Elle veut combler le fossé sanitaire pour les femmes. Son leadership et l’impact de son entreprise lui a permis de recevoir quelques prix et distinctions.  

Berabose Aline Joyce (photo) est une entrepreneure technologique rwandaise. Elle est une cofondatrice et la présidente-directrice générale de Luna, une start-up qui propose des services numériques de santé et de bien-être pour les femmes en Afrique.

Luna, telle que décrite par Berabose Aline Joyce en 2023, est « une plateforme communautaire sûre où les femmes peuvent avoir accès à des produits et services vérifiables et sûrs ». Fondée en 2022, elle permet aux femmes d’échanger anonymement avec d’autres femmes et des experts sur des sujets cruciaux tels que la santé mentale, la santé sexuelle et menstruelle, et la maternité. Son ambition est de faciliter l’accès des femmes à des spécialistes de la santé de confiance.

Les services principaux de Luna comprennent Luna Health, une plateforme de consultations avec des médecins vérifiés, et Luna Shop, une plateforme d’e-commerce proposant des produits essentiels à la santé et au bien-être des femmes.

Avant Luna, Berabose Aline Joyce a cofondé African Dream Movement en 2016, une organisation panafricaine axée sur le développement durable et le bien-être des populations. Elle y a occupé le poste de directrice des programmes jusqu’en 2019.

Berabose Aline Joyce est diplômée de la Kigali Independant University où elle obtient un bachelor en affaires et relations internationales en 2023. Elle est aussi titulaire d’un diplôme en études de genre, équité menstruelle, hygiène et gestion obtenu en 2021 à la Clinton Global Initiative University.

Sa carrière professionnelle a commencé en 2017 à l’AC Group Rwanda, un fournisseur de solutions informatiques intelligentes et interactives, où il était responsable marketing. En 2020, il devient consultant de l’incubateur Westerwelle Startup Haus Kigali powered by Evonik Stiftung. Son parcours professionnel varié l’a vue évoluer dans de divers domaines. En 2021, elle est nommée responsable de la stratégie de Right Venture Creative, une agence de création et de communication.

Parallèlement, elle travaille à Kunda Eco — Arts Space, une entreprise de création et de promotion d’objets d’art et d’artisanat recyclés au Rwanda, en tant que directrice générale. En 2022, elle est membre de Simbuka Technological Innovation, une entreprise sociale spécialisée dans les technologies et solutions en faveur de l’eau.

Reconnue pour son leadership exceptionnel, Berabose Aline Joyce a été citée parmi les 32 femmes changemakers du Rwanda en 2023 ; elle a remporté en 2024 le prestigieux prix Women in Leadership (WIL Award) dans la catégorie santé et bien-être.

Melchior Koba

Lire aussi:

Le Rwandais Shadrach Highflyer développe et fournit des kits IoT et du matériel STEM pour l’éducation

Published in Tech Stars

Dans le cadre de son plan d'action, le gouvernement algérien a adopté une politique pharmaceutique et industrielle visant à faire de ce secteur un pilier stratégique de l'économie, capable de générer des richesses. Pour concrétiser cette vision, plusieurs initiatives ont été mises en œuvre.

L'Algérie envisage de mettre en place, dans les mois à venir, une plateforme numérique dédiée à la gestion des pharmacies d'officine à travers le pays. Cette annonce a été faite par le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi (photo, à gauche), lors de la cérémonie d'ouverture du 17e colloque national du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (SNAPO) le lundi 22 avril.

Abdelhak Saihi a souligné que cette plateforme « instaurera un nouveau mode moderne, efficace et transparent de gestion de tous les aspects liés aux pharmacies d'officine, contribuant ainsi à la prévention de l'automédication et au contrôle de la traçabilité des médicaments psychotropes, tout en anticipant les pénuries et les ruptures de stock des produits pharmaceutiques ».

La mise en place de cette nouvelle plateforme est supervisée par un comité regroupant la direction générale de la pharmacie et des équipements du ministère de la Santé, le Conseil de l'Ordre des pharmaciens et le SNAPO. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la Stratégie de numérisation du secteur de la santé. Elle prévoit la numérisation de tous ses aspects, y compris la pharmacie.

