En Afrique, l’essor du mobile money fait que les paiements numériques sont fragmentés entre les différents opérateurs télécoms. Au Kenya, un tech entrepreneur a mis en place une solution capable d’agréger tous ces moyens de paiement.
Pesapal est une solution fintech développée par une jeune pousse kényane. Elle permet aux utilisateurs de payer des factures, acheter des billets d’avion, réserver des hôtels, ou encore effectuer des achats en ligne depuis un seul espace sécurisé. La start-up basée à Nairobi a été fondée en 2009 par Agosta Liko.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS, ainsi que sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 100 000 fois selon Play Store. L’utilisateur se crée un compte avec ses informations personnelles puis accède à l’univers de Pesapal, qui s’appuie sur une large intégration des systèmes de paiement les plus utilisés dans la région, tels que M-Pesa, Airtel Money, Visa et Mastercard, facilitant ainsi l’inclusion financière des utilisateurs, qu’ils soient bancarisés ou non.
Elle est agréée par la Banque centrale du Kenya en tant que prestataire de services de paiement, ce qui lui permet de cibler les PME et commerces de proximité, leur offrant une suite d’outils pour accepter les paiements électroniques via terminaux de point de vente (POS), tableaux de bord de gestion et d’intégration e-commerce.
Avec une présence en Ouganda, Tanzanie, Rwanda, Zambie, Zimbabwe et Malawi, Pesapal entend étendre sa plateforme à d’autres marchés, tout en maintenant un modèle axé sur l’accessibilité. En combinant simplicité, diversité des moyens de paiement et mobilité, la start-up contribue à réduire la dépendance à l’argent liquide et à accélérer l’adoption du numérique dans les usages quotidiens sur tous les marchés où elle est présente.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Afin d’aider les PME à mieux gérer leurs ressources humaines, deux tech entrepreneurs ont mis en place en Algérie une solution qu’ils présentent comme adaptée aux réalités locales.
Talenteo est une solution numérique développée par une jeune pousse algérienne. C’est une plateforme SaaS (Software as a Service) qui permet aux petites et moyennes entreprises de gérer l’ensemble du cycle des ressources humaines, de la paie à l’onboarding, en passant par le suivi des congés, des absences et la conformité réglementaire. La start-up basée à Alger a été fondée en 2022 par Tarik Metnani et Louai Djaffer.
En juin dernier, elle a levé un montant à six chiffres non divulgué auprès du fonds 216 Capital, basé en Tunisie. Cet investissement vise à accélérer la croissance de Talenteo en Algérie, mais aussi à poser les bases d’une expansion régionale. Après la Tunisie, elle ambitionne notamment de se déployer dans d’autres pays d’Afrique du Nord.
« Nous pensons que le succès d'une entreprise repose sur l'investissement dans les ressources humaines. [...] Talenteo a été créé pour aider les entreprises africaines à numériser leurs processus RH afin de soutenir leur croissance et leur impact », a déclaré Louai Djaffer.
Talenteo propose une alternative locale aux solutions internationales souvent mal adaptées au contexte réglementaire et linguistique des PME africaines. L’entreprise s’adresse en priorité aux structures de moins de 250 salariés, qui représentent la majorité du tissu économique en Algérie et en Afrique francophone.
Selon sa plateforme, elle se distingue par une approche intégrée, en lien avec les réalités administratives locales telles que la gestion des bulletins de paie conformes au droit algérien ou encore des tableaux de bord personnalisables. À travers sa solution, elle vise à contribuer à réduire la charge administrative des PME, améliorer la transparence interne et professionnaliser la gestion des talents.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans un contexte où l’accès au financement reste un défi pour les petites et moyennes entreprises (PME) en Afrique du Sud, une fintech locale propose une alternative digitale pour soutenir leur trésorerie.
Lulalend est une solution fintech développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les petites et moyennes entreprises (PME), d’accéder à des lignes de crédit allant jusqu’à 5 millions de rands (environ 280 000 USD) en seulement 24 heures. La start-up basée à Cape Town a été fondée en 2014 par Neil Welman et Trevor Gosling.
Neil Welman et Trevor Gosling, les promoteurs de Lulalend
En 2023, elle a levé un montant de 35 millions USD pour soutenir sa croissance. « Nous avons eu plus de temps pour réfléchir à la manière d'interagir avec nos clients et de comprendre leurs besoins et leurs problèmes, et nous avons finalement réalisé que l'accès au crédit n'était qu'un des aspects importants de notre activité. Nous avons donc décidé de créer notre propre banque numérique » a déclaré Trevor Gosling.
