Après le Sénégal en décembre dernier, la firme britannique de technologie financière investit le marché malien en signant un partenariat stratégique.
Orange Finances Money Mali, une filiale locale de la firme Orange, a annoncé le lundi 8 janvier un partenariat avec le britannique TerraPay opérant dans les technologies financières. L’objectif est de permettre aux utilisateurs maliens d’Orange Mobile Money de se connecter au réseau d’utilisateurs de TerraPay à travers l’Afrique et le monde.
« Les clients d'Orange Money Mali peuvent désormais recevoir des transferts d'argent depuis plusieurs pays en utilisant le réseau mondial de TerraPay. Cette collaboration stratégique simplifie les transactions en les rendant rapides et sécurisées, améliore l'expérience client des utilisateurs d'Orange Money et renforce l'inclusion financière au Mali », a indiqué Djeneba Tandjigora, chef des services de transfert et du core business chez Orange Finances Money Mali.
Depuis quelques années, le mobile money est en constante progression en Afrique. Lancé en 2007 au Kenya, le continent a tout de suite adopté cette technologie financière au point d’en devenir le leader dans le monde. D’après les statistiques dévoilées par l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA) dans son rapport « State of the Industry Report on Mobile Money 2023 », on a enregistré 781 millions de comptes actifs sur le continent (48,81 % des 1,6 milliard d’utilisateurs enregistrés dans le monde), en croissance de 17 % par rapport à 2021.
S’exprimant sur le partenariat, Amel Kane, directeur régional des ventes pour l'Afrique de l'Ouest francophone chez TerraPay, affirme « qu'avec une connexion directe à Orange Finances Money Mali, TerraPay peut assurer une expérience de paiement transfrontalier transparente, en réduisant les problèmes opérationnels et en fournissant une assistance rapide aux clients de notre partenaire ».
Pour rappel, TerraPay couvre plus de 120 pays pour la réception de fonds, plus de 210 pays pour l’envoi, plus de 7,5 milliards de comptes bancaires et plus de 2,1 milliards de portefeuilles mobiles.
Adoni Conrad Quenum
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En février 2021, la Banque centrale du Nigeria a pris une importante décision vis-à-vis du secteur des cryptoactifs. L’institution a décidé de faire volte-face et de mettre en place des garde-fous pour faciliter les opérations en cryptomonnaies.
La Banque centrale du Nigeria (CBN) a levé l’injonction relative aux transactions en cryptomonnaies dans le pays. Cette décision, publiée dans une circulaire de l’institution financière parue le vendredi 22 décembre, relance de plus belle l’intérêt pour les cryptoactifs dans le pays. Les banques et les institutions financières peuvent ainsi ouvrir des comptes et fournir des services de change aux fournisseurs de services d'actifs virtuels (VASP) dûment enregistrés.
C’est en février 2021 que la CBN a pris la décision d’interdire les transactions sur les bourses de cryptomonnaies et a sommé les banques et institutions financières de fermer les comptes effectuant des transactions ou exploitant des bourses de cryptomonnaie. La décision a obligé de nombreuses entreprises et start-up opérant dans le secteur à déménager et certains ont dû fermer.
Avec la levée de cette injonction, plusieurs entités opérant dans le secteur ont lancé la procédure pour l’obtention d’une licence auprès de la CBN. C’est le cas de Yellow Card, une plateforme panafricaine d’échange de cryptomonnaies, qui a demandé son sésame dans la foulée. S’exprimant sur le sujet, sa directrice de la gestion des produits, Ogochukwu Umeokafor a indiqué : « vous avez attendu quelque chose et cela s'est concrétisé et nous allons sauter dessus immédiatement. [...] Nous voulons un environnement réglementé parce que cela aidera l'entreprise à se développer ; cela aidera les gens à avoir plus confiance en eux pour faire des affaires avec nous ».
Pour rappel, les autorités ont pris des mesures contre les cryptoactifs pour diverses raisons, entre autres les multiples affaires de fraudes qui ont ébranlé le secteur. Néanmoins, il est important de souligner que malgré la restriction, le Nigeria se classe, entre juillet 2022 et juin 2023, au deuxième rang mondial en matière d’indice mondial d'adoption des cryptomonnaies ; il est également en tête de la région sur le plan du volume brut de transactions, selon les données de Chainalysis.
