Avec l’accélération de la transformation numérique sur le continent, l’e-santé est en plein essor. Les autorités de divers pays africains investissent dans des solutions technologiques de pointe et paraphent des partenariats afin d’offrir de meilleurs services sanitaires aux populations.
En Tunisie, les autorités s’apprêtent à déployer à l’échelle nationale la plateforme numérique Najda, conçue pour détecter les infarctus du myocarde et déclencher une intervention médicale immédiate. Après une phase pilote jugée concluante, le ministère de la Santé entend en faire un outil national de réponse rapide aux urgences cardiaques, comme l’indique une publication diffusée sur sa page Facebook le mardi 12 août.
« Le ministère de la Santé équipera l’ensemble des services de cardiologie, des urgences et des ambulances SAMU de matériels numériques de dernière génération. Il assurera également la formation des équipes médicales à leur utilisation, en partenariat avec la Société tunisienne de cardiologie et l’Instance nationale d’accréditation », précise la publication.
La plateforme relie en temps réel les services d’urgence, les unités de cardiologie et les ambulances. Lorsqu’un cas suspect est signalé, les données cliniques du patient sont transmises instantanément aux spécialistes, qui peuvent orienter la prise en charge avant même son arrivée à l’hôpital. Ce gain de temps accroît les chances de survie et limite les séquelles cardiaques irréversibles.
Cette initiative s’inscrit dans un vaste programme de modernisation du système de santé tunisien. Les autorités ont notamment conclu des partenariats stratégiques avec la Corée du Sud pour renforcer la santé numérique. Un centre de télémédecine a même été inauguré cette semaine afin de permettre aux habitants des régions intérieures d’éviter de longs déplacements pour réaliser certains examens médicaux.
Le déploiement de Najda vise également à uniformiser les protocoles d’urgence et à améliorer la coordination entre les structures médicales. Au-delà de la baisse attendue du taux de mortalité lié aux infarctus, ce projet représente une avancée vers la modernisation globale du système de santé tunisien. L’expérience pourrait d’ailleurs servir de modèle pour intégrer, dans un réseau numérique unifié, d’autres urgences vitales comme les AVC ou les détresses respiratoires.
Adoni Conrad Quenum
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Les services de livraison sont en pleine croissance en Afrique avec le développement du commerce en ligne. En Égypte, ce tech entrepreneur a décidé de s’associer aux entreprises pour tirer profit de ce marché.
Akelni est une solution numérique développée par une start-up égyptienne. Elle facilite la mise en relation entre les consommateurs et une large gamme de restaurants, cafés et fast-foods locaux. Son objectif est d’offrir une expérience de commande de repas rapide, fluide et accessible, tout en soutenant les établissements de restauration partenaires dans leur digitalisation. La start-up basée au Caire a été fondée en 2017 par El Sayed Kassem.
Disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 500 000 fois selon les données de Play Store, l’application permet aux utilisateurs de parcourir des menus, passer commande, personnaliser leurs plats et suivre en temps réel leur livraison. Elle regroupe une vaste sélection d’enseignes, de la restauration rapide aux établissements gastronomiques, en passant par des marques locales montantes. Le service couvre actuellement plusieurs grandes villes égyptiennes, avec l’ambition de s’étendre à d’autres marchés d’Afrique du Nord.
Akelni repose sur une technologie développée sur mesure. Elle présente une interface client intuitive, un tableau de bord pour les restaurateurs et une solution logistique intégrée pour les livreurs. Ce modèle vise à optimiser la chaîne de valeur de la restauration, en réduisant les délais, améliorant la gestion des commandes et facilitant les paiements numériques.
Dans un contexte où la demande pour les services de livraison explose, notamment dans les zones urbaines, Akelni s’impose comme un acteur local crédible face aux géants internationaux. La jeune pousse veut renforcer son ancrage dans l’écosystème foodtech régional, tout en promouvant un modèle de livraison centré sur la proximité, l’efficacité et l’inclusion numérique.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Les grandes entreprises technologiques multiplient les initiatives dans le domaine de l’IA. Google s’est engagé à soutenir l’écosystème numérique africain sur ce segment, en misant sur la formation, l’innovation locale et l’inclusion technologique.
