Diplômé en biomédical, il a fondé plusieurs entreprises technologiques dans divers secteurs dont les médias. À travers sa dernière entreprise, il innove dans la logistique digitale et la transformation des modes d’approvisionnement.
Mostafa Amin (photo) est un entrepreneur égyptien, cofondateur et directeur général de Breadfast, une plateforme spécialisée dans la livraison en ligne de produits d’épicerie et d’articles ménagers.
Fondée en 2017, Breadfast offre une solution intégrée de chaîne d’approvisionnement pour les produits frais, les produits de boulangerie, ainsi que les articles ménagers, et dessert Le Caire, Gizeh, Alexandrie, avec des ambitions d’expansion à travers toute l’Égypte et la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord).
L’entreprise se distingue par un modèle verticalement intégré, ce qui lui permet de maîtriser l’ensemble de sa chaîne de production et de distribution. Breadfast possède ses propres boulangeries et centres de traitement des commandes, ce qui garantit la fraîcheur et la qualité de ses produits tout en optimisant la rapidité de la livraison.
En parallèle des activités avec Breadfast, Mostafa Amin est également cofondateur d’Egyptian Streets, un média anglophone indépendant créé en 2012. Ce dernier se donne pour mission de présenter une autre facette de l’Égypte en mettant l’accent sur des histoires significatives dans les domaines de la culture, de l’économie, du social et des voyages.
Avant de lancer Breadfast, Mostafa Amin a cofondé Wassel en 2016, une plateforme de mise en relation entre entreprises, investisseurs et particuliers dans la région MENA. Il est diplômé du Higher Technological Institute d’Égypte, où il a obtenu en 2012 un bachelor en ingénierie biomédicale.
Son parcours professionnel commence en 2013, lorsqu’il rejoint Thomson Reuters, une société technologique canadienne axée sur le contenu, en tant que chargé de communication et marketing. L’année suivante, il devient directeur des opérations chez Speakol, un réseau de découverte de contenu et de publicité native. Entre 2016 et 2017, il travaille en tant que conseiller produit chez COOING, une plateforme numérique spécialisée dans l’immobilier.
Melchior Koba
Édité par : Ubrick Quenum
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Les services de livraison sont en pleine croissance en Afrique avec le développement du commerce en ligne. En Égypte, ce tech entrepreneur a décidé de s’associer aux entreprises pour tirer profit de ce marché.
Akelni est une solution numérique développée par une start-up égyptienne. Elle facilite la mise en relation entre les consommateurs et une large gamme de restaurants, cafés et fast-foods locaux. Son objectif est d’offrir une expérience de commande de repas rapide, fluide et accessible, tout en soutenant les établissements de restauration partenaires dans leur digitalisation. La start-up basée au Caire a été fondée en 2017 par El Sayed Kassem.
Disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 500 000 fois selon les données de Play Store, l’application permet aux utilisateurs de parcourir des menus, passer commande, personnaliser leurs plats et suivre en temps réel leur livraison. Elle regroupe une vaste sélection d’enseignes, de la restauration rapide aux établissements gastronomiques, en passant par des marques locales montantes. Le service couvre actuellement plusieurs grandes villes égyptiennes, avec l’ambition de s’étendre à d’autres marchés d’Afrique du Nord.
Akelni repose sur une technologie développée sur mesure. Elle présente une interface client intuitive, un tableau de bord pour les restaurateurs et une solution logistique intégrée pour les livreurs. Ce modèle vise à optimiser la chaîne de valeur de la restauration, en réduisant les délais, améliorant la gestion des commandes et facilitant les paiements numériques.
Dans un contexte où la demande pour les services de livraison explose, notamment dans les zones urbaines, Akelni s’impose comme un acteur local crédible face aux géants internationaux. La jeune pousse veut renforcer son ancrage dans l’écosystème foodtech régional, tout en promouvant un modèle de livraison centré sur la proximité, l’efficacité et l’inclusion numérique.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Il a construit sa carrière entre le secteur privé, les institutions publiques et les marchés africains, en combinant plusieurs expertises acquises au fil de plus de vingt ans d’expérience.
Ebrima Fatty (photo) est un entrepreneur gambien, spécialiste de la finance et des technologies. Il est le fondateur et directeur général d’AfricaSokoni, une place de marché numérique basée à Londres, dont les opérations se concentrent sur le continent africain, notamment au Kenya.
