Sous le mandat de Macky Sall, entamé en 2012, le secteur numérique a revêtu une importance capitale, catalysant l'accélération et le développement socio-économique du pays. Pour les cinq années à venir, son successeur nourrit l'ambition de surpasser ces accomplissements.
Le nouveau chef de l'Etat sénégalais, Bassirou Diomaye Faye (photo), élu le dimanche 24 mars, croit au pouvoir catalyseur du numérique pour le développement du Sénégal. Il a prévu divers projets qui contribueront à accélérer et concrétiser la transformation numérique du pays initiée par son prédécesseur, Macky Sall.
Le vainqueur de l'élection présidentielle a annoncé d’ici cinq ans, la mise sur pied d'un Fonds national pour le développement de la recherche et de l'innovation (FNDRI) qui remplacera le Fonds d'impulsion pour la recherche scientifique et technologique (FIRST) actuellement mis en œuvre dans le pays. Ledit fonds permettra de financer les start-up, la recherche et l'innovation (R&I).
Selon ses prévisions, il sera question d’établir « un cadre incitatif et sécurisé pour l’entrepreneuriat numérique afin de permettre l’éclosion d’un écosystème national performant, prioritaire sur la commande nationale et capable de prendre en charge la demande en produits et services numériques des autres secteurs de l’économie national ».
Soucieux de l'impact de la numérisation des services publics sur la population, Bassirou Diomaye Faye annonce aussi une administration publique digitalisée et performante capable de relever les défis de la nouvelle économie et ses conséquences sur la société. Il est prévu à cet effet la construction de datacenters souverains, publics et privés, connectés sur l'Internet à très haut débit avec de meilleurs tarifs d'hébergement. Ils permettront de consolider les données de l'Etat, des entreprises locales, entre autres.
Concernant le secteur éducatif qui est une priorité nationale, le nouveau président prévoit de réformer le système de délivrance des agréments et de mettre en place un système de suivi des établissements privés d'enseignement supérieur. Il est également prévu un appui pour le développement de l'université numérique Cheikh Amidou Kane, le renforcement des plateformes de cours en ligne dans les autres universités publiques du Sénégal et la construction d'universités technologiques.
Conscient que tous ces projets ne se réaliseront pas sans une bonne connectivité Internet, le nouveau gouvernement prévoit de relever le défi de l'accès à Internet sur tout le territoire sénégalais. Actuellement, le taux de pénétration de l'Internet haut débit (3G/4G) est de 89,56 % selon un rapport du deuxième trimestre de l'Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP).
Cet ensemble d'investissements annoncés par le chef de l'Etat a pour ambition principale de faire du Sénégal une référence en matière de transformation numérique sur le continent d'ici 2029. Le secteur du numérique, qui se nourrit d'innovations technologiques en permanence, représente l'un des principaux moteurs de développement du Sénégal, sa contribution à la croissance du PIB étant supérieure à 10 % environ.
Samira Njoya
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Le Zimbabwe veut suivre le train de la révolution technologique en cours sur le continent. Le pays se tourne donc vers un partenaire stratégique pour soutenir son développement dans le secteur technologique.
Les autorités zimbabwéennes ont demandé le soutien de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), un organe subsidiaire de l'Assemblée générale de l’ONU, pour stimuler son économie numérique. L’annonce a été faite par Douglas Runyowa (photo), le directeur de cabinet du ministère de l'Industrie et du Commerce, le vendredi 22 mars lors d’une réunion à Bulawayo.
« En tant que ministère, nous faisons appel au soutien de la CNUCED pour réaliser une évaluation de l'état de préparation au commerce électronique visant à identifier les opportunités et les solutions pour stimuler le développement du commerce électronique », a indiqué Douglas Runyowa.
