Au Nigeria, une fintech a mis en place une plateforme financière tout-en-un offrant des services de paiement, d’épargne et un programme fidélité pour les utilisateurs. Elle a pour but de résoudre les problèmes de fragmentation des services financiers, de lenteur des transactions et de limites mensuelles de paiements.
Zepay est une solution fintech développée par une jeune pousse nigériane. Elle permet de régler des factures, d’effectuer des virements bancaires et de collecter des points de fidélité convertibles en cashbacks ou réductions, sans aucune limite de transaction. La start-up a été lancée en 2025 par Daniel Charles-Iyoha.
« Notre différence réside dans l'absence de limites de transaction, l'engagement basé sur les récompenses et une couche d'investissement prête pour l'avenir », a indiqué Daniel Charles-Iyoha, fondateur de Zepay.
La plateforme intègre des fonctionnalités de core banking, en partenariat avec une banque nigériane et un acteur fintech local, tout en préparant le lancement prochain d’offres d’épargne et d’investissement (actions, fonds mutuels).
« Les premiers résultats positifs comprennent le déploiement réussi du MVP, l'intégration des fonctionnalités bancaires de base et l'activation de partenariats. Bien que le nombre exact d'utilisateurs ne soit pas encore public, nous constatons un engagement croissant grâce à notre écosystème d'applications ».
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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La FinTech égyptienne Munify, spécialisée dans les solutions bancaires numériques, a obtenu 3 millions de dollars lors d'un tour de table de financement initial. Soutenue par Y Combinator (Summer 2025), elle développe une néobanque transfrontalière permettant aux Égyptiens de la diaspora d’envoyer de l’argent instantanément et à faible coût, tout en offrant aux résidents et indépendants locaux un accès simplifié à des comptes et cartes bancaires américains.
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Cette fintech égyptienne ambitionne de devenir une plateforme de référence dans la région MENA. Basée sur la blockchain, elle intègre les approches business-to-business et business-to-customer.
Munify est une solution fintech développée par une jeune pousse égyptienne. Elle se positionne comme une néo-banque ciblant la diaspora et les professionnels égyptiens évoluant à l’international. Fondée en 2024 par Khalid Ashmawy, elle permet des paiements transfrontaliers instantanés, sécurisés et peu coûteux, tout en facilitant l’accès aux services bancaires américains à partir d’une simple pièce d’identité locale.
La semaine dernière, elle a annoncé un tour de table d’un montant de 3 millions USD pour accélérer le développement de ses équipes d’ingénierie, renforcer sa conformité réglementaire et préparer son expansion régionale. « Le système bancaire n'a pas été conçu pour des gens comme moi. Il est très coûteux, prend beaucoup de temps et est fragmenté. C'est un problème que j'ai personnellement rencontré et qui touche beaucoup de gens souhaitant envoyer de l'argent chez eux rapidement et efficacement » a indiqué Khalid Ashmawy.
La solution dispose d’une application mobile accessible sur iOS et sur Android où elle a déjà été téléchargée plus d’une centaine de fois selon les données de Play Store. Elle propose une suite complète d’outils financiers dont des comptes multi-devises (USD, bientôt EUR et GBP), des portefeuilles non-custodial, des cartes virtuelles en USDC pour des paiements sécurisés, envois et réceptions de fonds globalisés, et émission de factures.
Munify construit ses propres rails bancaires, connectant directement les systèmes financiers entre différents pays au lieu de s’appuyer sur les circuits traditionnels comme Western Union ou MoneyGram. Cette architecture native lui permet d’offrir des transactions plus rapides avec des frais réduits.
La fintech égyptienne fait partie de la cohorte Été 2025 de l’accélérateur californien Y Combinator. Celui-ci s’est d’ailleurs impliqué dans sa levée de fonds avec la participation de BYLD et Digital Currency Group.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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Il détient plus de 15 ans d’expérience professionnelle, acquise dans des fintech et des entreprises de télécommunications. Entrepreneur technologique, il s’engage à révolutionner le secteur des finances en Afrique.
Fabrice Kabongolo Lukumu, entrepreneur technologique congolais, a fondé Araka, une plateforme de paiement électronique qui facilite les transactions financières en ligne, avec un accent sur la rapidité, la sécurité et l’accessibilité pour les utilisateurs comme pour les marchands.
