Cette jeune pousse ambitionne de simplifier les transferts d’argent entre le Nigeria et le reste du continent africain. Avec le soutien d’amis et de sa famille, son fondateur a levé des fonds pour atteindre son objectif.
Hizo est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane éponyme. Elle permet aux utilisateurs d’envoyer de l’argent en quelques minutes vers plusieurs pays africains, à partir d’un simple portefeuille mobile. La start-up basée dans la ville d’Asaba, a été fondée en 2024 par Victor Chiedu. En juin 2025, elle a réussi un tour de table d’un montant de 100 000 USD pour développer sa technologie et accélérer sa croissance.
« Les transactions transfrontalières en Afrique sont généralement effectuées dans des devises étrangères telles que le dollar américain. Cela augmente les coûts et la complexité. Nous développons une plateforme par des Africains, pour les Africains, un système qui prend en charge les devises locales au-delà des frontières sans intermédiaires étrangers », a indiqué Victor Chiedu.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’un millier de fois, selon les statistiques de Play Store. L’utilisateur crée son compte avec ses informations de base et effectue les vérifications KYC pour accéder aux services de la fintech. Il pourra ensuite commencer à envoyer et recevoir de l’argent de la part de ses amis, de sa famille ou encore de ses clients via son portefeuille numérique.
Les utilisateurs nigérians peuvent approvisionner leur portefeuille Hizo avec leurs cartes bancaires locales ou Flutterwave, puis transférer des fonds vers des comptes bancaires ou portefeuilles mobiles dans plusieurs pays, dont le Ghana, le Kenya, le Cameroun ou encore l’Afrique du Sud. Le processus est conçu pour être simple, sécurisé, et rapide, avec un support client actif pour résoudre les éventuels blocages.
Hizo se positionne sur le créneau des transferts intra-africains en s’adressant aux particuliers, commerçants et diasporas régionales qui souhaitent envoyer de l’argent sans passer par les canaux traditionnels, souvent longs et onéreux. Encore à la phase pilote, la fintech espère une forte croissance dans les mois à venir.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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L’intelligence artificielle s’impose peu à peu comme un levier de transformation des services publics africains. Si des solutions locales émergent dans la santé, l’éducation ou l’agriculture, leur déploiement à grande échelle reste conditionné par des investissements structurels et un cadre éthique clair.
L’Afrique multiplie les initiatives d’IA pour moderniser ses services publics, notamment dans des secteurs stratégiques comme la santé, l’agriculture ou encore l’éducation. Selon le rapport « Governing in the Age of AI – Unlocking a New Era of Transformation in Africa », publié en avril 2025 par le Tony Blair Institute, l’IA peut accroître la productivité des États, améliorer la transparence et renforcer l’accès à des services essentiels à moindre coût. L’Afrique, qui ne représente encore que 1 % des investissements mondiaux en IA, pourrait tirer parti d’une approche ciblée, fondée sur des cas d’usage concrets et adaptés aux réalités locales.
Santé : diagnostics low-cost et logistique intelligente
En Afrique, les applications de l’IA dans le secteur de la santé se multiplient. Au Nigeria, la start-up Ubenwa a mis au point un algorithme capable d’analyser les pleurs des nouveau-nés pour détecter précocement des signes d’asphyxie, réduisant ainsi la mortalité néonatale dans les zones rurales. À Nairobi, Neural Labs teste NeuralSight, une plateforme d’analyse d’imagerie médicale basée sur l’IA qui permet de diagnostiquer plus de 20 pathologies respiratoires et mammaires à moindre coût.
Agriculture : productivité augmentée à l’échelle des petits exploitants
L’agritech africaine adopte massivement l’IA pour transformer les exploitations. Aerobotics, basée en Afrique du Sud, exploite drones et imagerie satellite pour détecter maladies et ravageurs avant qu’ils ne se propagent, contribuant à augmenter les rendements. Farmerline, au Ghana, a lancé Darli, un chatbot accessible via WhatsApp dans 27 langues africaines, délivrant des conseils agricoles adaptés. Lancé en mars 2024, ce service touche déjà 110 000 agriculteurs. Ces innovations facilitent l’accès à l’expertise agricole, aident à réduire les intrants et renforcent la résilience climatique.
