Gestion Publique

Gestion Publique (559)

L’intelligence artificielle s’impose comme l’une des technologies phares de la révolution technologique en cours. En Tunisie, les autorités y ont eu recours pour mettre en place le programme de développement national.

En Tunisie, le président de la Commission des plans de développement, Mohamed El Kou, a annoncé le mercredi 9 juillet que l’intelligence artificielle a été utilisée pour élaborer le plan national de développement 2026 - 2030. Ce plan fixe les priorités économiques et sociales du pays pour les cinq prochaines années.

Selon lui, les outils IA ont permis d’analyser une large base de données et d’indicateurs sectoriels afin d’identifier de manière objective les axes stratégiques à privilégier. Le plan en met l’accent sur la transformation numérique, les réformes législatives, le soutien aux PME, l’équité territoriale, la santé et les énergies renouvelables. L’objectif est d’éviter les choix politiques arbitraires et de baser les décisions sur les besoins réels.

« Le recours à l’intelligence artificielle dans la planification est désormais une nécessité. Ceux qui ne s’adaptent pas risquent la marginalisation. [...] Dans un monde en mutation rapide, la Tunisie ne peut rester en retrait. Elle doit accompagner sérieusement le virage numérique et s’y engager pleinement » poursuit Mohamed El Kou, qui précise toutefois que l’IA ne remplace pas l’intelligence humaine, mais la complète, dans le cadre d’une vision d’« État intelligent ».

Cette initiative reflète une volonté de moderniser l’action publique, de gagner en transparence, et de préparer l’économie à la compétition numérique mondiale. Elle survient dans un contexte où l’IA est au cœur des débats. Selon la Banque mondiale, quand cet outil est associé à la gestion et à la prise de décision humaines, il peut être utilisé par les gouvernements pour relever les défis de développement.

« Les technologies de rupture telles que l'intelligence artificielle (IA) ont le potentiel de transformer les gouvernements. L'IA peut être utilisée comme un outil permettant d'offrir une expérience de prestation de services personnalisée, d'améliorer l'efficacité des processus de gestion, de renforcer le respect des politiques et de contribuer à l'identification des fraudes ».

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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Posted On samedi, 12 juillet 2025 16:01 Written by

Par cette démarche inédite, le pays tend la main aux Afro-descendants, réaffirmant son rôle de terre de mémoire, de réconciliation et d’avenir partagé.

Le Bénin a lancé, le vendredi 4 juillet 2025, la plateforme numérique My Afro Origins, destinée à accueillir les demandes de reconnaissance de la nationalité béninoise par les Afro-descendants.

Ce portail s’inscrit dans la mise en œuvre de la loi n°2024-31 du 2 septembre 2024 qui consacre, pour la première fois, le droit au retour et à la citoyenneté pour les descendants d’Africains subsahariens déportés durant la traite négrière et le commerce triangulaire.

« Nos frères et sœurs de la diaspora, déracinés de force lors des heures sombres de la traite transatlantique, doivent retrouver leur place au sein de la communauté africaine. Il est temps de guérir ces blessures, de recréer ce lien sacré avec ceux qui, bien que physiquement éloignés, portent l’Afrique dans leur cœur », a déclaré Olushegun Adjadi Bakari, ministre des Affaires étrangères du Bénin.

Cette information s’inscrit dans un contexte où les Afro-descendants, en particulier les Afro-américains et les Afro-caribéens, cherchent à revenir en Afrique, renouer les liens et contribuer au développement du continent. Elle intervient également dans le cadre de la décennie internationale des personnes d’ascendance africaine 2015-2024 proclamée par l’ONU pour promouvoir les droits humains, la justice et le développement pour les personnes d’origine africaine vivant hors du continent.

Le Bénin a lancé plusieurs initiatives pour favoriser le retour des Afro-descendants et renforcer les liens avec sa diaspora mondiale. Les Vodun Days sont devenus un rendez-vous essentiel pour la diaspora africaine. De nombreux Afro-descendants, venus d’Haïti, des États-Unis ou du Brésil, y voient une opportunité de renouer avec leurs racines. De plus, le Bénin a vu émerger, ces dernières années, de nombreux Guadeloupéens animés par le désir de retrouver leurs racines africaines.