Google a inauguré la semaine dernière un centre communautaire en IA à Accra, au Ghana. Il s’agit de la première structure dédiée à l’apprentissage, la collaboration et l’expérimentation autour de l’intelligence artificielle en Afrique.
Le centre proposera un programme structuré autour de 4 piliers que sont l’alphabétisation numérique en IA, le développement technologique, l’impact social et les arts/cultures. Il offrira des ateliers, hackathons, programmes de recherche, mentorat, ainsi que 100 000 bourses Google Career Certificate destinées aux étudiants ghanéens pour accéder à des formations en IA, cybersécurité ou data analytics.
« La transformation numérique n'est pas un luxe, c'est une nécessité urgente. Elle est essentielle pour créer des emplois durables, améliorer les services publics et rendre le Ghana compétitif à l'échelle mondiale » a déclaré Sam Nartey George, le ministre ghanéen chargé des TIC.
L’initiative s’inscrit dans le cadre d’un engagement global de 37 millions USD à déployer par Google à travers l’Afrique, incluant des programmes de recherche, de formation et de financement en IA. À travers ce programme, la firme de Redmond entend combler les lacunes en matière d’innovation et d’inclusion technologique sur le continent, en misant sur des solutions AI adaptées aux réalités locales (sécurité alimentaire, langues africaines, éducation, santé, etc.).
Selon Oxford Insights, l’Afrique subsaharienne était en 2024 la région la moins préparée à adopter l’intelligence artificielle. Elle affichait un score de 32,70 sur 100 à l’indice de préparation à l’IA, loin derrière les 82,60 de la région Amérique du Nord, le meilleur élève sur ce segment. « Si les scores obtenus dans les piliers « Gouvernement » (32,05) et « Secteur technologique » (23,98) soulignent la nécessité d'investissements supplémentaires, les performances des leaders régionaux témoignent de progrès importants et d'une ambition croissante d'exploiter l'IA au service du développement durable » ajoute néanmoins le cabinet.
Le centre ghanéen pourrait devenir un pivot stratégique de l’écosystème IA ouest-africain, en aidant à développer une communauté de talents, à soutenir des innovations locales et à encourager l’adoption responsable de la technologie. Il favorisera la formation d’une nouvelle génération d’experts AI africains, stimulera l’entrepreneuriat et accroîtra l’impact des solutions digitales sur le continent.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Sibongile Maputla, une tech entrepreneure sud-africaine, vient bousculer les habitudes de consommation en matière de cadeaux destinés aux enfants. Elle a mis en place un intéressant concept d’investissement.
Squirrel Away est une solution fintech développée par une jeune pousse sud-africaine éponyme. Elle permet d’offrir, particulièrement aux enfants, des cadeaux financiers à long terme sous forme d’investissements, plutôt que des biens matériels souvent éphémères. La start-up a été lancée en mai 2025 par Sibongile Maputla.
Accessible sur iOS et Android où elle a déjà été téléchargée plus d’une centaine de fois selon les chiffres Play Store, son application s’adresse aux familles souhaitant constituer un capital pour l’avenir de leurs enfants (études, premier logement, lancement professionnel, etc.) Concrètement, chaque enfant dispose d’un profil personnalisé dans l’application, auquel peuvent contribuer divers membres de la famille à travers de petits montants investis dans des portefeuilles sélectionnés selon les objectifs visés.
Squirrel Away entend ainsi démocratiser l’investissement dès le plus jeune âge, dans un pays où la culture financière reste inégalement répartie. En ciblant les jeunes ménages et les communautés familiales, l’application met l’accent sur la planification intergénérationnelle et l’éducation financière.
« Squirrel Away permet aux familles et aux amis de transformer chaque célébration en une étape significative vers la constitution d'un patrimoine générationnel. Qu'il s'agisse de l'anniversaire d'un enfant, d'une remise de diplôme ou simplement d'un geste attentionné, chaque contribution à l'application grandit avec l'enfant, offrant à la fois une joie immédiate et un impact à long terme » explique Sibongile Maputla.
« Les plateformes d'investissement traditionnelles intimident souvent les gens avec leur jargon, leurs barrières à l'entrée élevées ou leurs processus complexes. Je voulais créer une solution qui simplifie la planification financière et l'intègre dans un acte culturellement pertinent et quotidien : le don » poursuit-elle.