Lancée en 2017, AfricaSokoni vise à connecter les entreprises, producteurs et commerçants locaux à la demande régionale, tout en facilitant l’accès des particuliers à une large gamme de produits grâce à une interface en ligne. Le nom « Sokoni », qui signifie « marché » en swahili, souligne cette orientation vers les échanges locaux et continentaux.
La plateforme propose aux petites et moyennes entreprises (PME), artisans et agriculteurs des outils de gestion, la digitalisation de leur chaîne logistique, ainsi que des solutions de financement et de promotion adaptées au contexte africain. Pour les particuliers, l’offre propose des produits dans les domaines de l’électronique, de la mode, de la beauté, de l’équipement domestique ou encore des télécommunications.
AfricaSokoni intègre des fonctionnalités telles que le suivi des stocks, l’automatisation des commandes, la gestion des inventaires et l’organisation des relations fournisseurs. L’entreprise met également en place des partenariats pour soutenir les besoins en trésorerie des petites structures et facilite leur accès à des services en marketing, création de contenus, emballage, logistique, avec une ouverture sur des marchés internationaux.
« Dans l'ensemble, AfricaSokoni est une plateforme complète qui se consacre à l'autonomisation du secteur des MPME en Afrique et qui aide les entreprises à se développer et à prospérer. Si vous êtes une petite ou moyenne entreprise désireuse de réussir en Afrique, nous vous invitons à rejoindre notre plateforme et à découvrir les nombreuses façons dont nous pouvons vous accompagner », explique l’entreprise.
Parallèlement à ses activités entrepreneuriales, Ebrima Fatty occupe le poste de chef de produit à la Banque islamique de développement (IsDB) en Arabie saoudite. Il est diplômé de l’université de Maiduguri, au Nigeria, où il a obtenu en 2000 un master en comptabilité et finance.
Il entame sa carrière professionnelle la même année chez Deloitte, au poste d’auditeur senior. En 2001, il rejoint le « Gambia Capacity Building for Economic Management Project » en tant que contrôleur financier. Ce programme visait à renforcer la capacité du gouvernement gambien à concevoir et mettre en œuvre des politiques économiques, ainsi qu’à améliorer les systèmes judiciaire et financier pour encourager le développement du secteur privé. Il y travaille jusqu’en 2005.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Au Kenya, de jeunes entrepreneurs misent sur une approche simple et inclusive pour rendre l’e-commerce accessible à tous : transformer WhatsApp en canal de vente principal.
Flowcart est une solution numérique développée par une jeune pousse kényane et permettant aux entreprises de gérer l’ensemble de leurs processus de ventes via WhatsApp. La start-up fondée sous le nom de Sukhiba en 2021 par Ananth Raj Gudipati et Abhinav Reddy, a réussi en 2024 un tour de table d’un montant de 1,55 million USD pour soutenir sa croissance sur le continent.
La croissance de Flowcart repose sur une technologie propriétaire d’automatisation, enrichie par l’analyse des données de messagerie, qui permet un service personnalisé à grande échelle. Du catalogue produit au paiement en passant par les commandes et le suivi des clients, tout est intégré dans une interface familière.
« Nous avons créé Sukhiba avec un objectif clair : permettre le commerce sur WhatsApp. Au fur et à mesure de notre croissance, nous avons réalisé que pour générer des revenus, il fallait plus qu'un simple chat. Les entreprises ont besoin d'une automatisation plus intelligente, d'un parcours client fluide et d'outils qui transforment chaque conversation en conversion. Flowcart est l'évolution de cette vision. Il est plus raffiné, plus puissant et conçu pour l'avenir du commerce dans le chat » a indiqué Ananth Gudipati, cofondateur de Flowcart.
Cette approche low-tech permet aux PME et aux commerçants informels de tirer profit de la vente en ligne sans accroc. Elle comble un vide entre les plateformes traditionnelles et les pratiques de vente réelles sur le continent. En misant sur un usage intensif de WhatsApp, la jeune pousse illustre une tendance de l’e-commerce conversationnel en Afrique. C’est un modèle agile, ancré dans les usages locaux, qui pourrait redéfinir le commerce numérique dans les économies émergentes.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Confrontées à des obstacles structurels tels que le manque de financement, l’accès limité au marché ou le déficit de compétences, de nombreuses PME sud-africaines peinent à se développer dans les TIC. Samsung intensifie son programme d’appui pour mieux répondre à ces enjeux.
