Dans un pays où une large partie de la population reste éloignée des circuits bancaires classiques, les autorités guinéennes misent sur le numérique pour rapprocher l’administration des citoyens.

La Guinée a lancé, le lundi 22 décembre à Conakry, Trésor Pay, une plateforme numérique destinée à dématérialiser le paiement des redevances et frais administratifs dus à l’État. À travers cet outil, les autorités guinéennes entendent améliorer la mobilisation des recettes publiques tout en réduisant les frictions administratives pour les usagers.

Selon le ministre de l’Économie et des Finances, Mourana Soumah, Trésor Pay répond à une instruction présidentielle visant à améliorer l’accès des citoyens aux services publics et à renforcer la mobilisation des recettes internes. La plateforme doit notamment réduire les files d’attente, les déplacements coûteux et les pratiques informelles, tout en garantissant une meilleure traçabilité des paiements. Pour l’État, l’objectif est double : accélérer la disponibilité des fonds et limiter les risques de fraude dans la chaîne de collecte.

Sur le plan opérationnel, Trésor Pay permet aux usagers de régler, via leur téléphone mobile, les redevances et frais administratifs perçus par le Trésor public. La plateforme s’appuie sur les services de monnaie électronique et fonctionne parallèlement au circuit classique de paiement. Elle intègre un dispositif d’assistance, avec notamment un centre d’appel dédié, afin d’accompagner les utilisateurs dans leurs démarches et d’assurer la continuité du service.

Le déploiement de Trésor Pay intervient dans un contexte où l’inclusion financière reste limitée en Guinée, avec un taux estimé autour de 30 %, tandis que l’usage du mobile money progresse rapidement. Dans ce cadre, la digitalisation des paiements publics apparaît comme un outil pour élargir l’accès aux services administratifs, en particulier pour les populations éloignées des centres urbains et du système bancaire traditionnel. La réforme s’inscrit plus largement dans les efforts engagés par les autorités pour moderniser les finances publiques et renforcer la gouvernance économique.

À terme, Trésor Pay pourrait contribuer à améliorer la collecte des recettes non fiscales, à réduire les délais d’encaissement et à limiter les risques de fraude. L’outil ouvre également la voie à une extension vers d’autres usages, notamment les paiements de masse ou certains instruments financiers publics dématérialisés. Pour la Guinée, l’enjeu est désormais de transformer cette plateforme en un dispositif pleinement opérationnel, capable de soutenir durablement l’efficacité budgétaire et la transparence de l’action publique.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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L’Afrique observe un mouvement croissant vers les paiements instantanés, avec plusieurs pays qui déploient des plateformes numériques pour moderniser leurs systèmes financiers. La Guinée s’inscrit dans cette tendance pour sécuriser et accélérer les transactions, tout en favorisant l’inclusion financière.

La Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) a lancé, jeudi 18 décembre, les travaux de mise en œuvre du système de paiement instantané (SPI), une infrastructure numérique conçue pour révolutionner les modes de paiement dans le pays. Présenté comme un projet structurant, le SPI est attendu comme un catalyseur de digitalisation des transactions et un outil d’inclusion financière.

Lors de la cérémonie d’ouverture, le premier vice‑gouverneur de la BCRG, Mohamed Lamine Conté, a souligné que ce projet est le fruit d’un processus consultatif associant banques, établissements de monnaie électronique, institutions de microfinance et fintechs. Pour lui, le SPI permettra à chaque usager guinéen d’envoyer ou de recevoir des fonds en temps réel, à toute heure et sans contrainte géographique. Cette rapidité accrue devrait compenser les lenteurs des systèmes traditionnels tout en facilitant tant les paiements marchands que les transferts personnels, améliorant ainsi l’expérience utilisateur.

Sur le plan technique, la BCRG a opté pour une infrastructure publique, ouverte et interopérable, reposant sur la technologie Mojaloop. Ce choix stratégique est destiné à éviter une dépendance technologique excessive, à encourager l’innovation locale et à favoriser la concurrence entre les différents prestataires de services financiers. Avec cette architecture, les transferts d’argent pourront s’effectuer en temps réel entre comptes bancaires, portefeuilles mobiles et autres instruments de paiement, posant les bases d’un écosystème financier intégré et dynamique.

