En février dernier, le Sénégal a officiellement lancé le « New Deal Technologique », sa nouvelle stratégie de transformation numérique pour les années à venir. Le renforcement du capital humain constitue l’un des piliers majeurs de cette feuille de route.

Le gouvernement sénégalais envisage de mettre en place une plateforme e-learning nationale pour la formation continue des fonctionnaires aux compétences numériques. L’exécutif estime que cela permettra d’accélérer et de mener à bien la transformation numérique, pilier du développement socioéconomique du pays dans les prochaines années.

Le développement de cette plateforme est l’un des projets phares discutés lors d’une séance de travail entre le ministère du Numérique et le ministère de la Fonction Publique et de la Réforme du Service public, le vendredi 18 avril. « Cette collaboration renforcée entre nos deux ministères marque une étape clé dans la réalisation du New Deal Technologique et de la vision 2050 du Chef de l'État, dont l’ambition est de bâtir une administration agile, inclusive et centrée sur l’usager – en parfaite synergie avec les priorités de réforme du ministère de la fonction publique », a déclaré le ministère du Numérique dans un communiqué.

Le renforcement des compétences numériques des agents publics constitue l’un des objectifs stratégiques de la politique de transformation numérique. L’exécutif vise à renforcer les compétences de base et intermédiaires afin de développer une conscience numérique et d’instaurer une culture digitale proactive et durable au sein de l’administration. Il prévoit également de moderniser les outils de travail grâce à l’adoption de solutions numériques performantes, d’intégrer l’intelligence artificielle dans les processus administratifs et de mettre en œuvre un dispositif structuré de suivi, d’évaluation et d’amélioration continue des compétences.

Cette approche est validée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui partage cette vision dans ses recommandations. Dans son rapport intitulé « Developing skills for digital government: A review of good practices across OECD governments », elle estime que pour soutenir le passage à l'administration numérique, les pays doivent absolument investir dans le développement des compétences des fonctionnaires. Cela intervient alors que la Banque mondiale estime que près de 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030. Aujourd’hui, le Sénégal recense environ 130 000 agents publics.

L’OCDE insiste toutefois sur le fait que la manière dont les opportunités d’apprentissage sont conçues, dispensées et mises en œuvre détermine l’impact qu’elles auront sur les agents. « Dans un premier temps, les gouvernements doivent identifier les compétences numériques et complémentaires requises, puis évaluer dans quelle mesure leurs agents les maîtrisent déjà. Cela permet de repérer les lacunes et d’organiser des formations et des opportunités d’apprentissage pour y remédier, tout en optimisant l’utilisation des ressources disponibles. Ils doivent ensuite évaluer l’impact de ces actions de formation afin d’en tirer des enseignements pour les initiatives futures », recommande donc l’organisation.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Éducation coranique numérique : le Sénégal initie un partenariat avec Alef Education

Posted On lundi, 21 avril 2025 10:17 Written by

Chaque week-end, la rédaction de We Are Tech Africa vous rappelle les principales informations de la semaine dans le domaine du numérique en Afrique, ainsi que leurs implications.

RDC : Orange se projette à long terme à travers la construction d’un nouveau siège

Orange a lancé la construction de son futur siège à Kinshasa, un bâtiment de 8 étages prévu pour 2027. Ce projet symbolise son engagement durable en RDC, où le marché numérique offre un fort potentiel. L’opérateur y voit des opportunités dans le cloud, la cybersécurité et le mobile money.

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Compétences numériques : le Congo s’allie à la Russie

Le Congo a signé un protocole d'accord avec l'École des hautes études en sciences économiques de Moscou pour renforcer les compétences numériques de sa population lors de la 3e édition du Gitex Africa à Marrakech, au Maroc. Ce partenariat vise à former des jeunes Congolais afin de soutenir la digitalisation de l'administration et de l'économie du pays. Cependant, les détails opérationnels, tels que le nombre de bénéficiaires et les modalités de formation, restent à préciser.

