Porté par Mayowa Akande et Bolaji Wahab Vazzel veut transformer le secteur de la mode au Nigeria.
Vazzel est une place de marché en ligne développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux créateurs et aux vendeurs de lancer des boutiques et d’y présenter leurs collections de mode. Les clients peuvent ainsi accéder sur la plateforme à une palette variée de produits comme du textile, des sacs, des chaussures et des accessoires. La start-up basée à Lagos a été fondée en 2024 par Mayowa Akande et Bolaji Wahab.
« Le marché manquait d'une plateforme unifiée et à la pointe de la technologie, spécialement conçue pour les vendeurs de mode, en particulier sur les marchés émergents, qui résolve également le problème courant du dimensionnement dans la vente au détail de mode en ligne. [...] Vazzel se distingue par son outil de dimensionnement basé sur l'IA, son orientation vers les vendeurs locaux et son processus d'intégration simplifié » a indiqué Mayowa Akande à Disrupt Africa.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Grâce à une suite d’outils « AI-inclusive », elle simplifie la gestion des boutiques en ligne, la gestion des stocks, l’expérience client, ainsi que la visibilité sur les réseaux sociaux. L’idée est de permettre à tout styliste, designer ou marque de mode, même sans expertise technique, de mettre rapidement ses produits en ligne et de toucher un public plus large, local comme international.
En intégrant la gestion des ventes, des paiements et même des données clients, Vazzel offre un guichet unique aux professionnels du secteur. La start-up ambitionne de s'étendre à d’autres marchés africains pour y faire émerger une nouvelle génération de créateurs capables de rivaliser à l’échelle mondiale. Son approche est de connecter la mode africaine au numérique, tout en soutenant l’entrepreneuriat local.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En Afrique, la technologie offre des alternatives intéressantes au déficit de professionnels de santé. Avec l’émergence des healthtech, les solutions d’e-santé se multiplient sur le continent.
Kera Health est une solution d’e-santé développée par une jeune pousse sénégalaise. Elle propose une plateforme basée sur l’IA pour connecter les acteurs du système de santé au Sénégal. Soutenue par la Société financière internationale (IFC) depuis 2023, Kera Health a été fondée en 2022 par Moustapha Cissé, Papa Sow et Hosam Mattar. La healthtech a annoncé en juin 2025 la réussite d’un tour de table d’un montant de 10 millions USD pour renforcer l’infrastructure numérique, élargir l’offre à d’autres villes du Sénégal et envisager un déploiement régional.
« Nous sommes ravis de de ce partenariat avec IFC, dont l'engagement en faveur de la numérisation des soins de santé en Afrique s'accorde parfaitement avec le nôtre. Alors que l'Afrique est sur le point de connaître une explosion démographique, tirer parti des technologies dans le domaine de la santé n'est pas seulement une opportunité, c'est un impératif » a indiqué Moustapha Cissé en 2023 lors de l’annonce de la collaboration de la jeune pousse avec IFC.
Un autre de champion du numérique : Kera Health, start-up sénégalaise spécialisée dans l’e-santé, qui propose la première couverture de santé basée sur l'intelligence artificielle au Sénégal.
— Vie-Publique SN (@ViePubliqueSN) February 24, 2025
Fondé par Moustapha Cissé, pionnier de l'Intelligence artificielle en Afrique… pic.twitter.com/QOj1c2VnUP
Avec sa plateforme, Kera Health vise à améliorer la coordination des soins, pallier le manque de professionnels et renforcer la sécurité et l’efficacité du système médical. Elle centralise les données de santé (dossiers médicaux, résultats d’analyses, ordonnances, couvertures d’assurance, etc.) dans une interface sécurisée, accessible aux professionnels autorisés. Il y a ainsi moins d’erreurs, une meilleure continuité des soins et des diagnostics plus rapides.