Cet appel intervient dans un contexte où le Zimbabwe multiplie les initiatives pour accélérer sa transformation numérique dans le cadre de la « Vision 2030 » du président Emmerson Mnangagwa. Ce plan stratégique vise à faire du pays une société à revenu supérieur d’ici 2030 en s’appuyant sur le numérique, entre autres. C’est pour cela qu' il a fait de ce segment un pilier du développement socio-économique du pays.
Selon la Société financière internationale (IFC) et Google, l’économie numérique en Afrique vaudra pas moins de 712 milliards $ en 2050, soit 8,5% du PIB continental. Harare, conscient de son retard dans le secteur, multiplie les partenariats pour tirer parti de la révolution technologique en cours sur le continent.
« Les domaines clés comprennent l'évaluation du commerce électronique et la formulation de politiques, l'infrastructure et les services des technologies de l'information et de la communication (TIC), les solutions de paiement, la facilitation du commerce et la logistique, le cadre juridique et réglementaire, le développement des compétences numériques et l'accès au financement », a ajouté Douglas Runyowa.
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Pour améliorer l'efficacité de l'administration et la gestion des données, les gouvernements africains se tournent vers la numérisation des services. Cette initiative ambitieuse devrait grandement contribuer à améliorer la vie des citoyens.
Le gouvernement du Cap-Vert souhaite numériser 60 % des services publics vitaux d’ici 2026. Carlos Tavares Pina (photo), le PDG de la Nucleo Operacional da Sociedade de Informacao (NOSi), l’agence gouvernementale numérique, l’a récemment déclaré au cours d’une interview.
Selon Carlos Tavares Pina, la numérisation des services destinés aux citoyens vise entre autres à rapprocher les gouvernements des citoyens en promouvant une gouvernance transparente grâce à un accès plus facile à l'information, en sécurisant les infrastructures numériques et en améliorant la culture numérique.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la Stratégie pour la gouvernance numérique qui est une composante de la Stratégie numérique du Cap-Vert. Elle vise la modernisation de l’ensemble des services publics tels que la délivrance de certificats en ligne (certificats de naissance, de mariage, d’adoption, de décès, casier judiciaire, enregistrement de nom d’entreprise), le paiement électronique, la délivrance du numéro d’identification fiscale, du certificat d’absence de dettes envers l’Etat, de l'attestation de revenus pour la demande de bourses d’études pour les enfants.
Pour y arriver, le gouvernement mise sur l’agence gouvernementale numérique qui travaille d’arrache-pied pour obtenir les résultats escomptés dans les prochaines années. Ceci passe par la multiplication des partenariats avec des entreprises technologiques mondiales telles que Huawei, Microsoft, mais également avec des pays qui partagent des projets similaires.
A terme, l’objectif est d’avoir au moins 30 % des processus d’administration publique fonctionnant avec les technologies d’IA ou de ML (machine learning), et d’utiliser les technologies en nuage pour renforcer l’interopérabilité entre les plateformes.
La numérisation des services publics au Cap-Vert devrait contribuer à la transformation numérique, favoriser l'environnement des affaires du pays et booster le PIB national. Lesdits services constitueront également un point unique de disponibilité d’information pour les citoyens.
Samira Njoya
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Le secteur technologique africain est en pleine croissance depuis une décennie. De plus en plus de véhicules d’investissement sont constitués sur le continent pour soutenir la croissance du secteur.
Le Fonds de Fonds Anava, un fonds de fonds mis en place en Tunisie pour soutenir l’initiative « Startup Tunisia », a annoncé le lundi 25 mars l’investissement d’un montant de 4 millions d’euros dans Janngo Capital Startup Fund (JCSF), un véhicule d’investissement axé sur la technologie en Afrique. Anava, d’une taille de 60 millions d’euros, est financé par la Banque mondiale, la Caisse des dépôts et consignations et la KFW.
L’objectif est d'investir dans environ 25 start-up en phase d'amorçage opérant dans la healthtech, la fintech et l’edtech en Afrique francophone, d’améliorer l'accès au marché et au capital pour les entreprises africaines et de contribuer à la création d’emplois durables à grande échelle, en mettant particulièrement l’accent sur les femmes et les jeunes.
