Le gouvernement congolais veut renforcer l’infrastructure télécoms nationale et connecter toute la population aux services télécoms. Une route de fibre optique de 620 km entre Kinshasa et Muanda a été inaugurée en mars 2023.

La société congolaise de fibre optique (SOCOF SA) a signé un accord de partenariat avec l’Agence de pilotage de coordination et de suivi des conventions de collaboration (APCSC) le mercredi 26 juin. La durée de cette collaboration est d'une année renouvelable. Elle porte sur le déploiement de la fibre optique le long des routes à travers la République démocratique du Congo (RDC).

« Avec l'accompagnement et l'autorisation du chef de l'Etat, nous avons pu convaincre les différentes entités appelées à déployer les infrastructures de transport à pouvoir associer à ces infrastructures l'autoroute de l'information. La charge a été donnée à la SOCOF d'être l'unité de gestion de projet dans les infrastructures des données qui seront déployées par l'APCSC. Et donc, toutes les infrastructures qui seront déployées dans le pays seront dotées en même temps de la fibre », a déclaré Freddy-David Lukaso, conseiller spécial du chef de l'Etat aux postes, télécommunications et NTIC.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des ambitions du gouvernement congolais de faire du numérique un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès social. Une route de fibre optique longue de 620 km entre Kinshasa et Muanda a été inaugurée en mars 2023 pour renforcer l’infrastructure TIC nationale. De plus, l’exécutif travaille sur l’opérationnalisation du fonds de service universel afin de connecter chaque Congolais « où qu’il se trouve » sur le territoire national.

Le projet devrait contribuer à améliorer l’accès des populations aux services de télécommunications et, par ricochet, aux services numériques publics ou privés. Selon les statistiques de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), la RDC comptait 28,9 millions d'abonnés Internet mobile au 3e trimestre 2023 pour un taux de pénétration de 30,4 %. Le parc d’abonnés à la téléphonie mobile était de 56,1 millions.

Isaac K. Kassouwi

Posted On vendredi, 28 juin 2024 09:07 Written by

En juillet 2022, le Togo s’est donné pour objectif de numériser 75% des démarches administratives d’ici 2025.

Le Togo et le Kazakhstan renforcent leur coopération en matière de digitalisation des services publics. L’Agence Togo Digital (ATD), une structure gouvernementale du Togo, a conclu un partenariat stratégique avec la National Information Technologies (NITEC) du Kazakhstan. Ce partenariat permettra à l'ATD de bénéficier des ressources et des compétences de NITEC pour ses projets digitaux, selon Togo First.

« Ce partenariat permettra à l'ATD de bénéficier de l'expertise de NITEC sur divers sujets pour accélérer la digitalisation des services publics et des administrations », indique l’Agence togolaise.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du renforcement des relations diplomatiques entre les deux pays, notamment après la visite du président Faure Gnassingbé au Kazakhstan. La National Information Technologies, classée 28e sur l'indice de développement de l'administration en ligne et 8e sur l'indice mondial des services en ligne de l'ONU, devrait apporter son expertise au Togo. Cela aidera le pays à déployer des technologies avancées pour améliorer ses services publics.

Rappelons que le Togo s’est donné pour ambition de digitaliser 75% de ses services publics d’ici 2030.

Ayi Renaud Dossavi

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Posted On jeudi, 27 juin 2024 19:27 Written by

L’Alliance Smart Africa a été fondée en 2013 par sept chefs d'Etat africains. Aujourd’hui, l’organisme compte quarante pays membres, plus de 50 membres du secteur privé et multiplie les partenariats stratégiques.

L’entreprise technologique chinoise KaiOS Technologies rejoint l’Alliance Smart Africa, une initiative politique pour la promotion du numérique en Afrique. L’objectif est d’accélérer l'innovation numérique et de favoriser le développement durable sur le continent africain. L’annonce a été faite dans un communiqué de presse publié le mercredi 26 juin.

