Le lancement du fonds intervient alors que les investissements en capital-risque sur le continent sont en hausse. L'année dernière, l'Afrique a observé une croissance de 250 % par rapport à l'année précédente en matière de financement, dépassant le capital déployé dans la région MENA.
Modus, une plateforme de capital-risque basée aux Etats-Unis et opérant dans la région MENA a annoncé le mardi 15 novembre, le lancement de son fonds de capital-risque appelé Modus Africa. D’une valeur de 75 millions de dollars, le fonds vise à soutenir les start-up les plus audacieuses d'Afrique qui sont spécialisées dans les technologies d’intelligence artificielle et de Blockchain. Il sera clôturé au premier trimestre 2023 et investira dans 45 start-up au stade seed+ avec une allocation d'investissement de suivi, catalysant les investissements étrangers sur le continent.
« Nous sommes ravis de rejoindre Modus pour investir dans des entreprises africaines qui ont une opportunité incroyable de parier sur la 4e révolution industrielle. L'IA pourrait ajouter 1,5 billion $ supplémentaire d'ici 2030 à l'économie africaine, avec environ 50 % du PIB de l'Afrique, et la blockchain a déjà démontré sa capacité à accroître l'inclusion financière tout en réduisant le coût global des affaires en Afrique », a déclaré Andre Jr. Ayotte, partenaire de Modus Africa.
En effet, l'Afrique possède l’un des plus forts taux d'adoption de la blockchain dans le monde avec un potentiel de plus de 200 millions de nouveaux utilisateurs de blockchain dans les 4 prochaines années, alimenté par la nécessité et une population technophile en pleine croissance. Même son de cloche pour l’intelligence artificielle qui est en plein essor en Afrique et qui pourrait, selon plusieurs experts, faire sortir le continent de la pauvreté et le propulser vers un avenir meilleur.
Modus en lançant ce fonds est convaincu que les start-up utilisant les technologies de l'IA et de la blockchain ne feront pas qu'accélérer la 4e révolution industrielle africaine, mais qu'elles offriront également de solides rendements financiers associés à un immense impact sur le développement durable. Ce fonds est également un canal supplémentaire d'accès au marché pour les entreprises du portefeuille de Modus, qui permettra aux start-up africaines de se développer dans la région MENA.
Samira Njoya
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Cellulant veut conquérir l’Afrique. En septembre, la start-up a signé un partenariat avec Orange Money, pour mettre en place les transferts de carte bancaire à portefeuille pour 8 banques au Botswana.
Cellulant Corporation, une société panafricaine de technologie de paiement, a obtenu une licence d'opérateur de systèmes de paiement de la Banque nationale de l'Ouganda, conformément à la Loi 2020 qui régit sur le système national de paiement. La fintech l'a annoncé ce jeudi 10 novembre à travers un communiqué.
Frances Diribe, responsable des risques et de la conformité chez Cellulant, a affirmé que cette licence marque une nouvelle étape d’évolution pour l’entreprise fondée en 2003. « L'Ouganda compte actuellement plus de 800 000 entreprises enregistrées et une population jeune et numérique en pleine croissance. Nous sommes sur la bonne voie pour doubler notre travail en offrant à ces entreprises et à leurs clients des options de paiement fiables, en simplifiant le processus de paiement des entreprises, celles-ci peuvent se concentrer sur leur propre croissance. »
Le paiement mobile et numérique gagne en ampleur à travers l’Afrique. Dans son rapport « State of the Industry Report on Mobile Money 2022 », l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) estime que le continent hébergeait en 2021 plus de la moitié des comptes Mobile Money actifs dans le monde : 184 millions d’abonnés contre 161 millions l’année précédente. Cela entraîne un volume de transactions assez élevé, estimé à 36,7 milliards pour une valeur de 701,4 milliards $, en hausse de 39 % en glissement annuel.
En obtenant cette licence, Cellulant sera en mesure de développer ses opérations au niveau local et régional tout en garantissant à ses partenaires commerciaux que Cellulant respecte les réglementations locales et internationales en matière de sécurité. Ayant établi un partenariat avec 6 institutions financières et plus de 50 commerçants en Ouganda, Cellulant propose des solutions de proximité de banque mobile et de caisse à ses commerçants dans tout le pays.
