En 2021, la Zambie a enregistré plus de 10 millions de cyberattaques tandis que les pertes pour le secteur financier étaient estimées à environ 5,6 millions de dollars entre 2020 et le deuxième trimestre 2022, selon le gouvernement.
En Zambie, un tribunal a condamné 22 ressortissants chinois et un Camerounais à des peines de prison allant de sept à onze ans et à des amendes pour cybercriminalité, a-t-on appris du média américain AP News, le samedi 8 juin.
Ces condamnations font suite à une série d'enquêtes qui ont débuté après une hausse des cas de fraude informatique. De nombreuses victimes ont signalé des pertes d'argent inexplicables sur leurs téléphones mobiles et comptes bancaires.
Les inculpés faisaient partie d'un réseau de fraude Internet, démantelé en avril dernier, regroupant 77 membres, majoritairement des Zambiens. Lors du raid qui a conduit à leur arrestation, les autorités ont saisi plus de 13 000 cartes SIM, des armes à feu et des munitions. Les arnaques en ligne orchestrées par ce réseau ciblaient principalement des Zambiens, ainsi que des personnes résidant à Singapour, au Pérou et aux Emirats arabes unis.
Selon des données gouvernementales, en 2021, la Zambie a enregistré 10 718 002 attaques. Les pertes pour le secteur financier étaient estimées à plus de 150 millions de kwachas (5,6 millions de dollars) entre 2020 et le deuxième trimestre 2022.
Le pays a adopté en 2021 la loi sur la cybersécurité et la cybercriminalité. Cette législation vise à protéger les personnes en ligne, en particulier les enfants, et à faciliter l'identification, la déclaration et la protection des infrastructures d'information critiques.
Selon le Global Cybersecurity Index (GCI) 2020, la Zambie affichait un score de 68,88 %, soit le 10e rang en Afrique et le 73e au plan mondial.
Charlène N’dimon
Le gouvernement tchadien a initié en 2020 un ambitieux Plan stratégique de développement du numérique et des postes, illustrant ainsi sa détermination à combler le retard technologique du pays.
Le Tchad souhaite collaborer avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) dans le domaine du numérique. Dans ce cadre, le ministre tchadien des Communications, de l'Economie numérique et de la Digitalisation de l'administration, Boukar Michel (photo, à gauche), a rencontré le lundi 10 juin, le secrétaire exécutif de l’UNECA, Claver Gatete (photo, à droite). Cette réunion s'est tenue en marge des travaux du sommet ICANN80 à Kigali, au Rwanda.
Les discussions ont porté sur les nouvelles opportunités et les grands défis dans le secteur du numérique au Tchad. Le ministre a profité de l’occasion pour présenter le Plan stratégique de développement du numérique et des Postes 2020-2030 (PSDNP) ainsi que le programme politique du nouveau président de la République dans le numérique. Selon le communiqué du ministère, cette présentation visait à souligner les ambitions et les priorités du Tchad en matière de numérisation, ainsi qu’à exposer les étapes cruciales déjà franchies et celles à venir.
Le PSDNP 2020-2030 lancé il y a 4 ans, constitue une feuille de route ambitieuse visant à transformer le paysage numérique tchadien. Il englobe un large éventail de réformes destinées à moderniser plusieurs secteurs clés, notamment la santé, l’éducation et les télécommunications. Ces réformes visent à améliorer l’accès aux services numériques, à renforcer les infrastructures technologiques et à promouvoir l'innovation. Pour la réalisation de ces projets, le gouvernement a évalué les besoins à hauteur de 1452 milliards FCFA (2,4 milliards USD).
A l’issue de la rencontre, les deux parties ont réaffirmé leur engagement à renforcer la coopération et à travailler ensemble pour accélérer la transformation numérique du Tchad. La collaboration future entre les deux parties pourrait permettre au Tchad de bénéficier de l’expertise de l’UNECA en matière de développement d’infrastructures numériques modernes et robustes et de renforcement des compétences, entre autres.
Samira Njoya
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L’agriculture est un secteur important pour les économies africaines. Avec la transformation numérique sur fond de révolution technologique sur le continent, la numérisation du secteur agricole est devenue primordiale pour de nombreux pays du continent.
L’Institut éthiopien de la transformation agricole (ATI) a signé un protocole d’accord avec Digital Green, une organisation américaine qui œuvre pour la numérisation de l’agriculture, pour aider les agriculteurs à tirer parti de la numérisation du secteur agricole. L’annonce a été faite par la firme américaine via un post Facebook publié le dimanche 2 juin.
