Les trois pays comptent s’appuyer sur la blockchain The Open Network (TON) qui s'intègre avec le réseau social Telegram. Ils entrevoient à travers cette opération un moyen de stimuler davantage leur économie.
Le Cameroun, la République démocratique du Congo (RDC) et la République du Congo ont dévoilé, lundi 11 avril, leur intention d'adopter des solutions basées sur la crypto-monnaie et la blockchain pour stimuler leur progrès économique futur. The Open Network (TON) est la blockchain qu’ils ont choisie à cet effet. La RDC a également confirmé qu'elle envisageait une nouvelle crypto-monnaie nationale construite sur la blockchain TON.
TON s'est engagé avec les trois pays indépendamment pour une certaine durée et a pris l'initiative de leur fournir des solutions de crypto-monnaie et de blockchain. Ces pays entreprendront chacun une adoption progressive de cette crypto-monnaie.
S'exprimant sur la question, Minette Libom Li Likeng, la ministre camerounaise des Postes et Télécommunications a estimé que « le partenariat avec TON peut jouer un rôle fondamental dans l'écosystème numérique nationale pour dynamiser les solutions de paiement et l'inclusion financière via CAMPOST, l'opérateur postal public ».
Pour Léon Juste Ibombo, le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l'Économie numérique, « la République du Congo est sur cette voie depuis plusieurs années, ayant encouragé et assisté à l'adoption généralisée du paiement mobile à travers le pays. Il s'agit de la prochaine étape de ce voyage et nous pensons que TON est le bon partenaire pour faciliter cela ».
Désiré Cashmir Eberande Kolongele (photo), le ministre de l'Économie numérique de la République démocratique du Congo, quant à lui, a exprimé la fierté de son pays qui franchit une « étape pionnière en adoptant de nouveaux instruments économiques pour propulser notre future économie ».
L’intérêt des gouvernements camerounais, de la République du Congo et de la RDC pour la crypto-monnaie fait suite à l’attrait croissant que ces actifs financiers numériques suscitent, depuis environ 3 ans, auprès de la communauté tech et financière de chaque pays. Un attrait qui a amené la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale(Cosumaf) à s’engager depuis l’année dernière dans l’élaboration d’une réglementation sur ces devises numériques.
TON est une blockchain de troisième génération conçue à l'origine en 2018 par les frères Durov, les fondateurs de Telegram Messenger. Conçue pour traiter des millions de transactions en quelques secondes, la plateforme décentralisée veut développer des intégrations uniques avec l'application Telegram pour offrir à ses utilisateurs une expérience de blockchain transparente dans un format portable et familier.
En décembre dernier, Anouar Hassoune, directeur général et actionnaire de la West African Rating Agency (WARA), une agence de notation basée à Dakar et majoritairement contrôlée par le sud-africain Global Credit Ratings, suggérait l'adoption de la blockchain et de la crypto-monnaie par l’Afrique comme alternative pour pallier la difficulté de mobiliser des ressources et financer son développement et son économie.
Ruben Tchounyabe
Lire aussi :
Kenya : la banque centrale ouvre une consultation publique sur les monnaies numériques
Après avoir bouclé un tour de table de 800 000 $ en 2020, Tatenda Furusa et Oluwasani Akinmusire réussissent à convaincre d’autres investisseurs pour concrétiser leurs rêves avec ImaliPay.
La fintech ImaliPay, plateforme de services financiers à guichet unique, a annoncé le jeudi 7 avril la réussite d’un tour de table d’un montant de 3 millions $. La start-up — fondée par Tatenda Furusa (photo, à gauche) et Oluwasanmi Akinmusire (photo, à droite) — utilisera ces fonds pour agrandir l’équipe en attirant de nouveaux talents, améliorer la technologie de la fintech et soutenir son expansion dans de nouveaux marchés, en l'occurrence le Ghana et l’Égypte.
ImaliPay, dont l’application mobile est uniquement disponible sur Play Store pour l’instant, permet aux acteurs de la gig economy (économie des petits boulots) de profiter de divers services financiers qui ne leurs sont pas accessibles. Entre autres, le paiement différé (BNPL : Buy Now Pay Later), l’investissement, l’épargne ou encore l’assurance ont été intégrés à la plateforme de la fintech grâce à des partenariats stratégiques.
