La transformation numérique implique la dématérialisation des services publics à travers le déploiement de plateformes dédiées. Sa réussite dépend de la capacité des fonctionnaires à les utiliser efficacement.
Smart Zambia, l’agence publique chargée de la transformation numérique en Zambie, a annoncé avoir lancé un programme décentralisé de formation aux compétences numériques au sein des institutions gouvernementales. Annoncée mercredi 17 décembre, l’initiative vise à accélérer la mise en œuvre des ambitions numériques des autorités.
Le programme a débuté par une session d’orientation réunissant une dizaine d’agents instructeurs issus du ministère de la Défense, du ministère de la Justice, du Centre national de recherche et de développement, du ministère des Finances et de la Planification nationale, du ministère des Mines et du Développement minier, du ministère du Développement des petites et moyennes entreprises, ainsi que de l’Université de Zambie.
Les participants ont été formés aux modalités d’inscription et d’accompagnement des apprenants sur la plateforme Cisco Networking Academy, dans le cadre de leurs missions d’instructeurs. L’objectif est d’élargir l’accès à des formations gratuites en littératie numérique et en compétences numériques appliquées au sein de la fonction publique.
« En permettant aux ministères et aux institutions de gérer directement l’inscription et l’administration de base des cours, l’initiative entend accroître la portée du programme, encourager l’appropriation institutionnelle et garantir la durabilité à long terme du développement des compétences numériques à l’échelle du gouvernement », explique Smart Zambia dans son communiqué.
Le développement des compétences numériques constitue un pilier de l’agenda de transformation numérique de la Zambie pour améliorer l’efficacité, la sécurité et l’orientation citoyenne des services publics. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) souligne d’ailleurs la nécessité d’investir dans les capacités des fonctionnaires, les technologies numériques offrant un potentiel de modernisation significatif de l’administration.
Pour rappel, l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie mobile (GSMA) estime que la poursuite de cette transformation pourrait générer une valeur ajoutée de 28,64 milliards de kwachas zambiens (≈1,26 milliard USD) d’ici 2028 dans l’agriculture, le commerce, la manufacture, le transport et les services publics.
Isaac K. Kassouwi
Lire aussi:
Ericsson ouvre un bureau en Zambie pour soutenir la transformation numérique
La Mauritanie poursuit la numérisation de ses services publics. Par exemple, en août dernier, le gouvernement avait numérisé le suivi des permis miniers. Plus tôt dans l’année, la demande du casier judiciaire avait également été dématérialisée.
Les autorités mauritaniennes ont lancé, mercredi 17 décembre, un package de services numérisés de la Société mauritanienne d’électricité (SOMELEC). Ces services sont désormais accessibles sur le portail des services publics digitaux Khidmaty.
« À terme, le nouveau package numérique permettra aux citoyens de bénéficier à distance des services principaux de la société : abonnements, résiliations, transferts d’abonnements de domicile à domicile, paiement des factures et des frais, ainsi que les demandes de dépannage et l’autorelevé du compteur », a expliqué le ministère de la Transformation numérique et de la Modernisation de l’administration dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.
Selon le ministère, cette initiative s’inscrit dans le cadre de « l'Appui à la transformation numérique sectorielle » et vise à simplifier le quotidien des citoyens en rendant les services publics plus accessibles, plus rapides et disponibles 24h/24 et 7j/7. Depuis le début de l’année, l’exécutif a déjà numérisé des dizaines de services dans plusieurs secteurs, comme la santé, l’assurance, l’éducation, la justice, les mines, la police et le transport.
Pour soutenir cette ambition, le gouvernement mauritanien a lancé en janvier dernier le projet « Digital‑Y », financé à hauteur de 4 millions d’euros (environ 4,7 millions USD) et réalisé en partenariat avec l’Allemagne. Il vise à intégrer les outils numériques dans la gestion publique afin de moderniser les services, renforcer la transparence administrative et stimuler le développement économique et social.
Les autorités estiment que le portail Khidmaty permet aux citoyens d’accéder aux services publics numérisés et d’effectuer leurs démarches en ligne en toute sécurité, depuis n’importe quel smartphone ou ordinateur disponible sur le marché mauritanien. Cependant, avec l’arrivée croissante de services sur cette plateforme, on peut se demander si elle facilite réellement l’accès aux services publics. Selon DataReportal, environ 63 % de la population n’utilisait pas Internet en 2025.
Isaac K. Kassouwi
Lire aussi:
Mauritanie : plus de 30 000 textes juridiques désormais accessibles en ligne
Le numérique est vu comme un levier d’emploi des jeunes qui constituent la majeure partie de la population du continent. Selon la Banque mondiale, 230 millions de métiers en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030.
