Il conçoit des solutions numériques pour optimiser l’organisation des points de vente. Son travail porte sur le déploiement de solutions concrètes pour superviser et structurer les opérations en magasin.
Walid Mzoughi (photo) est cofondateur et directeur général de Winshot, une start-up lancée en 2019, spécialisée dans la digitalisation de la gestion opérationnelle pour les enseignes de distribution. À travers cette structure, l’entrepreneur tunisien a développé une plateforme destinée à centraliser et à suivre en temps réel les activités des réseaux de points de vente : communication interne, contrôle qualité, gestion d’équipes ou encore remontée de données terrain.
Fondée à Tunis, Winshot s’adresse aux chaînes de magasins, aux franchises et aux réseaux de distribution souhaitant structurer leurs processus internes et renforcer la coordination entre le siège et les équipes sur le terrain.
L’outil permet de superviser l’exécution des tâches, signaler les incidents, partager des documents et maintenir une communication continue, via une interface unique accessible sur mobile ou ordinateur. La solution vise à garantir performance, conformité et réactivité, dans un contexte où le suivi des opérations locales est un enjeu clé.
Walid Mzoughi est diplômé de l’Institut des hautes études commerciales de Carthage, où il a obtenu en 2007 une maîtrise en sciences comptables. Il détient également la certification d’auditeur social SA 8000 et responsabilité sociale IFME, renforçant ses compétences en matière de conformité sociale et de responsabilité d’entreprise.
Avant de créer Winshot, il a évolué dans le secteur public puis privé, avec un parcours axé sur le management opérationnel et la transformation digitale. Il a débuté en 2004 à la Caisse nationale de sécurité sociale en Tunisie, où il a occupé différents postes liés à la gestion des procédures sociales et à la dématérialisation des déclarations et paiements.
Il a ensuite rejoint Hayat Kimya, entreprise opérant dans les biens de consommation, d’abord en tant que manager supply chain et logistique en 2012, puis responsable du merchandising retail de 2014 à 2017.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Porté par Mayowa Akande et Bolaji Wahab Vazzel veut transformer le secteur de la mode au Nigeria.
Vazzel est une place de marché en ligne développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux créateurs et aux vendeurs de lancer des boutiques et d’y présenter leurs collections de mode. Les clients peuvent ainsi accéder sur la plateforme à une palette variée de produits comme du textile, des sacs, des chaussures et des accessoires. La start-up basée à Lagos a été fondée en 2024 par Mayowa Akande et Bolaji Wahab.
« Le marché manquait d'une plateforme unifiée et à la pointe de la technologie, spécialement conçue pour les vendeurs de mode, en particulier sur les marchés émergents, qui résolve également le problème courant du dimensionnement dans la vente au détail de mode en ligne. [...] Vazzel se distingue par son outil de dimensionnement basé sur l'IA, son orientation vers les vendeurs locaux et son processus d'intégration simplifié » a indiqué Mayowa Akande à Disrupt Africa.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Grâce à une suite d’outils « AI-inclusive », elle simplifie la gestion des boutiques en ligne, la gestion des stocks, l’expérience client, ainsi que la visibilité sur les réseaux sociaux. L’idée est de permettre à tout styliste, designer ou marque de mode, même sans expertise technique, de mettre rapidement ses produits en ligne et de toucher un public plus large, local comme international.
En intégrant la gestion des ventes, des paiements et même des données clients, Vazzel offre un guichet unique aux professionnels du secteur. La start-up ambitionne de s'étendre à d’autres marchés africains pour y faire émerger une nouvelle génération de créateurs capables de rivaliser à l’échelle mondiale. Son approche est de connecter la mode africaine au numérique, tout en soutenant l’entrepreneuriat local.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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L’Ivoirien Zaza Gnahoré connecte les artisans africains au marché international
Partagé entre deux continents, il décide d’entreprendre dans son pays d’origine, la Côte d’Ivoire. Il promeut les productions artisanales africaines à travers sa start-up.
