Gestion Publique

Gestion Publique (565)

Grâce à un protocole d’accord signé en mai 2025 avec l’UNICEF, le Mali explore se tourne pour mieux identifier, suivre et accompagner les enfants en situation de vulnérabilité.

Le gouvernement malien a annoncé le dimanche 22 juin le déploiement de la solution CPIMS+/Primero, un système numérique destiné à renforcer la gestion des cas de protection de l’enfance. Ceci survient quelques semaines après la signature en mai 2025 d’un protocole d’accord entre le ministère chargé de la Promotion de la femme, de l’Enfant et de la Famille et ses partenaires techniques, notamment le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

Développé par l’UNICEF avec le soutien de divers partenaires, CPIMS+/Primero (Child Protection Information Management System Plus) permet de centraliser, sécuriser et coordonner les informations sur les enfants victimes de violences, de négligence ou d’abus. Grâce à cette plateforme, chaque enfant suivi dispose d’un dossier électronique consultable par les professionnels autorisés, de la première alerte jusqu’à la résolution du cas.

Le déploiement de cette solution répond au besoin de modernisation du système de protection de l’enfance au Mali, dans un contexte marqué par des défis sécuritaires, sociaux et économiques. CPIMS+/Primero facilite le travail des services sociaux en évitant les doublons, en améliorant la coordination entre les acteurs et en garantissant une traçabilité des interventions.

Après le Bénin qui a déployé la solution plus tôt en février 2025, le Mali rejoint ainsi une dynamique régionale en faveur de l’utilisation du numérique pour la protection des droits des enfants. À terme, cette plateforme pourrait servir de socle pour l’élaboration de politiques publiques basées sur des données fiables.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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Posted On mercredi, 25 juin 2025 08:54 Written by

La transformation numérique est l’une des priorités du gouvernement zimbabwéen. L’exécutif a par exemple annoncé en avril dernier un programme visant à connecter les 2400 circonscriptions administratives du pays au haut débit Internet d’ici 2030. 

Le Zimbabwe devrait se doter d’un Système de gestion électronique des documents et des archives (EDRMS) estimé à 3 millions USD d’ici la fin de l’année. C’est ce qu’a révélé Brenda Mamvura (photo, à droite), directrice générale des Archives nationales du Zimbabwe (NAZ), dans un entretien accordé le mardi 17 juin au média local Herald Online. C’était en marge de la 28ᵉ conférence de la branche régionale d’Afrique de l’Est et australe du Conseil international des archives (ESARBICA), qui se déroule du lundi 16 au vendredi 20 juin à Victoria Falls. 

Mme Mamvura a précisé qu’une entreprise a remporté l’appel d’offres et que 60 % des processus d’acquisition sont déjà achevés. Les ministères des Finances, de la Fonction publique ainsi que le Bureau du président et du cabinet ont été choisis pour tester le système avant son déploiement à l’échelle nationale. 

Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de hisser le Zimbabwe au rang des pays à revenu intermédiaire supérieur d’ici 2030, en misant sur le numérique comme levier de transformation. Les autorités entendent intégrer pleinement les TIC dans l’ensemble de la société et dans tous les secteurs de l’économie, afin de stimuler un développement socio-économique rapide et durable. Dans l’administration publique, l’exécutif vise une amélioration significative de la qualité des services, une gouvernance plus efficace et réactive aux attentes des citoyens, une gestion optimisée des ressources publiques, ainsi qu’une plus grande participation citoyenne aux affaires publiques. 

« Les avantages d’un système EDRMS sont évidents. D’abord, l’intégration des systèmes, qui permet une coordination fluide entre les départements. Ensuite, une meilleure efficacité — les institutions publiques et les entreprises publiques pourront servir leurs clients plus rapidement et plus efficacement », a expliqué Mme Mamvura. 

Il faudra toutefois attendre le lancement effectif du système. Pour l’instant, le Zimbabwe n’en est qu’à l’étape pilote, avec trois ministères sélectionnés pour tester l’EDRMS. Par ailleurs, le processus de numérisation soulève plusieurs interrogations, notamment sur les compétences numériques des agents publics, la solidité de l’infrastructure technologique, la disponibilité du matériel informatique adapté, l’accès à un Internet fiable, ou encore la sécurisation des données sensibles. 