A ce jour, Cellulant gère des milliers d'entreprises de divers secteurs dans 35 pays d'Afrique. La start-up a lancé ses activités en Ouganda en 2009 et, grâce à sa passerelle de paiement à API unique (Tingg), elle permet à des milliers d'entreprises de bénéficier de services de recouvrement et de paiement dans ces pays.
Samira Njoya
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C’est le deuxième financement accordé par la banque coréenne à la Tanzanie cette année. En mars, elle a annoncé qu'elle fournirait 151,6 millions USD de financement pour un projet d'infrastructure visant à soutenir l'exportation de trains électriques.
L'Export-Import Bank of Korea accordera 135 millions de dollars de prêts à la Tanzanie par le biais du Fonds de coopération pour le développement économique (EDCF) pour développer l'infrastructure d'information foncière du pays et étendre son système d'enregistrement des résidents.
Un accord de prêt a été signé le jeudi 27 octobre par le président de la Korea Eximbank, Yoon Hee-sung (photo, à droite), et le secrétaire permanent du ministère tanzanien des Finances et de la Planification, Emmanuel M. Tutuba (photo, à gauche), au siège du gouvernement à Séoul.
« Nous allons consolider les bases de l'expansion des entreprises en Afrique en soutenant la Tanzanie, qui a récemment réalisé d'importants investissements dans les infrastructures pour son développement économique, grâce à l'EDCF », a déclaré le président Yoon avant d’ajouter que « L'EDCF servira de passerelle aux petites et moyennes entreprises coréennes qui produisent et développent des technologies numériques pour pénétrer le marché africain ».
En effet, le système d’enregistrement foncier en Tanzanie est actuellement géré semi-manuellement. Depuis quelques années, le ministère du Foncier, du Logement, de l’Aménagement du territoire et du Développement urbain (MLHHSD) a entrepris des efforts et des initiatives afin de moderniser l’administration foncière et développer la transformation institutionnelle.
L’objectif est d’informatiser les données alphanumériques sur les parcelles cadastrales et les données d’enregistrement (certificats d’occupation, droits coutumiers, dossiers d’administration fonciers) gérées par le MLHHSD à Dar es Salaam ainsi que dans les bureaux zonaux.
Sur le prêt accordé par la banque coréenne, 65 millions de dollars seront consacrés au développement numérique du système d'information foncière de la Tanzanie, y compris les données cartographiques, tandis que 70 millions de dollars seront alloués à l'extension du système d'enregistrement des résidents. La Tanzanie s'est fixée pour objectif de faire en sorte que 88 % de ses citoyens s'inscrivent pour obtenir un permis de séjour grâce à ce financement.
Samira Njoya
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En Afrique, les start-up naissent chaque jour. Cependant plusieurs d’entre elles ne décollent pas. Les difficultés de financement de pré-amorçage et le manque d'accompagnement sont entre autres les raisons de cet échec relatif.
Flourish Ventures, une société de capital-risque internationale qui investit sur des entrepreneurs fintech motivés, a annoncé le lundi 24 octobre le lancement de Madica (Made in Africa), un programme d'investissement structuré pour les entreprises technologiques en phase de pré-amorçage en Afrique.
Le programme vise à apporter une solution aux défis systémiques auxquels sont confrontés les fondateurs africains en phase de démarrage, notamment l'accès limité au capital, aux réseaux industriels, au mentorat et à la formation structurée.
Pour être éligibles au programme, les start-up doivent avoir un produit minimum viable (MVP), avoir un ou plusieurs fondateurs engagés à temps plein, avoir reçu peu ou pas de financement institutionnel. Le programme accordera la priorité aux entreprises dirigées par des fondateurs locaux, des femmes et à celles axées sur les secteurs pionniers afin de combler les lacunes de financement sur le continent. L'initiative invite les fondateurs de tout le continent, y compris ceux qui se trouvent en dehors des grands centres technologiques que sont le Nigeria, le Kenya, l'Egypte et l'Afrique du Sud.