Le gouvernement sierra‑léonais a lancé, mercredi 17 décembre, le programme « Learn2Earn », une initiative visant à améliorer l’employabilité des jeunes à travers le freelancing numérique. Mis en œuvre en partenariat avec l’UNICEF, le programme ambitionne de préparer les jeunes à la génération de revenus en ligne, dans un contexte marqué par la rareté des emplois traditionnels.
La cohorte pilote rassemble 30 participants engagés dans un programme d’un mois combinant sessions d’orientation en présentiel, mentorat virtuel et candidatures à des missions réelles de freelance. « Le programme a été conçu pour accompagner les participants de l’apprentissage à la génération de revenus, à travers le mentorat, la pratique concrète et la responsabilisation, avec l’appui de freelances expérimentés opérant sur des plateformes telles qu’Upwork et Bounty », a expliqué Jesse Kamara, responsable de l’innovation au ministère de la Communication, de la Technologie et de l’Innovation (MoCTI).
Selon le ministère, « Learn2Earn » propose une voie alternative d’insertion professionnelle au sein de l’économie mondiale des petits boulots (gig economy). Il vise à répondre au fossé croissant entre le nombre de jeunes entrant sur le marché du travail et la disponibilité limitée des emplois classiques. Le programme s’inscrit également dans l’objectif du MoCTI de contribuer à la création de 65 000 emplois dans les secteurs de la technologie et de l’innovation, alors que la Banque mondiale estime que 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030.
Cette initiative intervient dans un contexte socioéconomique tendu. La Banque africaine de développement (BAD) estime que le taux de chômage des jeunes en Sierra Leone s’élevait à 10 % en 2022, tandis que le sous‑emploi demeure nettement plus élevé. Par ailleurs, une enquête d’Afrobarometer, publiée en septembre, révèle que 57 % des Sierra‑Léonais ont déjà envisagé de quitter le pays, dont 55 % à la recherche de meilleures opportunités d’emploi.
Au‑delà des compétences requises, le développement du freelance soulève plusieurs interrogations structurelles. Il pose notamment la question de l’accès effectif des jeunes aux équipements numériques comme les ordinateurs, les smartphones adaptés ou les logiciels. À cela s’ajoute une connectivité Internet fiable, de qualité et financièrement abordable. À titre d’illustration, selon DataReportal, la Sierra Leone comptait 1,8 million d’utilisateurs d’Internet au début de l’année 2025, soit un taux de pénétration de seulement 20,7 %.
Isaac K. Kassouwi
Lire aussi:
La Sierra Leone signe un accord pour renforcer le soutien aux start-up
La numérisation engagée en Côte d’Ivoire touche avant tout l’administration, qui doit fournir des services publics modernes et efficaces. Une feuille de route est nécessaire pour structurer les systèmes d’information, renforcer la sécurité des données et accompagner la transformation numérique.
Le ministère de l’Économie, du Plan et du Développement (MEPD) de Côte d’Ivoire s’est doté du Schéma Directeur du Système d’Information (SDSI) 2026–2030, un cadre stratégique repensé pour moderniser ses outils numériques, renforcer la sécurité des données et optimiser la gestion des services publics. Le document a été restitué récemment lors d’une cérémonie officielle à Abidjan.
« Le Schéma Directeur constitue désormais un outil stratégique pour renforcer la gouvernance numérique et améliorer l’efficacité de l’action publique. Cette restitution, qui a réuni une quarantaine de participants, ouvre la voie à la mise en œuvre des actions prévues afin de doter le MEPD d’un environnement numérique plus moderne, sécurisé et performant », a déclaré Yéo Nahoua, Directeur de Cabinet de la ministre de l’Économie Kaba Nialé.
L’actuelle mise à jour du SDSI découle d’un travail de diagnostic approfondi conduit par la Société nationale de développement informatique (SNDI), qui a mis en lumière des lacunes structurelles telles qu’une gouvernance informatique insuffisamment organisée, la multiplicité des plateformes non interconnectées, l’obsolescence des infrastructures et l’insuffisance des dispositifs de sécurité.
Pour répondre à ces défis, le plan repose sur quatre orientations clés, à savoir la professionnalisation de la fonction informatique, la mise en place d’un réseau intégré, le déploiement d’applications mutualisées et sécurisées, ainsi que la modernisation des infrastructures techniques. Il se décline en six programmes et 44 projets concrets, pour un budget global de 10,156 milliards FCFA (18 millions $).
Cette initiative s’inscrit dans un contexte national où le numérique constitue une priorité de développement. Pour 2026, le ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation dispose d’un budget de plus de 83,2 milliards FCFA, en hausse d’environ 37 % par rapport à 2025, afin de renforcer la performance numérique et l’accès à la connectivité sur tout le territoire.
Ces financements s’ajoutent à des investissements antérieurs qui, en 2024, ont permis le déploiement de plus de 33 000 km de fibre optique, la mise en service de plateformes de démarches administratives dématérialisées et l’amélioration de la couverture 4G dans de nombreuses zones rurales.
