Au Nigeria, une jeune pousse s’est donné pour mission de faciliter le commerce des produits artisanaux africains à l’échelle mondiale. Elle a mis en place à cette fin une plateforme d’e-commerce en ligne.
Shoptreo est une plateforme d’e-commerce B2B développée par une jeune pousse nigériane. Elle connecte directement les artisans, créateurs et petites marques locales à une clientèle nationale et internationale. La start-up basée au Nigeria (Aba) et aux États-Unis (Dover), a été fondée en 2021 par Emmanuel Jacobs et George Uteh.
« Shoptreo propose des solutions numériques qui rationalisent les opérations commerciales et financières des PME sur le marché informel du commerce interentreprises, dans le secteur de la mode au Nigeria et en Afrique de l'Ouest » a indiqué la jeune pousse.
La solution dispose d’une application mobile accessible uniquement sur Android. Elle y propose une vitrine numérique intuitive pour divers produits made in Africa, allant des vêtements traditionnels aux accessoires faits main, en passant par les produits de beauté ou de décoration. En plus de sa marketplace, Shoptreo offre aux vendeurs une suite d’outils pour gérer leurs stocks, suivre les commandes, ou encore accéder à des formations.
Le but est de numériser un secteur informel, souvent marginalisé dans les circuits classiques de distribution. Pour accélérer son développement, la start-up a annoncé cette semaine la réussite d’une levée de fonds au montant non révélé. Cet apport financier doit lui permettre d’étendre son réseau d’artisans, d’optimiser sa logistique et de renforcer sa présence à l’international, notamment auprès de la diaspora africaine.
Dans un contexte où l’Afrique cherche à valoriser ses produits locaux, Shoptreo veut s’imposer comme une alternative intéressante. Avec un modèle axé sur l’impact et la technologie, elle illustre l’émergence de solutions africaines pensées pour les réalités locales, mais tournées vers un marché global.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Guinée : Lengo Pay veut simplifier les paiements numériques en Afrique
La start-up nigériane Sabi, spécialisée dans l'e-commerce B2B, a annoncé le licenciement de 20% de ses employés. Cette décision accompagne un pivot stratégique vers l’exportation de commodités traçables, répondant à la demande mondiale. Sabi affirme que cette restructuration vise à garantir sa croissance durable et à renforcer son engagement envers la transformation du commerce africain.
Lire aussi:
La fintech nigériane LemFi acquiert Pillar pour renforcer sa présence en Europe
La start-up nigériane Shoptreo a obtenu un financement d'un montant non divulgué de Rebel Seed Capital pour digitaliser l’artisanat local. Grâce à sa plateforme e-commerce et à des outils logistiques et financiers innovants, Shoptreo vise à connecter des centaines d’artisans aux marchés mondiaux et à accélérer l’exportation de produits africains.
Lire aussi:
L’égyptien Octane lève 5,2 millions $ pour révolutionner les paiements de flottes
Il développe des outils pour répondre aux besoins du secteur de la construction. Il partage son temps entre gestion d’entreprise et développement de solutions numériques.
Kodjo Aïd Otou (photo) est ingénieur en génie civil et entrepreneur togolais. Il est le directeur général d’Edole Africa, une entreprise qu’il a fondée pour simplifier les activités de construction grâce à la technologie.
Créée en décembre 2020, Edole Africa développe une plateforme numérique destinée aux acteurs du bâtiment et des travaux publics. Elle met à disposition une base de données regroupant main-d’œuvre qualifiée, matériel en location, expertise et assistance technique. Basée à Lomé, l’entreprise a lancé ses opérations en Côte d’Ivoire en février 2024. Son modèle s’appuie sur une marketplace qui facilite l’accès aux compétences et aux équipements.
« Grâce aux outils technologiques (site web et application), Edole Africa permet à toute personne d’accéder, en un seul clic, à des centaines de loueurs partout au Togo, en économisant un temps précieux à chaque location. Les plateformes Edole Africa Sarl agrègent l’offre de plusieurs sociétés et loueurs indépendants, triés sur le volet pour garantir 98 % de disponibilité et louer tous types de matériels. La société propose des services pour libérer la clientèle de toutes les contraintes de la location traditionnelle », expliquait Kodjo Aïd Otou en 2023.