Dans un contexte économique incertain et marqué par de profondes inégalités, la solution se distingue par son approche inclusive et sa vocation pédagogique. Elle permet aussi aux enfants de suivre en grandissant l’évolution de leur portefeuille et de comprendre les bases de l’épargne et de l’investissement. À plus long terme, Squirrel Away espère élargir sa base d’utilisateurs à d’autres marchés africains, avec l’ambition de transformer la manière dont les familles pensent les cadeaux, en privilégiant l’impact sur la vie plutôt que la gratification immédiate.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Kenya, de jeunes entrepreneurs misent sur une approche simple et inclusive pour rendre l’e-commerce accessible à tous : transformer WhatsApp en canal de vente principal.
Flowcart est une solution numérique développée par une jeune pousse kényane et permettant aux entreprises de gérer l’ensemble de leurs processus de ventes via WhatsApp. La start-up fondée sous le nom de Sukhiba en 2021 par Ananth Raj Gudipati et Abhinav Reddy, a réussi en 2024 un tour de table d’un montant de 1,55 million USD pour soutenir sa croissance sur le continent.
La croissance de Flowcart repose sur une technologie propriétaire d’automatisation, enrichie par l’analyse des données de messagerie, qui permet un service personnalisé à grande échelle. Du catalogue produit au paiement en passant par les commandes et le suivi des clients, tout est intégré dans une interface familière.
« Nous avons créé Sukhiba avec un objectif clair : permettre le commerce sur WhatsApp. Au fur et à mesure de notre croissance, nous avons réalisé que pour générer des revenus, il fallait plus qu'un simple chat. Les entreprises ont besoin d'une automatisation plus intelligente, d'un parcours client fluide et d'outils qui transforment chaque conversation en conversion. Flowcart est l'évolution de cette vision. Il est plus raffiné, plus puissant et conçu pour l'avenir du commerce dans le chat » a indiqué Ananth Gudipati, cofondateur de Flowcart.
Cette approche low-tech permet aux PME et aux commerçants informels de tirer profit de la vente en ligne sans accroc. Elle comble un vide entre les plateformes traditionnelles et les pratiques de vente réelles sur le continent. En misant sur un usage intensif de WhatsApp, la jeune pousse illustre une tendance de l’e-commerce conversationnel en Afrique. C’est un modèle agile, ancré dans les usages locaux, qui pourrait redéfinir le commerce numérique dans les économies émergentes.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Nigeria, Andrew Garza et Bryan Mezue veulent révolutionner l’accès aux médicaments en s’appuyant sur la technologie et des modèles collaboratifs. Ils ont mis en place la healthtech Lifestores Healthcare à cette fin.
Lifestores Healthcare (LH) est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse nigériane. Elle s’est donné pour mission de renforcer les petites pharmacies de quartier, encore largement informelles, en leur fournissant des outils numériques, des services d’approvisionnement groupé et de la formation. La start-up basée à Lagos a été fondée en 2017 par Andrew Garza et Bryan Mezue.
En mai 2024, elle a réussi un tour de table d’un montant de 3 millions USD pour soutenir son expansion géographique à travers d’autres marchés ouest-africains, et étoffer sa plateforme numérique. « La grande majorité des Africains se rendent dans leur pharmacie locale pour se faire soigner. Notre objectif est de soutenir les pharmaciens, ces héros méconnus du système de santé africain, en leur fournissant les services essentiels dont ils ont besoin pour se procurer et fournir des médicaments sûrs et abordables à leurs patients » a indiqué Bryan Mezue.
Son modèle repose sur un réseau croissant de plus de 700 pharmacies partenaires à travers le Nigeria. Grâce à sa plateforme, les officines peuvent commander à des prix réduits, sécuriser leurs stocks et automatiser certaines tâches de gestion. LH combine ainsi la supply chain intelligente, l’IA pour la gestion des ventes, et des solutions de crédit intégré, pour répondre aux défis structurels du secteur pharmaceutique africain.
