En juillet dernier, TerraPay a levé 95 millions $ pour développer les paiements numériques sur le continent. La firme continue ses actions en impliquant les acteurs africains.
TerraPay, un fournisseur britannique de solutions de paiement, s’est associé à plusieurs opérateurs mobile money, en l’occurrence les africains Mpesa et Sama Money, pour la création du Wallet Interoperability Council. L’annonce a été faite dans un communiqué de presse publié le mardi 20 août.
La firme britannique ambitionne d’interconnecter toutes les plateformes des opérateurs mobile money du conseil dans le but de faciliter les paiements et les transferts de fonds transfrontaliers.
« Cette initiative répond à des défis réels du marché et a le potentiel de modifier les perceptions autour de l'utilisation des portefeuilles pour le commerce transfrontalier, permettant ainsi un accès facile à l'interopérabilité au sein des portefeuilles des participants au conseil à l'échelle mondiale », a déclaré Sekou Kane Diallo, directeur général adjoint et directeur informatique de Sama Money.
La mise en place de cette association intervient dans un contexte marqué par la prolifération des solutions mobile money sur le continent. Selon le rapport « State of the Industry Report on Mobile Money 2024 » de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), la valeur des transactions mobile money en Afrique subsaharienne a atteint 912 milliards $ en 2023, soit une croissance de 22 % par rapport à 2022. Le même document renseigne que 835 millions des 1,75 milliard des comptes mobile money enregistrés dans le monde, soit 47,7 %, sont en Afrique.
Adoni Conrad Quenum
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Le gouvernement ambitionne de transformer le Cameroun en un pays émergent à l’horizon 2035. Pour ce faire, l'exécutif met un accent particulier sur le développement des TIC, considérées comme des leviers essentiels pour accélérer la réalisation de ses objectifs de développement.
Le Cameroun a obtenu 18,4 millions de dollars de la République de Corée pour financer trois projets axés sur la transformation numérique. Ce financement résulte d’un accord sur les aides non remboursables signé le jeudi 11 juillet entre le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey (photo, à droite), et l’ambassadeur de la République de Corée du Sud au Cameroun, Nam Ki-Wook (photo, à gauche).
L’initiative vise à améliorer la prestation des services publics, l’accès aux services de base et à renforcer les capacités des institutions nationales, contribuant ainsi au développement durable du pays.
Selon un communiqué du ministère chargé de l’Economie, le financement total est de 39,35 millions de dollars, dont 5,6 millions $ pour la numérisation du système de passation des marchés publics à travers le Projet d’élaboration du Plan directeur et du système d’e-procurement au Cameroun Phase II ; 4,85 millions $ pour la modernisation du système national de l’état civil ; et 8 millions $ pour la mise en œuvre d’un smart campus visant à promouvoir l’e-gouvernement dans les établissements d’administration publique et à améliorer les services publics. Le reste servira à renforcer le Système de médecine d’urgence et à améliorer l’accès à l’eau potable dans certaines communes, respectivement à hauteur de 14 millions et 6,7 millions $.
Ce financement s’inscrit en droite ligne des objectifs de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) et du Projet d’accélération de la transformation numérique au Cameroun (PATNUC). Ces stratégies visent le développement du Cameroun et la promotion des nouvelles technologies dans un environnement marqué par des procédures archaïques et une corruption accrue.
Les fonds devraient ainsi permettre une plus grande transparence dans la gestion des marchés publics et une meilleure efficacité des services publics, tout en contribuant à la modernisation et à la numérisation des institutions camerounaises. En renforçant la gouvernance et en améliorant les infrastructures numériques, le Cameroun espère créer un environnement plus propice à l’innovation et au développement économique, favorisant ainsi un avenir plus prospère pour ses citoyens.
Samira Njoya
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En Afrique, le coût élevé des envois d'argent reste un obstacle majeur au développement économique du continent. Cette situation affecte considérablement les familles qui dépendent des remises de fonds pour leurs besoins quotidiens.
TerraPay, un fournisseur de paiements numériques axé sur l'Afrique, a obtenu un financement par emprunt de 95 millions de dollars. L’opération, annoncée le jeudi 18 juillet, vise à améliorer les transferts de fonds à faible coût à travers l'Afrique, à stimuler les activités commerciales et à améliorer la fiabilité et la vitesse des transactions.
