La transformation numérique suit son cours sur le continent. Le Bénin fait partie des bons élèves et il s’est attaqué à la numérisation d’un secteur clé de son économie.
L’Agence nationale des transports terrestres du Bénin (ANaTT) a procédé le mardi 14 novembre au lancement officiel du Système électronique de gestion du fret routier (SYGFR). Financée à hauteur de 290 millions FCFA (environ 479 480 $) par l’Agence belge de développement (Enabel), la plateforme met à disposition des divers acteurs du secteur une interface de suivi en temps réel de l’évolution de toutes les activités de transport routier, spécifiquement des marchandises.
Le SYGFR devrait aider à la délivrance des autorisations de transport et cartes de transport aux transporteurs professionnels, à l’émission de la lettre de voiture pour tout fret en provenance du Port autonome de Cotonou et autres centres générateurs de fret sur le territoire national.
#GouvBenin | #Wasexo | #TransportsBenin | 🚛 Professionnalisation du métier de transporteur : Le Bénin passe au registre électronique des entreprises de transport routier
— Gouvernement du Bénin 🇧🇯 (@gouvbenin) November 15, 2023
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« Aucun secteur ne peut se développer sans une bonne organisation. C'est un pas qui est fait. Il nous faut réfléchir ensemble pour continuer à relever les défis », a indiqué Jacques Ayadji, représentant le ministre du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement durable.
Depuis la prise de pouvoir de Patrice Talon en 2016, le Bénin a amorcé la numérisation de ses services avec pour objectif de devenir la plaque tournante du secteur technologique dans la sous-région ouest-africaine. La pandémie de la Covid-19 a permis d’accélérer le processus et depuis lors, plus d’un millier de services ont été numérisés. Selon l’indice de développement de l'e-gouvernement des Nations unies de 2022, le Bénin se classe à la 149e place sur 193 pays avec un score de 0,4264, un bond de 8 places par rapport à 2020.
Le SYGFR dispose de trois modules que sont la gestion de l’offre de fret, la gestion des statistiques et des tableaux de bords et la gestion de l’offre de transport. C’est ce dernier module qui a été lancé dans un premier temps. Il permettra entre autres de faciliter l’enrôlement au registre, la délivrance des autorisations de transport et des cartes de transport, la mise à jour de la base de données des conducteurs professionnels et l’enrôlement des autres acteurs de fret que sont les commissionnaires agréés en douane et les bailleurs de fret.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’accélérer leur transformation numérique, les pays africains effectuent des partenariats stratégiques. Le Rwanda s’est tourné vers un pays du Moyen-Orient.
Paula Ingabire (photo, à droite), ministre rwandaise des Technologies de l’information et de la communication et de l’Innovation, et Mohammed bin Ali Al Mannai (photo, à gauche), ministre qatari des Communications et des Technologies de l'information, ont signé le jeudi 9 novembre à Kigali un protocole d’accord dans le domaine des TIC. Le but est de renforcer la collaboration des deux Etats dans les domaines de l'infrastructure à clé publique et de la formulation de politiques et de stratégies en matière de technologies de l'information et de la communication.
« Cette collaboration témoigne de notre engagement à promouvoir l'innovation et le progrès technologique aux niveaux local et international. [...] Ce partenariat vise à renforcer les synergies en vue d'une croissance et d'un développement mutuels, en encourageant l'échange de connaissances et de ressources dans divers domaines clés du secteur des technologies de l'information et de la communication », a indiqué Mohammed bin Ali Al Mannai.
Honored to have met with H.E. Mohammed bin Ali bin Mohammed Al Mannai, Minister @MCITQatar. Today we solified our shared commitment to technological progress for socio-economic development by signing an MoU on ICT cooperation. #QABF pic.twitter.com/lmxkl1ZTp0
— Ministry of ICT and Innovation | Rwanda (@RwandaICT) November 9, 2023
Comme de nombreux pays africains, le Rwanda multiplie les partenariats pour assurer sa transition numérique avec la signature de protocoles d’accord avec Nairobi et Conakry plus tôt dans l’année. En ce qui concerne l’intelligence artificielle, la cybersécurité ou encore les villes intelligentes, les autorités rwandaises ont mené diverses actions pour développer un tant soit peu ces segments. En effet, le pays fait partie des bons élèves du continent et s’impose comme un hub technologique dans la région des Grands Lacs.