La plateforme servira de tableau de bord pour la gestion de l'activité des officines sur l'ensemble du territoire national, en facilitant la gestion numérique de la disponibilité des médicaments, des gardes, de la traçabilité des psychotropes et des antibiotiques. Elle contribuera également à anticiper les pénuries et les ruptures de stock de produits pharmaceutiques, garantissant ainsi un meilleur accès aux médicaments pour la population. A travers la plateforme, la tutelle pourra également identifier les pharmaciens exerçant illégalement.

Selon les derniers chiffres du SNAPO, le nombre d'officines s'élève actuellement à 12 500, réparties sur tout le territoire national, soit une officine pour 3 000 habitants.

Samira Njoya

Lire aussi:

Le Burkinabè Christian Cédric Toe veille au suivi des produits sensibles pharmaceutiques pendant leur transport

Published in Tech

Le lancement de la solution est parti d’une expérience personnelle d'une tech entrepreneure. En 2014, dans la trentième semaine de sa grossesse, elle a été transportée à l’hôpital pour une césarienne en urgence. Elle aurait pu décéder d’une hémorragie post-partum mais plus de peur que de mal.

Nerve est une application mobile d’e-santé développée par la jeune pousse nigériane LifeBank. Elle permet aux hôpitaux et aux centres de santé de commander des fournitures médicales essentielles telles que du sang, de l'oxygène, entre autres. La start-up, basée à Lagos, a été fondée en 2016 par Temie Giwa-Tubosun.

« Nous nous servons de Google Maps pour créer une plateforme de communication entre les banques de sang, les hôpitaux et les patients, qui était jusqu'alors inexistante. [...] Je savais dès le départ que les donneurs seraient toujours un maillon essentiel du processus de distribution. Sans approvisionnement, que peut-on livrer ? », explique la fondatrice.

L’application mobile est disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois. Elle met en relation, entre autres, les banques de sang et les divers hôpitaux et centres de santé. Il faudrait faire la demande depuis l’application en renseignant le groupe de sang voulu et le système se charge de la mise en relation. La jeune pousse dispose d'infrastructures de la chaîne du froid pour bien conserver le sang jusqu’à sa livraison dans 45 minutes ou moins.

« Nous travaillons avec plus de 150 banques de sang accréditées pour fournir du sang et des produits sanguins sûrs. Notre système de commande et d'inventaire garantit que chaque produit fourni est traçable et que les dossiers de sécurité du sang et des produits sanguins sont mis à la disposition des patients et des prestataires de soins de santé », explique la jeune pousse.

« Nous travaillons avec plus de 50 usines d'oxygène pour nous assurer que nous ne nous approvisionnons et ne livrons que de l'oxygène médical de haute qualité », indique la start-up concernant la fourniture de l'oxygène.

En ce qui concerne la livraison, la start-up utilise divers moyens de locomotion en fonction de la situation. Elle dispose de vélos, de tricycles, de camions ou encore de drones pour effectuer les livraisons. En mars 2023, la healthtech introduit l’intelligence artificielle dans son système pour améliorer ses performances.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

La healthtech nigériane Lifebank veut améliorer la santé des patients avec l’IA

Sierra Leone : LifeBlood veut résoudre les problèmes de pénurie de sang dans les hôpitaux

 

Published in Solutions

L’Afrique demeure la région du monde où les défis en matière de santé sont les plus cruciaux. L'e-santé représente donc une opportunité pour le développement du secteur, notamment en raison du fort taux de pénétration de la téléphonie mobile sur le continent et de son utilisation généralisée.

Le Comité des experts internationaux en santé numérique en Afrique (CEISNA) a annoncé le jeudi 18 avril la signature d’un accord avec l’Institut supérieur des techniques médicales de Lubumbashi (ISTM) en République démocratique du Congo. Cet accord vise à promouvoir la santé numérique en Afrique.

« Cet accord marque une étape décisive dans la promotion de la santé numérique en Afrique, en unissant les efforts du CEISNA et de l’Institut supérieur des techniques médicales pour améliorer l’accès aux soins de santé grâce aux technologies de pointe », a déclaré le CEISNA dans un communiqué.

Dans le cadre de ce partenariat, le CEISNA apportera son expertise internationale en santé numérique pour renforcer les capacités de l’Institut supérieur des techniques médicales dans les domaines de la formation, de la recherche et de la mise en œuvre des solutions innovantes en matière de santé.