Le financement est constitué d’un prêt de 75 millions de dollars de la Société Financière Internationale (SFI) et d’un prêt garanti de 20 millions de dollars de la British International Investment (BII) via la facilité garantie de premier rang existante de Lendable.
Ce financement intervient alors que les transferts de fonds vers l’Afrique se multiplient, mais à des coûts encore jugés élevés. Selon la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne reste la région où les frais d’envoi de fonds sont les plus élevés, avec une moyenne de 7,9 % pour envoyer 200 dollars en 2023, contre 7,4 % en 2022. L’un des objectifs de développement durable des Nations unies est que, d’ici 2030, les frais de transfert de fonds devraient être inférieurs à 3 % et que le total des frais d’envoi et de réception d’argent entre deux pays ne devrait pas dépasser 5 %.
Avec ce financement, TerraPay prévoit d'élargir ses opérations et de renforcer son réseau de partenaires à travers l'Afrique. L'entreprise aspire à rendre les transferts de fonds plus accessibles et abordables en collaborant avec divers opérateurs de transfert d’argent et institutions financières, tout en intégrant de nouvelles technologies pour optimiser la rapidité et la sécurité des transactions.
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En Afrique, le segment des technologies financières est le plus attractif. En 2022, l’entreprise Norfund a décidé de se positionner également sur ce segment aux côtés de partenaires stratégiques.
Norfund, un fonds d’investissement norvégien appartenant à l’Etat, a annoncé le mercredi 3 juillet un investissement de 20 millions $ dans un nouveau fonds de la société de capital-investissement britannique Apis. Baptisé Apis Growth Markets III, le fonds investira dans des sociétés de services financiers à forte croissance et axées sur la technologie à l'échelle mondiale, en l’occurrence en Afrique et en Asie.
« L'expertise d'Apis en matière de solutions de paiement et de finance intégrée est profonde. Les paiements numériques transparents et sans numéraire peuvent considérablement stimuler la productivité et améliorer l'inclusion numérique, un domaine dans lequel Apis excelle vraiment. En outre, nous reconnaissons le rôle vital de la finance intégrée pour aider les entrepreneurs et les petites entreprises à accéder aux actifs productifs dont ils ont besoin pour prospérer », a déclaré Kathy Chang, directrice de l'investissement chez Norfund.
Cet investissement intervient dans un contexte où les financements dans les jeunes pousses sont en baisse dans le monde entier. En Afrique, les fonds levés par les start-up du continent au premier semestre de cette année ont baissé de 56% par rapport à 2023, s’établissant à 530 millions $, d’après des données de Disrupt Africa. La raréfaction des gros deals supérieurs à 100 millions $ (funding winter) couplée au recentrage des investissements d’importants fonds mondiaux non axés sur l’Afrique peut expliquer ce recul des financements.
Apis Growth Markets III compte financer entre 10 et 15 start-up opérant dans les technologies financières. Des montants compris entre 60 et 70 millions $ seront injectés dans les différentes jeunes pousses pour les prises de participation à venir.
Adoni Conrad Quenum
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Engagée dans la transformation numérique du secteur financier, la Banque de Maurice mène diverses actions depuis plusieurs années pour simplifier l'accès aux services financiers et améliorer le quotidien des citoyens.
La Banque de Maurice compte ouvrir un centre d’innovation dans les technologies financières le 4 septembre. C’est qu’a affirmé Harvesh Seegolam, gouverneur de la Banque de Maurice, lors de l’atelier « Digital Finance in Africa » organisé le jeudi 20 juin par le Regional Centre of Excellence et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). L’objectif est de faciliter les brainstormings, les hackathons et les collaborations régionales pour résoudre les problèmes numériques à Maurice.
Cette décision s’inscrit dans un contexte où les technologies financières s’imposent de plus en plus dans le secteur financier en Afrique. Les institutions financières traditionnelles, emmenées par les Banques centrales, ne veulent pas rester en marge de cette révolution technologique qui touche tous les secteurs du continent. La mise en place d’un tel centre par la Banque de Maurice permettra de promouvoir l’innovation et la mise en place de technologies de pointe dans le secteur bancaire du pays.