« De plus, nous savons que les entreprises ont besoin de gérer leurs flux de trésorerie. Nous avons donc élargi notre horizon, passant du simple accès au financement à la résolution des problèmes de trésorerie de bout en bout » a-t-il ajouté. La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android, où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon Play Store.
Après la création des comptes, Lulalend se base sur une évaluation algorithmique grâce aux données financières des entreprises pour leur fournir une ligne de crédit. Avec ces options, elle permet aux PME de mieux suivre leur trésorerie, de prévoir leurs besoins en financement et de se concentrer sur leur croissance. La start-up revendique plusieurs milliers de clients actifs à travers l’Afrique du Sud, dans des secteurs aussi variés que le commerce, les services, etc.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Nigeria, une jeune pousse s’est donné pour mission de faciliter le commerce des produits artisanaux africains à l’échelle mondiale. Elle a mis en place à cette fin une plateforme d’e-commerce en ligne.
Shoptreo est une plateforme d’e-commerce B2B développée par une jeune pousse nigériane. Elle connecte directement les artisans, créateurs et petites marques locales à une clientèle nationale et internationale. La start-up basée au Nigeria (Aba) et aux États-Unis (Dover), a été fondée en 2021 par Emmanuel Jacobs et George Uteh.
« Shoptreo propose des solutions numériques qui rationalisent les opérations commerciales et financières des PME sur le marché informel du commerce interentreprises, dans le secteur de la mode au Nigeria et en Afrique de l'Ouest » a indiqué la jeune pousse.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. Elle y propose une vitrine numérique intuitive pour divers produits made in Africa, allant des vêtements traditionnels aux accessoires faits main, en passant par les produits de beauté ou de décoration. En plus de sa marketplace, Shoptreo offre aux vendeurs une suite d’outils pour gérer leurs stocks, suivre les commandes, ou encore accéder à des formations.
Le but est de numériser un secteur informel, souvent marginalisé dans les circuits classiques de distribution. Pour accélérer son développement, la start-up a annoncé cette semaine la réussite d’une levée de fonds au montant non révélé. Cet apport financier doit lui permettre d’étendre son réseau d’artisans, d’optimiser sa logistique et de renforcer sa présence à l’international, notamment auprès de la diaspora africaine.
Dans un contexte où l’Afrique cherche à valoriser ses produits locaux, Shoptreo veut s’imposer comme une alternative intéressante. Avec un modèle axé sur l’impact et la technologie, elle illustre l’émergence de solutions africaines pensées pour les réalités locales, mais tournées vers un marché global.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Guinée : Lengo Pay veut simplifier les paiements numériques en Afrique
Présente à Vivatech Paris en avril dernier, cette jeune pousse s’est distinguée par sa capacité à répondre aux défis d’interopérabilité, de coût et d’accessibilité qui freinent encore les paiements transfrontaliers en Afrique.
Lengo Pay est une solution fintech développée par une jeune pousse guinéenne. Elle permet aux utilisateurs d’effectuer des paiements, d’envoyer ou de recevoir de l’argent, de régler des factures ou de gérer un portefeuille digital sans barrière géographique. La start-up basée à Conakry a été fondée en 2024 par Thierno Ibrahim Diallo. Le mardi 24 juin, elle a annoncé son expansion au Maroc.
La solution ne dispose pas d’une application. Elle propose à travers son interface web une infrastructure technologique pensée pour connecter les portefeuilles mobiles, les banques et les commerçants. Lengo Pay mise sur une interface de programmation (API) robuste et évolutive, qui facilite l’intégration de ses services dans des applications tierces, notamment pour les commerçants, les plateformes e-commerce ou les institutions financières.
Au-delà de la technologie, la fintech affiche une ambition d’inclusion. Elle cible aussi bien les utilisateurs non bancarisés que les PME et travailleurs informels, en leur offrant une alternative aux circuits financiers traditionnels. Elle s’aligne ainsi avec les politiques publiques qui misent sur la finance numérique pour élargir l’accès aux services essentiels.
Notons que la solution est compatible avec plusieurs systèmes de paiement mobile déjà en circulation, ce qui la rend pertinente dans des environnements fragmentés où coexistent différents opérateurs.
