Dans le but de réaliser la couverture sanitaire universelle pour ses populations, les autorités ghanéennes misent sur diverses solutions technologiques. Elles ont parié sur un partenariat public-privé pour atteindre leur objectif.

Les autorités ghanéennes vont procéder le mercredi 16 octobre au lancement du système électronique de gestion de la santé. Baptisée E-Health, elle permettra de créer des dossiers électroniques des patients accessibles dans tous les hôpitaux du pays.

La mise en place de la solution est un partenariat public-privé entre le ministère ghanéen de la Santé et Lightwave e-Health Solutions, une entreprise américaine opérant dans l’e-santé.

« A l'avenir, les dossiers médicaux et les antécédents des patients seront rassemblés dans une base de données unique, accessible par n'importe quel hôpital en réseau lors de la visite d'un patient. Cet effort de numérisation a permis d'accroître l'efficience, l'efficacité et la productivité de la prestation de services dans nos établissements de santé », a indiqué Mahamudu Bawumia (photo), vice-président du Ghana.

Ce lancement intervient quelques mois après celui des solutions de livraison de fournitures médicales par drones et d’achat de médicaments en ligne dans les pharmacies. Il s’inscrit dans le cadre du document de politique et de stratégie en matière de santé numérique 2023-2027, dont le but est de permettre à toutes les communautés du Ghana d’accéder aux soins de santé opportuns, de qualité et complets grâce à l'utilisation des technologies de l'information et de la communication.

Selon le ministère de la Santé, l’utilisation de ce nouveau système devrait permettre d’effectuer des économies annuelles moyennes de 50 000 euros (54 000 USD) à 300 000 euros, ainsi qu'une amélioration de 35 à 40 % des temps d'attente pour les patients dans les centres de santé et les hôpitaux de district. En ce qui concerne les hôpitaux régionaux et universitaires, ils devraient enregistrer une amélioration de plus de 40 % des temps d'attente.

Adoni Conrad Quenum

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Dans les hôpitaux africains, de nombreux patients perdent la vie à cause du manque de sang. Pour résoudre ce problème, un jeune ingénieur logiciel a mis au point une plateforme numérique dédiée à cette cause.

Diarra Abdourahamane Boubacar (photo) est un informaticien malien et le fondateur de Djooli, une start-up spécialisée dans les technologies médicales. Cette entreprise propose une plateforme numérique innovante pour lutter contre la pénurie de sang au Mali.

Djooli est une plateforme solidaire qui facilite la recherche de donneurs de sang. Grâce à un algorithme innovant, elle met en relation les donneurs potentiels avec les personnes dans le besoin, offrant ainsi un nouvel espoir aux patients. Son objectif est de sauver des vies et de contribuer à une meilleure santé pour tous au Mali.

L'application, entièrement gratuite, permet de lancer des appels à la communauté de la start-up, appelée les « djools », en cas de besoin urgent de sang. Elle permet aussi de trouver des donneurs potentiels parmi les proches de la personne concernée et d’optimiser les chances de compatibilité grâce à une géolocalisation intelligente.

Depuis 2022, Diarra Abdourahamane Boubacar travaille en tant qu'ingénieur logiciel chez Orange, un opérateur de télécommunications en France. Grâce à son projet Djooli, il a remporté en septembre 2024 le deuxième prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM), au Mali.

Diarra Abdourahamane Boubacar est diplômé de l’université de Bretagne occidentale en France, où il a obtenu en 2019 une licence en informatique. Il est aussi titulaire d’un master en informatique obtenu en 2022 à la CESI Ecole supérieure de l’alternance en France. Entre 2019 et 2022, il a travaillé comme apprenti ingénieur informatique chez Faurecia, une entreprise spécialisée dans la technologie automobile.

Melchior Koba

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Le développement de l’e-santé en Afrique devrait faciliter l'accès aux soins pour des millions de personnes, même dans les zones reculées. Bien que le continent soit en retard, il met tout en œuvre pour combler ce fossé technologique et améliorer ses systèmes de santé.

Le Togo franchit une nouvelle étape dans sa transformation numérique avec le lancement des travaux de construction d’un Centre national de santé digitale (CNSD) à Lomé. Ce projet, financé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Togo, vise à améliorer l’accessibilité des soins de santé grâce à l’utilisation des nouvelles technologies.