Selon le rapport « Africa Tech Venture Capital » publié en janvier 2024 par Partech Africa, les levées de fonds des fintech africaines en 2023 ont baissé de 56% à 852 millions $. Malgré cette baisse significative, c’est le segment qui capte le plus de capitaux sur le continent du fait de son attractivité. Celle-ci est due, entre autres, au faible taux de bancarisation ou encore à l’exclusion du secteur informel, ce qui favorise le développement des cryptoactifs sur le continent.
Pour ce dernier point, la Banque de Maurice a confirmé, par l’intermédiaire de Harvesh Seegolam, le début de la phase pilote de la mise en place de sa monnaie numérique en janvier dernier depuis décembre 2023 avec une banque commerciale.
Adoni Conrad Quenum
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Malgré leur importance dans le tissu entrepreneurial et leur rôle moteur en matière de développement économique, les PME d’Afrique subsaharienne souffrent d’un accès très limité aux financements formels.
Proxtera, une entreprise de technologie financière basée à Singapour, a annoncé le mercredi 15 mai la conclusion d'un partenariat avec la Banque de développement du Ghana (DBG). C'était en marge du sommet 3iAfrica qui s’est tenu à Accra. Ce partenariat vise à mettre en place une plateforme numérique dotée de 100 millions de dollars pour octroyer des prêts aux petites et moyennes entreprises (PME) du Ghana.
Kwamina Duker, directeur général de la DBG, a souligné que cette plateforme permettra de rendre le processus d'obtention de prêts beaucoup plus rapide et efficace, contribuant ainsi à réduire la prime de risque du taux d'intérêt appliqué aux PME au fil du temps. « Si aujourd'hui, il faut environ trois à six mois pour obtenir un prêt, avec une énorme quantité de documentation, et que nous pouvons réduire cela à un délai de traitement littéralement en temps réel de 24 heures... alors nous pouvons apprécier les avantages de la numérisation », a-t-il déclaré.
Dans le cadre de ce partenariat, la DBG, via la plateforme numérique Proxtera, offrira aux PME bénéficiaires des prêts pour la croissance et l'expansion. Les PME éligibles doivent être détenues par des citoyens ghanéens et opérer dans le pays, avec un plan financier bancable, notamment dans des secteurs clés tels que l'agriculture, l'industrie manufacturière, les technologies de l'information et de la communication (TIC), ainsi que d'autres secteurs à forte valeur ajoutée.
Ce partenariat entre la DBG et Proxtera marque un tournant majeur dans le cheminement du Ghana vers l'inclusion financière numérique. En facilitant l'accès au financement pour les PME, cette collaboration contribuera à stimuler la croissance économique du Ghana et à créer des opportunités d'emploi, tout en renforçant le tissu économique du pays. Il est important de noter que la stratégie nationale d'inclusion financière et de développement, élaborée en collaboration avec la Banque mondiale, vise à accroître l'inclusion financière à 85 % en 2023, contre 58 % en 2020.
Samira Njoya
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Dans de nombreux pays d’Afrique, la microfinance pourrait être un pilier essentiel de l'inclusion financière. Les offres de ces entreprises peuvent avoir un impact positif sur la vie des personnes économiquement vulnérables en les aidant à atténuer l'impact des chocs et des imprévus de la vie.
L'opérateur de télécommunications Orange Guinée a annoncé le lancement officiel de sa structure de microfinance, Orange MicroFinances Guinée (OMIG), le vendredi 3 mai. Cette initiative vise à fournir des services financiers inclusifs et accessibles aux populations locales via Orange Money.
« Le crédit et l’assurance sont des briques encore trop faiblement développées dans l’offre des services financiers mobiles, qui pourtant, constituent un fort potentiel de développement pour les populations en Afrique. Nous souhaitons soutenir et faciliter la créativité d’une multitude de micro-entrepreneurs, souvent des femmes, et contribuer à leur réussite grâce aux offres de crédit et d’épargne partout où Orange Money est implanté », a déclaré le directeur général d’Orange Guinée, Ousmane Boly Traore.