L’entreprise se charge de négocier et comparer les prix avant toute proposition sur sa plateforme. Les utilisateurs peuvent réserver, gérer et suivre leurs commandes depuis un espace unique.
Kodjo Aïd Otou est aussi le directeur général d’Archange Constructions, une entreprise qu’il a fondée en 2018. Il est diplômé de l’université FORMATEC, où il a obtenu en 2012 une licence en génie civil. Il est certifié en stratégie d’entreprise par HEC Paris et a reçu le grade d’officier de l’Ordre du mérite social.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2014, où il a exercé comme conducteur de travaux à la Société des Études et Exécution des Bâtiments et Travaux Publics (EEBTP) jusqu’en 2016.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Togo : Robert Djabaku soutient et monétise les contenus des créateurs africains
Biochimiste de formation, il possède de solides compétences en biologie, chimie et bio-informatique. Animé par l’envie de résoudre des problèmes complexes et de créer de la valeur, il s’est rapidement tourné vers l’innovation numérique.
Belaroui Belkacem (photo), originaire d’Algérie, est un scientifique qui s’intéresse à l’entrepreneuriat et aux technologies émergentes. Il a fondé K-ZONE, une start-up de vente en ligne labellisée par le ministère algérien de l’Économie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises.
Lancée en 2020, K-ZONE propose des produits et services adaptés au grand public (enfants, femmes et hommes). La plateforme met en avant des articles de marques internationales, tout en valorisant la production locale et sa diffusion à l’étranger. Elle vise à simplifier le quotidien des Algériens en répondant à leurs besoins, qu’ils résident en Algérie ou à l’étranger.
« Nous sélectionnons soigneusement nos fournisseurs et attachons beaucoup d’importance à la qualité et à l’authenticité de leurs produits ainsi qu’à leur savoir-faire », déclare la start-up.
En parallèle, Belaroui Belkacem préside le club scientifique et culturel Biologêêk Pr Boutiba Zitouni, rattaché à l’université Oran 1 Ahmed Ben Bella. Le club est spécialisé dans la biologie et les sciences de la vie.
Belaroui Belkacem est un ancien stagiaire (2021) de la Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures (Sonatrach) en Algérie. En 2022, il était superviseur du contrôle qualité des denrées alimentaires du Comité international des jeux méditerranéens (CIJM) en Algérie.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
FastBox Delivery veut s’inscrire durablement dans les habitudes de consommation des populations gabonaises. Avec à sa tête Malika Gadault Deacken, le service est devenu une alternative intéressante pour commander en ligne et se faire livrer dans les grandes villes du pays.
FastBox Delivery est une solution numérique développée par la jeune pousse gabonaise Gogo Africa. Elle permet, via son application mobile, de commander et se faire livrer des produits dans la ville de Libreville et ses environs. La start-up a été lancée en 2021 par Malika Gadault Deacken.
L’application mobile est accessible sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon les données de Play Store. Il faut créer un compte avec ses informations personnelles, puis commander en quelques clics des articles d’épicerie, des produits de beauté, des fournitures de bureau ou encore des repas cuisinés. Le tout est livré à domicile ou au bureau, dans des délais courts et à des tarifs accessibles.
La solution répond au besoin de faire gagner du temps aux consommateurs urbains souvent débordés, et d'offrir aux commerçants une nouvelle vitrine numérique dans le but d’accroître leur clientèle. FastBox Delivery joue ainsi un rôle d’intermédiaire entre les commerçants locaux et les particuliers, tout en assurant la logistique de livraison via une flotte de livreurs motorisés.
La jeune pousse est également portée par une vision sociale. Elle propose des emplois aux jeunes livreurs et favorise l’inclusion économique en numérisant les petites entreprises. Dans un pays où l’adoption des services numériques reste encore progressive, cette solution s’impose comme un acteur innovant de l’e-commerce local.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Avec la tech, Sidy Niang simplifie le secteur de la distribution au Sénégal
Il conçoit des solutions numériques pour optimiser l’organisation des points de vente. Son travail porte sur le déploiement de solutions concrètes pour superviser et structurer les opérations en magasin.