La mise en place de ce nouveau SDSI devrait favoriser une gouvernance numérique plus structurée et une interconnexion renforcée des systèmes. Elle devrait également permettre d’accélérer la numérisation des services publics, de réduire les coûts et les délais de traitement des procédures, tout en renforçant la résilience des infrastructures face aux cybermenaces.
Samira Njoya
Lire aussi:
Côte d’Ivoire : un partenariat tripartite pour moderniser le service postal
Quelques semaines après le lancement de la 5G, Orange Maroc poursuit le renforcement des infrastructures numériques du royaume, misant sur la connectivité internationale pour soutenir la croissance des usages numériques et les ambitions du Maroc en matière de souveraineté digitale.
Orange Maroc a annoncé, le mardi 16 décembre, l’inauguration à Nador de la première cable landing station (CLS) open access du Maroc, une infrastructure stratégique destinée à accueillir le câble sous-marin Medusa. Long de plus de 8700 km et reliant 19 points d’atterrissement entre l’Europe et l’Afrique du Nord, ce câble à très haut débit devrait renforcer la connectivité internationale du royaume et soutenir ses ambitions de hub numérique régional.
« C’est une infrastructure que les équipes Orange Maroc ont conçue et réalisée grâce à des expertises locales, mais aussi avec la participation active des expertises du groupe Orange. Elle permettra au Maroc de renforcer sa souveraineté numérique et de soutenir le développement numérique de l’économie marocaine », a déclaré Mohamed Benali, Chief Technology & Information Officer d’Orange Maroc.
Le projet Medusa vise à offrir une capacité de transmission de données pouvant atteindre 20 térabits par seconde par paire de fibre, grâce à une technologie de fibres optiques de nouvelle génération. En connectant directement Nador à Marseille, ainsi qu’à d’autres points stratégiques en Méditerranée, ce câble sous-marin devrait renforcer la résilience des échanges numériques entre l’Afrique du Nord et l’Europe, tout en diversifiant les routes de connectivité. La station d’atterrissement construite par Orange Maroc s’étend sur 3500 m² et dispose d’une capacité IT dimensionnée pour accueillir des services numériques avancés.
Un projet inscrit dans une stratégie nationale et régionale
Ces réalisations s’inscrivent dans la stratégie de long terme d’Orange Maroc, qui prévoit plus de 100 milliards de dirhams (environ 10,9 milliards de dollars) d’investissements sur 25 ans pour le développement des infrastructures numériques du pays. Elles accompagnent notamment le déploiement de la 5G, le développement de solutions d’intelligence artificielle, ainsi que le renforcement de la souveraineté numérique à travers le data center Orange Tech et des partenariats cloud.
À plus large échelle, ces initiatives s’inscrivent également dans les ambitions du Maroc en matière de transformation digitale, visant à bâtir un écosystème numérique performant, durable et compétitif, capable de soutenir la croissance de l’économie nationale, tout en intégrant des engagements sociétaux et environnementaux, notamment l’objectif de recours à 100 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2040.
Impacts économiques et technologiques
Sur le plan économique, l’arrivée du câble Medusa pourrait contribuer à transformer le paysage numérique national. En améliorant la connectivité internationale du royaume, cette infrastructure est appelée à attirer de nouveaux investissements technologiques, à soutenir la croissance des services numériques et à réduire les coûts de bande passante pour les entreprises comme pour les utilisateurs. Elle offre également une redondance stratégique face à l’augmentation des flux de données et aux besoins croissants liés à la 5G, au cloud computing et à l’intelligence artificielle.
Samira Njoya
Lire aussi:
Orange Money et Visa s’associent pour faciliter les paiements en ligne en Afrique
Après la création, en 2023, d’une structure nationale dédiée à la cybersécurité, Madagascar poursuit la structuration de son écosystème numérique. Les autorités s’emploient désormais à poser un cadre légal afin de mieux protéger les systèmes et les données face à la montée de la cybercriminalité.
Madagascar a officiellement enclenché la semaine dernière le processus d’élaboration de sa stratégie nationale de cybersécurité à l’issue d’un atelier de lancement organisé à Antananarivo, réunissant autorités publiques, experts du numérique et partenaires techniques. Cette rencontre marque une étape structurante dans la volonté du pays de se doter d’un cadre cohérent pour sécuriser son espace numérique, alors que les usages digitaux progressent rapidement dans l’administration, les services financiers et l’économie.
« Les acteurs concernés se sont engagés à finaliser cette stratégie nationale de cybersécurité dans un délai de trois mois. Elle couvre des thématiques clés comme la protection de l’enfance en ligne, la lutte contre les violences basées sur le genre, la justice numérique et la coopération internationale en cas de cyberattaques ou de violations de données », a indiqué Eric Nirina Rakotomaniraka, chef d’équipe en charge des incidents numériques à la Computer Incident Response Team (CIRT).