Adoni Conrad Quenum
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Ces dernières années, l'Afrique de l'Est a été l'une des régions économiques du continent qui a connu la croissance la plus rapide. Pour avoir davantage de meilleurs résultats, les investisseurs optent pour le développement du numérique.
La Banque mondiale a annoncé le mardi 5 décembre l’approbation d’un financement de 130 millions de dollars destiné à une série de projets régionaux d’intégration numérique de l’Afrique de l’Est.
Le financement vise à doter les communautés de Djibouti et d’Ethiopie, y compris les zones frontalières, les réfugiés et les communautés d’accueil, d’une connectivité à large bande.
« Ce projet n'est pas seulement une étape importante pour l'intégration régionale, mais aussi un puissant catalyseur de l'inclusion nationale. En favorisant un marché numérique unique dans la Corne de l’Afrique, cette initiative étend ses avantages aux régions de Tadjourah et d’Obock à Djibouti, en apportant une contribution substantielle à la stratégie d’inclusion numérique du pays », a déclaré Ilyas Moussa Dawaleh, ministre de l'Economie et des Finances de Djibouti.
Le financement s’inscrit dans le cadre d’une série d'initiatives soutenue par la Banque mondiale dans le but de promouvoir l’expansion d’un marché numérique dans la corne de l’Afrique. La première opération de la série couvre la Somalie, le Soudan du Sud, le Kenya. Ce qui porte le nombre total de pays couverts à cinq.
En choisissant l’Ethiopie et Djibouti, la Banque mondiale ambitionne de relever l’un des principaux défis auxquels font face les deux pays, à savoir l'absence des réseaux de bases à fibre optique bien développés. Le soutien de la Banque mondiale devrait permettre ainsi aux opérateurs de réseau — y compris les opérateurs de réseaux mobiles, les opérateurs de satellites et les fournisseurs de services Internet — de promouvoir un marché numérique régional propice à la croissance.
A terme, le financement fera progresser l'intégration des marchés numériques dans la région de l'Afrique de l'Est en améliorant l'accès abordable à la connectivité à large bande régionale, en renforçant l'environnement et la convergence des politiques pour le commerce numérique transfrontalier et les flux de données, et en développant les compétences numériques.
Soulignons que la Banque mondiale a également approuvé cette semaine un financement de 266,5 millions de dollars destiné à un programme de transformation numérique en Afrique de l’Ouest.
Samira Njoya
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Malgré les projets en cours pour une connectivité internationale et le déploiement de dorsales de fibre optique en Afrique de l’Ouest, des obstacles majeurs demeurent. Le soutien de la Banque mondiale devrait contribuer davantage à l’avancée des travaux.
La Banque mondiale a approuvé un financement de 266,5 millions de dollars destiné à un programme de transformation numérique en Afrique de l’Ouest. L’institution financière l’a annoncé dans un communiqué publié le vendredi 1er décembre.
Le programme dénommé DTfA/WARDIP (The Digital Transformation for Africa/West Africa Regional Digital Integration Program) vise à améliorer l’accès à Internet en Gambie, en Guinée, en Guinée-Bissau et en Mauritanie, et à promouvoir un marché numérique unique en Afrique de l’Ouest.
« Le DTfA/ WARDIP constitue un jalon essentiel vers un avenir connecté, innovant et inclusif pour l’Afrique de l’Ouest. Ce programme vise non seulement à façonner le paysage numérique de la région, mais aussi à promouvoir l’intégration régionale grâce à la collaboration et à des investissements stratégiques », a déclaré Boutheina Guermazi, directrice de l’intégration régionale pour l’Afrique et le Moyen-Orient à la Banque mondiale.
Le financement de la Banque mondiale intervient alors que l’Afrique de l’Ouest multiplie les initiatives pour numériser la région. Malgré les progrès déjà réalisés dans l’expansion de la couverture mobile haut débit, la région connaît encore des lacunes considérables en matière de connectivité, d’accès et d’usages numériques. Selon les données de l’institution de Bretton Woods, le taux d’adoption des services mobiles haut débit reste inférieur à 40 %, principalement en raison de prix de détail trop élevés.
