Entrepreneur technologique, il cumule 20 ans d’expérience dans l’industrie du numérique. Il y a d’ailleurs occupé plusieurs postes à responsabilités.
Larbi Alaoui Belrhiti (photo) est un entrepreneur marocain. Cofondateur et coprésident-directeur général de YoLa Fresh, il s’est donné pour mission de révolutionner le secteur des produits frais en Afrique. Il utilise les technologies et les données pour dynamiser l’ensemble du processus de transformation des fruits et légumes, de la culture à la consommation.
YoLa Fresh a été fondée en 2023 par Larbi Alaoui Belrhiti et Youssef Mamou, également cofondateur et coprésident-directeur général. Elle connecte les exploitants agricoles aux détaillants de produits frais afin d’améliorer leurs activités. La start-up tire parti des données et utilise l’apprentissage automatique et l’intelligence artificielle pour prédire la demande et l’offre, la dynamique des prix et un ensemble d’autres données.
L’objectif principal de Larbi Alaoui Belrhiti et de son cofondateur, à travers cette solution, est de supprimer tous les intermédiaires tout au long de la chaîne d’approvisionnement alimentaire. YoLa Fresh permet aux détaillants de réduire leurs coûts et aux agriculteurs de maximiser leurs bénéfices de manière plus efficace.
Larbi Alaoui Belrhiti est titulaire d’un master en informatique obtenu en 2004 à Polytechnique Montréal, au Canada. Il est également diplômé de HEC Paris où il a obtenu en 2013 un master en administration des affaires.
Avant YoLa Fresh, Larbi Alaoui Belrhiti avait déjà créé plusieurs entreprises. En 2005, il a fondé TheMafiaBoss.com, un jeu en ligne sur le thème de la mafia. Il a dirigé la start-up jusqu’en 2012 en tant que président-directeur général. En 2012, il a aussi fondé Avito.ma, un site qui publie de petites annonces en ligne au Maroc. Ce dernier, dont il était le président-directeur général jusqu’en 2017, a été intégré au groupe d’annonces espagnol Adevinta, (ex Schibsted).
La carrière professionnelle du Marocain a commencé en 2004 à Oracle où il était ingénieur logiciel. Il a ensuite été consultant à Accenture, la société de services aux entreprises. En 2017, il a rejoint Jumia en tant que directeur général de la société au Maroc. En avril 2022, il est promu au poste de directeur général de Jumia Express Logistics. Il y a travaillé jusqu’à la création YoLa Fresh.
Melchior Koba
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Après ses études en France, entre autres, il revient en Côte d’Ivoire pour y entreprendre. Serial entrepreneur, il utilise la technologie des drones pour collecter des données sur des exploitations agricoles afin d’en optimiser la gestion.
Joseph-Olivier Biley (photo) est un entrepreneur technologique ivoirien. Il est un cofondateur et le président-directeur général de JooL International, une start-up qui a pour mission de réinventer la gestion de plantation et de démocratiser l’utilisation des drones dans l’agriculture.
Fondée en 2021, JooL International est une start-up spécialisée dans la technologie des drones. Elle « souhaite démocratiser l’exploitation des drones pour faciliter l’accès à la bonne information et fournir à l’Afrique toutes les données dont elle a besoin pour son développement, notamment dans le secteur agricole », peut-on lire sur son site.
La start-up permet aux agriculteurs de voir et de gérer leur plantation à distance tout en optimisant leur gestion. Elle propose plusieurs solutions et services aux exploitants agricoles. Entre autres, on peut citer Jool Lab, Jool Monitor et Jool Audit.
Jool Lab est un laboratoire de réparation et de fabrication de drone « made in Côte d’Ivoire ». Jool Monitor est un logiciel qui permet de délimiter les parcelles agricoles, compter les plantes, obtenir une vue du ciel des exploitations et analyser la santé des plantes.
Jool Audit, quant à lui, est un service d’audit et d’analyse pour permettre aux propriétaires de plantations de connaître l’état exact de leurs plantations et les facteurs qui impactent leur rendement. Il propose un plan d’action pour relancer la productivité et leur offrir de la visibilité tout au long de l’expérience.
JooL International a développé une boîte intelligente appelée Jool Box qui offre une façon pratique de contrôler un drone à distance depuis un ordinateur ou une tablette. Cette boîte se recharge grâce à l’énergie solaire, elle est résistante à la pluie et peut éviter les obstacles.
