Depuis quelques années, les podcasts connaissent un succès croissant dans le monde entier. Deux entrepreneurs du domaine technologique ont décidé de lancer une plateforme pour proposer du contenu audio mieux adapté aux auditoires africains.
Genti Media est une plateforme nigériane dédiée à la promotion de récits africains, proposant des histoires, des drames ou encore des supports éducatifs narrés en langues africaines par des voix africaines. La start-up basée à Lagos a été fondée en 2021 par Ojiugo Uche et Ekemezie Uche.
L’application mobile accessible sur iOS et Android a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois sur le Play Store. L’utilisateur doit y créer son compte avec son adresse e-mail, son compte Google ou Facebook. Il peut ensuite accéder au catalogue de Genti Media, qui revendique plus de 15 000 heures d'histoires audio africaines, de matériel pédagogique, de pièces radiophoniques ou encore de sermons, disponibles en une vingtaine de langues.
Le bouton « Explorez maintenant » permet de tester la plateforme sans avoir créé de compte. La création du compte devient néanmoins obligatoire pour poursuivre les écoutes au bout d’un certain moment. En outre, il faut souligner que les contenus de Genti Media ne sont pas totalement gratuits.
« Plusieurs titres sont gratuits sur l'application. De plus, les bandes-annonces et un ou deux épisodes de contenus payants sont gratuits afin que vous puissiez découvrir un titre. Une fois que vous avez confirmé que vous aimez le contenu et que vous souhaitez en écouter plus, vous pouvez le débloquer soit en regardant des publicités (aucun paiement nécessaire), soit en achetant un pack de pièces. Vous avez plusieurs options » explique la jeune pousse.
Genti Media rémunère ses créateurs. Avec cette politique, elle a attiré plusieurs conteurs de récits nigérians, notamment ceux s’exprimant dans les diverses langues véhiculaires du Nigeria telles que l’igbo, le haoussa ou encore le yoruba
Adoni Conrad Quenum
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Le marché du streaming est dominé par des géants américains tels que Netflix, HBO ou encore Amazon Prime Video. Au Sénégal, Modou Lolly Sarr rêve d’une solution de cette envergure.
Wawaw est une plateforme numérique permettant d’accéder à des contenus cinématographiques africains en streaming. La start-up conceptrice basée à Dakar a été fondée en 2024 par Modou Lolly Sarr. Elle a reçu un financement de 7 millions FCFA (environ 11 000 USD) de la Délégation générale à l'entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes pour soutenir sa croissance.
« Devenir la principale plateforme de diffusion en continu de films africains, en présentant le meilleur du cinéma africain et en permettant aux cinéastes africains de partager leurs histoires avec le monde entier », tel est l’objectif affiché par la jeune pousse.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Il faut se rendre directement sur la plateforme web pour créer un compte et accéder au catalogue de films. On y trouve diverses productions, des blockbusters d’Hollywood aux contenus sénégalais et africains. En 2024, la start-up a multiplié les actions pour conclure des partenariats avec des producteurs africains pour mieux promouvoir leurs œuvres.
Outre le streaming, Wawaw prévoit également d’opérer dans la réservation et la gestion de projets de films, et dans la modernisation des processus de production. À cette fin, l’entreprise mise sur la formation de 500 jeunes passionnés par le cinéma en collaboration avec le Centre Yennenga, en leur apprenant les bases de la production et l’utilisation des outils.
Elle prévoit également d’acquérir de nouveaux matériels à cette fin, et à terme, de produire ses propres films, à l’instar de grandes plateformes de streaming comme Netflix, Crunchyroll ou encore AppleTV. Pour 2025, Wawaw prévoit de déployer son application mobile Android et d’améliorer sa plateforme web.
Adoni Conrad Quenum
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Ces dernières années ont vu la naissance de quelques réseaux sociaux africains comme Ushahidi, Blueworld ou encore Eskimi, avec un succès relatif. Au Togo, Bienvenu Fanagnon a mis en place un réseau social made in Africa pour mettre en avant les talents et les richesses culturelles du continent.
Afrolook est un réseau social développé par une jeune pousse togolaise basée à Lomé. Il permet de capturer des moments uniques à travers des photos et vidéos, et de communiquer par messages. Il a été lancé en 2024 par Bienvenu Fanagnon. « Afrolook est un réseau social africain développé par un groupe d'étudiants, basé sur les fonctionnalités des modèles IA nommés XILO et la culture africaine. [...] Nous visons à créer une expérience engageante et authentique pour promouvoir la culture africaine à l'échelle mondiale » indique ce dernier.
