Les start-up africaines évoluent dans un environnement où l’accès au capital et à des réseaux solides reste un défi majeur. Face à ces besoins, de nouvelles initiatives cherchent à renforcer les écosystèmes d’innovation et à soutenir l’essor entrepreneurial sur le continent.
Technopark Casablanca, principal hub technologique et entrepreneurial du Maroc, et Renew Capital, l’un des investisseurs panafricains les plus actifs dans le financement des start-up, ont annoncé le jeudi 4 décembre un partenariat marquant l’ouverture du siège de Renew Capital pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest au Maroc. L’initiative vise à renforcer les passerelles entre les écosystèmes d’innovation du Maghreb, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique de l’Est, renforçant la position du royaume comme pôle stratégique de croissance technologique à l’échelle du continent.
Dans le cadre du partenariat, Renew Capital accompagnera les start-up marocaines et nord-africaines dans leur expansion vers les marchés d’Afrique subsaharienne, tout en connectant les institutions marocaines aux opportunités émergentes dans les écosystèmes les plus dynamiques du continent. Le Technopark mettra de son côté à disposition son réseau d’incubation, ses infrastructures et son rôle de plateforme d’innovation pour faciliter l’intégration de ces entreprises sur plusieurs marchés africains. Cette alliance vise à transformer les start-up marocaines et africaines en « champions régionaux », capables de dépasser leurs marchés d’origine et de rivaliser à l’échelle continentale.
Ce partenariat s’inscrit dans un contexte où l’écosystème start-up africain traverse à la fois des turbulences et des opportunités. Après une année 2024 difficile, marquée par une chute de plus de 50 % des financements dans la tech africaine, les premiers mois de 2025 témoignent d’un regain de confiance. Au premier semestre, les start-up africaines ont levé environ 1,42 milliard USD à travers 243 opérations, indiquant une reprise significative du capital-risque.
Plus structurellement, l’Afrique voit émerger ses propres investisseurs. Les fonds de venture capital basés sur le continent représentaient 29 % des acteurs actifs en 2023, contre 23 % un an auparavant, signe de la montée en puissance d’un capital africain plus résilient et mieux ancré dans les réalités locales.
Dans ce paysage en recomposition, la nouvelle plateforme maroco-panafricaine pourrait jouer un rôle de catalyseur. En créant des synergies entre entrepreneurs nord-africains, est-africains et subsahariens, le partenariat entre Renew Capital et Technopark pourrait favoriser l’émergence de start-up à fort impact, capables d’accéder à des marchés élargis, d’attirer davantage de financements et de renforcer les chaînes de valeur régionales.
Samira Njoya
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Dans un secteur où l’accès au financement reste un frein majeur, il développe un modèle qui rebat les cartes de l’inclusion économique. Il utilise la technologie pour transformer la manière dont les chauffeurs accèdent à leur outil de travail.
Norbert Haguma (photo) est un entrepreneur rwandais spécialisé dans la fintech, la mobilité et les relations Afrique-Chine. Il est le fondateur et directeur général de Swapinga, une entreprise positionnée sur les technologies financières et la mobilité. Fondée en février 2025, Swapinga est une plateforme destinée aux chauffeurs et micro-entrepreneurs qui souhaitent devenir propriétaires de leur véhicule et augmenter leurs revenus grâce à une solution de financement simplifiée. L’objectif est de lever les principaux freins à l’accès au crédit automobile.
Le dispositif repose sur un parcours structuré en quatre étapes. Le candidat soumet une demande via un formulaire en ligne. Son dossier est ensuite étudié et une réponse est donnée dans un délai de sept jours. En cas d’approbation, il lui est demandé d’ouvrir un compte bancaire et de verser un apport de 20 % du montant d’achat. Il peut alors prendre possession de son véhicule et lancer ou développer son activité.
Swapinga met en avant un modèle qui ne nécessite ni terrain ni maison en garantie, un point déterminant pour des chauffeurs souvent exclus du crédit bancaire classique. L’entreprise cible en particulier les acteurs de l’écosystème des taxis et des plateformes de mobilité, notamment YEGO.