Ainsi, le soutien de la Banque mondiale devrait permettre aux entreprises et fournisseurs de services TIC de bénéficier d’un soutien pour promouvoir un marché numérique régional propice à la croissance. Les entités du secteur public, les universités et les organismes de réglementation recevront également un appui ciblé pour renforcer leur contribution au développement numérique. Le projet permettra aussi de soutenir les travaux de l’alliance Smart Africa, pour renforcer les capacités des décideurs et des responsables politiques africains en matière de transformation numérique.
A terme, le programme réduira la fracture numérique en abaissant le coût des services Internet dans la région, en encourageant la concurrence entre les fournisseurs de services et en améliorant les infrastructures sous-jacentes, avec à la clé de nouvelles perspectives d’emploi et l’accès à des services pour 1,3 million d’habitants. L’objectif est de réduire les inégalités entre les sexes dans les domaines des compétences numériques, de l’entrepreneuriat et des services financiers, en veillant ainsi à garantir aux femmes des chances égales de tirer parti de l’économie digitale, notamment de toucher 50 % de femmes et les personnes en situation de handicap.
Samira Njoya
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Le gouvernement sud-africain multiplie les initiatives pour accélérer l’adoption de l’Internet à haut débit dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique. Dans ses efforts, il est accompagné par des partenaires internationaux de choix.
La Société financière internationale (SFI), la filiale de la Banque mondiale dédiée au financement du secteur privé, s’est associée à la Rand Merchant Bank (RMB), une banque sud-africaine spécialisée dans le financement et l'investissement. Dans le cadre du partenariat, les deux entreprises se sont engagées à investir chacune 450 millions de rands (24,6 millions $) pour un financement total de 49,2 millions dans le projet de fibre optique du Cap-Oriental piloté par Liquid Intelligent Technologies, filiale du groupe technologique panafricain Cassava Technologies.
We are proud to announce that we have partnered with @IFC_org and @RMBCIB to accelerate digital transformation in South Africa with equal investments of R450 million each in the Eastern Cape Fibre Project:https://t.co/zDEtdRqkbq
— Liquid Intelligent Technologies (@LiquidInTech) November 15, 2023
« L'investissement de RMB et de la SFI contribuera non seulement à financer l'extension de notre réseau dorsal en fibre optique dans la province du Cap-Oriental, mais aussi à améliorer les compétences d'un plus grand nombre de Sud-Africains et à créer des emplois. Nous pensons que cette collaboration constitue une nouvelle référence pour le financement et le développement de l'infrastructure numérique en Afrique du Sud », a déclaré Hardy Pemhiwa (photo, au centre), directeur général de Liquid Intelligent Technologies.
Le financement accordé à Liquid intelligent s’inscrit dans le cadre l’engagement collectif des trois entreprises visant à faire progresser la connectivité à large bande en Afrique du Sud en général et en particulier dans la province du Cap-Oriental, l'une des régions les moins connectées du pays.
D’après des statistiques citées par Liquid, seuls 65 % des ménages de la province du Cap-Oriental ont accès à l’Internet. De plus, seuls 5 % des ménages de la province ont accès à Internet depuis leur domicile, ce qui est deux fois plus bas que la moyenne sud-africaine, où 10 % de la population totale a accès à l’Internet depuis son domicile.
A terme, le projet permettra de réduire la fracture numérique dans la province du Cap-Oriental et d'étendre l'accès à Internet aux zones mal desservies. L’objectif est de soutenir le Plan national de développement du gouvernement sud-africain visant à atteindre 100 % de couverture à large bande dans le pays d'ici 2030.
Samira Njoya
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En début de semaine, Ethiopiens et Indiens se sont réunis dans le cadre de la sixième session du Comité commercial mixte Inde-Ethiopie. Plusieurs décisions ont été prises au cours du sommet.
L’Inde a sollicité la collaboration de l’Ethiopie pour la mise en place d’une interface de paiement entre les deux pays ; c'était lors du Comité commercial mixte Inde-Ethiopie qui s’est tenu les lundi 6 et mardi 7 novembre à Addis Abeba en Ethiopie. L’objectif est de résoudre tous les problèmes entravant le commerce bilatéral et de faciliter la promotion de leurs échanges commerciaux.
