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A l’instar de plusieurs autres pays d’Afrique, le Niger veut faire du numérique un pilier de développement. Des projets sont en cours dans le pays pour satisfaire la population dans les dix prochaines années.

Le gouvernement du Niger s’est engagé dans un processus de réformes approfondies du secteur du numérique. Le secrétaire général du ministère de la Communication, des Postes et de l’Economie numérique, Moustapha Tinao l’a annoncé, le samedi 21 octobre, en marge de la Journée mondiale du cryptage célébrée à Niamey par l’Association Internet Society du Niger.

Selon le secrétaire général, le gouvernement travaille pour la mise en place d'une nouvelle politique de développement du numérique pour la période 2023-2032, ainsi que d'améliorations dans le cadre légal et institutionnel du secteur pour qu'il puisse prendre en compte le nouvel environnement numérique.

« Les ambitions du gouvernement de la république du Niger en matière de développement des Technologies de l’information et de la communication visent entre autres à démocratiser ces technologies en les rendant accessibles à tous, ce qui va concourir à l’atteinte des ODD et assurer l’accès de toutes et de tous à des services », a déclaré Moustapha Tinao.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’ambition du gouvernement nigérien de développer les technologies de l’information et de la communication afin de faire du numérique « un véritable levier de développement économique et social ». Conscient qu’il faut « digitaliser ou disparaître », l’exécutif veut démocratiser les TIC en les rendant accessibles à tous.

En croissance rapide, la population du Niger dépasse déjà les 25 millions de d’habitants. Il devient donc urgent pour le gouvernement de satisfaire la population en matière de fourniture des services publics dématérialisés. Le pays mise ainsi sur la numérisation de plusieurs secteurs, notamment les fintechs, la smart mobilité, l’éducation, l’agriculture et la santé.

Rappelons qu’en août, le gouvernement a annoncé un projet de fusion des sociétés de télécommunications Niger Telecoms et Zamani Telecom. L’initiative donnera naissance à une grande société publique qui permettra de mieux positionner l’Etat sur le marché télécoms national actuellement dominé par le secteur privé.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 25 octobre 2023 11:40 Written by

L'écosystème numérique de l'Afrique offre un potentiel énorme pour stimuler la reprise économique, promouvoir les opportunités, faire progresser l'égalité sociale et créer des emplois. Il est donc urgent de développer cet écosystème à travers des partenariats Nord-Sud.

Le gouvernement congolais multiplie les actions pour développer le secteur du numérique dans le pays. Mardi 17 octobre, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo (photo, à droite), a reçu en audience l’ambassadeur des Etats-Unis en République du Congo, Eugene Stewart Young (photo, à gauche).

Les deux hommes ont discuté entre autres du renforcement de la coopération entre les Etats-Unis et le Congo dans des secteurs de l'économie numérique et la poste.

Selon Eugene S. Young, il était question lors de cette audience de définir les domaines de coopération numérique et d'identifier des projets en vue de leur mise en œuvre prochaine. « Nous avons aussi parlé de nos priorités, celles de l'ambassade, les priorités du ministre et tous les nouveaux développements dans le secteur des télécommunications. J'ai hâte de continuer les discussions avec la partie congolaise », a-t-il déclaré.

Cette nouvelle initiative s'aligne en droite ligne avec la stratégie mise en place par le ministère des Télécommunications visant à amorcer le développement de l’économie numérique au Congo. Depuis quelques années, des actions sont menées dans le but d’attirer des partenaires internationaux dans le pays. L’objectif est de multiplier les collaborations pouvant aboutir à la construction de nouvelles infrastructures numériques, le développement des compétences numériques dans les secteurs public et privé, la modernisation des services et la fourniture d’une connexion Internet de qualité.

Il convient de rappeler que cette audience intervient après la décision du gouvernement américain, en décembre 2022, de consacrer 55 milliards de dollars à l’Afrique en trois ans pour le développement de plusieurs secteurs parmi lesquels le numérique, à travers une initiative de Transformation numérique en Afrique (DTA).

Samira Njoya

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Posted On vendredi, 20 octobre 2023 09:47 Written by

A travers le monde, les contenus inquiétants véhiculés via les médias sociaux se multiplient. Face à la relative faiblesse des plateformes à jouer leur rôle de filtre, certains gouvernements ont décidé de s'en mêler.