« Contrairement à d'autres programmes, Madica n'est pas axé sur un secteur particulier et a l'intention de fournir un soutien pratique, des ressources étendues, un accès aux réseaux et bien plus encore. C'est pourquoi, en plus des 6 millions de dollars de capital d'investissement, nous avons réservé un montant égal pour le soutien programmatique », a précisé Emmanuel Adegboye (photo, à gauche), responsable de Madica.
La trentaine d’entreprises sélectionnées recevront chacune jusqu'à 200 000 dollars en fonds propres couplés d’un soutien programmatique pluriannuel. La phase initiale d'investissement durera trois ans.
Le programme travaillera avec des partenaires tels que des incubateurs, des accélérateurs et des investisseurs providentiels pour identifier et soutenir les entrepreneurs. Tous les candidats seront soumis à la même procédure d'évaluation et les investissements seront effectués sur une base continue tout au long de l'année. Les candidatures sont maintenant recevables à travers le lien https://www.madica.vc/apply
Samira Njoya
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Au cours des 18 derniers mois, le fournisseur de soins de santé nigérian Mobihealth a travaillé avec la Fondation Bill et Melinda Gates dans certains Etats au Nigeria. Ces capitaux supplémentaires permettront à la start-up de se déployer hors du Nigeria.
L’Agence américaine pour le commerce et le développement (USTDA) a annoncé, lundi 17 octobre, l’octroi d’un don à la société nigériane Mobihealthcare Limited (Mobihealth) pour une étude de faisabilité visant à soutenir le développement de ses services de télésanté en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Kenya et en Égypte.
.@USTDA_Director is kicking off an amazing week in #Nigeria with a celebration of the Agency’s latest #healthcare infrastructure grants! 🚑 🩺 More about our grants with @theCedarcrest, Lily Hospitals, and @MyMobihealth: https://t.co/LsLW6mFq9s pic.twitter.com/wXbsy3ZMgl
— USTDA (@USTDA) October 17, 2022
Selon Enoh T. Ebong, la directrice de l’USTDA, le partenariat a pour objectif de « transformer la prestation de soins de santé aux communautés mal desservies d’Afrique, en recourant à la meilleure technologie que l’industrie américaine ait à offrir […] il est également gratifiant de voir des entreprises dirigées par des femmes, comme Mobihealth, mener le développement d'infrastructures essentielles sur le continent », a-t-il déclaré.
Si le montant du don n’a pas été dévoilé, le communiqué informe que l’étude englobera une évaluation détaillée du marché, une analyse financière et une étude juridique et réglementaire pour chacun des quatre pays. L’Africa Investment Forum (AIF), une initiative de la Banque africaine de développement, travaillera avec l’USTDA pour faciliter le développement et le financement du projet de Mobihealth.
Il y a un an, l’USTDA a signé un protocole d'accord avec l'AIF afin de soutenir des solutions d'infrastructure de haute qualité pour l'Afrique subsaharienne. Le protocole d'accord avait défini des domaines de coopération sur les transactions dans des secteurs vitaux tels que l'énergie propre, les transports, les technologies de l'information et de la communication, les infrastructures de santé et l'agroalimentaire.
Selon le communiqué, le projet s’inscrit également dans le cadre de l’initiative « Prosper Africa » du gouvernement américain, qui vise à accroître significativement les échanges commerciaux et les investissements bilatéraux entre les Etats-Unis et l’Afrique. La collaboration contribuera à élargir l'accès aux soins de santé pour 100 000 personnes par an en Afrique.
Pour Funmi Adewara, PDG de Mobihealth. « La subvention de l'USTDA arrive à point nommé et nous permettra d'étendre la portée de nos services intégrés de télésanté, de dossiers médicaux électroniques et de numérisation à plusieurs autres marchés africains au cours des prochaines années ».
Samira Njoya
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Le nouveau laboratoire est le fruit d’un projet commun entre la CEDEAO et l’Union européenne qui vise à contribuer à l’amélioration de la cybersécurité et à lutter contre la cybercriminalité en Afrique de l’Ouest.