Cette collaboration s'inscrit dans les actions du CEISNA en faveur de la promotion de la formation en e-santé dans les universités africaines. Au début du mois d’avril, le comité a également annoncé un partenariat avec l’Institut supérieur de santé publique de Bamako visant à améliorer les systèmes de santé au Mali grâce au numérique.

Ces partenariats interviennent alors que les gouvernements africains envisagent de plus en plus d’exploiter les technologies innovantes dans le secteur de la santé. Il devient urgent pour l’Afrique de développer massivement des systèmes intégrant les techniques de l’intelligence artificielle pour améliorer de façon significative les soins et apporter des réponses efficaces à certaines maladies difficiles et rares. Selon un rapport du cabinet Fortune Business Insights, la taille du marché mondial de la santé numérique devrait atteindre 559,52 milliards de dollars d’ici à 2027.

Samira Njoya

Lire aussi:

Mali : le CEISNA s'associe l'Institut supérieur santé publique de Bamako pour améliorer les systèmes de santé

Published in Tech

Dans le but de faciliter l’accès aux soins aux populations, une start-up béninoise a mis en place une application d’e-santé. Elle intègre plusieurs fonctionnalités qui permettent aux patients de se faire soigner.

goMediCAL est une solution d’e-santé développée par la jeune pousse béninoise Open SI, fondée en 2013 par Gilles Kounou. Elle permet aux utilisateurs de prendre des rendez-vous médicaux, de s’informer sur les pharmacies de garde, de disposer d’un carnet de santé numérique ou encore d’effectuer des téléconsultations. La solution a été lancée en 2017.

L’application est uniquement accessible sur Android où elle a déjà été téléchargement plus de 10 000 fois. L’utilisateur se crée un compte avec son adresse e-mail et accède aux divers services de la solution. Pour rechercher un médecin, il suffit d’effectuer la recherche au niveau de la barre dédiée en fonction de son patronyme ou de sa spécialité, qu’il soit un spécialiste ou un généraliste. Ainsi, en recherchant un médecin en fonction de son nom ou de l’un de ses prénoms il est possible de trouver tous les médécins de la plateforme portant aussi lesdits nom ou ledit prénom. Par contre, en fonction de la spécialité, vous retrouvez tous les spécialistes de la plateforme dans la spécialité choisie.

Il faut souligner que goMediCAL intègre également les assurances. L’utilisateur qui en dispose suivra sa procédure et choisira son assurance préalablement enregistrée sur la plateforme. Il est également possible de payer les frais médicaux pour un proche, que vous résidiez au Bénin ou à l'étranger. En ce qui concerne les médecins de la plateforme, ils tiennent un agenda numérique qui leur permet de travailler en fonction de leur disponibilité. Cette option offre plus de flexibilité. La solution d’e-santé revendique plus de 300 médecins, 60 centres de santé et 250 rendez-vous journaliers.

goMediCAL a reçu plusieurs distinctions, notamment en 2018 où la plateforme de santé numérique s’est vue décerner le prix Afric’innov de la Banque mondiale, l’Agence française de développement (AFD) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Lors de la Conférence internationale des ministres de la santé et des TIC sur la sécurité des soins de santé en Afrique (CIMSA), elle finit sur la troisième marche du podium aux Awards des start-up dans le secteur de la santé.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

Gilles Kounou, prodige béninois du digital

L’Afrique s’empare de la tech pour bâtir un système de santé plus performant

Published in Solutions

Les Margaret Junior Awards, lancés en 2020, récompensent le talent des jeunes filles âgées de 7 à 18 ans. Quatre ans plus tard, la jeune Camerounaise Abigail Ifoma remporte ce prestigieux prix en Afrique.

Abigail Ifoma (photo) est une jeune Camerounaise dynamique et passionnée par l'innovation technologique. En mars 2024, elle a remporté le prix Margaret Junior Afrique pour son projet MIA (My Intelligent Assistant). MIA est un système de prise en charge et de surveillance de malades dans des zones médicalement isolées.

Inspirée par l'expérience de sa grand-mère, Abigail Ifoma ressent une profonde empathie envers les personnes souffrant de maladies chroniques. La difficulté de prendre régulièrement la température et la pression artérielle a été un défi personnel pour elle, qui l'a poussée à chercher une solution innovante.

