La semaine dernière, cette fintech nigériane a réussi un tour de table de 4,2 millions $. Elle veut utiliser les fonds pour accélérer sa croissance en Afrique et développer sa technologie.
Carrot Credit est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane et qui permet aux utilisateurs, entreprises comme particuliers, de contracter des prêts en ligne en utilisant leurs investissements numériques comme garanties. La start-up a été fondée en 2023 par Boluwatife Aiki-Raji.
La solution offre une alternative intéressante à ceux qui possèdent des actifs financiers, mais rencontrent des obstacles pour obtenir des prêts traditionnels. Plutôt que de vendre leurs investissements, ils peuvent emprunter jusqu'à 40% de la valeur de leurs actions (NFT, cryptomonnaies, etc.) ou jusqu'à 70% de leurs actifs à revenu fixe, tels que les obligations d'État.
Carrot sécurise ces prêts en établissant un droit de gage sur les actifs, via des intégrations d’interfaces de programmation (API). Les emprunteurs peuvent conserver la propriété de leurs investissements tout en accédant à des liquidités. Les conditions de remboursement sont flexibles, avec des durées fixes de 3, 6 ou 12 mois, ou des paiements mensuels ajustables.
Les taux d'intérêt sont compétitifs, offrant une alternative attrayante aux options de crédit existantes sur le marché nigérian. Carrot opère selon un modèle business-to-business-to-customer (B2B2C) intégré, s'associant à des plateformes fintech, des courtiers et des gestionnaires de patrimoine numérique à travers l'Afrique. Cette approche élargit l'accès au crédit et intègre ses services dans les routines financières des utilisateurs digitaux avertis.
La fintech revendique avoir accordé plus de 2 millions USD de prêts à plus de 10 000 utilisateurs. Avec son approche novatrice, elle vise à rendre le crédit plus inclusif et adapté aux habitudes d'investissement numériques d'une nouvelle génération de consommateurs africains.
« L'accès au crédit ne devrait pas être limité par la géographie ou l'infrastructure existante. [...] Les Nigérians et les Africains investissent déjà dans des actifs numériques, mais il n'existe pas d'écosystème pour les aider à débloquer des liquidités au moment opportun. Carrot construit ce pont, en aidant les utilisateurs à tirer parti de leurs investissements et à retirer des liquidités lorsqu'ils en ont le plus besoin » a indiqué Boluwatife Aiki-Raji.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Cette fintech basée au Maroc entend optimiser divers processus clés au sein des institutions financières africaines, afin d’améliorer la qualité des services pour les utilisateurs.
PayTic est une solution fintech B2B développée par une jeune pousse marocaine. Elle permet d’automatiser les processus opérationnels liés aux cartes bancaires, un segment encore largement fragmenté dans de nombreux établissements africains. La start-up basée à Casablanca a été fondée en 2020 par Imad Boumahdi. En avril dernier, elle a réussi un tour de table d’un montant de 4 millions USD.
« Cet investissement significatif est une validation puissante de la mission de PayTic et de l'impact transformateur que nous produisons. [...] Au-delà du capital, ce tour de table apporte une expertise stratégique inestimable, nous permettant d'accélérer notre expansion mondiale et de remodeler l'avenir des opérations de paiement » a indiqué Imad Boumahdi.
La solution ne dispose pas d’application mobile. C’est une plateforme SaaS (Software as a service) qui s’utilise directement via le navigateur Internet. Les banques, émetteurs de cartes ou encore les fintechs peuvent s’en servir pour mieux gérer leurs cartes de débit et de crédit.
Elle se mue en un assistant intelligent pour effectuer des tâches comme le suivi des paiements, la résolution des erreurs, l’analyse des performances ou encore le respect des règles. Elle s’intègre aux systèmes existants et offre à ces diverses institutions une vision temps réel de leurs opérations, tout en réduisant les risques d’erreur humaine.
Dans un contexte où les banques cherchent à gagner en efficacité tout en améliorant l’expérience client, le but de PayTic est d’automatiser ce qui peut l’être pour recentrer les équipes sur les tâches à plus forte valeur. Un objectif qui s’inscrit dans la dynamique plus large de modernisation des services financiers africains, portée par des solutions locales à haute valeur ajoutée.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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À travers une approche centrée sur la simplicité et l’efficacité, il s’attaque à la transformation du secteur de l’assurance. En combinant innovation technologique et approche inclusive, il vise à rendre ces services plus accessibles, tant aux particuliers qu’aux entreprises.