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Protection des données personnelles : le Bénin et le Mali renforcent leur coopération

Les autorités de protection des données personnelles du Bénin et du Mali ont signé un protocole de coopération visant à renforcer leurs liens face aux enjeux croissants de la souveraineté numérique en Afrique de l'Ouest. Cet accord prévoit des échanges de bonnes pratiques, la mutualisation d'outils de travail, la possibilité de traiter conjointement certaines plaintes ou opérations de vérification de conformité, ainsi que l'élaboration de règles communes via des comités techniques ad hoc.

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RDC : la société nationale d'électricité choisit Huawei pour numériser ses services

​La Société nationale d’électricité (SNEL) de la République démocratique du Congo a signé un accord avec Huawei pour numériser ses services. Le partenariat prévoit l’extension du réseau de fibre optique, l’installation de compteurs intelligents, la création de centres de données et la mise en place de sous-stations connectées. Ce projet s’inscrit dans le Plan national du numérique 2025 et vise à moderniser les infrastructures électriques du pays.

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Projets et ambitions numériques d’Oligui Nguema, le nouveau président gabonais

​Le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema place le numérique au cœur de sa stratégie de développement. Son programme prévoit l’extension de la fibre optique pour atteindre une couverture Internet de 100 %, la construction de datacenters pour assurer la souveraineté numérique, le soutien à l’innovation locale via des incubateurs et la numérisation des services publics pour améliorer la transparence et l’efficacité administrative.

Projets et ambitions numériques d’Oligui Nguema, le nouveau président gabonais

Posted On samedi, 19 avril 2025 19:26 Written by

Depuis les contraintes opérationnelles causées par la pandémie de Covid-19, la transformation numérique s’accélère en Afrique. Après le Bénin en matière de protection des données, le Mali se tourne vers la Mauritanie en vue d’une autre éventuelle coopération sud-sud.

Le ministre mauritanien de la Transformation numérique, Ahmed Salem Ould Bede, a accueilli une délégation officielle du ministère malien de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration. Cette visite qui s’est déroulée du mardi 15 au jeudi 17 avril, entre dans le cadre d’un échange d’expériences visant à renforcer la coopération entre les deux pays en matière de gouvernance numérique, de régulation des fintech et de numérisation des services publics.

Le programme a comporté des visites techniques au datacenter national, à la salle des serveurs du ministère, ainsi qu’à la direction de la stratégie et de la coopération. Des rencontres ont aussi eu lieu avec des acteurs clés de l’écosystème digital local, tels que la Banque centrale de Mauritanie, le Groupement interbancaire de monétique et des transactions électroniques (GIMTEL), le projet WARDIP, et plusieurs opérateurs spécialisés dans les technologies financières et l’inclusion numérique.

Pour le Mali, cette visite constitue une opportunité de s’inspirer d’un « modèle éprouvé » pour accélérer sa propre transition numérique et améliorer l’efficacité de ses services publics. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large de coopération numérique ouest-africaine, où l’échange d’expertises et l’interopérabilité des systèmes publics sont appelés à jouer un rôle central dans la construction d’un avenir numérique intégré, souverain et durable sur le continent. Le Mali s’était déjà tourné vers le Bénin pour le segment protection des données.

Pour rappel, la Mauritanie et le Mali se positionnent respectivement au 21e et au 33e rang à l’indice d’adoption des TIC de l’Union internationale des télécommunications (UIT), avec des scores de 55,5 et 40,4 sur 100. En ce qui concerne l’indice des services en ligne (OSI), l’une des composantes de l’indice de développement de l’administration en ligne (EGDI) des Nations unies, le Mali affiche un score de 0,3334 sur 1 alors que la Mauritanie est en retard sur ce volet avec 0,1688 sur 1.

Cette mission devrait ouvrir la voie à des partenariats institutionnels et techniques entre les deux pays.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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Posted On samedi, 19 avril 2025 10:32 Written by

L’identité numérique est devenue un pilier stratégique de la transformation numérique en Afrique. Dans cette dynamique, la République démocratique du Congo (RDC) entend réussir son pari, en s’appuyant sur des partenariats solides et sur l’expérience d’autres pays du continent.