L’initiative vise à créer une plateforme de partage des connaissances ; pour cela, les deux parties se sont tournées vers le réseau open source de partage de données et de contenus FarmStack. Elle s’appuiera sur des interfaces de programmation, des URL et des intégrations CKAN pour la mise en place de ladite plateforme.
« Nous sommes ravis d'annoncer que nous avons signé un protocole d'accord avec l'Institut éthiopien de transformation agricole (ATI) afin de maximiser les avantages agricoles et socio-économiques pour les hashtags #agriculteurs, les femmes et les jeunes dans les régions opérationnelles et les Woredas des deux organisations. Ce protocole d'accord quinquennal vise à mettre en évidence les efforts de collaboration dans les domaines de l'agriculture numérique, de la création d'emplois pour les jeunes, de l'autonomisation des femmes, des systèmes d'information sur les marchés, de la mobilisation des ressources et du partage des données », peut-on lire sur le compte Facebook de Digital Green.
Dans son processus de transformation numérique, l'Ethiopie s'investit dans la numérisation du secteur agricole. Les autorités se sont alliées à l’agritech locale Lersha pour la création de profils numériques complets pour 1,05 million de petits agriculteurs leur permettant de bénéficier de divers services d'agriculture numérique.
« Ensemble, nous mettrons en œuvre des initiatives visant à numériser les registres des agriculteurs, à renforcer les canaux numériques de vulgarisation agricole et à améliorer l'accès aux marchés, ce qui profitera en fin de compte aux agriculteurs, aux femmes et aux jeunes dans toute l'Ethiopie », ajoute Digital Green.
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but de positionner leur pays comme un hub technologique de référence sur le continent, les autorités kényanes multiplient les partenariats avec différents acteurs des Etats-unis, de Chine ou encore de Corée du Sud.
Le Kenya a obtenu un montant de 238 millions $ de la Korea Eximbank pour investir dans la ville intelligente de Konza Technopolis. L’accord a été conclu en marge du sommet Corée-Afrique 2024 qui se tient les mardi 4 et mercredi 5 juin dans les villes d’Ilsan et de Séoul, en Corée du Sud.
On the sidelines of the Korea-Africa summit, the government of Kenya and Korea Exim Bank, represented by Executive Director and Board Member H.E. Hwang Kiyeon, signed two funding agreements amounting to US$ 238M for the financing of Konza Digital Media City project to establish a… pic.twitter.com/GIlqXkVvsP
— Korir Sing'Oei (@SingoeiAKorir) June 4, 2024
« Le gouvernement du Kenya et la Korea Eximbank, représentée par son directeur exécutif et membre du conseil d'administration, H.E. Hwang Kiyeon [photo, à droite], ont signé deux accords de financement d'un montant total de 238 millions $ pour le financement du projet Konza Digital Media City, qui vise à créer un pôle d'économie cinématographique et créative de pointe à Konza Technopolis », a déclaré Korir Sing'Oei (photo, à gauche), ministre kényan des Affaires étrangères.
Anciennement appelé Konza Technology City, Konza Technopolis est un projet lancé par le gouvernement kényan en 2012. Il s’inscrit dans le plan de développement national du Kenya Vision 2030 qui vise, entre autres, à positionner le pays comme un leader technologique en Afrique. Soutenu par la Banque mondiale à travers la Société financière internationale, ce projet de ville intelligente inclut des infrastructures TIC de pointe, des centres d'innovation et des programmes de formation numérique.
Pour rappel, lors de sa prise de pouvoir en 2022, le président William Ruto a voulu donner un nouveau souffle au projet de Konza Technopolis. « L'administration renforcera Konza Technopolis pour rassembler l'industrie, les institutions universitaires et d'autres innovateurs pour co-investir dans les technologies émergentes afin de créer des emplois de haute qualité qui s'appuient sur l'intelligence artificielle, la robotique et d'autres technologies, et ainsi améliorer notre compétitivité régionale et mondiale », a-t-il affirmé en 2022.
Adoni Conrad Quenum
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Lors de la première édition du Gitex Africa, les deux entités se sont alliées pour collaborer dans le secteur du numérique au Sénégal. Elles signent un autre accord un an plus tard à cette même fin.