La Gambie possède désormais un outil efficace pour lutter contre la cybercriminalité dans le pays et dans la sous-région. Un laboratoire numérique conçu à cet effet sera remis officiellement aux autorités du pays ce mercredi 19 octobre à Banjul.
Le laboratoire permettra à la Gambie de renforcer les capacités opérationnelles des structures en charge des enquêtes médico-légales numériques.« En cédant ce laboratoire flambant neuf aux autorités gambiennes, la CEDEAO et ses partenaires souhaitent fournir plus de capacité à la police gambienne pour lutter efficacement contre la cybercriminalité dans le pays et mieux coopérer avec les autres Etats membres en matière de gestion des problèmes de cybercriminalité », peut-on lire dans le communiqué publié le mardi 18 octobre par l’organisation ouest africaine.
Financé par l’Union européenne et la CEDEAO, le laboratoire est équipé de matériels performants de dernière génération, notamment du matériel médico-légal (duplicateur et imageur médico-légal, ordinateurs portables médico-légaux, forensic workstation/serveur, etc.) ; de matériel générique, de logiciels et licences.
Depuis quelques années, la Gambie est en proie à une montée croissante de la cybercriminalité. En 2020, le pays faisait face à une série d'incidents informatiques, notamment des attaques sur des institutions financières, la pornographie de vengeance et la diffusion de photos de personnes nues sur Internet. Malgré les mesures prises par le gouvernement du pays, les cybercriminels ne reculent pas. Selon le rapport d’Interpol sur les principales cybermenaces en Afrique publié en 21 octobre 2021, la majorité (60 %) des acteurs mondiaux de la menace aux Faux ordres de virements internationaux (FOVI) sont basés en Afrique dans 11 pays de la région parmi lesquels la Gambie (<1%).
Dans le but de résoudre ces problèmes de cybersécurité et de cybercriminalité, de favoriser la coopération entre Etats et de participer à la mise en œuvre de l’agenda de cybersécurité de la CEDEAO, l’Union européenne et la Commission de la CEDEAO se sont alliées autour du projet « Organised Crime : West African response to Cybersecurity and fight against Cybercrime » (OCWAR-C) dont résulte ce nouveau laboratoire.
En mars 2021, dans le cadre du même projet, des équipements ont été remis au laboratoire d'investigation numérique de la brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) du Burkina Faso. Des formations et campagnes de sensibilisation en cybersécurité ont été organisées récemment pour renforcer les capacités des pays membres de la CEDEAO dans la lutte contre la cybercriminalité.
Samira Njoya
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Avec ce nouveau virage, la société veut accompagner le développement de son portefeuille actuel, réaliser de nouveaux investissements, préparer des sorties, mais également réaliser la levée d’un nouveau fonds régional.
La société de capital-risque SEAF Morocco Capital Partners, spécialisée dans le financement de start-up tech innovantes, a annoncé mercredi 12 octobre son changement de dénomination sociale pour devenir EmergingTech Ventures.
L’adoption de cette nouvelle identité, à laquelle se greffe de nouvelles ambitions en Afrique, résulte du rachat total de son capital, par ses gestionnaires marocains, à SEAF, la société internationale de gestion de fonds basée à Washington. Le montant de la transaction financières effectuée par Meriem Zairi Tlemçani (photo), Abdelouahid Benlamlih et Sidi Mohammed Zakraoui qui dirigent la société depuis sa création en 2018 n’a pas été dévoilé.
Selon EmergingTech Ventures, « ce rachat vient entériner la volonté de poursuivre sa trajectoire de développement en l’inscrivant notamment dans une approche indépendante et régionale. Une indépendance qui permettra tout particulièrement d’accélérer et de renforcer le soutien aux entrepreneurs talentueux marocains et ceux de la diaspora, qui constituent un vivier attractif de projets technologiques à vocation continentale ou internationale ».