Sur le plan opérationnel, la future stratégie vise à structurer la prévention, la détection et la réponse aux incidents numériques. Elle prévoit le renforcement des capacités nationales en matière d’investigation numérique (forensic), l’amélioration de la coordination entre institutions publiques et acteurs privés, ainsi que le développement des compétences locales. Le document doit également servir de socle à l’actualisation du cadre réglementaire, alors que la loi malgache sur la cybersécurité adoptée en 2014 apparaît de plus en plus inadaptée à l’évolution rapide des technologies et des menaces.
Cette initiative intervient dans un contexte de montée en puissance des usages numériques, mais aussi de fragilités persistantes des systèmes d’information. D’après le rapport Digital 2025, Madagascar comptait environ 6,6 millions d’internautes en 2025, soit un peu plus de 20 % de la population, un taux encore modeste mais en progression constante.
Dans le même temps, le pays demeure confronté à des capacités limitées en matière de cybersécurité. Selon l’Indice mondial de cybersécurité 2024 de l’Union internationale des télécommunications (UIT), Madagascar est classé dans la quatrième catégorie (Tier 4) sur cinq, un niveau qui traduit des marges d’amélioration importantes, notamment en matière d’infrastructures techniques, de coordination institutionnelle, de développement des compétences et de coopération internationale.
La mise en œuvre de la stratégie nationale de cybersécurité devrait permettre à Madagascar de renforcer la protection de ses infrastructures numériques, d’accroître la confiance des citoyens et des investisseurs dans les services digitaux, et de mieux accompagner la transformation numérique du pays. En posant les bases d’une souveraineté numérique plus affirmée, les autorités entendent créer un environnement plus sûr pour l’innovation, le développement des services publics en ligne et l’intégration de l’économie malgache dans l’écosystème numérique régional et international.
Samira Njoya
Le Burkina Faso intensifie la digitalisation de ses services publics afin de simplifier l’accès des citoyens aux démarches administratives. Cette transformation vise également à renforcer les recettes de l’État.
La numérisation progressive des services judiciaires commence à produire des résultats tangibles au Burkina Faso. En l’espace de deux années d’exploitation, les plateformes dédiées au certificat de nationalité en ligne et au casier judiciaire numérique ont permis de mobiliser plus de 337 millions de francs CFA (environ 603 700 $) au profit du budget de l’État.
Ces performances ont été mises en lumière le vendredi 12 décembre à Ouagadougou, à l’occasion d’une visite de terrain organisée par le ministère de la Justice à l’intention des médias. L’initiative visait à présenter l’impact concret de ces outils digitaux, conçus pour moderniser la délivrance des actes judiciaires et améliorer l’accès des citoyens aux services publics, dans un contexte national marqué par des contraintes sécuritaires et de fortes disparités géographiques.
Dans le détail, la plateforme de demande en ligne du certificat de nationalité a enregistré près de 49 000 requêtes à la date du 11 décembre 2025, générant un peu plus de 24 millions FCFA de recettes. Le casier judiciaire central numérique concentre toutefois l’essentiel des flux, avec plus de 418 000 demandes traitées, pour des recettes dépassant 312 millions FCFA. Ces volumes traduisent une adoption rapide par les usagers, portée par la simplification des démarches et la réduction des délais de traitement.
Au-delà de l’aspect financier, ces plateformes répondent à un enjeu majeur d’accessibilité. Elles permettent aux citoyens, y compris ceux vivant dans des zones affectées par l’insécurité ou éloignées des centres administratifs, d’obtenir leurs documents officiels à distance. Les actes délivrés sont sécurisés par des codes QR, renforçant leur authenticité et limitant les risques de fraude, longtemps associés aux procédures papier.
La digitalisation n’est toutefois pas exempte de défis. Des rejets de dossiers continuent d’être observés, principalement en raison de pièces non conformes, de documents incomplets ou de tentatives de falsification. Pour les responsables techniques, ces difficultés mettent en évidence la nécessité de renforcer l’accompagnement des usagers et la sensibilisation aux exigences des procédures numériques. Les équipes assurent néanmoins que les demandes conformes sont traitées dans des délais courts, généralement inférieurs à 48 heures ouvrables.
Fort de ces résultats, le ministère de la Justice poursuit l’élargissement de son offre de services numériques. Plusieurs nouvelles plateformes, dont Justice pénale en ligne, e-Permis de communiquer et e-RCCM (Registre du commerce et du crédit mobilier), ont été officiellement lancées le 15 décembre à Ouagadougou, marquant une nouvelle étape dans la modernisation des services judiciaires et administratifs du pays.
Samira Njoya
Lire aussi:
Le Burkina Faso numérise le traitement des plaintes avec une plateforme en ligne
Selon des données de DataReportal, le Gabon comptait 1,84 million d’abonnés au début de l’année 2025. Cela représentait un taux de pénétration de 71,9 %.