Par ailleurs, le soutien à la recherche et au développement dans le domaine de l'intelligence artificielle, l'échange d'expériences en matière de transformation numérique et de commerce électronique, la coopération dans le domaine des villes intelligentes et des flux de données transfrontaliers sont d’autres segments des TIC que prennent en compte le protocole d’accord signé.
Adoni Conrad Quenum
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Comme la plupart des secteurs, le tourisme est en pleine transition numérique. Pour réussir ce cap, certains responsables ont décidé de s’allier aux géants de la technologie pour asseoir leur stratégie.
Patricia de Lille (photo, à droite), ministre sud-africaine du Tourisme, et Alistair Mokoena (photo, à gauche), directeur national de la filiale sud-africaine de Google, ont signé le lundi 13 novembre un accord dans la ville du Cap. L’objectif est de promouvoir la nation arc-en-ciel comme une destination touristique de choix et de fournir une formation et un soutien au secteur dans le domaine numérique.
« A l'ère de la transformation numérique, la collaboration entre les géants de la technologie et les entités gouvernementales a le potentiel de remodeler les industries et d'améliorer les services publics. [...] Ce partenariat visionnaire entre Google et le ministère du Tourisme se concentre sur des échanges non monétaires afin d'exploiter les forces de chaque partie pour un bénéfice mutuel », a déclaré Patricia de Lille.
[MEDIA STATEMENT] Minister of Tourism, @PatriciaDeLille and Google sign collaborative agreementhttps://t.co/ucTyBuovTO#WeDoTourism pic.twitter.com/wnNfB7nERZ
— Dept of Tourism (@Tourism_gov_za) November 13, 2023
Ce partenariat s'inscrit dans le cadre de la mission du ministère d'améliorer l’attractivité du secteur, exploiter son pouvoir technologique et augmenter le nombre d’arrivées à des fins touristiques dans le pays pour soutenir la croissance économique et la création d'emplois. Google, qui a le plus important moteur de recherches, dispose de divers outils tels que Google Arts & Culture avec lequel la firme de Mountain View peut mettre en avant les destinations touristiques du pays, ce qui incitera les internautes à développer plus d’intérêt pour l’Afrique du Sud. Les start-up opérant dans le secteur peuvent être soutenues par des programmes Google tels que l'accélérateur de start-up et le Black Founders Fund.
« En tant qu'entreprise fière d'organiser l'information mondiale et de la rendre universellement accessible et utile, nous sommes impatients de déployer divers programmes en collaboration avec le ministère, afin d'accélérer la transformation numérique dans le secteur, d'aider à développer les compétences numériques et de mettre en valeur le tourisme sud-africain grâce à notre plateforme Google Arts & Culture », a déclaré Alistair Mokoena.
Adoni Conrad Quenum
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Le gouvernement sénégalais a lancé en 2018 un programme visant à réhabiliter les aéroports du pays. L’objectif est d’améliorer l’expérience des voyageurs et se positionner comme un hub aérien de premier plan.
Cheikh Bakhoum, le directeur général de Sénégal Numérique (SENUM SA), la société nationale chargée de la gestion des infrastructures numériques de l’Etat, et Abdoulaye Dieye, le directeur général de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD SA), ont signé le lundi 6 novembre une convention de partenariat à Dakar.
Le partenariat vise la mise en place de solutions d'infrastructures pour améliorer la connectivité et faciliter la transformation numérique de 13 aéroports au Sénégal.
Nous sommes ravis de partager avec vous les moments forts de la signature de notre convention de partenariat avec l'Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), qui s'est déroulée ce lundi 6 Novembre 2023. Cette alliance stratégique marque une étape importante dans notre… pic.twitter.com/Om95m7XzMa
— Sénégal Numérique S.A. (Ex-ADIE) (@SN_Numerique) November 6, 2023
Dans le cadre de la coopération qui durera 3 ans, SENUM SA mettra à la disposition d’AIBD une connectivité avec la fibre optique, des datacenters de dernière génération, entre autres. SENUM SA apportera également son expertise pour auditer le système d’information, accompagner les ressources humaines de l’AIBD afin de superviser les installations, mais également pour garantir la sécurité des systèmes en cas d’attaques.
La signature de cette convention de partenariat s’inscrit dans le cadre du programme de réhabilitation des aéroports régionaux du Sénégal (PRAS) lancé en 2018 par le président Macky Sall. Le programme a pour objectif de faire du Sénégal un hub aérien de premier plan en Afrique.
