Pour réussir l’inclusion numérique de sa population et sa transformation 4.0, l’Afrique a besoin de la collaboration de tous. Des entreprises mènent ainsi des actions concertées pour surmonter les défis nationaux et régionaux qui plombent encore son développement. 

 Orange Middle East and Africa et Smart Africa Alliance, une initiative politique pour la promotion du numérique en Afrique, ont signé le mardi 17 octobre un partenariat visant à soutenir le développement de la numérisation du continent africain.

L’accord qui porte sur la collaboration des deux parties a été paraphé par Lacina Koné (photo, à gauche), directeur général de Smart Africa Alliance, et Jérôme Hénique (photo, à gauche), CEO d’Orange Middle East and Africa, est survenu en marge de la deuxième édition du Mobile World Congress Africa 2023 qui se tient à Kigali au Rwanda.

Dans le cadre de la coopération, les deux entreprises travailleront ensemble, pour encourager la création de solutions numériques innovantes, répondre aux défis locaux et contribuer au développement durable de l’Afrique.

D’après Jérôme Hénique, le partenariat contribuera à « l’objectif commun de Smart Africa et Orange de développer les compétences numériques de la jeunesse africaine, en particulier des femmes, tout en soutenant l’entrepreneuriat innovant ».

 Pendant trois ans, les deux organisations collaboreront dans des activités telles que la formation des jeunes et des femmes afin de soutenir leur employabilité dans les nouveaux métiers du numérique ceci à travers leurs programmes de développement des compétences numériques, notamment la Smart Africa Digital Academy (SADA) et le réseau Orange Digital Center (ODC) qui est présent dans 17 pays d’Afrique et du Moyen-Orient et 8 pays européens.

Ils travailleront également ensemble pour renforcer l’entrepreneuriat innovant en renforçant les capacités d’incubation, d’accélération et de financement des entrepreneurs dans des secteurs prioritaires tels que : l’environnement, l'e-agriculture, l'e-santé, l'e-commerce, etc.

Pour Lacina Koné, le nouveau partenariat permettra de donner des moyens aux citoyens africains, en particulier les jeunes, d’être équipés pour les emplois de demain. L’objectif est de contribuer activement à la transformation numérique du continent. « Unir nos efforts avec Orange accélérera nos efforts collectifs à cet égard », a-t-il déclaré.

Samira Njoya

Lire aussi :

Orange et Koolboks mettent des congélateurs solaires sur le marché en RD Congo et bientôt dans 11 autres pays

Published in Tech

Amira Cheniour repousse les limites de l’innovation pour guérir la planète et améliorer la vie des agriculteurs. Avec Seabex, elle démontre que l’agriculture peut être un secteur porteur d’avenir pour la Tunisie et pour l’Afrique.

 Amira Cheniour (photo) est une agripreneure, fondatrice et présidente-directrice générale de Seabex, une start-up tunisienne qui mise sur l’agriculture intelligente pour aider les agriculteurs à faire face au changement climatique. Avec Seabex, elle développe des solutions innovantes pour optimiser l’utilisation des ressources en eau, en fertilisants et en énergie, afin de produire plus et mieux.

Originaire de Tunisie, Amira Cheniour est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en informatique obtenu en 2012 à ESPRIT (Ecole Supérieure Privée d’Ingénierie et de Technologies), et d’un E-MBA (Executive Master of Business Administration) obtenu en 2020 à l’université centrale privée d’administration des affaires et de technologie de Tunis.

L’idée de Seabex lui est venue lors d’un voyage dans le sud de la Tunisie, où elle a rencontré un agriculteur qui avait perdu une grande partie de sa récolte de dattes à cause de la sécheresse. Elle a alors décidé de mettre ses compétences au service de l’agriculture, un secteur vital pour son pays, mais confronté à de nombreux défis. C’est ainsi qu’est née Seabex.

L’entreprise a développé un système de télésurveillance et de contrôle à distance de l’irrigation, basé sur l’intelligence artificielle (IA). Le système permet aux agriculteurs de gérer leur consommation d’eau et de fertilisants en fonction des besoins réels des plantes, grâce à des capteurs installés dans les champs et connectés à une plateforme web. Seabex offre aussi un service logiciel (Software as a Service) aux agriculteurs, qui peuvent accéder aux données et aux recommandations via leur smartphone ou leur ordinateur.