Walid Mzoughi (photo) est cofondateur et directeur général de Winshot, une start-up lancée en 2019, spécialisée dans la digitalisation de la gestion opérationnelle pour les enseignes de distribution. À travers cette structure, l’entrepreneur tunisien a développé une plateforme destinée à centraliser et à suivre en temps réel les activités des réseaux de points de vente : communication interne, contrôle qualité, gestion d’équipes ou encore remontée de données terrain.
Fondée à Tunis, Winshot s’adresse aux chaînes de magasins, aux franchises et aux réseaux de distribution souhaitant structurer leurs processus internes et renforcer la coordination entre le siège et les équipes sur le terrain.
L’outil permet de superviser l’exécution des tâches, signaler les incidents, partager des documents et maintenir une communication continue, via une interface unique accessible sur mobile ou ordinateur. La solution vise à garantir performance, conformité et réactivité, dans un contexte où le suivi des opérations locales est un enjeu clé.
Walid Mzoughi est diplômé de l’Institut des hautes études commerciales de Carthage, où il a obtenu en 2007 une maîtrise en sciences comptables. Il détient également la certification d’auditeur social SA 8000 et responsabilité sociale IFME, renforçant ses compétences en matière de conformité sociale et de responsabilité d’entreprise.
Avant de créer Winshot, il a évolué dans le secteur public puis privé, avec un parcours axé sur le management opérationnel et la transformation digitale. Il a débuté en 2004 à la Caisse nationale de sécurité sociale en Tunisie, où il a occupé différents postes liés à la gestion des procédures sociales et à la dématérialisation des déclarations et paiements.
Il a ensuite rejoint Hayat Kimya, entreprise opérant dans les biens de consommation, d’abord en tant que manager supply chain et logistique en 2012, puis responsable du merchandising retail de 2014 à 2017.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Wafa B'chir détecte et accompagne les projets healthtech en Tunisie
Porté par Mayowa Akande et Bolaji Wahab Vazzel veut transformer le secteur de la mode au Nigeria.
Vazzel est une place de marché en ligne développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet aux créateurs et aux vendeurs de lancer des boutiques et d’y présenter leurs collections de mode. Les clients peuvent ainsi accéder sur la plateforme à une palette variée de produits comme du textile, des sacs, des chaussures et des accessoires. La start-up basée à Lagos a été fondée en 2024 par Mayowa Akande et Bolaji Wahab.
« Le marché manquait d'une plateforme unifiée et à la pointe de la technologie, spécialement conçue pour les vendeurs de mode, en particulier sur les marchés émergents, qui résolve également le problème courant du dimensionnement dans la vente au détail de mode en ligne. [...] Vazzel se distingue par son outil de dimensionnement basé sur l'IA, son orientation vers les vendeurs locaux et son processus d'intégration simplifié » a indiqué Mayowa Akande à Disrupt Africa.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Grâce à une suite d’outils « AI-inclusive », elle simplifie la gestion des boutiques en ligne, la gestion des stocks, l’expérience client, ainsi que la visibilité sur les réseaux sociaux. L’idée est de permettre à tout styliste, designer ou marque de mode, même sans expertise technique, de mettre rapidement ses produits en ligne et de toucher un public plus large, local comme international.
En intégrant la gestion des ventes, des paiements et même des données clients, Vazzel offre un guichet unique aux professionnels du secteur. La start-up ambitionne de s'étendre à d’autres marchés africains pour y faire émerger une nouvelle génération de créateurs capables de rivaliser à l’échelle mondiale. Son approche est de connecter la mode africaine au numérique, tout en soutenant l’entrepreneuriat local.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
L’Ivoirien Zaza Gnahoré connecte les artisans africains au marché international
Partagé entre deux continents, il décide d’entreprendre dans son pays d’origine, la Côte d’Ivoire. Il promeut les productions artisanales africaines à travers sa start-up.
