Il transforme des secteurs variés grâce à l’innovation technologique. Avec plusieurs entreprises à son actif, il a su allier vision stratégique et créativité pour répondre aux défis modernes, notamment dans l’éducation et la mobilité urbaine.

Michael Kazoora (photo) est un entrepreneur ougandais, diplômé de l’université de Pretoria, où il a obtenu en 2011 une licence en administration. Il est le fondateur et le directeur général de plusieurs entreprises, dont Xazu Technologies, spécialisée dans le développement de solutions numériques innovantes, notamment pour l’éducation.

Fondée en 2020, Xazu Technologies s’est fait connaître grâce à la carte Omni Student. Ce produit a pour objectif de numériser les transactions dans les cantines scolaires et d’optimiser la gestion des paiements au sein des établissements éducatifs.

La carte Omni Student permet aux élèves de réaliser leurs paiements sans recourir à l’argent liquide, ce qui améliore la sécurité, la transparence et la traçabilité des opérations financières quotidiennes dans les écoles. Cette solution facilite la gestion de la restauration scolaire tout en fournissant des rapports détaillés aux responsables des établissements. Ces derniers peuvent ainsi mieux gérer les ressources et améliorer la qualité des services offerts.

« La carte d’étudiant Omni offre une expérience transparente aux étudiants, aux parents et aux vendeurs, en éliminant la nécessité d’effectuer des transactions encombrantes en espèces. Sa nature interopérable garantit qu’elle fonctionne sans problème sur différents systèmes et plateformes, ce qui rend les transactions rapides et fluides », explique l’entreprise.

En parallèle de Xazu Technologies, Michael Kazoora préside Inspirit Uganda Ltd, une société fondée en 2015 et spécialisée dans la fabrication et la distribution de biens de consommation. Avant cela, il a dirigé jusqu’en 2011 Eklectik Marketing Group, une agence de marketing basée à Pretoria (Afrique du Sud), qu’il a fondée en 2009. Cette entreprise se concentre sur la gestion d’événements et de marques.

En 2013, il cofonde Ron & Hayes Marketing Group en Ouganda, où il occupe le poste de chef de projet jusqu’en 2014. L’année suivante, il cofonde Prime Foods Processing Ltd, une entreprise de transformation agroalimentaire, et en assure la direction du développement commercial jusqu’en 2017. En 2016, il lance Quick Tap Uganda, une start-up dédiée aux paiements sans contact (NFC) dans le secteur de la mobilité urbaine, visant à automatiser la collecte des tarifs dans les transports publics.

Melchior Koba

Lire aussi:

Avec l’IA, Ethan Bampeire facilite les ventes pour les PME

Published in Tech Stars

Entrepreneur passionné par l’innovation technologique, il est un acteur clé de la transformation numérique des entreprises africaines. À travers ses initiatives, il simplifie des processus complexes et ouvre la voie à une gestion financière plus efficace pour les petites entreprises.

Sidney Rema (photo) est un entrepreneur kényan diplômé en ingénierie logicielle et médecine. Il est cofondateur et directeur général de Patika, une start-up qui aide les petites entreprises africaines à automatiser la gestion de leurs paiements et créances.

Fondée en 2021, Patika se donne pour objectif de réinventer la gestion financière des petites et moyennes entreprises (PME) en Afrique. Sa plateforme permet l’automatisation des processus de facturation, de suivi des paiements et de gestion des commandes, ce qui aide à minimiser les erreurs et les retards de paiement. La solution est conçue spécifiquement pour répondre aux besoins des entreprises africaines, avec une interface simple et adaptée au contexte local.

Outre la gestion des paiements, Patika offre des outils qui favorisent l’efficacité des entreprises en facilitant la prise de décision grâce à l’analyse des données en temps réel. La numérisation permet ainsi d’accélérer la croissance des petites entreprises et de renforcer leur inclusion financière.

Sidney Rema est également cofondateur et directeur non exécutif chez Kuza Lab Ltd, une société de développement de logiciels fondée en 2017. L’entreprise fournit des solutions informatiques aux entreprises, tant pour les institutions établies que pour les acteurs émergents du secteur technologique.

