L’entreprise de technologie financière Platnova dévoile Platnova Business, une plateforme tout-en-un pour les entreprises. La solution propose des comptes en dollars, plus de 30 portefeuilles multidevises, des liens de paiement, des factures, des cartes virtuelles et physiques, une gestion des dépenses et une API (Application Programming Interface) pour intégrer les paiements et les automatisations. Les utilisateurs peuvent ouvrir des comptes au nom de leur entreprise et piloter leurs équipes depuis un tableau de bord unique.
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Face aux défis d’une agriculture encore peu digitalisée, il propose une solution technologique conçue pour les réalités du terrain. Son initiative ouvre de nouvelles perspectives à des millions d’agriculteurs.
Mahmoud Shoo (photo) est un entrepreneur tanzanien, fondateur et directeur général de Bizy Tech, une entreprise spécialisée dans la digitalisation des chaînes de valeur agricoles et l’inclusion financière en Afrique de l’Est.
Fondée en 2015, Bizy Tech développe des solutions logicielles destinées à améliorer la transparence des processus agricoles et à renforcer les liens commerciaux entre producteurs, coopératives, commerçants et institutions financières. L’entreprise œuvre à structurer les échanges et à faciliter l’accès des acteurs du secteur à des services numériques adaptés.
Au cœur de l’offre de Bizy Tech se trouve Kilimo BaNDO, une plateforme numérique qui relie les agriculteurs aux fournisseurs d’intrants, aux marchés, aux services financiers et aux experts agricoles. Conçue pour fonctionner même sur des téléphones mobiles basiques, cette solution soutient une production plus efficace et aide les agriculteurs à stabiliser leurs revenus saison après saison.
Bizy Tech a également mis en place Kilimo Data Hub, une autre plateforme numérique destinée aux petits exploitants et aux PME agricoles. Elle compte plus de trois millions d’agriculteurs inscrits et aide à réduire les coûts d’intrants, à bénéficier de livraisons rapides d’engrais subventionnés et à accéder à des services financiers adaptés à leurs besoins.
En 2018, Mahmoud Shoo a fondé Digital Mobile Africa, qu’il a dirigée jusqu’en 2020. Cette entreprise proposait des outils numériques destinés aux négociants et agro-entrepreneurs pour faciliter les opérations d’achat et de vente d’intrants, de machines et de produits agricoles.
Mahmoud Shoo est titulaire d’un bachelor en comptabilité et finance obtenu en 2010 au College of Business Education en Tanzanie.
Melchior Koba
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En République démocratique du Congo, Fondigne se positionne comme un pont numérique entre porteurs de projets, investisseurs et mentors. En 2025, la start-up a participé à Vivatech en France et au salon Osiane en République du Congo.
Fondigne est une plateforme numérique développée par une jeune pousse congolaise éponyme. Lancée en mars 2025 par Rama Djuma (photo) pour répondre à l’accès au capital et au conseil, l’un des maillons faibles de l’écosystème entrepreneurial local, elle ambitionne de transformer l’innovation en opportunité d’investissement concrète.
Sur Fondigne, les start-up et entrepreneurs publient leurs projets, les investisseurs identifient des opportunités, et les experts ou anciens entrepreneurs interviennent comme mentors pour accompagner la structuration des dossiers. Par exemple, la rubrique « Devenir mentor » invite les profils expérimentés à soutenir activement la maturation des jeunes entreprises tout en participant au développement économique du pays.
Le fonctionnement repose sur une logique de marketplace. D’un côté, les entrepreneurs en quête de financement et de visibilité et de l’autre, les investisseurs et mentors à la recherche de projets à fort potentiel. Cette approche permet notamment de pallier le manque de connectivité entre l’offre (investisseurs) et la demande (entrepreneurs) dans un pays où les structures d’accompagnement restent encore embryonnaires.
La start-up pourrait contribuer à structurer l’écosystème, à professionnaliser les levées de fonds et à encourager les investisseurs à s’engager sur des dossiers locaux. Son succès dépendra toutefois de la capacité de Fondigne à attirer non seulement des utilisateurs mais aussi des capitaux d’envergure, à générer des retours suffisamment tangibles pour les investisseurs, et à instaurer une gouvernance de confiance.