Dans le cadre de ses activités, la nouvelle microfinance offrira un ensemble de services accessibles aux micro-entrepreneurs et aux populations non bancarisées, notamment des prêts, des transferts d'argent et des options d'épargne. L'objectif est de leur permettre de développer leurs activités et de concrétiser leurs ambitions commerciales de manière facile et efficace, via l'application Orange Money ou USSD. Les avantages incluent un parcours client entièrement digitalisé, des conditions d'emprunt et d'épargne attractives, ainsi que la possibilité de gérer les remboursements, les comptes et de suivre les prêts.
A travers ce nouvel acteur dans l’écosystème, Orange ambitionne de soutenir l'inclusion financière et le développement économique des communautés en Guinée. Les différents services offerts par OMIG devraient également favoriser et stimuler l'entrepreneuriat en Guinée.
Samira Njoya
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Les technologies numériques transforment profondément l'agriculture en intervenant à chaque étape de la chaîne de valeur, de la production à la commercialisation. Il est donc essentiel d'accorder une attention particulière en multipliant les financements pour soutenir cette transformation.
Orange, en partenariat avec l'Union européenne et la Coopération allemande (GIZ), a récemment annoncé le lancement de « DigiGreen & Agri », un projet ambitieux visant à renforcer l'usage du numérique dans la filière cacao en Côte d’Ivoire.
Ce partenariat ambitieux bénéficie d´un financement conjoint de 7,6 millions d’euros et sera mis en œuvre sur une durée de 3 ans, avec pour objectif principal la création d'emplois pour la jeunesse dans l'agriculture numérique ou e-agriculture. L'accent est particulièrement mis sur les jeunes des zones rurales, les femmes, les filles, ainsi que les personnes en situation de handicap, à travers l'Orange Digital Center en Côte d'Ivoire.
« Les Orange Digital Centers sont des vecteurs essentiels de cette transformation, offrant un écosystème d'innovation gratuit et ouvert à tous, avec une attention particulière portée aux jeunes, aux femmes et aux personnes vulnérables. Ensemble, nous relevons le défi de construire un avenir numérique inclusif et respectueux de l'environnement, pour une économie plus durable et prospère », explique Jérôme Hénique, CEO Orange Afrique et Moyen Orient.
Le projet DigiGreen & Agri s'inscrit dans le cadre des efforts et de la volonté de l’Union européenne de renforcer les liens intelligents, propres et sécurisés dans le secteur du numérique, l'un des piliers de la Stratégie Global Gateway. Ladite stratégie a pour ambition de mobiliser jusqu'à 300 milliards d'euros pour développer des coopérations internationales dans les domaines du numérique, de l'énergie ou encore des transports.
En Côte d'Ivoire, la mise en œuvre du nouveau projet devrait contribuer à l'amélioration des compétences professionnelles, à la promotion de l'entrepreneuriat, à la modernisation et à l'innovation des filières de l'agriculture durable, de la transition bas-carbone et de la responsabilité sociale des entreprises. Le projet contribuera également à l'évolution de la filière cacao, qui contribue à 22 % du PIB et emploie 50 % de la main-d'œuvre active, mais ne reçoit que 5 % du financement bancaire.
Samira Njoya
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En janvier 2023, la fintech ghanéenne Zeepay a levé 10 millions $, ce qui a porté à 24,6 millions $ le total des fonds levés depuis son lancement en 2014. Elle veut continuer son expansion sur ses marchés et à capter de nouveaux capitaux.
La fintech ghanéenne Zeepay a réussi un tour de financement d’un montant inconnu auprès de sociétés d’investissements panafricaines telles que Africa50, Oikocredit, Injaro, Verdant Capital Hybrid Fund et I&P. L’annonce a été faite via un communiqué de presse publié le jeudi 4 avril. Les fonds contribueront à renforcer les opérations de Zeepay, en l’occurrence les services d’envois de fonds transfrontaliers et de mobile money, en Afrique et aux Caraïbes.
« Cette levée de fonds nous aidera grandement à achever notre campagne d’expansion dans le reste de l’Afrique. Notre plan à court et moyen terme est d’élargir nos services d’argent mobile à un minimum de dix pays supplémentaires au cours des deux prochaines années, en tirant parti des envois de fonds en partenariat avec MoneyGram, et nous sommes ravis de voir cette vision se concrétiser », a indiqué Andrew Takyi-Appiah, fondateur de la jeune pousse.