Après plusieurs années passées en Belgique, où il a rejoint sa famille à l’âge de 14 ans, Zaza Gnahoré (photo) décide en 2019 de revenir dans son pays, la Côte d’Ivoire. Un an plus tard, il lance Djoloo, une plateforme de commerce en ligne dédiée à la promotion des créations culturelles africaines.
Djoloo, à la fois vitrine et passerelle, est une marketplace qui offre aux artisans africains la possibilité de vendre leurs créations (vêtements, décoration, bijoux, cosmétiques) à une clientèle internationale. Chaque boutique est gérée directement par les créateurs, qui assurent eux-mêmes l’expédition de leurs articles, renforçant ainsi leur autonomie et leur visibilité.
Accessible en plusieurs devises (euro, dollar, franc CFA, franc suisse, yuan, livre sterling, etc.), la plateforme facilite l’accès aux marchés mondiaux à des artisans souvent absents des circuits traditionnels. « Mon objectif à travers cela est de valoriser la culture africaine, de pouvoir la faire vivre au quotidien et de créer des opportunités d’emplois », explique Zaza Gnahoré.
Au-delà de la vente en ligne, Djoloo mise également sur le contenu éditorial. Un blog intégré à la plateforme valorise les parcours inspirants des créateurs africains et retrace les success-stories des marques partenaires. Une stratégie de storytelling qui vise à bâtir une communauté autour de la créativité du continent.
Zaza Gnahoré a fait, entre 2010 et 2011, des études en photographie et cinématographie à l’école secondaire technique et artistique INRACI à Bruxelles. Avant son retour en Côte d’Ivoire, il a travaillé en 2013 comme monteur et étalonneur pour Lire et Écrire, un mouvement d’éducation permanente qui a pour objectif le développement de l’alphabétisation en Communauté française.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
IvoireHealth facilite l’accès aux produits pharmaceutiques en Côte d’Ivoire
Ulysse Agassin et deux amis ont mis en place un supermarché en ligne, d’où les diasporas peuvent lancer des commandes à livrer à leurs proches en Afrique.
Mes Courses Béninoises est une plateforme d’e-commerce développée par une jeune pousse bénino-française. Elle permet à la diaspora de commander directement des produits alimentaires et de première nécessité en quelques clics pour leurs proches au Bénin, via un supermarché en ligne. La start-up basée à Cotonou (Bénin) et à Montpellier (France) a été fondée en 2021 par Ulysse Agassin, rejoint par Vincent Ferrera et Enki Roussel.
« Mes Courses Béninoises a été créé suite à mon expérience personnelle. Étudiant étranger en France, comme des milliers d’expatriés, j’envoie de l’argent à ma famille chaque mois. Mais l’argent est souvent vite dépensé. En plus, à Cotonou, ma famille a du mal à retirer l’argent rapidement : pas d’agence de retrait à cause du manque de connexion, les agences sont fermées les week-ends et il faut attendre le lundi pour retirer, donc pas d’urgence de retrait les week-ends » indique Ulysse Agassin à We Are Tech Africa.
La solution ne dispose pas encore d’application mobile. Il faut donc se rendre sur la plateforme web pour passer commande. Les courses sont ensuite livrées rapidement aux destinataires. Pour les utilisateurs résidant au Bénin, les commandes peuvent également se faire via WhatsApp, par téléphone ou via l’application Gozem.
Mes Courses Béninoises a étendu son offre en ouvrant un supermarché physique à Cotonou en mars 2024. Elle y propose divers produits à des prix accessibles, avec une livraison à tarif fixe de 700 FCFA (environ 1,22 USD), et gratuite à terme. La jeune pousse revendique plus de 2000 clients issus de la diaspora.
À court terme, elle compte développer une flotte pour faciliter la livraison des produits dans toutes les localités du Bénin. Elle prévoit aussi une expansion régionale déjà amorcée au Togo avec Mes Courses Togolaises, et un lancement prochain en Côte d’Ivoire. Par ailleurs, Mes Courses Béninoises développe un modèle B2B (Business-to-Business) à destination des entreprises, permettant une livraison groupée pour leurs salariés via un site dédié.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
Lire aussi:
Bénin : FeexPay simplifie les processus de paiement en ligne pour les entreprises