Après plusieurs années passées en Belgique, où il a rejoint sa famille à l’âge de 14 ans, Zaza Gnahoré (photo) décide en 2019 de revenir dans son pays, la Côte d’Ivoire. Un an plus tard, il lance Djoloo, une plateforme de commerce en ligne dédiée à la promotion des créations culturelles africaines.
Djoloo, à la fois vitrine et passerelle, est une marketplace qui offre aux artisans africains la possibilité de vendre leurs créations (vêtements, décoration, bijoux, cosmétiques) à une clientèle internationale. Chaque boutique est gérée directement par les créateurs, qui assurent eux-mêmes l’expédition de leurs articles, renforçant ainsi leur autonomie et leur visibilité.
Accessible en plusieurs devises (euro, dollar, franc CFA, franc suisse, yuan, livre sterling, etc.), la plateforme facilite l’accès aux marchés mondiaux à des artisans souvent absents des circuits traditionnels. « Mon objectif à travers cela est de valoriser la culture africaine, de pouvoir la faire vivre au quotidien et de créer des opportunités d’emplois », explique Zaza Gnahoré.
Au-delà de la vente en ligne, Djoloo mise également sur le contenu éditorial. Un blog intégré à la plateforme valorise les parcours inspirants des créateurs africains et retrace les success-stories des marques partenaires. Une stratégie de storytelling qui vise à bâtir une communauté autour de la créativité du continent.
Zaza Gnahoré a fait, entre 2010 et 2011, des études en photographie et cinématographie à l’école secondaire technique et artistique INRACI à Bruxelles. Avant son retour en Côte d’Ivoire, il a travaillé en 2013 comme monteur et étalonneur pour Lire et Écrire, un mouvement d’éducation permanente qui a pour objectif le développement de l’alphabétisation en Communauté française.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Ulysse Agassin et deux amis ont mis en place un supermarché en ligne, d’où les diasporas peuvent lancer des commandes à livrer à leurs proches en Afrique.
Mes Courses Béninoises est une plateforme d’e-commerce développée par une jeune pousse bénino-française. Elle permet à la diaspora de commander directement des produits alimentaires et de première nécessité en quelques clics pour leurs proches au Bénin, via un supermarché en ligne. La start-up basée à Cotonou (Bénin) et à Montpellier (France) a été fondée en 2021 par Ulysse Agassin, rejoint par Vincent Ferrera et Enki Roussel.
« Mes Courses Béninoises a été créé suite à mon expérience personnelle. Étudiant étranger en France, comme des milliers d’expatriés, j’envoie de l’argent à ma famille chaque mois. Mais l’argent est souvent vite dépensé. En plus, à Cotonou, ma famille a du mal à retirer l’argent rapidement : pas d’agence de retrait à cause du manque de connexion, les agences sont fermées les week-ends et il faut attendre le lundi pour retirer, donc pas d’urgence de retrait les week-ends » indique Ulysse Agassin à We Are Tech Africa.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Il faut donc se rendre sur la plateforme web pour passer commande. Les courses sont ensuite livrées rapidement aux destinataires. Pour les utilisateurs résidant au Bénin, les commandes peuvent également se faire via WhatsApp, par téléphone ou via l’application Gozem.
Mes Courses Béninoises a étendu son offre en ouvrant un supermarché physique à Cotonou en mars 2024. Elle y propose divers produits à des prix accessibles, avec une livraison à tarif fixe de 700 FCFA (environ 1,22 USD), et gratuite à terme. La jeune pousse revendique plus de 2000 clients issus de la diaspora.
À court terme, elle compte développer une flotte pour faciliter la livraison des produits dans toutes les localités du Bénin. Elle prévoit aussi une expansion régionale déjà amorcée au Togo avec Mes Courses Togolaises, et un lancement prochain en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, Mes Courses Béninoises développe un modèle B2B (Business-to-Business) à destination des entreprises, permettant une livraison groupée pour leurs salariés via un site dédié.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Entrepreneur en série, il allie expertise technique et financière pour moderniser le commerce de proximité en Afrique.