Sénégal Numérique SA (SENUM SA), la société publique chargée de la gestion des infrastructures numériques au Sénégal, et Elm, une société saoudienne spécialisée dans les solutions numériques, ont signé le jeudi 30 mai un protocole d’accord lors de la deuxième édition du Gitex Africa à Marrakech au Maroc (29 au 31 mai).
With the aim of strengthening bilateral cooperation and exploring potential opportunities, #Elm signed a MoU with the Senegal Numerique.#GITEXAfrica pic.twitter.com/qJl2m4n9QT
— عِلم (@elm) May 30, 2024
« Le protocole d’accord, signé par Al-Ameen Al-Hazmi [photo, à gauche], directeur des solutions intégrées chez Elm et Cheikh Bakhoum [photo à droite], directeur général de Sénégal Numérique, décrit la collaboration entre Elm et Sénégal Numérique pour la création et l’exploitation d’un centre d’archivage numérique. Ils rechercheront également des partenaires financiers pour financer le projet et développer l’infrastructure informatique au profit des agences gouvernementales du Sénégal », peut-on lire dans le communiqué publié par la firme saoudienne le vendredi 30 mai.
Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de SENUM SA d’atteindre ses objectifs à l’horizon 2025, conformément au document de stratégie « Sénégal numérique 2025 ». Il permettra de favoriser les échanges de connaissances entre l’Arabie saoudite et le Sénégal et de stimuler le secteur technologique afin d’en faire un secteur porteur dans les deux pays. Par ailleurs, il faut signaler que SENUM SA et Elm ne sont pas à leur premier protocole d’accord.
En juin dernier, lors de la première édition du salon technologique Gitex Africa qui s’est également déroulé à Marrakech au Maroc, les deux entités ont signé un partenariat dans lequel la firme saoudienne devrait accompagner SENUM SA dans l'utilisation de la technologie pour stimuler la croissance économique, améliorer les services publics, autonomiser les citoyens du Sénégal et par conséquent favoriser l'inclusion numérique.
S’exprimant sur le nouveau partenariat, Majid bin Saad Al Arifi, porte-parole officiel et vice-président-directeur général du secteur marketing d’Elm, affirme : « nous restons fidèles à notre engagement en faveur des projets de collaboration et de la promotion de l’innovation et de la croissance dans le secteur numérique. Nous espérons également que ce partenariat produira des avantages économiques et sociaux tangibles, en stimulant le développement grâce aux solutions techniques innovantes et aux capacités d’Elm pour permettre une vie numériquement connectée ».
Adoni Conrad Quenum
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Le salon technologique Gitex Africa se déroule à Marrakech au Maroc depuis le mercredi 29 mai. C’est l’occasion pour les gouvernements, les institutions et les jeunes pousses de nouer des partenariats.
Le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, le ministère de la Défense nationale et l'université Mohammed V – Rabat ont signé le mercredi 29 mai une convention pour la création d’un centre d’innovation en cybersécurité. La cérémonie s’est déroulée lors de la première journée de la deuxième édition du Gitex Africa qui se déroule du 29 au 31 mai à Marrakech au Maroc.
L’objectif est de « promouvoir la recherche, le développement et l'innovation dans le domaine de la cybersécurité, à encourager la coopération et la collaboration entre les programmes et les acteurs de l'innovation et de la recherche dans le domaine de la cybersécurité, et à soutenir les initiatives de recherche et d'innovation aux niveaux national et international ».
Le volet de la cybersécurité est devenu une composante importante avec l’accélération de la transformation numérique. Les autorités marocaines ont signé plusieurs partenariats pour sécuriser leur cyberespace, notamment avec les Emirats arabes unis. Elles se sont également alliées au français Mazars qui compte investir 7,5 millions $ dans la création d’un centre d’expertise spécialisé dans la data analytics, l’intelligence artificielle ou encore la cybersécurité et à Deloitte Morocco Cyber Center (Deloitte MCC) pour faire de l’université Mohammed VI Polytechnique un pôle de recherche en cybersécurité.
Par ailleurs, il faut signaler que la création d’un centre d’innovation en cybersécurité devrait permettre de promouvoir l'entrepreneuriat et la présence de startups spécialisées dans la cybersécurité. Pour rappel, bien que le royaume chérifien n’a pas encore ratifié la Convention de Malabo sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel, le pays fait partie des champions africains sur le segment de la cybersécurité occupant la 50e place sur le plan mondial avec un score de 82,41, d’après l’indice mondial de cybersécurité 2020 de l’Union internationale des télécommunications.