« La partie indienne a invité la partie éthiopienne à collaborer sur l'interface de paiement unifiée (UPI) de l'Inde et sur l’EthSwitch de l'Ethiopie. Elle a exhorté l'Ethiopie à étudier la possibilité de régler les transactions commerciales dans la monnaie locale, ce qui contribuerait à stimuler le commerce bilatéral et à préserver les devises étrangères », indique un communiqué. Notons que l’EthSwitch est le commutateur de paiement national d'Ethiopie ; il est détenu entre autres par toutes les banques (privées et publiques) opérant dans le pays et par la Banque nationale d'Ethiopie.
Les deux pays ont conclu un accord commercial en 1997 pour renforcer leur coopération économique et commerciale. En 2022-2023, plus de 642,5 millions $ d’échanges commerciaux ont été effectués entre les deux pays, et plus de 5 milliards $ d’investissement ont été réalisés par des entreprises indiennes dans l’ancienne Abyssinie a ce jour.
En août dernier, Addis Abeba fait partie des six pays à rejoindre les BRICS, un groupe de pays en développement qui prône un nouvel ordre mondial économique. L’Inde fait partie des pays fondateurs de cette alliance avec le Brésil, la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud.
Par ailleurs, la nouvelle passerelle, avec les paiements en monnaie locale, devrait permettre notamment de stimuler les investissements indiens en Ethiopie.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’offrir plus de services à ses clients, la start-up Gozem a décidé d’investir un autre segment de l’écosystème technologique. Elle a opté pour une fusion-acquisition.
Moneex, une fintech béninoise spécialisée dans les technologies financières, a annoncé le mercredi 8 novembre son acquisition par la start-up togolaise d’e-mobilité Gozem. Le montant de l’opération n’a pas été divulgué. L’objectif est de lancer la fonctionnalité Gozem Money, une offre de services financiers, dans les pays d’Afrique francophone.
« L'expansion de nos services financiers grâce à la solution Gozem Money représente la prochaine étape de notre engagement continu à fournir des services numériques essentiels à nos utilisateurs en Afrique. Avec l'intégration de l'équipe Moneex à nos rangs, nous sommes prêts à accélérer l'introduction de nos offres fintech innovantes sur le marché », a indiqué Martial Konvi (photo, à gauche), directeur produits de Gozem.
Depuis sa création, Gozem a levé 11,7 millions $ pour accélérer sa croissance sur le continent. La start-up d’e-mobilité, lancée en 2018 et basée au Togo et à Singapour, est présente sur plusieurs marchés d’Afrique francophone tels que le Bénin, le Togo, le Cameroun. Elle a su ajouter divers services, tels que la livraison de colis, la commande de nourritures ou encore l’e-commerce, à son application mobile devenant ainsi une super application.
Quant à Moneex, la fintech créée par Florent Ogoutchoro et Henry Ukoha, elle propose des comptes multidevises à ses clients, ce qui permet de convertir des fonds aux meilleurs taux, de recevoir des paiements internationaux et de payer pour des biens et services à travers le monde.
Pour rappel, le secteur des technologies financières est le plus attrayant en Afrique. Entre juillet 2021 et juin 2023, les fintech africaines ont levé 2,7 milliards $, selon le rapport « Finnovating for Africa : Reimagining the African financial services landscape 2023 » publié par Disrupt Africa.
Adoni Conrad Quenum
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Le continent africain dispose de nombreux atouts pour devenir leader dans le domaine de l'intelligence artificielle, comme la jeunesse de sa population. Il devient donc de plus en plus urgent d’investir dans le domaine pour avoir des résultats dans les prochaines années.
Le Royaume-Uni et des partenaires se sont engagés à fournir 80 millions £ (100 millions $) pour accélérer le développement de plusieurs pays d’Afrique grâce à l’utilisation de l'intelligence artificielle (IA). Le gouvernement britannique l’a annoncé lors de l'AI Safety Summit qui s'est déroulé du 1er au 2 novembre en Angleterre.