Avant de se consacrer à ces projets, Sidney Rema avait cofondé en 2015 VoSpine, une plateforme de mise en relation pour les personnes partageant les mêmes intérêts, où il a occupé le poste de directeur général jusqu’en 2015. En 2017, il a aussi lancé Meal Time Company, une entreprise spécialisée dans les solutions numériques pour la restauration, qu’il a dirigée jusqu’en 2018.

Sidney Rema est diplômé de l’Université de Nairobi, où il a obtenu une licence en informatique et gestion commerciale en 2018, puis une licence en médecine, chirurgie et technologies de l’information en 2019.

En 2013, il a commencé à travailler comme agent de crédit chez Equity Bank Ltd au Kenya. En 2017, il devient consultant principal en gestion de projet chez INB Management & IT Consulting, une société de technologie de l’information basée à Mogadiscio (Somalie) et au Kenya. Il poursuit sa carrière en tant que consultant en stratégie opérationnelle et marketing chez Gomma Lotto Kenya, puis en tant que consultant en stratégie de croissance pour Dandia Doh Lottery en 2019.

Melchior Koba

Lire aussi:

Maxine Kinyua mise sur l’IA pour adapter les soins de la peau aux besoins des Africains

Published in Tech Stars

Le mobile money est devenu un incontournable pour l’épargne pour des millions d’Africains. Cependant, son adoption dans le domaine du crédit reste limitée, principalement à cause de la prédominance des mécanismes informels, malgré les progrès réalisés grâce à certaines innovations.

La part d’adultes africains possédant un compte de mobile money est passée de 27% à 40% entre 2021 et 2024, soit le taux le plus élevé au monde. C’est ce que révèle le rapport « The Global Findex Database 2025 : Connectivity and Financial Inclusion in the Digital Economy » publié en juillet 2025 par la Banque mondiale.

Le rapport révèle que 23% des adultes africains ont épargné via leur compte mobile en 2024 (contre 13% en 2021), tandis que 35% ont déclaré avoir épargné sous forme digitale ou via des institutions traditionnelles. Des pays comme le Ghana, le Kenya, le Sénégal ou l’Ouganda affichent même des taux d’utilisation de la monnaie mobile pour l’épargne dépassant les 50% chez les adultes, signe d’une appropriation massive du service.

Plus accessible que les réseaux bancaires, le mobile money facilite l’épargne par petites sommes, la flexibilité des dépôts et retraits chez des agents locaux, et une adoption plus inclusive, surtout pour les milieux ruraux et informels.

Epargne oui, mais crédit limité

Malgré ce succès pour l’épargne, l’accès au crédit via le mobile money demeure très modeste. En 2024, seulement 7% des adultes africains ont emprunté via leur compte mobile, un chiffre stable par rapport à 2021, alors que près de 59% ont eu recours au crédit (mais essentiellement sous forme informelle : famille, tontine).

745Image1

Dans les grandes économies de mobile money (Kenya, Ghana, Ouganda), 22 à 32% des adultes ont emprunté via un opérateur mobile, mais ce crédit reste de très faible montant, à court terme, et souvent associé à des taux d’intérêt élevés, limitant l’effet d’entraînement économique global.

Pourquoi ce décalage ?

Plusieurs facteurs le justifient. Selon la Banque mondiale, la réglementation reste prudente, les autorités craignant le surendettement ou la fraude. L’organisation dénonce aussi des modèles économiques privilégiant le dépôt et le paiement, moins risqués que le crédit.

De plus, le rapport révèle que les clients eux-mêmes hésitent à s’endetter via des plateformes peu connues pour le prêt (méfiance, faible culture financière, simulateurs d’éligibilité trop stricts).

Des innovations, mais des limites à surmonter

Si quelques fintech et plateformes mobiles spécialisées élargissent progressivement l’offre (score de crédit alternatif, nano-crédit pour micro-entrepreneurs), le passage à une offre massive de crédit digital inclusif reste à faire. Le rapport précise que les pays comme le Kenya ayant une coopération étroite entre opérateurs mobiles, banques et autorités de régulation sont en avance, mais que l’offre avance ailleurs à petits pas.