« Cet engagement contribue directement à investir au sein de start-up de premier plan en phase d’amorçage et à libérer un potentiel de croissance massif et un impact économique, social et environnemental positif en Tunisie et au-delà », explique Fatoumata Bâ, fondatrice et présidente exécutive de Janngo Capital.
Dans un contexte marqué par la chute des financements dans le secteur technologique en Afrique, les start-up du continent ont capté moins de capitaux en 2023 en comparaison à 2022. L’une des raisons qui explique cette chute des capitaux, selon le Programme des Nations unies pour le développement, est le fait que 89 % du capital-risque injecté dans l’écosystème technologique du continent est d'origine étrangère. Depuis le début de l’année, plusieurs fonds africains ont été lancés pour faciliter l’accès aux financements aux jeunes pousses du continent.
Pour rappel, les start-up africaines ont levé 1,8 milliard $ en 2023, en baisse de 40 % par rapport à 2022 où elles avaient levé 3 milliards $.
Adoni Conrad Quenum
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A travers cette prise de participation, l’IFC soutient indirectement des entreprises en phase de démarrage qui figurent parmi les moins financées d’Afrique. Cette initiative intervient dans un contexte marqué par une baisse de 36 %, à 3,2 milliards $, des levées de fonds des start-up africaines en 2023.
La Société financière internationale (IFC), filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, a annoncé le lundi 25 mars un investissement de 10,5 millions de dollars dans le fonds 4DX Ventures destiné aux entreprises technologiques en Afrique. Cet investissement a été réalisé par la nouvelle plateforme lancée en novembre 2022 par l’IFC pour renforcer les écosystèmes de capital-risque en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie centrale et au Pakistan.
Africa’s tech start-ups are making waves in fintech, climate tech, health tech, and other sectors. To support their growth, @IFC_org has invested in a tech-focused fund from 4DX Ventures.
— Sergio Pimenta (@SPimentaIFC) March 25, 2024
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« En soutenant le développement d'écosystèmes technologiques dans les marchés émergents, la plateforme de capital-risque de l'IFC vise à améliorer l'accès aux services clés, à stimuler la compétitivité des entreprises et à promouvoir la création d'emplois grâce à la transformation numérique », a déclaré Mohamed Gouled, vice-président des industries à l'IFC.
L’investissement de l’IFC dans le fonds 4DX Ventures s’inscrit dans le cadre de l’engagement commun de soutenir les entrepreneurs technologiques dont les innovations aideront l'Afrique à faire un bond en avant dans des domaines critiques tels que le climat, les soins de santé, la fintech, le commerce électronique et l'éducation.
Il intervient dans un contexte marqué par une baisse de 36 % (d'après le cabinet d'études TechCabal Insights), à 3,2 milliards de dollars, des levées de fonds des start-up africaines en 2023. Selon les données de l’IFC, l'Afrique fait partie des régions les moins desservies par le capital-risque, ne recevant que 2 % du volume mondial des opérations de capital-risque au troisième trimestre de 2023.
Ainsi, cet investissement devrait davantage soutenir les entreprises africaines en phase de démarrage sur le continent. Elle permettra d'aider les start-up technologiques prometteuses à créer des entreprises transformatrices et à avoir un impact durable sur le développement du continent.
Samira Njoya
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Dans le cadre des stratégies de développement de l'Afrique, sortir les femmes de la précarité financière est un axe important. Plusieurs acteurs présents sur le continent contribuent de diverses manières.