SEAF Morocco Growth Fund — le fond piloté par SEAF Morocco Capital Partners et dédié au financement de start-up et des petites et moyennes entreprises innovantes au stade de développement « Seed », « Early Stage » et « Venture Capital » — changera aussi de dénomination. Il deviendra « EmergingTech Ventures Fund I ». Les différents changements annoncés aussi bien au niveau d’EmergingTech Ventures que d'EmergingTech Ventures Fund I feront l’objet d’une nouvelle demande d’agrément auprès du ministère de l’Economie et des Finances.
A travers sa mue, EmergingTech Ventures dit « se positionner dans la droite ligne d’une nouvelle génération de sociétés de gestion de fonds qui ont la conviction que le Venture Capital doit être mis au service du développement du Royaume et du continent Africain ».
Muriel Edjo
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Après l’acquisition de l’égyptien Filkheldma il y a quelques mois, la start-up sud-africaine se lance dans une nouvelle opération dans le but de renforcer sa position sur ce secteur en Afrique.
SweepSouth, une start-up sud-africaine spécialisée dans les services et le nettoyage à domicile, a réussi un tour de table d’un montant de 11 millions $. L'information a été rendue publique le 26 septembre par Alitheia IDF, le fonds de capital-investissement qui a dirigé l’opération. L’objectif de la start-up est entre autres d’investir de nouveaux marchés et de développer les opérations existantes.
« Nous sommes particulièrement fiers d'avoir levé des fonds auprès d'Alitheia IDF, un fonds dirigé par des femmes, et d'avoir inclus davantage d'investisseurs femmes sur la table de capitalisation via un véhicule à vocation spéciale axé sur les femmes au cours de ce cycle. Nous sommes ravis de ce que cela signifie pour nous à l'avenir et ravis que Polo Leteka d'Alitheia IDF rejoigne le conseil d'administration », a déclaré Pandor dans le communiqué.
« Ce dernier cycle de financement permettra à la société de développer davantage son infrastructure et son équipe en Afrique du Sud, de déployer de nouveaux services sur les marchés existants et de poursuivre à la fois des expansions et des acquisitions sur le continent africain et au-delà », a indiqué la jeune pousse.
La start-up, fondée en 2014 par Aisha Pandor et Alen Ribic, connecte les clients aux agents domestiques. Que ce soit pour le rangement, la lessive, le repassage ou encore un rangement complet d’une ou de plusieurs pièces, SweepSouth dispose de la main-d’œuvre nécessaire pour satisfaire sa clientèle. Elle dispose d’une application mobile, disponible sur Android et sur iOS, qui permet d’atteindre un grand nombre d’individus. Rien que sur Android, elle a déjà enregistré plus de 100 000 téléchargements.
Présent en Afrique du Sud, au Nigeria, au Kenya et en Égypte, la start-up veut s’imposer comme le leader africain dans le secteur. Elle compte effectuer de nouvelles acquisitions dans les prochains mois.
Adoni Conrad Quenum
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Les fusions et les acquisitions ont battu des records en Afrique en 2021. Mais derrière cette performance se dissimulent de petites fragilités comme le manque d’investissement dans les petites entreprises.
Exits.me, une place de marché digitale d'investissement basée en Egypte, a annoncé le mardi 20 septembre l’obtention d’un million de dollars dans un tour de table de pré-amorçage. Les fonds ont été levés auprès d'un groupe d'investisseurs locaux, d'une société d'investissement basée au Royaume-Uni qui porte également le nom d'Exits.me, de Baseeta Investments Holding et de Mawelni Holding for Financial Investments.
Pour Omar Wagdy, l’un des investisseurs providentiels, ce tour de table est d’une grande nécessité et vise à apporter des opportunités d'investissement à toutes les classes d’entreprises de la région MENA. « Nous voulons que les start-up et les PME qui sont hors du radar des banques d'investissement conventionnelles aient un moyen convivial et automatisé de s'engager dans des opportunités de fusions et acquisitions et d'investissement », a-t-il déclaré.