Selon Tatenda Furusa, PDG de ImaliPay, « nous avons fait des recherches sur la gig economy et avons constaté qu'ils étaient négligés par certains services financiers. Et nous avons vu que nous étions parfaitement placés pour construire une fintech résolvant les problèmes des travailleurs de la gig economy, des freelances et des travailleurs numériques indépendants d'Afrique ».
Avec un master en business et management de l’université de Nottingham au Royaume-Uni obtenu en 2017, Tatenda Furusa s’est associé à Oluwasanmi Akinmusire pour mettre en place la fintech qui aiderait ce secteur. Oluwasanmi Akinmusire a quant à lui obtenu un Master of Business Administration en 2019 à l'université Ajayi Crowther d'Oyo au Nigeria. Les deux hommes travaillaient chez Cellulant, une société panafricaine qui fournit des méthodes de paiement alternatives au niveau local pour les commerçants mondiaux, régionaux et locaux.
En 15 mois d'activité, la base d'utilisateurs d'ImaliPay a été multipliée par 60. Les travailleurs indépendants peuvent accéder à leurs services via 4 500 points de vente et la fintech revendique plus de 200 000 transactions sur sa plateforme. Les deux hommes veulent aider à favoriser l’inclusion financière sur le continent, car de nombreux Africains sont exclus du système financier des institutions traditionnelles.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Visa a ouvert son tout premier studio d'innovation d'Afrique au Kenya
La technologie de paiement est au coeur de plusieurs milliards d'investissements annuels en Afrique depuis les cinq dernières années. Elle porte les espoirs de l'inclusion financière universelle prônée par les agences internationales de développement.
La société de paiement électronique Visa a ouvert, mercredi 6 avril, son tout premier studio d'innovation d'Afrique au Kenya. Basée à Nairobi, la structure servira de cadre d'accélération de la recherche technologique en matière de paiement dans la région Afrique subsaharienne. Elle contribuera à encadrer les développeurs qui portent des solutions à même de révolutionner les paiements et l'e-commerce.
Le studio aidera aussi les clients et partenaires Visa sur le continent à étendre leurs offres de services, à accéder à des outils technologiques qui leur permettront de surmonter certains grands défis liés à leur environnement commercial. Le studio du Kenya rejoint le réseau mondial de studios d'innovation opéré depuis 2016 par Visa qui comprend Dubaï, Singapour, San Francisco.
Selon Aida Diarra (photo), la vice-présidente principale et directrice de Visa pour l'Afrique subsaharienne, cet investissement est justifié par le fait que « l'Afrique subsaharienne est une région à croissance rapide avec une population férue de technologie. Alors que nous continuons à développer l'adoption des paiements numériques dans la région, notre aspiration est d'approfondir notre collaboration avec nos clients et partenaires dans le développement de solutions conçues autour des besoins uniques de l'Afrique ».
Depuis les cinq dernières années, les fintech éclosent rapidement en Afrique. C'est le segment qui enregistre le plus de croissance et d'investissement. Un dynamisme qui témoigne de l'intérêt toujours fort des populations pour des solutions financières pratiques, de proximité et à des coûts abordables. Investir dans l'innovation dans ce secteur d'activité revêt un enjeu stratégique pour Visa qui veut consolider sa présence et sa part de marché.
Visa a indiqué que des idées pour soutenir la croissance des paiements émergents tels que le paiement sans contact, le paiement à la livraison seront explorées dans le studio d'innovation, tout comme le développement de solutions de paiement intelligentes qui tirent parti de la blockchain, de l'Internet des objets, de la réalité virtuelle et de la biométrie.
Muriel Edjo
Lire aussi : En 2022, les start-up africaines ont déjà levé 1,2 milliard $ avec un segment FinTech toujours leader
Shakhboot Nahyan Al-Nahyan, le ministre d’État des Émirats arabes unis (EAU) pour les affaires africaines, a exprimé à Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD), la volonté de son pays d’investir dans les fintech à travers l’Afrique. Il s’est exprimé sur la question lors du séjour du représentant de la BAD à Dubaï du 30 mars au 1er avril. Un séjour dont l’objectif était le renforcement des liens économiques entre l’institution africaine et les Émirats arabes unis.