La Fondation Orange Côte d’Ivoire (FOCI) et Orange Bank Africa (OBA) ont franchi une nouvelle étape vers l'autonomisation des femmes entrepreneurs en signant une convention pour la création du Fonds maisons digitales femmes pour l'autonomisation des femmes (Fomdaf). Cette initiative, annoncée lors d'une cérémonie de signature le jeudi 21 mars 2024, vise à fournir un soutien financier aux femmes entrepreneurs vulnérables afin de les aider à réaliser leur plein potentiel dans le monde des affaires.
Ce fonds de garantie d’une valeur de 100 millions FCFA (165 700 $), fournis par la Fondation Orange Côte d’Ivoire et gérés par Orange Bank Africa, vise à offrir un accès accru à des financements aux femmes bénéficiaires du projet Maisons Digitales. Grâce à cette garantie, les femmes entrepreneures éligibles pourront accéder à des prêts allant jusqu'à un total de 500 millions de francs CFA. Chaque auditrice pourra emprunter entre 1 et 20 millions de francs CFA, avec des conditions de remboursement flexibles s'étalant sur une période de 6 à 24 mois, à un taux d'intérêt compétitif de 8,5% l'an.
« Aujourd’hui, 32% des clients d’Orange Bank sont des femmes […] Nous passons désormais à une autre étape avec ce fonds qui va accompagner les femmes dans leur croissance », a souligné Alexandre Oro, secrétaire général d’Orange Bank.
La cérémonie de signature a également été marquée par la remise des Prix Coups de Coeur Ô Féminin, une initiative lancée en 2017 par la Fondation Orange Côte d’Ivoire pour soutenir les femmes formées au sein des Maisons Digitales dans leurs projets d'entrepreneuriat. Ces prix, répartis en trois catégories, offrent des cagnottes allant jusqu'à 10 000 euros (environ 6 500 000 francs CFA) pour les lauréates, renforçant ainsi leur accès au financement et leur capacité à concrétiser des idées innovantes.
Notons qu’à ce jour, seulement 48 projets ont été financés pour 6 871 femmes formées. Un chiffre qui souligne l’importance du chemin à parcourir pour atteindre pleinement l'objectif d'autonomisation économique des femmes en Côte d'Ivoire.
Moutiou Adjibi Nourou
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Le numérique joue un rôle crucial dans l'économie, la société et la technologie au Japon. Fort de son avancée significative dans ce domaine, le pays souhaite partager ses connaissances et ses réussites avec d'autres nations dont le Burkina Faso.
Le Japon est disponible pour accompagner le Burkina Faso dans la réalisation de ses projets numériques. L’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Jun Nagashima (photo, à gauche), l’a affirmé lors d'une audience avec la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane (photo, à droite), le vendredi 22 mars.
« Je suis venu réaffirmer la disponibilité de mon pays à poursuivre sa coopération avec le Burkina Faso, notamment dans le domaine du numérique. Dans le contexte de la mondialisation, le numérique est un outil important pour le développement. Le Japon a d’énormes potentialités en la matière et compte partager son expérience avec le Burkina Faso », a déclaré Jun Nagashima.
En effet, depuis plusieurs décennies, le Japon se classe parmi les pays les plus avancés en matière de technologies, notamment en robotique. De nombreux prototypes ont été mis au point par des sociétés nippones pour faciliter la vie des citoyens.
De plus, le pays excelle également dans l’intelligence artificielle, l’Internet des objets (IoT) et les jeux vidéo. Depuis 2016, une initiative appelée Société 5.0 a été lancée par le gouvernement japonais avec pour objectif d’utiliser les technologies pour répondre à des enjeux sociétaux et économiques tels que le vieillissement de la population ou les inégalités régionales en matière de niveau de vie.
Pour ce qui est des télécommunications, le Japon est à la pointe des avancées technologiques pour le développement de la fibre optique. Le pays détient le record du haut débit Internet. En décembre, les scientifiques nippons ont réussi à transmettre 22,9 pétabits par seconde dans une seule fibre optique.