L’enjeu est désormais de coupler l’accès à l’épargne digitale à des politiques de littératie financière, de protection des usagers (risques d’arnaque, surendettement) et d’innovation réglementaire pour que l’accès au crédit progresse sans fragiliser les populations déjà vulnérables.

Pour la Banque mondiale, le potentiel du mobile money en Afrique ne sera vraiment libéré que lorsqu’il contribuera autant à l’investissement productif qu’à la sécurisation de l’épargne. Cela implique de renforcer la confiance et la capacité d’analyse des clients sur les offres de crédit digitalisées, d’améliorer l’interopérabilité entre services et institutions et d’adapter l’offre de crédit aux réalités économiques locales, tout en minimisant les risques associés.

Melchior Koba

Lire aussi:

Les villes intelligentes, une réponse stratégique à l’urbanisation africaine

Published in Finance

Comptable de formation, il a choisi de répondre aux défis financiers spécifiques de l’Ouganda en intégrant des solutions numériques à des secteurs souvent laissés pour compte.

Joseph Lukula est un entrepreneur et professionnel ougandais spécialisé dans l’inclusion financière. Il est cofondateur et le directeur général de Nexen Tech, une entreprise spécialisée dans la création de solutions technologiques avancées pour le secteur financier.

Lancée en 2022, Nexen Tech propose une plateforme cloud permettant d’automatiser la gestion bancaire centrale. Cette solution se distingue par son utilisation de l’intelligence artificielle pour analyser les données, signaler et noter les efficacités ou inefficacités opérationnelles.

 Elle vise ainsi à simplifier la gestion des coopératives d’épargne et de crédit en facilitant la gestion des membres, des prêts, des dépôts et des transactions, tout en assurant la conformité réglementaire et en renforçant leur capacité à servir des populations sous-bancarisées.

En parallèle, Joseph Lukula est également un cofondateur et le directeur général de Nexen Micro Credit, une institution de microfinance fondée en 2016. Grâce à sa plateforme numérique, l’institution offre des prêts de travail à des centaines de petites entreprises à faibles revenus, principalement en Ouganda.

Joseph Lukula est diplômé de l’Université des Martyrs de l’Ouganda où il a obtenu en 2011 un bachelor en gestion et administration des affaires. Il détient aussi un master en comptabilité et finance obtenu en 2014 à l’université de Coventry en Angleterre.

Sa carrière professionnelle commence en 2012 à la GTBank, où il occupe le poste de chargé de mission bancaire. En 2015, il rejoint Premier Credit, une microfinance kényane, en tant que comptable. Premier Credit offre des solutions financières aux entreprises, au gouvernement et aux entrepreneurs individuels.

Melchior Koba

Édité par : Ubrick Quenum 

Lire aussi:

Daniel Kagame Ndahiro facilite l’accès aux financements pour les PME africaines

Published in Tech Stars

Entrepreneur en série, il crée des outils numériques qui bouleversent les codes de la finance traditionnelle en Afrique de l’Est. Cet entrepreneur kényan est à la tête de plusieurs fintechs.

Samuel Njuguna (à droite sur la photo) est un entrepreneur kényan diplômé de l’université de Nairobi, où il a obtenu en 2012 un bachelor en informatique. Spécialisé dans la fintech et l’innovation financière, il est cofondateur et Directeur général de Chumz, une start-up qui veut transformer l’épargne et l’investissement en Afrique de l’Est.

1 Samuel

Fondée en 2019, Chumz propose une application permettant à ses utilisateurs d’épargner ou d’investir dès 5 shillings kényans (moins de 0,04 dollar au cours actuel), supprimant ainsi les barrières financières habituelles à l’accès aux services bancaires. L’application offre diverses fonctionnalités, dont la création de cagnottes personnelles ou collectives, la visualisation des progrès et des rapports détaillés sur l’évolution de l’épargne.

