En Égypte, 4 tech entrepreneurs se sont lancés en 2019 dans le commerce en ligne. Leur service est en pleine croissance, et ils ont capté 6,75 millions $ pour se développer au dans la région MENA, améliorer leurs outils et analyses de données, et renforcer leur équipe.
Taager est une plateforme de commerce électronique développée par une jeune pousse égyptienne. Basée au Caire, elle a été fondée en 2019 par Abdelrahman Sherief, Ahmed Ismail, Ismail Omar, Mohammed Elhorishy. Elle propose aux vendeurs en ligne une solution complète, incluant des services logistiques tels que le stockage et l'expédition, ainsi qu'une place de marché en ligne pour héberger leurs produits, facilitant ainsi la connexion avec les clients.
La start-up a levé plus tôt dans la semaine un montant de 6,75 millions USD pour soutenir sa croissance. « Taager a créé sa propre catégorie, ce qui signifie que nous avons dû passer les 5 dernières années à construire les fondamentaux du commerce social à partir de la base. Au cours des 2 dernières années, nous avons affiné l'activité en devenant plus efficaces en termes de capital, plus évolutifs, et en améliorant l'économie de nos unités de base. Il est maintenant temps de passer à l'échelle supérieure. Nous avons jeté les bases qui nous permettront de multiplier par 5 notre chiffre d'affaires au cours des prochaines années » détaille Mohamed Elhorishy.
Taager est uniquement disponible sur Android où elle a été téléchargée plus de 100 000 fois, d’après les données de Play Store. En utilisant des technologies avancées, notamment l'intelligence artificielle et la science des données, la plateforme propose une structure de prix transparente et un processus de sélection optimisé, permettant aux vendeurs de se concentrer sur la gestion de leur entreprise pendant qu’elle prend en charge l'ensemble des opérations.
La jeune pousse est présente en Égypte, aux Émirats arabes unis, en Arabie saoudite et plus récemment en Irak. À ce jour, elle a desservi plus de 45 000 vendeurs en ligne.
Adoni Conrad Quenum
Editing : Feriol Bewa
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Les modèles d'IA sont principalement entraînés sur des données disponibles en ligne, favorisant les langues largement parlées comme l'anglais. Les langues africaines sont souvent exclues des solutions basées sur l’IA, ce qui a poussé des tech entrepreneurs africains à se pencher sur le sujet.
ToumAI est une start-up marocaine spécialisée dans l'amélioration de l'expérience client (CX) grâce à des solutions d'analyse vocale basées sur l'intelligence artificielle. Elle comble les lacunes des systèmes d'IA actuels en intégrant les langues et dialectes africains, souvent négligés dans les modèles linguistiques traditionnels.
« Notre suite HolistiCX est à l’avant-garde d’une nouvelle ère en matière d’expérience client, où les entreprises peuvent adapter les interactions aux préférences générationnelles, aux profils émotionnels, aux canaux de communication et aux nuances culturelles, tout en utilisant des systèmes AI plus durables et plus efficaces » peut-on lire sur sa page LinkedIn.
Fondée en 2020 par Youcef Rahmani, Odin Demassieux et Imade Benelallam, ToumAI collabore directement avec des entreprises telles que des opérateurs de télécommunications, des banques et des centres d'appels pour collecter et analyser des données vocales. Cette démarche permet à leur IA de comprendre efficacement les dialectes locaux, les accents et les schémas de parole, offrant ainsi des solutions adaptées aux marchés émergents.
« Dans un monde où les progrès de l'IA ont été dominés par les États-Unis, la Chine, et dans une moindre mesure l'Europe, nous sommes fiers de construire une importante couche d'application de l'IA à partir de l'Afrique pour les marchés mondiaux » indique Youcef Rahmani, cofondateur de ToumAI.
