La fintech égyptienne MNT-Halan vient de lever 71,4 millions $ via sa septième émission d’obligations titrisées, gérée par la Banque commerciale internationale (CIB) et CI Capital. Cette opération s’inscrit dans un programme de titrisation de 168 million $ sur trois ans. Fondée en 2018, la licorne avait déjà levé 49 millions $ grâce à une émission d’obligations d’entreprise en mai 2025.
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Utilisant la technologie, il veut révolutionner le secteur du tourisme en Tanzanie. Il simplifie les interactions entre voyageurs et prestataires sans changer les fondamentaux du secteur.
Eid John (photo), aussi connu sous le nom d’Iddy John, est un informaticien et entrepreneur technologique tanzanien. Il est le fondateur et directeur général de Safari Wallet, une plateforme de technologie financière dédiée au voyage.
Fondée en 2014, Safari Wallet permet de réserver séjours et activités touristiques tout en offrant des options de paiement échelonné. Le service repose sur un parcours de réservation intégré et des modalités de règlement flexibles, allant du paiement fractionné au paiement après le voyage, conçues pour des clients dont la trésorerie immédiate ne correspond pas toujours aux coûts élevés d’un safari ou d’un séjour balnéaire.
L’entreprise vise à permettre aux voyageurs résidents et issus de la diaspora d’étaler le coût des séjours et activités grâce à des plans de paiement encadrés, qui réduisent la barrière d’entrée sans compromettre la fiabilité du service ni la qualité des partenaires.
Dans sa pratique, Safari Wallet se situe à l’intersection du traveltech et du paiement échelonné responsable. La plateforme facilite l’accès à des séjours structurés pour un public plus large, tout en contrôlant la solvabilité des clients via des parcours numériques fluides et une relation directe avec les opérateurs touristiques.
Après Safari Wallet, Eid John a fondé en 2016 Place Listed, une plateforme mettant en relation clients et entreprises du secteur hôtellerie-restauration et aidant ces dernières à se promouvoir numériquement. En 2019, il a cofondé MyJobPass, dont il est directeur technique. Cette entreprise offre aux étudiants universitaires et diplômés la possibilité d’acquérir des compétences et une expérience professionnelle.
Il est également directeur marketing de Kwe2Africa, une entreprise africaine spécialisée dans le marketing touristique. Il organise et supervise Wiki Loves Africa, un concours photographique annuel en Tanzanie. Par ailleurs, il conduit les activités et événements du Google Developers Group à Dar es Salam. Il est membre du comité exécutif et directeur de l’innovation, de la technologie et de l’entrepreneuriat du Conseil panafricain du tourisme en Tanzanie.
Melchior Koba
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Face aux obstacles qui freinent l’inclusion financière, un entrepreneur sud-africain propose une solution simple et adaptée aux réalités du terrain. Son approche transforme les usages du paiement en Afrique.
Julian Kanjere (photo) est un entrepreneur technologique sud-africain et ingénieur en blockchain. Il est cofondateur de Mandla Money, une entreprise qui repense la manière dont les Africains échangent de l’argent.
Créée en 2019, Mandla Money reprend certains principes du modèle bancaire traditionnel, mais repose sur un modèle alternatif. Au lieu d’utiliser des applications complexes ou des cartes bancaires, les utilisateurs peuvent envoyer et recevoir de l’argent numérique via WhatsApp ou par SMS. Ce système rend les transactions accessibles même à ceux qui ne disposent que de téléphones basiques.
Mandla Money ne se limite pas au rôle de portefeuille numérique. L’entreprise conçoit des solutions destinées à répondre à des besoins concrets sur le continent. Son application web offre notamment aux gouvernements et aux organisations humanitaires la possibilité de distribuer rapidement une aide financière à des milliers de bénéficiaires en simultané.
Sa technologie facilite également les transferts d’argent transfrontaliers. Un travailleur en Afrique du Sud peut ainsi envoyer des fonds à sa famille au Zimbabwe ou au Mozambique sans passer par les services de transfert classiques, souvent coûteux et lents.
En parallèle de ses activités entrepreneuriales, Julian Kanjere est ingénieur en blockchain au Conseil pour la recherche scientifique et industrielle (CSIR), en Afrique du Sud. Il enseigne aussi à l’université du Cap en tant que maître de conférences adjoint, où il intervient sur les technologies financières et les cryptomonnaies.
Sa carrière professionnelle a commencé en 2013 chez Allan Gray Proprietary, une société de gestion d’investissements, où il a travaillé comme développeur de logiciels. Entre 2015 et 2020, il a évolué au sein de Hexagon Asset Lifecycle Intelligence, une entreprise technologique où il a occupé les postes d’ingénieur logiciel et de responsable technique des ventes et des projets.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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La gestion de l’argent dans les écoles reste souvent manuelle et source d’erreurs. Cet entrepreneur s’est attaqué à ce problème en proposant une nouvelle approche de la gestion des paiements dans les établissements scolaires.
