Alors que le monde de l’agriculture continue d’évoluer, de nouvelles technologies émergent et révolutionnent la façon dont les agriculteurs cultivent. Parmi ces technologies, l’une des plus prometteuses est l’intelligence artificielle (IA).

Le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca a annoncé le vendredi 1er décembre le lancement d’un projet de reboisement au Kenya. Le nouveau projet, dévoilé à la COP28 qui se tient jusqu’au 12 décembre à Dubaï aux Emirats arabes unis, vise à planter jusqu'à six millions d'arbres et suivre leur croissance via un modèle d'apprentissage profond de l'intelligence artificielle.

Dans le cadre dudit projet au Kenya, les experts utiliseront l'IA pour analyser les images de drones et les images satellite afin de surveiller la croissance et la santé des arbres, tout en quantifiant les niveaux de séquestration du carbone. Le projet concernera six comtés de l'ouest du pays, à proximité de la vallée du Rift, couvrant plus de 3 500 hectares de terres.

« Investir dans notre monde naturel par la plantation et la conservation des arbres et limiter la déforestation sont quelques-unes des mesures de santé préventives les plus efficaces que nous puissions prendre. En agrandissant les forêts au Kenya, nous progressons dans notre engagement à assurer le reboisement à grande échelle, avec une approche scientifique qui profite à la fois à l’environnement et aux communautés locales », a déclaré Juliette White, vice-présidente de la durabilité globale chez AstraZeneca.

Selon le communiqué d'AstraZeneca, l’initiative s’inscrit dans le cadre du programme mondial « AZ Forest » lancé en 2020. Elle vise à planter et entretenir 200 millions d'arbres sur les six continents d'ici 2030, en partenariat avec des experts axés sur la restauration des paysages.

En dehors du Kenya, le programme « AZ Forest » a permis de planter au Ghana près de trois millions d'arbres cette année, pour atteindre un total de plus de 4 millions depuis le lancement du projet en 2021. Au Rwanda, les plantations devraient commencer dans les mois à venir avec un objectif d'environ 5,8 millions d'arbres sur 21 000 hectares.

Samira Njoya

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De plus en plus, les secteurs clés de l’économie bénéficient de la transformation numérique. Les pays africains ne sont pas en marge de cette transformation puisqu’ils investissent également dans ce sens.

Les gouvernements tanzanien et marocain ont lancé la semaine dernière un système par satellite de collecte numérique de données sur les récoltes agricoles. C'était au centre d’Uyole de l'Institut tanzanien de recherche agricole (TARI) à Mbeya, en Tanzanie. Ayant coûté plus d’un milliard de shillings tanzaniens (environ 399 202 $), le nouveau système devrait permettre de mieux estimer les rendements agricoles et les superficies cultivées.

Les agents, formés pour l’utilisation de cette nouvelle technologie, seront munis d’un smartphone qui sera connecté à un satellite pour faciliter la transmission des données depuis les zones blanches où se situent la plupart des régions agricoles. Ils pourront collecter des informations sur les différentes cultures du pays, ce qui leur permettra d’assurer le suivi depuis le stade de la germination à celui de la récolte.

« L'objectif est de disposer de statistiques réelles sur ce que nous produisons à chaque saison agricole. Nos agents avaient l'habitude de prédire la quantité de cultures à récolter, une pratique qui est en train d'être abandonnée car nous sommes en train de passer à la numérisation », a expliqué Fredrick Mlowe, expert en sols du centre TARI d'Uyole.

La Tanzanie veut faire de l’agriculture un secteur clé pour son développement économique. La numérisation, à l’ère de la révolution technologique, est devenue une étape obligatoire et les statistiques agricoles permettent à l'Etat d'avoir une vision claire sur la sécurité alimentaire, de contrôler les prix des différentes cultures, d'identifier les bassins de production, de les soutenir financièrement et d'anticiper un tant soit peu les pénuries alimentaires.

Adoni Conrad Quenum

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L'agriculture est l’un des secteurs de développement les plus importants en Afrique. Au Togo, un jeune entrepreneur a conçu et développé une application pour numériser la chaîne de valeur agricole.