Éducation : assistance personnalisée pour pallier la pénurie d’enseignants
Avec un déficit estimé à 15 millions d’enseignants sur le continent selon l’UNESCO, l’IA est perçue comme un outil d’appui précieux. SkillBridge, en Éthiopie, et M‑Shule, au Kenya, proposent des assistants intelligents qui guident les élèves via SMS ou application, avec un taux de précision de 87 % dans des exercices préparatoires. Afrilearn, de son côté, s’appuie sur un modèle « learn-and-earn » pour permettre aux élèves nigérians d’accéder gratuitement à des ressources pédagogiques enrichies et interactives.
Des stratégies nationales encore inégalement réparties
À ce jour, environ 11 pays africains ont adopté une stratégie nationale d’intelligence artificielle, dont le Rwanda, l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Égypte, le Ghana, le Kenya, la Tunisie et le Bénin. Selon l’indice AI Readiness Index 2023 de l’Université d’Oxford, la région Afrique subsaharienne obtient une note moyenne de 30,2 sur 100, loin derrière l’Asie de l’Est (52,6). Les principaux freins identifiés : manque d’infrastructures numériques, déficit de données de qualité et faibles capacités institutionnelles.
À l’échelle continentale, l’Union africaine a adopté en 2024 une Stratégie africaine pour l’intelligence artificielle, qui encourage une IA responsable, inclusive et éthique. Ce cadre prévoit notamment le développement de standards de gouvernance des données, la mutualisation des infrastructures régionales et la promotion des innovations locales.
L’IA africaine entre promesse locale et défis systémiques
L’Afrique dispose aujourd’hui de cas d’usage tangibles d’IA à fort impact dans la santé, l’agriculture, l’éducation et la gestion publique. Des start-up suscitées démontrent la capacité du continent à innover localement. Pourtant, sans un effort structurant autour des infrastructures, de la formation des talents et de la gouvernance éthique, ces initiatives risquent de rester marginales.
Le rapport du Tony Blair Institute propose en réponse la création d’un AI Financing Compact for Africa, visant à mutualiser les investissements pour les centres de données, les identités numériques et les programmes de formation certifiante. De son côté, le secteur privé, porté par les start-ups et les hubs technologiques, joue un rôle moteur dans le déploiement de solutions adaptées aux contextes africains.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Dans le but d’aider les petites et moyennes entreprises, deux tech entrepreneures ont mis en place une solution. Il s’agit d’une alternative rapide et flexible aux crédits bancaires traditionnels.
Liquify est une solution fintech développée par une jeune pousse ghanéenne. Elle permet aux entreprises, en l’occurrence celles de petite et moyenne taille, de convertir leurs factures clients en liquidités quasi immédiates. La start-up a été fondée en 2023 par Nadya Yaremenko et Alberta Asafo-Asamoah.
« Nous débloquons les liquidités immobilisées dans leurs factures impayées : les exportateurs téléchargent une facture, notre plateforme effectue des vérifications KYC/AML et de solvabilité, et les factures sont financées en quelques heures, et non en plusieurs semaines, à un coût très réduit » a indiqué Nadya Yaremenko.
Grâce à une technologie propriétaire d’analyse de risque et de vérification des paiements transfrontaliers, la solution accélère les délais de règlement tout en sécurisant les transactions. Il n’y a pas d’application mobile. Les entreprises clientes peuvent soumettre leurs factures via la plateforme en ligne, et obtenir un financement en 24 à 48 heures.
Liquify revendique déjà plusieurs centaines de PME accompagnées au Ghana et au Kenya, avec une ambition panafricaine affichée. La fintech veut désormais nouer des partenariats avec des institutions financières et des agences de promotion à l’export pour étendre son modèle. À moyen terme, elle ambitionne d’intégrer des solutions de couverture de change et de notation de crédit pour exporter un guichet unique du financement B2B.
« Nous donnons aux investisseurs internationaux accès à une nouvelle classe d'actifs inexploitée. Chaque facture est un billet à court terme, auto-liquidable, qui ne présente pratiquement aucune corrélation avec les marchés publics. Nous effectuons l'ensemble du processus de bout en bout et sans papier. De l'intégration au règlement, tout se passe sur notre plateforme numérique : pas de coursiers, pas de feuilles de calcul, pas de conjectures » a ajouté Nadya Yaremenko.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Après une carrière dans des cabinets de conseil spécialisés en big data et data science, il a accompagné des entreprises dans la mise en œuvre de plateformes de données et d’intelligence artificielle avant de se lancer dans l’entrepreneuriat. Il siège aussi au conseil d’administration de plusieurs entreprises.