Rappelons que l’écosystème des start-up en Afrique centrale est celui qui attire le moins de capitaux sur le continent. Selon les données de Partech Africa, une plateforme qui consigne les opérations de levées de fonds en Afrique de plus de 100 000 $, les start-up de la RDC ont attiré 2 millions $ en 2024 et 1 million $ en 2023.
Adoni Conrad Quenum
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En juin 2025, la jeune pousse a levé 4 millions $ pour accélérer le développement de son infrastructure et préparer son expansion internationale.
Caantin est une solution fintech zambienne lancée en 2025 par Njavwa Mutambo (photo). Elle utilise l'intelligence artificielle (IA) pour déployer des agents vocaux, SMS et WhatsApp automatisés qui gèrent l'intégralité du flux de recouvrement. Grâce à ce modèle, la société revendique une amélioration des taux de récupération allant de 18 à 22 %, tout en réduisant les coûts de recouvrement jusqu’à 60 %.
« Considérez cela comme le remplacement des agents de recouvrement humains par une IA qui fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, améliore les taux de recouvrement et réduit les coûts. [...] Les composeurs traditionnels sont manuels et coûteux. Les agents humains sont incohérents et ne sont pas évolutifs », a déclaré Njavwa Mutambo à Disrupt Africa.
Le fonctionnement s’appuie sur une infrastructure IA capable de gérer plus d’un million d’appels par jour. Concrètement, elle remplace les centres de contact classiques, équipés de nombreux agents humains par des bots IA actifs 24/7, capables de comprendre plusieurs langues africaines, d’émettre des relances, de proposer des plans de paiement, et d’intégrer des systèmes de paiement.
En automatisant ce processus, Caantin permet non seulement d’optimiser les recouvrements mais aussi d’améliorer l’expérience du débiteur, en utilisant des approches plus personnalisées et respectueuses. « Nous nous développerons au Royaume-Uni et en Afrique du Sud au premier trimestre de l'année prochaine, et explorerons également des partenariats stratégiques avec des fintech plus importantes », a souligné M. Mutambo.
À l’heure où la digitalisation des services financiers gagne du terrain en Afrique, le modèle de Caantin ouvre la voie à une nouvelle génération de solutions IA pour les institutions financières.
Adoni Conrad Quenum
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La fintech sud-africaine SME Snapshot dévoile une version enrichie de sa plateforme pour aider les petites entreprises à accéder plus facilement au financement. Le nouvel outil intègre un tableau de bord complet et un « Business Health Checklist », permettant aux petites et moyennes entreprises d’évaluer leur préparation à la levée de fonds et d’améliorer leur gestion stratégique.
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Egypte : MidLyr lève 2,5 millions de dollars pour déployer une IA dédiée aux banques
Flutterwave va permettre les transactions en stablecoins via la blockchain Polygon, choisie comme réseau par défaut pour son service de paiements transfrontaliers. Le projet, qui débutera d’ici fin 2025 avec un groupe restreint de marchands, vise à réduire les coûts et délais de règlement tout en facilitant les paiements internationaux pour les entreprises africaines.
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La start-up égyptienne MidLyr, fondée par Wael Elsahhar (photo) et Ruochen Ren, vient de lever 2,5 millions de dollars (environ 118 millions de livres égyptiennes) pour développer et déployer une intelligence artificielle « risk-aware » dédiée aux banques en Égypte et au Moyen-Orient. La plateforme permet aux institutions de profiter de l’automatisation et des gains d’efficacité de l’IA, tout en garantissant la conformité, la sécurité et le contrôle des opérations financières.
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Au Nigeria, la filiale fintech du groupe Stanbic IBTC Holdings PLC, rebaptisée Zest Payments en 2023, s’impose comme un acteur clé pour simplifier les paiements des entreprises et des particuliers.
Zest est une solution fintech développée par le groupe Stanbic IBTC Holdings PLC. Elle propose une plateforme « multi-rail » qui agrège différents modes de paiement : cartes bancaires, transferts, USSD, QRcode, wallets mobiles, tout en offrant un tableau de bord unique pour suivre les flux. La start-up, basée dans la ville de Lagos, a été lancée en 2023 par Stanley Jacob (photo).
« Aujourd'hui, les entreprises ne doivent pas seulement accepter les paiements, elles doivent également offrir une expérience rapide, fluide et évolutive », explique Stanley Jacob.