En pleine phase de déploiement, Lengo Pay entend structurer son offre autour de cas d’usage concrets tels que les transferts de diaspora, les paiements transfrontaliers pour les commerçants ou encore la numérisation des paiements publics. Sa vision est de bâtir « une passerelle de paiement en ligne conçue pour répondre aux besoins variés du paysage commercial moderne ».
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Cette jeune pousse ambitionne de simplifier les transferts d’argent entre le Nigeria et le reste du continent africain. Avec le soutien d’amis et de sa famille, son fondateur a levé des fonds pour atteindre son objectif.
Hizo est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane éponyme. Elle permet aux utilisateurs d’envoyer de l’argent en quelques minutes vers plusieurs pays africains, à partir d’un simple portefeuille mobile. La start-up basée dans la ville d’Asaba, a été fondée en 2024 par Victor Chiedu. En juin 2025, elle a réussi un tour de table d’un montant de 100 000 USD pour développer sa technologie et accélérer sa croissance.
« Les transactions transfrontalières en Afrique sont généralement effectuées dans des devises étrangères telles que le dollar américain. Cela augmente les coûts et la complexité. Nous développons une plateforme par des Africains, pour les Africains, un système qui prend en charge les devises locales au-delà des frontières sans intermédiaires étrangers », a indiqué Victor Chiedu.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon les statistiques de Play Store. L’utilisateur crée son compte avec ses informations de base et effectue les vérifications KYC pour accéder aux services de la fintech. Il pourra ensuite commencer à envoyer et recevoir de l’argent de la part de ses amis, de sa famille ou encore de ses clients via son portefeuille numérique.
Les utilisateurs nigérians peuvent approvisionner leur portefeuille Hizo avec leurs cartes bancaires locales ou Flutterwave, puis transférer des fonds vers des comptes bancaires ou portefeuilles mobiles dans plusieurs pays, dont le Ghana, le Kenya, le Cameroun ou encore l’Afrique du Sud. Le processus est conçu pour être simple, sécurisé, et rapide, avec un support client actif pour résoudre les éventuels blocages.
Hizo se positionne sur le créneau des transferts intra-africains en s’adressant aux particuliers, commerçants et diasporas régionales qui souhaitent envoyer de l’argent sans passer par les canaux traditionnels, souvent longs et onéreux. Encore à la phase pilote, la fintech espère une forte croissance dans les mois à venir.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Ghana : Liquify facilite le paiement des factures pour les PME
Dans le but d’aider les petites et moyennes entreprises, deux tech entrepreneures ont mis en place une solution. Il s’agit d’une alternative rapide et flexible aux crédits bancaires traditionnels.
Liquify est une solution fintech développée par une jeune pousse ghanéenne. Elle permet aux entreprises, en l’occurrence celles de petite et moyenne taille, de convertir leurs factures clients en liquidités quasi immédiates. La start-up a été fondée en 2023 par Nadya Yaremenko et Alberta Asafo-Asamoah.
« Nous débloquons les liquidités immobilisées dans leurs factures impayées : les exportateurs téléchargent une facture, notre plateforme effectue des vérifications KYC/AML et de solvabilité, et les factures sont financées en quelques heures, et non en plusieurs semaines, à un coût très réduit » a indiqué Nadya Yaremenko.
Grâce à une technologie propriétaire d’analyse de risque et de vérification des paiements transfrontaliers, la solution accélère les délais de règlement tout en sécurisant les transactions. Il n’y a pas d’application mobile. Les entreprises clientes peuvent soumettre leurs factures via la plateforme en ligne, et obtenir un financement en 24 à 48 heures.
Liquify revendique déjà plusieurs centaines de PME accompagnées au Ghana et au Kenya, avec une ambition panafricaine affichée. La fintech veut désormais nouer des partenariats avec des institutions financières et des agences de promotion à l’export pour étendre son modèle. À moyen terme, elle ambitionne d’intégrer des solutions de couverture de change et de notation de crédit pour exporter un guichet unique du financement B2B.
« Nous donnons aux investisseurs internationaux accès à une nouvelle classe d'actifs inexploitée. Chaque facture est un billet à court terme, auto-liquidable, qui ne présente pratiquement aucune corrélation avec les marchés publics. Nous effectuons l'ensemble du processus de bout en bout et sans papier. De l'intégration au règlement, tout se passe sur notre plateforme numérique : pas de coursiers, pas de feuilles de calcul, pas de conjectures » a ajouté Nadya Yaremenko.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans un Kenya où la plupart des consultations médicales sont payées directement par les patients, Access Afya propose une nouvelle approche. Elle combine services médicaux de proximité, éducation sanitaire et numérique pour toucher les communautés à faibles revenus.