La solution s’appuie sur des algorithmes d’IA capables d’identifier des tendances, d’automatiser certains suivis et de soutenir la prise de décision médicale. Elle répond aussi aux plus hauts standards en matière de sécurité des données. L’ambition de la start-up est de faire de la santé connectée une réalité accessible à tous, du centre-ville de Dakar aux zones les plus reculées du pays avant une expansion dans d’autres pays de la sous-région.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Ulysse Agassin et deux amis ont mis en place un supermarché en ligne, d’où les diasporas peuvent lancer des commandes à livrer à leurs proches en Afrique.
Mes Courses Béninoises est une plateforme d’e-commerce développée par une jeune pousse bénino-française. Elle permet à la diaspora de commander directement des produits alimentaires et de première nécessité en quelques clics pour leurs proches au Bénin, via un supermarché en ligne. La start-up basée à Cotonou (Bénin) et à Montpellier (France) a été fondée en 2021 par Ulysse Agassin, rejoint par Vincent Ferrera et Enki Roussel.
« Mes Courses Béninoises a été créé suite à mon expérience personnelle. Étudiant étranger en France, comme des milliers d’expatriés, j’envoie de l’argent à ma famille chaque mois. Mais l’argent est souvent vite dépensé. En plus, à Cotonou, ma famille a du mal à retirer l’argent rapidement : pas d’agence de retrait à cause du manque de connexion, les agences sont fermées les week-ends et il faut attendre le lundi pour retirer, donc pas d’urgence de retrait les week-ends » indique Ulysse Agassin à We Are Tech Africa.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Il faut donc se rendre sur la plateforme web pour passer commande. Les courses sont ensuite livrées rapidement aux destinataires. Pour les utilisateurs résidant au Bénin, les commandes peuvent également se faire via WhatsApp, par téléphone ou via l’application Gozem.
Mes Courses Béninoises a étendu son offre en ouvrant un supermarché physique à Cotonou en mars 2024. Elle y propose divers produits à des prix accessibles, avec une livraison à tarif fixe de 700 FCFA (environ 1,22 USD), et gratuite à terme. La jeune pousse revendique plus de 2000 clients issus de la diaspora.
À court terme, elle compte développer une flotte pour faciliter la livraison des produits dans toutes les localités du Bénin. Elle prévoit aussi une expansion régionale déjà amorcée au Togo avec Mes Courses Togolaises, et un lancement prochain en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, Mes Courses Béninoises développe un modèle B2B (Business-to-Business) à destination des entreprises, permettant une livraison groupée pour leurs salariés via un site dédié.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En Tunisie, cette solution compte simplifier l’accès aux produits et services bancaires grâce à une plateforme numérique tout-en-un. Elle ambitionne de les rendre plus rapides et plus transparents pour tous.
EasyBank est une application web assistée par IA qui permet aux utilisateurs de comparer et souscrire en ligne à des offres de comptes bancaires, de crédits, d’assurances ou encore de cartes prépayées, émanant de plusieurs établissements partenaires. La fintech a été lancée en 2023 en Tunisie, par Mohamed Khelifi.
En janvier 2025, elle a levé 370 000 USD lors d’un tour de table d’amorçage auprès d’investisseurs non dévoilés. Cet apport vise à accélérer son développement technologique, renforcer sa présence commerciale et élargir son réseau de partenaires bancaires dans le pays.
EasyBank se positionne comme un agrégateur indépendant de services financiers, à l’image des comparateurs de prix dans l’e-commerce. En quelques clics, l’utilisateur peut consulter les clauses des services proposés par diverses institutions financières, effectuer une demande en ligne et suivre son traitement via l’interface de l’application.
« Nous favorisons l'inclusion financière en offrant à nos clients les meilleurs services de prêt et autres solutions bancaires. Grâce à une intelligence artificielle avancée, nous fournissons des services de conseil personnalisés et facilitons les procédures en fonction des critères d'éligibilité et d'accessibilité au crédit » indique la jeune pousse.