Edeh Dona Etchri (photo) est un entrepreneur togolais titulaire d’un diplôme en gestion de projet numérique et citoyen obtenu en 2017 à CFI Médias en France. Il est le fondateur de la plateforme agritech E-AgriBusiness.

E-AgriBusiness est une place de marché où les acteurs du secteur agricole sont mis en relation. Elle peut être déployée comme un site Web ou une application mobile, une solution USSD, SMS, un chatbot ou un centre d’appels en plusieurs langues locales. L’application est déjà disponible au Togo, en Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Congo-Brazzaville.

Aux agriculteurs, elle permet la réduction des pertes de récoltes, la vente au juste prix, l’inclusion technologique et financière, l’augmentation des revenus et l’amélioration des conditions de vie. Pour les acheteurs, elle facilite le ciblage des produits et les achats. Pour les Etats et partenaires au développement, l’application aide à la mise en œuvre des politiques agricoles, à la mise à disposition d’indicateurs pertinents, à l’inclusion financière et à la réduction de la pauvreté.

« En trouvant des débouchés avant les récoltes, les agriculteurs sauvegardent celles-ci et vendent au meilleur prix. Ils ne risquent plus de voir les récoltes s’avarier, comme cela a pu être le cas par le passé. Le revenu est donc garanti et les conditions de vie s’améliorent », a déclaré Edeh Dona Etchri en 2020 à CIO Mag.

E-AgriBusiness est un produit édité par l’entreprise CLIN SARL, dont Edeh Dona Etchri est le fondateur et le président-directeur général. Fondé en 2016, le centre local d’incubation numérique (CLIN SARL) est un intégrateur de solutions informatiques, de plateformes et réseaux, que ce soit SMS, USSD, VoIP, Web, Mobile, desktop ou chatbot.

Egalement directeur technique de l’entreprise informatique Wassa Group Sarl, Edeh Dona Etchri est, depuis 2021, le président national de l’association togolaise Numérique Citoyen. Sa première entreprise est EDZEPROCOM INFO. Fondée en 2011, cette dernière a développé E-orga, un système de sécurisation de tickets, de billets et de documents au Togo.

Le Togolais est aussi le fondateur de MIABETOGO MARKET, une plateforme d'e-commerce qui offre de la visibilité aux entreprises, de WassaSMS, une plateforme de SMS qui permet aux entreprises de communiquer avec leur clientèle, et de la plateforme Doomevi, conçue pour favoriser la démocratie participative.

En 2016, Edeh Dona Etchri remporte, avec E-AgriBusiness, le premier prix des applications innovantes au Togo. Il est aussi le lauréat du premier prix au hackathon AgriPME 2017. Sacré chevalier national de l’ordre de mérite agricole par le chef de l’Etat du Togo en 2019, il est élevé au grade de docteur honoris causa de l’université européenne-américaine en 2022.

Melchior Koba

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AquaRech, une start-up kényane qui fournit une solution numérique complète aux aquaculteurs, a annoncé la semaine dernière la réussite d’un tour de table d’un montant de 1,7 million $. « Le financement et le partenariat fournis par nos investisseurs favoriseront la croissance de notre plateforme mobile, qui élimine les obstacles auxquels sont confrontés les petits aquaculteurs et rassemble les différents acteurs de la chaîne de valeur tout en restant centrée sur l'agriculteur », a expliqué Dave Okech, fondateur de la start-up en 2019.

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UfarmX, une start-up nigériane opérant dans les technologies agricoles, a annoncé le mardi 14 novembre son expansion au Sénégal. L’opération a été rendue possible grâce à un investissement de 1,7 million $ de la filiale sénégalaise de l’United Bank for Africa.

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Ingénieur informatique, il est axé sur la création de solutions alimentées par l’intelligence artificielle et la robotique pour automatiser la gestion agricole. Il a remporté plusieurs récompenses pour ses innovations.