Joseph-Olivier Biley est aussi le responsable du hub Afrique de l’Ouest de ZEBOX, un incubateur et accélérateur pour les start-up technologiques et un centre d’innovation pour les entreprises. Il est aussi un des cofondateurs de #Ci20, une association qui rassemble les start-up ivoiriennes les plus innovantes, disruptives et impactantes.
L’entrepreneur est titulaire d’un bachelor en marketing et finance obtenu en 2015 à Paris Business College et d’un master en management obtenu en 2017 à OMNES Education. Entre 2017 et 2021, il était le président-directeur général de WeFly Agri, une start-up qui utilise aussi les drones pour visualiser et contrôler à distance les activités sur une plantation agricole.
Joseph-Olivier Biley a reçu plusieurs récompenses en Côte d’Ivoire et à l’international. Il est élu jeune personnalité africaine de l’année 2020 par Africa 35.35. En 2021, l’entrepreneur obtient, pour JooL International, le prix de la meilleure start-up de la CEDEAO.
Melchior Koba
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Dans le but d’aider les agriculteurs à améliorer leur quotidien, des tech entrepreneurs ont développé une solution complète pour optimiser la production et faciliter la commercialisation.
CF Grower est une solution agritech développée par la jeune pousse ghanéenne Complete Farmer. Elle permet aux utilisateurs, en l’occurrence les agriculteurs, d’optimiser leur productivité, d’accéder aux marchés mondiaux et d’améliorer leurs moyens de subsistance grâce aux instruments agricoles et aux techniques de production basées sur les données.
La start-up, basée à Accra, a été fondée en 2017 par Charles Ofosuhene, Desmond Koney, Zoussi Ley. Depuis son lancement, Complete Farmer a déjà levé plus de 20 millions $ pour développer sa technologie et soutenir sa croissance.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. L’utilisateur doit se rendre directement sur la plateforme et créer un compte avec son adresse e-mail et un mot de passe. Après cette étape, il a accès aux divers services de la plateforme et peut mettre en place une ferme en quelques jours. CF Grower propose aux utilisateurs des terres agricoles à louer, des gestionnaires agricoles qualifiés à louer et des intrants et services agricoles à acheter pour optimiser la production de la ferme.
Si l’utilisateur dispose déjà de terres agricoles, il ajoute cela sur la plateforme avec toutes les informations dont aura besoin un expert agricole pour l’accompagner dans la réalisation de son projet. Il faut souligner que, s’il opte pour un expert agricole de la start-up, celui-ci le suivra en ligne et sur site tout au long de la saison agricole. Grâce aux différentes données collectées sur le site de la ferme et aux informations fournies, l’agritech aidera à obtenir des rendements et des bénéfices élevés et constants dans diverses familles de cultures.
Après la récolte, l’utilisateur peut écouler sa production grâce au réseau de Complete Farmer. La jeune pousse facilite la connexion entre les agriculteurs et les acheteurs locaux et internationaux. Elle dispose d’une autre solution, CF Buyer, qui permet aux acheteurs d’accéder à son réseau de producteurs et de suivre en toute transparence l’évolution de leurs commandes.
Adoni Conrad Quenum
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Il se distingue par son inventivité dans le domaine du jeu vidéo en Tunisie et au-delà. Investisseur, il contribue aussi au développement de l’entrepreneuriat numérique et siège au conseil d’administration de plusieurs organisations.
Walid Sultan Midani (photo) est un entrepreneur tunisien passionné par le développement de jeux vidéo. Il est le fondateur de YouRun, un studio de développement de jeux vidéo indépendant basé à Malte, en Europe.
Fondé en 2018, le studio a pour objectif de mélanger les éléments des jeux occasionnels, des sports électroniques et des séries animées afin d’offrir une expérience inédite aux joueurs. Il est l’éditeur de Warshmallows, un jeu de tir en arène 2D.
Walid Sultan Midani est également un actionnaire dans Bravvo, une plateforme basée sur le cloud et alimentée par l’intelligence artificielle (IA) qui vise à favoriser l’engagement des employés. Cette plateforme aide les entreprises africaines à mettre en œuvre facilement des programmes d’engagement des employés de qualité internationale, permettant ainsi aux employés de se reconnaître mutuellement et de se récompenser pour leurs réussites dans leur travail quotidien.