Une délégation de la République démocratique du Congo (RDC), conduite par l’Office national d’identification de la population (ONIP), s’est rendue récemment en Éthiopie pour s’imprégner de l’expérience du pays en matière d’identité numérique. L'initiative avait pour but de tirer parti des enseignements du système éthiopien Fayda, reconnu comme l’un des plus avancés du continent, afin d’alimenter les réflexions sur la création d’un écosystème d’identification numérique fiable et inclusif en RDC.

Durant cette visite, la délégation congolaise a eu des échanges approfondis avec les responsables de l’Agence d’identification nationale éthiopienne (ID Ethiopia), portant sur les mécanismes de déploiement du système, les défis rencontrés, ainsi que les innovations mises en œuvre pour garantir une couverture nationale sécurisée.

Le programme a également conduit les représentants de l’ONIP à l’Administration de la sécurité des réseaux d'information (INSA), où ils ont pu découvrir l’architecture de l’infrastructure à clés publiques (PKI), essentielle à la sécurisation des identités numériques et des transactions électroniques. Lors de la visite de l’Institut éthiopien d’intelligence artificielle, la délégation a pu explorer les liens étroits entre l’identité numérique et les technologies de pointe, telles que l’intelligence artificielle.

Cette mission intervient alors que la RDC, pays de plus de 100 millions d’habitants, s’apprête à franchir une étape décisive dans la modernisation de son système d’identification. Un accord a été signé avec la société singapourienne Trident Digital Tech en vue du déploiement d’un système national d’identité numérique conforme aux standards internationaux. Le projet comprend, notamment, la création de 30 000 emplois directs, une augmentation de 40 % de l’inclusion financière, ainsi qu’une réduction notable des délais administratifs.

L’expérience éthiopienne constitue ainsi une source précieuse d’inspiration. Lancé avec l’appui de la Banque mondiale, le programme Fayda vise à enregistrer numériquement au moins 90 millions d’Éthiopiens d’ici à 2030, avec l’ambition de soutenir un large éventail de services publics à travers une stratégie nationale de transformation numérique sur cinq ans.

En s’appuyant sur ces bonnes pratiques africaines, la RDC entend mettre en place une identité numérique fondatrice, levier essentiel pour l’accès aux services de base, la planification des politiques publiques et l’ancrage d’un gouvernement numérique efficace et inclusif.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 18 avril 2025 18:27 Written by

Les autorités marocaines considèrent le numérique comme un pilier du développement socioéconomique. Cette priorité touche tous les secteurs, y compris l’entrepreneuriat.

Le gouvernement marocain souhaite collaborer avec la société technologique suédoise Ericsson pour doter les entrepreneurs de compétences numériques. Cette vision s’est concrétisée par la signature d’un protocole d’accord en marge de la troisième édition du Gitex Africa, tenue à Marrakech du lundi 14 au mercredi 16 avril.

Les deux parties exploreront diverses pistes afin de permettre aux entrepreneurs et aux petites entreprises marocaines de tirer parti des initiatives éducatives mondiales proposées par Ericsson. Par exemple, la plateforme Ericsson Educate propose une vaste gamme de contenus éducatifs en ligne, abordant des thématiques essentielles comme la 5G, l’intelligence artificielle (IA), le machine learning (ML), l’Internet des objets (IoT), l’automatisation, le cloud computing et les télécommunications.

À terme, le gouvernement marocain aspire à équiper les entrepreneurs des « compétences recherchées pour l'économie numérique croissante du Maroc ». L’initiative pourrait s’intégrer à l’axe 2 de la stratégie de transformation numérique « Maroc Digital 2030 », qui vise à digitaliser le tissu économique pour gagner en productivité. L’exécutif prévoit notamment de poser les bases nécessaires à la digitalisation des entreprises, d’accompagner le passage à l’échelle des PME Tech marocaines et d’aider les très petites et moyennes entreprises dans leur transformation numérique. Grâce à la digitalisation, le gouvernement espère ajouter 100 milliards de dirhams (environ 10,8 milliards $) au PIB national à l’horizon 2030.