« Je me réjouis aujourd’hui de recevoir le directeur général de Sénégal Numérique, car les institutions étatiques doivent travailler en parfaite synergie. Nous pensons que cet accord vient à son heure et nous croyons qu’il va relever le défi de mettre nos aéroports aux normes, mais également celui de les moderniser avec un bon système informatique, la sécurité et la sauvegarde de nos données », a déclaré Abdoulaye Dieye.
Samira Njoya
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Le Kenya nourrit l’ambition d’être un hub de l’économie numérique en Afrique subsaharienne. Pour y parvenir, le gouvernement a mis sur pieds des mesures visant à moderniser l’ensemble des services publics destinés aux citoyens.
La numérisation des services publics entamée au Kenya porte déjà ses fruits. Le nouveau système mis en place par le gouvernement a permis de multiplier par 6 les recettes mensuelles de l’Etat. Elles sont passées d’environ 1,5 milliards de shillings (10 millions USD) lors des années précédentes à 9 milliards de shillings (60 millions USD) actuellement, d’après le président de la République William Ruto (photo, à droite).
En marge de la Journée nationale des contribuables, vendredi 3 novembre, il a indiqué que l’Etat avait déjà numérisé 13 000 services gouvernementaux, ce qui a permis d’augmenter considérablement les recettes.
Kenya Revenue Authority Tax Day, Mombasa County. https://t.co/jjPbNZK2lf
— William Samoei Ruto, PhD (@WilliamsRuto) November 3, 2023
« Je note avec satisfaction que l'administration fiscale a entrepris des réformes, notamment l'utilisation de la technologie pour intégrer les systèmes d'administration des contribuables et des recettes afin de permettre l'échange automatique et en temps réel de données exploitables. Je tiens à saluer ce qui a été fait. […] Nous avons eu une augmentation de près de 400 % sur la plateforme eCitoyen », a expliqué William Ruto.
Depuis son élection en juillet 2022, William Ruto et son gouvernement ont engagé une série de mesures visant à faire renflouer les caisses de l’Etat à travers divers chantiers tournés vers sa transformation numérique. Parmi ceux-ci figurent, entre autres, la numérisation totale des services publics et l’automatisation des processus critiques du gouvernement, le développement de l'e-commerce et des start-up locales.
Pour réaliser ces projets, le gouvernement du pays reçoit le soutien de la Banque mondiale, de l’Union européenne et de plusieurs autres partenaires. D’après un rapport de l'UNESCO, en collaboration avec le géant chinois de la technologie Huawei paru en 2021, l'économie digitale du Kenya devrait générer 9,24 % du PIB national d'ici 2025.
Samira Njoya
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Pour accélérer la réalisation de leurs ambitions numériques, les Etats s’associent à des partenaires fiables expérimentés dans le domaine. L’objectif est de les accompagner de manière technique dans les projets déjà identifiés.
La Commission des communications d'eSwatini (ESCCOM) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont signé, le mercredi 1er novembre, un mémorandum d’accord à la Maison des Nations unies à Mbabane.
Selon un communiqué du PNUD, l’accord vise, entre autres, l'amélioration de l'accès universel à des services TIC abordables ; la fourniture de services numériques et d'autres fonctions gouvernementales ; et l’appui à la mise en œuvre effective de la stratégie numérique nationale développée sous la direction de l'ESCCOM.
UNDP has signed an MOU with @ESCCOM_eswatini on enhancing universal access to affordable ICT services in response to the digital divide that Eswatini faces, like many countries, notably the lack of affordable broadband internet.
— UNDP Eswatini (@UNDPEswatini) November 1, 2023
📌https://t.co/fEryOQHQYn #LeavingNoOneBehind pic.twitter.com/0M0vQnvGyt
« Cet accord jouera un rôle essentiel dans l'accélération de nos progrès vers la réalisation des objectifs de développement durable. Ces objectifs englobent des indicateurs vitaux tels que la réduction du chômage des jeunes, le renforcement de la sécurité alimentaire, l'élargissement de l'accès aux TIC, la numérisation des services et la promotion de l'inclusion financière dans l'ensemble du pays », a déclaré Mvilawemphi Dlamini (photo, à gauche), le directeur général de l’ESCCOM.