L’entrepreneur siège au conseil d’administration d’organisations telles que La FrenchTech Tunis et Game for Change Africa. La première est une communauté constituée d’un large réseau d'acteurs de l’économie numérique. Son but est de générer des services et des actions au bénéfice de l’écosystème entrepreneurial tunisien. Game for Change Africa, quant à elle, est une organisation qui utilise le pouvoir des jeux pour stimuler l’impact social et la croissance économique en Afrique.
Walid Sultan Midani est aussi un membre fondateur du Pan Africa Game Group (PAGG), un réseau regroupant plus de 200 talents en matière de développement de jeux vidéo de tout le continent.
Le Tunisien est titulaire d’un diplôme d’ingénieur en systèmes et réseaux informatiques obtenu en 2008 à l’Ecole supérieure privée d’ingénierie et de technologie (ESPRIT) de Tunis. En 2011, il a fondé DigitalMania Studio, un studio de jeux vidéo dont il a été le président-directeur général jusqu’en novembre 2023. D’avril 2022 à janvier 2023, il a cofondé et siégé au conseil d’administration de Makers Factory, une initiative axée sur l’accélération de l’innovation dans les secteurs créatifs tels que le jeu.
En 2012, DigitalMania Studio a reçu de Microsoft le prix de la start-up la plus performante. L’année suivante, le studio a été sélectionné pour le programme Europe4startups. En 2014, l’entrepreneur a reçu, toujours avec DigitalMania Studio, le prix du meilleur pitch et business model parmi les 10 entrepreneurs internationaux ayant participé au programme PITME dans la Silicon Valley. En 2017, il a été cité parmi les innovateurs africains de Quartz.
Melchior Koba
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Les producteurs agricoles sont souvent confrontés à des problèmes pour écouler leurs marchandises. Cette solution numérique vient régler ce problème en les connectant directement aux clients potentiels.
mLouma est une place de marché numérique développée par une agritech sénégalaise. Elle permet aux producteurs agricoles et aux fournisseurs d’intrants d’accéder aisément à leur clientèle via une plateforme web et mobile. La start-up, basée à Dakar, a été fondée en 2012 par Aboubacar Sidy Sonko.
L’application est accessible uniquement sur Android où l’utilisateur, après téléchargement, peut se créer un compte. Il a l'option de créer un compte de producteur agricole ou de client. Pour l’un ou l’autre, il fournit les informations nécessaires et finalise la procédure. S’il a opté pour un compte client, il pourra effectuer ses achats directement sur l’application ou sur la plateforme web. On y retrouve diverses boutiques en ligne qui commercialisent des produits locaux.
Pour faciliter les paiements sur la plateforme, l’agritech a intégré plusieurs systèmes de paiement par mobile money. Pour la livraison, elle s’est tournée vers la start-up sénégalaise Yobante Express. Outre l’application mobile et la plateforme web, mLouma dispose d’un code USSD. Il faut ainsi composer un code et suivre la procédure. « Ce service a été développé pour permettre aux personnes qui ne disposent pas d’un accès à Internet de pouvoir se renseigner sur les produits et le prix, mais également d’envoyer les produits à vendre sur la plateforme mLouma. Ces données seront enregistrées et affichées au niveau de la plateforme web après validation », explique la jeune pousse.
Depuis son lancement, l’application mobile a déjà été téléchargé plus d’une centaine de fois, d’après les données de Play Store. En 2013, mLouma a été lauréate de la m-Agri Challenge organisée par la Banque mondiale.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’aider les populations à s’approvisionner en produits frais, une tech entrepreneure béninoise a mis en place une solution sur mesure.
Aliments Bénin est une plateforme de commerce en ligne développée par la jeune pousse béninoise DigitAll Farmer. Elle permet, d’une part, aux consommateurs d’accéder à des produits frais avec pour seul intermédiaire la plateforme Aliments Bénin et, d’autre part, aux producteurs d’accéder plus aisément aux marchés. La start-up, basée dans la commune d’Abomey-Calavi, a été fondée en 2020 par Novalie Houngbédji.
La solution ne dispose pas d’une application mobile. Il faut passer par un navigateur pour accéder à sa plateforme web et s’inscrire en renseignant son adresse e-mail et en créant un mot de passe. A cette étape, l’utilisateur opte pour le statut de « vendeur » s’il désire commercialiser ses produits sur la boutique en ligne ou celui de « client » si c’est pour effectuer des achats. Puis il suit le processus et peut accéder aux divers produits disponibles sur la plateforme.