La démarche de LH s’inscrit dans une dynamique de digitalisation du secteur pharmaceutique, au croisement de la healthtech, de la logistique et de la finance inclusive. À travers sa croissance, la jeune pousse ambitionne de contribuer à la construction d’un écosystème de santé plus résilient, plus équitable, et adapté aux réalités locales. Depuis son lancement, elle revendique plus de 100 000 patients soignés mensuellement et plus de 700 pharmacies et dispensaires soutenus.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En Angola, Food Care commercialise des produits locaux via sa plateforme en ligne
En Angola, la start-up Food Care mise sur le digital pour promouvoir la consommation locale. Depuis son lancement en 2020, elle propose divers produits du terroir à la commercialisation sur sa plateforme en ligne.
Food Care est une solution d’e-commerce développée par une entreprise angolaise. Elle permet notamment aux utilisateurs d’accéder à des produits locaux via sa plateforme web. La start-up basée à Luanda a été fondée en 2020 par Marlene José.
Sa solution ne dispose pas d’une application mobile, et c’est via sa plateforme web de commerce en ligne qu’elle propose un large éventail de produits agroalimentaires, issus principalement des producteurs nationaux. Le but est de faciliter l’accès des consommateurs urbains à des aliments sains, produits localement, tout en soutenant les filières agricoles locales.
Sont proposés des produits frais (fruits, légumes, viandes), des produits transformés (jus, huiles, céréales) mais aussi des articles d’hygiène et de soin. Les commandes peuvent être livrées à domicile ou récupérées dans des points relais, avec des options de paiement en ligne ou à la livraison.
Food Care s’inscrit dans une dynamique plus large de transformation numérique du secteur agroalimentaire en Angola, en capitalisant sur l’e-commerce pour résoudre des problèmes structurels tels que la fragmentation de la distribution, le gaspillage post-récolte ou encore l’accès réduit au marché pour les petits exploitants. Elle exporte ses produits vers divers pays africains tels que le Congo, la Namibie ou encore le Kenya, et à l’international vers les USA et le Portugal.
Selon la plateforme Agrinnovators, FoodCare a bénéficié du programme national de soutien à la production, à la diversification des exportations et à la substitution des importations, ce qui lui a permis d’obtenir 386 millions de kwanzas (environ 421 000 USD) pour soutenir sa croissance.
Au-delà de la vente, la start-up s’implique aussi dans des projets éducatifs et nutritionnels, avec l’ambition de faire évoluer les comportements alimentaires. En combinant innovation technologique et impact social, Food Care illustre le potentiel des solutions numériques à contribuer à la souveraineté alimentaire et au développement économique local.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Une solution alliant connectivité, énergie et accès au financement, c’est l’idée de deux tech entrepreneurs qui apportent au Malawi leur contribution face au défi de l’inclusion financière et technologique en Afrique.
Mbora est une solution agri-fintech développée par une jeune pousse malawite. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les petits exploitants agricoles des zones rurales, d’accéder à la connexion Internet, à l’énergie et aux microcrédits. La start-up basée à Mangucho a été fondée en 2020 par Adrian Raisbeck et Claudia Haak.
« La plateforme mboraMAX exploite la technologie et la microfinance innovante avec des services financiers de soutien pour autonomiser des communautés entières. Elle se concentre sur les agriculteurs, les femmes, les jeunes et les entrepreneurs. Elle favorise la croissance économique, la résilience et le développement durable, et a un impact sur les 10 premiers objectifs de développement durable » explique la jeune pousse.
MboraMAX est son application mobile. Depuis son interface, les utilisateurs accèdent aux divers services proposés par la start-up, qui mise sur une approche intégrée pour accompagner les agriculteurs en leur fournissant non seulement une connexion Internet abordable et de l’électricité via des stations solaires intelligentes, mais aussi des services financiers adaptés à leurs réalités.
L’un des piliers du modèle de Mbora repose sur l’octroi de microcrédits numériques à ces exploitants souvent exclus du système bancaire traditionnel. Grâce aux données récoltées sur leurs comportements (consommation d’énergie, navigation Internet, localisation GPS ou encore météo), la start-up établit des profils de crédit fiables pour proposer des financements ciblés. Ces microcrédits servent notamment à acheter des intrants agricoles ou à couvrir des dépenses urgentes pendant la saison creuse.
Présente dans plusieurs villages du centre du Malawi, Mbora installe ses stations en partenariat avec les communautés locales. En plus des services financiers, ces infrastructures fournissent une connectivité 4G et une alimentation électrique durable, créant un écosystème favorable au développement économique et social. Les agriculteurs peuvent ainsi accéder à des informations météo, à des cours en ligne ou à des plateformes de commerce numérique.