Soulaimane Lahrech (photo) est un entrepreneur marocain spécialisé dans les technologies liées à l’intelligence artificielle et à la gestion des données. Il est le directeur général de Talaty, une fintech qui développe des solutions numériques pour faciliter l’accès au financement des petites et moyennes entreprises au Maroc et en Afrique francophone.
Fondée en 2022, Talaty développe une plateforme de crédit instantané intégrant des technologies avancées d’IA, telles que la vision par ordinateur, l’analyse textuelle et la finance comportementale. Cette approche permet aux institutions financières d’accélérer l’octroi de prêts, de réduire les coûts opérationnels et de limiter les défauts de paiement, tout en élargissant l’accès au crédit aux entreprises traditionnellement exclues du système bancaire.
La plateforme se distingue par sa capacité à s’intégrer facilement aux systèmes existants des institutions financières, tout en offrant des évaluations de risque plus justes et rapides grâce à l’IA. Son objectif est de simplifier considérablement la recherche de financement pour les entrepreneurs et de contribuer à la croissance de l’économie locale.
En parallèle de ses activités chez Talaty, Soulaimane Lahrech est également associé fondateur et directeur des opérations d’AIOX Labs, une société africaine et européenne de création d’entreprises. Il est partenaire de l’investisseur 34 Ventures et membre du conseil d’administration de Deepecho, ToumAI et Akumen IA, des entreprises spécialisées dans la gestion de données et l’intelligence artificielle.
L’entrepreneur est diplômé de l’ESSEC Business School en France, où il a obtenu en 2013 un master en gestion et administration des affaires. Il détient aussi un diplôme en entrepreneuriat technologique et en sciences informatiques obtenu en 2015 à l’université de Californie aux États-Unis.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2011 à l’ESSEC Conseil International. En 2012, il est devenu consultant en données et stratégie numérique chez Capgemini Invent, la branche d’innovation numérique, de conseil et de transformation du groupe Capgemini. Entre 2017 et 2018, il a travaillé comme responsable des missions chez Equancy, un cabinet français de conseil spécialisé dans la stratégie digitale et la data.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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En République démocratique du Congo, Gaël Mukendi veut redonner du pouvoir aux salariés en leur offrant un meilleur contrôle sur leurs revenus. À cette fin, il a créé une solution fintech.
MoneyVerse est une solution fintech développée par une jeune pousse en République démocratique du Congo. Elle permet aux employés d’accéder à une partie de leur salaire déjà gagné, à tout moment du mois. Fondée en 2025 par Gaël Mukendi, elle a pour mission d’améliorer le bien-être financier des employés tout en soutenant les entreprises dans la gestion efficace et équitable des avances sur salaires.
« Notre objectif est de créer une technologie utile, robuste et adaptée aux réalités de terrain. [...] Nous croyons que l’avenir de la finance en Afrique passera par des solutions hybrides, connectées à nos réalités et portées par des talents locaux » a indiqué Gaël Mukendi.
La solution dispose d’une application mobile depuis laquelle les employés affiliés peuvent suivre leurs heures travaillées en temps réel et demander une avance sur salaire en un clic, sans attendre la fin du mois. Le service est déployé directement en partenariat avec les entreprises, qui intègrent la solution dans leur système de gestion des ressources humaines et de paie.
MoneyVerse assume ensuite le risque et le financement des avances, ce qui permet aux employeurs d’améliorer le bien-être de leurs collaborateurs sans impacter leur trésorerie. Cette approche s’aligne sur un besoin croissant de flexibilité salariale en Afrique, où de nombreux travailleurs vivent au jour le jour. Elle permet notamment de limiter le recours à des sources de crédit informelles, souvent coûteuses et risquées, tout en favorisant une meilleure gestion budgétaire individuelle.
