Face aux difficultés à localiser certains médicaments en pharmacie au Burkina Faso, une solution numérique bouleverse les habitudes. Elle vise à améliorer la traçabilité et assurer la sécurité des produits de santé, dans un environnement où la contrefaçon de médicaments demeure un problème.
Alliance Pharma est une application mobile développée par l’entreprise burkinabé Nonga Sarl. Elle permet de localiser rapidement les pharmacies disposant d’un médicament recherché, sans avoir à se déplacer inutilement. Elle propose aussi aux organismes de santé et entreprises des solutions numériques pour optimiser la gestion de la santé de leurs employés et/ou collaborateurs. Le projet a été lancé en 2021 par Kaleb Kapioko, un pharmacien de profession.
L’application est disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon Play Store. L’utilisateur se crée un compte et peut être mis en relation avec les officines disposant des produits demandés. Grâce à une base de données régulièrement mise à jour par les pharmacies partenaires, il effectue une recherche rapide par nom de médicament ou principe actif, et accède aux informations essentielles : disponibilité, nom de la pharmacie, localisation et contacts.
En plus de la géolocalisation des points de vente, Alliance Pharma propose un système de messagerie intégré qui permet aux utilisateurs de poser des questions ou de confirmer la disponibilité d’un médicament en temps réel. L’entreprise ambitionne d’élargir le réseau de pharmacies partenaires, tout en intégrant à terme des fonctionnalités supplémentaires comme la commande en ligne et la livraison à domicile.
Alliance Pharma s’inscrit ainsi dans une dynamique de numérisation du système de santé au Burkina Faso, en rapprochant efficacement l’offre pharmaceutique du besoin réel des patients.
Adoni Conrad Quenum
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À l’heure où les transactions en ligne connaissent une expansion fulgurante en Afrique, la Tanzanie s’engage dans un processus d’adaptation de sa fiscalité numérique. L’objectif est de capter les revenus générés par les plateformes, qu’elles soient locales ou étrangères.
Entre juillet 2024 et mars 2025, le gouvernement tanzanien a collecté 192,78 milliards de shillings tanzaniens (environ 71,5 millions de dollars) de recettes fiscales auprès de 1820 entreprises opérant en ligne, principalement dans le secteur des paris numériques. Ces chiffres ont été partagés au Parlement le mercredi 29 avril par le vice-ministre de l’Industrie et du Commerce, Exaud Kigahe (photo).
À cette même occasion, le responsable gouvernemental a annoncé que la Tanzanie finalise actuellement une stratégie nationale de commerce électronique. Cette feuille de route vise à adapter le cadre réglementaire aux évolutions du marché numérique et à maximiser les recettes fiscales générées par ce secteur en plein essor.
Parmi les mesures clés, la stratégie prévoit de renforcer les infrastructures des technologies de l'information et de la communication, de réviser les politiques publiques et les réglementations en vigueur, ainsi que d’améliorer les services de communication, de transport et de logistique. Elle met également l’accent sur la sécurisation des transactions en ligne et la sensibilisation du public à l’adoption des plateformes numériques.
Cette stratégie viendra s’articuler avec le dispositif fiscal déjà en place pour encadrer les services numériques. Depuis juillet 2022, la Tanzanie applique une taxe sur les services numériques (DST) de 2 % aux fournisseurs non-résidents de services électroniques, en plus d’une retenue à la source de 3 % pour les plateformes facilitant les échanges. Ces services sont également soumis à la TVA à un taux de 18 %. Ce cadre vise à assurer que les revenus générés localement, notamment par des acteurs étrangers, soient imposés équitablement.