L’application est uniquement disponible sur Android, où elle a déjà été téléchargée plus d’une centaine de fois selon les données de Play Store. L’utilisateur crée un compte pour accéder aux fonctionnalités. Avec l’agent conversationnel XILO, l’utilisateur peut discuter de divers sujets pour passer le temps. Il faut néanmoins souligner qu’il est encore en phase de test.
Le réseau social reprend de nombreux concepts des plateformes comme Facebook ou Instagram. En effet, l’utilisateur peut publier divers contenus (photos, vidéos, textes) pour exprimer sa créativité et partager ses idées sur des sujets donnés, accéder à des contenus inspirants créés par d’autres utilisateurs africains du monde entier, ou encore suivre d’autres utilisateurs pour avoir fréquemment accès aux contenus qu’ils partagent.
Afrolook permet également d’interagir avec sa communauté en réagissant aux contenus publiés. Il est possible de liker les posts, de les commenter ou encore de les partager. Par ailleurs, la start-up a mis en place un programme de monétisation pour rémunérer les créateurs de contenus les plus impactants de la plateforme.
Adoni Conrad Quenum
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Entrepreneur en série, il allie sa passion pour la technologie à son esprit d’innovation pour développer des solutions à fort impact, capables d’accélérer la croissance de l’Afrique.
Andrew Mutua (photo) est informaticien et entrepreneur technologique kényan. Il est le fondateur et le président-directeur général de PesaKit, une start-up de technologie financière et de commerce électronique.
Créée en 2019, PesaKit se concentre sur la fourniture de services financiers et de solutions de commerce numérique pour les communautés mal desservies en Afrique. L’entreprise aide les agents d’argent mobile et les commerçants locaux à se développer et à prospérer en leur offrant des outils adaptés à leurs besoins.
Grâce à des technologies basées sur l’intelligence artificielle (IA), PesaKit a mis en place des infrastructures innovantes pour faciliter la distribution de services financiers, de détail et de commerce électronique. En associant l’IA à l’expertise humaine, la start-up garantit une meilleure précision et cohérence dans ses services, contribuant ainsi à améliorer la santé financière des populations vulnérables sur le continent africain.
PesaKit est active au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie et au Ghana. Elle accompagne plus de 50 000 agents et commerçants d’argent mobile, qui, à leur tour, ont permis à plus de 18 millions de clients uniques de bénéficier de ces services au sein de leurs communautés.
Avant PesaKit, Andrew Mutua a fondé en 2012 Logic IT, dont il a été le président-directeur général jusqu’en 2018. Logic IT est une société de conception technologique. Elle aide les organisations à innover des produits et des services que les gens aiment, désirent et dont ils dépendent. Ses missions vont de la conception d’applications mobiles et de services web au développement de solutions d’entreprise.
Andrew Mutua est titulaire d’un diplôme en conception et développement web, animation 2D et technologies interactives obtenu en 2009 à la Nairobits Digital Design School. Il est aussi diplômé de l’université de Nairobi, où il a obtenu en 2013 une licence en technologie des microprocesseurs et instrumentation. En 2018, il a suivi le programme « Repenser l’inclusion financière » à la Harvard Kennedy School, renforçant ainsi son expertise dans le domaine de la finance inclusive.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2009 chez Wunderman, une agence digitale, en tant que développeur frontend et UX (expérience utilisateur). Entre 2011 et 2012, il a travaillé comme responsable des médias numériques chez BusinessIT Afrika Limited, une entreprise informatique kényane.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Après avoir effectué ses études universitaires en France, il est retourné au Mali avec l’ambition de mettre ses compétences au service de ses compatriotes. Il développe des solutions et programmes innovants pour simplifier la vie quotidienne et favoriser l’esprit d’entrepreneuriat.
Mahamadou Cissé (photo) est un entrepreneur technologique malien, fondateur et président-directeur général de Fikaso, une start-up spécialisée dans les solutions de livraison. Créée en 2019, Fikaso s’est donnée pour mission de transformer la façon dont les habitants de Bamako, la capitale du Mali, commandent leurs repas et effectuent leurs courses.