Access Afya est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse kényane. À travers sa clinique virtuelle, elle permet aux utilisateurs de passer des consultations à distance avec des professionnels de la santé, d'accéder à des conseils personnalisés via SMS ou WhatsApp, et de suivre leur traitement à moindre coût. L'offre est complétée par des micro-cliniques physiques et des points de distribution communautaires, formant ainsi un système de soins intégré et hybride. La start-up basée à Nairobi a été fondée en 2012 par Melissa Menke.
« Notre modèle repose sur un réseau de cliniques numériques standardisées. Ces sites sont compacts, implantés dans les quartiers, gérés par des agents cliniques certifiés, ouverts tous les jours et équipés pour répondre à un large éventail de besoins en soins primaires, du diagnostic et du traitement des maladies infectieuses à la planification familiale en passant par les premiers secours, et bien plus encore » explique la jeune pousse.
Grâce à l’utilisation des données et à des partenariats stratégiques, Access Afya améliore la prévention, facilite le diagnostic et garantit une continuité des soins. Cette approche centrée sur le patient lui a permis de se déployer dans plusieurs zones urbaines défavorisées tout en conservant un modèle viable.
La healthtech cible à la fois les particuliers et les entreprises en leur proposant des programmes de santé prépayés pour les employés, avec un accent mis sur le suivi des maladies chroniques, la santé reproductive et les consultations pédiatriques.
En repensant la chaîne de valeur des soins primaires, Access Afya s’impose comme un acteur de la santé inclusive et numérique. La jeune pousse prouve qu’il est possible de concilier impact social et efficacité opérationnelle dans un secteur longtemps marqué par la fragmentation et l’inégalité d’accès.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En République démocratique du Congo, Gaël Mukendi veut redonner du pouvoir aux salariés en leur offrant un meilleur contrôle sur leurs revenus. À cette fin, il a créé une solution fintech.
MoneyVerse est une solution fintech développée par une jeune pousse en République démocratique du Congo. Elle permet aux employés d’accéder à une partie de leur salaire déjà gagné, à tout moment du mois. Fondée en 2025 par Gaël Mukendi, elle a pour mission d’améliorer le bien-être financier des employés tout en soutenant les entreprises dans la gestion efficace et équitable des avances sur salaires.
« Notre objectif est de créer une technologie utile, robuste et adaptée aux réalités de terrain. [...] Nous croyons que l’avenir de la finance en Afrique passera par des solutions hybrides, connectées à nos réalités et portées par des talents locaux » a indiqué Gaël Mukendi.
La solution dispose d’une application mobile depuis laquelle les employés affiliés peuvent suivre leurs heures travaillées en temps réel et demander une avance sur salaire en un clic, sans attendre la fin du mois. Le service est déployé directement en partenariat avec les entreprises, qui intègrent la solution dans leur système de gestion des ressources humaines et de paie.
MoneyVerse assume ensuite le risque et le financement des avances, ce qui permet aux employeurs d’améliorer le bien-être de leurs collaborateurs sans impacter leur trésorerie. Cette approche s’aligne sur un besoin croissant de flexibilité salariale en Afrique, où de nombreux travailleurs vivent au jour le jour. Elle permet notamment de limiter le recours à des sources de crédit informelles, souvent coûteuses et risquées, tout en favorisant une meilleure gestion budgétaire individuelle.
MoneyVerse ambitionne de s’imposer dans le secteur de la finance inclusive en RDC et dans la sous-région. La fintech mise sur une croissance progressive à l’échelle locale avant de s’étendre à d’autres marchés francophones d’Afrique centrale et de l’Ouest.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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FastBox Delivery veut s’inscrire durablement dans les habitudes de consommation des populations gabonaises. Avec à sa tête Malika Gadault Deacken, le service est devenu une alternative intéressante pour commander en ligne et se faire livrer dans les grandes villes du pays.
FastBox Delivery est une solution numérique développée par la jeune pousse gabonaise Gogo Africa. Elle permet, via son application mobile, de commander et se faire livrer des produits dans la ville de Libreville et ses environs. La start-up a été lancée en 2021 par Malika Gadault Deacken.
L’application mobile est accessible sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon les données de Play Store. Il faut créer un compte avec ses informations personnelles, puis commander en quelques clics des articles d’épicerie, des produits de beauté, des fournitures de bureau ou encore des repas cuisinés. Le tout est livré à domicile ou au bureau, dans des délais courts et à des tarifs accessibles.