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 19 juin 2025 07:51 Written by

Les autorités algériennes se mobilisent pour les campagnes de dons de sang. Elles ont décidé de se tourner vers la technologie pour mettre en place un système innovant, afin de mieux gérer ces activités.

Le ministère algérien de la Santé a annoncé le lancement d’une plateforme numérique destinée à faciliter le don de sang à travers tout le territoire national. L’outil, accessible via le site officiel du ministère, vise à renforcer la coordination entre les donneurs et les structures de transfusion sanguine, tout en centralisant les données relatives aux besoins en sang.

Dans le détail, la plateforme permet aux citoyens de s’inscrire comme donneurs, d’être informés en temps réel des campagnes de collecte, et de localiser les centres de don les plus proches. Les responsables des centres eux, peuvent mieux planifier les campagnes et actualiser les stocks en fonction des besoins recensés. Ce dispositif numérique s’inscrit dans le cadre d’une stratégie visant à moderniser le système national de collecte.

L’initiative survient dans un contexte de constante augmentation de la demande en produits sanguins. Elle fait suite à la deuxième édition de l’opération « Banque de la vie » lancée en octobre 2024 par la Radio algérienne. Parallèlement, l’Association nationale des pharmaciens algériens a initié en juin 2025 une campagne de sensibilisation sur le don de sang, mobilisant les officines comme relais d’information.

Au premier semestre de l'année 2024, plus de 354 000 poches de sang avaient été collectées à travers 256 centres de transfusion sanguine répartis sur tout le territoire, soit une hausse de 5,49% par rapport à la même période en 2023. En combinant approche numérique et mobilisation citoyenne, les autorités espèrent pérenniser les efforts de collecte tout au long de l’année, au-delà des traditionnels pics de solidarité observés durant certaines périodes de l’année.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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Posted On mardi, 17 juin 2025 14:41 Written by

La transformation numérique est, selon les autorités, un levier essentiel du développement socioéconomique du Liberia. Elle s’applique à plusieurs domaines de la gouvernance publique, dont l’administration fiscale. 

L’Autorité fiscale du Liberia (LRA) intensifie ses efforts pour accélérer sa transformation numérique. La semaine dernière, elle a mené un examen approfondi des procédures opérationnelles standard (SOP) au sein du Département des impôts intérieurs, en vue de les adapter aux réalités actuelles, notamment les avancées technologiques. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de numérisation de l’administration fiscale. 

Selon James Dorbor Jallah, commissaire général de la LRA, la numérisation des processus fiscaux est indispensable pour améliorer l’efficacité et réduire les redondances. « Nous avançons vers l’automatisation. Nos processus et nos SOP doivent être alignés en conséquence. Il est crucial d’investir davantage dans les technologies de l’information pour réduire le gaspillage et éliminer les redondances, y compris dans les audits manuels. Des pays comme la Zambie tirent déjà profit de la numérisation, et nous devons leur emboîter le pas », a-t-il déclaré. 

En mai dernier, la LRA a annoncé l’installation d’un nouveau système intelligent de surveillance des recettes, conçu par la société technologique internationale N-Soft. Ce dispositif a pour objectif d’améliorer la transparence et l’efficacité de la collecte des recettes fiscales. Le même mois, l’institution a également renforcé sa collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) autour de trois axes prioritaires : la mobilisation des ressources nationales, la transformation numérique et le renforcement des capacités institutionnelles. En septembre 2024, un système automatisé de gestion des performances (APMS) a été lancé, avec une mise en service prévue en 2025. 

Parallèlement, la LRA met à disposition une plateforme numérique intégrée comprenant notamment le Liberia Integrated Tax System (LITAS), un système complet de gestion des processus fiscaux. Cette plateforme offre des services variés, dont le paiement électronique (par virement bancaire ou carte Visa), des outils en ligne pour le calcul et la vérification des taxes, ainsi que la délivrance de certificats de conformité fiscale et de numéros d’identification fiscale. 