Créée en 2019, Araka permet aux particuliers d’effectuer différents types de paiements et de transactions via sa plateforme numérique. Les utilisateurs peuvent régler des factures, acheter du crédit téléphonique ou transférer de l’argent entre différents opérateurs de Mobile Money et banques.
La plateforme propose également une passerelle de paiement (API) que les marchands peuvent intégrer à leurs sites e-commerce pour accepter les paiements mobiles et par carte Visa. Parmi ses fonctionnalités, Araka dispose d’un chatbot qui permet d’effectuer toutes les opérations disponibles sur la plateforme directement via WhatsApp, rendant le service accessible en tout lieu et à tout moment.
Fabrice Kabongolo Lukumu est titulaire d’un bachelor en économie et commerce international obtenu en 2008 à l’université d’Aston, en Angleterre. Il commence sa carrière professionnelle en 2009 chez Sportshq, une plateforme sportive, où il occupe le poste de directeur de la clientèle stratégique.
En 2011, il rejoint PwC, une société d’audit et de conseil, en tant qu’auditeur. Entre 2012 et 2014, il travaille chez Helios Towers Africa, une société de télécommunications basée à Londres, où il occupe successivement les fonctions de directeur financier et de chargé de clientèle senior à Kinshasa. Entre 2019 et 2023, il est responsable du développement des affaires et des produits chez Rawbank à Kinshasa.
Melchior Koba
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Il fait partie de ces entrepreneurs africains qui souhaitent apporter un impact significatif au secteur numérique. Son parcours illustre l’émergence d’initiatives locales visant à transformer l’accès à la formation sur le continent.
Valery Kagro (photo), entrepreneur technologique tchadien, est cofondateur et directeur général de PayiSkoul, une néobanque éducative basée à Abidjan, en Côte d’Ivoire, dédiée au financement et à la digitalisation du secteur éducatif.
Créée en 2024, PayiSkoul vise à faciliter le règlement des frais de scolarité et de formation en tenant compte des contraintes financières des étudiants et de leurs familles. La plateforme propose un portefeuille digital relié aux comptes bancaires et cartes Visa, permettant de régler les frais de scolarité, le logement et le matériel pédagogique en plusieurs échéances. Elle inclut également des services tels que le cashback éducatif, la micro-épargne et le microcrédit destinés aux projets étudiants.
Pour les établissements partenaires, PayiSkoul met à disposition un tableau de bord automatisé pour le suivi des paiements, la gestion des échéances et les relances, afin de fluidifier la relation entre établissements et familles.
Avant PayiSkoul, Valery Kagro avait lancé Genoskul, une start-up fondée en 2020 dans le domaine des technologies éducatives. Sa plateforme propose des formations à distance, un service de répétiteurs et un assistant intelligent capable de répondre aux questions des utilisateurs.
L’entrepreneur est diplômé de l’université de Ngaoundere, au Cameroun, où il a obtenu en 2019 un bachelor en informatique. Il détient également un certificat en intelligence artificielle de l’université virtuelle du Sénégal et un certificat en analyse de données délivré par OpenClassrooms.
Son parcours professionnel commence en 2019 au Trésor public du Tchad comme stagiaire au département informatique. En 2022, il rejoint le Programme des Nations unies pour le développement dans son pays en tant que responsable technologique du Programme Jeunesse Innovation.
Entre 2022 et 2024, il occupe le poste de responsable technique chez Izipay, une fintech camerounaise. En parallèle, il exerce comme directeur de la technologie chez Allô’Bailleurs, une plateforme ivoirienne de mise en relation entre locataires et propriétaires, et comme responsable technique et de coordination pour l’Afrique centrale chez DAWN, une entreprise de technologie éducative basée à Lagos, au Nigeria.
Melchior Koba
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Actif dans le domaine de la finance au Rwanda, il occupe plusieurs postes au sein d’entreprises et d’organisations locales. Il a construit son parcours autour de compétences en comptabilité, gestion et développement d’activités financières.
Félix Nkundimana (photo), entrepreneur rwandais actif dans le secteur de la finance, est cofondateur et directeur général de Jali Finance, une fintech spécialisée en finance et comptabilité, fondée en 2017.
Jali Finance se concentre sur le financement par leasing d’actifs, notamment les motos électriques. L’entreprise encourage la consommation responsable, la création d’emplois et la promotion des produits locaux, en particulier ceux estampillés « Made in Rwanda ».