Grâce à son site Internet et son application mobile, Fikaso permet à ses utilisateurs de se faire livrer des repas, des courses et bien plus encore, depuis n’importe quel point de la ville. L’entreprise collabore avec une large gamme de restaurants, allant des petites adresses locales aux grandes chaînes reconnues. Pour garantir un service efficace, la start-up s’appuie sur son propre réseau de coursiers et propose des fonctionnalités pratiques, telles que la programmation des commandes, le choix de l’heure de livraison et des coupons de réduction pour ses clients.
Les plateformes de Fikaso intègrent un système de géolocalisation, permettant aux utilisateurs de préciser leurs lieux de livraison et de suivre leurs commandes en temps réel. « Lorsque l’on travaille, on n’a pas forcément le temps ni l’envie d’affronter les embouteillages bamakois pour savourer les plats de son restaurant préféré. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, grâce à Fikaso », expliquait Mahamadou Cissé en 2019.
En parallèle de ses activités chez Fikaso, Mahamadou Cissé occupe plusieurs postes à responsabilité. Il est coordinateur national du Programme de mobilisation des compétences de la diaspora pour l’emploi au Mali, président du Conseil national de la jeunesse malienne de France et chargé de mission auprès du ministre malien de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation.
Mahamadou Cissé est titulaire d’un master en gestion d’entreprises obtenu à l’École supérieure de commerce et de gestion (ESCG) de Paris, ainsi que d’un master en langues, littératures et civilisations étrangères (LLCE) obtenu à l’université Paris Nanterre. Avant ses fonctions actuelles, il a occupé le poste de chargé de mission pour la coopération et les relations extérieures au ministère malien de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Depuis la pandémie de la Covid-19, le commerce en ligne est en pleine croissance en Afrique. En Tanzanie, Ng’winula Kingamkono a mis en place une solution pour booster les flux dans ce secteur.
Tunzaa est une plateforme numérique tanzanienne qui combine une place de marché et des solutions de paiement. Elle a été fondée en 2020 par Ng’winula Kingamkono. Basée à Dar es Salaam, la fintech met en relation les entreprises avec un réseau d'acheteurs qui bénéficient de plans de paiement échelonnés, ce qui facilite l’achat des différents biens et services. Récemment, elle a réussi un tour de table d’un montant non divulgué pour soutenir sa croissance.
L’application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, d’après les données du Play Store. La marketplace propose un large éventail de produits, grâce à divers partenariats avec des marques d’envergure internationale pour proposer des offres exclusives.
Après un achat, diverses solutions de paiement sont proposées aux utilisateurs. Les cartes bancaires, le mobile money (M-Pesa en l’occurrence) et le paiement via le portefeuille de la jeune pousse. Si la transaction est conclue, l’utilisateur reçoit un message ou un e-mail de la part de la jeune pousse, puis un appel pour convenir des modalités de livraison.
À défaut de se faire livrer, il est possible de passer récupérer le colis auprès du vendeur ou du service client de Tunzaa. En ce qui concerne le paiement échelonné, il faut préciser que l’utilisateur entre en possession de son achat après avoir soldé la totalité du montant.
Adoni Conrad Quenum
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Le marché du commerce électronique au Nigeria se transforme rapidement, soutenu par une jeunesse connectée et une adoption croissante des achats en ligne. L’arrivée d’acteurs internationaux intensifie la concurrence, créant à la fois des défis et des opportunités pour l’économie locale.
Trois semaines après son lancement au Nigeria, Temu, le détaillant en ligne chinois, a atteint le sommet des téléchargements sur Android et Apple Store. Ce succès fulgurant repose sur une campagne de marketing ciblée, combinée à une offre attrayante de produits à bas prix, importés directement de Chine. En adaptant ses services aux besoins locaux, notamment avec des paiements en naira et une livraison à domicile, Temu a su capter l’attention des consommateurs nigérians.
Une offensive stratégique des leaders chinoises
L’arrivée de Temu s’inscrit dans une stratégie plus large des géants chinois du commerce électronique, tels que Shein, Aliexpress et TikTok Shop, qui cherchent à pallier les restrictions croissantes sur les marchés occidentaux. Après son lancement en Afrique du Sud, Temu a choisi le Nigeria comme son deuxième marché en Afrique, consolidant ainsi sa présence sur le continent.