Spécialisée dans la gestion du règlement instantané d’envois de fonds vers des portefeuilles d’argent mobile en Afrique et aux Caraïbes pour le compte des principales organisations internationales de transfert d’argent (IMTO), Zeepay a été fondée en 2014. La fintech a déjà levé plus de 24 millions $ pour accélérer sa croissance sur ses marchés, notamment en Afrique et dans les Caraïbes. Elle est présente dans une vingtaine de pays dans le monde et grâce à sa technologie et ses divers partenariats, la fintech permet d'envoyer de l'argent à l'étranger via un portefeuille mobile vers plus de 150 pays en temps réel.
Pour rappel, la technologie financière est le segment le plus attractif du secteur technologique africain pour les investisseurs. En 2023, les jeunes opérant sur ce segment ont levé 852 millions $ et 1,9 milliard $ en 2022, selon les données de Partech Africa, une société d’investissement technologique ayant ses bureaux africains à Dakar (Sénégal) et à Nairobi (Kenya).
Adoni Conrad Quenum
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Les services financiers mobiles jouent un rôle essentiel dans le développement de l'inclusion numérique en Afrique, où une grande partie de la population n'a pas accès aux services bancaires traditionnels. Le numérique offre ainsi des opportunités de transformation significative dans ce domaine.
Le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac) va accompagner la République du Congo dans la mise en œuvre de la plateforme numérique de transactions financières CongoPay. Le directeur général du Gimac, Valentin Mbozo’o, l’a confirmé à l’issue d’une audience avec le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo, le lundi 25 mars.
Dans le cadre de l'opérationnalisation de la plate-forme #CongoPay j'ai reçu en audience les Directeurs Généraux de @adencongobzv @Gimac et de @Exact-It https://t.co/eZbT5JM0Wf https://t.co/1vpSiP8mqM pic.twitter.com/ucjzLYtCUV
— Léon-Juste Ibombo (@LeonJuste) March 27, 2024
Dans le cadre de cette future collaboration, le Gimac s’engage à œuvrer pour l’opérabilité de la plateforme afin de permettre l’accessibilité à toutes les couches de la population. « En soutenant un projet de terminaison des paiements et des émissions, comme celui de CongoPay, il sera question de faire bénéficier plusieurs personnes de ces paiements digitaux, même les moins nanties et les plus fragilisées, indépendamment de leur pouvoir d’achat, de leur niveau de vie et de leur position dans la société », a expliqué Valentin Mbozo’o.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du cinquième pilier du Plan national de développement (PND) 2020-2026. L’objectif est d’aligner le Congo sur le développement de l’économie numérique, de permettre aux populations d’effectuer chaque jour des transferts d’argent simples grâce aux technologies de transactions électroniques.
La plateforme CongoPay, qui sera mise en œuvre par l’Agence de développement de l’économie numérique (Aden), a comme autre partenaire Mediasoft Lafayette, une société de services en ingénierie informatique implantée en Côte d'Ivoire. Cette plateforme nationale viendra en complément des services de transfert de la monnaie électronique déjà existants au Congo.
Une fois mise en œuvre, CongoPay devrait faciliter les échanges commerciaux et les transactions financières dans le pays. Elle contribuera également à améliorer l'efficacité de l'administration publique, facilitera l'inclusion financière en donnant accès aux services financiers de base, et favorisera la dématérialisation de la monnaie dans le pays.
Samira Njoya
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Le secteur technologique africain est en pleine croissance depuis une décennie. De plus en plus de véhicules d’investissement sont constitués sur le continent pour soutenir la croissance du secteur.
Le Fonds de Fonds Anava, un fonds de fonds mis en place en Tunisie pour soutenir l’initiative « Startup Tunisia », a annoncé le lundi 25 mars l’investissement d’un montant de 4 millions d’euros dans Janngo Capital Startup Fund (JCSF), un véhicule d’investissement axé sur la technologie en Afrique. Anava, d’une taille de 60 millions d’euros, est financé par la Banque mondiale, la Caisse des dépôts et consignations et la KFW.