« Le Centre national de santé digitale va assurer la gouvernance opérationnelle des activités de santé numérique à travers la mise en place de fondamentaux, comme l’interopérabilité et la conformité des projets, ainsi que la collecte des données sanitaires pour participer à la surveillance épidémiologique », a déclaré Aristide Afèignindou Gnassingbé, ministre conseiller de la Santé, mission permanente du Togo auprès de l’ONU à Genève, et coordinateur national de la santé digitale au Togo.

Le lancement du CNSD s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale Togo Digital 2025. Ce projet, annoncé à la suite de la pandémie de Covid-19, a révélé l'importance d'intégrer les TIC dans le secteur de la santé. Parmi les innovations prévues, la télémédecine, une branche clé de la santé numérique devenue un outil incontournable. Elle permettra de faciliter la téléconsultation, la téléexpertise, la télésurveillance et la télé-échographie.

Ce centre devrait également servir de plateforme pour le développement de solutions numériques en santé, en renforçant la capacité de réponse aux crises sanitaires à travers des systèmes de surveillance automatisés et une gestion optimisée des ressources médicales. En outre, il permettra d’accélérer la numérisation des infrastructures de santé à travers le pays, notamment en intégrant des dossiers médicaux électroniques et en favorisant la formation des professionnels de la santé aux nouvelles technologies.

Samira Njoya

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Il souhaite faciliter l’accès des Congolais à des soins de santé de qualité. Grâce à la technologie, il automatise la prise de rendez-vous et la prise en charge des patients.

Emmanuel Epenge (photo) est un médecin neurologue et un entrepreneur congolais. Il est un cofondateur et le président-directeur général de Congo Medika, une start-up spécialisée dans les technologies de santé.

Fondée en 2021, Congo Medika offre une plateforme regroupant plus de 120 professionnels de santé, permettant aux patients de prendre des rendez-vous en ligne avec un médecin ou dans un cabinet médical. La plateforme propose également un service de livraison de médicaments à domicile et des conseils en matière de santé.

La section « conseil » de Congo Medika comprend un blog et une rubrique vidéo abordant divers sujets de santé. De plus, une fonction de messagerie permet aux utilisateurs d’échanger leurs expériences via des messages privés.

En parallèle de ses responsabilités chez Congo Medika, Emmanuel Epenge exerce en tant que médecin au centre de neuropsychopathologie de Kinshasa (RDC), où il s’occupe de patients atteints de troubles psychiatriques (psychoses, névroses, etc.) ou neurologiques (AVC, méningites, etc.).

Emmanuel Epenge est diplômé de l’Université protestante au Congo, où il a obtenu en 2014 un doctorat en médecine. Entre 2013 et 2014, il a exercé en tant que médecin à l’Hôpital général de référence de Kinshasa. En 2016, il a occupé le poste de coordonnateur national de l’Association pour le sourire de la mère et de l’enfant (ASME) en RDC.

En 2019, il a été l’un des lauréats du programme « Master Class de l’innovation et de l’invention » organisé par le ministère de l’Industrie de la RDC.

Melchior Koba

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Après plusieurs années d’expérience dans des entreprises technologiques, elle se spécialise désormais dans le secteur de la beauté et du bien-être. Elle met à profit ses compétences en technologie pour dynamiser ce domaine.

Maya Ammouche (photo) est une informaticienne et une femme d’affaires algérienne. Elle est la fondatrice et la présidente-directrice générale d’Izya, une application dédiée au domaine de la beauté, de la santé et du bien-être.

Créée en 2022, Izya a pour objectif de mettre en relation des professionnels de ces secteurs. L’application recense les meilleurs établissements et experts, proposant des services personnalisés pour particuliers, que ce soit en établissement ou à domicile, ainsi que pour des entreprises soucieuses du bien-être de leurs employés.

La principale fonctionnalité d’Izya permet aux clients de prendre rendez-vous dans l’établissement le plus proche, ou de recevoir un prestataire à domicile.

« Nous proposons une solution SaaS [logiciel en tant que service, Ndlr] qui permet aux établissements de mieux gérer leurs activités, tout en facilitant la prise de rendez-vous à leurs clients et en leur faisant bénéficier d’un panel d’avantages autant qualitatifs que quantitatifs. Ces derniers vont jouir d’un référentiel des meilleurs plans en termes de rapport qualité/prix pour l’ensemble des prestations », explique la fondatrice d’Izya.