Sidy Niang (photo) est l’un des cofondateurs de Maad, une start-up sénégalaise qui numérise la chaîne d’approvisionnement au profit des petits commerçants. Créée en 2020, Maad s’appuie sur la technologie pour résoudre un défi majeur du commerce en Afrique : la fragmentation et l’inefficacité de la distribution.
Grâce à sa plateforme numérique, Maad connecte directement les fournisseurs aux détaillants. Ces derniers peuvent ainsi commander, payer et se faire livrer en quelques clics, tout en réduisant les ruptures de stock et les coûts logistiques. « Avec notre technologie et notre infrastructure logistique, nous favorisons le développement économique du commerce traditionnel et des entreprises agroalimentaires faisant partie de la communauté Maad », explique la start-up.
Pour les fournisseurs, Maad propose un suivi en temps réel des performances de leurs produits, ainsi que des outils d’analyse comparative. Une application mobile leur permet de piloter leurs équipes commerciales et leurs opérations marketing. Leurs produits gagnent en visibilité auprès d’un réseau de 20 000 détaillants, ce qui stimule la croissance des ventes.
Entrepreneur aux multiples casquettes, Sidy Niang est également cofondateur et investisseur de Joloff Food, une cantine d’entreprise virtuelle basée à Dakar. Créée en 2019, l’enseigne livre plus de 6000 repas par mois.
Diplômé de CentraleSupélec en France, où il obtient en 2016 un master en finance et stratégie, Sidy Niang a entamé sa carrière en 2012 chez Louis Vuitton à Paris, en tant que consultant chargé de l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement à l’aide des technologies émergentes.
Il rejoint ensuite Millicom (Tigo) au Sénégal en 2013 comme ingénieur support technique, avant de devenir analyste en fusions et acquisitions chez BNP Paribas en 2014. En 2015, il poursuit son parcours chez Mediterrania Capital Partners au Maroc en tant qu’analyste en investissement. L’année suivante, il intègre la Société financière internationale (SFI), où il occupera successivement les postes d’analyste et d’associé en investissement.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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En Afrique du Sud, cette solution mise sur la simplicité numérique pour fluidifier les interactions entre prestataires de services à domicile et clients.
GoodApp est une solution numérique développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux utilisateurs de réserver en quelques clics des services aussi variés que le ménage, la plomberie, le jardinage ou encore l’électricité, tout en offrant aux prestataires une vitrine professionnelle et un accès direct à une clientèle locale. La start-up basée à Johannesburg a été fondée en 2023 et est dirigée par Prakhar Srivastava.
« En Afrique du Sud, des millions de prestataires de services talentueux (électriciens, plombiers, agents d'entretien) n'ont pas accès à une demande régulière, aux paiements numériques et aux plateformes d'emploi officielles. Parallèlement, les propriétaires et les locataires rencontrent de nombreuses difficultés lorsqu'ils cherchent des professionnels fiables et certifiés en qui ils peuvent avoir confiance » indique-t-il.
L’application est accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 5000 fois, selon les données de Play Store. Avec sa plateforme mobile, GoodApp ambitionne de formaliser le marché où elle centralise les offres, affiche les avis clients et garantit un certain niveau de qualité via des processus de contrôle des prestataires.
La jeune pousse est principalement présente dans les villes de Johannesburg et Cape Town. Elle prévoit une première incursion internationale, avec un projet pilote aux États-Unis d’ici la fin de l’année. Dans un contexte où l’économie des petits boulots gagne en importance et où les usages digitaux s’ancrent dans le quotidien, GoodApp illustre une nouvelle vague d’innovation africaine centrée sur l'inclusion économique et l’expérience utilisateur.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Avec le développement du commerce en ligne en Afrique, les offres logistiques sont devenues indispensables. En Égypte, trois tech entrepreneurs ont mis en place une solution sur mesure pour les petites et moyennes entreprises.