Avec ce modèle, Mbora ambitionne de toucher 100 millions de personnes en Afrique subsaharienne d’ici 2030.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En Afrique, une large partie de la population reste exclue des services financiers traditionnels. En Égypte, la start-up Palm ambitionne de redéfinir avec ses plateformes web et mobile la manière dont les citoyens construisent et gèrent leur épargne.
Palm est une solution fintech développée par une jeune pousse égyptienne. Elle propose une application mobile d’épargne intelligente, conçue pour accompagner les utilisateurs dans la constitution progressive de leur capital, avec flexibilité et autonomie. La start-up basée au Caire a été fondée en 2024 par Mazen El Kerdany et Ahmed Ashour. En juillet 2025, elle a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant non divulgué pour soutenir sa croissance.
Concrètement, la fintech compte élargir son offre en ajoutant des fonctionnalités telles que l’épargne collective, des récompenses de fidélité ou encore des outils éducatifs autour de la gestion financière. Elle cible notamment les jeunes actifs et les personnes à revenu irrégulier, souvent oubliés des services bancaires classiques.
« Nous pensons que Palm a le potentiel de transformer le bien-être financier à travers le continent. En facilitant l'épargne, en offrant des rendements réels et en débloquant des remises significatives sur les dépenses importantes, Palm aide les utilisateurs à se constituer un patrimoine durable. Cela correspond à notre mission qui consiste à soutenir les équipes ambitieuses qui favorisent la prospérité à long terme en Afrique, et nous sommes ravis de nous associer à des opérateurs chevronnés tels que Mazen et Ahmed pour concrétiser cette vision » a indiqué Peter Orth, cofondateur de 4DX Ventures, un des investisseurs de la fintech.
Avec son application mobile, Palm permet à tout utilisateur, même sans compte bancaire, de mettre de l’argent de côté de manière simple, automatique et sécurisée. L’application analyse les habitudes de dépenses, propose des stratégies d’épargne personnalisées, et encourage l’utilisateur à atteindre des objectifs financiers à court ou moyen terme.
Elle cible notamment les jeunes actifs et les personnes à revenu irrégulier, souvent oubliés des services bancaires classiques. Palm s’inscrit dans une tendance régionale plus large de fintech qui misent sur la micro-épargne et l’inclusion financière, à l’heure où la numérisation des usages financiers progresse rapidement dans le monde arabe.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En février, les autorités tunisiennes ont signé un accord avec leurs homologues coréens dans divers domaines. L’optimisation de la plateforme citoyenne du pays nord-africain faisait partie des deals.
Les autorités tunisiennes ont optimisé la version 2018 de plateforme numérique e-People Tunisia pour permettre aux citoyens de communiquer plus facilement avec l’administration. Cette mise à niveau s’est effectuée dans le cadre d’un accord signé en février 2025 avec l’Agence coréenne de coopération internationale (KOICA).
La plateforme permet aux citoyens de soumettre directement leurs doléances, suggestions ou plaintes aux administrations publiques. Ils peuvent ainsi se connecter, choisir le ministère ou service concerné, envoyer leur message, et recevoir une réponse dans un délai préétabli. Le système inclut également un mécanisme de suivi des requêtes et de notifications, garantissant un traitement plus transparent des demandes.
Sur la plateforme, il est aussi possible de dénoncer des cas de corruption, de faire des suggestions aux autorités ou encore d’accéder à diverses données. Elle s’inscrit dans la stratégie de transformation numérique de l’administration tunisienne dans le cadre du programme de modernisation de l'État.
Notons que la Tunisie fait partie des meilleurs élèves en matière d’e-administration. Selon les Nations unies, le pays affichait en 2024 un score de 0,6935 à l’indice mondial de l’administration en ligne (EGDI), un score au-dessus de la moyenne mondiale qui s’était établie à 0,6382 cette année-là.
Cette nouvelle version d’e-People Tunisia renforce la capacité des agents publics à traiter les demandes et élargit la plateforme à d'autres canaux digitaux. En permettant aux Tunisiens de mieux faire entendre leur voix, elle s’impose un outil de revalorisation de la relation entre l’État et ses citoyens, à l’ère du numérique.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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L’hypertension est une des maladies chroniques les plus répandues dans le monde. Au Kenya, 3 tech entrepreneurs ont décidé de lancer une solution numérique pour aider les populations à gérer au mieux cette pathologie.