La première phase du projet qui se concentrera initialement sur l'Afrique subsaharienne vise entre autres à : créer ou développer au moins 8 laboratoires de recherche sur l'IA responsable dans les universités africaines ; aider au moins 10 pays à créer des cadres réglementaires solides pour une IA responsable, équitable et sûre ; contribuer à réduire les obstacles à l'entrée pour les « AI-innovateurs » africains dans le secteur privé.
« Cette initiative de collaboration est d'une importance capitale car elle donne aux pays africains les moyens de devenir producteurs, et pas seulement les consommateurs, dans la révolution de l'IA, en veillant à ce que nous soyons à l'avant-garde de la façon dont nous façonnons notre propre avenir et de la promotion de progrès durables à travers le continent », a déclaré Paula Ingabire, ministre rwandaise des Technologies de l'information et de l'Innovation.
Selon le communiqué du gouvernement britannique, cette nouvelle collaboration s'inscrit dans le cadre d'un engagement plus large du Royaume-Uni à exploiter les opportunités de l'IA et à garantir son utilisation comme une force, d'où la tenue de ce premier sommet sur la sécurité de l'IA à Bletchley Park.
Ainsi dans le cadre du partenariat, des bourses d'études en IA seront attribuées aux étudiants dans les universités africaines. La collaboration soutiendra également les investissements dans la création de modèles de données garantissant une représentation précise de l'Afrique. En outre, elle permettra la mise en place de cadres de gouvernance responsables de l'IA pour gérer les potentiels risques liés à son l'utilisation.
Samira Njoya
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Le marché africain des centres de données est en pleine croissance. Les entreprises locales et étrangères multiplient les investissements dans lesdites infrastructures pour répondre à la demande croissante en service cloud sur le continent.
Africa Data Centres (ADC), la filiale de Cassava Technologies Group spécialisée dans la construction et l’exploitation de centres de données, et la Société de financement du développement international des Etats-Unis (DFC) ont signé le jeudi 12 octobre un protocole d’accord à Accra.
Dans le cadre de ce partenariat, la DFC mettra à disposition d’ADC un financement de 300 millions de dollars, dont 50 millions de dollars pour la construction d’un centre de données au Ghana.
DFC’s investment with @africa_dc is helping build trusted, secure, and reliable digital infrastructure across Africa. These projects advance @US_PGI – @POTUS’s flagship G7+ initiative to finance strategic, values-driven infrastructure in low- & middle-income countries. pic.twitter.com/Kx5KbWMRpb
— DFCgov (@DFCgov) October 12, 2023
« Les centres de données peuvent contribuer à attirer les entreprises axées sur les données qui cherchent à s'implanter ou à étendre leurs activités dans les économies africaines en croissance. Les marchés dotés d'une technologie fiable et d'un stockage de données sûr sont des aimants pour les entreprises qui créent des emplois et des opportunités », a déclaré le PDG de DFC Scott Nathan.
L’investissement d’ADC au Ghana s’inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement américain visant à soutenir la transformation numérique du pays et le programme de numérisation mis en œuvre par le gouvernement ghanéen. Ladite stratégie prévoit également la création de centres de données ultramodernes en Afrique du Sud et au Kenya.
A en croire Finhai Munzara, le directeur financier d'ADC, l’objectif de ces financements est de répondre au besoin urgent de capacités en centres de données sur l'ensemble du continent africain. Selon les récentes données, la capacité actuelle équivaut à environ 200 MW or l’Afrique a besoin d'environ 1 000 MW et 700 installations pour répondre à la demande croissante et aligner la densité de capacité sur celle de l'Afrique du Sud, le leader continental.
Une fois achevé, le centre de données devrait favoriser le développement et la croissance économique au Ghana en particulier et la région dans son ensemble.
Samira Njoya
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Les fonds annoncés par la Fondation Gates viennent s'ajouter aux financements en cours d'investissements pour le développement du secteur de la santé grâce à l’intelligence artificielle dans le monde.
La Fondation Bill & Melinda Gates a promis de décaisser 30 millions de dollars pour soutenir la mise sur pied d’une nouvelle plateforme d’intelligence artificielle pour l’Afrique. Le milliardaire américain Bill Gates (photo) l’a annoncé le mardi 10 octobre, lors de la réunion des « Grand Challenges » organisée cette année à Dakar au Sénégal.
