En République démocratique du Congo, Fondigne se positionne comme un pont numérique entre porteurs de projets, investisseurs et mentors. En 2025, la start-up a participé à Vivatech en France et au salon Osiane en République du Congo.

Fondigne est une plateforme numérique développée par une jeune pousse congolaise éponyme. Lancée en mars 2025 par Rama Djuma (photo) pour répondre à l’accès au capital et au conseil, l’un des maillons faibles de l’écosystème entrepreneurial local, elle ambitionne de transformer l’innovation en opportunité d’investissement concrète.

Sur Fondigne, les start-up et entrepreneurs publient leurs projets, les investisseurs identifient des opportunités, et les experts ou anciens entrepreneurs interviennent comme mentors pour accompagner la structuration des dossiers. Par exemple, la rubrique « Devenir mentor » invite les profils expérimentés à soutenir activement la maturation des jeunes entreprises tout en participant au développement économique du pays.

Le fonctionnement repose sur une logique de marketplace. D’un côté, les entrepreneurs en quête de financement et de visibilité et de l’autre, les investisseurs et mentors à la recherche de projets à fort potentiel. Cette approche permet notamment de pallier le manque de connectivité entre l’offre (investisseurs) et la demande (entrepreneurs) dans un pays où les structures d’accompagnement restent encore embryonnaires.

La start-up pourrait contribuer à structurer l’écosystème, à professionnaliser les levées de fonds et à encourager les investisseurs à s’engager sur des dossiers locaux. Son succès dépendra toutefois de la capacité de Fondigne à attirer non seulement des utilisateurs mais aussi des capitaux d’envergure, à générer des retours suffisamment tangibles pour les investisseurs, et à instaurer une gouvernance de confiance.

Rappelons que l’écosystème des start-up en Afrique centrale est celui qui attire le moins de capitaux sur le continent. Selon les données de Partech Africa, une plateforme qui consigne les opérations de levées de fonds en Afrique de plus de 100 000 $, les start-up de la RDC ont attiré 2 millions $ en 2024 et 1 million $ en 2023.

Adoni Conrad Quenum

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Zambie : Caantin utilise l’IA pour le recouvrement des dettes

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En juin 2025, la jeune pousse a levé 4 millions $ pour accélérer le développement de son infrastructure et préparer son expansion internationale.

Caantin est une solution fintech zambienne lancée en 2025 par Njavwa Mutambo (photo). Elle utilise l'intelligence artificielle (IA) pour déployer des agents vocaux, SMS et WhatsApp automatisés qui gèrent l'intégralité du flux de recouvrement. Grâce à ce modèle, la société revendique une amélioration des taux de récupération allant de 18 à 22 %, tout en réduisant les coûts de recouvrement jusqu’à 60 %.

« Considérez cela comme le remplacement des agents de recouvrement humains par une IA qui fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, améliore les taux de recouvrement et réduit les coûts. [...] Les composeurs traditionnels sont manuels et coûteux. Les agents humains sont incohérents et ne sont pas évolutifs », a déclaré Njavwa Mutambo à Disrupt Africa.

Le fonctionnement s’appuie sur une infrastructure IA capable de gérer plus d’un million d’appels par jour. Concrètement, elle remplace les centres de contact classiques, équipés de nombreux agents humains par des bots IA actifs 24/7, capables de comprendre plusieurs langues africaines, d’émettre des relances, de proposer des plans de paiement, et d’intégrer des systèmes de paiement.

En automatisant ce processus, Caantin permet non seulement d’optimiser les recouvrements mais aussi d’améliorer l’expérience du débiteur, en utilisant des approches plus personnalisées et respectueuses. « Nous nous développerons au Royaume-Uni et en Afrique du Sud au premier trimestre de l'année prochaine, et explorerons également des partenariats stratégiques avec des fintech plus importantes », a souligné M. Mutambo.

À l’heure où la digitalisation des services financiers gagne du terrain en Afrique, le modèle de Caantin ouvre la voie à une nouvelle génération de solutions IA pour les institutions financières.

Adoni Conrad Quenum

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La fintech sud-africaine SME Snapshot dévoile une version enrichie de sa plateforme pour aider les petites entreprises à accéder plus facilement au financement. Le nouvel outil intègre un tableau de bord complet et un « Business Health Checklist », permettant aux petites et moyennes entreprises d’évaluer leur préparation à la levée de fonds et d’améliorer leur gestion stratégique.

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Egypte : MidLyr lève 2,5 millions de dollars pour déployer une IA dédiée aux banques

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Flutterwave va permettre les transactions en stablecoins via la blockchain Polygon, choisie comme réseau par défaut pour son service de paiements transfrontaliers. Le projet, qui débutera d’ici fin 2025 avec un groupe restreint de marchands, vise à réduire les coûts et délais de règlement tout en facilitant les paiements internationaux pour les entreprises africaines.