Depuis sa création en 2022, Exits.me facilite les fusions et acquisitions et les investissements dans les entreprises en offrant une solution en ligne transparente et entièrement intégrée sur sa plateforme et un service de conseil financier à part entière. A ce jour, la fintech a réalisé plus de 25 transactions sur sa plateforme, et 30 autres sont en préparation, pour un total de 150 à 200 millions de dollars.
Ainsi, selon un récent rapport du cabinet d'audit financier et de conseil E&Y, la région MENA a enregistré 359 opérations de fusions et acquisitions d'une valeur de 42,6 milliards de dollars au premier semestre 2022. L'augmentation de l'activité de fusion et d'acquisition représente une hausse de 12 % en glissement annuel du nombre de transactions. Les Émirats arabes unis, l'Égypte, l'Arabie saoudite, le Maroc et Oman sont les moteurs de ces opérations.
Grâce à ce financement, Exits.me veut réaliser encore plus de transactions. La plateforme est en cours d'obtention de sa licence de crowdfunding auprès de l'Autorité de régulation financière pour gérer et organiser des campagnes de crowdfunding, ce qui ouvrira la porte à un nouveau produit d'investissement pour le marché MENA qui permettra à tout le monde d’investir peu importe sa capacité.
Samira Njoya
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La fintech américaine poursuit son expansion en Afrique et entend développer son empreinte dans la région depuis la capitale Kinshasa.
Le fournisseur de solutions électroniques de paiement Visa Inc. a ouvert un bureau en République démocratique du Congo (RDC), son premier en Afrique centrale. La délégation de la société Visa, conduite par son président directeur général Alfred Kelly, a rencontré à cet effet le Premier ministre congolais Jean-Michel Sama Lukonde le mercredi 10 août à Kinshasa.
Selon le PDG de Visa, l’ouverture d’un bureau en RDC était plus que nécessaire, car « c’est l’un des pays les plus dynamiques d’Afrique, et nous sommes heureux d’établir une présence locale. En travaillant en étroite collaboration avec des partenaires des secteurs public et privé, nous avons un objectif commun d’élargir l’accès au commerce numérique et de soutenir les objectifs de l’économie de la RDC ».
La présence de Visa en RDC va permettre à la société de tisser des partenariats et d’élargir l’accès du grand public à l’économie numérique en introduisant de nouvelles informations d’identification de paiement, et des solutions pour aider davantage les entreprises à utiliser les paiements numériques. « L’objectif de Visa est d’encourager tout le monde, partout, en étant le meilleur moyen de payer et d’être payé » a ajouté Alfred Kelly.
Lors d’une de ses visites dans le pays, le PDG de Visa avait signé des partenariats avec plusieurs sociétés telles que la Banque centrale de la République démocratique du Congo, des institutions financières, des fintechs, des commerçants et des opérateurs de téléphonie mobile. Dans les prochains mois, Visa devra introduire des identifiants de paiement pour plus de 150 000 clients M-PESA en RDC, mais aussi travailler avec la fintech Infoset pour son inclusion financière.
C’est le huitième bureau africain de Visa, après la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Maroc, le Rwanda, le Kenya et le Nigeria. En 2016 lors de son arrivée à Abidjan, l’entreprise américaine avait évoqué son envie de s’étendre en Afrique francophone à cause de son grand potentiel de croissance. Mais voulait également se rapprocher physiquement de la clientèle qui est impliquée dans la croissance des paiements numériques.
Samira Njoya
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Le secteur des fintech marocaines veut rattraper le retard accusé ces dernières années. L'objectif est d'obtenir une place de choix parmi les géants africains de la fintech.
L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a annoncé le lundi 8 août le lancement de son portail « FinTech », une plateforme conçue pour accompagner les acteurs du secteur dans leurs projets et favoriser la transformation numérique dans le secteur des finances.
À travers ce portail « les entreprises marocaines de technologie financière peuvent entrer en contact avec l’AMMC en vue d’un échange d’informations. Ce point de contact permettra à l’ensemble des parties prenantes pouvant être concernées par le secteur de la fintech d’échanger avec l’Autorité sur leurs projets ainsi que sur le cadre légal et réglementaire qui leur est applicable », déclare l’AMMC.