En février 2025, Jali Finance a lancé JaliKoi, une super-application multifonctionnelle conçue pour centraliser l’accès aux services financiers et commerciaux, à destination des particuliers comme des entreprises. La plateforme propose des crédits à taux abordables et des modalités de remboursement flexibles pour l’acquisition de biens tels que des motos ou des véhicules.
JaliKoi intègre également un système de cashback, qui récompense les utilisateurs à chaque transaction — qu’il s’agisse d’achats, de paiements de factures d’électricité, de téléphonie mobile ou d’abonnements TV. Ce cashback peut être utilisé pour régler d’autres factures ou effectuer de nouveaux achats, facilitant la circulation des ressources et la gestion financière individuelle.
Félix Nkundimana est également partenaire de Jali Partners, une société de services professionnels basée à Kigali. Il préside l’Association of Credit Service Providers, un réseau de prestataires de services financiers sans dépôt au Rwanda.
Diplômé de l’université du Rwanda, où il a obtenu en 2011 un bachelor en comptabilité et finance, il détient également un master en administration des affaires obtenu en 2024 à la Quantic School of Business and Technology, aux États-Unis. Sa carrière a débuté en 2010 à la Rwanda Revenue Authority, l’office rwandais des recettes, où il a travaillé comme auditeur jusqu’en 2013.
Melchior Koba
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Il appartient à une génération d’entrepreneurs éthiopiens qui lient innovation et tradition. Son parcours illustre comment des pratiques locales peuvent trouver une nouvelle place dans l’économie numérique.
Alexander Hizikias (photo), économiste de formation et entrepreneur éthiopien, est cofondateur et directeur général d’eQub, une fintech créée en 2020 qui adapte au numérique la pratique traditionnelle des groupes d’épargne rotative, appelés « equb » en amharique, la langue nationale éthiopienne.
eQub propose une application mobile permettant d’organiser ces cercles d’épargne, de sécuriser les transactions et de réduire les risques liés à l’usage de liquidités. Elle vise à renforcer la gestion financière des participants et à élargir l’accès à des services pour des populations peu connectées aux circuits bancaires classiques.
L’application intègre les paiements par mobile money, automatise les contributions et assure un suivi transparent des opérations, renforçant ainsi la confiance entre membres. Elle introduit également un système de points donnant accès à des services financiers complémentaires, tels que des crédits ou des facilités de paiement.
« L’application eQub est la première application qui vous aide à puiser dans vos économies futures. Elle vous permet de configurer et de gérer vos groupes personnels en quelques clics. De plus, elle facilite les interactions avec vos collègues eQubers », explique l’entreprise.
Diplômé de l’université d’Addis-Abeba, où il a obtenu en 2016 un bachelor en économie, Alexander Hizikias a déjà multiplié les initiatives entrepreneuriales. Sa première entreprise, Alexander Hizikias Couture, spécialisée dans la conception et la fabrication de textiles, a été active entre 2016 et 2019. Cette même année, il a cofondé The Goat Cafe, une entreprise de café.
Melchior Koba
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En Afrique de l’Ouest, de nouvelles solutions numériques transforment le quotidien des entreprises et des particuliers. Certains entrepreneurs, en adaptant la technologie aux besoins locaux, changent la manière dont les paiements et les transactions sont réalisés.
Sény Ganemtore (photo), ingénieur électronicien burkinabè actif dans les secteurs des télécommunications et des paiements mobiles, est le fondateur et directeur général de Mtopo Payment Solutions, une start-up spécialisée dans la technologie financière.
Fondée en 2016, Mtopo Payment Solutions se concentre sur le traitement des paiements mobile money et sur le développement d’outils de gestion destinés à accompagner la digitalisation des petites et moyennes entreprises (PME) d’Afrique de l’Ouest. L’entreprise propose plusieurs solutions numériques visant à améliorer la productivité et à optimiser la gestion interne des structures.
Parmi ces solutions, Conekto est une application qui facilite la vie quotidienne de ses utilisateurs en simplifiant les achats, la gestion du portefeuille mobile et la centralisation des opérations numériques. La plateforme permet de suivre les transactions en temps réel grâce aux notifications envoyées par SMS ou par e-mail.
Sény Ganemtore est diplômé de l’Institut National Supérieur de l’Enseignement Technique (INSET) de Yamoussoukro, en Côte d’Ivoire, où il a obtenu en 1994 un master en ingénierie électrique, électronique et des communications.