Cette initiative est également portée par plusieurs pays, dont le Ghana avec son programme « Year of Return » en 2019, et la Guinée-Bissau, qui a récemment accordé la citoyenneté et délivré des passeports nationaux à un premier groupe de personnes d’origine africaine.

Au-delà de la reconnaissance de la nationalité béninoise aux Afro-descendants, cette initiative pourrait créer de réelles opportunités de développement économique, culturel et éducatif.

Notons que la plateforme My Afro Origins permet, entre autres, de s’informer, de constituer son dossier et d’effectuer le paiement des frais de traitement de 100 $.

Lydie Mobio

Edité par M.F. Vahid Codjia 

Posted On vendredi, 11 juillet 2025 01:32 Written by

La Somalie mise sur la coopération internationale pour atteindre ses ambitions de transformation numérique. En mai dernier, le pays avait signé un protocole d’accord avec la Malaisie dans le domaine de la cybersécurité, entre autres.

Les autorités somaliennes souhaitent renforcer leur collaboration avec la communauté internationale dans le domaine du numérique. En marge d’une rencontre organisée à Genève (Suisse) du 7 au 11 juillet pour faire le point sur vingt ans de mise en œuvre des résolutions du Sommet mondial sur la société de l’information (WSIS+20), elles ont échangé avec plusieurs hauts responsables d’organisations internationales et de gouvernements.

Mohamed Adan Macallin (photo, à droite), ministre des Télécommunications et des Technologies, s’est notamment entretenu avec Doreen Bogdan-Martin (photo, à gauche), secrétaire générale de l’UIT, ainsi que Cosmas Luckyson Zavazava, directeur du Bureau de développement des télécommunications de l’UIT. Il a également discuté avec Fahmi Fadzil et Ridwaan Abdulaahi Bahdoon, ses homologues de la Malaisie et de Djibouti, respectivement. Globalement, les échanges ont porté sur l’inclusion numérique, la formation des jeunes et des fonctionnaires aux compétences numériques, ainsi que sur la gouvernance numérique et la cybersécurité.

Ces initiatives interviennent alors que le gouvernement cherche à « favoriser le progrès technologique et l’inclusion numérique » pour le développement socio-économique du pays. Toutefois, la Somalie est classée 191ᵉ sur 193 selon l’indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) 2024 des Nations unies. Elle a enregistré un score de 0,1468 sur 1, bien en deçà des moyennes africaine (0,4247) et mondiale (0,6382).

Par ailleurs, la Somalie a été classée dans la catégorie 4 sur 5 dans le « Global Cybersecurity Index 2024 » de l’UIT, ce qui témoigne d’un engagement de base en matière de cybersécurité. Le pays doit toutefois intensifier ses efforts, notamment en matière de mesures techniques, légales et de développement des capacités. Il a enregistré un score global de 37,38 sur 100.

Il convient de souligner que ces échanges restent, pour l’heure, au stade de discussions. Aucun accord formel n’a encore été signé ni annoncé. Toutefois, la Somalie avait déjà franchi une première étape en mai dernier, en signant un protocole d’accord avec l’agence nationale de cybersécurité de la Malaisie, considérée comme un exemple à suivre dans ce domaine.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 09 juillet 2025 11:18 Written by

Les autorités capverdiennes ambitionnent d’augmenter la part du numérique dans le PIB, actuellement estimée à environ 5 %. Pour atteindre cet objectif, elles multiplient les initiatives de coopération internationale. En juin dernier, le pays a discuté de coopération renforcée avec le Portugal.

Le gouvernement capverdien explore un partenariat avec la Corée du Sud dans le domaine de la transformation numérique. À cet effet, une délégation conduite par la Direction générale des télécommunications et de l’économie numérique a récemment effectué une mission technique dans le pays asiatique.

