture inégale entre les îles. Les informations étaient alors souvent collectées sur papier, avec un suivi limité de la performance des équipes et une visibilité insuffisante pour les décideurs nationaux.
Grâce à ces outils numériques, le ministère de la Santé et ses partenaires espèrent renforcer la transparence, la redevabilité et l’efficacité des campagnes. Le suivi en temps réel devrait permettre de corriger rapidement les anomalies, d’assurer que tous les enfants soient vaccinés et d’optimiser la planification des interventions futures.
Au‑delà de la rougeole et de la rubéole, cette initiative jette les bases d’une numérisation durable des programmes de santé publique et pourrait servir de modèle pour d’autres États insulaires africains confrontés à des défis similaires en matière de suivi et de gestion sanitaire.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Les innovations numériques changent la manière dont les soins sont accessibles en Afrique. Yacine Sarr illustre cette dynamique par une approche centrée sur le patient et la modernisation des services.
Yacine Sarr (photo) est une informaticienne sénégalaise et une entrepreneure technologique. Elle est la fondatrice et la manager de WER, un opérateur de santé numérique qui ambitionne de moderniser l’accès aux soins en Afrique.
Lancée en 2023, WER propose une plateforme numérique combinant un compte santé rechargeable et une carte numérique. Ces outils permettent de préfinancer les consultations, les médicaments et les actes médicaux, tout en assurant la traçabilité des dépenses de santé et la continuité du parcours patient. La plateforme comprend également un dossier médical unifié, consultable et enrichi au fil des soins, ainsi qu’un système de géolocalisation des structures pour orienter rapidement les utilisateurs vers l’offre disponible.
WER est développée par Fiditech, agence informatique dont Yacine Sarr est présidente-directrice générale. L’entreprise conçoit des outils numériques tels que des sites web et des applications, et fournit des services informatiques ainsi que des solutions de commercialisation de matériel informatique.
Yacine Sarr est diplômée de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, où elle a obtenu en 2017 un master en mathématiques et informatique. Sa carrière a commencé en 2013 chez l’opérateur Orange, en tant que support technique. Entre 2016 et 2021, elle a travaillé comme consultante en informatique à l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Elle a été distinguée à plusieurs reprises. En 2023, elle a remporté le premier prix de l’innovation lors des Dakar Innovation Days. La même année, elle a été lauréate du programme African Women of the Future (AWF). En août 2025, elle a reçu le prix Africain Nana Anè XV de l’excellence féminine lors du Salon international de l’Entrepreneuriat féminin à Lomé, au Togo.
Melchior Koba
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Selon l’OMS, la pénurie de travailleurs de la santé en Afrique pourrait atteindre 6,1 millions d’ici 2030 en l’absence de mesures urgentes. Le numérique s’impose dès lors comme un levier essentiel pour combler les lacunes et améliorer l’accès aux soins dans la région.
Blademy, une initiative de l’Agence Digitale N’zassa (ADN) en Côte d’Ivoire, a conclu un partenariat stratégique avec l’incubateur international FasterCapital dans le cadre du programme EquityPilot. L’accord vise à renforcer la santé connectée en Afrique de l’Ouest grâce à des solutions adaptées, locales et abordables.
« Brandemy illustre le type d’innovation pragmatique et à fort impact que nous recherchons : du matériel simple, des logiciels intelligents et un modèle d’entreprise adapté aux marchés mal desservis. Notre programme EquityPilot fournira les orientations de capital, de réseau et techniques nécessaires pour transformer les pilotes démontrables en un impact évolutif sur les systèmes de santé », a déclaré le fondateur et PDG de FasterCapital, Hesham Zreik (photo).
Dans le cadre de cette collaboration, Blademy bénéficiera de capitaux de croissance, d’un mentorat international, d’un accompagnement à la commercialisation et d’un appui à la levée de fonds. Ces ressources permettront d’accélérer le déploiement de sa plateforme de santé hors ligne et connectée Bluetooth, destinée à améliorer le suivi du diabète, de l’hypertension et de la goutte.
La solution repose sur des glucomètres, tensiomètres et testeurs d’acide urique Bluetooth à bas prix, associés à une application Android/iOS fonctionnant hors connexion. Les données, stockées localement puis exportées vers les cliniciens, facilitent le suivi des patients dans les zones rurales et périurbaines, tout en réduisant les coûts liés aux soins chroniques.