Dans un pays où la bancarisation reste partielle, notamment en milieu rural, EasyBank comble avec ses fonctionnalités des lacunes du système traditionnel. L’entreprise affirme déjà compter plusieurs milliers d’utilisateurs enregistrés, et elle ambitionne de franchir les frontières tunisiennes pour s’étendre à d’autres marchés d’Afrique du Nord et subsaharienne, ainsi qu’en France.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En Afrique du Sud, cette solution mise sur la simplicité numérique pour fluidifier les interactions entre prestataires de services à domicile et clients.
GoodApp est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs de réserver en quelques clics des services aussi variés que le ménage, la plomberie, le jardinage ou encore l’électricité, tout en offrant aux prestataires une vitrine professionnelle et un accès direct à une clientèle locale. La start-up basée à Johannesburg a été fondée en 2023 et est dirigée par Prakhar Srivastava.
« En Afrique du Sud, des millions de prestataires de services talentueux (électriciens, plombiers, agents d'entretien) n'ont pas accès à une demande régulière, aux paiements numériques et aux plateformes d'emploi officielles. Parallèlement, les propriétaires et les locataires rencontrent de nombreuses difficultés lorsqu'ils cherchent des professionnels fiables et certifiés en qui ils peuvent avoir confiance » indique-t-il.
L’application est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 5000 fois, selon les données de Play Store. Avec sa plateforme mobile, GoodApp ambitionne de formaliser le marché où elle centralise les offres, affiche les avis clients et garantit un certain niveau de qualité via des processus de contrôle des prestataires.
La jeune pousse est principalement présente dans les villes de Johannesburg et Cape Town. Elle prévoit une première incursion internationale, avec un projet pilote aux États-Unis d’ici la fin de l’année. Dans un contexte où l’économie des petits boulots gagne en importance et où les usages digitaux s’ancrent dans le quotidien, GoodApp illustre une nouvelle vague d’innovation africaine centrée sur l'inclusion économique et l’expérience utilisateur.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Avec le développement du commerce en ligne en Afrique, les offres logistiques sont devenues indispensables. En Égypte, trois tech entrepreneurs ont mis en place une solution sur mesure pour les petites et moyennes entreprises.
Turuq est une solution numérique développée par une start-up égyptienne et qui fournit aux utilisateurs des services de livraison au dernier kilomètre. La start-up a été fondée en 2023 par Ahmed Atta, Karim Kamal et Ahmed Alaa. « De l'entrepôt à la porte, nous nous occupons de la logistique afin que nos clients puissent se concentrer sur ce qu'ils font le mieux : concevoir et vendre d'excellents produits » explique Ahmed Atta.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile, mais cette dernière est en cours de développement selon la jeune pousse et sera disponible dans les prochains mois. En attendant, l’utilisateur peut passer par le navigateur et se rendre sur la plateforme web pour accéder aux services. En combinant automatisation complète, transparence de bout en bout et efficacité opérationnelle, Turuq offre à ses clients un contrôle total sur leur processus de livraison, éliminant les tracas traditionnels associés à la logistique.
Contrairement aux prestataires qui opèrent sans infrastructure technologique, Turuq a développé une plateforme intégrée fournissant des mises à jour en temps réel, une résolution automatisée des problèmes et une visibilité complète pour les marques et les consommateurs finaux. Cette approche digitale élimine les malentendus fréquents entre coursiers et les clients, améliorant ainsi l'expérience.
Turuq a atteint un taux de rétention client de 94% et un taux de livraison réussie de 76% dans des environnements urbains complexes. Avec une structure tarifaire basée sur le paiement par livraison et des services premium optionnels, elle génère des revenus constants tout en réduisant ses coûts par livraison à mesure qu'elle gagne en échelle opérationnelle.
Adoni Conrad Quenum
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La semaine dernière, cette fintech nigériane a réussi un tour de table de 4,2 millions $. Elle veut utiliser les fonds pour accélérer sa croissance en Afrique et développer sa technologie.