Dans un communiqué publié le lundi 7 juillet, le ministère de l’Économie numérique a expliqué que les discussions entre les deux parties ont notamment porté sur « comment la gouvernance intégrée des données, la numérisation des services publics et la cybersécurité peuvent renforcer la confiance des citoyens, stimuler l’économie numérique et améliorer l’efficacité de l’État ».

Cette initiative s’inscrit dans la volonté des autorités capverdiennes de faire du numérique un pilier du développement socio-économique au cours des prochaines années. Dans une récente interview avec l'Agence Ecofin, Pedro Lopes, Secrétaire d’État à l’Économie numérique, expliquait par exemple que le numérique peut accélérer la transformation de l’économie malgré les ressources naturelles limitées. « Nous modernisons aussi le tourisme, l’économie bleue et l’agriculture via des solutions numériques, et nous soutenons nos jeunes pour qu’ils créent des start-up compétitives à l’échelle mondiale », avait-il déclaré.

La Corée du Sud apparaît comme un allié pour atteindre ces objectifs. En effet, le pays est considéré par l’Union internationale des télécommunications (UIT) comme un des modèles à suivre au plan mondial en matière de cybersécurité. En ce qui concerne la transformation numérique, le pays est classé quatrième mondial par les Nations unies en 2024 à l’indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI), avec un score de 0,9679 sur 1.

À l’EGDI, le Cap-Vert occupe la 111e place mondiale, avec un score de 0,6238 sur 1. Ce résultat est supérieur à la moyenne de l’Afrique de l’Ouest, mais reste légèrement en dessous de la moyenne mondiale, qui s’établit à 0,6382. En matière de cybersécurité, le pays figure dans la quatrième catégorie sur cinq, selon le « Global Cybersecurity Index » de l’UIT. Il affiche de bons résultats sur le plan réglementaire, mais doit encore renforcer ses dispositifs techniques et organisationnels, améliorer la coopération internationale et investir dans le développement des compétences humaines.

Il convient toutefois de rappeler que les discussions entre la Corée du Sud et le Cap-Vert n’en sont qu’à leur début. Si les autorités capverdiennes affirment avoir identifié des opportunités concrètes de collaboration future, aucun accord formel n’a encore été signé ni annoncé. Il faudra donc attendre de futurs développements pour évaluer si ce rapprochement débouchera sur un véritable partenariat et mesurer l’impact potentiel.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 09 juillet 2025 02:19 Written by

Les autorités burkinabè considèrent les technologies de l’information et de la communication comme un levier essentiel du développement socio-économique. À l’instar de nombreux autres pays africains, elles misent sur la coopération internationale pour atteindre leurs objectifs.

Le gouvernement burkinabè explore des pistes de coopération renforcée avec les États-Unis d’Amérique dans le secteur du numérique. La question était au cœur des discussions la semaine dernière lors d’une rencontre entre Aminata Zerbo/Sabane (photo, à drote), ministre de la Transition digitale, et Joann Lockard (photo, à gauche), ambassadrice des USA au Burkina Faso.

« Le gouvernement du Burkina Faso mène beaucoup d’actions pour soutenir la transition digitale. L'expérience américaine peut être d’un grand apport pour réussir cette transition, notamment dans les domaines de la cybersécurité et du contrôle des données pour protéger les citoyens », a déclaré la diplomate américaine. Elle s’est dite convaincue du potentiel des entreprises américaines dans le secteur du numérique et de leur capacité à accompagner les autorités burkinabè dans leurs projets.

Parmi les projets phares annoncés pour 2025 figurent la finalisation des travaux des data centers, dont l’avancement atteint déjà 70 %, ainsi que l’extension de la couverture des zones blanches à au moins 500 localités supplémentaires. Le ministère prévoit également de renforcer la dématérialisation des services administratifs, de mener un enrôlement massif des populations dans le cadre de l’identification unique électronique et de lancer les travaux du Projet d’accélération de la transformation numérique, dont le budget est estimé à 150 millions de dollars.