La méthode de Chumz repose sur l’application de la psychologie comportementale et de la gamification pour rendre l’épargne accessible et attractive, même pour les personnes non bancarisées ou disposant de faibles revenus. Elle facilite également la création de fonds communs familiaux, amicaux ou associatifs, permettant à des groupes d’atteindre ensemble des objectifs financiers.

En parallèle, Samuel Njuguna occupe le poste de Directeur général de Tunzi, une autre fintech lancée en mars 2025. Cette solution permet aux utilisateurs d’épargner au moment de l’envoi ou de la réception d’argent, ainsi qu’à chaque achat quotidien. Samuel Njuguna est aussi l’un des cofondateurs de Wezago, une start-up créée en 2021. Wezago facilite l’accès aux appareils intelligents via des prêts éthiques, visant à améliorer les conditions de vie des Africains.

Melchior Koba

Edité par : Feriol Bewa

Lire aussi:

Flowcart utilise WhatsApp pour démocratiser le commerce en ligne au Kenya

Published in Tech Stars

Sibongile Maputla, une tech entrepreneure sud-africaine, vient bousculer les habitudes de consommation en matière de cadeaux destinés aux enfants. Elle a mis en place un intéressant concept d’investissement.

Squirrel Away est une solution fintech développée par une jeune pousse sud-africaine éponyme. Elle permet d’offrir, particulièrement aux enfants, des cadeaux financiers à long terme sous forme d’investissements, plutôt que des biens matériels souvent éphémères. La start-up a été lancée en mai 2025 par Sibongile Maputla.

Accessible sur iOS et Android où elle a déjà été téléchargée plus d’une centaine de fois selon les chiffres Play Store, son application s’adresse aux familles souhaitant constituer un capital pour l’avenir de leurs enfants (études, premier logement, lancement professionnel, etc.) Concrètement, chaque enfant dispose d’un profil personnalisé dans l’application, auquel peuvent contribuer divers membres de la famille à travers de petits montants investis dans des portefeuilles sélectionnés selon les objectifs visés.

Squirrel Away entend ainsi démocratiser l’investissement dès le plus jeune âge, dans un pays où la culture financière reste inégalement répartie. En ciblant les jeunes ménages et les communautés familiales, l’application met l’accent sur la planification intergénérationnelle et l’éducation financière.

« Squirrel Away permet aux familles et aux amis de transformer chaque célébration en une étape significative vers la constitution d'un patrimoine générationnel. Qu'il s'agisse de l'anniversaire d'un enfant, d'une remise de diplôme ou simplement d'un geste attentionné, chaque contribution à l'application grandit avec l'enfant, offrant à la fois une joie immédiate et un impact à long terme » explique Sibongile Maputla.

« Les plateformes d'investissement traditionnelles intimident souvent les gens avec leur jargon, leurs barrières à l'entrée élevées ou leurs processus complexes. Je voulais créer une solution qui simplifie la planification financière et l'intègre dans un acte culturellement pertinent et quotidien : le don » poursuit-elle.

Dans un contexte économique incertain et marqué par de profondes inégalités, la solution se distingue par son approche inclusive et sa vocation pédagogique. Elle permet aussi aux enfants de suivre en grandissant l’évolution de leur portefeuille et de comprendre les bases de l’épargne et de l’investissement. À plus long terme, Squirrel Away espère élargir sa base d’utilisateurs à d’autres marchés africains, avec l’ambition de transformer la manière dont les familles pensent les cadeaux, en privilégiant l’impact sur la vie plutôt que la gratification immédiate.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

Lire aussi:

Palm veut redéfinir l’épargne auprès des populations égyptiennes avec son app mobile

Published in Solutions

Il étudie les obstacles rencontrés par les petites entreprises afin de proposer des solutions adaptées. Avec Credify Africa, il se concentre sur les défis de financement auxquels elles sont confrontées.

Daniel Kagame Ndahiro (photo) est un entrepreneur, directeur général de Credify Africa, une fintech fondée en 2015 pour répondre aux besoins financiers des petites et moyennes entreprises (PME) africaines. L’entreprise se spécialise dans le financement des PME, le commerce international et les services logistiques. Son objectif est de simplifier l’accès au crédit et de fluidifier les transactions internationales, en particulier pour les acteurs économiques locaux confrontés à de multiples freins à leur croissance.