Le gouvernement gabonais a annoncé qu’il procédera, le 23 décembre, au lancement officiel du service Internet à bord des trains de voyageurs. L’événement sera marqué par une présentation de la solution et un test de connexion en conditions réelles à bord d'un train, en présence des autorités et des partenaires.
Le projet est annoncé le lundi 15 décembre. Il est porté par le ministère de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation et le ministère des Transports, de la Marine marchande et de la Logistique, en partenariat avec la Société d’exploitation du Transgabonais (SETRAG) et un opérateur télécoms privé. Ce dernier déploiera la solution d’Internet par satellite en orbite basse OneWeb du groupe français Eutelsat.
« Dans une première étape, l’accès Internet à bord permettra exclusivement l’utilisation de l’application WhatsApp. Les étapes suivantes du projet permettront un élargissement progressif des services, en fonction des performances techniques et de la qualité de service observée », a expliqué le ministère de l’Économie numérique, de la Digitalisation et de l’Innovation.
Selon le ministère, ce projet vise à améliorer le confort et l'expérience des usagers du transport ferroviaire à travers l'intégration progressive des services numériques. Cette initiative s’inscrit dans le cadre des ambitions de transformation numérique des autorités gabonaises. Libreville cherche à faire du numérique un pilier central de son développement socioéconomique et à réduire sa dépendance aux ressources extractives. Le pays s’est par exemple doté en septembre dernier d’un cadre légal afin d’encadrer et d’accélérer la transformation numérique de son administration.
Cette amélioration de l’expérience client intervient alors que les autorités gabonaises souhaitent accroître le trafic sur le Transgabonais et porter le nombre annuel d’usagers transportés à 330 000 à l’horizon 2027, contre 260 000 passagers en 2022, soit plus de 26,9 %. Il s’agit de l’une des actions prioritaires du gouvernement de Transition sur la période 2024-2026.
Isaac K. Kassouwi
Lire aussi:
Gabon : une hausse budgétaire de 156,2 % pour le numérique en 2026
10 000 ordinateurs pour les étudiants : les ambitions du gouvernement gabonais
Le dynamisme croissant des start-up et entreprises du numérique redessine progressivement le paysage économique djiboutien. Pour accompagner cette évolution et transformer l’innovation en moteur de croissance durable, les autorités misent sur une meilleure organisation et représentation du secteur.
Djibouti a engagé une nouvelle étape dans la structuration de son écosystème numérique avec le lancement officiel du processus de création de la première Fédération djiboutienne des entreprises du secteur numérique. L’initiative a été amorcée lors d’une réunion nationale tenue la semaine dernière, sous la présidence de Mariam Hamadou Ali (photo, au centre), ministre déléguée chargée de l’Économie numérique et de l’Innovation, en présence des principaux acteurs publics et privés du numérique.
À cette occasion, les autorités ont mis en avant la nécessité de doter le pays d’un cadre représentatif capable de porter la voix des entreprises technologiques et de renforcer leur rôle dans la transformation économique. La future fédération est appelée à devenir un interlocuteur structuré des pouvoirs publics, tout en contribuant à l’émergence d’un environnement favorable à l’innovation, à l’entrepreneuriat numérique et au développement des start-up locales, en particulier celles portées par les jeunes.
Concrètement, la fédération aura pour vocation de rassembler les entreprises opérant dans les domaines du numérique, des technologies de l’information, des services digitaux et de l’innovation. Elle devra accompagner la croissance des start-up, promouvoir de meilleures conditions d’exercice pour les acteurs du secteur, encourager la coopération entre entreprises et faciliter l’accès aux opportunités régionales et continentales. L’initiative s’inscrit également dans la dynamique de la Déclaration de Marrakech, à l’issue de laquelle Djibouti a été désigné comme l’un des pays fondateurs de la Fédération africaine des entreprises du numérique.
La création de cette fédération s’aligne par ailleurs sur la Vision « Nation intelligente » portée par les autorités djiboutiennes, qui vise à accélérer la transformation numérique de l’économie, moderniser l’administration et stimuler l’innovation locale. En structurant les acteurs privés du numérique, le pays entend mieux capter les opportunités offertes par l’intégration régionale et par les initiatives continentales en faveur du marché numérique africain.
À terme, la Fédération djiboutienne des entreprises du secteur numérique pourrait jouer un rôle clé dans la consolidation de l’écosystème technologique national. En renforçant la coordination entre acteurs, en soutenant l’entrepreneuriat et en favorisant les partenariats à l’échelle africaine, elle devrait contribuer à la création d’emplois qualifiés, à l’émergence de champions locaux du numérique et à l’ancrage durable de Djibouti dans l’économie digitale régionale.