La solution répond au besoin de faire gagner du temps aux consommateurs urbains souvent débordés, et d'offrir aux commerçants une nouvelle vitrine numérique dans le but d’accroître leur clientèle. FastBox Delivery joue ainsi un rôle d’intermédiaire entre les commerçants locaux et les particuliers, tout en assurant la logistique de livraison via une flotte de livreurs motorisés.
La jeune pousse est également portée par une vision sociale. Elle propose des emplois aux jeunes livreurs et favorise l’inclusion économique en numérisant les petites entreprises. Dans un pays où l’adoption des services numériques reste encore progressive, cette solution s’impose comme un acteur innovant de l’e-commerce local.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Porté par Mayowa Akande et Bolaji Wahab Vazzel veut transformer le secteur de la mode au Nigeria.
Vazzel est une place de marché en ligne développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux créateurs et aux vendeurs de lancer des boutiques et d’y présenter leurs collections de mode. Les clients peuvent ainsi accéder sur la plateforme à une palette variée de produits comme du textile, des sacs, des chaussures et des accessoires. La start-up basée à Lagos a été fondée en 2024 par Mayowa Akande et Bolaji Wahab.
« Le marché manquait d'une plateforme unifiée et à la pointe de la technologie, spécialement conçue pour les vendeurs de mode, en particulier sur les marchés émergents, qui résolve également le problème courant du dimensionnement dans la vente au détail de mode en ligne. [...] Vazzel se distingue par son outil de dimensionnement basé sur l'IA, son orientation vers les vendeurs locaux et son processus d'intégration simplifié » a indiqué Mayowa Akande à Disrupt Africa.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Grâce à une suite d’outils « AI-inclusive », elle simplifie la gestion des boutiques en ligne, la gestion des stocks, l’expérience client, ainsi que la visibilité sur les réseaux sociaux. L’idée est de permettre à tout styliste, designer ou marque de mode, même sans expertise technique, de mettre rapidement ses produits en ligne et de toucher un public plus large, local comme international.
En intégrant la gestion des ventes, des paiements et même des données clients, Vazzel offre un guichet unique aux professionnels du secteur. La start-up ambitionne de s'étendre à d’autres marchés africains pour y faire émerger une nouvelle génération de créateurs capables de rivaliser à l’échelle mondiale. Son approche est de connecter la mode africaine au numérique, tout en soutenant l’entrepreneuriat local.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En Afrique, la technologie offre des alternatives intéressantes au déficit de professionnels de santé. Avec l’émergence des healthtech, les solutions d’e-santé se multiplient sur le continent.
Kera Health est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse sénégalaise. Elle propose une plateforme basée sur l’IA pour connecter les acteurs du système de santé au Sénégal. Soutenue par la Société financière internationale (IFC) depuis 2023, Kera Health a été fondée en 2022 par Moustapha Cissé, Papa Sow et Hosam Mattar. La healthtech a annoncé en juin 2025 la réussite d’un tour de table d’un montant de 10 millions USD pour renforcer l’infrastructure numérique, élargir l’offre à d’autres villes du Sénégal et envisager un déploiement régional.
« Nous sommes ravis de de ce partenariat avec IFC, dont l'engagement en faveur de la numérisation des soins de santé en Afrique s'accorde parfaitement avec le nôtre. Alors que l'Afrique est sur le point de connaître une explosion démographique, tirer parti des technologies dans le domaine de la santé n'est pas seulement une opportunité, c'est un impératif » a indiqué Moustapha Cissé en 2023 lors de l’annonce de la collaboration de la jeune pousse avec IFC.
Un autre de champion du numérique : Kera Health, start-up sénégalaise spécialisée dans l’e-santé, qui propose la première couverture de santé basée sur l'intelligence artificielle au Sénégal.
— Vie-Publique SN (@ViePubliqueSN) February 24, 2025
Fondé par Moustapha Cissé, pionnier de l'Intelligence artificielle en Afrique… pic.twitter.com/QOj1c2VnUP
Avec sa plateforme, Kera Health vise à améliorer la coordination des soins, pallier le manque de professionnels et renforcer la sécurité et l’efficacité du système médical. Elle centralise les données de santé (dossiers médicaux, résultats d’analyses, ordonnances, couvertures d’assurance, etc.) dans une interface sécurisée, accessible aux professionnels autorisés. Il y a ainsi moins d’erreurs, une meilleure continuité des soins et des diagnostics plus rapides.