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La start-up égyptienne MidLyr, fondée par Wael Elsahhar (photo) et Ruochen Ren, vient de lever 2,5 millions de dollars (environ 118 millions de livres égyptiennes) pour développer et déployer une intelligence artificielle « risk-aware » dédiée aux banques en Égypte et au Moyen-Orient. La plateforme permet aux institutions de profiter de l’automatisation et des gains d’efficacité de l’IA, tout en garantissant la conformité, la sécurité et le contrôle des opérations financières.

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Au Nigeria, la filiale fintech du groupe Stanbic IBTC Holdings PLC, rebaptisée Zest Payments en 2023, s’impose comme un acteur clé pour simplifier les paiements des entreprises et des particuliers.

Zest est une solution fintech développée par le groupe Stanbic IBTC Holdings PLC. Elle propose une plateforme « multi-rail » qui agrège différents modes de paiement : cartes bancaires, transferts, USSD, QR­code, wallets mobiles, tout en offrant un tableau de bord unique pour suivre les flux. La start-up, basée dans la ville de Lagos, a été lancée en 2023 par Stanley Jacob (photo).

« Aujourd'hui, les entreprises ne doivent pas seulement accepter les paiements, elles doivent également offrir une expérience rapide, fluide et évolutive », explique Stanley Jacob.

Pour les entreprises de toute taille, Zest déploie des solutions adaptées. Par exemple, dans le secteur de l’énergie, un client exploitant plus de 100 stations-service peut surveiller en temps réel les transactions, les lier à l’inventaire et adjoindre un programme de fidélité. Dans le secteur portuaire, la collecte des paiements devient traçable et alignée avec les volumes élevés d’opérations logistiques.

« Pour les petites et moyennes entreprises et les organisations corporatives africaines, les paiements orchestrés sont devenus une infrastructure essentielle à leur survie, et non plus seulement un avantage concurrentiel », a déclaré Ifeoluwa Adekunle-Yusuf, vice-présidente des produits et de l'ingénierie chez Zest.

Du côté des particuliers et des petits marchands, l’entreprise met à disposition un « storefront » (un magasin d'applications) gratuit intégrable dans sa plateforme, permettant de gérer catalogue, ventes en ligne et paiements de façon fluide, sans dépendre d’une banque spécifique.

En résumé, Zest contribue à améliorer l’accessibilité, la rapidité et la transparence des paiements au Nigeria pour les entreprises comme pour les individus, et accompagne la transformation digitale d’un marché en pleine expansion.

Adoni Conrad Quenum

Edité par M.F. Vahid Codjia

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Kuunda propose des prêts numériques aux petites entreprises africaines

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Son travail s’inscrit dans la transformation numérique des services financiers en Afrique. Par ses solutions, il cherche à rendre les échanges économiques plus accessibles et plus efficaces pour les utilisateurs du continent.

Yaovi Ghislain Siate (photo) est un entrepreneur et un développeur béninois. Il est le fondateur et le directeur général de Katutu Pay, une start-up de technologie financière qui simplifie les opérations financières courantes des particuliers et des indépendants en Afrique.

Fondée en 2022 et basée au Royaume-Uni, Katutu Pay propose une plateforme qui agit comme un intermédiaire, en partenariat avec des banques et prestataires agréés, pour offrir des services de paiement et de cartes prépayées. L’application permet à ses utilisateurs de générer une carte virtuelle prépayée unique pour chaque transaction en ligne.

Katutu Pay autorise également les transferts instantanés entre utilisateurs sans frais. Elle offre la possibilité de recharger des crédits mobiles pour soi-même ou pour un tiers auprès d’opérateurs mobiles. La plateforme prend aussi en charge le paiement des factures d’eau, d’électricité et d’Internet. Pour les freelances et les petits entrepreneurs, elle propose un outil de création de factures professionnelles à partir de modèles personnalisables.

Avant Katutu Pay, Yaovi Ghislain Siate a fondé Caddieverse, une marketplace panafricaine dédiée aux produits entièrement numériques. Ce réseau de social-commerce décentralisé permet aux créateurs, formateurs et entrepreneurs digitaux de vendre, acheter et partager des contenus tels que des ebooks, logiciels, formations ou modèles graphiques.

Il a également conçu Smart QR Link, une solution intégrée qui permet aux professionnels de créer, partager et gérer leur identité numérique. L’outil combine cartes de visite numériques, QR codes dynamiques et mini-sites vitrines afin de renforcer la visibilité en ligne des utilisateurs.

Parallèlement à ses activités entrepreneuriales, Yaovi Ghislain Siate est consultant informatique principal pour l’Association professionnelle des établissements de crédit du Congo (APEC Congo). Il exerce aussi comme développeur full stack chez Websoft-Enterprise Engineering, une société béninoise de services numériques, et consultant informatique pour la Banque postale du Congo.

Yaovi Ghislain Siate est diplômé de la Haute école de commerce et de management (HECM) du Bénin, où il a obtenu en 2014 une licence professionnelle en technologie des systèmes informatiques. Entre 2014 et 2015, il a travaillé comme développeur web au sein du cabinet Head Lines, spécialisé en ingénierie informatique et en communication.