Selon les donateurs, la plateforme permettra de fournir aux scientifiques et innovateurs africains le soutien technique et opérationnel dont ils ont besoin pour transformer des idées prometteuses en matière de santé et de développement en véritables solutions évolutives.
Il s’agit d’une étape visant à garantir que les avantages de l’IA soient pertinents, abordables et accessibles à tous et que ces outils essentiels soient développés à la fois de manière sûre, éthique et équitable.
« Le monde doit s’assurer que tout le monde – et pas seulement les personnes qui sont aisées – bénéficient de l’intelligence artificielle. Le gouvernement et la philanthropie devront jouer un rôle majeur pour s’assurer qu’elle réduit l’inégalité et n’y contribue pas. C’est la priorité de mon propre travail lié à l’IA », avait déclaré Bill Gates lors d’une interview en mars dernier.
Selon la Fondation, ce dernier investissement s'aligne sur son intérêt récent pour le financement de l'innovation technologique, en particulier en ce qui concerne l'IA, dans les pays à revenu faible et intermédiaire du monde. En août dernier, la Fondation avait annoncé qu'elle dépenserait 5 millions de dollars pour financer près de 50 projets d'IA dans lesdits pays.
Ces investissements visent à augmenter le financement dans le domaine de la R&D (recherche et développement) en santé dans le monde. L'objectif est de rendre le développement plus facile et plus rapide, et permettre la prochaine génération de percées scientifiques et technologiques pertinentes et accessibles à tous.
A en croire la Fondation, seulement 2 % du financement dans la R&D est consacré à des maladies touchant les populations les plus pauvres du monde.
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Au cours de la dernière décennie, de nombreux investissements ont été réalisés par le gouvernement kényan pour faire du pays un carrefour technologique en Afrique de l’Est. Avec les différents appuis apportés par des partenaires, l’ambition est plus grande.
La Commission de l’Union européenne (UE) a procédé le jeudi 5 octobre à Nairobi, au lancement d’un paquet numérique de 430 millions € visant à étendre la connectivité dans les écoles au Kenya, à créer un centre d'innovation numérique vert et à accompagner le gouvernement dans sa transition numérique.
Ledit paquet dévoilé lors de la visite officielle de la commissaire de l'Union européenne chargée des partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, souligne l'engagement de l'UE en faveur de la transformation technologique du Kenya.
Kenya has dynamic digital ecosystem, which 🇪🇺🇩🇪🇫🇷 #TeamEurope is helping to develop further.
— Jutta Urpilainen (@JuttaUrpilainen) October 5, 2023
Our €430 million #GlobalGateway Digital Package for 🇰🇪 puts the emphasis on human-centric digitalisation. We invest in last mile connectivity, digital learning and inclusive governance. pic.twitter.com/ykvdVB0Aq3
« L'expansion de la connectivité numérique, le perfectionnement des emplois et la promotion de la gouvernance et des services numériques sont au cœur de l'objectif de notre stratégie d'investissement : créer des connexions durables et une valeur ajoutée locale, tout en réduisant les dépendances non durables », a déclaré Jutta Urpilainen.
Le lancement de ce paquet numérique au Kenya s’inscrit ainsi dans le cadre de la stratégie européenne Global Gateway, une initiative de la Commission européenne pour faire avancer la double transition numérique et verte et fournir des connexions fiables et durables aux pays partenaires.
Au Kenya, l’initiative permettra de réduire la fracture numérique en fournissant un accès Internet à environ 1 300 écoles dans des régions éloignées. Une subvention de 9,8 millions d'euros permettra de financer le développement des infrastructures et des compétences et services éducatifs numériques dans les écoles de 47 comtés. Ils bénéficieront à plus de 219 000 enfants dans le cadre du programme GIGA, une initiative mondiale mise en place par le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et l'Union internationale des télécommunications (UIT).
“I want to appreciate @EUinKenya & @UNICEFKenya for the support to improve digital learning. Together, we are looking at all areas for better connection, cyber security & enabling our young people to acquire digital skills to grow our digital economy,” PS @tanuijohn, @MoICTKenya. pic.twitter.com/9IX6yDdIkx
— UNICEF Kenya (@UNICEFKenya) October 5, 2023
Le paquet permettra également la création d'un pôle d'innovation numérique verte soutenu par l'UE et l’Allemagne, mais aussi d'initiatives de gouvernement électronique en partenariat avec l'Estonie et l'Allemagne, et la participation à Govstack, un projet communautaire innovant formé dans le cadre d'un partenariat multilatéral entre l'Allemagne, Estonie, UIT et Digital Impact Alliance.