Samira Njoya
Lire aussi:
Djibouti et la Roumanie explorent une coopération numérique prometteuse
Portés par l’essor du mobile et du commerce électronique, les paiements en ligne progressent rapidement en Afrique. Toutefois, l’accès à des moyens de paiement numériques sécurisés et interopérables reste limité pour une large part de la population, freinant encore la pleine inclusion financière.
Orange Money Group et Visa ont annoncé, vendredi 12 décembre à Casablanca, la conclusion d’un partenariat stratégique destiné à faciliter l’accès aux paiements en ligne et à renforcer l’inclusion financière en Afrique et au Moyen‑Orient. Cette collaboration vise à élargir l’usage des services financiers numériques, dans un contexte de forte progression du commerce électronique et des paiements dématérialisés sur le continent.
S’exprimant à l’occasion de cette annonce, le directeur général d’Orange Money Group, Thierry Millet, a souligné que ce partenariat constitue une étape clé dans la stratégie du groupe. « Désormais, particuliers comme entrepreneurs peuvent créer en quelques secondes leur carte Visa virtuelle et payer en ligne à l’international dans tout le réseau Visa. Cette première étape de notre partenariat stratégique rapproche Orange Money d’un objectif clair : devenir un moyen de paiement accepté partout, des grands sites marchands aux commerces de proximité », a‑t‑il expliqué.
Sur le plan opérationnel, le partenariat repose sur l’intégration d’une carte virtuelle Visa directement au sein de l’écosystème Orange Money, via l’application Max it. Les utilisateurs peuvent générer leur carte en quelques clics, l’alimenter depuis leur portefeuille mobile et régler des achats en ligne sur des sites locaux ou internationaux. Déployée dans un premier temps dans des marchés tests comme le Botswana, Madagascar et la Jordanie, la solution a récemment été introduite en Côte d’Ivoire et doit être étendue à d’autres pays, dont la Guinée, le Burkina Faso et la République démocratique du Congo. Une version physique de la carte est également prévue afin de couvrir des usages plus larges.
Cette initiative intervient alors que l’Afrique s’impose comme l’un des principaux moteurs mondiaux du mobile money. D’après la GSMA, le continent comptait plus d’un milliard de comptes de monnaie mobile enregistrés en 2024 et concentrait plus de 70 % des transactions mondiales du secteur. Parallèlement, le commerce électronique connaît une croissance soutenue, portée par l’augmentation du taux de pénétration d’Internet et du smartphone, mais reste freiné par l’accès limité aux moyens de paiement en ligne internationaux. En s’appuyant sur le réseau d’acceptation mondial de Visa et la forte implantation locale d’Orange Money, le partenariat entend répondre à ce déficit structurel.
En combinant la forte présence locale d’Orange Money — avec plus de 45 millions de comptes actifs dans 17 pays africains — et le réseau d’acceptation international de Visa, le partenariat pourrait contribuer à réduire cette fracture. À terme, il est appelé à faciliter l’intégration de millions d’utilisateurs et de petites entreprises dans l’économie numérique, en leur offrant des outils de paiement adaptés aux exigences du commerce en ligne, tout en renforçant la dynamique d’inclusion financière sur le continent.
Samira Njoya
Edité par Sèna D. B. de Sodji
Lire aussi:
Maroc : Orange renforce la souveraineté numérique avec son data center « Orange Tech »
La numérisation engagée en Algérie touche désormais l’ensemble des secteurs, y compris la santé, où les besoins restent critiques. Dans ce contexte, les autorités intensifient leurs efforts pour moderniser les services essentiels et améliorer la continuité des soins.
L’Algérie prépare le déploiement d’une plateforme numérique dédiée à l’organisation des transferts de patients entre établissements hospitaliers. L’annonce a été faite le jeudi 11 décembre devant le Conseil de la nation par le ministre de la Santé, Mohamed Seddik Aït Messaoudene (photo). Cette initiative vise à structurer et fluidifier un processus souvent complexe, en particulier dans les wilayas du Sud et des Hauts‑Plateaux, où l’accès aux soins spécialisés demeure limité.
La future plateforme instaurera un circuit entièrement numérisé pour le suivi et la validation des demandes de transfert, aujourd’hui gérées par des canaux multiples et peu harmonisés. Le ministre a rappelé que ces opérations obéissent à un cadre strict imposant l’examen de chaque demande dans des délais raisonnables, tout en garantissant une réponse rapide pour les cas urgents, avec un délai maximal fixé à 48 heures.
Le projet s’inscrit dans la stratégie nationale de transformation numérique à l’horizon 2030, qui fait de la modernisation des services publics l’un des axes prioritaires. Il intervient alors que l’Algérie cherche à améliorer la continuité des soins sur un territoire particulièrement vaste et marqué par de fortes disparités géographiques. Les wilayas du Sud, qui couvrent plus de 80 % de la superficie du pays, restent confrontées à un accès limité à certaines spécialités, rendant les transferts indispensables pour les prises en charge nécessitant une expertise spécifique.