Cette approche est validée par l'Organisation de coopération et de développement (OCDE), qui estime que le but de la transformation numérique de l'administration fiscale est de rendre l'imposition plus facile et moins coûteuse pour les contribuables. « S'il est fastidieux de payer l'impôt, cela entraînera des coûts plus élevés en temps et en argent pour les particuliers et les entreprises. Lorsque l'impact de ces contraintes sur les particuliers et les entreprises est étendu à l'ensemble de l'économie, les sommes en jeu peuvent être énormes, tant en termes de coûts directs que de baisse de la productivité », explique l’OCDE. 

Il convient toutefois de rappeler que la numérisation de l’administration fiscale au Liberia est encore en cours et n’a pas encore atteint son plein déploiement. Pour en garantir l’efficacité, il sera nécessaire d’équiper les bâtiments de l’administration fiscale d’une connexion Internet fiable, d’équipements adaptés, ainsi que d’un accès stable à l’électricité. Par ailleurs, les agents fiscaux devront être formés pour acquérir les compétences numériques indispensables à l’utilisation optimale de ces nouveaux outils. 

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 16 juin 2025 13:57 Written by

La transformation numérique a bouleversé l’ensemble des secteurs, y compris le marché du travail. D’ici 2030, plus de 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques. 

Le gouvernement togolais prévoit de former 15 000 étudiants des universités publiques à la programmation informatique et à l’intelligence artificielle cette année. L’initiative s’inscrit dans le cadre d’un programme lancé plus tôt ce mois-ci, en partenariat avec la start-up américaine Kira Learning, avec pour objectif final de former 50 000 étudiants chaque année. Ce programme vise à améliorer l’employabilité des jeunes. 

Outre l’apprentissage de la programmation Python et de l’IA, le programme inclut également des compétences pratiques en anglais appliqué au numérique. Entièrement gratuit et accessible en ligne, il combine des cours interactifs, des vidéos explicatives et des exercices pratiques. Il est appuyé par un tuteur virtuel basé sur l’IA, capable d’offrir un accompagnement personnalisé aux apprenants. 

« La formation ouvre la voie à des opportunités professionnelles concrètes, y compris pour les étudiants non issus de filières scientifiques. En trois mois, un étudiant en lettres ou en sciences humaines pourra prétendre à des postes comme technicien support informatique, assistant de projet digital, webmaster débutant, modérateur de contenus ou annotateur de données pour l’IA », a expliqué le ministère de l’Économie numérique et de la Transformation digitale, dans un communiqué. 

Cette initiative intervient dans un contexte de transformation numérique où les compétences numériques deviennent une nécessité sur le marché du travail. Par exemple, la Société financière internationale estime que plus de 230 millions de métiers en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030. 

Au Togo, l’on dénombre environ 100 000 étudiants inscrits dans les universités publiques de Lomé et Kara. Le pays compte une population jeune : selon la Banque mondiale, 60 % de ses 8 millions d’habitants ont moins de 25 ans. L’institution de Bretton Woods estime que le taux de chômage officiel dans le pays n’est que de 1,7 %, mais la proportion élevée de travailleurs sous-employés contribue au manque de stabilité financière des ménages. Elle ajoute que le sous-emploi visible, à savoir des emplois de moins de 35 heures par semaine, touche 60 % de la population active. 

Cependant, certaines limites doivent être soulignées. Le fait que le programme cible uniquement les universités publiques exclut de fait des milliers d’étudiants issus des établissements privés. De plus, malgré sa gratuité, l’accessibilité à la formation peut être entravée par des contraintes telles que le coût de la connexion Internet ou l’absence d’équipements adéquats — ordinateurs, tablettes, smartphones. 

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Le Mali lance un accélérateur pour dynamiser l’écosystème numérique

Posted On vendredi, 13 juin 2025 11:25 Written by

En quinze ans, les avancées technologiques ont remodelé de marché des télécoms et du numérique en Afrique, créant à la fois des opportunités et des défis. Cependant, l’inadaptation des régulations freine un essor harmonieux, limitant le plein potentiel du secteur et son impact économique.