Son projet, un bracelet intelligent couplé à une application, est le fruit de cette réflexion. Elle souhaite que sa solution réduise les délais d'attente dans les hôpitaux et améliore la prise en charge des patients. Pour Abigail Ifoma, cette reconnaissance est une validation de son travail et une occasion de sensibiliser à l'importance de l'innovation dans le domaine de la santé.

Encore élève à Tassa Academy, un établissement d’enseignement secondaire à Yaoundé, Abigail Ifoma est déterminée à poursuivre ses études dans le domaine de la médecine, tout en restant fidèle à sa passion pour la technologie. Elle reconnaît les défis auxquels elle est confrontée, notamment le manque de ressources matérielles et les problèmes d'infrastructure, mais reste optimiste quant à l'avenir de son projet.

En tant que jeune innovatrice, Abigail Ifoma aspire à inspirer d'autres jeunes, en particulier les filles, à s'impliquer dans la technologie et la science. Elle croit fermement que l'innovation peut transformer le monde et encourage les jeunes à explorer leur créativité et à relever les défis avec courage et détermination.

Lire aussi:

Aïssatou Ami Touré, DG de Yassir Sénégal, remporte le Prix les Margarets 2024 dans la catégorie Intrapreneure Afrique

Published in Tech Stars

Depuis son lancement en 2022, les AfricaTech Awards ont récompensé une dizaine de start-up pour l'impact concret de leurs activités sur la société. Pour sa troisième édition, les organisateurs de l'événement poursuivent le même objectif.

Viva Technology ou VivaTech, un salon annuel dédié à l'innovation technologique, a dévoilé le mercredi 17 avril les 45 start-up africaines retenues pour la finale de la troisième édition des AfricaTech Awards. Cette initiative panafricaine vise à identifier et soutenir les start-up innovantes à impact à travers le continent. L'événement aura lieu le 24 mai à Paris, en marge du VivaTech.

Les 45 finalistes ont été sélectionnés parmi 310 candidatures à l'issue d'une évaluation menée par VivaTech et son knowledge partner Deloitte. Ces start-up proviennent de 37 pays africains, parmi lesquels le Kenya, le Nigeria et l'Egypte occupent respectivement les trois premières places en termes de participation ceci depuis 2022. Les start-up finalistes sont réparties dans trois catégories : l’e-commerce & FinTech (15), Climate Tech (15) et Health Tech (15).

A l'issue d'une seconde évaluation qui sera menée par un panel d'experts composé de partenaires C-Levels, d'investisseurs et de CEO d'incubateurs, les trois meilleures start-up de chaque catégorie auront l'opportunité de participer à l'édition 2024 de Viva Technology, qui se tiendra du 22 au 25 mai à Paris.

Selon le communiqué de VivaTech, parmi les 45 start-up retenues, 42 % d'entre elles sont fondées ou co-fondées par des femmes, et près de 90 % comptent au moins une femme dans leur conseil d'administration. Elles ont été sélectionnées pour l'impact concret de leurs activités sur la société ou l'environnement, la création d'une innovation remarquable, l'évolutivité de leur business sur le marché africain, et la constitution d'une équipe diversifiée et expérimentée.

« Dans cette nouvelle sélection des AfricaTech Awards, l’Afrique démontre toute la richesse et le dynamisme de son écosystème de start-up et se positionne comme le continent à suivre pour l’innovation tech et digitale. Viva Technology est ravi de faire connaître cette réalité africaine au monde entier et de la connecter aux acteurs qui lui permettront d’atteindre son plein potentiel », a déclaré François Bitouzet, directeur général de Viva Technology.

Samira Njoya

Lire aussi:

Viva Tech 2023 : Waspito, Kubik et Curacel, lauréats des AfricaTech Awards

Published in Tech

En tant qu’entrepreneur, il veut s’assurer que les produits sensibles comme les vaccins sont transportés dans de bonnes conditions, de la pharmacie au patient.

 

 

Christian Cédric Toe est un ingénieur et un entrepreneur burkinabè. Fondateur de Laafi Concepts, il propose une solution complète pour surveiller les conditions critiques des produits sensibles comme les vaccins et autres produits sensibles pharmaceutiques tout au long de la chaîne d’approvisionnement et de distribution.