Une collaboration dans ces domaines entre les deux pays permettrait au Burkina Faso de bénéficier pleinement du savoir-faire japonais, déjà très avancé dans sa transformation numérique. A travers des échanges d'expériences, le Burkina pourrait profiter de l'expertise du Japon, notamment dans le développement de l’administration numérique, la numérisation des services publics et des formalités administratives, ainsi que dans l’utilisation de l’intelligence artificielle, entre autres.
Samira Njoya
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Huawei annonce la formation de 5 000 jeunes Burkinabè en TIC dans les cinq prochaines années
Outre les coopérations avec des pays d’autres continents, les pays africains collaborent dans le but d’accélérer leur transformation numérique. C’est le cas du Zimbabwe et du Mozambique dans le cadre du secteur judiciaire.
Le Mozambique envisage de numériser tout son système judiciaire. C’est dans ce cadre que le président de la Cour suprême mozambicaine, Adelino Manuel Muchanga (photo, à gauche), a rendu visite le mercredi 20 mars à son homologue zimbabwéen, Luke Malaba (photo, à droite). Le but est d'en apprendre davantage sur le système intégré de gestion des dossiers (IECMS) utilisé par les services judiciaires zimbabwéennes.
« Nous avons vu ce qui s'est passé au Zimbabwe lorsqu'il s'est agi de mettre en œuvre avec succès le système et je pense que la clé du succès, entre autres raisons, est qu'il s'agit d'un programme national », a indiqué Adelino Manuel Muchanga. Et il poursuit : « nous en sommes au point de départ et je pense que nous allons transposer cette expérience au Mozambique et voir comment nous pouvons impliquer le gouvernement et d'autres parties prenantes afin qu'ils mettent en œuvre le système pour les nombreux avantages qu'il peut apporter à l'efficacité du système judiciaire au Mozambique ».
Comme de nombreux pays africains, le Mozambique suit son processus de transformation numérique des secteurs clés de son économie. Des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore le Kenya se sont déjà engagés sur ce chemin en investissant plusieurs millions de dollars dans le processus. La présidente de la Cour suprême du Kenya, Martha Koome, a donné, plus tôt dans le mois, la date du 1er juillet comme date butoir pour que les tribunaux de son pays n’imprime plus d’actes de procédure. L’objectif de ces décisions est d’améliorer l’efficacité du système judiciaire et de faciliter son accès aux populations, en l’occurrence celles qui vivent dans les zones reculées ou isolées.
Pour rappel, les services judiciaires zimbabwéennes utilisent l’IECMS depuis 2018. Selon Luke Malaba, il a permis au Zimbabwe de faire des avancées dans le secteur, notamment en ce qui concerne l’efficacité et la transparence.
Adoni Conrad Quenum
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Le secteur numérique offre de nombreuses opportunités d'emploi pour les jeunes. En acquérant les compétences appropriées, ils peuvent saisir ces opportunités et s'intégrer plus facilement sur le marché du travail.
L'entreprise technologique Huawei a annoncé, vendredi 22 mars, son intention de former plus de 5 000 jeunes au Burkina Faso dans le domaine des TIC au cours des cinq prochaines années. Le directeur général de Huawei Burkina, Christophe Liu (photo, au centre), a fait cette déclaration à l'issue d'une audience avec le président de la Transition et chef de l'Etat, Ibrahim Traoré (photo, à droite), en présence de la ministre de la Transition digitale, des postes et des Communications électroniques Aminata Zerbo/Sabane.
« Nous sommes venus saluer le chef de l'Etat et lui faire le point des différents projets que nous sommes en train de mettre en œuvre. Nous voulons former les jeunes burkinabè dans le domaine des TIC, y compris la 5G, le cloud, et l'IA. Nous allons initier un projet avec le gouvernement et le ministère de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques », a déclaré Christophe Liu.
En plus de la formation, Huawei a également annoncé d'autres projets, notamment le déploiement d'une fibre optique de plus de 2 000 km pour fournir une connexion Internet dans les zones les plus éloignées du pays. Cette fibre optique permettra également de connecter les différents secteurs de l'administration pour améliorer l'efficacité de la communication entre les départements.