Carrot Credit est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane et qui permet aux utilisateurs, entreprises comme particuliers, de contracter des prêts en ligne en utilisant leurs investissements numériques comme garanties. La start-up a été fondée en 2023 par Boluwatife Aiki-Raji.
La solution offre une alternative intéressante à ceux qui possèdent des actifs financiers, mais rencontrent des obstacles pour obtenir des prêts traditionnels. Plutôt que de vendre leurs investissements, ils peuvent emprunter jusqu'à 40% de la valeur de leurs actions (NFT, cryptomonnaies, etc.) ou jusqu'à 70% de leurs actifs à revenu fixe, tels que les obligations d'État.
Carrot sécurise ces prêts en établissant un droit de gage sur les actifs, via des intégrations d’interfaces de programmation (API). Les emprunteurs peuvent conserver la propriété de leurs investissements tout en accédant à des liquidités. Les conditions de remboursement sont flexibles, avec des durées fixes de 3, 6 ou 12 mois, ou des paiements mensuels ajustables.
Les taux d'intérêt sont compétitifs, offrant une alternative attrayante aux options de crédit existantes sur le marché nigérian. Carrot opère selon un modèle business-to-business-to-customer (B2B2C) intégré, s'associant à des plateformes fintech, des courtiers et des gestionnaires de patrimoine numérique à travers l'Afrique. Cette approche élargit l'accès au crédit et intègre ses services dans les routines financières des utilisateurs digitaux avertis.
La fintech revendique avoir accordé plus de 2 millions USD de prêts à plus de 10 000 utilisateurs. Avec son approche novatrice, elle vise à rendre le crédit plus inclusif et adapté aux habitudes d'investissement numériques d'une nouvelle génération de consommateurs africains.
« L'accès au crédit ne devrait pas être limité par la géographie ou l'infrastructure existante. [...] Les Nigérians et les Africains investissent déjà dans des actifs numériques, mais il n'existe pas d'écosystème pour les aider à débloquer des liquidités au moment opportun. Carrot construit ce pont, en aidant les utilisateurs à tirer parti de leurs investissements et à retirer des liquidités lorsqu'ils en ont le plus besoin » a indiqué Boluwatife Aiki-Raji.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Cette fintech basée au Maroc entend optimiser divers processus clés au sein des institutions financières africaines, afin d’améliorer la qualité des services pour les utilisateurs.
PayTic est une solution fintech B2B développée par une jeune pousse marocaine. Elle permet d’automatiser les processus opérationnels liés aux cartes bancaires, un segment encore largement fragmenté dans de nombreux établissements africains. La start-up basée à Casablanca a été fondée en 2020 par Imad Boumahdi. En avril dernier, elle a réussi un tour de table d’un montant de 4 millions USD.
« Cet investissement significatif est une validation puissante de la mission de PayTic et de l'impact transformateur que nous produisons. [...] Au-delà du capital, ce tour de table apporte une expertise stratégique inestimable, nous permettant d'accélérer notre expansion mondiale et de remodeler l'avenir des opérations de paiement » a indiqué Imad Boumahdi.
La solution ne dispose pas d’application mobile. C’est une plateforme SaaS (Software as a service) qui s’utilise directement via le navigateur Internet. Les banques, émetteurs de cartes ou encore les fintechs peuvent s’en servir pour mieux gérer leurs cartes de débit et de crédit.
Elle se mue en un assistant intelligent pour effectuer des tâches comme le suivi des paiements, la résolution des erreurs, l’analyse des performances ou encore le respect des règles. Elle s’intègre aux systèmes existants et offre à ces diverses institutions une vision temps réel de leurs opérations, tout en réduisant les risques d’erreur humaine.
Dans un contexte où les banques cherchent à gagner en efficacité tout en améliorant l’expérience client, le but de PayTic est d’automatiser ce qui peut l’être pour recentrer les équipes sur les tâches à plus forte valeur. Un objectif qui s’inscrit dans la dynamique plus large de modernisation des services financiers africains, portée par des solutions locales à haute valeur ajoutée.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Burundi, Oky aide les jeunes filles à mieux connaitre leur cycle menstruel
Dans un contexte où les outils edtech africains peinent encore à répondre aux besoins pédagogiques spécifiques des élèves du continent, cette solution se distingue par sa pertinence locale et sa simplicité d’utilisation, même sur des machines peu puissantes.