Le gouvernement nigérian veut contrôler les contenus diffusés sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux. Un projet de loi, à cet effet, a été réintroduit pour examen devant l'Assemblée nationale par la Commission nationale de radiodiffusion (NBC).

Ledit projet de loi intègre la promotion de la transition du service de radiodiffusion analogique à la radiodiffusion numérique, la promotion de la qualité de l'audio et de la vidéo, la gestion efficace du spectre, le Nigeria Broadcast Institute.

La loi met un accent particulier sur la réglementation des médias sociaux qui selon Balarabe Ilelah, le directeur général de la NBC, est « un monstre dans notre vie quotidienne dans ce pays ». La loi propose ainsi un certain nombre de mesures, notamment l'obligation pour les utilisateurs de médias sociaux de s'enregistrer auprès du gouvernement et le pouvoir de censurer le contenu des médias sociaux.

Au Nigeria, des inquiétudes liées à l'utilisation des médias sociaux, en particulier en ce qui concerne les fausses nouvelles, les discours haineux et la diffusion de contenus préjudiciables ou inappropriés sont au cœur de l’actualité. En 2019, l'ancien gouvernement avait déjà tenté de réguler les réseaux sociaux, mais avait finalement abandonné face à la forte opposition suscitée. Selon les web-activistes et les organisations de la société civile, l’adoption de ce projet de loi constituerait une menace pour la liberté d’expression sur les réseaux sociaux.

En attendant que l’Assemblée nationale table sur le sujet, la NBC a engagé des pourparlers avec YouTube (Google), et TikTok concernant ledit projet de loi, afin de s'assurer que les contenus partagés sur leurs plateformes s'alignent sur les lois et réglementations nigérianes.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 16 octobre 2023 15:56 Written by

En janvier 2019, le Sénégal a signé un protocole d’accord avec le Centre national d’études spatiales de France et Ariane Group. Les premières retombées attendues depuis 2021 se précisent finalement.

La République du Sénégal recevra son tout premier satellite baptisé GAINDESAT le 10 novembre après trois années de fabrication. Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) l’a annoncé dans un communiqué publié le vendredi 13 octobre sur son portail web.

« Après trois années de dur labeur, le premier satellite du Sénégal sera livré le 10 novembre 2023 au cours d’une cérémonie qui sera présidée par le MESRI dans les locaux du Centre Spatial Universitaire de Montpellier [CSUM] en France », souligne le communiqué.

Le nanosatellite que le Sénégal recevra s'inscrit dans le cadre du programme spatial dénommé SenSAT lancé par le gouvernement pour satisfaire les besoins du pays en produits et services spatiaux et faire du secteur spatial un véritable levier pour son développement socio-économique et durable. Il est le fruit d’une convention de partenariat signée en janvier 2019 entre le MESRI et le Centre Spatial Universitaire de Montpellier.   

Ladite convention, d’un million d’euros, a permis de former huit ingénieurs et cinq techniciens à la fabrication et l’exploitation d'outils spatiaux. Ces derniers, sous la supervision des ingénieurs du CSUM, ont conçu et fabriqué le premier satellite du Sénégal.

Une fois le satellite réceptionné, le gouvernement programmera une date pour son lancement. Rappelons que celui-ci devait initialement être lancé en 2021, mais les aléas de la Covid-19 avaient contraint le gouvernement à repousser cette opération à 2023.

Selon les autorités sénégalaises, le nanosatellite permettra à chaque passage de se connecter à l'ensemble des stations pour aspirer toutes les données qui sont enregistrées par ces stations et les transmettre directement. Les données quant à elles contribueront à prévenir et mieux combattre les feux de brousse, les inondations, l’érosion, et à développer l’agriculture, entre autres.

Samira Njoya

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Posted On lundi, 16 octobre 2023 13:26 Written by

Alors que la transformation numérique s’accélère en Afrique, la Tunisie veut en profiter pour moderniser complètement son administration. Le pays d’Afrique du Nord voit dans le Japon un allié de taille pour atteindre cet objectif. 

Le ministre tunisien des Technologies de la communication, Nizar Ben Neji (photo, à gauche), et son homologue japonais de la Transformation numérique, Taro Kono (photo, à droite), ont signé le mardi 10 octobre un protocole d’accord visant à promouvoir la coopération bilatérale dans le domaine de la transformation numérique et des technologies modernes.