On y retrouve des boissons de fabrication locale, des produits de boucherie et d’épicerie, des fruits et légumes, des céréales, des tubercules ou encore des produits de pêche tels que les poissons et les crustacés. « Nous avons pu aider près d’une centaine de producteurs à mieux faire connaître leurs produits et à augmenter leur chiffre d’affaires de plus de 7 000 000 FCFA [11 500 USD] en 2021. Plusieurs ménages, restaurants, pâtisseries et autres ont pu commander et se faire livrer des produits agroalimentaires de qualité à des prix équitables », explique Novalie Houngbédji en 2022.
Aliments Bénin dispose d’un service de livraison qui, après les commandes, se charge de livrer les clients dans plusieurs communes du pays. Elle a reçu plusieurs distinctions dont le prix de l’encouragement (5 millions FCFA) en 2021 au concours Tremplin startup Uemoa et en novembre 2022, elle décroche la troisième place de la première édition du concours Moov Africa Startup Challenge (chèque d’une valeur de 1 000 000 FCFA et un lot en nature d’une valeur de 540 000 FCFA).
Adoni Conrad Quenum
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Entrepreneure technologique spécialisée dans l’agriculture, elle a conçu et développé un outil de gestion des cultures et des sols pour améliorer le rendement des agriculteurs et lutter contre les parasites des cultures. Elle a reçu plusieurs prix et distinctions.
Maryanne Gichanga (photo) est une entrepreneure technologique kényane titulaire d’un diplôme de gestion des achats et des fournitures obtenu en 2012 à la Jomo Kenyatta University of Agriculture and Technology. Etudiante en droit à la Mount Kenya University, elle est une cofondatrice et la présidente-directrice générale d’AgriTech Analytics.
Fondée en 2018, l’entreprise a pour objectif de mettre fin à la faim et à la pauvreté. Elle cible les petits exploitants agricoles dans les zones rurales d’Afrique et les aide à augmenter les rendements de leurs cultures et à garantir la sécurité alimentaire. Elle les aide aussi à gérer plusieurs champs, à réduire les coûts des ressources et à prendre des décisions fiables.
AgriTech Analytics utilise différents types de données, à commencer par des données d’imagerie satellitaire combinées à des données provenant de ses capteurs solaires IoT (Internet des objets) pour les cultures et les sols. Son dispositif permet d'envoyer des alertes ou des rapports précis à plus de 97 % aux agriculteurs via les téléphones portables. Il permet de détecter les parasites pour qu’ils n’endommagent pas leurs cultures et n’affectent pas leurs récoltes.
L’entreprise travaille avec « 2 880 petits agriculteurs répartis dans la vallée du Rift, le centre et l’est du Kenya, avec pour objectif d’enrôler 15 000 agriculteurs d’ici 2024. Il y a 33 millions d’agriculteurs en Afrique et environ 4,5 millions de petits agriculteurs au Kenya. Notre marché cible représente 2,5 % de cette population au Kenya, soit 112 500 agriculteurs d’ici 2027 », a déclaré Maryanne Gichanga en 2023.
L’ancienne analyste de données de la Standard Chartered Bank (2013 et 2020) a remporté plusieurs prix et distinctions en 2023. Inscrite sur la liste 40 under 40 women de Business Daily Africa, elle a remporté, pour le compte de son entreprise, le prix de l’agritech de l’année 2023 décerné par Guzakuza, une organisation qui soutient les femmes leaders dans l’agro-industrie, et l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ).
Melchior Koba
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Bosun Tijani, ministre des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique, a annoncé le vendredi 26 janvier une liste de 10 start-up dans le cadre du programme d'application des technologies de la quatrième révolution industrielle (4IRTA) opérant dans le domaine de l'agriculture. Elles pourront bénéficier d’une subvention allant jusqu’à 10 millions de nairas (environ 10 977 $).
« Nous félicitons les 10 projets sélectionnés et nous nous réjouissons de travailler avec eux en partenariat avec le ministère de l'Agriculture pour les aider à passer à l'échelle et à la durabilité », a indiqué le ministre.
In support of President @officialABAT’s mandate to cultivate 500,000 hectares of land across Nigeria to boost food security, I am pleased to announce the 10 shortlisted grantees for our Fourth Industrial Revolution Technology Application (4IRTA) in Agriculture.
— Dr. 'Bosun Tijani (@bosuntijani) January 26, 2024
In November last… pic.twitter.com/yvlPMR1Xd6
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Le changement climatique exerce une influence croissante sur le secteur agricole en, affectant la disponibilité de l’eau, la fertilité des sols et la santé des cultures. Pour faire face à ses problèmes, Tafadzwa Chikwereti propose aux agriculteurs des outils numériques pour s’y adapter.