Cependant, au-delà des compétences, plusieurs obstacles peuvent freiner les entreprises marocaines dans leur transition numérique. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pointe des ressources internes limitées, des contraintes financières et un accès restreint à une infrastructure numérique fiable, rapide et abordable. « L'accès à une connexion haut débit rapide, essentiel pour permettre aux entreprises de tirer pleinement parti de la transformation numérique et d'exploiter le potentiel des applications les plus avancées, reste inégal entre les zones urbaines, rurales et isolées », souligne l’organisation.

Il est important de noter que les deux parties n’ont pour l’instant signé qu’un protocole d’accord. Ce document ne constitue pas un engagement ferme, mais une intention de collaborer, dont les modalités concrètes restent à définir lors de discussions futures. La signature d’un partenariat définitif et la mise en œuvre des actions prévues permettront d’évaluer concrètement les perspectives et l’impact de cette collaboration.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 18 avril 2025 10:39 Written by

L’économie numérique est actuellement le cheval de bataille de nombreuses économies africaines. Cette transformation en cours permet à divers acteurs de se démarquer. En RDC en particulier, les marges de manœuvre sont encore nombreuses.

Le groupe Orange a officiellement lancé les travaux de construction de son futur siège social en République démocratique du Congo (RDC), mercredi 16 avril 2025. Augustin Kibassa Maliba (photo, au centre), le ministre des Postes, Télécommunications et du Numérique, a assisté à cette cérémonie qui marque un ancrage durable de l’opérateur télécoms dans un marché riche d’opportunités. Cet investissement exprime en effet la confiance de la société dans le potentiel économique et numérique du pays, et ce, malgré un environnement des affaires régulièrement considéré comme complexe.

Le futur siège social d’Orange RDC, comprenant 8 étages et une superficie de 10 000 m², sera situé à Kinshasa, précisément sur l’avenue des Huileries en face du stade des Martyrs de la Pentecôte dans la commune de Lingwala. « La construction de ce siège ne se limite pas à un simple bâtiment ; bien plus, elle représente une avancée significative pour le développement technologique de la RDC. Ce siège offrira, je l’espère, un environnement de travail moderne et collaboratif, propice à l’innovation et à la création de nouveaux services qui bénéficieront à l’ensemble de la population congolaise », a déclaré Augustin Kibassa Maliba.

1 serviceÉvolution trimestrielle des parts du marché global entre T2-24 et T3-24 (Source : Arptc)

Avec 18,5 millions d’abonnés selon les dernières données de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (Arptc), Orange est le deuxième opérateur du pays derrière Vodacom qui en compte 22,5 millions, mais devant Airtel et Africell. Avec un total de 62,2 millions d’abonnés à la téléphonie mobile pour un taux de pénétration mobile de 65,8 % et 32,1 millions d’abonnés Internet mobile pour un taux de pénétration de 33,8 %, la RDC est un marché qui n’a pas révélé tous ses atouts.

La volonté du gouvernement de positionner la transformation numérique comme moteur de la croissance économique et sociale est également révélatrice des opportunités qu’Orange perçoit dans le pays. La société a en effet de la marge pour se positionner comme acteur de référence dans un ensemble de segments, notamment l’écosystème startup innovant en croissance, la numérisation des services publics et privés, le Cloud, le stockage de données, et la cybersécurité.

infographie Arptc 2

Évolution trimestrielle des parts de marché de la monnaie mobile par opérateur (Source : Arptc)

Le Mobile Money est aussi un levier important de croissance porteur de belles promesses pour l’opérateur télécoms. Avec un taux de pénétration de 26,7 %, Orange peut devenir un moteur de l’inclusion financière. Mais Orange ne pourra concrétiser toutes ces prévisions positives que si le gouvernement congolais poursuit résolument ses actions engagées en faveur du développement de l’économie numérique, notamment dans le secteur de la réglementation, du spectre de fréquences, des infrastructures, des licences nouvelles ou encore de l’accès aux appareils mobiles. Il faut également mentionner la nécessité d’une stabilité politique et sécuritaire dans le pays. Le futur siège social d’Orange en République démocratique du Congo devrait être achevé et livré en octobre 2027. 