Pour les entreprises de toute taille, Zest déploie des solutions adaptées. Par exemple, dans le secteur de l’énergie, un client exploitant plus de 100 stations-service peut surveiller en temps réel les transactions, les lier à l’inventaire et adjoindre un programme de fidélité. Dans le secteur portuaire, la collecte des paiements devient traçable et alignée avec les volumes élevés d’opérations logistiques.
« Pour les petites et moyennes entreprises et les organisations corporatives africaines, les paiements orchestrés sont devenus une infrastructure essentielle à leur survie, et non plus seulement un avantage concurrentiel », a déclaré Ifeoluwa Adekunle-Yusuf, vice-présidente des produits et de l'ingénierie chez Zest.
Du côté des particuliers et des petits marchands, l’entreprise met à disposition un « storefront » (un magasin d'applications) gratuit intégrable dans sa plateforme, permettant de gérer catalogue, ventes en ligne et paiements de façon fluide, sans dépendre d’une banque spécifique.
En résumé, Zest contribue à améliorer l’accessibilité, la rapidité et la transparence des paiements au Nigeria pour les entreprises comme pour les individus, et accompagne la transformation digitale d’un marché en pleine expansion.
Adoni Conrad Quenum
Edité par M.F. Vahid Codjia
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Kuunda propose des prêts numériques aux petites entreprises africaines
Son travail s’inscrit dans la transformation numérique des services financiers en Afrique. Par ses solutions, il cherche à rendre les échanges économiques plus accessibles et plus efficaces pour les utilisateurs du continent.
Yaovi Ghislain Siate (photo) est un entrepreneur et un développeur béninois. Il est le fondateur et le directeur général de Katutu Pay, une start-up de technologie financière qui simplifie les opérations financières courantes des particuliers et des indépendants en Afrique.
Fondée en 2022 et basée au Royaume-Uni, Katutu Pay propose une plateforme qui agit comme un intermédiaire, en partenariat avec des banques et prestataires agréés, pour offrir des services de paiement et de cartes prépayées. L’application permet à ses utilisateurs de générer une carte virtuelle prépayée unique pour chaque transaction en ligne.
Katutu Pay autorise également les transferts instantanés entre utilisateurs sans frais. Elle offre la possibilité de recharger des crédits mobiles pour soi-même ou pour un tiers auprès d’opérateurs mobiles. La plateforme prend aussi en charge le paiement des factures d’eau, d’électricité et d’Internet. Pour les freelances et les petits entrepreneurs, elle propose un outil de création de factures professionnelles à partir de modèles personnalisables.
Avant Katutu Pay, Yaovi Ghislain Siate a fondé Caddieverse, une marketplace panafricaine dédiée aux produits entièrement numériques. Ce réseau de social-commerce décentralisé permet aux créateurs, formateurs et entrepreneurs digitaux de vendre, acheter et partager des contenus tels que des ebooks, logiciels, formations ou modèles graphiques.
Il a également conçu Smart QR Link, une solution intégrée qui permet aux professionnels de créer, partager et gérer leur identité numérique. L’outil combine cartes de visite numériques, QR codes dynamiques et mini-sites vitrines afin de renforcer la visibilité en ligne des utilisateurs.
Parallèlement à ses activités entrepreneuriales, Yaovi Ghislain Siate est consultant informatique principal pour l’Association professionnelle des établissements de crédit du Congo (APEC Congo). Il exerce aussi comme développeur full stack chez Websoft-Enterprise Engineering, une société béninoise de services numériques, et consultant informatique pour la Banque postale du Congo.
Yaovi Ghislain Siate est diplômé de la Haute école de commerce et de management (HECM) du Bénin, où il a obtenu en 2014 une licence professionnelle en technologie des systèmes informatiques. Entre 2014 et 2015, il a travaillé comme développeur web au sein du cabinet Head Lines, spécialisé en ingénierie informatique et en communication.
Melchior Koba
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VALR, plateforme sud-africaine de cryptomonnaies, a récemment reçu deux licences majeures de l’Autorité de surveillance du secteur financier. Il s’agit des licences de fournisseur de produits dérivés de gré à gré (ODP) et de prestataire de services financiers (FSP). Fondée en 2018, la start-up, qui avait levé 50 millions USD (environ 861 772 990 Rands) en 2022, devient l’une des premières à pouvoir offrir des contrats à terme, des options et produits financiers liés aux cryptomonnaies, renforçant ainsi sa position sur le marché africain.
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