En 2024, dix pays africains ont atteint le plus haut niveau de maturité réglementaire dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC) et de la gouvernance numérique. Parmi eux, le Burkina Faso et le Sénégal ont rejoint la catégorie G3, aux côtés de plusieurs pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie. Ce niveau correspond à un écosystème réglementaire propice aux investissements, à l’innovation et à l’accès universel. Sur sa plateforme https://app.gen5.digital/ consultée le 3 juin 2024, l'Union internationale des télécommunications (UIT) révèle qu'ils ne sont désormais qu’à quelques points du niveau G4, le plus élevé, qui caractérise une régulation intégrée, alignée sur des objectifs de développement économique et social.

Top10 des pays africains avec le meilleur écosystème de réglementation des TIC

Pays

points 2024

Niveau 2024

points 2023

Niveau 2023

1

Kenya

93

G4

71,91

G3

2

Nigeria

92

G4

64,81

G2

3

Af. du Sud

88

G4

69,29

G2

4

Malawi

87,50

G4

59,57

G2

5

Egypte

87

G4

69,29

G2

6

Rwanda

85,67

G4

63,58

G2

7

Maroc

85,50

G4

58,49

G2

8

Ouganda

85

G4

55,56

G2

9

Burkina F.

84

G3

48,77

G2

10

Sénégal

82,67

G3

50

G2

Source : UIT

Dans son référentiel G5, l’UIT, classe 193 pays selon quatre niveaux de maturité réglementaire, évalués à travers 70 indicateurs regroupés en quatre piliers : gouvernance collaborative nationale ; principes de conception des politiques ; instruments de développement numérique ; agenda politique de l’économie numérique. L’indice, noté sur 100 points, distingue quatre niveaux de maturité réglementaire. G1 (limité) : 0-40 points – Marchés monopolistiques, approche autoritaire ; G2 (intermédiaire) : 40-70 points – Libéralisation partielle et privatisation ; G3 (avancé) : 70-85 points – Cadre favorable à l’innovation et à la concurrence ; G4 (leader) : 85-100 points – Régulation harmonieuse, moteur de transformation numérique.

Des progrès, mais pas assez

Entre 2023 et 2024, les pays africains ont accomplis des progrès significatifs dans leur régulation des TIC. La pandémie de Covid-19 a agi comme un catalyseur, révélant dès 2020 l’urgence de transformation numérique mais également les lacunes réglementaires à combler, notamment dans la révision de gestion du spectre et la fiscalité des services numériques.

Le résultat est visible aujourd’hui. La majorité des pays africains classés G1 et G2 en 2023 ont progressé vers le niveau G3. Seuls trois pays affichent encore un très faible niveau de maturité réglementaire, signe d’une dynamique positive.  

Bien que cette évolution soit louable, elle est tout même encore en dessous des objectifs fixés par l’UIT : l’atteinte du niveau G4 par la majorité, pour une économie numérique au service du développement socioéconomique du continent. Pour y parvenir, il est impératif d’investir dans les capacités institutionnelles, de renforcer la coopération régionale, et d’adopter des politiques inclusives pour que le numérique profite à tous.

Muriel EDJO

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Classement des pays africains

Pays

Point 2024

Niveau 2024

Point  2023

Niveau 2023

11

Libéria

82,33

G3

41,82

G2

12

Botswana

82

G3

55,09

G2

13

Tanzanie

81,67

G3

55,25

G2

14

Ghana

81

G3

64,20

G2

15

Maurice

80,50

G3

62,81

G2

16

Seychelles

79,50

G3

20.37

G1

17

Eswatini

79

G3

48,92

G2

18

Zambie

78,33

G3

49.07

G2

19

Guinée

76,33

G3

33,80

G1

20

Tunisie

75,83

G3

39,35

G1

21

Angola

75,67

G3

28,55

G1

22

Cameroun

75,67

G3

38,27

G1

23

Soudan

75,50

G3

59.10

G2

24

Comores

74,17

G3

30,56

G1

25

Cap-Vert

74

G3

50

G2

26

Côte d'Iv.