MoneyVerse ambitionne de s’imposer dans le secteur de la finance inclusive en RDC et dans la sous-région. La fintech mise sur une croissance progressive à l’échelle locale avant de s’étendre à d’autres marchés francophones d’Afrique centrale et de l’Ouest.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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La fintech nigériane LemFi a annoncé le lundi 17 juin le rachat de la start-up fintech britannique Pillar pour élargir son offre en Europe. Spécialisée dans les transferts de fonds, LemFi pourra désormais proposer cartes de débit, portefeuilles multidevises et services de crédit aux migrants sans historique bancaire au Royaume-Uni. L’accord inclut l’infrastructure de licence de Pillar et le transfert de son personnel.
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Il conçoit des solutions pour simplifier les paiements des entreprises au Ghana. Il s’appuie sur une expérience acquise dans la finance, les télécoms et les technologies.
Tenu Awoonor est un entrepreneur ghanéen actif dans les technologies et les services financiers. En 2018, il crée The Blu Penguin, une jeune entreprise spécialisée dans les solutions de paiement numérique, qu’il dirige actuellement. La société propose une plateforme qui permet aux commerçants d’accepter différents modes de paiement : mobile money, cartes bancaires ou QR code.
The Blu Penguin vise à simplifier la gestion des transactions pour les petites et moyennes entreprises. Grâce à son application, elle offre aux commerçants et aux PME un point d’accès unique pour gérer leurs encaissements sans multiplier les terminaux ni les comptes bancaires. Tous les flux sont regroupés sur une interface accessible via smartphone ou terminal de paiement.
La plateforme intègre aussi une fonction de gestion des stocks. Ce dispositif aide à limiter l’usage du cash, à suivre les transactions et à bénéficier de services financiers adaptés aux besoins des entreprises.
Tenu Awoonor est diplômé de l’université du Connecticut-Stamford où il a obtenu un bachelor en affaires et technologie. Il détient aussi un master en finance et gestion obtenu en 2007 à The Wharton School (États-Unis). Sa carrière professionnelle a commencé en 1999 à Aperture Technologies, une entreprise informatique, où il était ingénieur support.
En 2006, il travaille chez General Mills, une entreprise américaine de production d’aliments, en tant qu’analyste financier. L’année suivante, il devient vice-président adjoint de Merrill Lynch, une entreprise de gestion de patrimoine. En 2010, il rejoint l’entreprise télécoms Millicom International Cellular (Tigo) au Ghana comme responsable des études de marché et de l’intelligence économique, avant d’occuper le poste de directeur marketing. Entre 2014 et 2017, il a travaillé comme directeur de la stratégie et de la gestion des performances de l’entreprise de télécommunications Airtel Nigeria.
Melchior Koba
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Il s’intéresse aux mécanismes structurant l’économie égyptienne. Il se concentre sur des secteurs comme l’assurance, où les procédures sont longues, coûteuses ou difficiles d’accès.
Shady El Tohfa (photo), entrepreneur égyptien, est cofondateur et directeur général d’Amenli, une entreprise qui développe des solutions technologiques dans le secteur de l’assurance. Son objectif est de rendre l’assurance plus accessible à un large public en Égypte.
Créée en 2020, Amenli est une plateforme d’assurance entièrement en ligne, agréée par la Financial Regulatory Authority d’Égypte. Elle propose différents produits d’assurance — santé, automobile, habitation, business — accessibles via une interface numérique. Alors que les démarches classiques prennent plusieurs semaines, la plateforme affirme permettre d’obtenir un devis et de souscrire une assurance en 60 secondes.
La société mise sur une interface simplifiée, des procédures rapides et une gestion optimisée des sinistres pour les particuliers, les familles et les petites et moyennes entreprises. Sa mission est « de protéger les particuliers et les entreprises contre les coûts et les incidents imprévus en offrant une large gamme de polices d’assurance émises par les meilleurs fournisseurs d’assurance au niveau local et mondial », déclare l’entreprise.
Avant de lancer Amenli, Shady El Tohfa a cofondé en 2013 l’AUC Business Association, une organisation étudiante de l’université américaine du Caire. Il en a assuré la présidence jusqu’en 2014.
Titulaire d’un bachelor en administration des affaires obtenu en 2015 à l’université américaine du Caire, Shady El Tohfa débute son parcours professionnel en 2011 par des stages dans de grandes entreprises comme HSBC et Nestlé, avant de rejoindre l’écosystème start-up.