Le nouveau protocole prévoit la création d'iHubs (hub d'innovation) et de centres d'action technologique numériques afin d'approfondir l'inclusion numérique et d'améliorer l'employabilité des jeunes. Lesdits centres seront conçus comme des guichets uniques assurant la formation aux TIC, le développement des entreprises, les relations commerciales, les services financiers et le tutorat aux entreprises.
L’accord s’inscrit dans le cadre des actions menées par l’ESCCOM pour développer le numérique et réduire la fracture numérique dans le pays. En juin, elle avait annoncé la signature d’un accord avec l’Autorité de régulation des communications du Mozambique (INCM) dans le domaine des télécoms. A terme, l’accord avec le PNUD permettra, entre autres, de réduire le fossé numérique en eSwatini en mettant un accent sur les personnes marginalisées, notamment les jeunes, les femmes et les personnes handicapées.
Samira Njoya
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Même si la Covid-19 a permis d'accélérer la transformation numérique sur le continent, celle-ci a commencé plus tôt dans certains pays africains comme le Sénégal. En 2023, le processus continue de suivre son cours.
Le ministère sénégalais de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique, en partenariat avec l’agence de coopération internationale allemande GIZ, a dévoilé GovStack, une plateforme qui dématérialise les procédures administratives, lors d’un atelier organisé par Sénégal Numérique (SENUM) les jeudi 26 et vendredi 27 octobre. GovStack permettra de dématérialiser plus de de 800 procédures administratives.
« La digitalisation permet d'aller plus vite et de mieux faciliter la tâche à l'administration. C'est une plateforme disponible et gratuite pour tout le monde. Nous aidons le gouvernement du Sénégal à comprendre l'outil, sa portée et son avantage pour l'administration », a indiqué Katharina Noussi, directrice de programmes à la GIZ.
Depuis 2017, le Sénégal a amorcé la numérisation de ses services administratifs. Les autorités ont multiplié les partenariats et ont procédé étape par étape dans la mise en place de divers processus dans le secteur de la santé, de la justice ou encore dans l’administration. En 2022, SENUM a signé une convention avec les maires des 19 communes du département de Dakar pour la numérisation des actes d’état civil. En juillet dernier, 8 milliards FCFA (environ 13 millions $) ont été alloués pour la mise en place du Schéma directeur numérique de la justice 2023-2027 dans le but de construire un service public numérique judiciaire profitable à l’ensemble des acteurs et usagers du secteur.
La digitalisation des diverses procédures administratives devrait, entre autres, permettre d’améliorer l’accessibilité des services publics aux usagers, l’efficacité et la gestion de ces services grâce à l’automatisation des différentes tâches, l’échange de données entre les services de l’Etat.
Adoni Conrad Quenum
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Pour atteindre les objectifs fixés dans leurs stratégies de transformation numérique respectives, les pays africains ont besoin d’une connexion Internet de qualité. Il devient donc urgent pour lesdits pays de s'allier à des partenaires en mesure d'accompagner leurs ambitions.
L’Ouganda travaille désormais avec la Chine pour booster la connectivité dans le pays. Un accord a été signé entre les deux pays à cet effet, en marge du Forum de coopération entre la Chine et l'Afrique sur le renforcement des capacités numériques.
S’exprimant sur cette nouvelle collaboration, Chris Baryomunsi, le ministre de l’Information, des Technologies de la communication et de l’Orientation nationale, a déclaré qu’elle permettrait de mettre sur pied une infrastructure pour s’assurer que le pays entier dispose d’Internet.
« La Chine est en avance sur la technologie et a été le pilier essentiel pour connecter les câbles à Internet à différentes parties du pays. Grâce à cette coopération, nous construirons de nouvelles infrastructures, des équipements, une formation et nous fourniront des services à tous les ougandais », a déclaré Chris Baryomunsi.
Cette nouvelle initiative s’inscrit dans le cadre de l’ambition du gouvernement ougandais d’accélérer la transformation numérique en vue de soutenir la reprise économique, de créer des opportunités illimitées pour la jeunesse et de réaliser la « Vision 2040 ». En mars dernier, l’exécutif avait obtenu un financement de 1 800 milliards de shillings (477,4 millions USD) auprès de la Banque mondiale pour étendre l’accès à Internet dans le pays.
Au terme de ce partenariat qui est déjà en mise en œuvre, l’Ouganda bénéficiera d’une meilleure couverture de la connectivité Internet, ceci à des coûts abordables. Le partenariat permettra également aux populations des zones reculées de se familiariser avec les services publics mis en place par le gouvernement via des plateformes numériques.