Credify Africa s’est imposée comme un acteur clé dans l’optimisation des chaînes d’approvisionnement, en proposant des solutions intégrées allant du financement des commandes à la gestion logistique. Parmi ses services figurent des avances sur factures, des paiements en temps réel dans plusieurs devises, et un accompagnement pour les formalités douanières et le fret.

La plateforme est entièrement automatisée, de l'inscription à la prise de décision, grâce à des outils de scoring spécialement conçus pour l’environnement africain. Ce système permet de réduire les délais de décaissement et de faciliter l’accès au financement, tout en minimisant les démarches administratives.

Grâce à ces dispositifs, Credify Africa permet aux PME d’effectuer des paiements internationaux rapidement, sans les complications habituelles liées aux conversions monétaires ou aux délais bancaires. L’entreprise propose également un accompagnement personnalisé pour aider ses clients à mieux gérer leur trésorerie et structurer leurs finances efficacement. Des formations sont également proposées pour renforcer les capacités des entrepreneurs à utiliser les outils numériques.

Avant de fonder Credify Africa, Daniel Kagame Ndahiro a acquis une solide expérience dans le secteur financier. Titulaire d’un bachelor en économie et finance obtenu en 2011 à l’université du Cap (Afrique du Sud), il entame sa carrière en 2012 comme directeur chez Camouflage Media. En 2015, il cofonde Shaka Capital, une institution de microfinance ougandaise spécialisée dans le financement d’actifs, qu’il dirige jusqu’en 2018.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

Nicholas Katongole mise sur les données et l’IoT pour un élevage bas carbone 

Published in Tech Stars

Les jeunes pousses ivoiriennes SIIN, spécialisée dans l’intelligence numérique appliquée aux services publics, et DIGITECH GROUP, experte en solutions technologiques pour le secteur financier et assurantiel, ont remporté un appel d’offres international en Guinée. Elles sont chargées de concevoir et de mettre en œuvre la plateforme nationale de gestion des attestations automobiles. Ce succès confirme l’expertise technologique ivoirienne et son rayonnement croissant dans la sous-région ouest-africaine. 

Lire aussi:

 Cameroun : Virginie Pouna Ngomi mise sur la tech pour démocratiser l'assurance

Published in Breves_Simple

Dans un contexte où les financements destinés aux start-up africaines peinent à retrouver leur niveau d’avant-crise, la société sud-africaine HAVAÍC poursuit ses investissements en capital-risque pour dynamiser l’innovation technologique sur le continent.

La société sud-africaine de capital-risque HAVAÍC a annoncé le mardi 29 juillet la deuxième clôture de son Fonds africain d’innovation, qui atteint désormais 50 millions $. Cette nouvelle phase a permis de lever 25 millions $ supplémentaires, apportés par Sanlam Multi-Manager ainsi que par des investisseurs déjà engagés tels que Fireball Capital et le SA SME Fund.

« Ces soutiens témoignent de notre capacité à générer des rendements attractifs tout en créant un impact social et économique tangible. Ensemble, nous pouvons continuer à faire grandir le capital-risque africain et soutenir l’écosystème technologique du continent », a déclaré Ian Lessem (photo, à gauche), associé directeur à HAVAÍC.

Lancé en août 2024, ce troisième fonds cible des start-up africaines post-revenus, combinant fort potentiel de croissance et impact mesurable. Il a récemment investi 1 million USD dans SAPay, une fintech sud-africaine qui dématérialise les paiements dans le secteur des taxis minibus, et renforcé sa participation dans Sportable, une jeune pousse développant des technologies de tracking sportif en temps réel.

Un rebond du capital-risque africain qui reste fragile

L’année 2023 a marqué un coup d’arrêt brutal dans le financement des start-up africaines, avec un recul de 36 % selon Africa: The Big Deal, et moins de 3,2 milliards USD levés au total, contre plus de 6 milliards USD en 2022. En 2024, les montants levés restaient encore modestes, avec 2,2 milliards USD, selon les mêmes sources.