74

G3

50

G2

27

Gambie

72,67

G3

41,36

G2

28

Sao Tomé-et-Principe

72,67

G3

27,62

G1

29

Togo

71,67

G3

43,83

G2

30

Lesotho

70,50

G3

28,86

G1

31

Mozambique

70,50

G3

22.22

G1

32

Zimbabwe

70,33

G3

56,94

G2

33

Bénin

70

G3

67,59

G2

34

RD Congo

70

G3

41,82

G2

35

Namibie

68,67

G2

34,88

G1

36

Niger

68

G2

40,59

G2

37

Mali

67

G2

44,91

G2

38

Algérie

66

G2

50,93

G2

39

Mauritanie

66

G2

44,29

G2

40

Gabon

64

G2

29,78

G1

41

Sierra Leone

61,17

G2

38,27

G1

42

Burundi

60,67

G2

26,70

G1

43

Tchad

58,67

G2

41,36

G2

44

RCA

53,50

G2

26,54

G1

45

Soudan du Sud

53,17

G2

   

46

Ethiopie

52

G2

50,62

G2

47

Somalie

50,50

G2

22.22

G1

48

Guinée-B.

50,33

G2

26,85

G1

49

Guinée Eq.

50

G2

17,59

G1

50

Érythrée

14

G1

8.33

G1

51

Libye

12,67

G1

3,70

G1

52

Djibouti

4,50

G1

23.15

G1

Source : UIT

G1 ou limité : 0 à 40 points

G2 ou intermédiaire : 40 à 70 points

G3 ou avancé : 70 à 85 points

G3 ou leader : 85 à 100 points

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Posted On mardi, 03 juin 2025 08:28 Written by

Les autorités égyptiennes ambitionnent d’accélérer le développement du pays à l’horizon 2030 en généralisant l’usage des TIC. Cette transformation touche l’ensemble des secteurs économiques, y compris l’éducation.

Le gouvernement égyptien souhaite accélérer l’intégration des technologies dans le système éducatif préuniversitaire. Mohamed Abdel Latif, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement technique, a discuté de cette question le vendredi 30 mai lors d’une réunion avec des représentants de Google et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

Les échanges ont notamment porté sur le renforcement de la coopération en vue de déployer des modèles efficaces d’intégration technologique dans l’éducation. Il a également été question de réduire la charge de travail des enseignants et de gagner du temps grâce à une utilisation optimale de l’intelligence artificielle (IA).

Cette initiative s’inscrit dans l’ambition de transformation numérique portée par le gouvernement égyptien à travers la stratégie « Digital Egypt 2030 ». L’exécutif entend faire du numérique un levier central du développement socio-économique, en misant sur le renforcement des TIC et la modernisation de l’infrastructure télécoms nationale. Dans ce sens, le pays vise une refonte complète de son système éducatif d’ici 2030, avec un passage à un modèle d’apprentissage centré sur les compétences et une expansion significative de l’enseignement numérique.

Le recours au numérique pour l’éducation est validé par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Elle estime que la technologie offre deux grands types de possibilités. « Premièrement, elle peut améliorer l’enseignement en comblant les lacunes en matière de qualité, en multipliant les occasions de s’exercer, en augmentant le temps disponible et en personnalisant l’enseignement. Deuxièmement, elle peut engager les apprenants en variant la façon dont le contenu est représenté, en stimulant l’interaction et en incitant à la collaboration », peut-on lire dans le « Global Education Monitoring Report 2023 ».

Il convient de rappeler que si le gouvernement égyptien travaille déjà avec l’UNICEF et Google, les nouvelles pistes de collaboration évoquées en sont encore au stade des discussions. Aucun accord n’a été signé, ni même officiellement annoncé à ce jour. Par ailleurs, l’intégration des TIC dans le secteur éducatif pourrait se heurter à plusieurs obstacles. La réussite du processus dépend notamment de la disponibilité d’une connectivité fiable et de qualité dans les établissements scolaires. D’autres défis incluent les équipements des écoles, les compétences numériques des enseignants, la cybersécurité…

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 02 juin 2025 08:19 Written by

Officiellement estimé à 9,7 %, le chômage en Algérie touche particulièrement les jeunes. Pour y remédier, les autorités misent sur le numérique pour rapprocher formation et emploi grâce à l’échange de données. 