La numérisation du processus de transfert entre hôpitaux devrait permettre d’automatiser plusieurs étapes essentielles, depuis l’enregistrement des demandes jusqu’à la vérification des critères médicaux, en passant par la transmission aux équipes chargées de l’évaluation ou le suivi des délais de réponse. Elle facilitera également l’activation des protocoles d’urgence lorsque la situation l’exige. Le dispositif sera enfin relié aux services de transport sanitaire, y compris l’évacuation aérienne assurée par la Protection civile, Air Algérie ou, dans les situations les plus critiques, les forces aériennes militaires.
Le projet de plateforme de gestion des transferts s’insère dans un mouvement plus vaste de transformation numérique du secteur de la santé en Algérie : déploiement du dossier médical électronique (DME), création de l’Agence nationale de numérisation de la santé (ANNS), développement de services de télémédecine et adoption récente de services cloud nationaux pour l’hébergement des données de santé.
Samira Njoya
Lire aussi:
Algérie : la police numérise la déclaration de perte de documents
Algérie : vers la création d’un pôle technologique pour moderniser l’administration
Les services financiers numériques gagnent du terrain en Éthiopie, avec une adoption croissante par les citoyens et les entreprises. Les autorités multiplient à cet effet des initiatives pour renforcer l’inclusion financière et créer un cadre propice aux transactions numériques.
L’Éthiopie a officiellement lancé, le mardi 9 décembre, à Addis‑Abeba sa Stratégie nationale de paiement numérique 2026–2030 (NDPS) ainsi que Ethiopay, son système de paiement instantané. Ces initiatives visent à moderniser l’écosystème financier, à renforcer les infrastructures et à élargir l’accès aux services numériques, en particulier pour les populations mal desservies.
La NDPS 2026–2030 établit une feuille de route quinquennale pour renforcer l’interopérabilité, la confiance et l’innovation dans les paiements. Elle prévoit notamment de faciliter les transferts transfrontaliers de faible valeur via les cartes, les portefeuilles mobiles et les services bancaires numériques. La stratégie met également l’accent sur la sécurité des systèmes, l’interopérabilité entre prestataires et la protection des consommateurs, tout en cherchant à réduire les écarts d’usage entre zones urbaines et rurales, ainsi qu’entre les sexes.
Ethiopay, développé par l’opérateur national EthSwitch, fournit une infrastructure sécurisée et interopérable pour les transferts instantanés P2P, les paiements via QR, les paiements groupés et certains flux transfrontaliers. Il constitue ainsi l’épine dorsale du système de paiement numérique domestique.
Le lancement de ces initiatives s’inscrit dans la continuité des programmes Digital Ethiopia 2025 et Digital Ethiopia 2030, qui visent à transformer les cadres économiques, administratifs et sociétaux grâce au numérique. Ces programmes englobent la modernisation des services publics (e‑Gov, MESOB), l’amélioration de la connectivité et l’ouverture accrue aux opérateurs privés.
Ces efforts produisent déjà des résultats tangibles. Selon les autorités, plus de 18 500 milliards de birrs (119 milliards $) sont traités chaque année via des plateformes dématérialisées. L’arrivée de Safaricom Ethiopia avec M‑Pesa, le lancement de Telebirr par Ethio Telecom et l’intégration progressive de l’identité numérique nationale Fayda ont contribué à structurer cet environnement.
La mise en œuvre de la NDPS et d’Ethiopay devrait faciliter les paiements quotidiens règlement des services publics, transferts P2P, versement des salaires, soutenir l’inclusion financière et fluidifier les échanges commerciaux. Elle constitue également un levier stratégique pour l’intégration régionale, en permettant à l’Éthiopie de tirer plus rapidement parti de la Zone de libre‑échange continentale africaine (ZLECAf), qui regroupe 1,4 milliard d’habitants et un PIB cumulé de 3400 milliards de dollars, selon son secrétaire général, Wamkele Mene.
Samira Njoya
Lire aussi:
Mobile Money : 18 ans d’innovation en Afrique et des opportunités à saisir
L’essor de l’intelligence artificielle redéfinit les priorités éducatives dans la région. Face à une jeunesse nombreuse et à une économie en mutation, l’Afrique de l’Est cherche à structurer sa montée en compétences pour rester compétitive dans la transformation numérique mondiale.
MindHYVE.ai, Inc., entreprise américaine spécialisée dans l’intelligence artificielle agentique, et l’Inter‑University Council for East Africa (IUCEA), l’organisme régional chargé de l’intégration et de l’harmonisation de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Est, ont signé le mardi 9 décembre à Kampala un partenariat destiné à faire de la région un futur pôle de compétences en IA. L’accord vise à doter les universités membres de l’IUCEA d’outils d’apprentissage avancés et de programmes certifiants de niveau international.