Ces projets s'inscrivent dans le cadre des actions de Huawei visant à accompagner le gouvernement du Burkina Faso dans la réalisation des objectifs de la stratégie nationale de développement de l'économie numérique intitulée « e-Burkina ». Cette stratégie vise, entre autres, la formation des citoyens dans les nouvelles technologies pour créer des emplois inclusifs et durables pour les jeunes et contribuer au développement de l'économie numérique au Burkina Faso.
Samira Njoya
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La Côte d’Ivoire et la Chine entretiennent des relations bilatérales solides dans divers secteurs depuis 40 années. Récemment, les deux pays ont décidé d’accentuer leur coopération dans le domaine du numérique.
L’entreprise technologique chinoise Huawei continuera à accompagner la Côte d’Ivoire dans la réalisation de ses projets numériques. Terry He (photo, à gauche), président de la zone Afrique de Huawei, a réaffirmé cet engagement le jeudi 21 mars lors d’une rencontre avec le ministre de la Transition numérique et de la Digitalisation, Kalil Konaté (photo, à droite), et son équipe à Abidjan.
Le Président de la zone Afrique de Huawei, Terry HE, a rencontré le Ministre de la Transition Numérique et de la Digitalisation, Kalil Konaté, réaffirmant l'engagement de Huawei à soutenir la transformation numérique de la Côte d'Ivoire. pic.twitter.com/Sqrfo6rdyc
— MTND (@MTND_CI) March 21, 2024
Selon le communiqué du ministère chargé du numérique, ces projets incluent la formation des jeunes en IA et technologies numériques, la construction de bibliothèques numériques sur un site de 36 hectares aménagé pour accueillir les populations récemment déguerpies des zones à risques, et la modernisation de la Poste ivoirienne.
Le nouvel engagement de Huawei à soutenir la Côte d’Ivoire intervient dans la continuité des actions entamées par l’entreprise technologique dans le pays. Il y a 4 ans, un partenariat avait été signé entre les deux entités, dans le cadre duquel Huawei s’était engagé à renforcer le développement de l'industrie TIC ivoirienne, mais également à fournir une assistance à la Côte d’Ivoire dans la définition et l’élaboration de sa Stratégie nationale de développement de l’économie numérique dénommée « Côte d’Ivoire Numérique 2030 ».
Le renforcement de cette collaboration, qui a déjà porté ses fruits, devrait ainsi ouvrir de nouveaux horizons technologiques à la Côte d’Ivoire, notamment dans la réalisation des projets de connectivité rurale, d'infrastructures digitales et d'inclusion numérique. L’objectif est de faire de la Côte d'Ivoire un hub numérique sous-régional.
Samira Njoya
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Le Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient a été initié en 2011 par l’opérateur télécoms Orange. Il soutient les entrepreneurs numériques et les startupers de 17 pays d’Afrique et du Moyen-Orient.
Orange Africa and Middle East a lancé la 14e édition du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM). L’annonce a été faite le jeudi 21 mars via un communiqué de presse et les candidatures pour postuler sont ouvertes jusqu’au 26 mai. L’objectif est de récompenser les meilleurs projets technologiques ayant un impact social dans les 17 pays d’Afrique et du Moyen-Orient où Orange est présent.
🚀 Le #POESAM revient pour sa 14e édition ! Appel à tous les entrepreneurs sociaux en Afrique et au Moyen-Orient : c'est votre moment de briller. Inscrivez-vous maintenant! 🌍✨
— Orange Africa & Middle East (@orangeafrica) March 18, 2024
Plus d'infos 👉 https://t.co/kX2hmDH6Um#OrangeAfrica #InnovationSociale pic.twitter.com/w0v8SYGWHS
Le POESAM se déroule en deux étapes : une phase nationale et une phase internationale. Au cours de la première, trois start-up sont récompensées et un prix féminin de l’entrepreneuriat est décerné au meilleur projet numérique porté par une femme. Lors de la phase internationale, les trois lauréats de chaque pays concourent face à un jury international, présidé par Cheikh Tidiane Mbaye.