En initiant ce portail, l’AMMC souligne sa volonté de placer les fintech au cœur de son plan stratégique 2021-2023 dans le but de favoriser le développement des nouvelles technologies qui contribuent à la transformation du secteur financier marocain, mais aussi de soutenir l’attractivité du marché des capitaux et ouvrir la voie aux innovations de l’industrie financière.
Les acteurs de l’écosystème concernés par la nouvelle plateforme sont les start-up spécialisées dans le domaine de la finance numérique, les organismes privés ou publics de types incubateurs et accélérateurs, les associations représentatives de la fintech et d'autres associations professionnelles en lien avec le secteur financier.
Cette initiative vient rejoindre d'autres lancées au Maroc en 2022. La Banque centrale du Maroc avait initié, début février, un partenariat avec CDG Invest, la branche d’investissement du groupe Caisse de dépôt et de gestion (CDG), pour promouvoir le développement des fintech au Maroc. En juin, Andrea Bises du collectif des fintech marocaines a également annoncé la création prochaine d'une plateforme d’échanges et de partenariats dans le secteur.
À travers toutes ces initiatives, l’avenir des fintech au Maroc est rassurant. Le collectif des entreprises marocaines du secteur financier veut devenir le visage de la fintech et compte œuvrer pour rattraper le retard du Maroc dans les industries de la fintech en Afrique.
Samira Njoya
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Deux mois après sa dernière levée de fonds, la fintech vient à nouveau de faire un tour de table pour poursuivre son développement et proposer de nouveaux produits et services.
Zeepay a annoncé avoir réussi un tour de financement de série A.5 de 10 millions USD auprès de Symbiotics BV, une société basée aux Pays-Bas (9 millions USD), avec la participation d’un fonds basé à Maurice (1 million USD).
Les fonds mobilisés vont permettre à l’entreprise de garantir son expansion dans certains marchés africains, mais également de renforcer ses offres de services. Selon le fondateur et directeur général, Andrew Takyi-Appiah, cette levée de fonds « était nécessaire et intervient au moment où nous prévoyons de faire passer notre chiffre d'affaires annuel de 1,5 milliard de dollars, vers 2021, à 200 milliards de dollars américains au cours des cinq prochaines années ».
Lancée en 2016, la fintech Zeepay propose des solutions numériques permettant de connecter les actifs numériques — tels que les portefeuilles d'argent mobile, les cartes, les distributeurs automatiques de billets, les comptes bancaires et les jetons numériques — aux opérateurs internationaux de transfert d'argent, aux paiements, aux abonnements, au temps d'antenne international et aux paiements pour les réfugiés.
Zeepay a connu une croissance exponentielle depuis son lancement et réalise actuellement plus de 130 000 transactions par mois. En mars 2020, elle est devenue la première entreprise ghanéenne à se voir délivrer une licence d'émetteur de monnaie électronique (EMI) par la Banque du Ghana.
Présente dans 20 pays africains, la société basée à Accra veut grâce à ce nouveau financement approfondir l'écosystème fintech africain. Pour Godfried Boakye, son directeur financier, l’expansion de Zeepay sur le continent va contribuer « à augmenter le soutien des banques africaines locales comme Ecobank, Fidelity Bank et Absa ».
Samira Njoya
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Le mobile money est devenu une alternative populaire aux comptes bancaires en Afrique. La concurrence sur ce segment de marché ne cesse de croître, soutenue notamment par des organisations de développement qui ont à cœur l’inclusion financière de millions de personnes non bancarisées.
La Société financière internationale (SFI), la branche de la Banque mondiale dédiée à l’investissement dans le secteur privé, a annoncé le mercredi 13 juillet la signature d'un partenariat avec Orange Bank Africa (OBA). Son objectif est l’amélioration de l'accès au financement des agents et commerçants qui œuvrent dans l'écosystème du mobile money en Afrique de l’Ouest.