La jeune pousse a été reconnue par Intel Liftoff for Startups et Nvidia Inception, des programmes pour start-up mis en place par les géants technologiques américains Intel et Nvidia. Le lundi 10 février, elle a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant de 1 million USD pour développer sa technologie, agrandir son équipe et s’étendre à de nouveaux marchés.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Chowdeck, une start-up nigériane de livraison de repas, prévoit de faire du Ghana sa première destination internationale dès mars 2025, selon Techcabal. La jeune pousse fondée en 2021 veut aussi diversifier ses offres. Au Ghana d’où Glovo et Jumia Food se sont récemment retirés, elle fera face à la concurrence de Uber Eats ou encore de Bolt Food.
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L’e-commerce est en pleine croissance dans une Afrique ou en plus de géants internationaux comme Amazon, AliExpress ou encore Shein, des solutions locales émergent. En Libye, deux techs entrepreneurs se sont lancés dans l’aventure.
Alkremeya est une plateforme libyenne de commerce électronique B2B (business-to-business) spécialisée dans l’alimentation générale. Elle permet aux détaillants d’accéder aux stocks via ses plateformes web et mobile, les connectant directement aux importateurs et grossistes d’envergure et leur permettant ainsi d'acquérir les marchandises à des prix de gros compétitifs. Son but est d’optimiser la chaîne d'approvisionnement des épiceries dans le pays.
Basée à Tripoli, la start-up a été fondée en 2023 par Abdurrahman Ejdier et Fasih Ullah Ghafoor. « La plupart des processus de passation de marché reposaient sur des méthodes traditionnelles. Actuellement, il n'y a pas d'acteurs majeurs en Libye qui offrent un niveau de service similaire, bien que les plateformes internationales de commerce électronique nous fassent indirectement concurrence. Notre approche locale et notre compréhension de la dynamique du marché nous distinguent » explique ce dernier.
L’application de la solution est disponible sur iOS, ainsi que sur Android où elle a déjà été téléchargée plus de 5000 fois selon les données de Play Store. L’utilisateur crée un compte et peut dès lors se procurer une large gamme de produits d’épicerie ainsi que différents articles ménagers en quelques clics. Alkremeya propose des livraisons fiables et des options de paiement flexibles, éliminant le besoin de se déplacer physiquement vers plusieurs fournisseurs.
Depuis son lancement, la jeune pousse a déjà desservi plus de 500 commerçants, dont beaucoup en ont fait leur principal canal d’approvisionnement. Elle opère uniquement en Libye pour l’instant, mais planifie une expansion vers l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Oman en 2025-2026.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Il est un entrepreneur passionné par le numérique, en particulier l'e-commerce, l'inclusion financière et l'USSD, entre autres. Il simplifie les échanges commerciaux entre marchands, fournisseurs, fabricants et détaillants.
Amein Eskinder (photo) est un informaticien et un entrepreneur technologique éthiopien. Il est le fondateur et le président-directeur général de Taywan, une plateforme de commerce électronique B2B et de financement.
Fondée en 2020, Taywan est une solution numérique qui facilite le commerce informel et l’approvisionnement des marchands, détaillants et kiosques. Elle propose une offre complète couvrant l’ensemble de la chaîne de distribution, de l’usine au commerce de détail, tout en offrant des solutions de financement aux micro, petites et moyennes entreprises (MPME).
« Nous ne nous contentons pas d'autonomiser les MPME ; nous visons à créer un écosystème favorable pour les fabricants, les grossistes, les fournisseurs et les détaillants, afin que chacune des parties prenantes participe à l'avènement d'une Ethiopie inclusive et prospère », déclare le fondateur de Taywan qui cumule 2500 marchands, 25 agents, 25 importateurs et 15 fournisseurs.
Parallèlement, Amein Eskinder est directeur général de Cico, une start-up spécialisée dans les solutions unifiées de points de vente Cash In Cash Out. Avant Taywan, il a fondé en 2017 HYTHEM Labs, un institut de recherche et développement en logiciels, qu’il a dirigé jusqu’en 2022.