Mohab Aboueita (photo) est un entrepreneur technologique égyptien et cofondateur d’Amanleek, une start-up spécialisée dans l’assurance numérique. Lancée en 2019 aux côtés de Mohamed Mansour et Ihab Elsokary, l’entreprise ambitionne de rendre les services d’assurance plus simples, transparents et accessibles, tant pour les particuliers que pour les entreprises.
Amanleek offre aux utilisateurs une plateforme numérique leur permettant de comparer diverses offres et de souscrire à celle qui répond le mieux à leurs besoins. En misant sur l’innovation et la technologie, la jeune pousse entend moderniser l’expérience client et répondre aux exigences d’un secteur en pleine transformation.
Depuis son lancement, Amanleek a attiré plus de 300 entreprises qui ont utilisé la plateforme pour sélectionner leur assureur. Elle collabore aujourd’hui avec plus de 18 compagnies d’assurance partenaires.
Titulaire d’un bachelor en communication et arts des médias obtenu en 2011 à l’Université américaine du Caire, Mohab Aboueita a entamé sa carrière professionnelle en 2010 comme stagiaire en comptabilité chez J. Walter Thompson Worldwide, une agence de marketing internationale. L’année suivante, il rejoint Saatchi & Saatchi en tant que chargé de compte.
En 2015, il intègre le groupe agroalimentaire BRF au poste de chargé de comptes clés pour le commerce de gros. Entre 2017 et 2019, il poursuit son parcours dans le secteur de l’assurance chez Deraya Insurance Brokerage, où il occupe le poste de superviseur des ventes. Une expérience clé qui le conduira à cofonder Amanleek, avec pour ambition de révolutionner l’accès à l’assurance en Égypte.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La start-up nigériane Carrot, spécialisée dans le prêt digital, a récemment levé 4,2 millions de dollars lors d’un tour de table mené par MaC Venture Capital. Cette levée de fonds vise à élargir l’accès au crédit pour les particuliers et entreprises en Afrique, en permettant d’utiliser des actifs numériques comme garantie. Depuis son lancement, Carrot a servi plus de 10 000 utilisateurs et octroyé plus de 2 millions de dollars de crédits.
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Bien que diplômé en médecine, il œuvre pour une Afrique connectée et pleinement actrice de la révolution numérique mondiale. Il multiplie les projets pour rapprocher les populations africaines des innovations issues de la blockchain et des technologies financières.
Felix Macharia (photo) est un entrepreneur en série kenyan, spécialisé dans les technologies. Il est cofondateur et président-directeur général de Kotani Pay, une start-up lancée en 2019 aux côtés de Samuel Kariuki, Brian Kimotho et Jonathan Morgan.
L’ambition de la start-up est de rendre les services Web3 accessibles aux utilisateurs africains, même à ceux qui ne disposent pas de smartphone ni d’accès à Internet. Grâce à un portefeuille accessible via SMS, Kotani Pay permet à ses utilisateurs de recevoir et retirer de l’argent via leur compte de mobile money.
Kotani Pay est une technologie qui convertit les devises étrangères en stablecoins, avant de les transformer en monnaie locale, et vice-versa. Une solution simple, rapide et sécurisée permettant aux entreprises de transférer de l’argent vers l’Afrique. Sa mission est « de servir de pont sans friction entre les actifs numériques et le fiat pour les nouveaux adeptes de la monnaie numérique et de la blockchain en Afrique », explique la jeune pousse.
Mais Felix Macharia ne s’arrête pas là. Il occupe aussi le poste de directeur des opérations chez EOS Nairobi, une communauté de passionnés convaincus que la blockchain jouera un rôle central dans le monde de demain. Il est également chercheur affilié à l’Institute for Blockchain Studies, où il explore les applications concrètes de cette technologie encore émergente sur le continent.