Adoni Conrad Quenum
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La transformation numérique des pays africains suit son cours. En Algérie, les autorités se penchent sur la numérisation du secteur financier.
La Commission d'organisation et de surveillance des opérations de bourse (Cosob) d'Algérie, en collaboration avec l'Autorité gouvernementale de certification électronique, compte lancer la numérisation des ordres de bourse le 2 juin. L’annonce a été faite dans un communiqué publié le mercredi 29 mai.
Selon la Cosob, l’initiative vise à améliorer l’efficience et l’efficacité des transactions boursières, en rendant possible l’envoi électronique des ordres d’achat et de vente à travers les intermédiaires en opération de bourse.
La numérisation des ordres de bourse s’inscrit « dans le cadre de la dynamique que connait le marché financier et boursier en Algérie, concrétisant l’engagement du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, quant à la nécessité de développer les marchés financiers et boursiers pour financer l’économie », souligne le communiqué, cité par Algérie Presse Service.
En novembre dernier, la Cosob a validé de nouveaux mécanismes à la Bourse d’Alger dans le but d’insuffler une nouvelle vigueur aux pratiques boursières et stimuler l’activité du marché financier.
L’Algérie, comme la plupart des pays africains, suit sa transition numérique. Les autorités veulent numériser tous les secteurs d’activité et pour mener à bien cette mission, elles ont mis en place en septembre 2023 le Haut-Commissariat à la numérisation dont le but est de mettre en place la stratégie nationale de transformation numérique 2024-2029, avec une vision prospective de la numérisation de l'Algérie à l'horizon 2034.
Adoni Conrad Quenum
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Lors de la première édition du salon technologique Gitex Africa, les autorités marocaines ont lancé la phase pilote d’un projet de formation en compétences numériques pour les jeunes. Un an plus tard, elles s’engagent à l’étendre sur tout le territoire national.
En marge de la deuxième édition du Gitex Africa (29 au 31 juin) qui se déroule à Marrakech au Maroc, le ministère marocain de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration a signé le mercredi 29 mai une convention avec la Caisse de dépôt de gestion et Maroc numeric cluster pour élargir le programme JobInTech à l’échelle du royaume. L’objectif est de doter 15 000 jeunes de compétences numériques à l’horizon 2026.
Les formations de JobIntech sont d’une durée allant de 3 à 6 mois. Elles sont gratuites pusiqu’elles sont entièrement financées par le ministère de la Transition numérique et de la Réforme de l'administration en partenariat avec la Caisse de dépôt et de gestion. L’objectif est de développer un vivier de talents, de soutenir l'écosystème digital national et d’offrir aux jeunes des opportunités de renforcer leur employabilité grâce à des formations de reskilling et l'upskilling.
L’élargissement à l’échelle nationale du projet fait suite à la réussite de sa phase pilote où plus d’un millier de jeunes ont été formés sur l’axe Casablanca-Rabat pour un taux d’insertion professionnelle avoisinant les 73%. Sa mise œuvre s’inscrit ainsi dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2030, dont le but est de faire du royaume chérifien un leader régional en matière d'éducation numérique. A cette fin, les autorités marocaines ont multiplié les partenariats avec des entités comme la firme technologique chinoise Huawei, les américains Oracle et Cisco Systems ou encore l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
Pour rappel, la signature de la phase pilote de JobInTech a eu lieu en marge de la première édition du Gitex Africa le 2 juin 2023. Entre autres, les formations de JobInTech couvrent plusieurs segments de la technologie dont le développement logiciel, l'analyse de données ou encore l'intelligence artificielle.
Adoni Conrad Quenum
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Les relations bilatérales entre l’Italie et la Tunisie remontent aux années 1980. Au fil de l’évolution du contexte mondial, les deux pays ont su développer leurs échanges dans plusieurs domaines. Ils entendent faire de même pour la quatrième révolution industrielle.
L’Italie et la Tunisie ont dévoilé le lundi 27 mai leur volonté d’approfondir leur coopération dans le domaine du numérique. Dans ce nouveau chapitre qu’envisagent les deux pays, l’accent est mis sur la promotion d’initiatives de collaboration économique et industrielle dans le domaine de l'intelligence artificielle et de la recherche dans la transition numérique. Un mémorandum d'intention a été signé à cet effet entre Adolfo Urso, le ministre de l'Entreprise et du Made in Italy (Mimit), Nizar Ben Néji, le ministre tunisien des Technologies de communication.