« Ce partenariat garantit que les citoyens qui n'étaient pas encore connectés ont accès à des services numériques essentiels tels que la messagerie, les nouvelles, les divertissements et l'éducation grâce à des téléphones intelligents abordables et fiables dotés de KaiOS et d'un accès à l'Internet », peut-lire dans le communiqué de presse.

Et d’ajouter : « le partenariat vise également à renforcer les entreprises en distribuant des terminaux de paiement abordables pour les commerçants qui utilisent les technologies des téléphones intelligents KaiOS, permettant ainsi aux commerçants mal desservis d'accepter les paiements numériques et de gérer leurs affaires efficacement ».

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet de Smart Africa dont le principal but est de créer un marché numérique unique en Afrique d'ici 2030. L’organisme, soutenu par 40 pays africains et plusieurs organisations d’envergure internationale, multiplie les partenariats dans ce sens. En octobre 2023, elle s’est associée à Orange Middle East and Africa pour favoriser l'entrepreneuriat et les emplois durables pour les jeunes en Afrique dans le domaine numérique. Plus tôt en 2023, c’est avec Amazon Web Services que l’organisme panafricain s’est associé pour doter des jeunes Africains de compétences numériques.

Pour rappel, le taux d’utilisation d’Internet est passée de 16 % en 2013 à 37 % en 2023 alors que la moyenne mondiale est de 67 %, d’après les données de l’Union internationale des télécommunications. En ce qui concerne les paiements numériques, c’est le mobile money qui est leader sur le continent générant 44,9 milliards en volume de transactions financières évalué à 836,5 milliards $. Cette somme représente 66,39 % des 1 260 milliards $ échangés sur le service Mobile Money dans le monde en 2022, selon les données du rapport « State of the Industry Report on Mobile Money 2023 » de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA).

Adoni Conrad Quenum

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Posted On jeudi, 27 juin 2024 17:14 Written by

En Afrique, le faible d'enregistrement des naissances empêche de nombreuses personnes d'accéder à des droits essentiels comme l'éducation, les soins de santé et la protection sociale. Les nouvelles technologies peuvent jouer un rôle crucial pour surmonter ce défi.

Le Sénégal a déjà numérisé et indexé plus de 19 millions d’actes d’état civil. Le ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire, Moussa Bala Fofana, a annoncé cette avancée le mardi 25 juin, en marge de la 5e réunion du comité national de pilotage du projet.

Selon le ministre, cette initiative vise à assurer à chaque citoyen sénégalais une identification permettant l’exercice de leurs droits civils, politiques et sociaux, tout en offrant à l’Etat la capacité de planifier et d’orienter les politiques publiques de manière plus efficace.

L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme « Nekkal » lancé en 2021 avec pour objectif d’interconnecter les centres d’état civil et de permettre la numérisation systématique des registres. Le programme, d’une durée de 42 mois, est financé par l’Union européenne à hauteur de 18 milliards de francs CFA (27,4 millions d’euros).

Une fois achevé, le programme Nekkal devrait résoudre, entre autres, les problèmes de traçabilité des naissances et assurer la fiabilité des données. Selon des chiffres de l’Unicef, en 2019, au Sénégal, un enfant sur cinq (20 %) n'est pas enregistré à l'état civil et est ainsi privé de son droit fondamental à une identité. En zone rurale, ce sont trois enfants sur cinq (77 %) qui n'existent pas officiellement. Pour ceux qui sont enregistrés, des problèmes tels que la multiplication des numéros d’extraits et la perte des identifications dues à la détérioration des fichiers sont fréquents.

La phase 2 du programme, actuellement en cours de réflexion, permettra de mettre en place une plateforme de services pour tous les usagers, permettant à tous les citoyens, qu’ils soient au Sénégal ou à l’étranger, de demander des documents d’état civil sans avoir à se déplacer.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 26 juin 2024 18:33 Written by

Les nouvelles technologies numériques ont permis aux pays africains de dépasser des outils obsolètes et de progresser vers des innovations modernes. Tous les secteurs, y compris les systèmes d'identification, sont désormais numérisés.