L’entreprise sud-coréenne spécialisée dans les produits électroniques Samsung a annoncé, lundi 21 juillet, le lancement prochain d’une nouvelle phase de son programme d’investissement équivalent en titres (EEIP), en partenariat avec le ministère sud-africain du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence (DTIC). Ce programme vise à renforcer le soutien aux PME noires dans le secteur des technologies de l’information et de la communication, avec une attention particulière portée aux start-up émergentes et aux femmes entrepreneures.
« C’est notre façon de contribuer à façonner l’avenir numérique de l’Afrique du Sud en aidant les entrepreneurs de TIC à prospérer, alors que nous approfondissons notre engagement et notre collaboration avec le DTIC [...] Nous comprenons également à quel point l’esprit d’entreprise contribue à la création d’emplois, au développement communautaire, à l’innovation et à la croissance économique », a déclaré Nicky Beukes, directeur du projet EEIP chez Samsung South Africa.
Lancé en 2019, le programme s’inscrit dans le cadre du Plan national de développement (NDP) à l’horizon 2030 et de la politique d’autonomisation économique des Noirs (B-BBEE). Il repose sur un engagement financier de 280 millions de rands (environ 15,9 millions de dollars) et entend atténuer plusieurs freins structurels rencontrés par les petites entreprises, notamment l’accès au capital, le manque de compétences techniques, les difficultés d’intégration au marché et l’exposition aux risques numériques.
Pour cette troisième phase, Samsung élargit les critères d’éligibilité afin d’inclure davantage de start-up en phase de démarrage, tout en renforçant l’implication des femmes dans les filières technologiques. Cette évolution marque une volonté de favoriser un écosystème numérique plus représentatif et de stimuler le potentiel d’innovation au sein des segments encore sous-représentés.
Le dispositif prévoit, entre autres, des sessions de formation intensive, du mentorat, un appui au développement managérial et des subventions ciblées pour accompagner la croissance des entreprises soutenues. Plusieurs PME bénéficiaires ont, ces dernières années, pu se positionner dans les services de réparation ou les centres technologiques. À travers ce programme, Samsung entend contribuer activement à l’émergence d’une économie numérique résiliente et inclusive en Afrique du Sud.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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En Angola, la start-up Food Care mise sur le digital pour promouvoir la consommation locale. Depuis son lancement en 2020, elle propose divers produits du terroir à la commercialisation sur sa plateforme en ligne.
Food Care est une solution d’e-commerce développée par une entreprise angolaise. Elle permet notamment aux utilisateurs d’accéder à des produits locaux via sa plateforme web. La start-up basée à Luanda a été fondée en 2020 par Marlene José.
Sa solution ne dispose pas d’une application mobile, et c’est via sa plateforme web de commerce en ligne qu’elle propose un large éventail de produits agroalimentaires, issus principalement des producteurs nationaux. Le but est de faciliter l’accès des consommateurs urbains à des aliments sains, produits localement, tout en soutenant les filières agricoles locales.
Sont proposés des produits frais (fruits, légumes, viandes), des produits transformés (jus, huiles, céréales) mais aussi des articles d’hygiène et de soin. Les commandes peuvent être livrées à domicile ou récupérées dans des points relais, avec des options de paiement en ligne ou à la livraison.
Food Care s’inscrit dans une dynamique plus large de transformation numérique du secteur agroalimentaire en Angola, en capitalisant sur l’e-commerce pour résoudre des problèmes structurels tels que la fragmentation de la distribution, le gaspillage post-récolte ou encore l’accès réduit au marché pour les petits exploitants. Elle exporte ses produits vers divers pays africains tels que le Congo, la Namibie ou encore le Kenya, et à l’international vers les USA et le Portugal.
Selon la plateforme Agrinnovators, FoodCare a bénéficié du programme national de soutien à la production, à la diversification des exportations et à la substitution des importations, ce qui lui a permis d’obtenir 386 millions de kwanzas (environ 421 000 USD) pour soutenir sa croissance.
Au-delà de la vente, la start-up s’implique aussi dans des projets éducatifs et nutritionnels, avec l’ambition de faire évoluer les comportements alimentaires. En combinant innovation technologique et impact social, Food Care illustre le potentiel des solutions numériques à contribuer à la souveraineté alimentaire et au développement économique local.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Il transforme les circuits commerciaux en Afrique grâce à une approche numérique qui connecte acteurs informels et industriels. Son parcours mêle innovation, stratégie et ouverture internationale, reflétant une vision centrée sur la modernisation du commerce local.