En 1997, il rejoint Loteny Telecom en tant que responsable régional de la maintenance à Yamoussoukro. Il devient ensuite responsable du service d’exploitation et de maintenance à Abidjan en 1998, puis responsable de la division radio et optimisation entre 2001 et 2005. Il occupe par la suite plusieurs postes dans différentes entreprises de télécommunications avant de créer Mtopo Payment Solutions.
Melchior Koba
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En Afrique, certaines initiatives technologiques façonnent déjà la manière dont les services financiers se déploient. Au Cameroun, un entrepreneur se distingue parmi ceux qui expérimentent et construisent ces nouvelles trajectoires numériques.
Collins Fomba Ken (photo) est un ingénieur en informatique et entrepreneur camerounais. Il est le fondateur et le directeur général d’Iwomi Technologies, une entreprise spécialisée dans les technologies financières.
Fondée en 2015, Iwomi Technologies développe et intègre des solutions destinées à améliorer l’inclusion financière, en réponse aux besoins des institutions financières et des consommateurs africains. L’entreprise propose une gamme variée de produits et services.
Parmi les offres business to business, Iwomi Technologies propose Digital Banking Suite, une solution complète pour faciliter les opérations bancaires numériques, ainsi que My Bank, une application mobile et web pour la gestion bancaire, dotée d’un portefeuille intégré et en cours de certification auprès de Gimac, Visa et MasterCard. L’entreprise propose également Iwomi Core, une interface permettant l’interconnexion des systèmes bancaires avec des services tiers. Son système Mosa offre un traitement sécurisé et un suivi des crédits bancaires en ligne, permettant aux clients de gérer leurs prêts à distance.
Pour les consommateurs, Iwomi Technologies propose Softeller, une application de transfert d’argent instantané depuis l’étranger vers des comptes mobile money, principalement au Cameroun, ainsi que des services de paiement de factures pour des fournisseurs comme ENEO, Camwater ou Canal+. IMarket complète l’offre avec une plateforme de gestion e-commerce, permettant aux magasins de suivre commandes et catalogues tout en proposant un système de paiement fractionné.
Collins Fomba Ken est diplômé de l’École nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, où il obtient en 2010 un master en ingénierie informatique. Sa carrière débute en 2009 par un stage à la Commercial Bank Cameroun. Entre 2010 et 2012, il travaille comme ingénieur logiciel, successivement, chez Delta Informatique et Sopra Banking Software en France. De retour au Cameroun, il rejoint la Société Commerciale de Banque (SCB Cameroun) en tant qu’ingénieur logiciel, poste qu’il occupe de 2012 à 2016.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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En Égypte, une fintech a mis en place une plateforme cloud révolutionnant la gestion fiscale pour les indépendants et les cabinets comptables. La semaine dernière, elle a été sélectionnée dans la nouvelle cohorte pour participer au programme Flagship Start IT.
eDariba est une solution fintech développée par une jeune pousse égyptienne éponyme. Ce service tout-en-un centralise et automatise les principaux volets de la conformité fiscale, se positionnant comme un véritable assistant de la transformation digitale du domaine. La start-up a été fondée en 2023 par Maged Rawash.
L’offre de e-Dariba couvre l'intégralité du cycle fiscal, avec la création et l’envoi de factures électroniques, les déclarations de TVA, les fichiers de paie automatisés, les rapports fiscaux avancés et la codification des produits assistée par intelligence artificielle (IA). Le facteur cloud permet une disponibilité permanente, avec des données synchronisées en temps réel avec la plateforme égyptienne officielle des impôts.
Elle permet ainsi aux cabinets comptables d’optimiser leur temps et d’augmenter leur productivité tout en réduisant le risque d’erreurs et en allégeant les contraintes administratives.
Conforme aux exigences réglementaires, la fintech est soutenue par l’incubateur Start IT (ITIDA), dans le cadre d’un programme visant à booster la transformation digitale des PME et des freelances. eDariba et sept autres jeunes pousses égyptiennes ont ainsi bénéficié d’un accompagnement financier d’environ 480 000 livres égyptiennes (environ 9900 USD) et technique pour accélérer leur adoption par les acteurs économiques.
Adoni Conrad Quenum
Edité par : Feriol Bewa
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