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Face à l'accélération de la transformation numérique, le modèle traditionnel de la poste est devenu obsolète. Pour s'adapter à cette nouvelle réalité et rester compétitive, La Poste du Mali s’est engagée dans une stratégie de transformation et de relance.

La Poste du Mali envisage de lancer « Post Wari », une plateforme de services financiers numériques dans le cadre de la diversification de ses activités. L’initiative fait partie des projets explicités par le ministère de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration dans le Bulletin de l’actualité gouvernementale n°249, du vendredi 10 janvier, consacré au bilan de l’exercice 2024 et aux perspectives pour 2025.

Il s’agit d’une plateforme d’émission et de gestion de monnaie électronique accessible par mobile (application et SMS) et le web (tablettes et ordinateurs). « Cette plateforme devra servir à moyen terme de guichet unique de paiement des services de l’Etat », a déclaré le ministère.

A travers cette plateforme, La Poste du Mali veut « saisir l’opportunité du numérique » dans un contexte d’adoption croissante des services d’argent mobile. Selon l’Autorité malienne de régulation des télécommunications, des TIC et des postes (AMRTP), le nombre de comptes mobile money dans le pays est passé de 6,2 millions en 2018 à 16,9 millions en 2023, en hausse de 172,6%. Le régulateur télécoms souligne que le taux d’inclusion financière est passé de 47% en 2016 à 72,3% en 2023, grâce notamment à la technologie mobile, dont la contribution s’élève à 55,9%.

Bien que le lancement de « Post Wari » ait été annoncé parmi les perspectives pour 2025, aucune information supplémentaire n’a été communiquée concernant la date de mise en service effective ou l’état d’avancement du développement de la plateforme. De plus, La Poste devra faire face à la concurrence accrue sur un segment dominé par les opérateurs télécoms comme Orange. Fin 2023, Orange Money comptait 13,1 millions d’abonnés pour une part de marché de 78%, d’après les statistiques officielles.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 17 janvier 2025 04:16 Written by

Les portefeuilles mobiles connaissent une croissance rapide en Afrique. Alors qu’une partie importante de la population n’a pas accès aux services bancaires traditionnels, cela se présente comme une alternative pour les transferts d’argent, en particulier les envois de fonds internationaux.

Tranglo, société singapourienne spécialisée dans les paiements transfrontaliers, a annoncé le lundi 16 décembre l’ajout de 10 nouveaux pays africains à son réseau de paiement. Avec cette expansion, le nombre total de pays couverts sur le continent passe à 25, offrant ainsi une option supplémentaire pour les envois de fonds internationaux vers l’Afrique.

Les dix nouveaux pays couverts sont le Bénin, le Cameroun, la République démocratique du Congo (RDC), la Gambie, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire, le Malawi, le Rwanda et la Tanzanie. Au lancement, tous les nouveaux marchés prendront en charge les transactions de porte-monnaie électronique entre particuliers. Cela permet des transactions quasi instantanées en monnaies locales.

Cette initiative intervient dans un contexte marqué par l’adoption croissante des services d’argent mobile sur le continent. Par exemple, l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) dans son « State of the Industry Report on Mobile Money 2024 » indique que le nombre d’abonnements a augmenté de 19 % entre 2022 et 2023 pour s’établir à 856 millions. Le nombre total de transactions a augmenté de 28 % pour atteindre 62 milliards. La valeur de ces transactions a augmenté de 12 % pour atteindre 919 milliards de dollars.

Cette croissance de l’adoption du mobile money facilite les envois de fonds internationaux qui « sont essentiels pour de nombreuses familles africaines, les aidant à faire face à des défis urgents tels que l’insécurité alimentaire, la sécheresse, les perturbations des chaînes d’approvisionnement, les inondations et le service de la dette ». La GSMA indique que les envois de fonds internationaux ont été, avec les paiements marchands, les types d’utilisation qui ont enregistré la plus grande croissance en 2023. L’association indique que le montant de ces envois via mobile money a atteint 29 milliards de dollars en 2023, en hausse de 23 % en glissement annuel. Le montant total des transferts internationaux vers l’Afrique a atteint 90,2 milliards de dollars selon la Banque mondiale.