« Ce partenariat marque un moment déterminant pour l’Afrique de l’Est. Équiper nos universités, nos éducateurs et nos étudiants avec une connaissance de l’IA et une maîtrise éthique est essentiel pour l’avancement de notre région », a déclaré le professeur Idris A. Rai (photo), secrétaire exécutif par intérim de l’IUCEA, soulignant la volonté de renforcer la compétitivité de la région dans l’économie numérique mondiale.
Dans sa première phase, l’accord permettra aux plus de 170 universités membres d’accéder à ArthurAI, la plateforme d’apprentissage agentique de MindHYVE.ai, qui sera déployée dans le cadre d’un projet pilote régional. S’y ajoutent 50 cours certifiés du programme « The Dawn Directive », des certifications en littératie et maîtrise de l’IA codélivrées avec le California Institute of Artificial Intelligence, ainsi que des sessions de formation destinées aux enseignants et responsables académiques. Le protocole prévoit une mise en œuvre sur deux ans, supervisée par un comité conjoint chargé de l’évaluation et du passage à l’échelle.
Cette collaboration intervient dans un contexte où la demande en compétences numériques explose. L’Afrique de l’Est, qui concentre l’une des populations les plus jeunes du continent, peine encore à répondre aux besoins en formation avancée dans les technologies émergentes. Selon la Banque mondiale, d’ici 2030, l’Afrique subsaharienne pourrait créer près de 230 millions d’emplois nécessitant des compétences numériques, alors même que les déficits de qualification demeurent l’un des principaux freins à cette transition. Les gouvernements de la région multiplient par ailleurs les stratégies nationales d’IA, d’innovation et de transformation de l’enseignement supérieur, offrant un terrain favorable à ce type d’initiative régionale.
La mise en œuvre de ce partenariat devrait permettre à l’Afrique de l’Est de former un plus grand nombre d’étudiants et de professionnels aux compétences essentielles dans une économie de plus en plus numérique. Elle offre également aux universités une base commune pour renforcer la qualité de leurs programmes, améliorer la mobilité académique et structurer des formations alignées sur les besoins technologiques croissants de la région. L’initiative pourrait enfin soutenir les efforts engagés par les États membres pour moderniser l’enseignement supérieur et intégrer davantage les technologies émergentes dans les cursus.
Samira Njoya
Lire aussi:
Compétences numériques : l’IUCEA et la GIZ ont formé 4000 personnes en Afrique de l'Est
Le numérique transforme progressivement les processus électoraux en Afrique, en facilitant l’accès aux inscriptions et en renforçant la transparence. L’Éthiopie s’inscrit dans cette dynamique pour moderniser la gestion des candidatures et des électeurs.
L’Éthiopie introduira pour la première fois l’inscription numérique des électeurs et des candidats à l’occasion de ses septièmes élections générales, prévues le 1ᵉʳ juin 2026. L’annonce a été faite le mardi 9 décembre par Melatwork Hailu (photo), présidente de la Commission électorale nationale éthiopienne (NEBE), lors d’un point de presse détaillant les préparatifs du scrutin.
Selon la responsable, les plateformes d’enregistrement numérique sont désormais opérationnelles et les formations des représentants des partis politiques ont débuté. Les candidats pourront s’inscrire via une interface web ou une application mobile, tandis que les électeurs auront le choix entre l’auto‑inscription en ligne et l’inscription assistée dans des centres équipés de tablettes. Pour soutenir ce dispositif, la NEBE a également mis en place un centre d’appels ainsi que des équipes d’assistance technique chargées d’accompagner les usagers rencontrant des difficultés.
Ce virage numérique s’inscrit dans un plan plus large de modernisation de la gestion électorale en Éthiopie. La NEBE affirme vouloir renforcer la transparence, l’efficacité et l’accessibilité du processus, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires persistants, des contraintes logistiques et des attentes fortes en matière de gouvernance. L’introduction d’outils numériques doit permettre de sécuriser les données, d’améliorer le suivi administratif des candidatures et de réduire les retards fréquemment observés lors des inscriptions.
Dans un pays de plus de 135 millions d’habitants, où la mobilité est parfois entravée et où l’accès aux centres administratifs reste limité dans plusieurs régions, l’inscription en ligne pourrait faciliter la participation électorale, notamment dans les zones rurales ou isolées. Cependant, cette modernisation comporte aussi des limites importantes, notamment la faible connectivité dans de vastes zones rurales, les inégalités d’accès aux outils numériques, les risques de cybersécurité et la nécessité de former les usagers à ces nouveaux dispositifs.
À terme, si ce système fonctionne comme prévu, l’Éthiopie pourrait renforcer durablement la fiabilité et l’efficacité de son administration électorale et poser les bases d’une transformation progressive de ses procédures démocratiques.
Samira Njoya
Lire aussi:
Ethiopie : une plateforme de commerce B2B pour le secteur industriel