L’intérêt de ce projet est d’autant plus marqué que la Guinée fait face à des défis persistants en matière d’inclusion financière. Selon les données les plus récentes de la BCRG, seulement 23 % des adultes possèdent un compte dans une institution financière, contre 7 % une décennie plus tôt. Ce taux demeure inférieur à la moyenne régionale en Afrique subsaharienne, malgré une progression notable de l’usage des services numériques.

Dans ce contexte, les services de mobile money gagnent du terrain et sont de plus en plus utilisés pour des transactions quotidiennes. Les transactions via mobile money ont augmenté de 8,6 %, passant de 43 077 milliards de francs guinéens (4,9 millions USD) au trimestre précédent à 46 795 milliards au deuxième trimestre 2024, illustrant un engouement croissant pour les solutions numériques comme alternative au système bancaire classique.

Au‑delà des frontières nationales, le lancement du SPI s’inscrit dans une dynamique régionale forte, alors que les systèmes de paiement instantané se multiplient en Afrique et traitent chaque année des dizaines de milliards de transactions. Des plateformes transfrontalières comme le PAPSS (Pan‑African Payment and Settlement System) de la CEDEAO montrent l’intérêt de disposer d’infrastructures nationales robustes, capables de s’interfacer avec les mécanismes régionaux et de faciliter l’intégration économique du continent.

Si le calendrier opérationnel du SPI reste à préciser, ses bénéfices attendus sont considérables. En réduisant l’usage du cash et en facilitant des transactions instantanées sécurisées, il devrait améliorer la circulation des flux financiers pour les citoyens, les entreprises et l’État. En outre, une interopérabilité effective des systèmes pourra non seulement diminuer les coûts de transaction, mais aussi renforcer la transparence et la confiance dans le système financier formel.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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La plateforme Stealth Money déploie au Nigeria un service de conservation autonome de Bitcoin, présenté comme une première sur le continent. Les utilisateurs peuvent acheter en nairas un portefeuille matériel livré partout dans le pays, puis bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour sécuriser leurs avoirs hors des plateformes d’échange jugées vulnérables, renforçant ainsi leur souveraineté financière sur leurs actifs numériques.

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Son initiative répond à un frein majeur qui limite encore l’adoption des paiements numériques sur le continent. Il permet aux commerçants d’accéder à une nouvelle catégorie de transactions tout en préservant la stabilité de leurs opérations.

Daniel Katz (photo) est un entrepreneur sud‑africain, cofondateur et directeur général d’Ezeebit. La start‑up permet aux commerçants africains d’accepter des paiements en cryptomonnaies tout en recevant un règlement en monnaie locale, sans exposition à la volatilité des actifs numériques.

Fondée en 2022, Ezeebit vise à rendre les paiements en cryptomonnaies aussi simples et sûrs que les transactions classiques. L’entreprise veut créer de nouveaux leviers de croissance pour les marchands en leur donnant accès à des clients qui choisissent de payer en actifs numériques, tout en maintenant un règlement stable en devise locale.

La solution permet aux clients de payer avec un large éventail de cryptomonnaies, tandis que les commerçants reçoivent un règlement en rand sud‑africain (ZAR). Pour éliminer le risque de fluctuation des cours, la cryptomonnaie payée est automatiquement convertie en stablecoin (USDT) au moment de la transaction, puis Ezeebit procède à la conversion et au versement de l’équivalent en monnaie locale sur le compte bancaire du marchand.

En magasin, le parcours de paiement peut s’effectuer via un point de vente électronique — saisie du montant en ZAR, choix du réseau et de la cryptomonnaie, génération et scan d’un QR code, impression du reçu — ou via un QR code d’encaissement affiché en boutique, que le client scanne avant de sélectionner le montant, la cryptomonnaie et son portefeuille.

Pour l’e‑commerce, Ezeebit propose une passerelle de paiement crypto permettant aux boutiques en ligne d’ajouter l’option de règlement en actifs numériques, avec un versement en monnaie fiduciaire le lendemain, grâce à l’intégration d’une API.

Avant Ezeebit, Daniel Katz avait cofondé Delve Systems en 2019, où il a occupé le poste de directeur technique jusqu’en 2023. Cette start‑up aide les détaillants et les marques à prendre des décisions basées sur des données grâce à des informations en temps réel, des prévisions et des analyses prédictives.