A en croire le président de la République du Kenya, William Ruto, le partenariat avec l’Union européenne a pour but de créer un lien qui contribuera au développement durable, à l'autonomisation des plus défavorisés, et à la promotion de la bonne gouvernance et de l'état de droit dans le pays.
Samira Njoya
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L’adoption des cryptomonnaies et de la blockchain continue de progresser rapidement dans le monde. Pour rester d’actualité sur le marché, des fintechs mondiales s’engagent à étendre leurs services et combler le fossé entre les monnaies fiduciaires et numériques.
La société américaine MoneyGram a annoncé le mardi 26 septembre son intention de lancer, dès l’année prochaine, son portefeuille numérique permettant la conversion en monnaie fiduciaire.
Le portefeuille qui fera officiellement ses débuts au premier trimestre 2024, permettra aux consommateurs du monde entier de tirer parti de la technologie stablecoin pour passer en toute transparence de la monnaie fiduciaire à la monnaie numérique où le contraire, le tout par Moneygram.
MoneyGram announced plans to launch its own non-custodial digital wallet on stage at the @StellarOrg's annual Meridian conference. The wallet, which will officially debut in Q1 2024, will enable consumers around the world to leverage stablecoin technology to seamlessly move from… pic.twitter.com/kB848vsp9e
— MoneyGram (@MoneyGram) September 26, 2023
« Notre vision, qui consiste à relier les communautés du monde entier en donnant à nos clients les moyens d'agir grâce à des solutions financières innovantes, fait un nouveau pas en avant aujourd’hui [...] Nous sommes ravis d'avoir la vision, les plans stratégiques, la technologie innovante et le réseau de vente au détail étendu en place pour continuer à offrir aux consommateurs l'accès à l'économie numérique, mais maintenant encore plus soutenu par notre réputation mondiale de rapidité, d'efficacité et de confiance », a déclaré Alex Holmes, directeur général de MoneyGram.
Le lancement du portefeuille crypto de Moneygram s’inscrit dans le cadre d’un partenariat signé avec la Stellar Development Foundation. Le partenariat s’est concrétisé l'année dernière à travers le lancement d’un premier service qui visait déjà à offrir « un pont entre le cash et les cryptomonnaies ».
Depuis le lancement, l'entreprise a étendu le service à huit portefeuilles numériques sur la blockchain Stellar, offrant aux consommateurs la possibilité d'effectuer des retraits dans plus de 180 pays et des encaissements dans plus de 30 pays à travers le monde.
Ainsi, le nouveau portefeuille non dépositaire utilisera le réseau Stellar et les services de transfert de fiat de MoneyGram pour faciliter les transactions instantanées. Son utilisation sera gratuite jusqu'en juin 2024. Il redéfinira les paiements transfrontaliers et permettra aux clients MoneyGram d’envoyer et de recevoir de l’argent de manière nouvelle .
Samira Njoya
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Après les fintech Flutterwave et Nala, c’est au tour d’Interswitch d’opter pour le moyen de paiement développé par la firme américaine Alphabet.
Interswitch, une start-up nigériane opérant dans les technologies financières, a annoncé l’intégration de la solution de paiement Google Pay à sa plateforme Interswitch Payment Gateway (IPG), apprend-on d’un communiqué de presse publié le lundi 11 septembre.
Exciting news from #TheSwitch!
— Interswitch Group (@InterswitchGRP) September 11, 2023
Starting today, #Interswitch will support @GooglePay on our #InterswitchPaymentGateway (IPG) platform! 🥳
Read here https://t.co/JrrZtZwDt7#InterswitchXGooglePay 🤝🏽#InterswitchPaymentGateway#GoogleWallet#TechItToTheNextLevel⏩#NeverS20P 🚀 pic.twitter.com/xSMgA22jpa
« Les commerçants peuvent désormais stocker les données de paiement dans Google Wallet [le portefeuille numérique du géant de Mountain View]. Cette intégration facilite le processus de paiement sur la plateforme Interswitch, améliorant ainsi l'expérience de l'utilisateur. En outre, cette collaboration permet l'acceptation de cartes internationales sur la passerelle de paiement Interswitch, ce qui permet aux entreprises de répondre de manière transparente aux besoins d'une clientèle internationale plus large », peut-on lire dans le communiqué.