Le ministère tunisien des Technologies de communication a déclaré que « cette annonce se traduit par un désir commun de renforcer les initiatives de coopération économique et industrielle, faciliter les investissements et les initiatives communes entre les entreprises tunisiennes et italiennes, à travers des forums d'entreprises, des séminaires et des ateliers organisés avec la participation des institutions et institutions gouvernementales et avec le soutien des associations et organisations représentant les entrepreneurs ».
Il a ajouté que cette nouvelle étape découle d’un « intérêt mutuel à promouvoir des formes de coopération bilatérale pour le transfert de technologie, par l'échange d'expériences et de connaissances dans le domaine de la recherche, de l'innovation et de la formation de nouvelles compétences ; l'intention commune de faciliter et de mettre en œuvre des projets dans les secteurs public, privé et commun y compris les parties prenantes des deux pays dans le contexte de l'application de l'intelligence artificielle à l'industrie et de la recherche dans les secteurs liés ».
Cette nouvelle intention de coopération numérique entre l’Italie et la Tunisie intervient après celle du 29 septembre 2023. Ce jour, les deux pays représentés par l’Agence nationale de la cybersécurité (ANCS) de Tunisie et son homologue de l’Italie avaient signé un protocole d’accord portant sur la coopération bilatérale dans le domaine de la cybersécurité et des services de confiance numériques. Cet acte visait à renforcer l’échange d’expériences et d’expertise entre les deux institutions et leur permettre de développer des compétences spécialisées pour la protection du cyberespace, garantir la souveraineté numérique de leur pays, améliorer leur vitesse de réponse et du niveau de vigilance pour assurer la détection précoce des cyber-risques et y faire face de manière efficace.
Le ministre italien a également annoncé qu'un centre dédié au développement durable sera créé en Tunisie, en coopération avec l'Italie et le Programme des Nations unies pour le développement. Il a présenté la structure comme une excellente occasion d'attirer des expériences et des investissements, et contribuer à une croissance inclusive et à l’amélioration de la qualité des services fournis aux institutions et aux citoyens. Selon Adolfo Urso, cette plateforme multilatérale peut devenir un catalyseur pour le développement de la technologie de l'intelligence artificielle et de ses multiples applications tant au niveau national qu'au niveau transfrontalier.
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Depuis la prise de pouvoir du président Patrice Talon en 2016, le Bénin s’est donné pour ambition de devenir la plaque tournante du numérique dans la sous-région. Pour cela, le pays a entamé la numérisation de nombreux services, un processus accéléré à partir de 2021 à cause de la Covid-19.
La direction générale des impôts (DGI) a lancé le jeudi 23 mai de nouveaux e-services fiscaux pour les petites entreprises et les propriétaires fonciers. L’objectif est de faciliter les procédures de paiement des taxes et impôts pour ces derniers basés à Cotonou avant une extension dans les autres villes du pays.
« Nous sommes à une époque où les technologies de l’information et de la communication jouent un rôle primordial dans tous les aspects de nos vies et le domaine fiscal ne fait pas exception. [...] Nous mettons à la disposition des micro et petites entreprises et propriétaires de biens fonciers des outils modernes pour sécuriser et faciliter l’accomplissement de leurs obligations fiscales. Cette plateforme contribue à réduire énormément le coût de conformité fiscale et à réduire le temps qui y sera consacré », a indiqué Nicolas Yenoussi, directeur général des impôts.
Le Bénin a entamé la numérisation de son administration fiscale en 2017 avec la mise en place du portail « e-services.impots.bj ». Les autorités ont opté pour une extension progressive de la plateforme et plusieurs fonctionnalités ont été ajoutées depuis son lancement. L’introduction de nouveaux services à l’endroit des micro et petites entreprises et des propriétaires fonciers s’inscrit dans ce cadre.
Il faut souligner que la numérisation des services fiscaux vise à créer un environnement fiscal plus moderne, transparent et centré sur les besoins des usagers. D’après la DGI, la numérisation progressive de ses services ont permis d’accroître les recettes fiscales de 13,1% entre 2017 et 2021 contre 5,7% sur la période 2012 à 2016.