L’Ethiopien est titulaire d’un diplôme de technicien en informatique obtenu à The Spark Academy en Ethiopie. Entre 2021 et 2023, il a travaillé comme consultant chez Hover Developer Services, une start-up technologique permettant aux développeurs Android d’intégrer des actions USSD de n’importe quel opérateur dans leurs applications.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Dans le but de soutenir les artistes africains, des tech entrepreneurs africains ont mis en place Aftown Music. La jeune pousse part à l’assaut du marché africain et se lance en Afrique francophone, avec point de départ le Cameroun.
Aftown Music est une plateforme de streaming et de téléchargement de musique développée en 2016 par une start-up ghanéenne. Elle permet aux artistes et aux podcasteurs de distribuer leurs contenus pour se faire rémunérer en retour. Le service dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où il a déjà été téléchargée plus de 5000 fois, d’après les données du Play Store.
L’utilisateur y accède et se crée un compte, puis il peut écouter divers artistes en streaming depuis son smartphone ou son PC. Le mode gratuit inclut des publicités lors de l’écoute, tandis qu’un abonnement premium permet de s’en débarrasser. Les genres musicaux disponibles sont entre autres le Makossa, le Bikutsi, l'Afrobeats, l’Amapiano, le Gospel ou encore le Highlife. Outre l’écoute en streaming, la plateforme intègre des fonctionnalités comme le mode hors-ligne, et un système de récompenses.
Basé à Accra au Ghana, Aftown Music a annoncé le lundi 3 février 2025 son expansion en Afrique francophone en commençant par le Cameroun. L’opération s’est faite en collaboration avec Cliq Empire, un centre de divertissement et une agence créative locaux.
It's official! We've launched our office & services in Cameroon! 🇨🇲
— aftown (@aftownmusic) February 3, 2025
Artists, it’s your time! Stream, grow, and earn royalties with Africa’s music platform. 🎶
Sign up for the upcoming workshop to learn more! 📲https://t.co/O7N13dq7mA#AftownCameroon… pic.twitter.com/m4L2WsHi1p
« Nous sommes ravis de travailler avec Aftown Music pour lancer leurs activités au Cameroun. [...] Ce partenariat change la donne pour les artistes camerounais. Il est grand temps que les créateurs locaux disposent d'une plateforme qui donne la priorité à leur croissance et leur assure une juste rémunération pour leur travail », indique Prince Michael Enobi, directeur de Cliq Empire.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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En Egypte, un tech entrepreneur a mis en place une solution pour faciliter l’accès des jeunes arabes à diverses formations. Les programmes sont conçus pour être flexibles et accessibles, permettant aux apprenants de progresser à leur rythme, quel que soit leur niveau de départ.
EYouth est une plateforme edtech développée par une jeune pousse égyptienne. Elle propose des programmes de formation axés sur le développement des compétences numériques, destinés aux jeunes, aux professionnels et ainsi qu’aux entrepreneurs en quête de perfectionnement.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon les données de Play Store. L’utilisateur crée son compte et accède aux divers cours proposés par la plateforme. EYouth forme en création de contenus, en graphisme, en marketing digital ou encore en analyse des données.
L’éducation financière en Egypte, la formation à la littératie numérique, la campagne de sensibilisation aux ODD ou encore la connaissance du marché boursier sont autant d’autres programmes qu’elle développe. Outre les formations ponctuelles, la start-up a mis en place des programmes de bourses technologiques permettant « aux jeunes arabes de se former aux bases de la programmation et de l’intelligence artificielle (IA) afin d’améliorer leur employabilité et leur compréhension des tendances mondiales, pour être mieux préparés au marché du travail ».
Fondée en 2016 par Mostafa Abdel Latif, la jeune pousse a clôturé un cycle de financement de 6 millions USD pour élargir son offre de formation, intégrer des technologies éducatives avancées et toucher un public encore plus large à travers l'Égypte et la région MENA (Afrique du Nord et Moyen-Orient).
« À ce jour, nous avons développé les compétences de plus de 3 millions de jeunes. Grâce à ce partenariat, nous souhaitons accélérer le développement d’un million de jeunes supplémentaires et leur donner les moyens de libérer leur potentiel et de stimuler l'innovation en Afrique et au Moyen-Orient » a indiqué Mostafa Abdel Latif, fondateur d’EYouth.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Préoccupé par la situation des artisans en Tunisie, il met à leur disposition des solutions numériques qui leur permettent de valoriser leur œuvre à l’international.