Tafadzwa Chikwereti (photo) est un jeune entrepreneur zimbabwéen diplômé de la National University of Science and Technology où il a obtenu en 2022 un bachelor en « quantity surveying ». Il est le fondateur de l’agritech Murimi Electronic Agriculture (eAgro).
Fondée en 2020, la société eAgro veut renforcer la résilience climatique des agriculteurs. Ainsi, elle donne aux petits exploitants agricoles les moyens de s’adapter au changement climatique, d’améliorer leurs moyens de subsistance et de pratiquer une agriculture plus durable. Elle offre une suite d’outils numérique pour les agriculteurs intelligents face au climat, notamment l’analyse de données, l’intelligence artificielle (IA), l’imagerie satellite, Cropfix, un outil d’agronomie intelligent, ainsi qu’un système de notation de crédit.
Par le biais de Credfarm, l’entreprise facilite l’accès à des services financiers abordables pour les agriculteurs intelligents face au climat, les collectifs d’agriculteurs et les entreprises agroalimentaires. Elle fournit aux institutions financières un modèle d’évaluation du risque de crédit adapté à l’agriculture et basé sur des données pour évaluer le risque et développer des prêts qui répondent aux besoins de petits exploitants agricoles.
eAgro met également à la disposition des agriculteurs sa plateforme d’agriculture intelligente, Cropfix. Cette dernière utilise l’IA, l’imagerie satellitaire et le traitement du langage naturel pour fournir des conseils agronomiques personnalisés aux agriculteurs via des textes, le service USSD et WhatsApp. Cet outil aide aussi les exploitants agricoles à détecter et à gérer les parasites et les maladies.
En 2021, Tafadzwa Chikwereti a été l’un des finalistes de l’Anzisha Prize. En 2022, il a remporté le prix Startupper of the Year émis par Total Energies. En 2023, il a fait partie des finalistes du Global Student Prize. Il a aussi été nommé parmi les 12 finalistes de la GoGettaz Agripreneur Competition organisée par Africa Food Systems Summit en Tanzanie.
Melchior Koba
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A travers cette prise de participation, la BAD soutient indirectement des entreprises en phase de démarrage qui figurent parmi les moins financées d’Afrique. Cette initiative survient dans un contexte marqué par la baisse de 36 %, à 3,2 milliards $, des levées de fonds des start-up africaines en 2023.
Dans une démarche résolue en faveur de l'innovation et du développement économique sur le continent, la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé, le mercredi 17 janvier à Abidjan, une participation de 10,5 millions de dollars au capital de Seedstars Africa Ventures, a annoncé la BAD dans un communiqué. Cette initiative vise à soutenir financièrement le fonds de capital-risque dans ses investissements ciblés en faveur des entreprises d'Afrique subsaharienne innovantes à fort potentiel de croissance.
Ledit communiqué précise que la BAD a contribué à hauteur de 7 millions de dollars de ses ressources ordinaires, complétés par 3,5 millions de dollars provenant du programme Boost Africa de l'Union européenne. Cette injection de fonds permettra à Seedstars Africa Ventures de s'étendre sur le continent et d'attirer d'autres investisseurs, renforçant ainsi l'écosystème entrepreneurial en Afrique.
Seedstars Africa Ventures concentrera ses investissements, évalués à 75 millions de dollars, sur des start-up en phase d'amorçage et de démarrage. Avec des investissements initiaux d'environ 250 000 euros (272 000 USD), le fonds prévoit également des injections de capitaux supplémentaires pouvant atteindre 5 millions d'euros pour soutenir la croissance des entreprises. L'accent sera mis sur des secteurs cruciaux tels que l'inclusion financière, les technologies de la santé, l'énergie hors réseau prépayée, les plateformes de vente au détail, et les chaînes de valeur agroalimentaires.
L'initiative devrait contribuer à la création de plus de 9 000 emplois à temps plein, avec une attention particulière à la promotion de l'emploi féminin. Alignés sur les objectifs de Boost Africa, ces investissements stimuleront également les secteurs clés tels que l'agriculture, la santé, l'industrialisation et l'énergie hors réseau, consolidant ainsi les efforts de la BAD en faveur de la réduction de la pauvreté, du développement durable et de l'intégration régionale.
Samira Njoya
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