Muriel EDJO

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 18 avril 2025 09:59 Written by

Fidèle à son ambition de devenir un opérateur télécoms de référence dans ses différents marchés de présence en Afrique, le groupe Orange multiplie les actions fortes. L’entreprise, qui investit en conséquence dans les nouvelles technologies, met aussi un point d’honneur à renforcer sa relation avec les consommateurs.

Orange Afrique et Moyen-Orient (OMEA) a mené mardi 15 avril une vaste opération de service client de proximité dans les rues des 120 villes et villages de ses 17 marchés. Baptisée « My Customer, My Boss », l’initiative a mobilisé plus de 10 000 collaborateurs de toutes les fonctions. Ils sont allés à la rencontre directe de 15 000 clients. Inspirée d’une initiative lancée avec succès en Sierra Leone, cette démarche est présentée par OMEA comme une nouvelle étape dans la culture managériale de l’entreprise, destinée à faire de chaque salarié un acteur de la satisfaction client, quel que soit son rôle dans l’entreprise.

Brelotte Ba, le directeur général adjoint d’Orange Afrique et Moyen-Orient, souligne à cet effet que « l’expérience client est l’affaire de tous. Chaque salarié, sans exception, s’engage à répondre aux attentes de nos clients avec excellence. Avec My Customer, My Boss, nous démontrons que notre engagement à servir est collectif, concret et tourné vers l’avenir en organisant pour la première fois, à l’échelle du continent, une mobilisation collective de cette ampleur ».

Afin de simplifier la collecte des données sur le terrain, Gofiled, une startup issue de l’Orange Digital Center de Tunisie, a développé une application mobile. Selon OMEA, cette collaboration illustre sa volonté de concilier innovation locale, impact sociétal et performance économique. Les données recueillies sur le terrain auprès des clients grand public, des entreprises, des utilisateurs d’Orange Money et des partenaires seront ensuite analysées et transformées en actions concrètes lors de hackathons internes organisés dans chaque pays. Elles contribueront au développement de solutions orientées vers une amélioration de l’expérience client.

Alors que la concurrence s’est renforcée progressivement au cours des trente dernières années sur le marché africain des télécoms, la qualité de service et l’expérience client ont gagné davantage en importance dans la stratégie de séduction et de fidélisation des consommateurs. En effet, les différents opérateurs télécoms sont coudes à coudes dans la couverture réseau, les nouvelles technologies réseau, l’offre de services innovants, la tarification incitative, etc. Le ressenti du client est aujourd’hui ce qui le convainc de partir ou de rester. Dans une note d’analyse, le cabinet international de conseil en stratégie McKinsey & Company explique que l'expérience client est actuellement « le facteur de différenciation clé pour créer de la valeur dans les télécommunications. Nos recherches montrent que 73 % des cadres supérieurs des opérateurs télécoms la considèrent comme une priorité absolue ».

OMEA affirme que la mobilisation de ses cadres pour mener des missions de service client de proximité « est appelée à devenir un rendez-vous annuel. Elle s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue de l’expérience client afin d’évaluer leur satisfaction, comprendre leurs attentes et continuer d’améliorer les services qui leur sont destinés ».

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Posted On vendredi, 18 avril 2025 04:14 Written by

Le Maroc a entrepris depuis quelques années la numérisation de son patrimoine documentaire. Le projet devrait connaître des avancées majeures dans les mois à venir, avec l’objectif de préserver les archives nationales et de faciliter leur accès à tous.

Le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, le ministère de l’Économie et des Finances, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, ainsi que la Bibliothèque nationale du Maroc ont signé, mercredi 16 avril à Marrakech, une convention de partenariat. L'accord, intervenu en marge de la 3ᵉ édition du salon technologique Gitex Africa, a pour objectif la numérisation du fonds documentaire de la Bibliothèque nationale.