Avant de fonder Izya, Maya Ammouche a cofondé l’accélérateur SprintHub en 2020, où elle a exercé jusqu’en 2023 en tant que vice-présidente en charge du marketing et des ventes. Elle est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en ingénierie informatique obtenu en 2007 à l’université des sciences et de la technologie Houari Boumediène.

Sa carrière a débuté en 2009 chez Altex-Corp, une société de services en ingénierie informatique, où elle a occupé le poste d’ingénieur consultante. En 2012, elle devient directrice du développement des ventes chez Corpotrade, une entreprise commerciale. En 2018, elle est nommée directrice marketing et partenariats chez Yassir, une start-up spécialisée dans le covoiturage et la livraison. En 2020, elle rejoint Cleverzone, une société technologique, en tant que directrice marketing, responsable des ventes et du développement des affaires.

Melchior Koba

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L’intelligence artificielle connaît un développement rapide, aussi bien en Afrique que dans le reste du monde. Au Ghana, un jeune entrepreneur met cette technologie au service du secteur de la santé.

Darlington Akogo (photo) est un expert en intelligence artificielle (IA) et un entrepreneur ghanéen. Il est le fondateur et le président-directeur général de minoHealth AI Labs, une start-up technologique qui utilise l’IA pour révolutionner le secteur de la santé en Afrique.

Fondée en 2017, minoHealth AI Labs est une entreprise pionnière dans l’utilisation de l’IA en santé. Elle aide les établissements de santé à offrir des soins de qualité à des coûts abordables en automatisant les diagnostics médicaux, les pronostics et les prévisions grâce à l’IA, aux sciences des données et à la biomédecine.

Dans le domaine de la radiologie, minoHealth AI Labs a développé des systèmes d’IA capables de diagnostiquer automatiquement 14 affections thoraciques, dont la pneumonie, la fibrose, la hernie et l’épanchement pleural. Le système permet également de détecter le cancer du sein via des mammographies.

La start-up a par ailleurs mis au point des solutions d’IA pour lutter contre le paludisme, faciliter le dépistage du Covid-19 et identifier les dommages causés par la tuberculose. De plus, elle applique l’intelligence artificielle à d’autres secteurs comme la biotechnologie, l’oncologie, la médecine régénérative, les neurosciences, l’optométrie, l’épidémiologie et la diététique.

Darlington Akogo est aussi PDG de karaAgro AI, une entreprise qu’il a fondée en 2018, qui propose des solutions d’agriculture de précision pour aider les agriculteurs à améliorer leurs rendements et à réduire le stress des cultures. En 2019, il a créé le Runmila AI Institute, dédié à la formation des Ghanéens et des Africains en général à l’intelligence artificielle. Il en est le directeur exécutif.

En outre, Darlington Akogo préside TG-AI4Radiology, un groupe de réflexion de l’Union internationale des télécommunications (UIT) et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il est aussi le président d’AI Economy, un groupe qui œuvre à la définition d’une stratégie continentale pour l’intelligence artificielle au sein de l’Union africaine.

Darlington Akogo a travaillé comme expert en IA et industrie 4.0 pour l’Organisation des Etats d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OACPS) entre 2019 et 2020. Il a ensuite coprésidé le groupe stratégique mondial sur la santé numérique et l’IA, créé par l’Université d’Oxford.

Melchior Koba

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Le système de connexion sans fil, communément appelé Wi-Fi, continue de susciter des débats à travers le monde. Son usage croissant a alimenté de nombreuses interrogations sur les effets potentiels sur la santé humaine. Des études récentes apportent des éclaircissements rassurants sur le sujet.

Les ondes Wi-Fi ne sont pas cancérigènes et ne représentent aucun risque pour la santé. C’est ce qui ressort des résultats d’une étude approfondie récemment publiée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette recherche a été menée par une équipe internationale d'experts sous la direction du chercheur australien Ken Karipidis.

« L'objectif de cet examen était d'évaluer la qualité et la solidité des preuves fournies par les études d'observation humaine concernant une possible relation causale entre l'exposition aux champs électromagnétiques de radiofréquences (RF-EMF) et le risque des maladies cancéreuses les plus étudiées », souligne le rapport.

L’étude constitue une revue systématique massive, basée sur l’analyse de plus de 5 000 publications sur le sujet, datant de 1994 à 2022. En se concentrant particulièrement sur une soixantaine d’études jugées plus complètes et exhaustives, les chercheurs ont tiré une conclusion claire : « L’exposition aux émissions radio des technologies sans fil ne présente aucun danger pour la santé humaine ».