Cependant, il convient de souligner que la solution de Tranglo devra faire face à une concurrence croissante, notamment de la part de certains opérateurs télécoms. À titre d’exemple, Safaricom, avec sa plateforme M-Pesa, intensifie ses efforts pour élargir l’acceptation des transferts internationaux en provenance d’un nombre croissant de pays.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 19 décembre 2024 07:39 Written by

Depuis 2019, la fintech sud-africaine Tyme a multiplié les opérations financières pour développer sa technologie et accélérer sa croissance. Elle a annoncé la réussite d’une nouvelle opération, ce qui lui permet de changer de statut et de devenir une licorne.

Tyme, start-up sud-africaine opérant dans les technologies financières, a obtenu le statut de licorne (une start-up valorisée à plus de 1 milliard USD, Ndlr.) en étant valorisée à 1,5 milliard USD après l’annonce ce mardi 17 décembre de la réussite d’un tour de table de 250 millions USD mené par la néobanque brésilienne Nubank.

« Nubank a révolutionné les services financiers au Brésil. Nous sommes enthousiastes quant à la valeur que leur expertise pourra nous apporter, notamment dans des domaines tels que les données, les produits et le marketing, des leviers clés pour assurer notre leadership sur nos marchés » a déclaré Coen Jonker, PDG et cofondateur de Tyme Group.

Malgré le ralentissement des investissements dans les jeunes pousses africaines, Tyme est devenue cette année la 2e start-up du continent à accéder au rang de licorne après la fintech nigériane Moniepoint. Pour y parvenir, elle a enchaîné plusieurs cycles de financements depuis 2019. Entre autres, elle a levé 79 millions USD en juin 2019, 110 millions en février 2021, 70 millions en décembre de la même année, et plus récemment, 78 millions en mai 2023.

Tyme devient ainsi la 9e licorne africaine, rejoignant les fintechs Interswitch, Flutterwave, Opay, Chipper Cash, Wave, MNT-Halan, Moniepoint et l’edtech Andela. Il faut préciser que la plateforme d’e-commerce Jumia, première licorne de l’histoire du continent en 2016, et la fintech Fawry, ont perdu ce statut après leur entrée en bourse en 2019.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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Posted On mardi, 17 décembre 2024 16:39 Written by

L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme de transformation numérique de NamPost. Dénommée « Project Sky », l’initiative vise à améliorer l’efficacité opérationnelle de l’organisation, à optimiser l’expérience client et à favoriser l’inclusion financière.

NamPost, opérateur postal national de la Namibie, a lancé la semaine dernière une application mobile et des services bancaires en ligne pour faciliter l’accès à ses services financiers. Les clients de l’entreprise publique pourront désormais consulter leurs soldes, effectuer des paiements et des virements électroniques depuis leurs smartphones ou tout autre appareil ayant accès à Internet sans avoir besoin de se rendre dans un bureau de poste.

« L’application MyNamPost Banking et les services bancaires en ligne ne sont pas seulement des mises à niveau technologiques — elles représentent un engagement à offrir des services financiers modernes au peuple namibien, où qu’il se trouve. Nos clients ont désormais un meilleur contrôle sur leurs finances grâce à des outils numériques simples, abordables et pratiques », a déclaré Festus Hangula, directeur général de NamPost.

Emma Theofelus, ministre de l’Information et des Technologies de la communication, a reconnu que des plateformes innovantes comme celles que vient de lancer NamPost sont essentielles pour l’inclusion financière. Selon la Banque mondiale, 71,35 % des Namibiens âgés de plus de 15 ans possédaient un compte dans une institution financière ou auprès d’un fournisseur de services d’argent mobile en 2021 sur une population estimée à 2,5 millions. Toutefois, elle a mis l’accent sur la nécessité de doter tous les citoyens « des compétences nécessaires pour en tirer parti ». Sans oublier leur accès limité aux smartphones et à Internet.

Selon l’Union internationale des télécommunications (UIT), 79,6 % de la population namibienne dispose d’un téléphone mobile. Bien que la proportion de smartphones ne soit pas spécifiée, la même source révèle que le taux de pénétration d’Internet en Namibie atteint 62,2 %. Par ailleurs, 63,2 % des foyers namibiens bénéficient d’un accès à Internet à domicile.