Raphael Afaedor (photo) est un entrepreneur ghanéen spécialisé dans la distribution et le commerce en ligne. Il est cofondateur et directeur général de Kyosk Digital Services, une entreprise basée à Nairobi, au Kenya, qui organise le commerce de détail en Afrique.
Fondée en 2019, Kyosk Digital Services connecte petits détaillants informels, kiosques, agriculteurs et fournisseurs via une plateforme numérique qui simplifie la distribution de biens essentiels tout en facilitant l’inclusion financière et logistique de millions d’acteurs économiques.
La plateforme permet aux petits commerçants, appelés « dukas », de commander des produits alimentaires, électroniques ou de soins et de recevoir leurs livraisons en moins de 24 heures. Elle offre aux industriels et fournisseurs une visibilité en temps réel sur la chaîne d’approvisionnement, tout en réduisant les contraintes logistiques traditionnelles.
En 2023, Kyosk Digital Services a acquis KwikBasket, une entreprise spécialisée dans la distribution de produits agricoles et la fourniture de services aux agriculteurs, cuisines commerciales et acteurs de la chaîne alimentaire.
Avant de fonder Kyosk Digital Services, Raphael Afaedor a cofondé en 2012 la start-up de commerce électronique Jumia Group, où il a été directeur général jusqu’en 2014. La même année, il a cofondé Supermart.ng au Nigeria, un détaillant en ligne de produits d’épicerie et de biens de consommation.
Raphael Afaedor est diplômé de l’université technique tchèque de Prague, où il a obtenu un bachelor en 2003. Il détient un master en marketing obtenu en 2006 à l’Université de New York à Prague. Il est également diplômé de la Harvard Business School, où il a obtenu un master en gestion et administration des affaires.
Sa carrière professionnelle a débuté en 2004 en République tchèque chez Monster, où il a travaillé comme ingénieur logiciel. En 2008, il a rejoint Goldman Sachs au Royaume-Uni en tant que gestionnaire d’investissement. En 2009, il a intégré Notore, une entreprise de produits alimentaires, comme responsable marketing et développement commercial pour l’Afrique de l’Ouest, centrale et du Nord.
Melchior Koba
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Il développe des services numériques en Côte d’Ivoire pour répondre aux besoins des utilisateurs et des entreprises dans leurs activités en ligne. Il s’intéresse particulièrement au commerce électronique.
Cedric Ceruya Oka Baidai (photo) est un entrepreneur et un ingénieur informatique ivoirien. Il est le directeur général d’Aynid, une start-up technologique qu’il a fondée en 2024, spécialisée dans le développement de solutions pour la recherche en ligne et le commerce électronique.
Aynid développe un écosystème digital destiné à simplifier et sécuriser les transactions en ligne en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest. La plateforme regroupe des outils conçus pour accompagner les particuliers et les entreprises dans leurs activités d’achat et de vente.
Parmi ses solutions figure Aynid Search, un moteur de recherche vertical, rapide et conçu pour l’e-commerce, permettant aux utilisateurs de repérer en quelques secondes des produits ou services adaptés à leurs besoins.
La start-up propose également Aynid Shop, une marketplace qui intègre des fonctionnalités de gestion automatisée des boutiques, des outils marketing, un tableau de bord de suivi des ventes et un système d’échange instantané. Cette plateforme facilite la publication des offres, le suivi des ventes et la gestion des paiements.
Pour compléter cet ensemble, Aynid envisage de lancer Aynid Pay, une passerelle de paiement permettant la gestion des encaissements et le retrait des fonds, ainsi qu’Aynid Delivery, un service de livraison avec un système de suivi par QR code et une tarification accessible et adaptée aux utilisateurs.
Aynid était présente au rendez-vous Viva Technologique, dédié à l’innovation technologique et aux start-up, qui s’est tenu les 14 et 15 juin derniers.
Avant de créer Aynid, Cedric Ceruya Oka Baidai a cofondé en 2012 Fermentuse, une agence web spécialisée dans le développement de sites internet et d’applications, où il a occupé le poste de directeur technique jusqu’en 2020.