Depuis sa création, Seabex a connu un succès remarquable, tant au niveau national qu’international. La start-up a remporté plusieurs prix prestigieux, tels que le prix Orange de l’Entrepreneur social en Afrique et au Moyen-Orient en 2017, le trophée de l’Innovation au concours Agreen Start-up 2023 dans la catégorie « start-up qui collabore avec les chambres d’agriculture ». Elle a également été choisie parmi les bénéficiaires du programme Google for Startups Accelerator: Climate Change pour le Moyen-Orient et l’Afrique.

Amira Cheniour a commencé sa carrière professionnelle en 2011 chez Orange Tunisie, où elle a effectué un stage de fin d’études. Elle a ensuite travaillé pour l’entreprise éditrice de logiciel I.T.Grapes entre 2011 et 2020. C’est d’ailleurs avec Taher Mestiri, fondateur d’I.T.Grapes, qu’elle a lancé Seabex en 2015.

Amira Cheniour a aussi été distinguée pour son parcours exceptionnel et son leadership. Elle a été élue Star-Female Entrepreneur au G20 de 2017 à Berlin et a reçu le prix Ye Star-Female Entrepreneur lors du programme Global Inclusion Awards qui s’est déroulé en 2017 à Berlin, en Allemagne.

En 2018, elle fut lauréate du Women in Africa et du Social Entrepreneur of the year in MENA émis par Orange Tunisie. Elle a été sélectionnée parmi 6 lauréates à la finale du Woman Entrepreneur of the Year Award 2019 à Paris et parmi le top 100 des femmes entrepreneurs en Tunisie de l’année 2020 révélé par le réseau The Next Women Tunisie.

Melchior Koba

Lire aussi :

Le Tunisien Mohamed Dhaouafi fabrique des prothèses bioniques pour les personnes amputées

Published in Tech Stars

Orange, en partenariat avec la Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit (GIZ) GmbH, a annoncé le jeudi 28 septembre le lancement du Programme « GreenAPI Smart Agriculture » en Afrique de l’Ouest et au Cameroun.

Le programme est ouvert aux agritech dont les solutions favorisent des pratiques agricoles intelligentes face au climat en Afrique, et qui opèrent actuellement au Sénégal ou envisagent d'étendre leurs activités au Sénégal dans un futur proche.

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au 16 octobre 2023 à 23h59 GMT via l’adresse : https://vc4a.com/make-it/green-api-program-smart-agriculture-2023/?lang=fr

Lire aussi :

Ghana : l’agritech Complete Farmer obtient 10,4 millions $ pour améliorer son infrastructure technologique

Published in Breves_Une

La start-up ghanéenne Complete Farmer qui met en relation les agriculteurs et les acheteurs mondiaux de produits alimentaires, a récemment annoncé une levée de fonds de 10,4 millions de dollars dont $ 7 millions en capitaux propres.

Selon les responsables de l’agritech, les fonds collectés serviront au développement de Complete Farmer, en particulier la mise à l’échelle de ses opérations, l’amélioration de son infrastructure technologique, la recherche de protocoles agricoles.

Lire aussi :

Nigeria : Farm4me, une agritech spécialisée dans l’agriculture contractuelle

Published in Breves_Simple

En dotant les agriculteurs de technologies et de l’accès aux marchés, il contribue à résoudre certains des plus grands défis du continent, tels que la sécurité alimentaire, la pauvreté et le chômage.

Karidas Tshintsholo (photo) est le fondateur et le président-directeur général de Khula, une start-up sud-africaine qui fournit des logiciels et un marché aux agriculteurs pour développer leur activité. Khula se veut un écosystème de soutien aux agriculteurs à travers l’Afrique, en les mettant en relation avec des acheteurs, des intrants, des services techniques et des financements.

Karidas Tshintsholo a fréquenté l'Ekangala Comprehensive High School de 2008 à 2012. Il a ensuite étudié le commerce à l’université du Cap de 2013 à 2015. Avec Matthew Piper et Jackson Dyora, il a fondé Khula en 2017 pour aider les agriculteurs à se développer.

La plateforme est non seulement un marché de produits frais, où les agriculteurs peuvent répertorier leurs produits et où les acheteurs peuvent passer des commandes, mais aussi un marché d’intrants où les producteurs peuvent acheter des semences, des engrais, des pesticides… auprès de fournisseurs vérifiés.