L’Algérie renforce sa stratégie de transformation numérique en misant sur l’intégration des systèmes d’information publics. Le jeudi 29 mai, les ministères du Travail et de la Formation professionnelle ont signé une convention-cadre visant à interconnecter leurs plateformes numériques, afin d’aligner les politiques de formation et d’emploi. 

Concrètement, la convention prévoit l’instauration d’un système intégré facilitant l’échange instantané et sécurisé de données entre les plateformes numériques des deux ministères. L’objectif est de développer des outils de planification et de prospective, et de renforcer la coordination entre la formation professionnelle et l’emploi, afin de répondre aux besoins du marché et de construire une économie moderne basée sur les compétences et des données précises. 

Le ministre du Travail, Fayçal Bentaleb (photo, au centre), a souligné que cet accord s’inscrit dans les directives du président Abdelmadjid Tebboune, qui prône une approche intégrée pour former des compétences adaptées aux besoins du marché du travail. Il a précisé que plus de 516 000 bénéficiaires de l’allocation chômage ont été orientés vers des formations courtes, dont 263 000 ont obtenu une certification professionnelle. 

Ce partenariat s’inscrit également dans le cadre de la stratégie nationale de transformation numérique, « Algérie Numérique 2030 », qui repose sur cinq axes fondamentaux : le développement des infrastructures numériques de base, la formation et le renforcement des compétences, et la gouvernance numérique. Le volet capital humain est au cœur de cette stratégie, visant à former et insérer les jeunes dans les métiers du numérique et des nouvelles technologies. 

Une fois opérationnel, le partenariat devrait permettre une meilleure adéquation entre les formations proposées et les compétences recherchées sur le marché du travail. L’échange automatisé des données permettra d’orienter plus efficacement les jeunes vers des filières porteuses, tandis que les décideurs disposeront d’outils précis pour anticiper les besoins en main-d’œuvre qualifiée. À terme, cette interconnexion devrait contribuer à moderniser la gestion publique de l’emploi, à fluidifier l’insertion professionnelle et à accélérer la transition vers une économie fondée sur la connaissance. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 30 mai 2025 10:30 Written by

Les autorités ghanéennes ont récemment lancé un programme visant à former un million de codeurs. L’accès au programme pourrait être limité par un manque d’accès à Internet. 

Samuel Nartey George (photo, au centre), ministre ghanéen de la Communication, de la Technologie numérique et de l’Innovation, envisage une collaboration avec l’entreprise technologique locale TECHAiDE. Le ministre estime que le dispositif sans fil « Asanka », un système local de gestion de l’apprentissage (LMS) fonctionnant hors ligne, présenté le jeudi 29 mai, pourrait jouer un rôle clé dans la mise en œuvre du programme gouvernemental de formation d’un million de codeurs sur quatre ans. 

« Ce partenariat devrait avoir un impact significatif sur le secteur éducatif au Ghana ainsi que sur le programme "Un million de codeurs", qu’il contribuera à rendre plus accessible, efficace et économique », a indiqué le ministère de la Communication, de la Technologie numérique et de l’Innovation dans un communiqué publié sur sa page Facebook. Le partenariat prévoit également la construction de laboratoires informatiques équipés du dispositif, permettant aux élèves d’y accéder. 

Selon le site web de l’entreprise, le dispositif ne nécessite pas d’accès à Internet. Les utilisateurs s’y connectent via le Wi-Fi. Portable, il fonctionne avec seulement 5 watts et peut être alimenté par un chargeur USB, une batterie externe ou un panneau solaire. Il donne accès à des contenus variés : programmes scolaires ghanéens, sujets BECE (Basic Education Certificate Examination), sites éducatifs, vidéos, livres numériques, ressources éducatives de l’UNESCO et jeux interactifs. 