Theo Kitshoff (photo) est un entrepreneur et financier sud-africain. Il est le directeur général de Sticitt, une fintech dédiée au secteur éducatif, qu’il a cofondée avec Mitch Dart et Dennis Wevell.
Fondée en 2017, Sticitt développe des solutions pour simplifier la gestion de l’argent dans les écoles. Son objectif est de fluidifier les paiements liés à la vie scolaire tout en initiant les enfants à une utilisation responsable de l’argent.
L’application Sticitt Wallet permet aux parents d’alimenter un portefeuille numérique depuis leur téléphone. Les enfants peuvent ensuite utiliser ces fonds pour régler leurs achats à l’école — repas, sorties scolaires ou frais de scolarité — via un code QR, une carte ou un bracelet de paiement. Le système offre une visibilité complète sur les dépenses et la possibilité de fixer des limites d’usage, aidant ainsi les familles à encadrer la gestion de l’argent de poche.
Pour les établissements scolaires, Sticitt apporte une solution à la gestion quotidienne de l’argent liquide. Les transactions sont désormais automatisées et sécurisées, réduisant la charge administrative et les risques liés à la gestion manuelle des paiements. Les équipes pédagogiques peuvent ainsi se consacrer davantage à leurs activités éducatives.
En février 2025, l’entreprise s’est associée à la fintech Paymentology pour former une génération d’enfants sud-africains aux bonnes habitudes financières dans les écoles, en s’appuyant sur une base financière solide et une nouvelle solution de carte de débit Mastercard.
We’re proud to announce our partnership with @sticcit
— Paymentology (@Paymentology) February 4, 2025
Together we are building a financially empowered future for South Africa’s by shaping the next generation of financially responsible individuals while making school #payments effortless.https://t.co/rqkVgG1E9K pic.twitter.com/6Q4patqESx
Membre du collectif international OPUS, regroupant fondateurs et entrepreneurs, Theo Kitshoff est diplômé de la Stellenbosch University, où il a obtenu en 2011 un bachelor en mathématiques financières.
Sa carrière débute en 2012 chez Absa Capital, au sein de l’équipe de gestion de capital et d’optimisation de bilan. Entre 2016 et 2017, il intègre Fundi SA, une société spécialisée dans le financement des études, où il occupe successivement les postes de chef de produit et de responsable du développement de nouvelles activités.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Il s’impose comme un acteur de la finance numérique en RDC. Ses initiatives combinent ingénierie logicielle et entrepreneuriat pour répondre à des besoins financiers concrets.
Denis Kalenga Watshipamba (photo) est un ingénieur logiciel et un entrepreneur. Il est le fondateur de Fondeka, une entreprise qui mobilise la technologie pour améliorer la gestion financière des particuliers et des petites entreprises.
Fondée en 2022, Fondeka est une institution de microcrédit et de microfinance basée en République démocratique du Congo. La plateforme permet d’obtenir de petits prêts rapidement, sans formalités lourdes, directement depuis un téléphone mobile. Ce service répond à des besoins urgents de financement pour les familles et les commerçants.
Fondeka propose également des cartes Visa virtuelles et physiques destinées aux achats en ligne sur les boutiques d’applications et les sites d’e-commerce, même sans compte bancaire traditionnel. L’application facilite aussi la conversion de cryptomonnaies en monnaie locale, et le transfert vers des comptes de mobile money, simplifiant ainsi les échanges d’argent entre particuliers et professionnels.
Pour les vendeurs et les petites entreprises, Fondeka met à disposition un outil de facturation permettant d’émettre des demandes de paiement et d’accepter différents moyens de règlement locaux. La plateforme permet en outre de payer des factures et de créer des pages de collecte pour lever des fonds destinés à des projets personnels, éducatifs ou associatifs.
En parallèle, Denis Kalenga Watshipamba est cofondateur et ingénieur logiciel Java chez Remote Labs, une entreprise fondée en 2022 qui développe des solutions destinées à améliorer les processus de recrutement dans les organisations. Il occupe également le poste d’ingénieur Java et ingénieur test senior au Parlement européen.
Formé au Kenya, il est titulaire d’un bachelor en systèmes d’information obtenu en 2015 à Daystar University, d’un master en informatique obtenu en 2017 à Africa Nazarene University, et d’un doctorat en informatique obtenu en 2018 à la Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology.
Sa carrière professionnelle débute en 2014 au Kenya. Depuis, il a travaillé pour plusieurs entreprises technologiques, notamment Jofar Systems Ltd, BSK Global Technologies, Incentro, Tangazoletu et Reloadly.
Melchior Koba
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La fintech Verto, basée en Angleterre et agréée par le régulateur de Dubaï début 2025, ouvre un bureau local pour offrir de la liquidité en dirham des Emirats arabes unis (AED), évitant le passage par le dollar. Fondée par le Nigérian Ola Oyetayo, son objectif est de permettre des règlements plus rapides et moins coûteux pour importateurs et exportateurs au Nigeria, Kenya, Ghana et en Afrique du Sud.