Khula est aussi une plateforme de négociants, où ces derniers peuvent se procurer des produits auprès des agriculteurs et les vendre aux acheteurs. Elle propose également un tableau de bord, où les agriculteurs peuvent accéder à des options de financement provenant de divers prêteurs.

Depuis son lancement, Khula a connu une croissance rapide. Disposant de plus de 100 fournisseurs, plus de 130 dépôts et plus de 190 conseillers agricoles en Afrique du Sud, elle propose plus de 3 000 produits de fournisseurs locaux et internationaux et peut livrer dans toutes les provinces et dans toutes les grandes régions agricoles du pays.

Karidas Tshintsholo est membre du conseil de l’Afrique australe de l’International Fresh Produce Association, une association au service de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement en produits frais et floraux.

Avant Khula, il a cofondé en 2013 MoneyTree Group, une entreprise de médias, d’édition et de marketing axée sur les jeunes et les marchés/segments émergents de l’économie, dont il a été le directeur exécutif jusqu’en 2017. De 2014 à 2015, il a été chef de projet exécutif d’Investor Games qui a pour but d’informer et d’éduquer les membres d’Investment Society (InvestSoc.) sur les options disponibles pour investir leur argent et amasser leur propre richesse.

Karidas Tshintsholo a également reçu des récompenses pour ses réalisations en tant qu’entrepreneur. Lauréat du prix Anzisha en 2015 et membre du conseil consultatif dudit prix depuis 2021, il a été nommé parmi les Forbes Africa 30 Under 30 en 2019.

Melchior Koba

Lire aussi :

Le Sud-Africain Loyiso Vatsha propose des solutions de livraison et d’achat à la demande du dernier kilomètre

Published in Tech Stars

La Fondation FATE, en partenariat avec Meta, a récemment lancé la 6e édition d'AEP Digital (Aspiring Entrepreneurs Programme Digital), un programme destiné aux fondateurs de start-up ayant des idées commerciales innovantes.

En 2023, le programme soutiendra 80 entrepreneurs en herbe issus de différents secteurs de l'économie nigériane, avec une attention particulière pour les entrepreneurs des secteurs de l'éducation, de l'agriculture, de l'hôtellerie et du tourisme, et de la création.

Les candidatures sont ouvertes jusqu’au samedi 30 septembre. Toutes les informations sont disponibles à l’adresse : https://fatefoundation.org/project/aepdigita/

Lire aussi :

Les candidatures pour le concours mondial de start-up « She Loves Tech » sont ouvertes jusqu’au 21 septembre

Published in Breves_Une

Docteur en informatique, il a travaillé dans plusieurs entreprises avant de se lancer dans l’entrepreneuriat. Il propose des solutions technologiques pour aider les acteurs de la chaîne de valeur agricole à prendre de bonnes décisions.

Dieu Donné Okalas Ossami (photo) est le président-directeur général d’E-Tumba, une agritech. Originaire de la RD Congo, il a fait ses études en France, où il a obtenu en 2002 un diplôme d’études approfondies (DEA) en génie logiciel à l’université de Franche-Comté. Il est également titulaire d’un doctorat en informatique obtenu en 2006 à la Marketing Academy de Londres en Angleterre.

La start-up E-Tumba, dont il est le fondateur en 2015, combine technologies mobiles, big data, objets connectés et modèles agronomiques mécanistes pour faire de l’agriculture productive et durable une réalité en Afrique. Basée à Montpellier, elle conçoit, développe et fournit des outils intelligents de conseil et d’aide à la décision pour l’agriculture et l’environnement à destination des producteurs et des zones technologiquement peu équipées en Afrique.

L’entreprise a conçu et développé deux principales solutions technologiques. La première, Fieldsim est une plateforme SaaS (Software as a Service) qui accompagne les producteurs sur la durabilité de leurs filières agricoles à l’échelle territoriale. Dédiée à l’agriculture et à l’environnement, elle combine 3 niveaux de services : le pilotage de filières, les conseils et l’aide à la décision.

La deuxième solution est nommée BioFuncTool et s’adresse à tous les acteurs de terrain de la chaîne de valeur agricole. Cette dernière est une solution numérique composée d’une application mobile de terrain et d’une application web SaaS permettant aux non-spécialistes de mesurer, évaluer et préserver la biodiversité des sols agricoles.