La solution s’appuie sur des algorithmes d’IA capables d’identifier des tendances, d’automatiser certains suivis et de soutenir la prise de décision médicale. Elle répond aussi aux plus hauts standards en matière de sécurité des données. L’ambition de la start-up est de faire de la santé connectée une réalité accessible à tous, du centre-ville de Dakar aux zones les plus reculées du pays avant une expansion dans d’autres pays de la sous-région.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Ulysse Agassin et deux amis ont mis en place un supermarché en ligne, d’où les diasporas peuvent lancer des commandes à livrer à leurs proches en Afrique.
Mes Courses Béninoises est une plateforme d’e-commerce développée par une jeune pousse bénino-française. Elle permet à la diaspora de commander directement des produits alimentaires et de première nécessité en quelques clics pour leurs proches au Bénin, via un supermarché en ligne. La start-up basée à Cotonou (Bénin) et à Montpellier (France) a été fondée en 2021 par Ulysse Agassin, rejoint par Vincent Ferrera et Enki Roussel.
« Mes Courses Béninoises a été créé suite à mon expérience personnelle. Étudiant étranger en France, comme des milliers d’expatriés, j’envoie de l’argent à ma famille chaque mois. Mais l’argent est souvent vite dépensé. En plus, à Cotonou, ma famille a du mal à retirer l’argent rapidement : pas d’agence de retrait à cause du manque de connexion, les agences sont fermées les week-ends et il faut attendre le lundi pour retirer, donc pas d’urgence de retrait les week-ends » indique Ulysse Agassin à We Are Tech Africa.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Il faut donc se rendre sur la plateforme web pour passer commande. Les courses sont ensuite livrées rapidement aux destinataires. Pour les utilisateurs résidant au Bénin, les commandes peuvent également se faire via WhatsApp, par téléphone ou via l’application Gozem.
Mes Courses Béninoises a étendu son offre en ouvrant un supermarché physique à Cotonou en mars 2024. Elle y propose divers produits à des prix accessibles, avec une livraison à tarif fixe de 700 FCFA (environ 1,22 USD), et gratuite à terme. La jeune pousse revendique plus de 2000 clients issus de la diaspora.
À court terme, elle compte développer une flotte pour faciliter la livraison des produits dans toutes les localités du Bénin. Elle prévoit aussi une expansion régionale déjà amorcée au Togo avec Mes Courses Togolaises, et un lancement prochain en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, Mes Courses Béninoises développe un modèle B2B (Business-to-Business) à destination des entreprises, permettant une livraison groupée pour leurs salariés via un site dédié.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En Tunisie, cette solution compte simplifier l’accès aux produits et services bancaires grâce à une plateforme numérique tout-en-un. Elle ambitionne de les rendre plus rapides et plus transparents pour tous.
EasyBank est une application web assistée par IA qui permet aux utilisateurs de comparer et souscrire en ligne à des offres de comptes bancaires, de crédits, d’assurances ou encore de cartes prépayées, émanant de plusieurs établissements partenaires. La fintech a été lancée en 2023 en Tunisie, par Mohamed Khelifi.
En janvier 2025, elle a levé 370 000 USD lors d’un tour de table d’amorçage auprès d’investisseurs non dévoilés. Cet apport vise à accélérer son développement technologique, renforcer sa présence commerciale et élargir son réseau de partenaires bancaires dans le pays.
EasyBank se positionne comme un agrégateur indépendant de services financiers, à l’image des comparateurs de prix dans l’e-commerce. En quelques clics, l’utilisateur peut consulter les clauses des services proposés par diverses institutions financières, effectuer une demande en ligne et suivre son traitement via l’interface de l’application.
« Nous favorisons l'inclusion financière en offrant à nos clients les meilleurs services de prêt et autres solutions bancaires. Grâce à une intelligence artificielle avancée, nous fournissons des services de conseil personnalisés et facilitons les procédures en fonction des critères d'éligibilité et d'accessibilité au crédit » indique la jeune pousse.
Dans un pays où la bancarisation reste partielle, notamment en milieu rural, EasyBank comble avec ses fonctionnalités des lacunes du système traditionnel. L’entreprise affirme déjà compter plusieurs milliers d’utilisateurs enregistrés, et elle ambitionne de franchir les frontières tunisiennes pour s’étendre à d’autres marchés d’Afrique du Nord et subsaharienne, ainsi qu’en France.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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