Ce mémorandum de coopération, signé en marge de la visite qu’effectue actuellement M. Ben Neji au Japon, porte entre autres sur l’e-gouvernement, la transition numérique, le partage d’expérience, l’analyse de données, le paiement électronique, l’identité numérique, le cloud, les solutions d’intelligence artificielle.

« Ce mémorandum est également une traduction de l’engagement des deux pays à renforcer et ouvrir les horizons de coopération entre la Tunisie et le Japon pour bénéficier des meilleures pratiques mondiales et des opportunités disponibles dans les domaines de la transformation numérique et des technologies modernes pour développer les services gouvernementaux à destination des citoyens et des institutions, promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat, et soutenir les objectifs de développement durable », a déclaré le ministère tunisien des Technologies de la communication dans un communiqué.

La signature de ce protocole d’accord s’inscrit dans le cadre des actions engagées par le gouvernement tunisien depuis quelques mois en faveur de la transformation numérique. Elle intervient quelques mois après la signature d’un mémorandum d'entente avec la Chine visant à promouvoir la collaboration dans un certain nombre de domaines, notamment les infrastructures numériques, la recherche et l'innovation, le développement des compétences, le développement des technologies numériques, la cybersécurité, l'économie numérique, l'échange d'expertise.

Le nouveau protocole permettra ainsi à la Tunisie de profiter de l’expertise japonaise et d’avancer considérablement vers la réalisation des objectifs de sa stratégie numérique dont l’échéance est prévue en 2025. Du côté du Japon, le protocole permettra de « bénéficier de l'expérience tunisienne dans de nombreux projets de gouvernement électronique, en particulier le projet d'identité numérique, l'échange d'informations, la régulation de la cybersécurité et l'encouragement des start-up », a affirmé Taro Kono.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 10 octobre 2023 16:37 Written by

Avec l’avènement du numérique, le Kenya s’est tourné vers la biométrie pour consolider l’identification de sa population. Grâce à un système déjà mis en place, l’exécutif pourra dans les mois à venir fournir une identité numérique à tous les citoyens enregistrés, les réfugiés et les étrangers.

Le lancement du système d'identification numérique « Maisha Namba » et des cartes d’identité biométriques au Kenya, prévu initialement le 2 octobre, a été reporté à une date ultérieure. Dans un communiqué rendu public le vendredi 29 septembre, Julius Bitok (photo), le secrétaire principal de l'Immigration et des Services aux citoyens, a déclaré qu'une nouvelle date pour le même évènement sera communiquée en temps voulu.

« Nous tenons à informer le public et toutes les parties prenantes qu’en raison de circonstances défavorables, le lancement officiel du Maisha Namba et de l’écosystème numérique d’identité qui devait être présidé par S. E. le président William Ruto le 2 octobre 2023, au Club sportif de Nakuru Country, a été reporté », a précisé Julius Bitok dans un communiqué de presse, avant d’ajouter que les activités et les forums de participation du public et des parties prenantes à l'échelle nationale sur le Maisha Namba se poursuivront comme prévu.

C’est en août dernier que le gouvernement du pays avait annoncé le lancement en octobre du Maisha Namba et de la carte d’identité numérique. C’était lors de la signature d’un accord entre le gouvernement et le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans le but de mobiliser les ressources afin de soutenir le développement et la mise en œuvre du nouveau système sur lequel l'identification numérique sera ancrée.

Le lancement du nouveau système s’inscrit en droite ligne des actions de l’exécutif visant à améliorer les services gouvernementaux par la transformation numérique, afin de fournir jusqu'à 80 % de ces services en ligne. A travers le nouveau système et la carte d’identité biométrique, le gouvernement ambitionne de doter chaque Kényan d’un numéro unique qui deviendra son numéro d'identité personnel à vie, de la naissance à la mort.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 04 octobre 2023 11:06 Written by

Durant la présidence de Buhari, Isa Pantami, l’ancien ministre chargé de l’Economie numérique, a réussi à faire briller le Nigeria sur la scène technologique et numérique internationale. Pour les 4 prochaines années, son successeur veut faire encore mieux.

Bosun Tijani (photo), le ministre nigérian des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique, nommé en août dernier s’est donné pour mission de conduire le Nigeria vers le concert des nations qui prospèrent à l'ère numérique. A cet effet, le nouveau ministre a dévoilé sur X le lundi 2 octobre, un projet de plan stratégique qui servira de catalyseur au développement de l'économie technologique pendant les quatre prochaines années.