Vitali Health est une plateforme d’e-santé développée par une start-up kényane. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les personnes atteintes d’hypertension, d’accéder à des soins de santé primaire. Basée à Nairobi, la healthtech a été fondée en 2024 par Marita Lilonde, Nzivo Katoo et Esther Mueni.
« L'hypertension est l'un des principaux facteurs de risque des maladies cardiovasculaires, mais la prise en charge traditionnelle repose largement sur les médicaments plutôt que sur la prise en compte des facteurs liés au mode de vie. Chez Vitali Health, nous visons à combler cette lacune en proposant une approche axée sur le mode de vie et privilégiant le numérique, qui permet aux individus de prendre leur santé en main », explique la jeune pousse.
Vitali Health propose une solution intégrée qui permet aux patients de consulter des médecins, de stocker et partager leurs données médicales en toute sécurité, et de recevoir un suivi régulier de leurs constantes vitales. À travers son application mobile, les patients hypertendus peuvent notamment planifier leurs visites médicales, recevoir des rappels pour la prise de médicaments, et partager leurs résultats avec des professionnels de santé agréés.
« Notre plateforme s'appuie sur des recommandations basées sur l'IA, un suivi de la santé en temps réel et des consultations d'experts pour fournir des solutions personnalisées adaptées aux besoins uniques de chaque utilisateur » indique la healthtech. En parallèle, les prestataires de soins disposent d’un tableau de bord leur permettant de suivre l’évolution des cas, de personnaliser les traitements et d’assurer un meilleur accompagnement dans la durée. Cette approche améliore la gestion proactive de l’hypertension.
Déjà active dans plusieurs zones urbaines et périurbaines du Kenya, Vitali Health contribue à combler les lacunes du système de santé primaire, notamment en matière de suivi des maladies chroniques. En misant sur la continuité des soins, l’éducation du patient et l’exploitation des données médicales, la start-up apporte une réponse innovante à un enjeu majeur de santé publique.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Cette fintech a pour but de faciliter l’accès aux outils de gestion et aux lignes de crédit pour les entreprises. Elle veut se positionner comme alternative aux voies traditionnelles vers le financement.
Prospa est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux entreprises d’effectuer des paiements, d’accéder à des prêts ou encore de gérer divers processus commerciaux depuis l’interface de son application mobile. La start-up est basée dans la ville de Lagos et a été fondée en 2019 par Frederik Obasi, Rodney Jackson-Cole et Chioma Ugo.
« De nombreuses MPME au Nigeria n'ont pas accès aux services bancaires formels ni aux outils commerciaux. Elles jonglent entre leurs finances personnelles et professionnelles en utilisant des espèces, des tableurs, WhatsApp ou des registres hors ligne, ce qui entraîne une inefficacité, des opportunités manquées et l'absence d'antécédents de crédit », a indiqué Frederik Obasi.
L’application mobile est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon Play Store. Après la création d’un compte, l’utilisateur accède à tous les services que propose la fintech et divers autres outils. Notons que Prospa combine des services bancaires, comptables et analytiques conçus pour les entrepreneurs, freelancers et petites structures. Elle propose également l’ouverture de comptes professionnels, la facturation, la gestion de dépenses, ainsi que des prêts à court terme directement accessibles depuis l'application.
L’un des principaux atouts de la plateforme est sa capacité à générer une vue d’ensemble des finances d’une entreprise, permettant ainsi aux entrepreneurs de mieux structurer leurs demandes de crédit. En agrégeant données de transaction, historique d'activité et comportements de paiement, la fintech contribue à réduire le risque perçu par les institutions de prêt, tout en offrant un financement plus rapide, souvent en moins de 24 heures.
Prospa cible aussi bien les entreprises informelles que les structures plus établies. Elle revendique avoir déjà soutenu plus de 150 000 entreprises à travers des outils financiers adaptés à leurs besoins, allant bien au-delà du simple compte bancaire digital.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Cette fintech a été lancée dans le but de répondre aux besoins en liquidité urgents des travailleurs. Sa solution combine technologie, éducation financière et inclusion sociale.