Akhlad Alabhar (photo) est le fondateur et le PDG d’Egrobots, une start-up qui développe des solutions agricoles intelligentes. Originaire d’Egypte, il a fait ses études supérieures à la faculté d’ingénierie de l’université d’Alexandrie où il a obtenu en 2010 un bachelor en génie informatique.

En 2021, il a fondé Egrobots dans le but d’aider les agriculteurs à cultiver de façon efficiente en réalisant plus de récoltes avec le minimum de ressources possible. L’entreprise permet aux agriculteurs de couvrir plus d’hectares en agissant de façon précise grâce à une utilisation plus stratégique des produits, en améliorant non seulement la santé et le rendement des plantes, mais aussi la gestion et la durabilité.

Egrobots utilise l’imagerie de pointe et les capacités de l’intelligence artificielle, de la robotique et du machine learning pour donner aux fournisseurs et aux producteurs des informations afin de leur permettre de prendre des décisions éclairées.

A travers Egrobots, Akhlad Alabhar propose plusieurs produits. Parmi eux, Roboscoot collecte grâce à l’IA des informations sur les terrains des agriculteurs. Shagarah détecte les maladies des cultures, analyse la végétation, l’humidité et les conditions météorologiques et fait des recommandations aux agriculteurs.

L’entreprise a récemment décroché la deuxième place à l’international du Prix Orange de l’entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient (POESAM) 2023. Elle a également remporté le premier prix du projet de transformation INTECMED ENI CBC Med, soit 30 000 euros.

Avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, Akhlad Alabhar a travaillé à l’Alinma Bank en Arabie saoudite. Embauché en 2013 au poste de consultant informatique, il y a successivement occupé les postes de consultant en analyse de données et de chef d’équipe IA avant de partir en juin 2023. Il a aussi été chef de projet au ministère des Finances de l’Arabie saoudite de 2018 à 2019.

Melchior Koba

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L'Afrique est riche en ressources naturelles, mais fait face à de nombreux défis, notamment la sécurité alimentaire, le changement climatique, la pauvreté et le chômage des jeunes. Pour les relever, blueMoon Incubator encourage l'innovation et l'entrepreneuriat dans le secteur agricole.

blueMoon Incubator est le premier incubateur de jeunes entreprises agroalimentaires en Ethiopie. Fondé en 2016 par Eleni Gabre-Madhin, une entrepreneure en série responsable de l’innovation du PNUD Afrique, blueMoon Incubator a pour mission de découvrir, d'incuber et d'investir dans des idées et des équipes fondatrices exceptionnelles dans le domaine agricole.

blueMoon Incubator propose un programme intensif de quatre mois, organisé deux fois par an à Addis-Abeba, auquel participent 10 équipes de 2 à 3 entrepreneurs sélectionnées parmi des centaines de candidatures. Les start-up bénéficient d'un accompagnement personnalisé, d'une formation, d'un accès à un réseau d'investisseurs, de prestataires de services et de partenaires stratégiques, ainsi que d'un financement initial de 200 000 birrs éthiopiens (environ 3 500 dollars) en échange de 10 % du capital.

Les start-up ont également accès à un accompagnement pendant 12 mois par des mentors externes bénévoles, eux-mêmes professionnels du monde des affaires, pour les soutenir individuellement et en tant qu'équipe.

A la fin de l'incubation, les start-up disposent d'un certain nombre d'options différentes par l'intermédiaire de blueMoon Ventures pour leurs prochains tours de financement. L’incubateur propose des espaces de coworking multifonctionnels, des bureaux, des espaces de réunion informels et formels, ouverts 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et dotés d'un wifi à haut débit.

Membre du réseau AfriLabs, blueMoon a signé des partenariats avec plusieurs entreprises et institutions. Les institutions partenaires de l’incubateur sont entre autres Iceaddis, Digital Opportunity Trust, The xHub, The MasterCard Foundation et Aspen Network of Development Entrepreneurs.

Melchior Koba

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Avec une passion pour la technologie et un engagement envers l’agriculture durable, il innove et repousse les limites de ce qui est possible. Son travail a non seulement eu un impact significatif sur l’industrie technologique au Maroc, mais aussi sur l’économie agricole du pays.