Samira Noya
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La transformation numérique en cours sur le continent est à la une de l’actualité dans plusieurs pays. Au Rwanda, le gouvernement travaille durement pour réaliser d’ici 2024, une partie de ses projets numériques.
Le gouvernement rwandais est sur la voie de lancer un système d'identification numérique unique (SDID) et déployer la technologie de 5e génération (5G) dans le pays. La ministre rwandaise des TIC et de l'innovation, Paula Ingabire, l’a confirmé récemment dans un podcast produit par le journal privé rwandais The New Times.
« Nous commencerons très bientôt avec ce que nous appelons la phase de pré-enrôlement qui consiste à inscrire les citoyens et à obtenir leur biométrie. L'identité actuelle que nous avons n'est donnée qu'aux personnes âgées de 16 ans et plus, mais nous fournirons l'identité numérique dès la naissance. C’est un aspect passionnant de l’identifiant numérique », a déclaré la ministre.
Le nouveau système qui est en cours de déploiement est financé à hauteur de 40 millions de dollars par la Banque mondiale. Il sera fondé sur un registre national de la population qui contiendra les données biographiques et biométriques de tous les citoyens rwandais y compris ceux de la diaspora et des étrangers vivant sur le territoire.
Au cours de la même émission, la ministre a également mentionné que les premiers tests de la 5G ont récemment été réalisés avec succès dans le pays à partir de la stratosphère à l'aide d'un prototype de véhicule aérien sans pilote (HAPS). Au cours de l’essai, une connectivité 5G a été fourni pendant environ 73 minutes à une altitude maximale de 16,9 km, apprend-on de la plateforme ts2.space.
Ces initiatives et bien d’autres en cours dans le pays s’inscrivent dans le cadre des actions menées par le gouvernement rwandais visant à favoriser la prestation de services publics dans divers secteurs, améliorer la couverture Internet dans tout le pays y compris les communautés rurales et fournir une identité à tous les citoyens du pays.
Samira Njoya
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Avec l’essor mondial de géant comme YouTube, TikTok, ou encore Facebook, les créateurs de contenu numérique ont considérablement augmenté en Afrique ces dernières années. Les gouvernements veulent tirer profit de la situation pour renflouer les caisses.
Au Kenya, les créateurs de contenus doivent désormais payer des taxes. Le président de la République William Ruto (photo) a approuvé les amendements proposés au projet de loi de finances pour 2023 concernant les impôts et taxes dédiés spécifiquement aux créateurs digitaux.
Selon le projet de loi, les paiements effectués par les contribuables aux créateurs de contenu seront désormais soumis à une retenue à la source de 15 %. La taxe concerne les ventes de marchandises où des biens et des services physiques sont vendus avec un logo, une marque ou un slogan au public du créateur de contenu. Le texte propose également une taxe sur les abonnements au contenu payant des créateurs et les revenus générés sur le contenu gratuit.
C’est en mai dernier que la loi avait été amendée et soumise à l’approbation du gouvernement qui n’a pas tardé à répondre positivement, créant ainsi un sentiment de frustration chez les jeunes créateurs de contenus dans le pays. Selon eux, la taxe proposée est trop élevée pour une économie numérique en croissance, étant donné qu'ils bénéficient d'un soutien minimal de l'Etat dans la création de contenu. Du côté du gouvernement, la nouvelle taxe vise à diversifier les sources de revenus, s'attaquer à la réduction de la pauvreté et accroître l'économie numérique.
La nouvelle loi fait partie des nombreuses taxes introduites dans la loi de finances 2023, certaines étant axées sur l'extension du filet fiscal dans l'espace numérique. Lesdites dispositions fiscales visent à créer des revenus supplémentaires pouvant atteindre 2 milliards de dollars pour le gouvernement kényan.
Samira Njoya
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Après une phase pilote dirigée par la Direction de l'informatique et du développement des startups (DIDS) du ministère du Tourisme et des Loisirs, le secteur touristique ivoirien fait un grand pas en avant.
Siandou Fofana (photo), ministre ivoirien du Tourisme et des Loisirs, a présidé le lundi 23 octobre à Abidjan la cérémonie de présentation du Système d'information digitalisée du tourisme (SITD). 22 641 opérateurs de l'écosystème touristique et ludique, dont 19 201 établissements d'hébergement et de restauration et 3 440 dédiés aux loisirs, ont fait l'objet d'une mise en ligne sur le SITD.