Fondée en 2020, la start-up veut augmenter la disponibilité des produits de santé comme les vaccins et améliorer la sécurité alimentaire sur le continent. Au cœur de son offre se trouve le Laafi Monitor, un appareil permettant aux clients de surveiller en temps réel la température, l'humidité et l'exposition lumineuse de leurs produits. Doté de fonctionnalités d'alerte personnalisables, cet outil offre une tranquillité d'esprit en signalant tout changement critique.

Pour compléter son offre, la start-up a développé Laafi Mobile, une application de suivi et de gestion des conditions de transport et de stockage des produits sensibles, offrant ainsi une solution holistique à ses clients.

Laafi Concepts bénéficie du soutien stratégique d'Orange. « Orange a joué un rôle important dans l’identification de nouveaux marchés, un mentorat et un accès à son réseau d’experts. Ce soutien a été essentiel pour nous aider à développer et à commercialiser notre produit », révèle Christian Cédric Toe.

Les objectifs de développement de Laafi Concepts sont ambitieux. En effet, elle veut « standardiser tous nos process et améliorer l’accessibilité à nos produits, augmenter notre base de clients institutionnels à 100 d’ici à 2025, développer de nouvelles fonctionnalités pour notre solution et rendre notre présence sur de nouveaux marchés en Afrique subsaharienne », explique l’entrepreneur à We Are Tech Africa.

Invité au Maroc pour le World Electronics Forum qui a commencé le lundi 15 avril et prendra fin le jeudi 18 avril, l’entrepreneur pourra échanger et collaborer avec d’autres chefs d’entreprises présents au forum.

Christian Cédric est diplômé de l’université polytechnique de Bobo-Dioulasso où il a obtenu en 2013 un bachelor en génie industriel et maintenance. Avant de fonder Laafi Concepts, il a lancé Laafi Bag, un sac réfrigérant capable de maintenir les vaccins à la température adéquate pendant 90 heures. Cette invention, produit de son entreprise Genuine Concept (2015-2020), lui a valu le prix de l’innovation aux Rebranding Africa Awards en 2016.

Melchior Koba

Lire aussi:

Le Burkinabè Josias Kere favorise la culture hors sol et intègre une technologie de suivi au processus agricole

Published in Tech Stars

Dans le but de faciliter la prise en charge des grossesses en Afrique, une tech entrepreneure franco-béninoise a lancé une solution e-santé sur mesure pour les femmes enceintes.

Mama Care est une solution e-santé développée par la jeune pousse franco-ivoirienne Susu, spécialisée en assurance-santé. Elle permet, avec son application mobile, aux femmes enceintes de bénéficier d’un accompagnement médical et de conseils pratiques tout au long de la grossesse et durant les premiers mois du bébé. La start-up, basée à Lyon en France avec des bureaux locaux à Abidjan (Côte d’Ivoire), Dakar (Sénégal) et Douala (Cameroun), a été fondée en 2019 par la franco-béninoise Bola Bardet.

Pour développer sa technologie, élargir ses offres et soutenir sa croissance sur le continent, Susu a réalisé plusieurs levées de fonds. En mars 2022, elle a réussi un cycle de financement d’un montant de 1 million $ puis un montant de 4,5 millions $ en décembre 2023. S’exprimant sur cette dernière levée de fonds, Bola Bardet affirme : « notre mission est de démocratiser l’accès à la santé sur l’ensemble du continent africain, en proposant des solutions innovantes pour une prise en charge de qualité, et pour le financement de la santé de nos bénéficiaires. [...] Cette levée de fonds va nous permettre de poursuivre notre développement et de concrétiser notre ambition de transformer le quotidien de millions d’Africains ».

L’application Mama Care a été lancée en juillet 2022. Elle est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois. La femme enceinte, après le téléchargement de l’application, devra se créer un compte pour accéder aux divers services de Mama Care. Entre autres, pour le suivi et la prise en charge, elle inclut les échographies, les prises de sang, les consultations, les bilans complets ou encore les visites de sage-femmes à domicile. Elle a également droit aux conseils personnalisés et aux informations sur l’alimentation et l’hygiène de vie.

« Mama Care couvre financièrement l’ensemble des consultations prénatales et postnatales de la future maman, ainsi que son accouchement, en partenariat avec les meilleures cliniques et hôpitaux de Côte d’Ivoire », explique la start-up.