Turuq est une solution numérique développée par une start-up égyptienne et qui fournit aux utilisateurs des services de livraison au dernier kilomètre. La start-up a été fondée en 2023 par Ahmed Atta, Karim Kamal et Ahmed Alaa. « De l'entrepôt à la porte, nous nous occupons de la logistique afin que nos clients puissent se concentrer sur ce qu'ils font le mieux : concevoir et vendre d'excellents produits » explique Ahmed Atta.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile, mais cette dernière est en cours de développement selon la jeune pousse et sera disponible dans les prochains mois. En attendant, l’utilisateur peut passer par le navigateur et se rendre sur la plateforme web pour accéder aux services. En combinant automatisation complète, transparence de bout en bout et efficacité opérationnelle, Turuq offre à ses clients un contrôle total sur leur processus de livraison, éliminant les tracas traditionnels associés à la logistique.
Contrairement aux prestataires qui opèrent sans infrastructure technologique, Turuq a développé une plateforme intégrée fournissant des mises à jour en temps réel, une résolution automatisée des problèmes et une visibilité complète pour les marques et les consommateurs finaux. Cette approche digitale élimine les malentendus fréquents entre coursiers et les clients, améliorant ainsi l'expérience.
Turuq a atteint un taux de rétention client de 94% et un taux de livraison réussie de 76% dans des environnements urbains complexes. Avec une structure tarifaire basée sur le paiement par livraison et des services premium optionnels, elle génère des revenus constants tout en réduisant ses coûts par livraison à mesure qu'elle gagne en échelle opérationnelle.
Adoni Conrad Quenum
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Alliance Pharma facilite la recherche de médicaments en ligne au Burkina Faso
Il développe depuis plusieurs années des outils numériques destinés à faciliter le commerce en ligne en Afrique. Installé au Burkina Faso, il consacre son travail à la création de solutions adaptées aux réalités locales des entreprises.
Lawko Juste Davy Dala (photo) est un entrepreneur technologique burkinabè engagé dans la transformation numérique du commerce sur le continent. Il est le fondateur et président-directeur général de Nayamax, un accélérateur spécialisé dans le développement de solutions e-commerce en Afrique.
Fondée en 2020, Nayamax ambitionne de démocratiser l’accès au commerce en ligne sur le continent. L’entreprise propose un écosystème de solutions technologiques destinées à accompagner les entreprises et porteurs de projets dans leur transition numérique. Elle les aide à surmonter les obstacles liés à la digitalisation et à concrétiser leurs ambitions entrepreneuriales.
En plus de son rôle d’accélérateur, Nayamax offre également des services de conseil et de développement de solutions e-commerce. Parmi ses produits phares figure OuCest, une solution d’adressage numérique conçue pour améliorer la logistique grâce à des adresses précises. La société a également lancé la plateforme SaaS NAYAMAX, une solution e-commerce clé en main pensée pour les petites et moyennes entreprises du continent.
L’entreprise est également à l’initiative du programme « E-commerce Connect », qui vise à structurer le secteur du commerce électronique en Afrique. Cette initiative promeut la formation des acteurs, milite pour un cadre réglementaire adapté et fédère un réseau panafricain de professionnels du secteur.
En avril 2025, Nayamax a été récompensée du prix de la meilleure start-up de commerce électronique lors de la compétition « Startups of the Year » organisée par HackerNoon, une publication de référence dans l’univers tech.
Formé par le Founder Institute, un accélérateur mondial de start-up, Lawko Juste Davy Dala est aussi président de l’Association des acteurs de l'e-commerce du Burkina. Il exerce par ailleurs comme consultant commercial indépendant de l’Euro Exim Bank dans son pays, où il œuvre au développement de solutions de financement du commerce international pour les entreprises locales.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La numérisation du marché de la seconde main recèle des opportunités. En Égypte, la jeune pousse Sylndr compte s’y positionner comme un acteur central en misant sur la technologie, la qualité de service et la transparence.