Les Gabonais peuvent désormais obtenir la nouvelle Carte nationale d'identité électronique (CNIE). Le président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema (photo, à droite), a annoncé le lundi 24 juin sur X le lancement de la campagne de production de la CNIE du Gabon.

La nouvelle carte d'identité, jugée « hautement sécurisée » par le gouvernement, est équipée d’une puce électronique sur laquelle sera enregistrée l’identité numérique de chaque citoyen et un numéro d’identification personnel (NIP), unique, composé de quatorze caractères. L’attestation NIP, délivrée à tous les citoyens après enregistrement de leurs données biométriques, constitue le document fondamental pour la constitution du dossier de demande de la CNIE.

L’initiative s'inscrit dans l'engagement pris par le gouvernement de la Transition visant à fournir à chaque Gabonais une carte nationale sécurisée et multiservices. Elle intervient après près de dix ans sans renouvellement des cartes, suite à la rupture de contrat avec un prestataire belge en 2015.

En adoptant une carte recueillant les données biométriques, le Gabon rejoint un ensemble de pays africains qui ont muté vers cette modernisation afin d’en tirer profit. Selon le rapport « Biometrics - Global Market Trajectory & Analytics 2020 » publié par le cabinet de recherche américain Global Industry Analysts, le marché de la biométrie en Afrique et au Moyen-Orient devrait croître à un taux annuel de 21 %, et l'industrie mondiale de la biométrie devrait atteindre 82 milliards de dollars d'ici 2027.

Au Gabon la CNIE permettra aux citoyens de bénéficier des services administratifs en cours de numérisation tout en veillant à la protection de leurs données à caractère personnel. Cette carte symbolise un tournant majeur pour la gouvernance au Gabon, avec une couverture nationale garantie soulignant l'engagement du gouvernement envers la modernisation, l’efficacité et la transparence.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 26 juin 2024 12:20 Written by

La transformation numérique permet aux entreprises multinationales de se passer d'une présence physique dans les pays où elles opèrent, ce qui représente un défi fiscal majeur pour les économies africaines. Il est donc urgent de réguler leurs activités.

La direction générale des impôts et des domaines (DGID) du Sénégal a annoncé l'introduction d'une taxe sur les services numériques, qui sera applicable à partir du 1er juillet. Cette mesure vise à fiscaliser les revenus des entreprises et plateformes numériques étrangères opérant sur le territoire sénégalais, conformément à l'article 355 bis du Code général des impôts (CGI).

La taxe s'appliquera notamment aux plateformes et places de marché en ligne facilitant les transactions entre fournisseurs et clients, aux plateformes de téléchargement et de diffusion de musique, de films et de jeux en ligne, ainsi qu'au stockage et au traitement des données via des services de cloud et de gestion de bases de données. Elle concernera également les plateformes d'apprentissage et d'enseignement en ligne, ainsi que l'hébergement de contenus tels que les sites web, images et textes. Les firmes numériques comme Google, Apple, Meta, Amazon et Microsoft sont particulièrement visées par cette taxe.

La base imposable sera déterminée en fonction du chiffre d’affaires réel des fournisseurs non résidents ou des opérateurs de plateformes numériques étrangères ; elle sera évaluée en fonction de la contrepartie reçue ou à recevoir. Le taux de TVA au Sénégal étant de 18 %, avec une réduction spécifique de 10 % pour le secteur de l’hôtellerie et de la restauration qui sont en difficulté depuis la pandémie de Covid-19.

Cette réglementation, instaurée par le nouveau gouvernement, devrait avoir un impact positif sur l'économie sénégalaise en générant des recettes fiscales supplémentaires pour l'Etat et en contribuant à créer un environnement commercial plus équitable. Elle permettra également au pays de mieux réguler l'activité des entreprises numériques étrangères sur son territoire et de s'assurer qu'elles contribuent de manière juste à l'économie sénégalaise.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 25 juin 2024 16:58 Written by

Les pays africains sont résolument engagés à développer le secteur numérique et à en tirer profit. Une collaboration étroite est essentielle pour optimiser les résultats.