Si aucune entreprise spécifique n’a encore été citée dans le cadre de ce rapprochement, ces projets pourraient offrir des opportunités concrètes à plusieurs acteurs américains déjà présents sur le continent. Dans le domaine de l’extension de la couverture réseau, on peut notamment citer American Tower, fournisseur d’infrastructures télécoms, ou encore Starlink pour l’accès Internet par satellite. D’autres entreprises spécialisées dans la transformation numérique, telles que Microsoft, Oracle, Amazon Web Services (AWS), Cybastion ou Cisco, pourraient également s’inscrire dans cette dynamique.

Par ailleurs, les États-Unis figurent parmi les pays les plus avancés en matière de gouvernance numérique. Selon les Nations unies, ils occupent le 19e rang mondial à l’indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) avec un score de 0,9195 sur 1. En matière de cybersécurité, le pays est classé parmi les exemples à suivre par l’Union internationale des télécommunications (UIT), dans son Global Cybersecurity Index 2024. Sur l’indice de développement des TIC en 2025, les États-Unis affichent un score de 97,4 sur 100.

À titre de comparaison, le Burkina Faso se classe 175e mondial à l’EGDI avec un score de 0,2895, bien en dessous de la moyenne mondiale (0,6382). Sur le plan de la cybersécurité, le pays se situe dans la troisième catégorie sur cinq, avec des efforts à poursuivre, notamment pour renforcer les capacités techniques et développer le capital humain.

Il convient toutefois de rappeler que les échanges entre les deux parties n’en sont, pour l’instant, qu’au stade des discussions. Aucun accord n’a encore été signé ni même annoncé officiellement. Il conviendra donc de suivre l’évolution des pourparlers pour évaluer les perspectives concrètes de partenariat et l’engagement effectif des entreprises américaines dans la transformation numérique du Burkina Faso.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 07 juillet 2025 10:41 Written by

L’accélération de la transformation numérique s’accompagne d’une augmentation significative des risques. À titre d’exemple, l’Algérie a enregistré plus de 70 millions de cyberattaques en 2024, selon le rapport de Kaspersky.

L’Algérie doit moderniser son cadre réglementaire afin de l'adapter aux évolutions technologiques et d'assurer la répression de la cybercriminalité, notamment. C’est ce qu’a déclaré Brahim Boughali (photo), président de l'Assemblée populaire nationale (APN), le lundi 30 juin lors d’une journée parlementaire consacrée à la responsabilité juridique dans la cybercriminalité et l’intelligence artificielle.

Selon M. Boughali, l’évolution rapide du cyberespace impose une révision sérieuse des mécanismes législatifs pour mieux faire face aux nouvelles menaces numériques. Il a souligné l’importance d’un équilibre entre la protection des droits et libertés des citoyens et la nécessité de lutter efficacement contre la cybercriminalité. Il a également insisté sur la nécessité d’un cadre juridique flexible, capable d’anticiper les défis futurs liés à l’IA, tout en respectant les principes constitutionnels et les standards internationaux en matière de protection des données et de souveraineté numérique.

Ce besoin d’adapter les textes législatifs va de pair avec les efforts de l’exécutif pour renforcer la sécurité du cyberespace national. L’Algérie souhaite notamment renforcer sa coopération avec la Corée du Sud, reconnue comme un modèle en cybersécurité selon les critères de l’Union internationale des télécommunications (UIT). Le pays s’est aussi rapproché de la Russie pour avancer dans ce domaine. Par ailleurs, l’Algérie élabore une stratégie nationale de cybersécurité. Une école dédiée à la cybersécurité a été créée en 2024, et cette thématique est désormais intégrée aux formations en TIC destinées aux jeunes, notamment à travers les « Skills Centers » déployés à travers le pays.

L’UIT indique pourtant que l’Algérie a un cadre légal bien en place, ayant attribué un score de 19,18 sur 20 au pays dans ce pilier de l’indice global de cybersécurité. Il reste encore des progrès à faire pour renforcer les moyens techniques, structurer les institutions, former les compétences et développer les partenariats nécessaires pour une cybersécurité efficace. Le pays a eu un score global de 65,87 sur 100, ce qui lui a permis d’être classée dans la troisième catégorie sur cinq.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On mercredi, 02 juillet 2025 10:07 Written by

La transformation numérique gagne tous les pans de l’économie sénégalaise, y compris l’agriculture, où une expérimentation est en cours sur un segment précis de la chaîne de production.