Dieu Donné Okalas Ossami est, depuis 2013, analyste de la sécurité informatique de VeriFone Systems France en Europe, Moyen-Orient et Afrique. Sa carrière professionnelle a commencé en 2005 à l’I.U.T Nancy-Charlemagne où il était un professeur assistant.

Chercheur postdoctoral à l’université de technologie de Compiègne entre 2006 et 2007, il rejoint le fournisseur de solutions de paiement électronique Hypercom en tant que responsable de la sécurité et de la conformité des plateformes de paiement. Il y a travaillé de 2007 à 2011.

Melchior Koba

Lire aussi :

En République du Congo, Joelle Itoua Owona connecte les patients aux médecins

Published in Tech Stars

Appelées aussi greentech, ces jeunes pousses émergent rapidement en Afrique avec la conviction que les nouvelles technologies vont jouer un rôle de premier plan dans le développement durable du continent.

Le Catalyst Fund, un fonds de capital-investissement qui investit dans des start-up en phase de démarrage et axées sur le climat en Afrique, a atteint la première clôture de son fonds de 40 millions de dollars. Le fonds a annoncé le mercredi 6 septembre une première clôture de 8,6 millions de dollars avec le soutien de FSD Africa Investments (FSDAi), de la Fondation Cisco, de l'USAID (Prosper Africa) et de l'investisseur technologique Andrew Bredenkamp.

Dirigée par la Française Maelis Carraro, l’accélérateur Catalyst Fund installé au Kenya prévoit d’investir ces fonds dans une quarantaine de start-up, dont une vingtaine durant l’année en cours. Les entreprises éligibles seront financées à hauteur de 200 000 $ pour les start-up en phase de pré-amorçage, 500 000 $ pour les entreprises en phase d’amorçage et 1,5 million $ pour des sociétés plus matures, sous forme de financement de série A.

« En associant des prises de participation à la création d'entreprises sur le terrain, nous pensons pouvoir libérer un énorme potentiel pour les entreprises innovantes sur le continent. Soutenir les entreprises en phase de pré-amorçage nécessite plus que du capital. Nos créateurs d'entreprises sont des ingénieurs, des spécialistes des données et des experts en marketing de croissance qui peuvent aider les fondateurs à créer des entreprises évolutives et à fort impact », a déclaré Maelis Carraro.

Bien que le changement climatique soit une réalité mondiale, l’Afrique est le continent le plus vulnérable à ses effets néfastes, même si la région ne contribue qu’à hauteur de 3 % aux émissions mondiales de CO2. Il est donc important d’investir dans ces jeunes pousses qui opèrent dans la lutte contre le changement climatique. Selon un rapport d’AfricArena, un accélérateur d’entreprises technologiques, publié en février 2023, ces start-up ont mobilisé un total de 1,17 milliard $ en 2022 dont 863 millions ont été investis en capital.

En se concentrant stratégiquement sur des solutions dans les domaines de l'agri-tech et de la gestion de la pêche, des systèmes alimentaires, de l'insurtech et de la fintech climatique, de la chaîne du froid, de la gestion des déchets et de la gestion de l'eau, Catalyst Fund ambitionne d'accélérer la croissance verte durable. Il se concentrera sur des solutions qui peuvent permettre aux communautés de mieux se préparer et gérer les chocs, d'adapter les moyens de subsistance aux impacts climatiques et de construire une résilience à long terme.

Samira Njoya

Lire aussi :

En Afrique du Sud, mLab forme les innovateurs et entrepreneurs pour saisir les opportunités du numérique

Published in Tech

Les jeunes pousses qui révolutionnent l’agriculture, l'éducation et d’autres secteurs importants pour le développement du continent africain attirent de plus en plus d’investisseurs. Les levées de fonds demeurent néanmoins concentrées sur une poignée de pays.

Black Ostrich Ventures, une société de capital-risque basée à Los Angeles, a annoncé le lancement d’un fonds de démarrage de 20 millions de dollars spécialement axé sur l'Afrique. Il sera dédié à l'augmentation des revenus des fondateurs africains visant à les aider à développer leurs entreprises dans les secteurs des technologies propres, de la chaîne d'approvisionnement, de l'agritech et de l'edtech.