Il y a plus de dix ans, l’Agence internationale pour la recherche sur le cancer (CIRC) avait classé les ondes des téléphones portables, des antennes-relais et du Wi-Fi comme « potentiellement cancérogènes », ce qui avait entretenu une crainte diffuse chez le grand public. Cependant, les résultats de cette nouvelle étude de l’OMS mettent un terme à ces débats. Selon les auteurs, les preuves scientifiques actuelles confirment que l’exposition aux champs électromagnétiques issus des technologies sans fil, y compris le Wi-Fi, n’augmente pas le risque de cancer.

Une clarification nécessaire pour apaiser les inquiétudes

Ce rapport intervient à un moment crucial où les préoccupations liées à l’impact des technologies sans fil sur la santé restent présentes dans certains secteurs de la population. Le nombre croissant de dispositifs connectés dans les foyers et dans les lieux de travail a alimenté des interrogations sur les effets potentiels à long terme des ondes électromagnétiques.

En concluant de manière définitive que les ondes Wi-Fi et similaires sont sans danger, l’étude de l’OMS offre un éclairage rassurant et devrait permettre de dissiper les peurs persistantes. Les auteurs appellent néanmoins à la poursuite des recherches pour évaluer les nouveaux types de technologies émergentes, telles que la 5G, afin d’assurer une surveillance continue des impacts éventuels sur la santé.

Samira Njoya

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Dans le but d’aider les parents à se rappeler des dates de vaccination de leurs enfants, une solution sur mesure a été lancée. Plusieurs partenaires techniques ont participé à sa mise en place.

Mangwele est une solution d’e-santé développée par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Elle permet aux parents de se rappeler des rendez-vous de vaccination de leurs enfants de la naissance jusqu’à l’âge d’un an grâce à une application mobile. La solution a été déployée en juillet 2023 avec l’appui du gouvernement du Japon.

« A travers ce projet, le personnel de santé pourra entre autres suivre l’état de l’enregistrement des naissances et suivre les vaccinations de chaque enfant en enregistrant ces informations dans une base de données nationale. Ce système permettra d’effectuer un suivi individualisé et de s’assurer que tous les enfants reçoivent tous les vaccins nécessaires, même s’ils changent de région », a déclaré Satoko Morito, la première secrétaire de l’ambassade du Japon au Congo.

En effet, c’est dès la naissance de l’enfant que les sages-femmes prennent les informations nécessaires telles que le nom de l’enfant, des parents, leur numéro de téléphone, etc. A quinze jours de la date de vaccination, Mangwele envoie des SMS de rappel aux parents pour notifier la prochaine date de vaccination. Celles-ci sont connues à l’avance car elles s’inscrivent dans le calendrier du Programme élargi de vaccination (PEV).

Par ailleurs, il faut souligner que Mangwele permet aux professionnels de santé de suivre l’enregistrement des naissances et les vaccinations de chaque enfant. L’enregistrement préalablement effectué permet de constituer une base de données nationale. L’application est accessible dans les villes de Brazzaville et de Pointe-Noire. Les autorités pensent l’élargir à tout le territoire congolais dans les prochains mois.

Adoni Conrad Quenum

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En raison d’un manque d’informations sur les antécédents médicaux des patients, les médecins ont souvent des difficultés à fournir les soins appropriés, ce qui peut entraîner des situations dramatiques. En Côte d’Ivoire, une entrepreneure a mis en place un système pour résoudre ce problème.

Corine Maurice Ouattara (Photo) est une ivoirienne experte en santé numérique et entrepreneure. Elle est la fondatrice et la présidente-directrice générale de Pass Santé Mousso, une entreprise spécialisée dans le domaine de la santé numérique.

Fondée en 2016, Pass Santé Mousso propose une solution innovante : un dossier médical numérique. Ce système permet aux patients de stocker toutes leurs informations médicales et personnelles dans un seul espace, accessible à tout moment via une application web et mobile. Il inclut également des supports physiques, tels qu’un bracelet, un médaillon et une carte, pour faciliter l’accès aux informations médicales en cas d’urgence.

L’objectif de Pass Santé Mousso est de « répondre aux défis croissants de la gestion des données médicales et améliorer la qualité des soins, notamment dans les situations d’urgence. Notre objectif est de rendre les soins plus accessibles et personnalisés grâce à des solutions numériques avancées », peut-on lire sur le compte LinkedIn de l’entreprise.