Equation Explorer est une application interactive visant à rendre l’apprentissage des équations mathématiques plus accessible, ludique et visuel. Elle s’adresse principalement aux élèves du secondaire, aux enseignants, ainsi qu’aux autodidactes curieux de mieux comprendre les fondements de l’algèbre. Equation Explorer a été développée par la jeune pousse kényane ElimuShop, fondée en 2017 par Lilian Nyaranga.
« Nous sommes une entreprise sociale qui se consacre à la création de ressources innovantes basées sur des jeux qui rendent l'apprentissage des mathématiques et des sciences attrayant et amusant pour les enfants. Nos outils interactifs aident les jeunes apprenants à développer leur esprit critique, leur capacité à résoudre des problèmes et leur passion pour les matières STIM [sciences, technologies, ingénierie et mathématiques, Ndlr] » indique la start-up.
La plateforme propose une interface où l’utilisateur peut manipuler, visualiser et résoudre des équations pas à pas, tout en observant l’impact de chaque opération sur les deux membres de l’équation. L’accent est mis sur l’expérimentation et elle fonctionne comme un laboratoire mathématique dans lequel l’élève apprend par l’action. L’outil intègre également un système de feedback immédiat qui corrige et explique les erreurs au fur et à mesure, renforçant ainsi la compréhension des règles d’équivalence et des étapes de résolution.
Cette solution répond à la mission d’ElimuShop qu’est de démocratiser l’accès aux contenus éducatifs numériques de qualité, en mettant l’accent sur l’apprentissage actif et contextualisé. Avec Equation Explorer, la résolution d’équations devient moins abstraite, plus engageante, et surtout plus à la portée de toutes et tous. En 2025, la jeune pousse a été sélectionnée avec onze autres start-up pour faire partie de la 3e cohorte de la Mastercard Foundation EdTech Fellowship.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Le Ghana s'intéresse à une solution locale pour former un million de codeurs
En offrant un outil numérique accessible et adapté, cette solution contribue à améliorer la santé menstruelle des adolescentes au Burundi et à promouvoir l'égalité des chances en matière d'éducation et de développement personnel.
Oky est une solution d’e-santé développée par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) et adaptée au contexte burundais par Santé communauté développement (SaCoDé). Elle vise à briser les tabous autour des règles menstruelles et à offrir aux adolescentes des informations fiables sur leur santé reproductive. Oky a été lancé en mai 2023 à Bujumbura.
« Dans le contexte burundais, la menstruation est entourée de silence, de mythe et de tabou, et fait aussi objet d’une certaine stigmatisation. Ces filles ne sont pas toutes dotées de connaissances sur les changements biologiques, dont le cycle menstruel, les infections liées aux mauvaises pratiques menstruelles, et certaines sont dépourvues des moyens de se procurer les protections hygiéniques dont elles ont besoin » a indiqué Clémentine Irakoze, représentante du ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida.
La solution consiste en une application mobile co-construite avec de jeunes filles burundaises, y compris des adolescentes en situation de handicap. Accessible sur iOS et sur Android où elle a été téléchargée plus de 50 000 fois selon Play Store, elle propose un calendrier de suivi des cycles, des conseils personnalisés et des contenus éducatifs en kirundi, adaptés aux réalités culturelles locales.
Avec Oky, les utilisatrices peuvent mieux comprendre leur corps, planifier leurs activités en fonction de leur cycle et réduire l'anxiété liée aux menstruations. L'application favorise également l'autonomisation des filles en leur fournissant des connaissances essentielles pour leur bien-être et leur éducation. L’UNICEF a reçu le soutien de diverses organisations pour développer une application similaire en Tanzanie, au Kenya ou encore en Afrique du Sud.