En misant sur cette stratégie, les autorités espèrent stimuler l’usage du commerce en ligne, renforcer la collecte fiscale et lutter contre les activités numériques non déclarées. L’enjeu pour les autorités sera désormais de consolider cette croissance tout en encadrant les risques associés au secteur numérique, en particulier dans des domaines sensibles tels que les jeux d’argent en ligne.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Depuis la pandémie de la Covid-19, l’apprentissage en ligne s’est popularisé en Afrique. Cette jeune pousse sénégalaise surfe sur cette nouvelle norme pour démocratiser l’accès l’éducation via son application mobile.
Yello est une solution edtech développée par une jeune pousse sénégalaise. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les élèves des classes de Seconde, Première et Terminale, d’accéder à des résumés de cours pratiques en texte et en audio. La start-up, basée dans la ville de Dakar, a été fondée par Stéphane Mancabo, Mohamed Aly Sidibe et Abdoulaye Ndiaye.
« Chez Yello, notre vision est de réinventer l'éducation en Afrique en la rendant accessible, interactive et personnalisée, grâce à des solutions numériques adaptées à chaque élève. Nous visons à briser les barrières à l'apprentissage en fournissant un environnement favorable et engageant qui favorise la croissance, la curiosité et la réussite des élèves du secondaire à travers le continent », a indiqué la start-up.
L’application mobile est disponible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 10 000 fois, selon Play Store. Toutefois, la jeune pousse revendique une communauté de plus de 80 000 élèves, plus de 2 millions d’heures d’écoute et plus de 89% de taux de réussite au baccalauréat.
Pour accéder aux contenus de Yello, l’utilisateur télécharge l’application depuis Play Store (Android) ou l'App Store (iPhone). Il crée ensuite un compte puis accède aux contenus gratuits de l’application. S’il souhaite aller plus loin et accéder à des fonctionnalités supplémentaires, un abonnement payant est disponible.
L’edtech intègre plus d’un millier de résumés de cours, des quiz et des exercices pour progresser, des audios, des fiches de révision, des astuces et méthodes pour consolider ses acquis et viser l’excellence. Elle est également pensée pour répondre aux contraintes de connectivité et de coût, notamment en zones rurales, avec son mode hors connexion. Avec Yello, l’utilisateur peut ainsi apprendre à son rythme.
Incubée au sein de Teranga Tech et soutenue par le programme Orange Corners Dakar, la start-up mise également sur un système de parrainage intégré pour stimuler l’engagement communautaire et étendre son audience. En s’appuyant sur l’audio comme levier d’inclusion, Yello s’inscrit dans la dynamique des edtech africaines qui réinventent l’apprentissage pour répondre aux réalités locales.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Une jeune pousse tunisienne innove en croisant e-commerce, marketing et gamification. Elle révolutionne la gestion des invendus des marques et l'engagement des consommateurs via sa solution numérique.
En Tunisie, la start-up Millim propose une approche originale pour écouler les invendus : les transformer en lots à gagner via des jeux-concours en ligne. Via sa plateforme web, elle permet aux marques partenaires de donner une nouvelle visibilité à leurs stocks non écoulés tout en dynamisant leur image auprès des consommateurs. La start-up a été fondée en 2024 par Ayed Mami (photo) et Rahma Ben Abid.
« Nous permettons aux marques de transformer leurs invendus en expériences interactives via des jeux-concours, offrant ainsi aux consommateurs une nouvelle manière de découvrir, d’interagir et de gagner » a indiqué Rahma Ben Abid.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. L’utilisateur s’inscrit sur la plateforme web et participe aux différents jeux et concours ludiques en ligne proposés par Millim. Chaque lot mis en jeu provient directement d'invendus, offrant ainsi une seconde chance à des articles neufs, mais souvent délaissés par les circuits traditionnels de distribution. Notons que les utilisateurs peuvent également gagner des points de fidélité, échangeables contre des biens et services au sein d'un réseau de partenaires.
Soutenue par le programme Flat6Labs Tunis d’Orange Fab, Millim fait partie des jeunes pousses tunisiennes mises en avant pour leur capacité d'innovation. En combinant déstockage et engagement digital, la start-up s'inscrit dans une tendance qui amène à repenser la relation entre les marques et les consommateurs dans une logique plus durable et interactive.