L’objectif est de mettre en avant les destinations touristiques du pays, de disposer de données fiables pour les prises de décisions stratégiques ou encore de connaître les tendances du marché sur tout le territoire national, ce qui est de bon augure à la veille de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football qui se déroulera dans les mois de janvier et février 2024.
J'ai présidé le lundi 23 octobre, la cérémonie de présentation du Système d'Information Digitalisée du Tourisme (SITD), à l'hôtel Tiama d'Abidjan Plateau. Ce système révolutionnaire propulse l'administration touristique ivoirienne dans l'ère numérique.#tourismeetloisirs pic.twitter.com/mijP92gzpG
— Siandou Fofana Officiel (@siandou_fofana) October 24, 2023
« Au moment où notre pays se prépare à organiser la CAN de l’hospitalité et de l’innovation, cet outil s’avère stratégique. [...] Je voudrais à tout égard vous rassurer de ce que nous sommes pleinement conscients des défis que posent, notamment en matière de cybersécurité et de protection des données, une telle plateforme. Des dispositions techniques et organisationnelles fermes ont été prises, à cet effet, afin de garantir que l’ensemble de vos informations restent sécurisées et cloisonnées », a indiqué Siandou Fofana.
Depuis quelques années, la Côte d’Ivoire a entamé un processus de dynamisation de son secteur touristique. Diverses actions ont été menées par les autorités pour mettre en avant le pays comme une destination touristique de premier plan en Afrique de l’Ouest. En août dernier, un accord d’une durée de trois ans a été signé avec l’Olympique de Marseille pour inscrire la marque « Sublime Côte d’Ivoire » dans les travées du stade du club de football français, sur les shorts durant les matchs et sur les maillots d’entrainements.
En marge de la CAN, plus d’une vingtaine de délégations composées de footballeurs, des équipes techniques et médicales et de supporters seront présents sur la terre d'Eburnie pendant un peu moins d’un mois. Ils pourront partir à la découverte du pays et cette plateforme servira d’outil pour géolocaliser les agences de voyage, les restaurants, les sites touristiques, les bars et night-clubs ou encore les hôpitaux et cliniques, les stations-service, etc.
Adoni Conrad Quenum
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A l’instar de plusieurs autres pays d’Afrique, le Niger veut faire du numérique un pilier de développement. Des projets sont en cours dans le pays pour satisfaire la population dans les dix prochaines années.
Le gouvernement du Niger s’est engagé dans un processus de réformes approfondies du secteur du numérique. Le secrétaire général du ministère de la Communication, des Postes et de l’Economie numérique, Moustapha Tinao l’a annoncé, le samedi 21 octobre, en marge de la Journée mondiale du cryptage célébrée à Niamey par l’Association Internet Society du Niger.
Selon le secrétaire général, le gouvernement travaille pour la mise en place d'une nouvelle politique de développement du numérique pour la période 2023-2032, ainsi que d'améliorations dans le cadre légal et institutionnel du secteur pour qu'il puisse prendre en compte le nouvel environnement numérique.
« Les ambitions du gouvernement de la république du Niger en matière de développement des Technologies de l’information et de la communication visent entre autres à démocratiser ces technologies en les rendant accessibles à tous, ce qui va concourir à l’atteinte des ODD et assurer l’accès de toutes et de tous à des services », a déclaré Moustapha Tinao.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de l’ambition du gouvernement nigérien de développer les technologies de l’information et de la communication afin de faire du numérique « un véritable levier de développement économique et social ». Conscient qu’il faut « digitaliser ou disparaître », l’exécutif veut démocratiser les TIC en les rendant accessibles à tous.
En croissance rapide, la population du Niger dépasse déjà les 25 millions de d’habitants. Il devient donc urgent pour le gouvernement de satisfaire la population en matière de fourniture des services publics dématérialisés. Le pays mise ainsi sur la numérisation de plusieurs secteurs, notamment les fintechs, la smart mobilité, l’éducation, l’agriculture et la santé.
Rappelons qu’en août, le gouvernement a annoncé un projet de fusion des sociétés de télécommunications Niger Telecoms et Zamani Telecom. L’initiative donnera naissance à une grande société publique qui permettra de mieux positionner l’Etat sur le marché télécoms national actuellement dominé par le secteur privé.