L’Egypte souhaite renforcer sa coopération avec le Burkina Faso dans le domaine du numérique. Cette volonté a été au cœur des discussions entre l’ambassadeur d’Egypte au Burkina Faso, son excellence Shérif Abdel Kader Abdel Latif Nada, et la ministre burkinabè de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane, le vendredi 21 juin.

« Je suis venu échanger avec la ministre sur les opportunités de coopération bilatérale dans le domaine de la digitalisation entre nos deux pays. Nous souhaitons renforcer davantage cette coopération. L’Egypte entend, dans cette coopération, partager son expertise en matière de digitalisation avec le Burkina Faso », a indiqué le diplomate égyptien à l’issue de l’audience.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des actions engagées par le gouvernement égyptien pour réaliser sa stratégie de transformation numérique, dénommée « Digital Egypt 2030 ». Le Caire ambitionne de développer son secteur des TIC et de moderniser son infrastructure télécoms nationale, afin de faire du numérique le moteur du développement socioéconomique du pays.

Dans cette optique, le pays d'Afrique du Nord cherche à s’associer avec des pays comme le Burkina Faso, qui multiplie également les initiatives pour développer son secteur numérique. Ce dernier s’efforce de moderniser ses services publics à travers divers projets visant à améliorer l’efficacité administrative et à offrir de meilleurs services à ses citoyens.

La coopération entre les deux pays pourrait ainsi permettre au Burkina Faso de bénéficier de l'expertise égyptienne dans la mise en œuvre de projets numériques à grande échelle. Elle pourrait également ouvrir la voie à des partenariats technologiques, à des échanges de savoir-faire et à des investissements conjoints dans les infrastructures numériques, créant ainsi de nouvelles opportunités économiques pour les deux nations.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 25 juin 2024 11:41 Written by

Engagée dans la transformation numérique du secteur financier, la Banque de Maurice mène diverses actions depuis plusieurs années pour simplifier l'accès aux services financiers et améliorer le quotidien des citoyens.

La Banque de Maurice compte ouvrir un centre d’innovation dans les technologies financières le 4 septembre. C’est qu’a affirmé Harvesh Seegolam, gouverneur de la Banque de Maurice, lors de l’atelier « Digital Finance in Africa » organisé le jeudi 20 juin par le Regional Centre of Excellence et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). L’objectif est de faciliter les brainstormings, les hackathons et les collaborations régionales pour résoudre les problèmes numériques à Maurice.

Cette décision s’inscrit dans un contexte où les technologies financières s’imposent de plus en plus dans le secteur financier en Afrique. Les institutions financières traditionnelles, emmenées par les Banques centrales, ne veulent pas rester en marge de cette révolution technologique qui touche tous les secteurs du continent. La mise en place d’un tel centre par la Banque de Maurice permettra de promouvoir l’innovation et la mise en place de technologies de pointe dans le secteur bancaire du pays.

Selon le rapport « Africa Tech Venture Capital » publié en janvier 2024 par Partech Africa, les levées de fonds des fintech africaines en 2023 ont baissé de 56% à 852 millions $. Malgré cette baisse significative, c’est le segment qui capte le plus de capitaux sur le continent du fait de son attractivité. Celle-ci est due, entre autres, au faible taux de bancarisation ou encore à l’exclusion du secteur informel, ce qui favorise le développement des cryptoactifs sur le continent.

Pour ce dernier point, la Banque de Maurice a confirmé, par l’intermédiaire de Harvesh Seegolam, le début de la phase pilote de la mise en place de sa monnaie numérique en janvier dernier depuis décembre 2023 avec une banque commerciale.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 24 juin 2024 17:42 Written by

Le gouvernement de transition au Gabon a amorcé un nouvel élan en mettant l'accent sur la transformation numérique. Cette modernisation nécessite le soutien des principaux financiers, parmi lesquels figure la Banque mondiale.