Norbert Haguma siège au conseil d’administration du Pan-African Council, une organisation engagée dans l’unification de l’Afrique et de sa diaspora. Il est également Senior Associate d’Africa Equity Group, un cabinet qui intervient dans le conseil opérationnel, l’analyse de marché et l’accompagnement financier.
AfrOrient Group, sa première entreprise, a été créée en 2009 en Chine. Elle intervient dans le commerce et l’investissement. Il cofonde ensuite, toujours en Chine, l’edtech Kiziga en 2012. La start-up développe une plateforme permettant aux Africains de postuler, de payer et d’obtenir leurs documents pour étudier en Chine. En 2018, il participe à la création d’AfricaGen à Kigali, une organisation dédiée à la mobilisation des Africains par la technologie.
Norbert Haguma est diplômé de l’université Jiaotong de Pékin, où il obtient une licence en informatique et technologies, puis une maîtrise en administration des affaires. En 2009, il rejoint l’ambassade de la République du Rwanda en Chine comme ingénieur informatique.
En 2018, il devient responsable du Blockchain Hub et du hub africain pour la transformation numérique au sein de Smart Africa. De 2020 à 2024, il travaille chez SPENN Technology, où il occupe successivement les fonctions de directeur pays au Rwanda, responsable des partenariats Afrique et administrateur non exécutif. Entre septembre 2024 et février 2025, il est directeur pays de la fintech NALA au Rwanda.
Melchior Koba
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Cette plateforme de technologies financières ambitionne d’être « le compte pro pour les ambitieux ». Elle intègre diverses fonctionnalités indispensables pour les entrepreneurs.
Zazu est une solution fintech développée par une start-up sud-africaine. Elle se présente comme une alternative innovante de gestion financière pensée pour les entrepreneurs, freelances et PME africaines.
En quelques minutes depuis un smartphone, il est possible d’ouvrir un compte professionnel sans se rendre dans une banque, et d’accéder à une suite complète d’outils pour gérer trésorerie, facturation, dépenses et comptabilité. La start-up, basée au Cap, a été lancée en 2024 par Germain Bahri et Rinse Jacobs (photo).
La solution intègre des fonctionnalités telles que l’ouverture de compte en ligne, la gestion des factures, le suivi des dépenses, la gestion de flux de trésorerie, les paiements et virements instantanés, et les cartes de paiement. Pour un entrepreneur, cela signifie centraliser toutes les opérations financières dans une seule interface, digitalisée, sans paperasse.
« Zazu a été fondée dans le but d'améliorer les services bancaires proposés aux créateurs d'entreprise et aux PME africains en leur fournissant un compte bancaire performant, associé à des outils de facturation, de comptabilité et de gestion de trésorerie, afin que les opérations bancaires soient davantage considérées comme un catalyseur de croissance que comme un obstacle », indique la jeune pousse.
Pour les petites entreprises, freelancers et start-up, Zazu offre notamment une automatisation des tâches administratives. Grâce à ces outils, les entrepreneurs peuvent se concentrer sur le développement de leur activité au lieu d’être accaparés par la gestion comptable. Cette fintech se veut plus accessible, flexible et adaptée aux réalités locales, en supprimant les démarches longues des banques traditionnelles.
En combinant compte pro, gestion financière et facturation dans un seul outil, l’application promet d’alléger la vie administrative des entreprises et de renforcer leur efficacité opérationnelle.
Notons que Zazu a récemment mobilisé 1 million $ en pré-amorçage, afin d’accélérer son déploiement en Afrique du Sud et au Maroc.
Adoni Conrad Quenum
Edité par M.F. Vahid Codjia
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En République démocratique du Congo, Joel Mirimo lance MbiyoPay, une application qui simplifie et sécurise les paiements en intégrant mobile money, cartes, crypto et solutions numériques.
Joel Mirimo (photo) est un entrepreneur congolais, fondateur et directeur général de MbiyoPay, une application qui facilite la gestion et la simplification des paiements depuis un seul smartphone, et ce, dans plusieurs pays d’Afrique.