Samira Njoya
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L'écosystème numérique de l'Afrique offre un potentiel énorme pour stimuler la reprise économique, promouvoir les opportunités, faire progresser l'égalité sociale et créer des emplois. Il est donc urgent de développer cet écosystème à travers des partenariats Nord-Sud.
Le gouvernement congolais multiplie les actions pour développer le secteur du numérique dans le pays. Mardi 17 octobre, le ministre des Postes, des Télécommunications et de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo (photo, à droite), a reçu en audience l’ambassadeur des Etats-Unis en République du Congo, Eugene Stewart Young (photo, à gauche).
Les deux hommes ont discuté entre autres du renforcement de la coopération entre les Etats-Unis et le Congo dans des secteurs de l'économie numérique et la poste.
J'ai reçu en audience l'ambassadeur @USEmbassyBrazza en Rép du Congo SEM Eugène S. YOUNG à l'ordre de jour renforcement de la coopération dans les secteurs de l'économie numérique et la Poste https://t.co/eZbT5JM0Wf https://t.co/hJsqQ1de6I https://t.co/1vpSiP8mqM @adencongobzv pic.twitter.com/0dpxk699mu
— Léon-Juste Ibombo (@LeonJuste) October 17, 2023
Selon Eugene S. Young, il était question lors de cette audience de définir les domaines de coopération numérique et d'identifier des projets en vue de leur mise en œuvre prochaine. « Nous avons aussi parlé de nos priorités, celles de l'ambassade, les priorités du ministre et tous les nouveaux développements dans le secteur des télécommunications. J'ai hâte de continuer les discussions avec la partie congolaise », a-t-il déclaré.
Cette nouvelle initiative s'aligne en droite ligne avec la stratégie mise en place par le ministère des Télécommunications visant à amorcer le développement de l’économie numérique au Congo. Depuis quelques années, des actions sont menées dans le but d’attirer des partenaires internationaux dans le pays. L’objectif est de multiplier les collaborations pouvant aboutir à la construction de nouvelles infrastructures numériques, le développement des compétences numériques dans les secteurs public et privé, la modernisation des services et la fourniture d’une connexion Internet de qualité.
Il convient de rappeler que cette audience intervient après la décision du gouvernement américain, en décembre 2022, de consacrer 55 milliards de dollars à l’Afrique en trois ans pour le développement de plusieurs secteurs parmi lesquels le numérique, à travers une initiative de Transformation numérique en Afrique (DTA).
Samira Njoya
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A travers le monde, les contenus inquiétants véhiculés via les médias sociaux se multiplient. Face à la relative faiblesse des plateformes à jouer leur rôle de filtre, certains gouvernements ont décidé de s'en mêler.
Le gouvernement nigérian veut contrôler les contenus diffusés sur Internet, notamment sur les réseaux sociaux. Un projet de loi, à cet effet, a été réintroduit pour examen devant l'Assemblée nationale par la Commission nationale de radiodiffusion (NBC).
Ledit projet de loi intègre la promotion de la transition du service de radiodiffusion analogique à la radiodiffusion numérique, la promotion de la qualité de l'audio et de la vidéo, la gestion efficace du spectre, le Nigeria Broadcast Institute.
La loi met un accent particulier sur la réglementation des médias sociaux qui selon Balarabe Ilelah, le directeur général de la NBC, est « un monstre dans notre vie quotidienne dans ce pays ». La loi propose ainsi un certain nombre de mesures, notamment l'obligation pour les utilisateurs de médias sociaux de s'enregistrer auprès du gouvernement et le pouvoir de censurer le contenu des médias sociaux.
Au Nigeria, des inquiétudes liées à l'utilisation des médias sociaux, en particulier en ce qui concerne les fausses nouvelles, les discours haineux et la diffusion de contenus préjudiciables ou inappropriés sont au cœur de l’actualité. En 2019, l'ancien gouvernement avait déjà tenté de réguler les réseaux sociaux, mais avait finalement abandonné face à la forte opposition suscitée. Selon les web-activistes et les organisations de la société civile, l’adoption de ce projet de loi constituerait une menace pour la liberté d’expression sur les réseaux sociaux.
En attendant que l’Assemblée nationale table sur le sujet, la NBC a engagé des pourparlers avec YouTube (Google), et TikTok concernant ledit projet de loi, afin de s'assurer que les contenus partagés sur leurs plateformes s'alignent sur les lois et réglementations nigérianes.
Samira Njoya
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