Adoni Conrad Quenum
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Pour accroître l'efficacité administrative et optimiser la gestion des données, les gouvernements africains adoptent de plus en plus la numérisation des services. Cette initiative ambitieuse devrait significativement améliorer la vie des citoyens.
Le ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement du Burkina Faso a officiellement lancé, le vendredi 17 mai, une nouvelle plateforme numérique visant à simplifier le processus de dépôt des dossiers de demandes des usagers auprès du ministère. Dix premières procédures numérisées sont disponibles sur la plateforme accessible via l’adresse www.eservices.envieau.gov.bf.
S’exprimant lors de l’événement, Aminata Zerbo/Sabane (photo, au centre), la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, fait savoir que « ce portail va aider nos populations à accéder plus facilement à ces services, mais aussi aider les agents du ministère à pouvoir répondre plus efficacement aux sollicitations des usagers ».
Les 10 procédures numérisées par le ministère chargé de l'Environnement concernent la délivrance de l'avis technique pour l'importation de produits chimiques, le certificat d'homologation des emballages et sachets plastiques biodégradables, le certificat d'exemption des emballages et sachets plastiques non biodégradables, ainsi que l’autorisation de gestion des déchets solides. Elles incluent également les permis de circulation du bois et charbon de bois, de coupe du bois et charbon de bois, d’écotourisme, de détention d'un animal sauvage, de chasse, et enfin l’agrément technique dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.
Le lancement de ce portail s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de modernisation de l'administration publique (SNMAP) 2021-2025. Cette stratégie ambitionne de doter le Burkina Faso d'une administration publique d'excellence au service des usagers d'ici 2025. Dans les prochains mois, d'autres plateformes de divers ministères seront également mises en ligne, avec pour objectif de faciliter l'interaction entre les usagers et l'administration tout en réduisant les déplacements nécessaires.
Ce vaste projet marque un tournant significatif vers la modernisation et la numérisation des services administratifs au Burkina Faso, améliorant ainsi la qualité et l'accessibilité des services publics pour les citoyens. Il reflète l'engagement du gouvernement burkinabè à utiliser les technologies numériques pour optimiser les interactions entre les citoyens et l'administration, suivre les demandes en temps réel, générer des statistiques sur les demandes traitées, faciliter l’archivage des dossiers et réduire l’utilisation du papier.
Samira Njoya
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Avec l’accélération de la transformation numérique sur le continent, les pays africains mettent en œuvre divers projets. Le Sénégal devient le premier pays francophone d’Afrique à se pencher sur la radio numérique terrestre.
L'Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a lancé le mercredi 8 mai le projet pilote de la radio numérique terrestre. L’initiative vise à trouver des alternatives à la diffusion FM analogique traditionnelle, particulièrement sujette à la saturation des fréquences, surtout dans certaines régions spécifiques du Sénégal.
« En 2006, l’Union internationale des télécommunications avait normalisé la bande VHF (174-220 MHz) pour en faire la bande dédiée à la radio numérique terrestre. Quelques années plus tard les acteurs se sont retrouvés, c’est-à-dire l’Union internationale des télécommunications et l’Union africaine des télécommunications, pour tenter de trouver des solutions par rapport à cette pénurie qui frappe la plupart des pays africains en termes de disponibilité des fréquences FM, mais malheureusement les études n’ont pas donné les résultats escomptés. C’est la raison pour laquelle l’ARTP, face à cette pénurie de fréquences FM a pensé qu’il était opportun de lancer ce projet », indique Abdou Karim Sall, directeur de l’ARTP.
Le basculement à la radio numérique s’inscrit dans le cadre de la volonté de l’Union internationale des télécommunications de passer tous les signaux télévisuels et radiophoniques en numérique. Le passage à la télévision numérique, bien qu’ayant pris un retard considérable, est en cours dans plusieurs pays du continent. La radio numérique, peine à se faire sur le continent et le Sénégal, avec cette initiative, devient le premier pays francophone du continent à opter pour le basculement vers les fréquences numériques DAB+ (Digital broadcasting).
Pour rappel, ces nouvelles orientations permettront, entre autres, d’améliorer la qualité du son qui est souvent affecté par des facteurs tels que la distance de la station de radio, les interférences et les conditions atmosphériques, d’accéder à un plus grand nombre de stations de radio ou encore de mettre en pause et d’enregistrer des émissions en cours de diffusion.