Il est titulaire d’un diplôme universitaire de technologie en électronique obtenu en 2010 à l’Institut national polytechnique Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro. Il détient aussi un diplôme en ingénierie des télécommunications obtenu en 2013 à l’Ecole supérieure des hautes technologiques et commerciales (HETEC) Abidjan.
En 2015, il devient ingénieur informatique chez Raven’s Digital Team, une entreprise de développement de logiciels et de sites web en Côte d’Ivoire. L’année suivante, il rejoint VEONE, une entreprise informatique, en tant qu’analyste programmeur avant d’être promu chef du département de recherche et d’innovation, poste qu’il occupe jusqu’aujourd’hui.
Melchior Koba
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Afin d’aider les PME à mieux gérer leurs ressources humaines, deux tech entrepreneurs ont mis en place en Algérie une solution qu’ils présentent comme adaptée aux réalités locales.
Talenteo est une solution numérique développée par une jeune pousse algérienne. C’est une plateforme SaaS (Software as a Service) qui permet aux petites et moyennes entreprises de gérer l’ensemble du cycle des ressources humaines, de la paie à l’onboarding, en passant par le suivi des congés, des absences et la conformité réglementaire. La start-up basée à Alger a été fondée en 2022 par Tarik Metnani et Louai Djaffer.
En juin dernier, elle a levé un montant à six chiffres non divulgué auprès du fonds 216 Capital, basé en Tunisie. Cet investissement vise à accélérer la croissance de Talenteo en Algérie, mais aussi à poser les bases d’une expansion régionale. Après la Tunisie, elle ambitionne notamment de se déployer dans d’autres pays d’Afrique du Nord.
« Nous pensons que le succès d'une entreprise repose sur l'investissement dans les ressources humaines. [...] Talenteo a été créé pour aider les entreprises africaines à numériser leurs processus RH afin de soutenir leur croissance et leur impact », a déclaré Louai Djaffer.
Talenteo propose une alternative locale aux solutions internationales souvent mal adaptées au contexte réglementaire et linguistique des PME africaines. L’entreprise s’adresse en priorité aux structures de moins de 250 salariés, qui représentent la majorité du tissu économique en Algérie et en Afrique francophone.
Selon sa plateforme, elle se distingue par une approche intégrée, en lien avec les réalités administratives locales telles que la gestion des bulletins de paie conformes au droit algérien ou encore des tableaux de bord personnalisables. À travers sa solution, elle vise à contribuer à réduire la charge administrative des PME, améliorer la transparence interne et professionnaliser la gestion des talents.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Au Nigeria, une jeune pousse s’est donné pour mission de faciliter le commerce des produits artisanaux africains à l’échelle mondiale. Elle a mis en place à cette fin une plateforme d’e-commerce en ligne.
Shoptreo est une plateforme d’e-commerce B2B développée par une jeune pousse nigériane. Elle connecte directement les artisans, créateurs et petites marques locales à une clientèle nationale et internationale. La start-up basée au Nigeria (Aba) et aux États-Unis (Dover), a été fondée en 2021 par Emmanuel Jacobs et George Uteh.
« Shoptreo propose des solutions numériques qui rationalisent les opérations commerciales et financières des PME sur le marché informel du commerce interentreprises, dans le secteur de la mode au Nigeria et en Afrique de l'Ouest » a indiqué la jeune pousse.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. Elle y propose une vitrine numérique intuitive pour divers produits made in Africa, allant des vêtements traditionnels aux accessoires faits main, en passant par les produits de beauté ou de décoration. En plus de sa marketplace, Shoptreo offre aux vendeurs une suite d’outils pour gérer leurs stocks, suivre les commandes, ou encore accéder à des formations.
Le but est de numériser un secteur informel, souvent marginalisé dans les circuits classiques de distribution. Pour accélérer son développement, la start-up a annoncé cette semaine la réussite d’une levée de fonds au montant non révélé. Cet apport financier doit lui permettre d’étendre son réseau d’artisans, d’optimiser sa logistique et de renforcer sa présence à l’international, notamment auprès de la diaspora africaine.
Dans un contexte où l’Afrique cherche à valoriser ses produits locaux, Shoptreo veut s’imposer comme une alternative intéressante. Avec un modèle axé sur l’impact et la technologie, elle illustre l’émergence de solutions africaines pensées pour les réalités locales, mais tournées vers un marché global.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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