Elle propose trois formules pour profiter de ses offres. « Mama Light » est accessible à partir de 5 000 FCFA (environ 8 $) par mois, Mama Zen à partir de 20 000 FCFA par mois et Mama Plus à partir de 60 000 FCFA par mois. Par ailleurs, bien que la plateforme soit disponible en Côte d’Ivoire, au Sénégal et au Cameroun, certains services ne sont pas encore accessibles dans les deux derniers pays cités.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi:

À Madagascar, mTomady utilise le mobile money pour favoriser l'accès à la santé pour tous

Au Mali, Denko aide à suivre les femmes enceintes pendant la grossesse

Published in Solutions

Ingénieur biomédical de formation, il entreprend dans le domaine de la santé. Il a réussi à lancer cinq start-up, dont Aumet qui se développe dans le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Yahya Aqel (photo) est le fondateur et le président-directeur général d’Aumet, un marché business to business de produits pharmaceutiques dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA). Basée aux Etats-Unis, la start-up est présente en Jordanie, en Arabie saoudite, en Egypte et à Oman.

Fondée en 2020,  Aumet fournit une plateforme qui relie les fournisseurs pharmaceutiques aux pharmacies, en rationalisant le processus d’approvisionnement et en améliorant l’accès aux fournitures médicales. L’entreprise a été créée dans le but de rendre plus efficace et transparente l’acquisition des fournitures médicales par les prestataires de soins de santé.

Une chose qui distingue Aumet, c'est son utilisation innovante de l'intelligence artificielle. En exploitant l'analyse de données, la plateforme optimise le réapprovisionnement des stocks, anticipe les besoins et met en relation les prestataires de soins de santé avec les fournisseurs les mieux adaptés.

Depuis ses débuts, la start-up a su compter sur le soutien de la société Orange en tant que partenaire de développement. Elle a bénéficié de conseils et d’une expertise dans divers domaines, notamment le développement technologique, le marketing et l’expansion commerciale. Aujourd’hui, la société est représentée au World Electronics Forum qui se tient au Maroc jusqu’au jeudi 18 avril 2024.

Interrogé sur les projets d'expansion, Yahya Aqel dévoile des ambitions audacieuses. « Nous avons des perspectives d’expansion ambitieuses sur de nouveaux marchés, à la fois régionaux, comme le CCG (EAU, Koweït, Qatar et Bahreïn), plus le Maroc, et l’Irak, et aussi internationaux, comme la France, le Royaume-Uni et les États-Unis. Nous voyons d’importantes opportunités de croissance sur les marchés où les processus d’approvisionnement en soins de santé sont inefficaces ou fragmentés  », explique-t-il à We Are Tech Africa.

Yahya Aqel est diplômé de l’université hachémite en Jordanie où il a obtenu en 2006 un bachelor en ingénierie biomédicale. Il est également titulaire d’un master en administration des affaires obtenu en 2015 à l’IE Business School à Madrid, en Espagne.

Avant de se lancer dans l'aventure Aumet, Yahya Aqel avait déjà fait ses preuves en créant quatre autres start-up. Tout a commencé avec Al-Sumow International Co., un fabricant médical établi au Koweït en 2005, dont il était directeur général jusqu'à son rachat en 2011.

En 2011, il a cofondé Aqel Universal Medical Equipment and Tools, une société spécialisée dans la fabrication de produits de santé, notamment des articles jetables en non-tissé et en plastique, dans la région du Golfe. Il a dirigé cette entreprise en tant que PDG jusqu'en 2014, année où il a lancé Healthy Brain, une plateforme de commerce électronique dédiée à la vente de produits médicaux.

En 2016, il a poursuivi sur sa lancée en cofondant OnEx, une plateforme de vente destinée aux fabricants et distributeurs de produits de santé. Cette plateforme a permis à ces utilisateurs de développer leurs activités à la fois à l'échelle internationale et locale.

Reconnu pour son impact majeur dans le secteur de la santé, Yahya Aqel a été honoré en tant qu'Entrepreneur de l'Année par EY en 2019. Sa start-up a également été saluée par le Forum économique mondial comme l'une des 100 meilleures au monde, témoignant ainsi de son influence mondiale croissante.

Melchior Koba

Lire aussi:

Avec l’IA, l’Egyptien Omar Zaghloul produit des poudres de protéines écologiques à partir de nutriments locaux

Published in Tech Stars
Page 1 sur 25

Please publish modules in offcanvas position.