Pour conquérir le Nigeria, Temu a misé sur une stratégie de lancement spectaculaire, soutenue par des investissements publicitaires massifs. En 2023, l’entreprise était le principal annonceur de Meta, avec près de 2 milliards de dollars dépensés en publicités. Cette approche lui a permis non seulement de surpasser des acteurs locaux et internationaux établis, mais aussi d’augmenter les coûts publicitaires pour ses concurrents.
Un modèle qui bouscule l’écosystème local
Le principal atout de Temu réside dans son modèle d’expédition directe depuis les fabricants en Chine. En supprimant les intermédiaires, l’entreprise propose une large gamme de produits à des prix ultra-compétitifs, séduisant ainsi les consommateurs d’un marché où la sensibilité au prix est élevée et la fidélité aux marques faible.
Cependant, ce modèle pose des défis majeurs pour l’économie locale. Les produits importés à bas coût exercent une pression accrue sur les plateformes locales comme Jumia et fragilisent les petites entreprises nigérianes, notamment dans les secteurs de la mode et du design, encore en plein essor.
Réactions et enjeux pour l’avenir
L’arrivée de Temu au Nigeria suscite des avis partagés. Si les consommateurs saluent l’accès à des produits variés et abordables, les analystes s’inquiètent des répercussions à long terme sur les entreprises locales. Certains experts appellent le gouvernement à s’inspirer de pays comme l’Indonésie ou le Viêt Nam, qui ont introduit des taxes et droits de douane pour protéger leurs marchés locaux face aux géants du commerce électronique.
Des mesures telles que l’imposition de conditions aux entreprises étrangères, comme la création d’emplois locaux ou l’installation de centres de production, pourraient permettre de limiter l’impact sur l’économie locale tout en profitant des investissements étrangers.
Un marché à fort potentiel
Le marché nigérian du commerce électronique, estimé à 8,53 milliards de dollars en 2024, devrait atteindre 14,92 milliards de dollars d’ici 2029, avec un taux de croissance annuel composé de 11,82 %, selon l’étude E-commerce in Nigeria Market Size & Share Analysis (2024-2029) de Mordor Intelligence. Cette progression rapide reflète l’adoption croissante des achats en ligne par les Nigérians, soutenue par une population jeune et connectée.
Cependant, pour que cette expansion bénéficie réellement à l’économie locale, un équilibre doit être trouvé entre l’ouverture aux acteurs internationaux et la protection des capacités locales. L’ascension de Temu souligne les transformations rapides du commerce électronique au Nigeria, tout en soulevant des questions cruciales sur la manière de préserver un écosystème économique durable.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il est un entrepreneur spécialisé dans les services électroniques en Afrique. Il conçoit des solutions numériques innovantes pour simplifier le quotidien de la population gabonaise.
Anthony Marat (photo) est un homme d’affaires et un entrepreneur en série gabonais. Il est le fondateur de Yoboresto, une application de livraison de repas de restaurant. Créée en 2018, Yoboresto est une entreprise gabonaise qui facilite la commande et la livraison de repas à Libreville et ses environs. Grâce à son site internet et son application mobile, les utilisateurs peuvent commander des plats en quelques clics, depuis une vaste sélection de restaurants partenaires.
La plateforme permet d’accéder aux menus, aux prix, aux horaires d’ouverture et de fermeture, ainsi qu’aux photos et aux avis des clients. Yoboresto propose également des services complémentaires tels que la réservation de tables pour le déjeuner ou le dîner et un programme de fidélité qui récompense les utilisateurs avec des points bonus.
Anthony Marat est titulaire d’un bachelor en affaires internationales obtenu en 2014 à la Marymount University aux États-Unis. Il détient aussi un master en entrepreneuriat et développement des affaires internationales obtenu en 2016 à l’American Business School de Paris.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2010 avec des stages au sein d’entreprises prestigieuses comme Citi, Bechtel Corporation, Addax Petroleum et SCRP Consulting. En 2014, il rejoint l’Académie franco-américaine de management (AFRAM) au Gabon en tant que stagiaire en gestion de projet. L’année suivante, il effectue un stage en droit et fiscalité chez Deloitte Gabon. En 2017, il travaille comme consultant en affaires chez Vivendi, une entreprise spécialisée dans la promotion de l’art, des spectacles et des activités récréatives.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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5 tech entrepreneurs zimbabwéens ont lancé un service pour faciliter la réservation de billets de bus aux usagers. L’idée a germé dans l’esprit de l’un d’entre eux, alors qu’il faisait du commerce dans une gare routière.