Adoni Conrad Quenum
Edité : Feriol Bewa
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En Côte d’Ivoire, une jeune pousse a mis en place une solution healthtech particulièrement utile pour aider ses proches à accéder aux soins sanitaires.
IvoireHealth est une solution d’e-santé développée par la start-up ivoirienne Socapharm. Elle permet aux utilisateurs « de se faire servir dans une pharmacie partenaire en médicaments, produits pharmaceutiques, parapharmaceutiques et autres sans débourser de l'espèce ». La start-up basée à Abidjan a été fondée en 2016 par Raymond Bleu Lainé.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur Android. L’utilisateur crée un compte et obtient une carte virtuelle valable 24 mois. L’activation de la carte est consécutive à l’entrée d’un code de confirmation reçu par mail ou par SMS. IvoireHealth fonctionne comme « une carte d’épargne santé rechargeable qui vous permettra d’aider à soigner vos proches ou encore à contrôler votre budget médicament mensuel ». Le détenteur de la carte peut en effet y ajouter des bénéficiaires à sa guise.
Avec cette fonctionnalité, il est possible même en étant à l’extérieur du pays d’aider des proches à payer des frais de médicaments. L’outil est rechargeable par carte bancaire ou encore par mobile money. Il peut être utilisé uniquement dans les pharmacies partenaires et l'utilisateur doit juste se munir de sa pièce d'identité et du numéro de sa carte virtuelle. Notons que via l’application, il est aussi possible d’envoyer du crédit à un autre utilisateur.
La solution est présente dans 9 villes et revendique plus 50 pharmacies dans son réseau, ainsi que plus de 700 abonnés satisfaits. En facilitant l'accès aux médicaments et en offrant une gestion simplifiée du budget santé, la carte IvoireHealth contribue à améliorer la prise en charge médicale des populations.
Socapharm, la jeune pousse qui a mis en place cette solution, a été sélectionnée parmi les 45 start-up participant à l’édition 2025 du salon technologique Vivatech qui se tient à Paris, en France.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Mali, Djooli connecte donneurs de sang et patients via son application
La numérisation du marché de la seconde main recèle des opportunités. En Égypte, la jeune pousse Sylndr compte s’y positionner comme un acteur central en misant sur la technologie, la qualité de service et la transparence.
Sylndr est une plateforme de commerce en ligne développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs d’acheter, vendre, financer et entretenir des voitures d’occasion depuis ses plateformes web et mobile. La start-up basée au Caire a été fondée en 2022 par Omar El Defrawy.
Elle dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois, selon Play Store. L’utilisateur crée un compte avec ses informations personnelles et peut accéder aux divers services de Sylndr. Le modèle qu’elle propose vise à instaurer davantage de transparence et de confiance dans un marché encore largement informel et fragmenté. Elle se distingue aussi par sa politique de reprise rapide, sa garantie de six mois sur les véhicules, et des options de paiement échelonné.
Le mardi 20 mai, la jeune pousse a annoncé une levée de fonds d’un montant de 15,7 millions USD. « Cette levée de fonds nous permet de nous développer à l'échelle nationale et d'élargir notre offre de produits, tout en continuant à construire la plateforme de mobilité par excellence en Égypte » a indiqué Omar El Defrawy dans le communiqué publié par la jeune pousse.
« Lorsque nous avons commencé à développer cette activité, il nous est apparu clairement que le marché était bien plus vaste que cela, et que pour créer de la valeur pour les clients, nous devions créer d'autres activités attrayantes qui s'intègrent à ce que nous faisons » poursuit-il.
Dans un contexte où les prix des véhicules neufs ne cessent d’augmenter et où les consommateurs recherchent des alternatives abordables, Sylndr s’impose comme une réponse à la fois pratique et accessible. La jeune pousse travaille avec plus d’un millier de concessionnaires sur tout le territoire et soutient sa croissance en ligne avec ses divers canaux et hors ligne.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Mali, la pénurie de sang reste un défi critique pour le système de santé. Face à cette urgence récurrente, une solution numérique locale tente d’y répondre.