Fondée en 2023, MbiyoPay permet de créer des cartes virtuelles, de recevoir de l’argent, de payer des factures et d’acheter du crédit téléphonique sans devoir recourir à plusieurs services. L’objectif est de rendre les paiements quotidiens plus simples, rapides et accessibles à tous.
Grâce à MbiyoPay, il est possible de collecter l’argent de ses clients ou de recevoir des paiements d’autres personnes, tout cela au même endroit, évitant ainsi la dispersion des transactions entre plusieurs comptes ou applications. L’application accepte plusieurs modes de paiement et d’encaissement : mobile money, cartes bancaires, crypto‑monnaies, QR codes, liens de paiement, ainsi qu’une carte virtuelle dédiée. Cette dernière permet de payer en ligne en toute sécurité sur des plateformes internationales, une fois rechargée.
MbiyoPay est déjà disponible dans plusieurs pays africains, notamment en République démocratique du Congo, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. La disponibilité dans chaque pays peut être vérifiée directement via l’application. L’utilisateur peut transférer son argent vers son compte Mobile Money, sa banque ou son portefeuille crypto, selon le moyen choisi.
Avant MbiyoPay, Joel Mirimo avait fondé en 2022 Maxuschain, une plateforme de trading instantané de crypto‑monnaies via Mobile Money, prenant en charge plus de 30 crypto‑monnaies et intégrant quatre blockchains.
Joel Mirimo est titulaire d’une licence en marketing et sciences commerciales et financières, obtenue en août 2025. Entre 2021 et septembre 2025, il a travaillé comme agent de paiement et courtier chez Deriv, une entreprise financière internationale. En parallèle, de 2021 à 2024, il a été directeur du développement commercial chez Afgig, une marketplace 100 % africaine qui connecte les talents du continent au monde entier.
Melchior Koba
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Elle révolutionne l’accès aux services financiers pour les entreprises et leurs employés. Son innovation transforme les défis quotidiens en opportunités de croissance et d’inclusion.
Beth Wambui Mwangi (photo) est une entrepreneure kényane. Elle est la fondatrice et directrice générale de Mywagepay, une start‑up de technologie financière qui aide les entreprises à attirer plus de clients, à booster leurs revenus et à accélérer leur croissance.
Fondée en 2021, Mywagepay propose une plateforme numérique qui permet de créer ou d’intégrer des produits de crédit à d’autres services, pour soutenir efficacement la croissance des entreprises. L’entreprise offre également un accès rapide et simplifié à l’argent déjà gagné par les employés.
Grâce à cette plateforme, les salariés peuvent recevoir une partie de leur salaire avant la date habituelle de versement, de façon rapide et sécurisée via une application mobile. Le processus se déroule en quelques étapes simples, entièrement en ligne, pour une expérience fluide et sans tracas.
Outre les avances de salaire, Mywagepay offre des outils de bien‑être financier qui aident les employés à mieux gérer leur argent au quotidien. Ces outils incluent des fonctionnalités pour le budget, l’épargne et l’investissement, encourageant des habitudes financières plus saines et durables.
Pour les petites et moyennes entreprises (PME), la start‑up propose des solutions de crédit intégrées, directement adaptables à leurs activités ou à leurs propres produits. L’objectif est de leur permettre d’offrir un financement à leurs clients ou employés sans devoir développer une infrastructure financière complète. L’entreprise insiste sur un accompagnement personnalisé pour ajuster ces solutions aux besoins spécifiques de chaque PME.
Beth Wambui Mwangi est diplômée de la Mount Kenya University, où elle a obtenu en 2015 un bachelor en éducation. Elle est aussi titulaire d’un master en administration et gestion des entreprises, décroché en 2022 à l’Université internationale des États‑Unis en Afrique, basée au Kenya.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Le spécialiste de l’intégration de mobile money Tola Mobile étend sa plateforme de paiement en Afrique en y intégrant désormais les paiements par carte. Présent dans vingt-trois pays, il propose aux commerçants une interface de programmation unique pour encaisser dépôts, retraits, règlements en temps réel via porte-monnaie mobile et cartes.