Cette initiative intervient alors que la e-santé connaît une croissance rapide en Afrique de l’Ouest, mais reste freinée par la faible connectivité et la dépendance aux équipements importés. Dans une région où des millions de personnes souffrent de maladies chroniques et où la pénurie de professionnels de santé est particulièrement préoccupante, Blademy propose une réponse adaptée aux réalités locales.
Avec l’appui de FasterCapital, une feuille de route de 6 à 18 mois est prévue, incluant des pilotes au Ghana et au Sénégal avant un déploiement en Côte d’Ivoire, au Nigeria et au Burkina Faso. À terme, Blademy ambitionne de devenir un acteur de référence de la santé connectée en Afrique de l’Ouest, en renforçant la prévention et en réduisant le poids économique des maladies chroniques.
Samira Njoya
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L’Afrique de l’Ouest fait face à des défis persistants dans la gestion des urgences médicales. Une entrepreneure nigériane développe des solutions numériques pour transformer l’efficacité et la coordination du secteur.
Nana Aisha Onisarotu (photo) est médecin et entrepreneure nigériane spécialisée dans le secteur de la santé. Elle est la fondatrice de ResQCore, une plateforme dédiée à la gestion des soins médicaux d’urgence en Afrique de l’Ouest.
Fondée en 2023, ResQCore répond aux problèmes de retards et d’inefficacités dans l’intervention des ambulances, souvent associés à une mortalité évitable. La plateforme propose une infrastructure numérique reliant ambulanciers, hôpitaux, assureurs et particuliers. Elle intègre le suivi des véhicules, le suivi des capacités hospitalières et la gestion centralisée des demandes de service.
L’entreprise met en place un système d’automatisation de la répartition des ambulances et recourt à l’intelligence artificielle pour optimiser les délais d’intervention. Ce dispositif favorise une coordination renforcée entre les différents acteurs du secteur et améliore la traçabilité des interventions.
Avant ResQCore, Nana Aisha Onisarotu a cofondé en 2020 The Ambulance Company au Nigeria. Cette société prend en charge aussi bien les urgences que les transferts non urgents. Elle dessert patients, hôpitaux, écoles, entreprises et événements à Lagos et dans sa périphérie. Sa flotte comprend des ambulances équipées de dispositifs de monitorage, d’équipements de soins avancés et de systèmes de communication.
Elle est titulaire d’un doctorat en médecine obtenu en 2017 à l’université nationale de médecine Danylo Halytsky de Lviv, en Ukraine. Elle est diplômée de la Vrije Universiteit Amsterdam aux Pays-Bas, où elle a obtenu en 2019 un master en santé mondiale. Elle poursuit actuellement des études en gestion des soins de santé à la Pan-Atlantic University de Lagos.
Parallèlement à ses activités entrepreneuriales, elle a exercé différentes fonctions. En 2021, elle a été directrice de programme au ministère nigérian de la Santé. En 2023, elle a travaillé comme médecin au Queen Elizabeth Hospital King’s Lynn, au Royaume-Uni.
Melchior Koba
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La recherche de solutions adaptées aux défis du système de santé africain ouvre la voie à des initiatives inédites. Un jeune entrepreneur camerounais y contribue en introduisant une approche numérique tournée vers la pratique.
Abbo Ismaël (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur dans le secteur médical. Il est à l’origine d’OpenLab, un laboratoire virtuel immersif conçu pour la formation pratique aux métiers de la santé au Cameroun.
OpenLab associe modélisation 3D, réalité virtuelle et intelligence artificielle. La plateforme propose aux étudiants en médecine et aux praticiens un environnement immersif, sécurisé et adapté aux besoins locaux.
Son objectif est de limiter les erreurs médicales et de pallier le manque d’équipements dans certaines régions. Les utilisateurs peuvent y effectuer des simulations de protocoles en conditions proches du réel, sous encadrement pédagogique adapté au contexte africain. Le dispositif cherche aussi à renforcer l’insertion professionnelle des étudiants en santé.
Au POESAM Cameroun 2025 (Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient), OpenLab a obtenu la troisième place. Cette distinction s’est traduite par un accompagnement au sein de l’Orange Digital Center et par un financement de 1,5 million de FCFA, soit environ 2700, destiné à soutenir son développement et son déploiement dans d’autres pays africains.
Parallèlement à ce projet, Abbo Ismaël est ingénieur logiciel chez Butterfly Company, une entreprise technologique camerounaise. Il est diplômé de l’université de Ngaoundere au Cameroun, où il a obtenu en 2023 un master en systèmes et logiciels en environnement distribué. Il poursuit actuellement un doctorat en informatique et ingénierie à l’université égypto-japonaise des sciences et technologies en Égypte.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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