Djooli est une solution d’e-santé développée par une start-up malienne. Elle permet aux utilisateurs de lancer un appel à don en renseignant leur groupe sanguin, la ville, et la structure hospitalière concernée. Les donneurs enregistrés dans la base de données reçoivent alors une notification les invitant à se rendre sur place. La start-up a été fondée par Abdourahamane Boubacar Diarra et Soumaila Abdoulaye Diarra.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 500 fois, d’après Play Store. L’utilisateur crée un compte et devient un « djools », nom donné par la start-up aux donneurs de sang de plateforme. Djooli dispose de toutes les informations indispensables pour le don de sang des « djools », des informations médicales à leur ville de résidence.
Lorsqu’un patient a besoin de sang, il lance un appel via l’application en renseignant le groupe sanguin, la ville et l’hôpital concerné. Les donneurs enregistrés dans la base de données reçoivent alors une notification les invitant à se rendre sur place. Au-delà de la mise en relation, Djooli ambitionne de créer une communauté nationale de solidarité autour du don de sang.
L’application, soutenue par des campagnes de sensibilisation et des partenariats avec des établissements de santé, veut moderniser la chaîne de don de sang grâce au numérique. Elle s’inscrit aussi dans un contexte de numérisation progressive des services de santé en Afrique de l’Ouest.
Alors que les appels à la mobilisation se multiplient pour pallier le déficit chronique de sang au Mali, Djooli montre comment une innovation technologique peut répondre à un besoin de santé publique, en misant sur la proximité, la réactivité et l’engagement citoyen. En 2024, elle a fini deuxième au Prix Orange de l’entrepreneur social d’Afrique et du Moyen-Orient (POESAM). La healthtech malienne est repartie avec une enveloppe de 4 millions FCFA (environ 6850 USD).
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Les barrières de communication limitent souvent l'accès des personnes sourdes aux services essentiels. Au Ghana, trois tech entrepreneurs ont mis en place une innovation technologique pour changer la donne.
DeafCanTalk est une application mobile développée par une jeune pousse ghanéenne. Elle utilise l’IA pour faciliter la communication en temps réel entre les personnes sourdes et entendantes. La start-up a été fondée en 2021 par Ike Agyei Mensah, Bejal Joshi et Victor Wealth-Adankai.
« Dans une salle de classe inclusive, par exemple, la personne sourde a besoin d'un outil d'assistance pour communiquer et prendre des notes lorsqu'elle assiste à des cours magistraux. Nous utilisons l'IA pour convertir les paroles prononcées en un texte enregistré qui est sauvegardé pour la personne sourde, qui peut le consulter plus tard pour prendre des notes appropriées », explique Ike Agyei Mensah.
L’application est uniquement accessible sur Android où elle a été téléchargée plus d’une centaine de fois, selon Play Store. DeafCanTalk embarque plusieurs fonctionnalités comme la prise de notes, les cours de langue des signes, une technologie de communication assistée, un service client dédié « Deaf-Care », des solutions de télémédecine et des programmes d'emploi inclusifs. Toutes ces fonctionnalités contribuent à améliorer l'inclusion sociale des personnes sourdes et celles ayant des troubles de la parole.
« Nous utilisons également l'IA pour générer des codes QR qui relient les personnes sourdes et malentendantes à des interprètes en déplacement, et nous travaillons actuellement sur un modèle de conversion de la parole en langue des signes et de la langue des signes en parole en utilisant l'IA », ajoute Ike Agyei Mensah.
Depuis son lancement, la jeune pousse revendique 10 000 utilisateurs sur le continent. En combinant technologie et engagement social, l'application représente une avancée significative vers une société plus inclusive, où la communication n'est plus un obstacle mais un pont entre les individus.
Adoni Conrad Quenum
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