L’adoption de ce dispositif pourrait simplifier l’accès à la formation en codage pour les bénéficiaires. Par exemple, ils n’auront plus à acheter des forfaits Internet, dans un contexte où les consommateurs se plaignent de la cherté croissante des services Internet. Le ministre a même convoqué les opérateurs télécoms sur la question pour ce 30 mai. 

Pour l’instant, la collaboration n’en est qu’à une phase exploratoire. Si le ministre a manifesté son intérêt, aucun accord n’a encore été signé ni annoncé officiellement. TECHAiDE prévoit même de lancer un projet pilote pour tester et perfectionner sa solution, en vue d’une adoption à plus grande échelle et d’une intégration dans les programmes scolaires. Par ailleurs, l’utilisation du dispositif Asanka nécessite un terminal (ordinateur, tablette ou smartphone). L’accès à ces équipements, notamment en milieu rural, reste un obstacle potentiel qui pourrait freiner la diffusion et l’usage de la solution. 

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 30 mai 2025 10:01 Written by

Le royaume a officiellement dévoilé sa stratégie de développement du numérique au service de l’économie en septembre 2024. Les autorités tablent sur une contribution du secteur du numérique à hauteur de 10 milliards $ en 2030. 

Le gouvernement marocain a placé l’intelligence artificielle (IA) au cœur de sa stratégie de transformation numérique qui vise à utiliser le numérique pour accélérer le développement social et économique. C’est ce qu’a révélé en début de semaine Amal El Fellah Seghrouchni (photo), ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, devant le Parlement. 

Selon la ministre, il est prévu plusieurs initiatives à cet effet. Il s’agit notamment de la création d’une direction spécialisée en IA, du lancement d’un pôle numérique régional arabo-africain en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et de la mise en place d’un réseau de centres d’excellence baptisés « Jazari Institute » dans les douze régions du royaume. Deux programmes nationaux de formation aux compétences numériques et en IA, destinés aux jeunes de 8 à 18 ans, sont également prévus. Enfin, des assises nationales sur l’IA se tiendront les 1er et 2 juillet à Rabat afin de coordonner les efforts des parties prenantes autour d’une vision commune et responsable du développement de l’IA. 

Ces initiatives s’inscrivent dans la vision portée par le gouvernement à travers sa stratégie « Digital 2030 », qui vise à exploiter le potentiel de l’IA pour accélérer la digitalisation des services publics et privés, tout en soutenant et en renforçant un écosystème propice à l’essor de l’économie numérique. L’exécutif entend ainsi accompagner les projets de consolidation des référentiels et registres de données, déployer des cas d’usage pour améliorer les services aux citoyens et aux entreprises, attirer de nouveaux acteurs internationaux spécialisés en IA, appuyer les entreprises et startups actives dans les secteurs à forte valeur ajoutée, développer les compétences et les infrastructures nécessaires à une exploitation responsable de l’IA, instaurer des mécanismes d’évaluation appropriés et engager une réflexion pluridisciplinaire sur les impacts sociétaux, juridiques et économiques du développement de l’IA. 

Ce potentiel de l’IA à soutenir la transformation numérique d’un pays est reconnu par les Nations unies. Dans son rapport « E-Government Survey 2024 », le Département des affaires sociales et économiques (DAES) déclare : « il est largement admis que les technologies d'IA peuvent améliorer les opérations du secteur public en remplaçant les tâches administratives par des processus automatisés, en augmentant l'efficacité et en éliminant les arriérés et les redondances ». Elle ajoute également que l’IA peut aider à atteindre les objectifs de développement durable. 

Il est important de noter que la plupart des initiatives en sont encore au stade de projet. Leur impact dépendra de la mise en œuvre effective. Par ailleurs, le DAES met en garde contre plusieurs risques potentiels liés à l’intelligence artificielle, notamment les biais algorithmiques susceptibles de fausser la représentation de certains groupes, ainsi que des préoccupations d’ordre éthique, sécuritaire et social. L’institution relève également que la persistance de la fracture numérique constitue un obstacle majeur à l’intégration efficace de ces technologies dans le secteur public. 

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 23 mai 2025 11:21 Written by
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