À terme, la jeune pousse tunisienne ambitionne d'élargir son réseau de marques partenaires et d'exporter son modèle dans d’autres pays. À l’heure où les marques cherchent à mieux gérer leurs surplus tout en captant l’attention d’un public de plus en plus volatil, cette solution pourrait séduire bien au-delà du marché tunisien.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans un contexte où la numérisation devient vitale pour entreprises africaines, Khabiry illustre une nouvelle génération de solutions locales, conçues par et pour les entrepreneurs de son pays, le Maroc.
Fondée par Ibrahim Nabihi, Khabiry est une start-up marocaine spécialisée dans le conseil numérique pour les très petites entreprises (TPE). Elle propose une plateforme intuitive qui permet aux entrepreneurs, souvent peu familiarisés avec le digital, d’accéder à des recommandations personnalisées pour améliorer la gestion de leur activité.
En pratique, l’utilisateur renseigne quelques données de base sur son activité (secteur, localisation, principaux besoins) et la plateforme lui propose un plan d'action concret : gestion de la comptabilité, digitalisation des ventes, visibilité en ligne, outils numériques à faible coût, etc. Khabiry agit ainsi comme un conseiller virtuel accessible 24h/24, et surtout adapté aux contraintes locales.
Khabiry ne se contente pas d’accompagner les TPE : la plateforme agit aussi comme un hub de talents, en mettant en relation les utilisateurs avec des experts métiers. Ces derniers peuvent rejoindre la communauté en remplissant un formulaire via l’option « Devenir Expert ». Après évaluation de leurs compétences, généralement sous sept jours, les profils retenus sont invités à finaliser leur fiche de service et à proposer leurs créneaux de consultation.
Soutenue par Orange Maroc, notamment via son programme Orange Corners, Khabiry ambitionne de faciliter l’accès au conseil de qualité, souvent hors de portée financière ou logistique des petits commerçants, artisans et auto-entrepreneurs. La solution repose sur une approche automatisée et intelligente, combinant des éléments d’IA et un parcours utilisateur simple, pensé pour les réalités du terrain.
La start-up a déjà accompagné plus de 5000 TPE au Maroc, et vise à moyen terme une expansion régionale. En s’appuyant sur des partenariats avec des acteurs institutionnels et des opérateurs télécoms, Khabiry s’inscrit dans une logique de développement durable, orientée vers un numérique plus accessible et utile.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans une Egypte confrontée à une urbanisation rapide et à une pression croissante sur ses ressources, la solution numérique Bekia offre une approche locale, incitative et inclusive de la gestion des déchets.
Bekia est une solution numérique développée par une jeune pousse égyptienne, et qui permet aux particuliers et aux entreprises de troquer leurs déchets recyclables contre des biens ou des services. La start-up basée au Caire a été fondée en 2017 par Alaa Afifi. Elle a levé 580 000 USD en quatre opérations depuis son lancement, pour soutenir sa croissance.
« Notre plateforme cible les femmes en Égypte, car ce sont elles qui sont généralement responsables de l'élimination des déchets à la maison. En ciblant les femmes, nous voulons tirer parti de leur rôle influent dans la gestion des déchets ménagers pour contribuer à relever les défis environnementaux posés par l'absence d'une gestion appropriée des déchets » a indiqué Alaa Afifi.
À travers l’application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 50 000 fois selon les données de Play Store, ou via le site web, les utilisateurs peuvent demander la collecte de différents types de déchets (plastiques, papiers, métaux, huiles usées, appareils électroniques, etc.). En retour, ils reçoivent des crédits convertibles en bons d’achat, produits alimentaires, unités de recharge téléphonique ou encore en frais de scolarité. Notons que la solution géolocalise les demandes et les intègre dans une chaîne logistique optimisée, opérée par l’entreprise.