En 2015, il rejoint Paymob, une entreprise égyptienne spécialisée dans les services financiers numériques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. Il y occupe successivement les fonctions de directeur du développement commercial, puis de directeur commercial.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Portées par une dynamique d’innovation, les jeunes start-up africaines cherchent à s’implanter au-delà du continent. En France, la région Sud s’affirme comme un hub stratégique, qui peut offrir aux start-up africaines un cadre favorable à leur expansion et à leur rayonnement international.
Orange Afrique et Moyen-Orient (OMEA) a annoncé, mercredi 11 juin en marge du salon Viva Technology à Paris, la signature d’un partenariat stratégique avec risingSUD, l’agence d’attractivité de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). L’initiative vise à accompagner l’implantation de start-up africaines en France.
« Ce partenariat avec risingSUD marque une étape clé dans notre ambition de faire rayonner l’innovation africaine à l’échelle internationale. En facilitant leur implantation et leur accélération en France, notamment dans la région Sud, nous donnons aux jeunes entreprises africaines les moyens d’accélérer leur croissance », a déclaré Jérôme Hénique, directeur général d’Orange Afrique et Moyen-Orient.
Ce partenariat de trois ans vise à renforcer les synergies entre les écosystèmes d’innovation d’Afrique, du Moyen-Orient et du sud de la France. Les start-up issues du réseau des Orange Digital Centers (ODC) bénéficieront d’un accompagnement personnalisé pour développer leurs activités en France, notamment à travers un appui dans le montage de projet, l’accès aux financements et la mise en réseau avec des partenaires économiques locaux.
Déjà forte de plus de 500 000 entreprises, la région PACA souhaite ainsi renforcer son rôle de passerelle naturelle entre l’Europe et l’Afrique. En 2024, risingSUD a déjà facilité l’implantation de 14 entreprises africaines dans le sud de la France, dont Guépard, une start-up tunisienne incubée par l’ODC de Tunis, désormais présente à Marseille.
Ce partenariat s’inscrit dans la continuité des initiatives d’OMEA en faveur de l’entrepreneuriat numérique africain. Présent dans 17 pays en Afrique et au Moyen-Orient, le réseau des ODC propose un accès gratuit à des services allant de la formation numérique à l’incubation, en passant par l’accélération et le financement de projets innovants.
À terme, cette collaboration devrait contribuer aussi à renforcer les liens économiques et technologiques entre les deux rives de la Méditerranée, tout en dynamisant la compétitivité des écosystèmes d’innovation africains à l’échelle mondiale.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Né et formé en République démocratique du Congo, il s’est orienté très tôt vers les technologies de l’information. Il développe aujourd’hui des solutions numériques adaptées aux réalités économiques locales.
Yannick Zagabe (photo) est un informaticien de formation et un entrepreneur technologique congolais. Il est le président-directeur général et le responsable de l’intelligence artificielle chez Netikash, une start-up qui a pour mission de « participer à la création d’une économie digitale en République démocratique du Congo et dans toute l’Afrique centrale ».
Fondée en 2017, Netikash est une start-up spécialisée dans les technologies financières. Elle propose aux entreprises des outils numériques destinés à faciliter la gestion de leurs activités commerciales et financières. Son produit phare, Netikash Pay, est un porte-monnaie électronique permettant aux utilisateurs d’effectuer des transferts d’argent, de régler des achats en ligne et de centraliser plusieurs comptes d’argent mobile sur une seule interface.
La start-up a également développé Netikash Payme, un service conçu pour la vente en ligne. Il permet aux utilisateurs de créer des pages de paiement personnalisées afin de générer des revenus. Pour les entreprises fonctionnant sur un modèle par abonnement, Netikash Subscribe propose une solution adaptée : elle facilite la gestion des abonnements et permet de créer des pages dédiées que l’on peut partager avec les clients, assurant ainsi un flux de revenus récurrents.
Netikash POS, la dernière innovation de la start-up, transforme un smartphone en terminal de paiement intelligent, compatible avec plusieurs types de wallets électroniques.
Titulaire d’un bachelor en technologies de l’information obtenu en 2012 à l’université protestante de Lubumbashi, Yannick Zagabe a aussi suivi une formation en affaires et entrepreneuriat à Skyline College, aux États-Unis, d’où il est sorti diplômé en 2017.
Avant son poste actuel, il a travaillé de 2010 à 2016 comme ingénieur réseau chez Minerals and Metals Group, une entreprise active dans l’exploitation minière.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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