Dans cette dynamique de structuration du secteur de la blockchain, il a cofondé en 2019 l’African Digital Asset Framework (ADAF), un protocole open source visant à définir des standards transnationaux pour les actifs numériques en Afrique. Deux ans plus tôt, il avait lancé First Nexus Company, une entreprise dédiée au développement de solutions technologiques inspirées de la quatrième révolution industrielle.
Parcours atypique pour ce passionné de technologie, qui a pourtant débuté dans un tout autre domaine. Diplômé de l’université de Nairobi, il obtient en 2016 un bachelor en physiologie médicale, avant de décrocher, quatre ans plus tard, un second diplôme en médecine et chirurgie.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Ingénieur de formation et passionné par les technologies, il a choisi d’entreprendre pour répondre aux besoins concrets des petites entreprises africaines. Grâce à des outils numériques simples et accessibles, il facilite leur gestion et leur transition digitale.
Razak Hachimou (photo) est ingénieur en télécommunications et entrepreneur tech originaire du Bénin. Il est cofondateur et directeur général d’Iwo Group, une entreprise créée en 2020, spécialisée dans la digitalisation et l’optimisation des processus de gestion.
Iwo Group a développé une plateforme de comptabilité 100 % numérique, pensée pour les petites et moyennes entreprises (PME), les travailleurs indépendants et les comptables. Cette solution permet de produire des états financiers, de gérer la comptabilité au quotidien et de bénéficier d’un accompagnement professionnel assuré par une équipe d’experts. Elle offre aussi l’avantage de sécuriser les données, évitant leur perte en cas de vol ou de panne d’ordinateur, de tablette ou de téléphone.
Parmi ses fonctionnalités, l’application propose un module appelé « la caisse », qui simplifie la comptabilité pour les utilisateurs sans formation comptable. Ce système évite l’utilisation des traditionnelles écritures débit-crédit, rendant la gestion financière plus accessible.
« Elle offre ainsi l’opportunité à un dirigeant de PME d’effectuer des écritures comptables minimalistes de type entrées et sorties lui permettant d’avoir des données telles que son chiffre d’affaires, son bénéfice et ses charges sur une période via un tableau de bord et d’obtenir à la fin de son exercice comptable son état financier (bilan) par un seul clic. Elle permet aussi aux cabinets comptables d’effectuer le suivi de la comptabilité de leurs clients à distance », explique l’entrepreneur en 2024.
Avant de lancer Iwo Group, Razak Hachimou avait cofondé Wanee Sarl en 2017, un cabinet spécialisé dans la formation continue en numérique et en ingénierie informatique. Il y a occupé le poste de directeur général adjoint jusqu’en 2022.
Razak Hachimou a un diplôme de technicien supérieur en informatique industrielle et maintenance obtenu en 2011 à l’Institut Cerco au Bénin. Il détient aussi un diplôme d’ingénieur en télécommunications obtenu en 2014 à l’École supérieure multinationale des télécommunications de Dakar (EMST), au Sénégal.
Après ses études, il a été formateur chez SES Satellites, intervenant au Sénégal et au Niger. De 2015 à 2022, il a également représenté en Afrique de l’Ouest PoulSAT, une société de télécommunications basée à Washington D.C., aux États-Unis.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La Béninoise Raodath Aminou démocratise l’accès aux experts africains
Avec un taux de bancarisation globale encore inférieur à 50 %, le Gabon mise sur des partenariats technologiques pour renforcer l’inclusion financière. Avec Visa, le pays entend élargir l’accès aux services financiers numériques, notamment dans les zones peu desservies.
Le ministère gabonais de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation a annoncé, jeudi 15 mai, la signature d’un partenariat stratégique avec Visa, leader américain des paiements électroniques, en marge de l’Africa CEO Forum 2025 à Abidjan. Cette initiative vise à renforcer l’inclusion financière par le biais du numérique.
L’accord prévoit notamment la distribution de cartes bancaires virtuelles à destination des populations encore peu ou mal desservies par les circuits bancaires traditionnels, en particulier dans les zones rurales ou informelles. Le partenariat entend également accélérer l’adoption des paiements électroniques au sein de l’administration publique, dans une optique de modernisation, de transparence et d'efficacité des services de l’État.