Dans le cadre de sa stratégie de modernisation de l’agriculture, le Sénégal a lancé dans la ville de Tivaouane la phase pilote d’un projet de numérisation de la distribution des intrants. L’initiative, qui s’étend également à la ville de Nioro, a déjà permis l’enrôlement de 50 000 producteurs sur les 200 000 visés dans cette première phase.

« Pour la phase test de cette année, 10 000 personnes étaient visées, mais aujourd’hui, nous avons 50 000 producteurs enrôlés. [...] Ce processus a permis de sortir du réseau beaucoup de faux producteurs qui profitaient de l’ancien cadre de travail » a indiqué Alpha Ba, Secrétaire d'État aux Coopératives et à l'encadrement paysan.

L’objectif est d’assurer une distribution plus transparente et efficace des engrais et semences subventionnés, en s’appuyant sur des outils digitaux pour, entre autres, identifier les bénéficiaires et éviter les fraudes. Il s’agit aussi de mieux adapter les quantités distribuées aux besoins réels des exploitants. Dans les villes sélectionnées, les autorités locales et les producteurs eux-mêmes ont été sensibilisés à l’importance de cette réforme.

L’initiative survient quelques mois après l’annonce d’une collaboration entre le gouvernement sénégalais et la Société financière internationale (IFC), la filiale de la Banque mondiale dédiée au secteur privé, pour la numérisation des subventions agricoles. Comme d’autres secteurs de l’économie du pays, l’agriculture se digitalise, dans le cadre du « New deal technologique », la stratégie nationale visant à faire du numérique un moteur de transformation sociale et économique.

Cette phase pilote devrait être suivie d’un déploiement au niveau national, dans le but de renforcer la sécurité alimentaire, d’améliorer les rendements, et de soutenir la transformation digitale du secteur agricole sénégalais.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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Posted On mardi, 01 juillet 2025 18:23 Written by

Cybastion avait déjà signé un protocole d’accord avec les autorités angolaises en mars dernier, en marge du Mobile World Congress 2025 à Barcelone. L’initiative s’inscrit dans le cadre du programme « Digital Fast Track initiative » de la société.

Le gouvernement angolais s’est associé à la société technologique américaine Cybastion pour renforcer ses capacités en cybersécurité. L’entreprise s’est engagée à investir 25 millions de dollars dans ce domaine.

Cette initiative constitue la première phase d’un programme d’investissement plus large, d’un montant total de 170 millions de dollars, annoncé la semaine dernière en partenariat avec l’opérateur public Angola Telecom. Le programme prévoit notamment la création d’une agence nationale de cybersécurité ainsi que la formation d’une nouvelle génération de professionnels, en collaboration avec la Cisco Networking Academy.

Ces efforts s’inscrivent dans la stratégie nationale de transformation numérique, qui ambitionne de faire des technologies de l’information et de la communication (TIC) un levier du développement socio-économique. La cybersécurité est, à ce titre, considérée par l’Union internationale des télécommunications (UIT) comme un facteur clé de succès pour toute transformation numérique durable.

En 2024, l’Angola figurait dans la catégorie « Tier 4 » de l’indice mondial de cybersécurité établi par l’UIT, soit l’avant-dernier niveau sur une échelle de cinq. Ce classement reflète un engagement encore limité, marqué par quelques avancées sur le plan réglementaire et dans la coopération internationale. En revanche, des efforts importants restent nécessaires pour renforcer les capacités techniques (outils de détection, réponse aux incidents), les mécanismes organisationnels, ainsi que la formation et la sensibilisation des différents acteurs.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 30 juin 2025 11:22 Written by

Grâce à un protocole d’accord signé en mai 2025 avec l’UNICEF, le Mali explore se tourne pour mieux identifier, suivre et accompagner les enfants en situation de vulnérabilité.