Paymenow est une solution fintech développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les employés d’entreprises, d’accéder à une partie de leur salaire déjà gagné avant la fin du mois. La start-up basée à Stellenbosch a été fondée en 2019 par Deon Nobrega, Bryan Habana, Willem van Zyl, Gerry Potgieter et Garth Mackintosh. En juillet 2025, elle a obtenu une facilité de crédit de 400 millions de rands (environ 22,4 millions USD) de la Standard Bank pour accélérer sa croissance.
« Cette importante facilité accordée par Standard Bank Group démontre que les principales institutions financières reconnaissent le potentiel transformateur de l'accès au salaire gagné et sont prêtes à investir massivement dans son développement. Ce financement nous permettra d'accélérer notre expansion à travers l'Afrique, apportant dignité financière et flexibilité à des millions de travailleurs supplémentaires qui sont actuellement confrontés aux contraintes des cycles de paie mensuels et ont recours à des crédits coûteux pour combler leurs déficits de trésorerie » a indiqué Deon Nobrega.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois, selon Play Store. Après la création de son compte, l’utilisateur a la possibilité de consulter et retirer en temps réel un pourcentage de sa rémunération mensuelle déjà acquise. Le but est de répondre aux imprévus financiers sans recourir à l’endettement, contribuant ainsi à réduire le stress et à améliorer la productivité au travail.
La start-up cible principalement les entreprises en Afrique du Sud et en Namibie, avec une ambition d’expansion sur l’ensemble du continent. Cependant, elle ne se limite pas à l’accès au salaire. Paymenow intègre également des modules d’éducation financière, visant à responsabiliser les utilisateurs et à favoriser une gestion saine des revenus.
Dans un contexte où une grande partie de la population active africaine vit au jour le jour, cette fintech répond à un besoin structurel de flexibilité salariale. Son approche en matière de gestion des revenus en fait un acteur à suivre sur le segment l’Earned Wage Access (EWA).
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Afin d’aider les agriculteurs à réduire les pertes post-récoltes, une jeune pousse béninoise a mis en place une solution pour leur permettre d’écouler plus facilement les stocks et gagner en autonomie.
Ikena est une plateforme de commerce en ligne développée par la jeune pousse Africereal. Elle permet aux coopératives, entreprises agricoles et petits producteurs de créer une vitrine numérique pour leurs produits dans le but de stimuler les ventes locales et régionales, tout en favorisant la transparence entre producteurs et acheteurs.
La start-up basée dans la ville d’Abomey-Calavi au Bénin a été fondée en 2017 sous le nom d’AfriRice par Steve Hoda et Maya Dohou. Le jeudi 3 juillet, le ministère béninois du Numérique et de la Digitalisation lui a octroyé pour les trois prochaines années, le label start-up.
Sur la place de marché en ligne, fruits, tubercules, céréales, mais aussi produits transformés ou issus de l’agro-industrie peuvent être référencés, avec des informations claires sur leur origine, leur disponibilité et leurs prix. Ikena ne dispose néanmoins pas encore d’application mobile. Les utilisateurs doivent passer par un navigateur web pour accéder à la plateforme.
« Pour vendre vos produits, il vous suffit de créer un compte, de compléter votre profil vendeur et de publier vos annonces en détaillant vos produits (nom, quantité, prix, description, et photos). Une fois votre annonce validée, elle sera visible par des acheteurs potentiels », indique la jeune pousse.
Il est aussi possible d’envoyer des messages aux vendeurs en cas de problèmes. Si les deux parties n’arrivent à résoudre le malentendu, l’utilisateur peut signaler un litige directement via son espace client. Les équipes d’Ikena sont ainsi informées et elles examineront l’affaire, prenant les mesures nécessaires pour résoudre le problème dans les meilleurs délais.
Notons que les délais de livraison varient selon le vendeur et le mode de livraison choisi. Ils sont en général de 3 à 7 jours ouvrés. L’acheteur reçoit un numéro de suivi une fois la commande expédiée.
Ikena s’inscrit dans une logique de transformation numérique du secteur agricole. La solution s'adresse à un public souvent exclu des canaux traditionnels du commerce en ligne, en mettant l’accent sur la simplicité d’usage et l’accompagnement des vendeurs.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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