Cette collaboration s’inscrit dans la volonté des autorités gabonaises de démocratiser l’accès aux services financiers à travers des solutions numériques innovantes et adaptées. Selon la Banque mondiale, le taux d’inclusion financière au Gabon, incluant les services de Mobile Money, atteignait 66,09 % en 2021. Toutefois, le taux de bancarisation globale, intégrant les établissements de microfinance, restait limité à 27,55 % en 2021 contre 30 % en 2024.
Ce partenariat avec Visa pourrait ainsi contribuer à combler ce fossé, en facilitant l'accès aux services financiers numériques pour une frange plus large de la population. En intégrant des solutions de paiement numérique dans les services publics et en élargissant l'accès aux outils financiers modernes, le Gabon affirme sa volonté de moderniser son économie et de promouvoir une croissance plus inclusive.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il incarne une nouvelle génération d’entrepreneurs africains engagés dans la transformation numérique et sociale du continent. À la croisée de la technologie, de la finance et de l’impact, il développe des solutions innovantes pour renforcer l’économie informelle.
Brian Makwaiba (photo) est un entrepreneur technologique sud-africain. Il est cofondateur et directeur général de Vuleka, une plateforme combinant commerce électronique et services fintech.
Fondée en 2017, Vuleka connecte les fabricants et les grossistes aux propriétaires de magasins. Elle permet aux propriétaires de magasins de vendre directement leurs produits aux consommateurs. La plateforme prend en charge la collecte des marchandises auprès des fournisseurs et assure leur livraison aux détaillants.
Vuleka propose aussi une solution de paiement sécurisée et élabore des profils de crédit pour les entrepreneurs informels non bancarisés, leur facilitant ainsi l'accès au financement. Grâce à son modèle d’achat immédiat avec paiement différé, elle aide les micro, petits et moyens commerçants à optimiser leur trésorerie et à sécuriser leur chaîne d’approvisionnement.
En parallèle, Brian Makwaiba dirige All Data, une entreprise spécialisée dans la collecte, le nettoyage, l’analyse et l’interprétation des données issues du secteur informel. Il est également à la tête de Multi Media Villa, une société de conseil, et dirige CIBIO, une entreprise technologique axée sur l’agriculture. Il occupe en outre le poste de vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Johannesburg, en Afrique du Sud.
Investisseur engagé, il soutient Lucre, un fonds de microcrédit en phase de démarrage. Il préside aussi le conseil d’administration d’ASANDE Investments, une entreprise sociale qui s’efforce de répondre aux enjeux cruciaux de la société sud-africaine.
Titulaire d’un bachelor en médecine obtenu en 2005 à l’université de Stellenbosch, Brian Makwaiba a poursuivi des études en entrepreneuriat à l’université de Pretoria en 2015. Il a décroché en 2020 un master en commerce à la Stellenbosch Business School.
Entre 2012 et 2022, il était le directeur de l’agence créative sud-africaine IAM Emerge. Plus récemment, en 2023 et 2024, il a été business coach chez Old Mutual South Africa, entreprise de services financiers, puis chez alx_africa, une plateforme de formation en ligne.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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À l’intersection de la technologie, de l’innovation sociale et de l’entrepreneuriat, de nouvelles figures émergent pour répondre aux défis du monde actuel. Certaines d’entre elles se distinguent en développant des solutions concrètes au service des communautés.
Kokou Nouvor (photo) est un informaticien et un entrepreneur technologique togolais. Il est cofondateur de la start-up Fintou, une plateforme qui aide les acteurs culturels, les organisations et les entreprises à financer et concrétiser leurs projets grâce à la puissance du collectif.
Fondée en 2022, Fintou est une start-up spécialisée dans les technologies financières. Elle propose des solutions innovantes pour simplifier la gestion de projets numériques : collectes de fonds, billetterie, ventes ou encore communication. Grâce à Fintou Me, les utilisateurs peuvent partager un lien ou un QR code unique pour recevoir des paiements facilement, sans nécessiter un site web.
Fintou permet également de lancer des campagnes participatives avec des objectifs clairs et des contreparties attractives, afin de mobiliser efficacement les donateurs. La plateforme offre la possibilité de créer des pages de dons personnalisables, facilement intégrables sur des sites ou des applications. Elle facilite aussi l’organisation d’événements en ligne et la vente rapide de billets.