Sylndr est une plateforme de commerce en ligne développée par une jeune pousse égyptienne. Elle permet aux utilisateurs d’acheter, vendre, financer et entretenir des voitures d’occasion depuis ses plateformes web et mobile. La start-up basée au Caire a été fondée en 2022 par Omar El Defrawy.
Elle dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois, selon Play Store. L’utilisateur crée un compte avec ses informations personnelles et peut accéder aux divers services de Sylndr. Le modèle qu’elle propose vise à instaurer davantage de transparence et de confiance dans un marché encore largement informel et fragmenté. Elle se distingue aussi par sa politique de reprise rapide, sa garantie de six mois sur les véhicules, et des options de paiement échelonné.
Le mardi 20 mai, la jeune pousse a annoncé une levée de fonds d’un montant de 15,7 millions USD. « Cette levée de fonds nous permet de nous développer à l'échelle nationale et d'élargir notre offre de produits, tout en continuant à construire la plateforme de mobilité par excellence en Égypte » a indiqué Omar El Defrawy dans le communiqué publié par la jeune pousse.
« Lorsque nous avons commencé à développer cette activité, il nous est apparu clairement que le marché était bien plus vaste que cela, et que pour créer de la valeur pour les clients, nous devions créer d'autres activités attrayantes qui s'intègrent à ce que nous faisons » poursuit-il.
Dans un contexte où les prix des véhicules neufs ne cessent d’augmenter et où les consommateurs recherchent des alternatives abordables, Sylndr s’impose comme une réponse à la fois pratique et accessible. La jeune pousse travaille avec plus d’un millier de concessionnaires sur tout le territoire et soutient sa croissance en ligne avec ses divers canaux et hors ligne.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Les barrières de communication limitent souvent l'accès des personnes sourdes aux services essentiels. Au Ghana, trois tech entrepreneurs ont mis en place une innovation technologique pour changer la donne.
DeafCanTalk est une application mobile développée par une jeune pousse ghanéenne. Elle utilise l’IA pour faciliter la communication en temps réel entre les personnes sourdes et entendantes. La start-up a été fondée en 2021 par Ike Agyei Mensah, Bejal Joshi et Victor Wealth-Adankai.
« Dans une salle de classe inclusive, par exemple, la personne sourde a besoin d'un outil d'assistance pour communiquer et prendre des notes lorsqu'elle assiste à des cours magistraux. Nous utilisons l'IA pour convertir les paroles prononcées en un texte enregistré qui est sauvegardé pour la personne sourde, qui peut le consulter plus tard pour prendre des notes appropriées », explique Ike Agyei Mensah.
L’application est uniquement accessible sur Android où elle a été téléchargée plus d’une centaine de fois, selon Play Store. DeafCanTalk embarque plusieurs fonctionnalités comme la prise de notes, les cours de langue des signes, une technologie de communication assistée, un service client dédié « Deaf-Care », des solutions de télémédecine et des programmes d'emploi inclusifs. Toutes ces fonctionnalités contribuent à améliorer l'inclusion sociale des personnes sourdes et celles ayant des troubles de la parole.
« Nous utilisons également l'IA pour générer des codes QR qui relient les personnes sourdes et malentendantes à des interprètes en déplacement, et nous travaillons actuellement sur un modèle de conversion de la parole en langue des signes et de la langue des signes en parole en utilisant l'IA », ajoute Ike Agyei Mensah.
Depuis son lancement, la jeune pousse revendique 10 000 utilisateurs sur le continent. En combinant technologie et engagement social, l'application représente une avancée significative vers une société plus inclusive, où la communication n'est plus un obstacle mais un pont entre les individus.
Adoni Conrad Quenum
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