S’exprimant à We Are Tech Africa en juin 2023 sur l’impact qu’a eu le POESAM sur l’innovation technologique en Afrique, Cheikh Tidiane Mbaye indique : « le prix aide beaucoup d’entrepreneurs, de start-up. [...] Il n'y a pas que les lauréats du POESAM que ce prix a aidé, il a suscité l’émulation en permettant à un grand nombre de jeunes Africains d’oser, et ça, je crois que c'est quelque chose de très important. Je rappelle qu'Orange Afrique et Moyen-Orient c'est quand même 17 pays. Chaque entreprise Orange dans chaque pays a contribué à entretenir cette innovation et cette émulation ».
Le grand prix international de la 13e édition du POESAM a été remportée par la jeune pousse camerounaise Adinkra Jeunesse. Elle est repartie avec un chèque de 25 000 €. Le podium a été complété par l’égyptien Egrobots (15 000 €) et le jordanien Smart WTI (10 000 €). En ce qui concerne le prix féminin, c’est la start-up tunisienne Bionic Soul qui a été couronnée. Par ailleurs, un prix coup de cœur du jury a été décerné à la start-up camerounaise Services for Aged. Cliquez sur ce lien pour postuler.
Adoni Conrad Quenum
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La dématérialisation des services publics suit son cours sur le continent. Malgré les moyens importants que nécessitent la mise en place de ces différents projets, les gouvernants africains s’allient à des partenaires stratégiques pour atteindre leur objectif.
Les autorités zambiennes ont signé le mercredi 20 mars à Lusaka un accord avec Trade Mark Africa, une organisation d’aide pour le commerce, d’un montant de 11-millions $ pour la numérisation du poste-frontière de Nakonde. L’objectif est de renforcer les processus de contrôle et de réduire le temps de transit des marchandises à la frontière de Nakonde de 3 jours en moyenne à 10 heures.
ZAMBIA/TRADEMARK AFRICA PARTNER SUPPORT AGREEMENT FOR #NAKONDE ONE STOP BORDER POST (Nakonde-OSBP) UPGRADE, signed to pave way for transformative interventions aimed at infrastructure upgrade, installing smart gates/modern cargo scanning systems, digitizing clearance processes,… pic.twitter.com/jwX81upwkN
— Ministry of Finance & National Planning - Zambia (@mofnpzambia) March 21, 2024
« Cette initiative englobe un large éventail d'interventions, notamment des améliorations des infrastructures, des systèmes de balayage modernes, la numérisation des processus de dédouanement, l'interconnexion transfrontalière pour l'échange d'informations, des solutions numériques intelligentes, la gestion du changement et la gestion intégrée des frontières », a indiqué Situmbeko Musokotwane, ministre zambien des Finances et de la Planification nationale.
Nakonde est un point de passage stratégique situé aux frontières de la Tanzanie au Nord et du Malawi à l’Est. Elle facilite ainsi les échanges commerciaux pour la Zambie, la Tanzanie, la République démocratique du Congo (RDC) et le Zimbabwe. Avec 65 % des marchandises transitant par la Zambie dont 35 % destinées au pays dirigé par Hakainde Hichilema, le poste frontière de Nakonde génère 3,1 milliards de kwachas chaque année (environ 118,5 millions $).
Pour rappel, le projet sera financé par le gouvernement britannique et la Banque mondiale. La durée des travaux est estimée à douze mois.
Adoni Conrad Quenum
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Depuis quelques années, le Burkina Faso a entamé un processus d’assainissement du secteur des transports. Une opération destinée à préserver les revenus de l'Etat.