Lire aussi : Les Emirats arabes unis proposent leur expertise à la Sierra Leone en matière d'e-santé
Si l’écosystème de la tech africaine enregistre la croissance la plus rapide au monde avec des levées de fonds records, il reste encore difficile pour les start-up, en phase de démarrage en particulier, d’avoir accès aux financements. Pour les entrepreneurs nigérians Benedict Afolami et Ose Eromosele, la solution se trouve dans Conectivest.
Le secteur de la finance n’a plus de secret pour Benedict Afolami (photo, à gauche) et Ose Eromosele (photo, à droite). Avec plus de 15 ans d'expérience professionnelle dans la technologie et la finance, ils ont eu le temps de remarquer les failles en matière de levée de fonds et le fossé qui existe entre les entrepreneurs et les investisseurs en Afrique. Bien que la tech africaine ait levé plus d'un milliard de dollars au cours des trois premiers mois de 2022, il est particulièrement difficile pour les jeunes pousses au stade de démarrage de lever des fonds. C’est ce constat qui les a poussés à fonder Conectivest pour s'attaquer au problème.
Benedict Afolami, cofondateur et directeur général, et Ose Eromosele, cofondateur et directeur financier, ont officiellement lancé Conectivest en juin 2021 avec pour objectif de faciliter les investissements en mettant en relation les entrepreneurs et les investisseurs. Selon eux, une levée de fonds réussie commence toujours par une connexion entre les investisseurs et les start-up.
« Il s'agit d'un espace de mise en réseau des investissements qui facilite la connexion entre fondateurs, la connexion entre investisseurs, la connexion entre plateformes et fondateurs et la connexion entre investisseurs et fondateurs », a expliqué Benedict Afolami.
Conectivest se présente sous forme d’un mini-réseau social qui relie l’ensemble des parties prenantes qui interviennent dans les levées de fonds. La plateforme offre ainsi un moyen rapide pour les fondateurs, hubs, accélérateurs et investisseurs de se connecter les uns aux autres et d'échanger. Elle aide les startupers à préparer leurs profils et les investisseurs à gérer leurs transactions et leurs investissements. Connectivest organise également des journées de démonstration hebdomadaires au cours desquelles les entrepreneurs prêts à lever des fonds rencontrent des investisseurs.
En moins d’un an, affirment-ils sur techbuild africa, ils ont réussi à intégrer plus de 350 investisseurs actifs axés sur l'Afrique, issus de trois grands groupes d'investissement, notamment LoftyInc Capital Management, Midlothian Angel Network et South-South-East Angel Network. Selon eux, ces investisseurs ont réalisé directement et indirectement, par le biais de Conectivest, plus de 50 transactions pour un montant total de 2,2 millions de dollars.
Aïsha Moyouzame
L’opérateur de réseau Safaricom et la banque islamique Gulf African Bank se sont associés pour lancer une solution de financement mobile conforme à la Charia, dénommée Halal Pesa.
Ce service proposera un financement pouvant atteindre 20 000 shillings, assorti d’une maturité de 30 jours et d’une marge de 5 % à verser. « Halal Pesa devient la première solution financière mobile et numérique conforme à la charia dans le pays », a indiqué Safaricom dans une note officielle annonçant le lancement de ce produit.
« Notre stratégie actuelle est axée sur la numérisation pour l'inclusion financière. Notre objectif est de fournir un accès instantané au crédit sans intérêt, via Halal Pesa », a fait savoir Abdalla Abdulkhalik, de Gulf African Bank.
En un an à peine, Ahmed Ismail et ses associés ont réussi à faire de Bloom, une fintech proposant un service d’épargne, la première start-up du Soudan à intégrer l’accélérateur américain Y Combinator pour sa cohorte de 2022.
Ancien associé de la banque d'investissement Barclays, Ahmed Ismail (photo) est le PDG de Bloom, une solution financière digitale développée par Bloom Financial Technologies (UK) Limited par l'intermédiaire de sa succursale enregistrée au Soudan. Il a cofondé Bloom avec Youcef Oudjidane, Abdigani Diriye et Khalid Keenan, des entrepreneurs africains ayant étudié dans des universités réputées du Royaume-Uni et ayant travaillé chez Goldman, Amazon et IBM. Ensemble, ils ont décidé de mettre leur expérience combinée de l'ingénierie, de la banque d'investissement et du capital-risque, au service de la lutte contre l'inflation et la dévaluation de la monnaie du Soudan.