Fondée en 2002 par Mitchell Elegbe, la fintech nigériane est devenue une licorne en 2019 après l’acquisition de 20 % de ses actions par le géant américain Visa. Elle s’est imposée dans l’univers africain des technologies financières et pendant la pandémie de la Covid-19, elle s’est avérée une alternative de choix pour les transactions commerciales au Nigeria et sur le continent.
« En intégrant Google Pay à notre passerelle de paiement, nous permettons aux entreprises d'exploiter le potentiel d'une clientèle mondiale tout en garantissant des paiements sûrs et fiables », a déclaré Muyiwa Asagba, directeur général du commerce numérique et de l'acquisition de commerçants chez Interswitch.
Jenny Cheng, vice-présidente et directrice générale de Google Wallet, affirme que « les utilisateurs peuvent simplement ajouter leurs cartes de débit et de crédit à l'application Google Wallet et avoir la certitude que leurs informations financières sont en sécurité lorsqu'ils effectuent un achat ou prennent un train ».
Adoni Conrad Quenum
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En mai dernier, le gouvernement a imposé de nouvelles taxes visant à augmenter les recettes nationales et à réduire le déficit budgétaire, en réponse à la pénurie actuelle de liquidités.
La Blockchain Association of Kenya (BAK) a annoncé le vendredi 1er septembre avoir officiellement déposé une requête, devant la Haute Cour du Kenya, contestant la mise en œuvre de la taxe sur les actifs numériques (DAT) introduite par la loi de finances 2023.
Le nouveau règlement qui est entré en vigueur le 1er septembre impose une taxe de 3 % sur les revenus générés par le transfert ou l'échange d'actifs numériques dans le pays.
🚀 We have officially filed a petition before the High Court of Kenya challenging the legality and constitutionality of the Digital Asset Tax (DAT) introduced by Finance Act 2023.#BlockchainKenya #Web3Kenya #CryptoKenya pic.twitter.com/asfhullwqa
— Blockchain Association of Kenya (BAK) (@BlockchainKenya) September 1, 2023
« Notre pétition vise à répondre aux préoccupations concernant l'impact de la DAT sur notre industrie et sur l'économie en général. L'application de cette taxe sévère pourrait avoir des effets néfastes sur la croissance et l'innovation du secteur. L'objectif principal de la pétition est d'examiner en profondeur les dimensions juridiques et constitutionnelles entourant l'imposition de cette taxe sur les actifs numériques. L'affaire sera portée devant le tribunal le 28 septembre 2023 », indique un communiqué de BAK.
La requête déposée par la BAK intervient quelques mois après un communiqué publié par la même organisation dans lequel elle avait exposé sept raisons s'opposant à la taxe sur les actifs numériques. La BAK décriait entre autres une classification peu claire des actifs numériques, l’ambiguïté entourant les transferts d’actifs numériques et l’incapacité de prendre en compte les transactions déficitaires.
Selon Allan Kakai, directeur juridique et politique de BAK, la DAT a été introduite comme un impôt sur le revenu, mais elle est imposée sur la valeur brute de l'actif et non sur les gains et les bénéfices. Ce qui signifie que les personnes en situation de perte continueront à payer l'impôt.
La nouvelle réglementation sur les taxes exige également que les échanges cryptographiques, ainsi que les personnes facilitant l'échange ou le transfert d'actifs numériques retiennent les déductions fiscales, et les transmettent à l'autorité fiscale du pays dans les 24 heures après la transaction.
Pour la BAK, le gouvernement devrait revoir les textes, d'où la requête. Signalons que le Kenya est classé au 5e rang mondial pour les transactions cryptographiques de pair à pair et au 19e rang pour l'adoption des cryptomonnaies, selon le rapport Chainalysis 2022.
Samira Njoya
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