Amine Zarouk (photo) est le fondateur et le président-directeur général de Green OpenLab, une start-up marocaine qui propose des solutions technologiques innovantes pour l’agriculture durable.

Le Marocain est titulaire d’un master en systèmes d’information distribués obtenu en 2006 à l’université Paris-Est Créteil (UPEC). Il est également détenteur d’un diplôme d’ingénieurs d’affaires grands comptes en force de ventes obtenu en 2007 à NEGOCIA, centre international de formation à la vente et à la négociation commerciale.

Passionné par les nouvelles technologies et l’entrepreneuriat, en 2021 il fonde Green OpenLab, une entreprise pionnière dans la transformation numérique de l’industrie et de l’agriculture. Cette dernière soutient les start-up agritech avec des technologies sur mesure pour une agriculture efficace et durable. Elles autonomisent les agriculteurs en améliorant la productivité, en optimisant les ressources et en modernisant les chaînes de valeur agricoles.

L’entreprise sensibilise aux outils du numérique pour une agriculture plus efficace et respectueuse de l’environnement et des ressources. Elle offre aussi un espace d’innovation, de partage et de démonstration aux jeunes innovateurs, doctorants et chercheurs.  

Amine Zarouk est également un cofondateur et le PDG de Stratfield, une joint-venture dont le siège social est à Casablanca. Fondée en 2021, cette entreprise dispose d’un delivery center et d’un centre d’innovation à Fès, d’un centre d’expertise et de formation à Tanger, ainsi que d’une filiale à Munich pour le transfert de technologie.

Avant de fonder Green OpenLab, il a travaillé au Crédit Agricole Consumer Finance (Sofinco) en France en tant que responsable de l'urbanisation des développements en 2007. En 2008, il cofonde G-Fit Maroc, une entreprise axée sur l’externalisation des services technologiques, qui a rejoint en 2014 le groupe Alten et devient Alten Delivery. Il a dirigé l’entreprise jusqu’en 2021.

Amine Zarouk a également travaillé pour la Fédération des technologies de l'information, des télécommunications et de l’offshoring (APEBI), une organisation qui promeut le développement du secteur des TIC au Maroc. Ayant rejoint la fédération en 2011, il a respectivement été membre du conseil d’administration (2011-2019), président du pôle offshoring (2019-2020) et président (2022-2022).

Melchior Koba

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Pour réussir l’inclusion numérique de sa population et sa transformation 4.0, l’Afrique a besoin de la collaboration de tous. Des entreprises mènent ainsi des actions concertées pour surmonter les défis nationaux et régionaux qui plombent encore son développement. 

 Orange Middle East and Africa et Smart Africa Alliance, une initiative politique pour la promotion du numérique en Afrique, ont signé le mardi 17 octobre un partenariat visant à soutenir le développement de la numérisation du continent africain.

L’accord qui porte sur la collaboration des deux parties a été paraphé par Lacina Koné (photo, à gauche), directeur général de Smart Africa Alliance, et Jérôme Hénique (photo, à gauche), CEO d’Orange Middle East and Africa, est survenu en marge de la deuxième édition du Mobile World Congress Africa 2023 qui se tient à Kigali au Rwanda.

Dans le cadre de la coopération, les deux entreprises travailleront ensemble, pour encourager la création de solutions numériques innovantes, répondre aux défis locaux et contribuer au développement durable de l’Afrique.

D’après Jérôme Hénique, le partenariat contribuera à « l’objectif commun de Smart Africa et Orange de développer les compétences numériques de la jeunesse africaine, en particulier des femmes, tout en soutenant l’entrepreneuriat innovant ».

 Pendant trois ans, les deux organisations collaboreront dans des activités telles que la formation des jeunes et des femmes afin de soutenir leur employabilité dans les nouveaux métiers du numérique ceci à travers leurs programmes de développement des compétences numériques, notamment la Smart Africa Digital Academy (SADA) et le réseau Orange Digital Center (ODC) qui est présent dans 17 pays d’Afrique et du Moyen-Orient et 8 pays européens.