La plateforme d’authentification des immatriculations provisoires et permanentes des véhicules en République du Burkina a été lancée le jeudi 21 mars à Ouagadougou. La solution est pilotée par le ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière. Elle est accessible à l'adresse : www.dgttmverif.bf.
Selon Roland Somda, le ministre des Transports du Burkina Faso, la plateforme contribuera à réduire la fraude et la contrefaçon de façon significative, accroître et sécuriser les recettes générées par les prestations de la direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM).
Accessible au public, l'outil numérique permettra aux citoyens de se rassurer de leur conformité avec la loi. Ils pourront identifier les plaques de mauvaise qualité physique, les fausses plaques d’immatriculation ou encore les plaques posées avec de fausses cartes grises.
Cette initiative fait suite au Projet de modernisation et de sécurisation des titres de transports et ré-immatriculation des véhicules du Burkina Faso initié depuis 2018. Le projet a pour objectif « de mettre en place un système moderne et sécurisé permettant la production des permis de conduire et des cartes grises selon les standards internationaux et en format cartes ID sécurisées et de procéder à la ré-immatriculation des véhicules du parc au Burkina Faso », révèle le ministère.
Le ministère prévoit une campagne de sensibilisation à l'utilisation de la nouvelle plateforme.
Melchior Koba
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Depuis la prise de pouvoir de William Ruto en septembre 2022 au Kenya, la transformation numérique s’est accélérée dans le pays. La dématérialisation de divers services publics se concrétise.
A partir du 1er juillet 2024, de nouveaux services judiciaires seront numérisés au Kenya. La présidente de la Cour suprême, Martha Koome (photo, au centre), l'a annoncé le lundi 11 mars dernier. L'objectif est d'améliorer la productivité, d'automatiser les processus et d'établir un environnement sans papier, rendant la justice au Kenya plus accessible et réduisant les barrières géographiques.
I launched e-filing for all courts countrywide, a Data Tracking Dashboard and Causelist Portal marking a giant leap in our commitment to transforming how we deliver justice through the strategic use of technology, in alignment with the Social Transformation through Access to… pic.twitter.com/QetcfWwthE
— Hon. Justice Martha K. Koome, EGH (@CJMarthaKoome) March 11, 2024
« J'ai lancé le dépôt électronique pour tous les tribunaux du pays, un tableau de bord de suivi des données et un portail des causes, marquant un pas de géant dans notre engagement à transformer la manière dont nous rendons la justice grâce à l'utilisation stratégique de la technologie, conformément au plan de transformation sociale par l'accès à la justice (STAJ) du pouvoir judiciaire », a indiqué Martha Koome.
Et elle ajoute : « aucun tribunal ne doit imprimer d'actes de procédure ou de documents à partir du 1er juillet 2024. Les ressources consacrées à l'achat de papier d'impression seront utilisées pour acheter des ordinateurs de bureau et des ordinateurs portables ».
Ces actions s’inscrivent dans le cadre du Plan national de digitalisation (2022-2032) mise en place au Kenya quelques mois après la prise du pouvoir de président William Ruto en septembre 2022. Dans son ambition de faire de son pays un acteur majeur de la révolution technologique, les processus de numérisation se sont accélérés dans divers secteurs d’activité. Le pays a mobilisé des fonds de diverses organisations et structures, en l’occurrence la Banque mondiale et l’Union européenne, pour ses efforts de transition numérique.
Par ailleurs, il faut souligner que la numérisation des services judiciaires a débuté depuis l’an dernier avec le déploiement du dépôt électronique dans le comté de Mombasa en avril 2023. « Nous atteignons maintenant une échelle nationale avec des tribunaux dans les 34 comtés restants qui sont intégrés aujourd'hui. Cela marque une étape transformatrice pour rendre notre système judiciaire plus efficace et accessible », explique Martha Koome.
Adoni Conrad Quenum
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