Par ailleurs, le coût d’accès de l’Internet en Namibie est relativement élevé pour la population, si l’on considère les standards de l’UIT. L’organisation recommande des coûts inférieurs ou égaux à 2 % du revenu national brut (RNB) par habitant. Elle indique qu’un Namibien dépense 2,6 % du RNB pour acheter de l’Internet mobile. Pour l’Internet fixe, ce chiffre monte à 8,7 %. Selon la Banque mondiale, le RNB par habitant de la Namibie était de 12 170 $ en 2023.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On mercredi, 23 octobre 2024 12:19 Written by

En juillet dernier, TerraPay a levé 95 millions $ pour développer les paiements numériques sur le continent. La firme continue ses actions en impliquant les acteurs africains.

TerraPay, un fournisseur britannique de solutions de paiement, s’est associé à plusieurs opérateurs mobile money, en l’occurrence les africains Mpesa et Sama Money, pour la création du Wallet Interoperability Council. L’annonce a été faite dans un communiqué de presse publié le mardi 20 août.

La firme britannique ambitionne d’interconnecter toutes les plateformes des opérateurs mobile money du conseil dans le but de faciliter les paiements et les transferts de fonds transfrontaliers.

« Cette initiative répond à des défis réels du marché et a le potentiel de modifier les perceptions autour de l'utilisation des portefeuilles pour le commerce transfrontalier, permettant ainsi un accès facile à l'interopérabilité au sein des portefeuilles des participants au conseil à l'échelle mondiale », a déclaré Sekou Kane Diallo, directeur général adjoint et directeur informatique de Sama Money.

La mise en place de cette association intervient dans un contexte marqué par la prolifération des solutions mobile money sur le continent. Selon le rapport « State of the Industry Report on Mobile Money 2024 » de l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), la valeur des transactions mobile money en Afrique subsaharienne a atteint 912 milliards $ en 2023, soit une croissance de 22 % par rapport à 2022. Le même document renseigne que 835 millions des 1,75 milliard des comptes mobile money enregistrés dans le monde, soit 47,7 %, sont en Afrique.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 21 août 2024 16:29 Written by

Le gouvernement ambitionne de transformer le Cameroun en un pays émergent à l’horizon 2035. Pour ce faire, l'exécutif met un accent particulier sur le développement des TIC, considérées comme des leviers essentiels pour accélérer la réalisation de ses objectifs de développement.

Le Cameroun a obtenu 18,4 millions de dollars de la République de Corée pour financer trois projets axés sur la transformation numérique. Ce financement résulte d’un accord sur les aides non remboursables signé le jeudi 11 juillet entre le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey (photo, à droite), et l’ambassadeur de la République de Corée du Sud au Cameroun, Nam Ki-Wook (photo, à gauche).

L’initiative vise à améliorer la prestation des services publics, l’accès aux services de base et à renforcer les capacités des institutions nationales, contribuant ainsi au développement durable du pays.

Selon un communiqué du ministère chargé de l’Economie, le financement total est de 39,35 millions de dollars, dont 5,6 millions $ pour la numérisation du système de passation des marchés publics à travers le Projet d’élaboration du Plan directeur et du système d’e-procurement au Cameroun Phase II ; 4,85 millions $ pour la modernisation du système national de l’état civil ; et 8 millions $ pour la mise en œuvre d’un smart campus visant à promouvoir l’e-gouvernement dans les établissements d’administration publique et à améliorer les services publics. Le reste servira à renforcer le Système de médecine d’urgence et à améliorer l’accès à l’eau potable dans certaines communes, respectivement à hauteur de 14 millions et 6,7 millions $.

Ce financement s’inscrit en droite ligne des objectifs de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30) et du Projet d’accélération de la transformation numérique au Cameroun (PATNUC). Ces stratégies visent le développement du Cameroun et la promotion des nouvelles technologies dans un environnement marqué par des procédures archaïques et une corruption accrue.