Adoni Conrad Quenum
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En mai 2023, le gouvernement béninois a présenté son projet d’agent conversationnel basé sur l’IA lors de la 2è édition du Salon de l’entrepreneuriat numérique et de l’intelligence artificielle.
Le Bénin développe une intelligence artificielle qui valorise les langues locales. L'Agence des systèmes d'information et du numérique (ASIN), le ministère du Numérique et de la Digitalisation, Sèmè City et iSHEERO, une association d'experts et de passionnés de la science des données et d'intelligence artificielle collaborent sur le projet.
Mercredi 8 mai, la collecte de données de langues locales a d'ailleurs démarré. La base de données créée servira à entraîner de grands modèles de langage (LLM) basé sur l’intelligence artificielle (IA).
#𝐉𝐚𝐢𝐦𝐞𝐌𝐚𝐋𝐚𝐧𝐠𝐮𝐞@asinbenin et @numeriquebenin, en partenariat avec @SemeCity et iSHEERO, lancent une campagne de collecte de données participatives dédiée à la valorisation des langues nationales béninoises.#JaimeMaLangue#BeninNumerique pic.twitter.com/ypj6yyA7SU
— Agence des Systèmes d'Information et du Numérique (@asinbenin) May 8, 2024
Cette initiative nationale s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale d’intelligence artificielle et de mégadonnées adoptée en janvier 2023. Le but est d’exploiter les atouts qu’offre l’IA dans les domaines tels que l'éducation, la santé, l'agriculture ou encore le tourisme et de positionner le pays comme un acteur majeur de l’IA dans la sous-région ouest-africaine.
Selon le rapport intitulé « AI and the Future of Government : Unexpected Effects and Critical Challenges » paru en mars 2024 du think thank marocain Policy Paper, les pays dont les langues disposent d’un corpus de données moins important rencontrent des difficultés à mettre en place des modèles d’IA. Le Bénin fait partie de ces pays et la mise en place de cette campagne participative permettrait d’anticiper la fracture numérique causée par les applications d’IA.
« L'efficacité de ces technologies d'IA [LLM] dépend de la disponibilité et de la qualité des données, ce qui nécessite des ensembles de données (corpus) non seulement étendus, mais aussi diversifiés et représentatifs, afin de garantir leur applicabilité dans un large éventail de langues et de contextes », indique le document.
Adoni Conrad Quenum
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Face à l'engouement suscité par les réseaux sociaux, de plus en plus d'annonceurs se tournent vers ces plateformes pour promouvoir leurs produits. Cependant, de nombreuses plateformes ne respectent pas toujours les lois auxquelles elles sont soumises par l'Etat.
L'Autorité mauritanienne de régulation de la publicité (ARP) a procédé le jeudi 24 avril à l’attribution des 12 premières autorisations permettant la pratique de la publicité à travers les médias sociaux par des particuliers ordinaires. Cette initiative vise à introduire une pratique légale, saine et organisée de la publicité sur les médias sociaux.
Lors d'une cérémonie officielle à Nouakchott, le directeur administratif et financier de l'ARP, Doro Sow, a souligné que ces nouvelles autorisations ne restreignent pas la liberté publicitaire, mais répondent à une nécessité de conformité avec la loi régissant la publicité en Mauritanie.
L'octroi de ces autorisations s'inscrit dans une nouvelle approche de l'ARP visant à réguler la publicité sur les plateformes de médias sociaux. Cette décision fait suite à la publication de la délibération n°01/2024 du Conseil de l'ARP en date du 12 mars 2024, qui établit les conditions d'autorisation pour la publicité sur les plateformes numériques et les comptes personnels sur les réseaux sociaux, ainsi que les modalités de retrait de ces autorisations.
Cette décision a également conduit à une mise en conformité des particuliers pratiquant la publicité sur les réseaux sociaux, avec une période d'un mois à compter du 13 mars 2024 pour se conformer à la loi. Ces premières licences ont ainsi été délivrées aux personnes ayant respecté cette procédure.
L'ARP entend ainsi mettre de l'ordre sur les plateformes numériques et veiller au respect de la loi en matière de publicité sur l'ensemble du territoire de la République islamique de Mauritanie. A noter que la loi n°2018-017 relative à la publicité prévoit deux régimes pour l'exercice des activités publicitaires et des services connexes, à savoir le régime de l'autorisation et le régime de la déclaration, en fonction des particularités de chaque activité.
Samira Njoya
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