Bekia entend répondre à un double enjeu : celui de réduire les volumes de déchets mal gérés dans les zones urbaines, et celui d’inciter les citoyens à adopter des comportements éco-responsables en les récompensant de manière tangible. La start-up cible notamment les quartiers où les services publics de collecte sont défaillants, et ambitionne de structurer un réseau intégré de valorisation des déchets.
Avec plus de 75 000 utilisateurs et des centaines de tonnes de déchets déjà collectés, Bekia s’impose progressivement comme un acteur clé de la green tech égyptienne. La jeune pousse multiplie aujourd’hui les partenariats avec des écoles, des institutions publiques et des entreprises pour élargir son impact.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans le but de sécuriser les trajets et les paiements de transport dans les villes africaines collectif, deux tech entrepreneurs ont mis en place une plateforme mobile multifonctions dédiée aux taxis partagés, minibus et autres opérateurs de mobilité.
Loop est une solution d’e-mobilité développée par une jeune pousse sud-africaine. Elle permet aux chauffeurs de taxis informels et opérateurs de transport collectif, notamment les minibus ou taxis partagés très présents en Afrique subsaharienne, de numériser leurs offres de services. La start-up basée à Cape Town, a été fondée en 2022 par Imtiyaaz Riley et Jamie Wyngaard.
« En bref, la plateforme apporte une logistique en temps réel, l'inclusion financière et l'efficacité opérationnelle aux marchés qui dépendent encore largement de l'argent liquide et de la coordination manuelle » a indiqué Imtiyaaz Riley.
Loop permet aux conducteurs d’enregistrer leurs courses, de surveiller leurs finances en temps réel et de recevoir des paiements numériques. Les passagers bénéficient eux d’un meilleur suivi et d’un système de paiement sécurisé, sans recours au cash. « Nous tirons nos revenus des tarifs des trajets et des frais de transaction. En 2024, nous avons généré plus de 1,3 million de dollars de revenus » poursuit-elle.
Au-delà du service, Loop offre aussi un outil de formalisation. En collectant des données sur les flux de transport et les habitudes de déplacement, la plateforme permet aux autorités locales et aux partenaires privés de mieux comprendre les dynamiques de mobilité urbaine et d’améliorer les offres. Egalement active à Johannesburg, l’entreprise vise une expansion à d’autres pays d’Afrique subsaharienne.
En combinant mobilité intelligente, paiement intégré et inclusion numérique, Loop propose un outil adaptable pour structurer les écosystèmes de transport qui fonctionnent souvent en marge des cadres réglementés.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Le commerce en ligne est en pleine croissance en Afrique. Les autorités mauriciennes ont ainsi décidé de mettre en place un cadre réglementaire pour protéger tous les acteurs intervenant dans le secteur.
Les vendeurs en ligne en République de Maurice devront bientôt se faire enregistrer, selon les premières orientations ressortant d’une récente réunion entre le ministre du Commerce, Michaël Sik Yuen et des associations de consommateurs. Cette mesure vise à mieux encadrer l’e-commerce et à lutter contre la multiplication des arnaques numériques, en assurant une traçabilité des vendeurs et une meilleure protection des acheteurs.
Le projet verra notamment l’établissement d’un registre officiel des vendeurs en ligne opérant à Maurice. Chaque commerçant en ligne devra obtenir une licence pour exercer légalement, et se conformer à un ensemble de normes définies. Ces obligations permettront de mieux encadrer l’activité et de distinguer les vendeurs conformes des acteurs illégaux.
Selon Jayen Chellum, secrétaire général de l’Association des consommateurs de l’Île Maurice (ACIM), « il suffit qu’une personne poste un produit [sur les réseaux sociaux, Ndlr], demande un paiement via un compte bancaire ou une application mobile, et le client ne reçoit jamais sa commande. Nous avons vu des cas aussi bien au niveau local qu’international ».