Melchior Koba

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VALR, plateforme sud-africaine de cryptomonnaies, a récemment reçu deux licences majeures de l’Autorité de surveillance du secteur financier. Il s’agit des licences de fournisseur de produits dérivés de gré à gré (ODP) et de prestataire de services financiers (FSP). Fondée en 2018, la start-up, qui avait levé 50 millions USD (environ 861 772 990 Rands) en 2022, devient l’une des premières à pouvoir offrir des contrats à terme, des options et produits financiers liés aux cryptomonnaies, renforçant ainsi sa position sur le marché africain.

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La fintech Kuunda se positionne progressivement dans l’infrastructure financière africaine. Elle a développée plusieurs solutions pour soutenir le crédit sur ses marchés cibles.

Kuunda est une fintech sud-africaine fondée en 2018 par Andrew Milne. Elle permet aux particuliers et aux entreprises d’accéder à des prêts numériques via ses solutions Hapa Cash et Kazi Cash. Plus tôt ce mois d’octobre, elle a annoncé la réussite d’un tour de table d’un montant de 7,5 millions USD pour soutenir sa croissance en Afrique.

Hapa Cash est un service de liquidité transactionnelle immédiate destiné à satisfaire les besoins financiers des agents ou consommateurs, comme les achats de recharge airtime, les transferts mobile money ou encore la flotte électronique (e-float) pour.  De son côté, Kazi Cash est un produit de financement de croissance pour micro-marchands, proposant des prêts à terme, le financement de stock, les avances sur trésorerie ou encore le crédit-carburant.

« Nous facilitons l'accès au financement pour la classe productive africaine, à savoir les agents, les commerçants et les petites entreprises qui constituent l'épine dorsale de ces économies, tout en aidant les consommateurs à renforcer leur résilience en leur permettant d'accéder au crédit lorsqu'ils en ont le plus besoin », a expliqué Andrew Milne.

La fintech mise sur un modèle B2B2C, en s’appuyant sur des partenaires (opérateurs de mobile money, banques, fintechs, etc.) déjà implantés sur les marchés émergents. Elle table aussi sur un scoring comportemental et transactionnel dynamique, permis par des algorithmes propriétaires qui évaluent en temps réel la solvabilité des agents et des micro-entrepreneurs.

Elle bâtit ainsi des solutions intégrées (embedded finance) pour permettre à sa clientèle de disposer de liquidités en temps réel et de financements adaptés à son développement. En facilitant l’accès à la trésorerie, notamment pour les acteurs de première ligne comment les agents de mobile money, les petits marchands, etc., Kuunda contribue à débloquer des chaînes de valeur dans les économies informelles, d'améliorer l’efficacité des transactions et de soutenir l’inclusion financière.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa 

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En combinant technologie et agriculture, elle réinvente l’accès des producteurs africains à l’information et au financement. Son approche ouvre de nouvelles perspectives pour ce secteur clé du continent.

Agnes Kanjala (photo) est une entrepreneure malawite engagée dans le développement de solutions technologiques pour le secteur agricole. Elle est la fondatrice et directrice générale de Nuru Solutions, une entreprise qui utilise la technologie pour améliorer la durabilité et la productivité agricoles sur le continent.

Fondée en 2024, Nuru Solutions intègre des outils numériques au service de l’agriculture durable à travers des plateformes de données, des solutions de financement et des services adaptés aux réalités africaines. Son principal produit est une plateforme de collecte et d’analyse de données agricoles qui agrège des informations issues des exploitations pour fournir aux producteurs des analyses personnalisées.

Présente au Kenya, au Nigeria, au Malawi et en Zambie, l’entreprise exploite la donnée en temps réel et l’analyse prédictive pour aider les agriculteurs à prendre des décisions rapides et éclairées. Elle propose également des produits d’assurance conçus pour les exploitants et les coopératives, dont les conditions sont calculées à partir des risques identifiés grâce aux données collectées.

Avant de fonder Nuru Solutions, Agnes Kanjala a cofondé en 2021 The Farm, une start-up malawite qui offre aux agriculteurs des services de vente de bétail, de formation, de soins vétérinaires et d’accès au marché. Elle est également consultante en innovation commerciale et en entrepreneuriat.

Elle est diplômée de la Bunda College of Agriculture de l’université du Malawi, où elle a obtenu un bachelor en agriculture. Elle est aussi titulaire d’un master en administration des affaires obtenu à ALU School of Business au Rwanda.

Sa carrière professionnelle a commencé en 2013 chez One Acre Fund, une entreprise sociale dédiée à l’agriculture, où elle a occupé les postes de directrice du siège social, de responsable du suivi et de l’évaluation, puis de spécialiste de projet. En 2016, elle rejoint la fintech Zoona comme responsable de la recherche en innovation au Malawi et en Zambie.

Entre 2019 et 2020, elle travaille pour la start-up agritech Pula en tant que responsable régionale pour le Malawi et la Zambie. Elle y revient en 2021 comme directrice des opérations internationales sur le terrain, avant d’être promue en 2022 directrice de l’expansion, poste qu’elle occupe jusqu’en 2023.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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