Les fonds devraient ainsi permettre une plus grande transparence dans la gestion des marchés publics et une meilleure efficacité des services publics, tout en contribuant à la modernisation et à la numérisation des institutions camerounaises. En renforçant la gouvernance et en améliorant les infrastructures numériques, le Cameroun espère créer un environnement plus propice à l’innovation et au développement économique, favorisant ainsi un avenir plus prospère pour ses citoyens.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 19 juillet 2024 15:00 Written by

En Afrique, le coût élevé des envois d'argent reste un obstacle majeur au développement économique du continent. Cette situation affecte considérablement les familles qui dépendent des remises de fonds pour leurs besoins quotidiens.

TerraPay, un fournisseur de paiements numériques axé sur l'Afrique, a obtenu un financement par emprunt de 95 millions de dollars. L’opération, annoncée le jeudi 18 juillet, vise à améliorer les transferts de fonds à faible coût à travers l'Afrique, à stimuler les activités commerciales et à améliorer la fiabilité et la vitesse des transactions.

Le financement est constitué d’un prêt de 75 millions de dollars de la Société Financière Internationale (SFI) et d’un prêt garanti de 20 millions de dollars de la British International Investment (BII) via la facilité garantie de premier rang existante de Lendable.

Ce financement intervient alors que les transferts de fonds vers l’Afrique se multiplient, mais à des coûts encore jugés élevés. Selon la Banque mondiale, l’Afrique subsaharienne reste la région où les frais d’envoi de fonds sont les plus élevés, avec une moyenne de 7,9 % pour envoyer 200 dollars en 2023, contre 7,4 % en 2022. L’un des objectifs de développement durable des Nations unies est que, d’ici 2030, les frais de transfert de fonds devraient être inférieurs à 3 % et que le total des frais d’envoi et de réception d’argent entre deux pays ne devrait pas dépasser 5 %.

Avec ce financement, TerraPay prévoit d'élargir ses opérations et de renforcer son réseau de partenaires à travers l'Afrique. L'entreprise aspire à rendre les transferts de fonds plus accessibles et abordables en collaborant avec divers opérateurs de transfert d’argent et institutions financières, tout en intégrant de nouvelles technologies pour optimiser la rapidité et la sécurité des transactions.

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Posted On vendredi, 19 juillet 2024 08:36 Written by

En Afrique, le segment des technologies financières est le plus attractif. En 2022, l’entreprise Norfund a décidé de se positionner également sur ce segment aux côtés de partenaires stratégiques.

Norfund, un fonds d’investissement norvégien appartenant à l’Etat, a annoncé le mercredi 3 juillet un investissement de 20 millions $ dans un nouveau fonds de la société de capital-investissement britannique Apis. Baptisé Apis Growth Markets III, le fonds investira dans des sociétés de services financiers à forte croissance et axées sur la technologie à l'échelle mondiale, en l’occurrence en Afrique et en Asie.

« L'expertise d'Apis en matière de solutions de paiement et de finance intégrée est profonde. Les paiements numériques transparents et sans numéraire peuvent considérablement stimuler la productivité et améliorer l'inclusion numérique, un domaine dans lequel Apis excelle vraiment. En outre, nous reconnaissons le rôle vital de la finance intégrée pour aider les entrepreneurs et les petites entreprises à accéder aux actifs productifs dont ils ont besoin pour prospérer », a déclaré Kathy Chang, directrice de l'investissement chez Norfund.

Cet investissement intervient dans un contexte où les financements dans les jeunes pousses sont en baisse dans le monde entier. En Afrique, les fonds levés par les start-up du continent au premier semestre de cette année ont baissé de 56% par rapport à 2023, s’établissant à 530 millions $, d’après des données de Disrupt Africa. La raréfaction des gros deals supérieurs à 100 millions $ (funding winter) couplée au recentrage des investissements d’importants fonds mondiaux non axés sur l’Afrique peut expliquer ce recul des financements.

Apis Growth Markets III compte financer entre 10 et 15 start-up opérant dans les technologies financières. Des montants compris entre 60 et 70 millions $ seront injectés dans les différentes jeunes pousses pour les prises de participation à venir.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On mercredi, 03 juillet 2024 18:30 Written by

Engagée dans la transformation numérique du secteur financier, la Banque de Maurice mène diverses actions depuis plusieurs années pour simplifier l'accès aux services financiers et améliorer le quotidien des citoyens.