La première ébauche du registre sera produite dans quelques semaines, selon les propos attribués au ministre par les médias locaux. La mise en place d’un dispositif inclusif, souple et progressif facilitera la réussite du processus, et empêcher qu’une partie de l’économie numérique replonge dans l’informel.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Pour répondre aux difficultés logistiques et au manque de transparence dans l’approvisionnement en matériaux de construction, un entrepreneur ivoirien a développé une plateforme pour simplifier les achats aux professionnels du bâtiment.
Blok est une solution de commerce en ligne développée par une jeune pousse ivoirienne. Elle permet aux utilisateurs, notamment les artisans, les entreprises de BTP et les particuliers, de commander facilement des matériaux de construction depuis leur smartphone, sans avoir à se déplacer vers des points de vente. La start-up basée à Abidjan a été fondée en 2023 par Waly K. N’Diaye et Yohann Behi.
Elle s’est d’abord fait connaître pour ses services de géolocalisation et de référencement d’adresses locales. Elle a ensuite élargi son champ d’action avec une offre dans le secteur du bâtiment, l’un des plus dynamiques mais aussi les plus informels du pays.
Via son application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 500 fois, selon les données de Play Store, les utilisateurs peuvent consulter les produits disponibles, comparer les prix, sélectionner les quantités souhaitées et se faire livrer directement sur leur chantier ou dans leur boutique. Au-delà de la commande, Blok permet aussi aux petits commerçants et distributeurs de matériaux d’accroître leur visibilité et de gérer plus efficacement leurs flux.
Blok Africa intègre divers moyens de paiement sur sa plateforme. Cependant, outre les solutions de mobile money (Wave, Orange Money, MTN Money, ...), il est possible de payer en cash à la livraison. En ce qui concerne ce dernier point, la start-up affirme : « Nous vous livrons le jour même si vous commandez avant 10h ou le lendemain au plus tard le matin ou l'après-midi en fonction de vos préférences ».
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Dans le but d’optimiser les expériences touristiques en Tunisie, Khouloud Kaabi a créé une plateforme pour rendre plus intéressantes les découvertes d’endroits uniques de son pays.
Idwey est une plateforme numérique développée par une jeune pousse tunisienne. Elle propose aux voyageurs une sélection d’activités ancrées dans les territoires, allant de circuits écotouristiques à des ateliers artisanaux, en passant par des immersions culinaires locales. La start-up basée dans la capitale Tunis, a été fondée en 2019 par Khouloud Kaabi.
Elle travaille en collaboration avec des coopératives, des artisans, des guides locaux ou encore des porteurs de projets issus de régions peu représentées dans les circuits touristiques traditionnels. Cette stratégie vise à renforcer l’impact économique local tout en élargissant l’offre touristique tunisienne au-delà des zones côtières.
L’objectif affiché est de favoriser un tourisme respectueux des communautés et de l’environnement, en mettant en relation directe les voyageurs et des prestataires locaux. Que ce soit depuis la plateforme web ou l’application mobile accessible sur iOS et sur Android, l’utilisateur peut réserver en ligne des activités classées par thématiques, régions ou durées. Un accompagnement personnalisé est également proposé pour la planification de séjours, ainsi que des outils d’évaluation et de retour d’expérience.
« Idwey s’adresse aux individus, aux familles, aux couples et aux groupes qui veulent vivre une expérience touristique régionale avec une nouvelle vision. Notre rôle est de promouvoir le développement territorial en sensibilisant à pratiquer une nouvelle tendance touristique plus responsable » a indiqué.
Dans un contexte de relance post-Covid du secteur touristique, Idwey s’inscrit dans une dynamique de transformation numérique du tourisme en Tunisie, en misant sur l’authenticité, la durabilité et la décentralisation de l’offre. La solution ambitionne de contribuer à une meilleure répartition des flux touristiques tout en répondant à la demande croissante pour des expériences de voyage plus responsables.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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