La convention prévoit la numérisation des manuscrits anciens, des périodiques et des collections léguées conservés par la Bibliothèque nationale. Celle-ci conserve aujourd’hui un vaste patrimoine documentaire, constitué d’environ 700 000 livres et objets d'art, ainsi que de plus de 100 000 manuscrits. La convention comprend également la refonte du portail institutionnel, l’introduction du dépôt légal pour les ouvrages numériques, ainsi que l’intégration de la langue amazighe dans les services numériques proposés. Un programme informatique dédié aux personnes à besoins spécifiques sera également mis en place.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2030 qui vise à accélérer la transformation numérique du pays, notamment à travers la modernisation des services publics. La Bibliothèque nationale, en tant que gardienne du patrimoine écrit et centre de rayonnement culturel, occupe une place centrale dans ce dispositif. Ce projet répond aussi aux orientations du roi Mohammed VI, qui appelle à faire du numérique un levier de développement humain, de savoir et d’inclusion sociale. Il vient compléter les chantiers de dématérialisation déjà engagés dans l’administration, la justice, l’éducation ou encore la santé.

Au-delà de l’aspect technique, les enjeux sont multiples : préserver durablement les œuvres littéraires et historiques du royaume contre les risques de dégradation ou de disparition, élargir l’accès aux ressources documentaires à tous les citoyens, y compris ceux vivant dans des zones éloignées, et offrir aux chercheurs des outils modernes de consultation. Ce projet vise également à accroître la visibilité internationale du patrimoine culturel marocain, en rendant ses trésors documentaires accessibles sur le web, dans une démarche de partage et de transmission des savoirs.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 17 avril 2025 13:40 Written by

À l’heure où l’économie numérique prend une place croissante dans les échanges mondiaux, les États africains s’efforcent de mieux encadrer les flux digitaux. Le Sénégal mise sur la fiscalité numérique comme levier de souveraineté et de mobilisation de ressources à l’ère des géants du web.

L’introduction de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) appliquée aux services numériques commence à produire des résultats concrets au Sénégal. Jean Koné, directeur général des Impôts et des Domaines (DGID), a annoncé que l’État a collecté plus d’un milliard de francs CFA, soit plus de 1,7 million de dollars en 2024 grâce à cette mesure. Cette déclaration a été faite le mardi 15 avril, lors de la conférence internationale sur la taxation de l’économie numérique en Afrique qui se tient à Dakar.

Encouragée par ces premiers résultats, l’administration fiscale entend intensifier ses efforts pour mobiliser encore plus de ressources dans les années à venir. « Nous allons déployer des stratégies et innover pour que chacun s’acquitte de la TVA numérique. Il est aussi question d’adapter notre système pour qu’il soit plus inclusif et efficace », a déclaré Jean Koné. À moyen terme, le gouvernement vise des recettes comprises entre 3 et 5 milliards FCFA, avec des perspectives allant jusqu’à 10 milliards.

Mise en place le 1er juillet 2024, cette taxe concerne les services proposés par des entreprises nationales ainsi que par des plateformes numériques étrangères actives au Sénégal. Contrairement à une imposition forfaitaire, la base imposable est calculée à partir du chiffre d’affaires réel des fournisseurs non-résidents, en fonction des contreparties reçues ou à recevoir. Cela permet de refléter plus fidèlement les revenus générés sur le marché sénégalais.

Le taux standard de la TVA au Sénégal est fixé à 18 %, avec une réduction spécifique de 10 % pour les secteurs en difficulté comme l’hôtellerie et la restauration, touchés par la pandémie de Covid-19. Sont notamment concernés par cette fiscalité les services de streaming, les abonnements logiciels (SaaS), le cloud computing, la publicité en ligne, les jeux téléchargeables et les applications mobiles payantes.

Si la mesure renforce les recettes de l’État, elle n’est pas sans conséquences pour les usagers. En taxant les plateformes sur la base de leurs revenus réels, les prix de certains services numériques pourraient augmenter, risquant d’exclure les populations les plus vulnérables. Le véritable défi pour les autorités sera donc de concilier efficacité fiscale et accessibilité numérique, afin que la transformation numérique ne se fasse pas au détriment de l’inclusion.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 17 avril 2025 06:42 Written by

En 2023, quatre millions de postes étaient à pourvoir dans le secteur de la cybersécurité. Dans un contexte de pénurie mondiale des talents en cybersécurité, avec des besoins particulièrement marqués en Afrique, une collaboration stratégique voit le jour. Le Cyber Africa Forum (CAF), événement annuel de référence dédié à la transformation numérique et la cybersécurité en Afrique s’associe au HackerLab, une compétition de détection de talents, organisée par l'Agence des systèmes d’information et du numérique (ASIN) du Bénin depuis 2017.