Le fonds, soutenu par des investisseurs basés à New York et des personnes fortunées de Los Angeles, se concentrera sur les start-up de Tanzanie, de Zambie, du Maroc et de l'Ouganda.

« Si l'on considère les entrées de capitaux dans le secteur du capital-risque en Afrique, quatre grands pays (le Nigeria, l'Afrique du Sud, l'Egypte et le Kenya) attirent tous les capitaux. Mais la plupart des sorties n'ont pas lieu sur ces marchés », a déclaré Ajani Windsor-Areago, partenaire général de Black Ostrich Ventures.

A travers le fonds, Black Ostrich Ventures soutiendra des start-up avec des chèques allant de 50 000 à 200 000 dollars. La société offrira également un investissement de suivi pouvant aller jusqu'à 1 million de dollars si l'entreprise atteint la série A.

En décidant d’accompagner certaines start-up au détriment d’autres, les responsables du fonds ambitionnent soutenir les marchés qui reçoivent très peu de financement. Un rapport publié le 11 juillet par le cabinet de recherche Magnitt indique que les « big four » ont accaparé 94,5 % du total des financements mobilisés par les pépites africaines de la tech durant les six premiers mois de 2023.

Samira Njoya

Lire aussi :

La société de capital-risque Flat6Labs lance un programme pour les start-up de la technologie de la construction

Published in Tech

DigiCow Africa Ltd a mis en place plusieurs solutions numériques pour aider les agriculteurs. Entre autres, l’application DigiCow, fer de lance des technologies de la start-up, a déjà reçu plusieurs distinctions.

Digicow est une application mobile développée par la start-up kényane DigiCow Africa Ltd, anciennement FarmingTech Solutions. Elle permet aux agriculteurs d’accéder à des astuces, d'établir et tenir les dossiers numériques de leurs vaches. La start-up, basée à Kikuyu Town, a été fondée en 2018 par Peninah Wanja. La jeune femme a été motivée par la situation compliquée des agriculteurs de son pays puisqu’elle-même a grandi dans ces conditions.

« C’est une lacune que j’ai constatée : lorsque vous examinez les statistiques et la nature du terrain, notre gouvernement fournit un seul responsable de la vulgarisation à 4 000 agriculteurs environ. Ce service crucial est donc vraiment nécessaire », explique Peninah Wanja.

L’application est uniquement accessible sur Android et l’agriculteur doit la télécharger sur son smartphone et s’y inscrire. Il devra fournir toutes les informations nécessaires sur son bétail telles que les données relatives aux vaches, à la production de lait, aux ventes de lait, à leur santé ou encore à leur alimentation. Avec ces informations, DigiCow peut devenir un assistant permanent puisqu’avec son système d’analyse intégré, elle peut fournir des rapports en temps réel et envoyer des notifications concernant les dates importantes dans l'élevage des vaches.

« L'agriculteur a la possibilité d'accéder aux états financiers analysés et de recevoir des alertes importantes telles que la baisse de la production laitière, le moment où il faut observer les signes de chaleur indiquant un échec de la conception et le moment où il faut s'attendre à ce que la vache vêle, entre autres conseils », indique la start-up.

La plateforme intègre également une salle de formation virtuelle, accessible 24 heures sur 24, dans laquelle les agriculteurs peuvent écouter des contenus audios et vidéos et accéder à des contenus écrits à la demande. Un salon de discussion en temps réel où les agriculteurs peuvent interagir, échanger des idées et où les experts du groupe peuvent les aider est aussi disponible.

Grâce à cette application, l’agritech a mis en place un écosystème pour les agriculteurs pour entre autres augmenter le rendement de lait de leurs vaches, assurer une meilleure santé aux troupeaux et une meilleure organisation des fermes. En outre, DigiCow propose un mécanisme de prêt numérique destiné à offrir un crédit aux agriculteurs pour leurs dépenses personnelles et agricoles. 

En 2019, DigiCow a été nommée l’agritech la plus innovante du Kenya lors d'un défi de la Banque mondiale. Elle revendique travailler avec plus de 200 000 agriculteurs.

Adoni Conrad Quenum

Lire aussi :

Nigeria : Farm4me, une agritech spécialisée dans l’agriculture contractuelle

Published in Solutions
Page 3 sur 13

Please publish modules in offcanvas position.