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Les start‑up camerounaises peinent à attirer les investissements, freinées par le manque de compétences managériales et la structuration insuffisante de l’écosystème entrepreneurial. Un accompagnement ciblé s’avère indispensable pour soutenir leur croissance et renforcer leur compétitivité.
Enovation Factory, incubateur et accélérateur de start‑up basé au Cameroun, a lancé en partenariat avec le PNUD Cameroun l’initiative Scale 32, un programme national de 14 mois visant à soutenir 32 start‑up technologiques dans leur croissance, en répondant aux principaux défis qu’elles affrontent, notamment l’accès au financement, le renforcement des compétences managériales et la mise en relation avec des investisseurs.
Le programme se déroule en deux phases : la première cohorte bénéficiera d’un accompagnement intensif de six mois, de janvier à juin 2026 ; la seconde, de juin à décembre 2026. Les start‑up sélectionnées seront intégrées à l’un des deux volets d’Enovation Factory : Newbie, pour les projets en phase d’idéation ou émergents, et Cracker, pour ceux déjà opérationnels souhaitant accélérer leur développement. L’accompagnement comprend des formations spécialisées, du mentorat, l’accès à des espaces de travail, ainsi que la mise en relation avec des partenaires institutionnels et des investisseurs.
À l’issue de ces six mois, chaque start‑up rejoindra le programme Alumni d’Enovation Factory, avec un suivi de 12 mois : accès au réseau, à des opportunités de financement et à des événements de l’écosystème, garantissant ainsi la pérennité des acquis.
Cette initiative intervient dans un contexte où le Cameroun cherche à renforcer son écosystème technologique et à stimuler la création d’emplois. Elle complète d’autres efforts de structuration du secteur, en s’attaquant au faible taux de survie des start‑up et à l’insuffisance de la gouvernance des jeunes entreprises.
Cependant, la modestie des montants levés, le nombre limité de start‑up capables d’attirer l’attention des investisseurs, et la faible part de la région dans les flux de capital‑risque soulignent la nécessité d’un travail structurel approfondi. Il s’agit notamment de renforcer la gouvernance des jeunes entreprises, d’améliorer leur attractivité pour les investisseurs, de consolider le soutien institutionnel et de mieux positionner les start‑up camerounaises sur la scène internationale.
Les start‑ups évoluant dans les domaines de la tech, de l’agritech, de la healthtech, de la fintech, de l’edtech, de l’économie verte et autres secteurs innovants sont invitées à postuler avant le 18 décembre via le lien : https://www.enovation-factory.com/postuler.
Samira Njoya
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Face aux défis d’accès au crédit formel et aux faibles niveaux d’éducation financière, Stokvel Academy se positionne comme une initiative innovante pour démocratiser l’épargne collective et la gestion financière.
Stokvel Academy est une plateforme d’e-learning développée par une start-up éponyme. Elle offre des cours en ligne, des ressources pédagogiques et des outils pratiques pour aider les individus et les communautés à créer ou rejoindre des « stokvels », ces associations d’épargne collective traditionnelles répandues en Afrique du Sud, et à gérer convenablement leurs finances.
La start-up, basée à Soweto, a été lancée en 2017 par Busisiwe Skenjana. « En formant des jeunes agents, nous ne nous attaquons pas seulement au chômage, mais nous donnons également aux stokvels les moyens de devenir plus forts et plus résilients », a indiqué Mme. Skenjana.
Grâce à un catalogue de modules structurés, Stokvel Academy couvre des sujets variés : principes de base de l’épargne, planification financière, gestion de trésorerie, gouvernance des groupes d’épargne, évaluation des risques, et stratégie d’investissement. Accessible depuis un navigateur web, la plateforme permet à ses utilisateurs d’apprendre à leur rythme, quel que soit leur niveau de départ. Elle entend rendre l’éducation financière inclusive, en abaissant les barrières d’entrée à la connaissance des mécanismes d’épargne collective.