Alors qu’on observe une augmentation globale des offres d'emploi dans le secteur de la cybersécurité, l'étude de l'ISC2 en 2024 révèle que le volume de la main-d'œuvre en cybersécurité reste pratiquement inchangé en Afrique. À travers le HackerLab, le Bénin s'est positionné comme un acteur clé dans la détection des talents en cybersécurité en Afrique de l'Ouest, véritable enjeu de sécurité informatique dans la sous-région et au-delà. L'édition 2024 du HackerLab, qui avait pour thème « La zone industrielle », a rencontré un franc succès, avec 451 participants lors de la phase de qualification en ligne et 50 finalistes.

Reconnaissant le succès du HackerLab et la nécessité d'étendre son impact à l'échelle continentale pour combler le déficit de compétences, le Cyber Africa Forum s'engage dans ce partenariat stratégique. L'objectif primordial est de créer un tremplin pour les jeunes talents béninois et africains, en leur offrant une visibilité accrue et des opportunités de développement professionnel à l'échelle du continent.

Le HackerLab 2025, organisé conjointement par le CAF et l’ASIN, exploitera le format Capture the Flag (CTF), pour évaluer les compétences des participants dans un environnement simulé, autour du thème « Le Projet 403 : Évasion du Labyrinthe Numérique ».

« Notre collaboration avec le HackerLab est une réponse directe à l'impératif de renforcer la cybersécurité en Afrique face à la pénurie de professionnels qualifiés. Le succès du HackerLab au Bénin, avec une participation significative de jeunes talents, démontre le potentiel immense du continent. En unissant nos forces, nous ambitionnons de créer une plateforme encore plus impactante pour former et connecter la prochaine génération d'experts africains en cybersécurité », a déclaré Franck Kié, Commissaire Général du Forum. 

Marc-André LOKO, Directeur Général  de l’Agence des Systèmes d'Information et du Numérique souligne : « L'ASIN se réjouit de ce partenariat avec le Cyber Africa Forum. Le HackerLab a prouvé son rôle de révélateur de talents locaux en cybersécurité. Cette collaboration offre une opportunité unique d’éprouver les capacités techniques et la résilience de nos jeunes talents  face aux différents challenges auxquels ils seront soumis. Notre ambition est de voir ces talents contribuer à la sécurité du cyberespace béninois et devenir des leaders en cybersécurité sur le continent. » 

Le HackerLab 2025, qui se tiendra du 23 au 25 juin à Cotonou, en marge du Cyber Africa Forum 2025, est ouvert aux étudiants et à tous les passionnés de cybersécurité âgés d’au moins 15 ans. Les lauréats bénéficieront de prix substantiels, tels que des formations spécialisées, des certifications reconnues et des opportunités de stage au sein d'entreprises leaders de la cybersécurité. 

Cette initiative conjointe représente donc un investissement crucial dans l'avenir numérique de l'Afrique. En formant et en valorisant les talents locaux en cybersécurité, le continent se dote des moyens nécessaires pour répondre aux cybermenaces croissantes et pour prospérer au sein de l'économie numérique mondiale. Plus de 80 participants finalistes sont attendus.

À propos du Cyber Africa Forum (CAF) 

Fondé en 2020 par Franck Kié, Président de Ciberobs – Make Africa Safe - et Managing Partner de Ciberobs Consulting, le Cyber Africa Forum (CAF) est la plateforme d’influence et d’affaires des leaders et hauts dirigeants du secteur numérique en Afrique. En 4 ans, le CAF a réuni plus de 6 000 participants et plus de 100 partenaires et sponsors. Plus de 50 pays d’Afrique, d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie ont été représentés et plus de 500 rendez-vous d’affaires ont été organisés. 

Pour en savoir plus sur le Cyber Africa Forum

Retrouvez les actualités du Cyber Africa Forum (CAF) sur les réseaux sociaux :

 

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Posted On mercredi, 16 avril 2025 13:38 Written by
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