Les utilisateurs peuvent aussi créer des votes, gratuits ou payants, simples et sécurisés, pour impliquer leur communauté dans des prises de décisions collectives. Fintou permet par ailleurs de vendre des produits physiques ou numériques, avec un QR code fourni pour en faciliter la diffusion et booster les ventes. Enfin, la plateforme offre la possibilité de créer une vitrine en ligne pour présenter ses projets, son équipe et ses valeurs, et ainsi capter l’attention plus efficacement.
En parallèle de ses activités entrepreneuriales, Kokou Nouvor est formateur en codage pour enfants au sein de Nehemiah Lab, un laboratoire dédié à l’entrepreneuriat. Avant de cofonder Fintou, il a lancé en 2019 DobbeePay, une solution togolaise d'encaissement et de transfert d'argent en ligne. Celle-ci permet l’interopérabilité entre différents moyens de paiement, comme le Mobile Money, les crypto-monnaies ou encore les paiements bancaires.
Kokou Nouvor est diplômé de l’université de Lomé où il a obtenu en 2017 une licence de droit. Il a obtenu en 2024 un diplôme professionnel en génie logiciel à l’European Open University.
Sa carrière professionnelle débute en 2019 comme développeur web freelance. En 2022, il rejoint Airline Profits, un magazine d’aviation, en tant que développeur et designer graphique. L’année suivante, il devient ingénieur logiciel et chef de projet numérique chez Éditions SYDO, une maison d’édition qui publie des ouvrages et organise des événements culturels et littéraires.
Dans le même temps, il occupe le poste de directeur technique chez Gurvio Labs, une entreprise spécialisée dans la transformation digitale. En 2023, il est également développeur de logiciels et conseiller en transformation numérique pour l’association 5D’S, une organisation à but non lucratif dédiée à l’épanouissement et à l’autonomisation des jeunes.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Les freelances africains font face à des obstacles récurrents pour percevoir leur rémunération. Pour répondre à ce problème, Benaiah Wepundi a créé une plateforme financière qui leur permet d’accéder rapidement à leur argent.
Benaiah Wepundi est un ingénieur logiciel et un entrepreneur technologique kényan. Il est le fondateur de Payd, une plateforme financière lancée en 2022, qui vise à faciliter les paiements internationaux pour les freelances, les créatifs et les travailleurs du numérique dans les marchés émergents.
L’objectif de Payd est clair : simplifier la manière dont ces professionnels reçoivent leurs paiements à l’échelle mondiale, dépensent localement, et accèdent à des services financiers comme l’épargne, le crédit ou encore des outils de gestion. Concrètement, la plateforme permet de générer des pages de paiement personnalisées, des liens de paiement et des QR codes, ainsi que d’émettre des factures et des reçus.
« Nous nous sommes posés la question : pourquoi les travailleurs indépendants, l’épine dorsale de l’économie moderne, devraient-ils être pénalisés pour leur portée mondiale ? C’est cette question qui a déclenché notre passion pour la création de Payd », révèle Benaiah Wepundi.
Aujourd’hui, Payd permet de réduire les délais, les coûts et le stress liés aux transferts d’argent à l’international. La plateforme compte plus de 18 000 utilisateurs répartis dans 15 pays, a déjà traité plus de 500 000 dollars et enregistré plus de 45 000 transactions.
Avant de lancer Payd, Benaiah Wepundi a fondé EasyHouse Africa en 2021, une entreprise technologique née au Kenya et dédiée à la simplification de la location immobilière. Titulaire d’un diplôme en ingénierie logicielle obtenu en 2023 à Moringa School, un accélérateur d’apprentissage, il poursuit également des études de droit à l’Université catholique d’Afrique de l’Est.
Entre 2023 et 2024, il a occupé le poste de directeur des opérations chez Cyphon AI, une entreprise technologique basée aux États-Unis. En parallèle, il a aussi travaillé pour Precision Consulting, une société américaine de recherche, où il a successivement exercé les fonctions d’ingénieur logiciel, de responsable du développement commercial, puis de directeur de la technologie.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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