Le plan intitulé « Accélérer notre prospérité collective grâce à l'efficacité technique » s'articule autour de cinq piliers économiques clés, à savoir : les connaissances ; la politique ; les infrastructures ; l’innovation, l’esprit d'entreprise et le capital ; et le commerce.

Selon le ministre le plan a été soigneusement élaboré « sur la base d'un engagement approfondi avec les parties prenantes de notre ministère : départements, unités et organismes parapublics, parties prenantes de l'écosystème et mon équipe immédiate ».

Le plan dans sa mise en œuvre prévoit entre autres la formation de 3 millions de talents techniques d’ici 2027, l'augmentation du niveau d'alphabétisation numérique de la population à 70 % d'ici 2027 et le positionnement du Nigeria dans le 25e centile supérieur de la recherche au niveau mondial dans 6 domaines clés : intelligence artificielle (IA), véhicules aériens sans pilote (UAV), IoT, robotique, blockchain et fabrication additive.

En ce qui concerne les infrastructures, le gouvernement ambitionne de fournir une vitesse de téléchargement de données de 25 Mbps dans les zones urbaines et de 10 Mbps dans les zones rurales d'ici à la fin 2025. Il sera également question d’assurer la couverture d'au moins 80 % de la population, en particulier les populations mal desservies et non desservies.

Conscient que les jeunes pousses jouent un rôle primordial dans le développement de l’économie numérique, le gouvernement a prévu d’augmenter à 100 % le nombre de start-up technologiques ayant accès aux opportunités de marchés publics au Nigeria. A cet effet, le ministère et ses partenaires s’engagent à soutenir des programmes axés sur l’AgriTech, la HealthTech, l’EdTech, la MédiaTech, la CleanTech, la CreTech, entre autres.

Parlant du commerce qui est le dernier axe de la stratégie, le gouvernement fédéral prévoit de hausser les dépenses en matière de commerce électronique afin qu'elles atteignent 75 milliards de dollars d'ici 2025. L’objectif étant de renforcer la participation du Nigeria au commerce mondial des technologies au cours des quatre prochaines années.

Rappelons que ledit plan qui sera continuellement peaufiné s’inscrit en droite ligne du programme du président Bola Tinubu dévoilé en mai dernier. Le programme axé sur sept axes stratégiques mise entre autres sur la création d’un million d'emplois dans le secteur des TIC au Nigeria, d’ici deux ans.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 03 octobre 2023 11:29 Written by

Les technologies de l’information et de la communication, appliquées à divers secteurs de l’économie, sont désormais un moteur d’efficacité et de croissance. Au Cameroun, le gouvernement a récemment lancé un projet important pour développer rapidement le secteur.

 Le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh, a reçu le vendredi 15 septembre, une délégation de Huawei, un fournisseur mondial d'équipements et d'infrastructures TIC et d'appareils intelligents, conduite par son président Afrique du Nord, Terry He. Selon les médias locaux, les deux parties ont discuté de divers sujets, dont le développement du numérique au Cameroun.

« Au regard des potentialités du Cameroun, les responsables du groupe Huawei ont réaffirmé leur engagement aux côtés du pays en vue du développement d'une stratégie nationale de haut niveau de l'économie numérique, afin de faire du Cameroun, un hub TIC dans l'espace francophone africain », informe Cameroon Tribune un média public.

La visite du groupe technologique au Cameroun intervient un mois après le lancement du Projet d'accélération de la transformation numérique au Cameroun (PATNUC). Ledit projet, financé à hauteur de 100 millions de dollars par la Banque mondiale, a été conçu pour accélérer la transformation numérique du pays à travers trois principales composantes complémentaires du côté de l'offre et de la demande de l'économie numérique, en mettant l'accent sur la numérisation du secteur agricole.

Ainsi, grâce à cet engagement mutuel, le Cameroun pourra bénéficier des avancées technologiques et de l’expertise de Huawei pour renforcer son secteur numérique et favoriser le développement économique. Il sera également question pour les deux parties  de travailler ensemble pour le transfert de technologie en matière de TIC à la jeunesse camerounaise, ainsi que l’électrification rurale par énergie solaire photovoltaïque et le développement du concept de ville intelligente par vidéosurveillance au plan national.

Samira Njoya

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Posted On jeudi, 21 septembre 2023 13:37 Written by

Face à la fraude documentaire, au vol d'identité, aux menaces du terrorisme ou de la cybercriminalité, et face à l'évolution logique des réglementations internationales, de nouvelles solutions technologiques sont progressivement mises en œuvre en Afrique.