Ils travailleront également ensemble pour renforcer l’entrepreneuriat innovant en renforçant les capacités d’incubation, d’accélération et de financement des entrepreneurs dans des secteurs prioritaires tels que : l’environnement, l'e-agriculture, l'e-santé, l'e-commerce, etc.

Pour Lacina Koné, le nouveau partenariat permettra de donner des moyens aux citoyens africains, en particulier les jeunes, d’être équipés pour les emplois de demain. L’objectif est de contribuer activement à la transformation numérique du continent. « Unir nos efforts avec Orange accélérera nos efforts collectifs à cet égard », a-t-il déclaré.

Samira Njoya

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Amira Cheniour repousse les limites de l’innovation pour guérir la planète et améliorer la vie des agriculteurs. Avec Seabex, elle démontre que l’agriculture peut être un secteur porteur d’avenir pour la Tunisie et pour l’Afrique.

 Amira Cheniour (photo) est une agripreneure, fondatrice et présidente-directrice générale de Seabex, une start-up tunisienne qui mise sur l’agriculture intelligente pour aider les agriculteurs à faire face au changement climatique. Avec Seabex, elle développe des solutions innovantes pour optimiser l’utilisation des ressources en eau, en fertilisants et en énergie, afin de produire plus et mieux.

Originaire de Tunisie, Amira Cheniour est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en informatique obtenu en 2012 à ESPRIT (Ecole Supérieure Privée d’Ingénierie et de Technologies), et d’un E-MBA (Executive Master of Business Administration) obtenu en 2020 à l’université centrale privée d’administration des affaires et de technologie de Tunis.

L’idée de Seabex lui est venue lors d’un voyage dans le sud de la Tunisie, où elle a rencontré un agriculteur qui avait perdu une grande partie de sa récolte de dattes à cause de la sécheresse. Elle a alors décidé de mettre ses compétences au service de l’agriculture, un secteur vital pour son pays, mais confronté à de nombreux défis. C’est ainsi qu’est née Seabex.

L’entreprise a développé un système de télésurveillance et de contrôle à distance de l’irrigation, basé sur l’intelligence artificielle (IA). Le système permet aux agriculteurs de gérer leur consommation d’eau et de fertilisants en fonction des besoins réels des plantes, grâce à des capteurs installés dans les champs et connectés à une plateforme web. Seabex offre aussi un service logiciel (Software as a Service) aux agriculteurs, qui peuvent accéder aux données et aux recommandations via leur smartphone ou leur ordinateur.

Depuis sa création, Seabex a connu un succès remarquable, tant au niveau national qu’international. La start-up a remporté plusieurs prix prestigieux, tels que le prix Orange de l’Entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient en 2017, le trophée de l’Innovation au concours Agreen Start-up 2023 dans la catégorie « start-up qui collabore avec les chambres d’agriculture ». Elle a également été choisie parmi les bénéficiaires du programme Google for Startups Accelerator: Climate Change pour le Moyen-Orient et l’Afrique.

Amira Cheniour a commencé sa carrière professionnelle en 2011 chez Orange Tunisie, où elle a effectué un stage de fin d’études. Elle a ensuite travaillé pour l’entreprise éditrice de logiciel I.T.Grapes entre 2011 et 2020. C’est d’ailleurs avec Taher Mestiri, fondateur d’I.T.Grapes, qu’elle a lancé Seabex en 2015.

Amira Cheniour a aussi été distinguée pour son parcours exceptionnel et son leadership. Elle a été élue Star-Female Entrepreneur au G20 de 2017 à Berlin et a reçu le prix Ye Star-Female Entrepreneur lors du programme Global Inclusion Awards qui s’est déroulé en 2017 à Berlin, en Allemagne.

En 2018, elle fut lauréate du Women in Africa et du Social Entrepreneur of the year in MENA émis par Orange Tunisie. Elle a été sélectionnée parmi 6 lauréates à la finale du Woman Entrepreneur of the Year Award 2019 à Paris et parmi le top 100 des femmes entrepreneurs en Tunisie de l’année 2020 révélé par le réseau The Next Women Tunisie.

Melchior Koba

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