Au départ, ils avaient l'intention d'investir dans des marchés déjà bien établis en matière de banque numérique en Afrique, mais ont finalement décidé d'en construire une à la place, en choisissant le Soudan en raison de leur familiarité avec ce pays, et de leur envie d’avoir un impact dans un écosystème technologique ambigu. En 2021, ils ont lancé Bloom, une néobanque permettant aux Soudanais d'épargner en dollars américains et de dépenser dans leur monnaie locale, la livre soudanaise, parmi d'autres fonctionnalités comme les transferts de fonds et les cartes bancaires en dollars.
Leur objectif est d'aider les utilisateurs, généralement issus de la classe moyenne, à avoir accès à une épargne dans des devises stables et à des services financiers qui leur permettent de dépenser en devise locale, dans un contexte où l'inflation a dépassé 350 % en 2021. Étant donné que l'écosystème technologique du Soudan est très récent, Bloom est la deuxième start-up du pays financée par des fonds de capital-risque en plus de 30 ans, et la première soutenue par l’accélérateur américain Y Combinator dans le pays, représentant ainsi à l’international l'écosystème technologique soudanais. La start-up dit avoir 15 000 personnes sur sa liste d'attente.
Pour les fondateurs, figurer parmi les start-up du programme Y Combinator 2022 pourrait contribuer non seulement à attirer l'attention sur Bloom, mais aussi sur les opportunités qu’offrent d’autres pays sous-représentés dans des compétitions internationales comme le Soudan.
Aïsha Moyouzame
L’innovation développée par l’ONG GiveDirectly a été au cœur du soutien gouvernemental en faveur des plus démunis pendant la crise du coronavirus. 817 154 personnes en ont bénéficié. 22,5 millions $ ont été distribués.
Lors du salon des innovations South by Southwest (SXSW) qui s’est tenu du 11 au 20 mars dans la ville d’Austin au Texas (États-Unis), Novissi, la solution mobile de transfert d’argent mise en œuvre depuis 2020 par le gouvernement du Togo, a reçu le prix spécial du jury. Le service s’est illustré pendant la crise de Covid-19 durant laquelle il a permis d’envoyer des fonds de subsistance aux couches les plus défavorisées de la population.
Pour bénéficier de l’aide financière du gouvernement, quatre critères étaient exigés : être Togolais résidant au Togo, être un travailleur ne disposant plus de revenu journalier à cause des mesures de riposte contre le coronavirus, avoir une carte d’électeur et avoir plus de 18 ans. Il fallait composer le code USSD *855# et suivre les instructions pour s’y enregistrer.
Les bénéficiaires de sexe masculin percevaient un soutien mensuel de 10 500 francs CFA (17,76 USD) tandis que la somme de 12 250 francs CFA était attribuée aux femmes. Il était conseillé d’utiliser les fonds Novissi pour l'achat de vivres (nourriture et eau), le paiement de factures d’eau et d’électricité, l’achat de crédit de communication.
Développée par l’Organisation non gouvernementale GiveDirectly, Novissi est née de la volonté du gouvernement togolais de mettre en place un revenu universel de solidarité pour les plus pauvres pendant les restrictions de déplacement imposées lors des temps forts de la pandémie.
Au total, 1 631 101 personnes ont été enregistrées sur Novissi, mais seules 817 154 en ont été bénéficiaires dont 516 847 femmes et 300 307 hommes. 13 308 224 040 FCFA de fonds ont été distribués selon le gouvernement togolais.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : Togo : un avant-projet de loi pour digitaliser les demandes de visas et cartes de séjour
Cette application, qui permet un meilleur suivi des dépenses et assure la sécurité des transactions, est le fruit de plusieurs expériences vécues par le jeune ingénieur en génie électrique. Elle se veut plus pratique pour tous.
Pour les Africains installés à l’étranger pour des raisons professionnelles entre autres, il est parfois arrivé que des fonds destinés à une facture d’électricité, de santé, etc. soient détournés à d’autres fins. Pour éviter ces situations au Kenya, Brian Muriu (photo, à gauche) et Alistair Gould (photo, à droite) ont développé Tulix en 2020. L’application a pris part le jeudi 10 mars au Demo Day, organisé par le fonds de capital-risque Antler pour les entreprises en phase de démarrage.