Moncef Ben Rajeb (photo) est un informaticien et un entrepreneur technologique tunisien. Il est cofondateur et président-directeur général de Qartaj, une entreprise spécialisée dans le commerce électronique.
Fondée en 2015, Qartaj est une entreprise de commerce business to business (B2B) qui a pour but de faire connaître l’artisanat tunisien au monde entier. Elle propose une plateforme électronique qui permet aux producteurs et artisans tunisiens de commercialiser leurs produits dans le monde entier.
« Nous améliorons le potentiel de vente des entreprises locales en commercialisant leurs produits en ligne et en les aidant à surmonter leurs principaux défis : acquérir des clients et gérer leurs ventes. Les producteurs locaux et les marques peuvent ainsi se concentrer sur la fabrication de produits de qualité », a écrit le PDG de la start-up sur LinkedIn.
Parallèlement, Moncef Ben Rajeb a cofondé en 2017 Five Story, une enseigne spécialisée dans la vente au détail de céramique tunisienne. En 2021, il lance également Safa Tableware, une entreprise visant à soutenir les artisans tunisiens.
L’entrepreneur est diplômé de l’Université Jean Monnet Saint-Etienne où il a obtenu en 2014 un master en web intelligence. Il détient aussi un master en culture et management du design obtenu en 2015 à l’Institut d’Administration des Entreprises de Saint-Etienne (IAE) en France.
Depuis 2020, Moncef Ben Rajeb est membre de l’Emerging Young Entrepreneurs Society (EYES), un réseau mondial de leaders engagés dans l’excellence entrepreneuriale et le développement de relations authentiques. Entre 2019 et 2020, il occupe le poste de directeur du projet Traveltodo Artisanat, une plateforme de vente privée dédiée aux produits 100 % tunisiens.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il est un expert en fintech, en commerce électronique et en développement informatique. Il met ses connaissances des marchés asiatiques et africains au service des commerçants afin de les aider dans leur croissance.
Eric Ouedraogo (photo) est un informaticien de formation et un entrepreneur technologique ivoirien. Il est le fondateur et le directeur de Trustineo International, une entreprise spécialisée dans le commerce international.
Créée en 2018, Trustineo International est basée à Singapour et se donne pour mission de connecter les producteurs de matières agricoles aux acheteurs finaux. L’entreprise aspire à faciliter l’entrée et l’établissement d’entreprises et d’investisseurs singapouriens, asiatiques et européens sur le continent africain, tout en ouvrant des opportunités similaires pour les acteurs africains dans le reste du monde.
Trustineo International propose une nouvelle façon de faire des affaires avec l’Afrique, en privilégiant une approche plus éthique et sécurisée. La société a développé une plateforme de commerce électronique innovante, qui automatise les transactions et gère toutes les étapes du commerce des matières premières. Notamment, elle permet la signature électronique des contrats, le suivi en temps réel des différentes étapes de la chaîne logistique et l’accès centralisé à tous les certificats, documents et historiques de transactions.
Eric Ouedraogo est titulaire d’un master en génie informatique obtenu en 2004 à l’Ecole nationale supérieure d’ingénieurs Sud Alsace (ENSISA) en France. Après ses études, il a exercé comme développeur pour plusieurs entreprises, avant de rejoindre la Société Générale en 2008. Dans cette entreprise, il a travaillé comme analyste du support applicatif pour le marché des matières premières et a également assuré la gestion des relations clients.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Purple Elephant Ventures (PEV), une entreprise de capital-risque basée à Nairobi au Kenya, a annoncé la réussite d’un cycle de financement d’un montant de 4,5 millions USD. Les fonds seront utilisés pour développer une technologie de voyage de pointe et pour transformer l’industrie africaine du tourisme en la rendant résiliente, inclusive et écologiquement durable.
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