Avec un portefeuille de 22 start-up actives dans 183 pays, et six sorties notables dont la vente de RapidDeploy à Motorola Solutions en février 2025 et la fusion entre hearX et la société américaine Eargo, HAVAÍC affiche une stratégie centrée sur la structuration de champions technologiques africains à portée globale.

Au-delà de l’accès au financement, les fonds levés par HAVAÍC devraient contribuer à consolider l’écosystème tech africain, en soutenant la scalabilité des entreprises innovantes dans des secteurs clés notamment fintech, agritech, healthtech ou edtech. Pour les investisseurs institutionnels comme Sanlam, cette incursion vise à capter le potentiel de long terme d’un marché en construction, en s’appuyant sur des partenaires locaux expérimentés.

Le défi reste toutefois immense. Selon l’African Private Capital Association (ex-AVCA), le continent ne capte encore qu’une fraction du capital-risque mondial (moins de 1 %). Des initiatives comme le Fonds II de HAVAÍC constituent donc autant de leviers pour attirer des capitaux locaux et internationaux vers les entreprises les plus prometteuses du continent.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

Climat : en Afrique, des solutions tech locales émergent face à l’urgence

Published in Tech

Elle observe les fragilités du financement des entreprises depuis plus de quinze ans. De Paris à Douala, son parcours suit une trajectoire méthodique : comprendre les mécanismes, puis agir sur leurs failles.

Angela Ngo Ndouga (photo) est une entrepreneure camerounaise spécialisée dans le financement alternatif et l’affacturage en Afrique. Elle est cofondatrice de Yellow Factoring, une entreprise de technologie financière.

Fondée en 2021, Yellow Factoring se consacre à la mobilisation numérique des créances commerciales au bénéfice des petites et moyennes entreprises (PME). L’entreprise propose une plateforme 100 % numérique permettant aux entrepreneurs d'accéder rapidement à la trésorerie. Le service repose sur l’affacturage, une méthode qui consiste à transformer les factures clients en liquidités.

Le fonctionnement de la plateforme s’articule autour de trois points. Les entreprises y inscrivent leurs factures, qui sont ensuite analysées par Yellow Factoring pour en évaluer la validité et le risque. Jusqu’à 80 % du montant de la facture peut être avancé en moins de 72 heures. La start-up assure ensuite le suivi du dossier et le recouvrement, avec couverture du risque d’impayé. Des services complémentaires sont également proposés : appui administratif, gestion des créances, formation à la gestion financière et adaptation des outils aux secteurs d’activité comme le commerce, l’import-export ou l’agroalimentaire.

L’entreprise cible en priorité les PME souvent écartées des solutions de financement à court terme, notamment celles dirigées par des femmes. Elle s’appuie sur des partenaires comme Afreximbank, l’Union européenne ou le programme I&P Accélération en Afrique. L’usage d’outils numériques permet à Yellow Factoring d’automatiser les traitements, de garantir la transparence des opérations et de faciliter les relations entre entrepreneurs et créanciers.

Avant de lancer Yellow Factoring, Angela Ngo Ndouga a cofondé en 2016 Lusis & Co, un cabinet camerounais de conseil spécialisé dans la performance opérationnelle et la gestion de crédit, où elle a occupé le poste de directrice générale adjointe jusqu’en 2021.

Titulaire d’un master en gestion financière internationale obtenu en 2011 à la Paris School of Business, elle commence sa carrière en 2008 chez Société Générale Factoring à Paris, en tant que gestionnaire de comptes internationaux. En 2011, elle rejoint Coface au Cameroun, une société spécialisée dans la gestion des risques de crédit commercial, où elle occupe successivement les fonctions de gestionnaire de comptes d’affacturage puis, à partir de 2014, cheffe du département Affacturage.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

Cameroun : Virginie Pouna Ngomi mise sur la tech pour démocratiser l'assurance

Published in Tech Stars
Page 3 sur 84

Please publish modules in offcanvas position.