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Les fintech Network International et Magnati, basées aux Emirats arabes unis, finalisent leur fusion et opèrent désormais sous le nom Network International LLC. La nouvelle entité offre paiements numériques, prêts pour PME et prévention avancée de la fraude… Son objectif est d’accélérer l’innovation, l’inclusion financière et la transformation digitale dans la région MEA (Afrique et Moyen-Orient).
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Dans un contexte où les petites entreprises peinent à accéder à des solutions financières adaptées, cet entrepreneur kényan explore de nouvelles façons d’utiliser la technologie pour combler ces lacunes.
Ochich Magero (photo) est un entrepreneur et conseiller kényan actif dans la fintech en Afrique de l’Est. Il est le cofondateur et directeur général de TradePulse, une start-up qui développe des solutions technologiques de financement pour le secteur de l’agro-transformation.
Créée en 2023, TradePulse est une société de technologie financière dont l’objectif est d’apporter des outils adaptés aux petites et moyennes entreprises confrontées à des difficultés de financement et de gestion de trésorerie, notamment dans l’agroalimentaire. Selon son site officiel, elle vise à « répondre aux défis liés à l’approvisionnement en matières premières dans le secteur agroalimentaire sur les marchés à faible niveau de confiance ».
Grâce à sa plateforme, la start-up permet aux entreprises de prévoir, suivre et combler les besoins ponctuels de liquidité. Elle offre des outils pour créer et gérer les factures, visualiser la trésorerie en temps réel et faciliter la recherche de fournisseurs de matières premières ainsi que les paiements sécurisés.
En parallèle, Ochich Magero est conseiller chez Afrinet Capital, une plateforme kényane de capital-risque, et chez Picha Image, une entreprise spécialisée dans les technologies de production d’images. Sa première expérience entrepreneuriale remonte à 2009, avec la création de Footprintnow, une plateforme de réseau social.
Il est diplômé de la Pontificia Università Urbaniana en Italie, où il a obtenu en 2008 un bachelor en philosophie. Il est aussi titulaire d’un master en gestion stratégique obtenu en 2010 à la Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology (JKUAT) au Kenya, où il a ensuite exercé pendant trois ans comme conférencier et chercheur.
En 2012, il rejoint la KNATCOM, une institution publique placée sous la tutelle du ministère kényan de l’Éducation, des Sciences et des Technologies, chargée de mettre en œuvre les programmes de l’UNESCO. En 2015, il devient responsable du développement commercial pour l’Afrique chez Kip McGrath Education Centres, avant d’être nommé, en 2017, directeur national de Think Equal, une organisation à but non lucratif œuvrant pour l’éducation et le développement des enfants au Kenya. Entre 2019 et 2023, il occupe le poste de directeur de la stratégie et de l’innovation au sein de Lawyers Hub Kenya, une organisation dédiée aux technologies juridiques.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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Les entrepreneurs kényans Tesh Mbaabu et Mesongo Sibuti, fondateurs de la start-up de commerce électronique MarketForce, aujourd’hui fermée, lancent Cloud9, une plateforme bancaire numérique pensée pour la jeunesse africaine. Axée sur des services rapides, accessibles et adaptés à la vie digitale, Cloud9 vise à réinventer les paiements et à offrir dignité, opportunités et inclusion financière aux Millennials et à la Gen Z.
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Il repense la manière dont les entreprises africaines gèrent leurs transactions au-delà des frontières. Son approche technologique contribue à renforcer l’intégration financière du continent.
Ola Oyetayo (photo) est un comptable de formation et entrepreneur nigérian actif dans le secteur financier africain. Il est le cofondateur et directeur général de Verto, une entreprise de technologie financière.
Fondée en 2017, Verto développe une plateforme B2B de paiements transfrontaliers et de change. Elle fournit une infrastructure permettant de convertir, détenir, encaisser et régler des transactions dans plusieurs devises. Basée à Londres, la société s’adresse principalement aux entreprises des marchés émergents, avec un accent particulier sur l’Afrique.
L'entreprise facilite les transferts d’argent entre entreprises et leurs partenaires à l’international, en simplifiant les paiements mondiaux. Elle propose des comptes multidevises dotés d’IBAN adaptés aux différents marchés, ainsi que des outils pour comparer les taux, identifier les meilleures sources de liquidité et gérer les risques liés au change.
Verto permet d’envoyer ou de recevoir de l’argent dans plus de 190 pays. Elle aide plus de 1000 clients, des start-up aux grandes entreprises en passant par les petites et moyennes entreprises, à convertir des millions de dollars chaque année.
Ola Oyetayo possède plus de quinze ans d’expérience dans la finance. Il commence sa carrière par un stage en gestion chez Carphone Warehouse, filiale du groupe technologique européen Currys. En 2008, il rejoint American Express comme analyste financier, puis intègre Barclays Corporate Banking en 2010 au poste de vice-président adjoint. En 2013, il rejoint l’équipe de trésorerie du groupe Lloyds Banking. De 2016 à mars 2025, il exerce la fonction de directeur chez Arbitrage Capital, un investisseur basé en Angleterre.
Melchior Koba
Edité par Sèna D. B. de Sodji
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