Tulix permet aux Kényans de la diaspora de régler diverses factures directement depuis son interface, de n’importe où dans le monde, comme s’ils étaient au pays. Plus besoin de commissionner un membre de la famille ou un ami. La solution donne accès à plus de 100 000 entreprises et institutions instantanément et directement via le service de paiement mobile M-Pesa. Il permet aussi de payer des produits de première nécessité qui seront simplement retirés par la famille, une facture d’hôpital, des frais de scolarité.
Le portefeuille Tulix est rechargeable grâce à une carte bancaire et le ressortissant kényan vivant à l’étranger peut définir des dépenses et y allouer des fonds. Les utilisateurs peuvent ainsi suivre leurs dépenses ce qui permet de planifier les diverses allocations financières. Lorsqu’une transaction est effectuée, Tulix envoie des notifications via sa messagerie et par mail à l’initiateur du paiement sur l’état de l’opération.
Brian Muriu, titulaire d’un Honors Degree en génie électrique, explique que l’idée de Tulix résulte de sa propre expérience. « Cela commençait généralement par la réception d’un appel téléphonique de mes proches vivant et travaillant aux États-Unis, tard dans la nuit. Ils m’appelaient pour m’informer du code secret que je devais utiliser pour récupérer l’argent qu’ils avaient envoyé via un service tel que Western Union ou Moneygram pendant leur pause de travail. L’argent était destiné à plusieurs choses dont ils avaient besoin chez eux et impliquait souvent des processus fastidieux ».
La fintech assure ne garder aucune trace des informations de paiement, notamment celles se rapportant aux cartes bancaires qui ont éventuellement servi à la recharge de portefeuille. Elle affirme que les informations personnelles sont conservées en toute sécurité.
Adoni Conrad Quenum
Lire aussi : En 2022, les start-up africaines ont déjà levé 1,2 milliard $ avec un segment FinTech toujours leader
Le service qui a profité du ralentissement d’activités culturelles et sportives, durant la crise de Covid-19, s’est amélioré dans ses prestations. Il souhaite capitaliser dessus pour gagner davantage d’utilisateurs.
La première plateforme de billetterie intelligente 100 % marocaine Guichet.com, avec à son actif plus de 1 000 événements et spectacles organisés en collaboration avec divers partenaires, envisage également d'aller à la conquête d’autres marchés à fort potentiel sur le continent.
La start-up marocaine de ticket et billetterie numérique Guichet Maroc SARL a obtenu, vendredi 11 mars, un financement de 3 millions de dirhams (309 000 $) auprès de CDG Invest, la filiale d’investissement du groupe CDG. Avec cet investissement, la société fondée en 2019 par Ahmed Tawfik Moulnakhla (photo) prévoit de consolider les activités de sa solution Guichet.com sur le marché local, en touchant davantage le secteur du sport, et de conquérir de nouveaux pays africains à fort potentiel.
Guichet.com est une plateforme d’intermédiation entre le public et les promoteurs d’événements (pièces de théâtre, matchs de football, concerts de musique, festivals, formations, etc.). Elle met à leur disposition des tickets et billets numériques payables en ligne. Une application pratique pour ceux qui n’aiment pas faire la queue au guichet. La plateforme offre également aux partenaires un environnement de management et de pilotage autonome avec un suivi de la billetterie en temps réel.
Depuis son lancement, Guichet.com revendique des dizaines de milliers d’utilisateurs, plus de 1 000 événements et spectacles avec de nombreux partenaires exclusifs que sont entre autres le Festival Mawazine, Festival Marrakech du Rire, Festival de Fès des Musiques sacrées du monde, Oasis Festival.
Disponible en application mobile sur PlayStore et AppleStore, Guichet.com s’est enrichi en 2021 de nouvelles options comme la possibilité de se procurer des packages incluant notamment le logement, la restauration et des produits annexes pour un événement. La société a aussi développé Guichet Store, une plateforme e-commerce mise à la disposition des partenaires pour commercialiser des produits dérivés.
Ruben Tchounyabe
Lire aussi : Google vient de dévoiler Mali Magic, un large éventail numérisé du patrimoine culturel du pays