En combinant tradition et technologie, Stokvel Academy modernise un modèle communautaire bien implanté. Pour les groupes existants, la formation peut renforcer la gouvernance interne, éviter les conflits, et améliorer la pérennité du stokvel. Pour les nouveaux membres, elle représente une porte d’entrée vers des méthodes d’épargne structurée.
Dans un contexte où l’accès aux services bancaires reste limité pour une part de la population, Stokvel Academy apparaît comme une alternative pertinente qui combine inclusion financière, renforcement des capacités et « empowerment » des communautés. En formant des épargnants responsables et informés, la plateforme contribue à renforcer la résilience financière des ménages, stimuler l’investissement local, et encourager des dynamiques d’économie solidaire adaptées aux réalités africaines.
Adoni Conrad Quenum
Edité par M.F. Vahid Codjia
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Il s’attaque au fonctionnement des flux financiers africains avec un outil numérique à grande échelle. Son projet bouscule l’architecture des transferts en misant sur un modèle pensé pour franchir les frontières.
Mwambutsa Edgar (photo) est un entrepreneur technologique installé à Kampala, en Ouganda. Il est cofondateur et directeur général de PeerPesa, une plateforme de paiements et de transferts transfrontaliers qui permet d’envoyer de l’argent vers des portefeuilles mobiles et des comptes bancaires en s’appuyant sur la blockchain.
Fondée en 2020, PeerPesa se positionne comme un service d’envoi de fonds et de paiements P2P (pair à pair) destiné au continent africain. L’entreprise ambitionne de relier l’Afrique aux marchés extérieurs par des transferts rapides et à faible coût. Elle met en avant l’inclusion financière en donnant accès à des outils DeFi accessibles aux utilisateurs éloignés des services bancaires formels.
La plateforme cherche à limiter les obstacles habituels des envois internationaux, tels que les frais, les délais ou la complexité des circuits bancaires. Pour cela, elle s’appuie sur des stablecoins adossés à des monnaies fortes afin de proposer des transferts prévisibles, moins coûteux et réalisables via un téléphone mobile.
PeerPesa utilise la blockchain Celo et des stablecoins comme le cUSD, ainsi que le token CELO, pour faciliter l’envoi de fonds vers plusieurs pays africains. Les opérations s’effectuent selon un modèle peer-to-peer reposant sur des traders locaux assurant la liquidité entre crypto‑actifs et monnaies nationales.
Les transferts peuvent être reçus directement sur un compte bancaire ou un service de mobile money, ce qui s’intègre aux pratiques existantes sur le continent, notamment M‑Pesa. L’usage de la blockchain assure la traçabilité des transactions, tandis que les contrats intelligents réduisent la dépendance aux intermédiaires financiers.
Avant PeerPesa, Mwambutsa Edgar a cofondé en 2016 Coinpesa, une plateforme d’actifs numériques dédiée à la diffusion et à l’accès aux cryptomonnaies. L’entreprise affirme vouloir élargir l’accès à ces instruments pour soutenir l’inclusion financière mondiale.
Il est diplômé de l’université de Makerere où il a obtenu en 2006 un bachelor en économie quantitative. Il est aussi titulaire d’un master en administration des affaires obtenu en 2019 à l’Edinburgh Business School de l’Heriot‑Watt University en Écosse. Sa carrière professionnelle commence en 2006 à la Caisse nationale de sécurité sociale d’Ouganda, où il occupe un poste de responsable des relations.
Melchior Koba
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La fintech britannique Wise a reçu l’aval conditionnel de la Banque de réserve d’Afrique du Sud pour opérer comme intermédiaire de change et proposer des transferts internationaux aux particuliers. Les Sud‑Africains pourront prochainement envoyer de l’argent à l’étranger au taux moyen du marché, avec des frais affichés à l’avance, dans un contexte de forte demande pour des paiements transfrontaliers plus rapides et moins coûteux.
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