Il est diplômé de l’université de Witwatersrand, où il a obtenu en 2019 un bachelor en ingénierie électrique, avant de poursuivre un master dans le même domaine.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Derick Kazimoto appuie les prêteurs avec un modèle de solvabilité fondé sur la donnée

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En travaillant sur une nouvelle façon de lire les traces économiques, il modifie les pratiques d’analyse du crédit. Il crée un accès inédit à des informations déterminantes pour les prêteurs.

Derick Kazimoto (photo) est un entrepreneur et consultant installé à Dar es Salaam, en Tanzanie. Il est cofondateur et directeur général de Black Swan, une fintech enregistrée à Maurice qui développe des outils d’analyse de données alternatives pour évaluer la solvabilité et permettre aux institutions financières d’accorder du crédit selon des critères plus précis et extensibles.

Fondée en 2022, Black Swan concentre son activité sur l’économie informelle en Afrique subsaharienne. L’entreprise conçoit des méthodes d’évaluation fondées sur l’intelligence artificielle et l’analyse de données non traditionnelles pour faciliter l’accès au financement des petites et moyennes entreprises, des microentrepreneurs, des commerçants et des particuliers disposant d’un accès limité aux services bancaires.

L’offre centrale de Black Swan repose sur un moteur de credit scoring (notation de crédit) alternatif capable d’estimer la capacité d’emprunt et de remboursement d’un individu ou d’une petite entreprise sans dépendre des historiques bancaires classiques. Les modèles d’IA prennent notamment en compte les transactions mobile money, les encaissements sur terminaux marchands, le paiement récurrent de factures et diverses traces numériques. Ces données produisent un score exploitable par les institutions de crédit en complément de leurs propres systèmes.

En novembre 2025, Black Swan a remporté la septième édition du MEST Africa Challenge, obtenant un investissement de 50 000 dollars et son intégration dans le portefeuille MEST. « Notre mission est de rendre l’Afrique bancable. Nous pensons que l’Afrique est en train de passer d’un système de prêt informel, fortement garanti, à un système de crédit basé sur les données. Une transformation qui change la façon dont les banques et les fintechs accordent leur confiance, prêtent et se développent », a déclaré le PDG de Black Swan après l’annonce du résultat.

En parallèle, Derick Kazimoto est consultant en technologie financière pour AfroPavo Analytics, une entreprise tanzanienne qui conçoit des solutions numériques à partir de l’analyse de données. Il a également cofondé Tausi Africa, une filiale d’AfroPavo Analytics dédiée au développement d’outils financiers.

Il est diplômé de l’Université du Cap, où il a obtenu en 2019 une licence en génie civil, puis en 2021 un master en technologie financière. Sa carrière commence la même année chez Spoon Money, une fintech sud-africaine, en tant que data scientist. Il rejoint ensuite Akeo Tanzania, centre de développement du groupe Akeo, où il occupe le poste de directeur national entre 2021 et 2022.

Melchior Koba

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Les start-up africaines évoluent dans un environnement où l’accès au capital et à des réseaux solides reste un défi majeur. Face à ces besoins, de nouvelles initiatives cherchent à renforcer les écosystèmes d’innovation et à soutenir l’essor entrepreneurial sur le continent.

Technopark Casablanca, principal hub technologique et entrepreneurial du Maroc, et Renew Capital, l’un des investisseurs panafricains les plus actifs dans le financement des start-up, ont annoncé le jeudi 4 décembre un partenariat marquant l’ouverture du siège de Renew Capital pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest au Maroc. L’initiative vise à renforcer les passerelles entre les écosystèmes d’innovation du Maghreb, de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique de l’Est, renforçant la position du royaume comme pôle stratégique de croissance technologique à l’échelle du continent.

Dans le cadre du partenariat, Renew Capital accompagnera les start-up marocaines et nord-africaines dans leur expansion vers les marchés d’Afrique subsaharienne, tout en connectant les institutions marocaines aux opportunités émergentes dans les écosystèmes les plus dynamiques du continent. Le Technopark mettra de son côté à disposition son réseau d’incubation, ses infrastructures et son rôle de plateforme d’innovation pour faciliter l’intégration de ces entreprises sur plusieurs marchés africains. Cette alliance vise à transformer les start-up marocaines et africaines en « champions régionaux », capables de dépasser leurs marchés d’origine et de rivaliser à l’échelle continentale.