Le gouvernement malien a annoncé le dimanche 22 juin le déploiement de la solution CPIMS+/Primero, un système numérique destiné à renforcer la gestion des cas de protection de l’enfance. Ceci survient quelques semaines après la signature en mai 2025 d’un protocole d’accord entre le ministère chargé de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille et ses partenaires techniques, notamment le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

Développé par l’UNICEF avec le soutien de divers partenaires, CPIMS+/Primero (Child Protection Information Management System Plus) permet de centraliser, sécuriser et coordonner les informations sur les enfants victimes de violences, de négligence ou d’abus. Grâce à cette plateforme, chaque enfant suivi dispose d’un dossier électronique consultable par les professionnels autorisés, de la première alerte jusqu’à la résolution du cas.

Le déploiement de cette solution répond au besoin de modernisation du système de protection de l’enfance au Mali, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires, sociaux et économiques. CPIMS+/Primero facilite le travail des services sociaux en évitant les doublons, en améliorant la coordination entre les acteurs et en garantissant une traçabilité des interventions.

Après le Bénin qui a déployé la solution plus tôt en février 2025, le Mali rejoint ainsi une dynamique régionale en faveur de l’utilisation du numérique pour la protection des droits des enfants. À terme, cette plateforme pourrait servir de socle pour l’élaboration de politiques publiques basées sur des données fiables.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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Posted On mercredi, 25 juin 2025 08:54 Written by

La transformation numérique est l’une des priorités du gouvernement zimbabwéen. L’exécutif a par exemple annoncé en avril dernier un programme visant à connecter les 2400 circonscriptions administratives du pays au haut débit Internet d’ici 2030. 

Le Zimbabwe devrait se doter d’un Système de gestion électronique des documents et des archives (EDRMS) estimé à 3 millions USD d’ici la fin de l’année. C’est ce qu’a révélé Brenda Mamvura (photo, à droite), directrice générale des Archives nationales du Zimbabwe (NAZ), dans un entretien accordé le mardi 17 juin au média local Herald Online. C’était en marge de la 28ᵉ conférence de la branche régionale d’Afrique de l’Est et australe du Conseil international des archives (ESARBICA), qui se déroule du lundi 16 au vendredi 20 juin à Victoria Falls. 

Mme Mamvura a précisé qu’une entreprise a remporté l’appel d’offres et que 60 % des processus d’acquisition sont déjà achevés. Les ministères des Finances, de la Fonction publique ainsi que le Bureau du président et du cabinet ont été choisis pour tester le système avant son déploiement à l’échelle nationale. 

Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de hisser le Zimbabwe au rang des pays à revenu intermédiaire supérieur d’ici 2030, en misant sur le numérique comme levier de transformation. Les autorités entendent intégrer pleinement les TIC dans l’ensemble de la société et dans tous les secteurs de l’économie, afin de stimuler un développement socio-économique rapide et durable. Dans l’administration publique, l’exécutif vise une amélioration significative de la qualité des services, une gouvernance plus efficace et réactive aux attentes des citoyens, une gestion optimisée des ressources publiques, ainsi qu’une plus grande participation citoyenne aux affaires publiques. 

« Les avantages d’un système EDRMS sont évidents. D’abord, l’intégration des systèmes, qui permet une coordination fluide entre les départements. Ensuite, une meilleure efficacité — les institutions publiques et les entreprises publiques pourront servir leurs clients plus rapidement et plus efficacement », a expliqué Mme Mamvura. 

Il faudra toutefois attendre le lancement effectif du système. Pour l’instant, le Zimbabwe n’en est qu’à l’étape pilote, avec trois ministères sélectionnés pour tester l’EDRMS. Par ailleurs, le processus de numérisation soulève plusieurs interrogations, notamment sur les compétences numériques des agents publics, la solidité de l’infrastructure technologique, la disponibilité du matériel informatique adapté, l’accès à un Internet fiable, ou encore la sécurisation des données sensibles. 

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 19 juin 2025 07:51 Written by
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