L’objectif est d'investir dans environ 25 start-up en phase d'amorçage opérant dans la healthtech, la fintech et l’edtech en Afrique francophone, d’améliorer l'accès au marché et au capital pour les entreprises africaines et de contribuer à la création d’emplois durables à grande échelle, en mettant particulièrement l’accent sur les femmes et les jeunes.
« Cet engagement contribue directement à investir au sein de start-up de premier plan en phase d’amorçage et à libérer un potentiel de croissance massif et un impact économique, social et environnemental positif en Tunisie et au-delà », explique Fatoumata Bâ, fondatrice et présidente exécutive de Janngo Capital.
Dans un contexte marqué par la chute des financements dans le secteur technologique en Afrique, les start-up du continent ont capté moins de capitaux en 2023 en comparaison à 2022. L’une des raisons qui explique cette chute des capitaux, selon le Programme des Nations unies pour le développement, est le fait que 89 % du capital-risque injecté dans l’écosystème technologique du continent est d'origine étrangère. Depuis le début de l’année, plusieurs fonds africains ont été lancés pour faciliter l’accès aux financements aux jeunes pousses du continent.
Pour rappel, les start-up africaines ont levé 1,8 milliard $ en 2023, en baisse de 40 % par rapport à 2022 où elles avaient levé 3 milliards $.
Adoni Conrad Quenum
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A travers cette prise de participation, l’IFC soutient indirectement des entreprises en phase de démarrage qui figurent parmi les moins financées d’Afrique. Cette initiative intervient dans un contexte marqué par une baisse de 36 %, à 3,2 milliards $, des levées de fonds des start-up africaines en 2023.
La Société financière internationale (IFC), filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, a annoncé le lundi 25 mars un investissement de 10,5 millions de dollars dans le fonds 4DX Ventures destiné aux entreprises technologiques en Afrique. Cet investissement a été réalisé par la nouvelle plateforme lancée en novembre 2022 par l’IFC pour renforcer les écosystèmes de capital-risque en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie centrale et au Pakistan.
Africa’s tech start-ups are making waves in fintech, climate tech, health tech, and other sectors. To support their growth, @IFC_org has invested in a tech-focused fund from 4DX Ventures.
— Sergio Pimenta (@SPimentaIFC) March 25, 2024
Learn more: ➡️https://t.co/gvVx5mprUx#IFCinAfrica #IFCinvests pic.twitter.com/L3HNxDBGj7
« En soutenant le développement d'écosystèmes technologiques dans les marchés émergents, la plateforme de capital-risque de l'IFC vise à améliorer l'accès aux services clés, à stimuler la compétitivité des entreprises et à promouvoir la création d'emplois grâce à la transformation numérique », a déclaré Mohamed Gouled, vice-président des industries à l'IFC.
L’investissement de l’IFC dans le fonds 4DX Ventures s’inscrit dans le cadre de l’engagement commun de soutenir les entrepreneurs technologiques dont les innovations aideront l'Afrique à faire un bond en avant dans des domaines critiques tels que le climat, les soins de santé, la fintech, le commerce électronique et l'éducation.
Il intervient dans un contexte marqué par une baisse de 36 % (d'après le cabinet d'études TechCabal Insights), à 3,2 milliards de dollars, des levées de fonds des start-up africaines en 2023. Selon les données de l’IFC, l'Afrique fait partie des régions les moins desservies par le capital-risque, ne recevant que 2 % du volume mondial des opérations de capital-risque au troisième trimestre de 2023.
Ainsi, cet investissement devrait davantage soutenir les entreprises africaines en phase de démarrage sur le continent. Elle permettra d'aider les start-up technologiques prometteuses à créer des entreprises transformatrices et à avoir un impact durable sur le développement du continent.
Samira Njoya
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Avec le recul des financements dans le secteur technologique en Afrique, les initiatives se sont multipliées sur le continent pour soutenir ce secteur en pleine croissance.
La société sud-africaine de capital-risque Conducive Capital a été lancée le mardi 6 mars à Johannesburg, en Afrique du Sud. Créé par Clive Butkow (photo, à gauche), fondateur et ancien PDG de Kalon Venture Partners, et Mitchan Adams (photo, à droite), cofondateur d'Ozow et président-directeur général d'Aions Creative Technology, la nouvelle entité investira dans les start-up en phase de démarrage et de croissance en Afrique du Sud et sur tout le continent.