« À travers le partenariat avec la SFI, notre banque vise à renforcer sa collaboration avec les milliers d'agents et de commerçants, notamment dans les zones rurales, qui jouent un rôle primordial dans l'écosystème du mobile money. Ce projet s'inscrit, plus généralement, dans notre mission d'améliorer l'accès aux services financiers dans la région en s'appuyant sur les transformations dans le domaine du numérique », a déclaré Jean-Louis Menann-Kouamé, le directeur général d'Orange Bank Africa.
La Côte d’Ivoire est le marché où les deux parties testeront leur collaboration. 250 agents du réseau Orange Money pourront disposer de liquidités suffisantes pour répondre à la demande de leurs clients. Ces entrepreneurs, pour la plupart souvent sous-bancarisés, sont souvent confrontés à des problèmes de liquidités qui les contraignent parfois à refuser des transactions. Conséquence, leurs activités peinent à se développer et l’inclusion financière est entravée.
Le partenariat signé par la SFI et Orange intervient quelques jours après un financement de 90 millions $ qu’elle a mobilisé avec divers autres investisseurs au profit de Wave, concurrent d’Orange Money. Le 6 juillet, l’institution financière internationale soutenait aussi à travers cet appui sa volonté de contribuer à une plus grande inclusion financière en Afrique de l’Ouest.
Au-delà de l’accès au financement pour les agents Orange Money, la SFI fournira également des services-conseils à Orange Bank Africa pour lui permettre de concevoir et tester des produits de crédits numériques innovants et évolutifs répondant aux besoins spécifiques des agents Orange Money, ainsi que des commerçants qui acceptent ce type de paiement.
Samira Njoya
La cryptomonnaie est au centre des discussions financières mondiales. En Afrique, elle suscite beaucoup de passions. Si plusieurs banques centrales ont interdit toutes activités autour, la réglementation n’étant pas encore adaptée, certains pays gardent l’esprit ouvert.
Changpeng Zhao (photo, à droite), fondateur et PDG de Binance (la plateforme mondiale d’achat, de vente et de stockage de cryptomonnaie), s'est récemment rendu en Côte d'Ivoire et au Sénégal. C’était dans le cadre de sa tournée mondiale pour se connecter et collaborer avec les décideurs politiques, a révélé l’entreprise le jeudi 7 juillet. Lors de son séjour dans les deux pays, Changpeng Zhao, a rencontré les présidents Alassane Dramane Ouattara (photo, à gauche) et Macky Sall.
« Nous avons discuté essentiellement des questions économiques et financières, surtout à l’accès à la cryptomonnaie qui aujourd’hui fait partie des activités économiques des différents pays du monde. Nous comptons sur l’appui et le soutien du gouvernement ivoirien pour nous permettre d’être présents dans les échanges commerciaux à venir », a expliqué Changpeng Zhao. Il a ajouté que « l'Afrique est prête pour l'adoption de la cryptographie, car la blockchain offre une accessibilité financière qui n'est actuellement pas disponible pour de nombreux Africains ».
Le président-directeur général de Binance a aussi annoncé la signature, au cours de la visite de travail à Dakar, d’un partenariat avec JokkoLabs, un espace de collaboration dédié à l’innovation, à la mise en réseau et à la recherche. Binance s’appuiera sur cette coopération pour mener des activités de sensibilisation et d’éducation à la blockchain dans les communautés d'Afrique francophone. Le but est d'accroître l'alphabétisation et les compétences en matière de blockchain.
Depuis l’année dernière, Binance multiplie les actions en Afrique pour mieux préparer le continent aux enjeux et usages de la cryptomonnaie et des actifs crypto. Sa dernière activité, Crypto Académie, un programme mensuel de formation sur la crypto et le trading, a été lancée en mars dernier au Bénin, Cameroun, Côte d’Ivoire et Togo.
Changpeng Zhao est certain qu’avec les différents partenariats qui se tissent en Afrique, il est possible de faire du continent l’un des leaders mondiaux de la cryptomonnaie, d'aider les passionnés à créer des solutions de blockchain et à résoudre des problèmes du monde réel. « Ensemble, nous renforcerons la région en tant que plaque tournante de l'innovation et de l'entrepreneuriat blockchain », a-t-il affirmé.
Samira Njoya
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