myRunner est une start-up tech zimbabwéenne lancée en 2017 par Vusumuzi Mkhwananzi, Josiah Mahachi, Millcent Mkhwananzi, Gift Chirinda et Mandla Ncube avec pour but d’améliorer les services de transport routier en Afrique. Via ses plateformes web et mobile tout-en-un, elle permet aux utilisateurs d’accéder à de la billetterie en ligne et de suivre les bus en temps réel. Pour les compagnies de transport, elle facilite la gestion des parcs automobile.
« J’ai grandi en vendant des friandises et des gelées dans une gare routière [...] Tous les jours, je voyais les défis auxquels étaient confrontés les passagers et les opérateurs d’autobus, les voyageurs harcelés par les rabatteurs, l’attente de longues heures pour les bus, et les compagnies d’autobus, qui perdaient beaucoup de revenus en raison de systèmes de billetterie inefficaces et de systèmes de gestion des bus largement manuels » explique Vusumuzi Mkhwananzi.
Plusieurs processus sont ainsi simplifiés avec myRunner. Le voyageur inscrit peut par exemple acheter son billet en ligne chez la compagnie de son choix grâce à divers moyens de paiement digitaux. Il peut choisir en fonction de sa destination, du jour et de l’heure de son voyage entre autres.
Présente dans plusieurs pays africains, notamment le Botswana, l’Afrique du Sud, la Zambie, le Malawi et le Zimbabwe, la jeune pousse cherche à transformer l’industrie du transport interurbain en Afrique en alliant innovation et accessibilité. Elle ambitionne d’accélérer sa croissance en développant davantage ses fonctionnalités pour répondre aux besoins croissants du marché.
En juillet 2024, elle a été sélectionnée avec 41 autres start-up africaines pour faire partie de la première cohorte Timbuktoo Fintech Hub. L’initiative mise en place par les pays africains et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), vise à soutenir le développement de l’écosystème technologique africain.
Adoni Conrad Quenum
Édité par : Feriol Bewa
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Diplômé en finance, il a acquis une riche expérience professionnelle en travaillant au sein de diverses entreprises en Afrique, en Europe et aux États-Unis. Aujourd’hui, il est entrepreneur et s’est spécialisé dans le domaine de la logistique.
Nick Joshi (photo) est un expert en finance et un entrepreneur technologique kényan. Il est le fondateur et président-directeur général de Leta, une start-up innovante spécialisée dans la gestion et l’optimisation des livraisons pour les entreprises.
Fondée en 2021, Leta développe des solutions logistiques intelligentes permettant un transport automatisé et efficace des marchandises en Afrique. Grâce à l’intelligence artificielle (IA), l’entreprise optimise les itinéraires de livraison, réduit les coûts logistiques et améliore l’efficacité globale des opérations.
Leta aide les entreprises à gérer leurs processus logistiques et leur chaîne d’approvisionnement de manière entièrement numérique. Sa technologie permet aux clients finaux de suivre et de tracer leurs livraisons en temps réel, renforçant ainsi leur confiance. Depuis sa création, l’entreprise a facilité plus de 2,5 millions de livraisons et s’appuie sur une flotte de plus de 5000 véhicules. Aujourd’hui, Leta est présente au Kenya et au Nigeria.
Nick Joshi est titulaire d’un bachelor en finance d’entreprise et financement d’investissement obtenu à l’université d’Australie occidentale. Il commence sa carrière professionnelle en 2006 chez Paradigma Solutions, une entreprise australienne spécialisée dans le développement professionnel et le coaching, où il occupe le poste de consultant.
En 2009, il rejoint le Département des services d’incendie et d’urgence d’Australie de l’Ouest en tant que gestionnaire de programme. En 2013, il devient directeur des produits chez MakerBot, une entreprise américaine reconnue pour son écosystème éducatif autour de l’impression 3D. En 2018, il occupe un poste similaire chez Spring Inc., une société visant à offrir la meilleure expérience d’achat mobile au monde. De 2019 à 2021, Nick Joshi est vice-président chargé des produits pour la plateforme de marché en ligne delivery.com.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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