Conducive Capital effectuera sa première levée de capitaux d’un montant de 15 millions $ en juillet prochain et aura 24 mois pour clôturer son fonds de plus de 50 millions $.
« Nous allons au-delà des investissements monétaires. En plus du financement, Conducive Capital s'engage à fournir un soutien complet, en offrant des conseils stratégiques, une expertise opérationnelle et un mentorat pour nourrir les start-up, en facilitant leur croissance pour en faire des leaders de l'industrie », a indiqué Mitchan Adams.
La création de cette entité intervient dans un contexte où les financements ont reculé dans l’écosystème technologique africain en 2023. Les initiatives se sont multipliées sur le continent avec la mise en place de plusieurs fonds comme Sawari Ventures pour les start-up d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, ou encore Timbuktoo financé par le Programme des Nations unies pour le développement et des pays africains. La Banque africaine de développement a également approuvé une participation de 10,5 millions $ dans Seedstars Africa Ventures pour soutenir ses investissements dans les start-up d'Afrique subsaharienne.
Par ailleurs, il faut souligner que si la nouvelle année a commencé timidement avec 77 millions $ levés par les jeunes pousses du continent en janvier 2024, d’après Africa : The Big Deal, une base de données sur le financement des start-up en Afrique qui prend en compte des transactions d’au moins 100 000 $, le montant a quasiment triplé en février atteignant 217 millions $. L’apport des nouvelles entités de capital-risque et la clôture du deuxième fonds africain de Partech à plus de 300 millions $ sont de bon augure pour l’écosystème technologique africain.
Adoni Conrad Quenum
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La numérisation de l'éducation en Afrique offre un potentiel considérable pour transformer les systèmes éducatifs et améliorer les résultats scolaires. Cependant, des défis persistent, tels que le manque d’infrastructure ainsi que la nécessité de former les enseignants à ces nouvelles technologies.
L’Union européenne (UE) a récemment octroyé une subvention d’environ 8,1 millions de rands (422 000 $) à L'université de Johannesburg (UJ) pour diriger le projet Pro-TELDE (Promotion de l'apprentissage assisté par la technologie et de l'éducation numérique) dans les collèges sud-africains d'enseignement et de formation techniques et professionnels (EFTP).
Financé par le programme Erasmus de l’Union européenne, le projet vise à exploiter les opportunités offertes par l'intelligence artificielle (IA) pour révolutionner l'éducation et favoriser un environnement d'apprentissage continu et d'innovation.
— University of Johannesburg (@go2uj) February 24, 2024
« Le projet Pro-TELDE reflète l'engagement de l'UJ à faire progresser l'éducation numérique et à autonomiser les éducateurs pour réussir à l'ère numérique, en favorisant un changement sociétal positif grâce à des initiatives éducatives transformatrices », a déclaré le professeur Tankiso Moloi, titulaire de la chaire de recherche 4IR à la Johannesburg Business School, UJ.
Le financement de l’Union européenne s'inscrit en droite ligne de l'engagement de l'UJ en faveur de l'éducation numérique. L'université a récemment fait des progrès considérables dans le domaine de l'IA, se classant au sixième rang des universités africaines pour ses contributions à la recherche en matière d'IA.
Ainsi, dans le cadre du projet, les éducateurs de l'enseignement et de la formation professionnels seront dotés des outils nécessaires pour naviguer et prospérer dans cette nouvelle ère. Un répertoire de ressources éducatives numériques validées, spécifiquement adaptées aux éducateurs sud-africains, sera également mis en ligne pour servir de phare de la connaissance et de l'innovation, leur offrant l'accès à une multitude d'informations et d'outils pour affiner leurs méthodes d'enseignement.
En fournissant aux éducateurs les outils et les connaissances nécessaires pour s'adapter aux progrès numériques et les intégrer dans leur pratique pédagogique, cette initiative cherche à ouvrir la voie à un avenir plus prometteur et technologiquement plus avancé pour le secteur de l'éducation en Afrique du Sud.
Samira Njoya
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