L’idée de créer Pass Santé Mousso est née après plusieurs événements tragiques. Victime de crises médicales récurrentes, Corine Maurice Ouattara s’est retrouvée un jour à l’hôpital où un médecin, faute d’informations, lui a administré un mauvais traitement, la laissant alitée pendant deux jours. En 2014, une jeune fille, agressée en Côte d’Ivoire, est décédée en raison d’une prise en charge inadéquate due à l’absence d’informations. Ces événements ont motivé Corine Maurice Ouattara à lancer ce projet pour éviter que de telles situations ne se reproduisent.

Corine Maurice Ouattara est également la présidente de l’association Santé numérique en Côte d’Ivoire, une organisation engagée dans le développement de solutions numériques pour la santé dans le pays.

Elle est diplômée de l’Institut national de formation des agents de santé en Côte d’Ivoire où elle a obtenu une licence en management des systèmes d’information en santé. Elle dispose aussi d’une licence en droit obtenue à l’université d’Abidjan.

Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, elle a travaillé de 2005 à 2006 en tant que responsable de la gestion du personnel chez Etipack-CI, une entreprise spécialisée dans la fabrication d’emballages et de conteneurs. Avec Pass Santé Mousso, Corine Maurice Ouattara a remporté plusieurs distinctions.

Elle a décroché le deuxième prix du concours ivoirien TECHMOUSSO en 2016 et le troisième prix Orange Entrepreneur Social en 2018 en Côte d’Ivoire. Elle a également été lauréate du Trophée The Outstanding Young Person Award 2018 (TOYP) décerné par la Jeune chambre internationale de Côte d’Ivoire (JCI). Toujours en 2018, elle a remporté le deuxième prix du « concours des awards des start-up en santé (CASES) ».

Melchior Koba

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Avec un faible taux d'alphabétisation et un accès limité à l'information, la RCA est fortement touchée par le VIH. Le numérique émerge comme un outil prometteur pour sensibiliser les populations vulnérables.

En République centrafricaine (RCA), le VIH reste un fléau qui frappe durement, spécialement dans un contexte de faible taux d’alphabétisation et d’accès limité à l’information. Le numérique se révèle aujourd’hui comme un outil précieux pour sensibiliser et autonomiser les populations vulnérables, notamment les jeunes.

Des plateformes digitales, telles que U-Report de l’UNICEF, jouent un rôle essentiel en offrant un accès discret et fiable aux informations sur le VIH et la santé sexuelle et reproductive. Une étude de l’UNICEF en 2022 a montré que moins de 20 % des jeunes disposaient de connaissances complètes sur ces sujets, ce qui souligne l’importance de ces initiatives numériques pour combler le déficit informationnel.

Les statistiques sont préoccupantes : selon l'ONUSIDA, 78 % de la population centrafricaine a moins de 35 ans, et le taux d'infection par le VIH est particulièrement élevé parmi les jeunes. En 2022, 3,4 % de la population était infectée, un taux qui place la RCA au sommet des pays les plus touchés en Afrique de l’Ouest et du Centre.

Plusieurs facteurs expliquent cette vulnérabilité. Le faible niveau d’alphabétisation (moins de 4 adultes sur 10 savent lire et écrire, selon l’ONUSIDA), les inégalités sociales, et un accès restreint aux soins de santé sont autant de défis à surmonter. Les tabous entourant la sexualité et les croyances traditionnelles, telles que la perception du VIH comme une punition divine, freinent également les efforts de prévention et de prise en charge.

« La lutte contre le VIH et la santé sexuelle chez les jeunes en RCA n’est pas seulement une question de santé, mais une composante essentielle du développement durable et de la consolidation de la paix », affirme Chris Fontaine, ancien directeur de l’ONUSIDA en Centrafrique.

Cependant, des obstacles persistent. La fracture numérique, la qualité inégale des contenus en ligne et les résistances culturelles freinent l’adoption des solutions digitales. Pour maximiser leur impact, il est crucial d’investir dans les infrastructures, de former les acteurs locaux et de mener des campagnes de sensibilisation adaptées aux spécificités culturelles.

Le numérique offre ainsi une lueur d’espoir dans la lutte contre le VIH en RCA. Avec des efforts concertés des autorités, des organisations internationales et de la société civile, il est possible de créer un environnement plus sûr et informé pour la jeunesse centrafricaine.

Sèna D. B. de Sodji

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