Le Gabon ambitionne d'avancer considérablement dans les projets numériques cette année. Le Conseil des ministres du jeudi 20 juin a adopté à cet effet un projet de loi autorisant l’Etat gabonais à contracter un emprunt d’un montant de 56,2 millions d’euros auprès de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), une entité de la Banque mondiale. Cette initiative vise à financer le projet intitulé « Gabon Digital ».

D'après le communiqué final du Conseil des ministres, ce financement permettra de catalyser l'adoption de services publics numérisés et d'accroître le nombre de citoyens disposant d'un identifiant unique. Cet identifiant est crucial pour faciliter un accès inclusif aux divers services publics, contribuant ainsi à l'efficacité administrative et à l'amélioration de la qualité de vie des Gabonais.

Le projet « Gabon Digital » bénéficiera d'un financement global de 68,5 millions de dollars de la part de la Banque mondiale. Il se décline en plusieurs composantes majeures, notamment la création d'un environnement propice à une transformation numérique rapide, la modernisation des systèmes d'identité légale, ainsi que la transformation numérique de l'administration publique et de certains services essentiels.

L'initiative s'inscrit dans la stratégie du gouvernement de transition visant à faire de l'économie numérique un levier stratégique pour la croissance économique et sociale. A cet effet, plusieurs projets prioritaires ont été réactivés, notamment la construction d'un centre de données national, le développement d'une Cybercité sur l'île Mandji, et la numérisation des secteurs clés du pays.

Le soutien de la Banque mondiale devrait accompagner le pays dans la réalisation de ces projets ambitieux. Les investissements prévus sont de nature à favoriser l'innovation, stimuler la création d'emplois qualifiés et renforcer la compétitivité du pays sur la scène internationale. Selon un rapport récemment publié par l'Union internationale des télécommunications (UIT), intitulé « Measuring digital development: The ICT Development Index 2023 », le Gabon se classe en tête des pays les plus développés en matière de TIC dans la sous-région Afrique centrale et occupe la 10e place en Afrique avec un score de 72,9/100 points.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 24 juin 2024 11:30 Written by

Après avoir investi dans plusieurs start-up sur le continent, le fonds de capital-risque Breega a décidé de mettre en place un fonds dédié au continent africain.

Breega, un fonds de capital-risque basé à Paris, a annoncé la clôture d’un fonds axé sur l’Afrique d’un montant de 75 millions $. Baptisé « Africa Seed I », le fonds compte investir entre 100 000 $ et 2 millions $ dans les start-up en démarrage sur le continent ; il vise à réaliser au moins 40 investissements.

S’exprimant sur le sujet, Melvyn Lubega (photo, à droite), l’un des dirigeants de Breega Afrique, a indiqué à Techcrunch : « en réfléchissant à mon expérience, j'ai eu du mal à trouver des investisseurs africains qui avaient créé des entreprises sans lever de fonds. C'est pourquoi notre objectif est d'être les investisseurs que nous aurions aimé avoir pendant la création de nos entreprises. De nombreux entrepreneurs apprécient d'avoir un partenaire d'entraînement qui est déjà passé par là ». 

La clôture de ce fonds intervient dans un contexte où les start-up africaines lèvent de moins en moins de fonds. Selon les données de Partech Africa, les start-up africaines ont levé 2,3 milliards $ en capitaux propres sur l’année 2023, un recul de 54 % par rapport à 2022. Cette diminution des capitaux a continué sur l’année 2024 comme le souligne Africa : The Big Deal, une base de données répertoriant les financements de plus de 100 000 $ captés par les jeunes pousses africaines. Elle a révélé en avril dernier que les levées de fonds des start-up africaines se sont établies à 466 millions $ au premier trimestre de cette année.

Africa Seed I compte se focaliser sur les quatre grands marchés africains que sont le Nigeria, l’Egypte, l’Afrique du Sud et le Kenya, ainsi que sur les marchés africains francophones, notamment le Maroc, le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Cameroun et la RDC. Pour rappel, Breega a déjà soutenu plusieurs start-up africaines, dont Numida, Hohm Energy, Socium, Klasha, Kwara, Coachbit et Sava.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On vendredi, 21 juin 2024 15:18 Written by
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