La République fédérale de Somalie délivrera désormais des cartes d’identité biométrique aux citoyens du pays. Le dimanche 17 septembre, en marge d'une conférence organisée à Mogadiscio par l’Autorité nationale d'identification et d'enregistrement (Nira), le Premier ministre Hamza Abdi Barre a inauguré le Système d'identification national de la Somalie (SNIDS).

Conçu grâce à une subvention de plusieurs millions de dollars accordée par le Pakistan, le nouveau système vise à fournir aux Somaliens une forme d'identification sûre et universellement reconnue.

La solution numérique SNIDS a été développée par la Nira en partenariat avec la Nadra, l’Autorité nationale des bases de données et de l'enregistrement du Pakistan. Elle est le fruit d’un partenariat signé en 2017 entre ces deux institutions. Elle vise à délivrer des cartes d'identité à au moins 15 millions de Somaliens, y compris les enfants, d'ici à 2026. Il s’inscrit plus largement dans le cadre du mouvement « ID4Africa », qui a pour but de doter tous les Africains d'une identité numérique d'ici à 2030.

Ainsi, le système permettra d’attribuer à toute personne physique de nationalité somalienne ou résidant en Somalie un numéro d’identification unique (NIU) sur la base de données démographiques et biométriques. Selon le Premier ministre, ce numéro d'identité servira de document d'identification pour chaque individu jusqu'à sa mort. Ces données ainsi que les NIU permettront de mettre en place une base de données centrale, sécurisée et fiable qui servira de référence pour la vérification de l’identité des bénéficiaires de services publics, privés ou sociaux.

« La Nadra est extrêmement fière de la réussite de l'exécution et du lancement du système d'identification national de la Somalie, qui témoigne du pouvoir de la collaboration et de l'innovation. Cette réussite renforce la vision pakistanaise d'une Somalie plus sûre et plus prospère, où chaque citoyen a accès à une identification fiable. Le système national d'identification ne renforcera pas seulement la sécurité, mais ouvrira également la voie à un développement inclusif, à l'autonomisation financière et à une meilleure gouvernance », a déclaré Asad Rehman Gilani le président de la Nadra.

Samira Njoya

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Posted On mardi, 19 septembre 2023 14:38 Written by

L'éclosion du numérique et de ses usages en Afrique est une réalité depuis déjà de nombreuses années. Le Maroc conscient du rôle que joue le numérique dans de nombreux secteurs multiplie les actions dans le but de profiter pleinement de ses usages.

Le ministère marocain de la Transition numérique et de la Réforme administrative (MTNRA) et l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ) ont signé, le vendredi 15 septembre à Rabat, deux accords de partenariat visant à promouvoir le numérique au sein de l’administration et l’inclusion numérique des très petites et moyennes entreprises (TPME) et des petites et moyennes entreprises (PME) au Maroc.

La première convention, d’un montant de 3 millions d'euros, s’étalera sur une période de 3 ans. Elle a pour but d’accompagner les agences et institutions publiques dans leurs objectifs de modernisation des services offerts aux citoyens.

Le second partenariat d’une valeur de 5 millions vise à renforcer les capacités techniques et organisationnelles des acteurs institutionnels dans le domaine de l’inclusion numérique des TPME. Il permettra de mettre en place des mécanismes visant à réduire les coûts des transactions pour les prestataires de services afin de garantir la numérisation des PME, tout en renforçant leur capacité à utiliser les services appropriés pour leur transformation numérique. Ledit accord s’étendra sur 4 ans.

Les nouveaux accords signés par le ministère de la Transition numérique s’ajoutent à plusieurs autres récemment signés avec de grandes entreprises technologiques nationales et internationales dans le but de promouvoir le numérique dans le royaume. Ils s’inscrivent dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2020, désormais Maroc Digital 2025, dont l’un des piliers est la transformation numérique de l’administration.

A en croire Ghita Mezzour (photo, au centre), la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, la modernisation de l’administration est l’un des plus grands chantiers du ministère, qui s’emploie à accroître son efficacité et sa performance, ainsi qu’à donner plus de lisibilité et de visibilité aux procédures et démarches administratives conformément aux hautes orientations royales.

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Posted On mardi, 19 septembre 2023 09:28 Written by
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