Ce partenariat s’inscrit dans un contexte où l’écosystème start-up africain traverse à la fois des turbulences et des opportunités. Après une année 2024 difficile, marquée par une chute de plus de 50 % des financements dans la tech africaine, les premiers mois de 2025 témoignent d’un regain de confiance. Au premier semestre, les start-up africaines ont levé environ 1,42 milliard USD à travers 243 opérations, indiquant une reprise significative du capital-risque.

Plus structurellement, l’Afrique voit émerger ses propres investisseurs. Les fonds de venture capital basés sur le continent représentaient 29 % des acteurs actifs en 2023, contre 23 % un an auparavant, signe de la montée en puissance d’un capital africain plus résilient et mieux ancré dans les réalités locales.

Dans ce paysage en recomposition, la nouvelle plateforme maroco-panafricaine pourrait jouer un rôle de catalyseur. En créant des synergies entre entrepreneurs nord-africains, est-africains et subsahariens, le partenariat entre Renew Capital et Technopark pourrait favoriser l’émergence de start-up à fort impact, capables d’accéder à des marchés élargis, d’attirer davantage de financements et de renforcer les chaînes de valeur régionales.

Samira Njoya

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Dans un secteur où l’accès au financement reste un frein majeur, il développe un modèle qui rebat les cartes de l’inclusion économique. Il utilise la technologie pour transformer la manière dont les chauffeurs accèdent à leur outil de travail.

Norbert Haguma (photo) est un entrepreneur rwandais spécialisé dans la fintech, la mobilité et les relations Afrique-Chine. Il est le fondateur et directeur général de Swapinga, une entreprise positionnée sur les technologies financières et la mobilité. Fondée en février 2025, Swapinga est une plateforme destinée aux chauffeurs et micro-entrepreneurs qui souhaitent devenir propriétaires de leur véhicule et augmenter leurs revenus grâce à une solution de financement simplifiée. L’objectif est de lever les principaux freins à l’accès au crédit automobile.

Le dispositif repose sur un parcours structuré en quatre étapes. Le candidat soumet une demande via un formulaire en ligne. Son dossier est ensuite étudié et une réponse est donnée dans un délai de sept jours. En cas d’approbation, il lui est demandé d’ouvrir un compte bancaire et de verser un apport de 20 % du montant d’achat. Il peut alors prendre possession de son véhicule et lancer ou développer son activité.

Swapinga met en avant un modèle qui ne nécessite ni terrain ni maison en garantie, un point déterminant pour des chauffeurs souvent exclus du crédit bancaire classique. L’entreprise cible en particulier les acteurs de l’écosystème des taxis et des plateformes de mobilité, notamment YEGO.

Norbert Haguma siège au conseil d’administration du Pan-African Council, une organisation engagée dans l’unification de l’Afrique et de sa diaspora. Il est également Senior Associate d’Africa Equity Group, un cabinet qui intervient dans le conseil opérationnel, l’analyse de marché et l’accompagnement financier.

AfrOrient Group, sa première entreprise, a été créée en 2009 en Chine. Elle intervient dans le commerce et l’investissement. Il cofonde ensuite, toujours en Chine, l’edtech Kiziga en 2012. La start-up développe une plateforme permettant aux Africains de postuler, de payer et d’obtenir leurs documents pour étudier en Chine. En 2018, il participe à la création d’AfricaGen à Kigali, une organisation dédiée à la mobilisation des Africains par la technologie.

Norbert Haguma est diplômé de l’université Jiaotong de Pékin, où il obtient une licence en informatique et technologies, puis une maîtrise en administration des affaires. En 2009, il rejoint l’ambassade de la République du Rwanda en Chine comme ingénieur informatique.

En 2018, il devient responsable du Blockchain Hub et du hub africain pour la transformation numérique au sein de Smart Africa. De 2020 à 2024, il travaille chez SPENN Technology, où il occupe successivement les fonctions de directeur pays au Rwanda, responsable des partenariats Afrique et administrateur non exécutif. Entre septembre 2024 et février 2025, il est directeur pays de la fintech NALA au Rwanda.

Melchior Koba

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Cette plateforme de technologies financières ambitionne d’être « le compte pro pour les ambitieux ». Elle intègre diverses fonctionnalités indispensables pour les entrepreneurs.