La Banque de Maurice compte ouvrir un centre d’innovation dans les technologies financières le 4 septembre. C’est qu’a affirmé Harvesh Seegolam, gouverneur de la Banque de Maurice, lors de l’atelier « Digital Finance in Africa » organisé le jeudi 20 juin par le Regional Centre of Excellence et l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). L’objectif est de faciliter les brainstormings, les hackathons et les collaborations régionales pour résoudre les problèmes numériques à Maurice.

Cette décision s’inscrit dans un contexte où les technologies financières s’imposent de plus en plus dans le secteur financier en Afrique. Les institutions financières traditionnelles, emmenées par les Banques centrales, ne veulent pas rester en marge de cette révolution technologique qui touche tous les secteurs du continent. La mise en place d’un tel centre par la Banque de Maurice permettra de promouvoir l’innovation et la mise en place de technologies de pointe dans le secteur bancaire du pays.

Selon le rapport « Africa Tech Venture Capital » publié en janvier 2024 par Partech Africa, les levées de fonds des fintech africaines en 2023 ont baissé de 56% à 852 millions $. Malgré cette baisse significative, c’est le segment qui capte le plus de capitaux sur le continent du fait de son attractivité. Celle-ci est due, entre autres, au faible taux de bancarisation ou encore à l’exclusion du secteur informel, ce qui favorise le développement des cryptoactifs sur le continent.

Pour ce dernier point, la Banque de Maurice a confirmé, par l’intermédiaire de Harvesh Seegolam, le début de la phase pilote de la mise en place de sa monnaie numérique en janvier dernier depuis décembre 2023 avec une banque commerciale.

Adoni Conrad Quenum

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Posted On lundi, 24 juin 2024 17:42 Written by

Malgré leur importance dans le tissu entrepreneurial et leur rôle moteur en matière de développement économique, les PME d’Afrique subsaharienne souffrent d’un accès très limité aux financements formels.

Proxtera, une entreprise de technologie financière basée à Singapour, a annoncé le mercredi 15 mai la conclusion d'un partenariat avec la Banque de développement du Ghana (DBG). C'était en marge du sommet 3iAfrica qui s’est tenu à Accra. Ce partenariat vise à mettre en place une plateforme numérique dotée de 100 millions de dollars pour octroyer des prêts aux petites et moyennes entreprises (PME) du Ghana.

Kwamina Duker, directeur général de la DBG, a souligné que cette plateforme permettra de rendre le processus d'obtention de prêts beaucoup plus rapide et efficace, contribuant ainsi à réduire la prime de risque du taux d'intérêt appliqué aux PME au fil du temps. « Si aujourd'hui, il faut environ trois à six mois pour obtenir un prêt, avec une énorme quantité de documentation, et que nous pouvons réduire cela à un délai de traitement littéralement en temps réel de 24 heures... alors nous pouvons apprécier les avantages de la numérisation », a-t-il déclaré.

Dans le cadre de ce partenariat, la DBG, via la plateforme numérique Proxtera, offrira aux PME bénéficiaires des prêts pour la croissance et l'expansion. Les PME éligibles doivent être détenues par des citoyens ghanéens et opérer dans le pays, avec un plan financier bancable, notamment dans des secteurs clés tels que l'agriculture, l'industrie manufacturière, les technologies de l'information et de la communication (TIC), ainsi que d'autres secteurs à forte valeur ajoutée.

Ce partenariat entre la DBG et Proxtera marque un tournant majeur dans le cheminement du Ghana vers l'inclusion financière numérique. En facilitant l'accès au financement pour les PME, cette collaboration contribuera à stimuler la croissance économique du Ghana et à créer des opportunités d'emploi, tout en renforçant le tissu économique du pays. Il est important de noter que la stratégie nationale d'inclusion financière et de développement, élaborée en collaboration avec la Banque mondiale, vise à accroître l'inclusion financière à 85 % en 2023, contre 58 % en 2020.

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 17 mai 2024 14:56 Written by
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