Zazu est une solution fintech développée par une start-up sud-africaine. Elle se présente comme une alternative innovante de gestion financière pensée pour les entrepreneurs, freelances et PME africaines.

En quelques minutes depuis un smartphone, il est possible d’ouvrir un compte professionnel sans se rendre dans une banque, et d’accéder à une suite complète d’outils pour gérer trésorerie, facturation, dépenses et comptabilité. La start-up, basée au Cap, a été lancée en 2024 par Germain Bahri et Rinse Jacobs (photo).

La solution intègre des fonctionnalités telles que l’ouverture de compte en ligne, la gestion des factures, le suivi des dépenses, la gestion de flux de trésorerie, les paiements et virements instantanés, et les cartes de paiement. Pour un entrepreneur, cela signifie centraliser toutes les opérations financières dans une seule interface, digitalisée, sans paperasse.

« Zazu a été fondée dans le but d'améliorer les services bancaires proposés aux créateurs d'entreprise et aux PME africains en leur fournissant un compte bancaire performant, associé à des outils de facturation, de comptabilité et de gestion de trésorerie, afin que les opérations bancaires soient davantage considérées comme un catalyseur de croissance que comme un obstacle », indique la jeune pousse.

Pour les petites entreprises, freelancers et start-up, Zazu offre notamment une automatisation des tâches administratives. Grâce à ces outils, les entrepreneurs peuvent se concentrer sur le développement de leur activité au lieu d’être accaparés par la gestion comptable. Cette fintech se veut plus accessible, flexible et adaptée aux réalités locales, en supprimant les démarches longues des banques traditionnelles.

En combinant compte pro, gestion financière et facturation dans un seul outil, l’application promet d’alléger la vie administrative des entreprises et de renforcer leur efficacité opérationnelle.

Notons que Zazu a récemment mobilisé 1 million $ en pré-amorçage, afin d’accélérer son déploiement en Afrique du Sud et au Maroc.

Adoni Conrad Quenum

Edité par M.F. Vahid Codjia

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En République démocratique du Congo, Joel Mirimo lance MbiyoPay, une application qui simplifie et sécurise les paiements en intégrant mobile money, cartes, crypto et solutions numériques.

Joel Mirimo (photo) est un entrepreneur congolais, fondateur et directeur général de MbiyoPay, une application qui facilite la gestion et la simplification des paiements depuis un seul smartphone, et ce, dans plusieurs pays d’Afrique.

Fondée en 2023, MbiyoPay permet de créer des cartes virtuelles, de recevoir de l’argent, de payer des factures et d’acheter du crédit téléphonique sans devoir recourir à plusieurs services. L’objectif est de rendre les paiements quotidiens plus simples, rapides et accessibles à tous.

Grâce à MbiyoPay, il est possible de collecter l’argent de ses clients ou de recevoir des paiements d’autres personnes, tout cela au même endroit, évitant ainsi la dispersion des transactions entre plusieurs comptes ou applications. L’application accepte plusieurs modes de paiement et d’encaissement : mobile money, cartes bancaires, crypto‑monnaies, QR codes, liens de paiement, ainsi qu’une carte virtuelle dédiée. Cette dernière permet de payer en ligne en toute sécurité sur des plateformes internationales, une fois rechargée.

MbiyoPay est déjà disponible dans plusieurs pays africains, notamment en République démocratique du Congo, au Cameroun et en Côte d’Ivoire. La disponibilité dans chaque pays peut être vérifiée directement via l’application. L’utilisateur peut transférer son argent vers son compte Mobile Money, sa banque ou son portefeuille crypto, selon le moyen choisi.

Avant MbiyoPay, Joel Mirimo avait fondé en 2022 Maxuschain, une plateforme de trading instantané de crypto‑monnaies via Mobile Money, prenant en charge plus de 30 crypto‑monnaies et intégrant quatre blockchains.

Joel Mirimo est titulaire d’une licence en marketing et sciences commerciales et financières, obtenue en août 2025. Entre 2021 et septembre 2025, il a travaillé comme agent de paiement et courtier chez Deriv, une entreprise financière internationale. En parallèle, de 2021 à 2024, il a été directeur du développement commercial chez Afgig, une marketplace 100 % africaine qui connecte les talents du continent au monde entier.

Melchior Koba

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