Pour accroître l'efficacité administrative et optimiser la gestion des données, les gouvernements africains adoptent de plus en plus la numérisation des services. Cette initiative ambitieuse devrait significativement améliorer la vie des citoyens.
Le ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Assainissement du Burkina Faso a officiellement lancé, le vendredi 17 mai, une nouvelle plateforme numérique visant à simplifier le processus de dépôt des dossiers de demandes des usagers auprès du ministère. Dix premières procédures numérisées sont disponibles sur la plateforme accessible via l’adresse www.eservices.envieau.gov.bf.
S’exprimant lors de l’événement, Aminata Zerbo/Sabane (photo, au centre), la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, fait savoir que « ce portail va aider nos populations à accéder plus facilement à ces services, mais aussi aider les agents du ministère à pouvoir répondre plus efficacement aux sollicitations des usagers ».
Les 10 procédures numérisées par le ministère chargé de l'Environnement concernent la délivrance de l'avis technique pour l'importation de produits chimiques, le certificat d'homologation des emballages et sachets plastiques biodégradables, le certificat d'exemption des emballages et sachets plastiques non biodégradables, ainsi que l’autorisation de gestion des déchets solides. Elles incluent également les permis de circulation du bois et charbon de bois, de coupe du bois et charbon de bois, d’écotourisme, de détention d'un animal sauvage, de chasse, et enfin l’agrément technique dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.
Le lancement de ce portail s'inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de modernisation de l'administration publique (SNMAP) 2021-2025. Cette stratégie ambitionne de doter le Burkina Faso d'une administration publique d'excellence au service des usagers d'ici 2025. Dans les prochains mois, d'autres plateformes de divers ministères seront également mises en ligne, avec pour objectif de faciliter l'interaction entre les usagers et l'administration tout en réduisant les déplacements nécessaires.
Ce vaste projet marque un tournant significatif vers la modernisation et la numérisation des services administratifs au Burkina Faso, améliorant ainsi la qualité et l'accessibilité des services publics pour les citoyens. Il reflète l'engagement du gouvernement burkinabè à utiliser les technologies numériques pour optimiser les interactions entre les citoyens et l'administration, suivre les demandes en temps réel, générer des statistiques sur les demandes traitées, faciliter l’archivage des dossiers et réduire l’utilisation du papier.
Samira Njoya
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Avec l’accélération de la transformation numérique sur le continent, les pays africains mettent en œuvre divers projets. Le Sénégal devient le premier pays francophone d’Afrique à se pencher sur la radio numérique terrestre.
L'Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a lancé le mercredi 8 mai le projet pilote de la radio numérique terrestre. L’initiative vise à trouver des alternatives à la diffusion FM analogique traditionnelle, particulièrement sujette à la saturation des fréquences, surtout dans certaines régions spécifiques du Sénégal.
« En 2006, l’Union internationale des télécommunications avait normalisé la bande VHF (174-220 MHz) pour en faire la bande dédiée à la radio numérique terrestre. Quelques années plus tard les acteurs se sont retrouvés, c’est-à-dire l’Union internationale des télécommunications et l’Union africaine des télécommunications, pour tenter de trouver des solutions par rapport à cette pénurie qui frappe la plupart des pays africains en termes de disponibilité des fréquences FM, mais malheureusement les études n’ont pas donné les résultats escomptés. C’est la raison pour laquelle l’ARTP, face à cette pénurie de fréquences FM a pensé qu’il était opportun de lancer ce projet », indique Abdou Karim Sall, directeur de l’ARTP.
Le basculement à la radio numérique s’inscrit dans le cadre de la volonté de l’Union internationale des télécommunications de passer tous les signaux télévisuels et radiophoniques en numérique. Le passage à la télévision numérique, bien qu’ayant pris un retard considérable, est en cours dans plusieurs pays du continent. La radio numérique, peine à se faire sur le continent et le Sénégal, avec cette initiative, devient le premier pays francophone du continent à opter pour le basculement vers les fréquences numériques DAB+ (Digital broadcasting).
Pour rappel, ces nouvelles orientations permettront, entre autres, d’améliorer la qualité du son qui est souvent affecté par des facteurs tels que la distance de la station de radio, les interférences et les conditions atmosphériques, d’accéder à un plus grand nombre de stations de radio ou encore de mettre en pause et d’enregistrer des émissions en cours de diffusion.
Adoni Conrad Quenum
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En mai 2023, le gouvernement béninois a présenté son projet d’agent conversationnel basé sur l’IA lors de la 2è édition du Salon de l’entrepreneuriat numérique et de l’intelligence artificielle.
Le Bénin développe une intelligence artificielle qui valorise les langues locales. L'Agence des systèmes d'information et du numérique (ASIN), le ministère du Numérique et de la Digitalisation, Sèmè City et iSHEERO, une association d'experts et de passionnés de la science des données et d'intelligence artificielle collaborent sur le projet.
Mercredi 8 mai, la collecte de données de langues locales a d'ailleurs démarré. La base de données créée servira à entraîner de grands modèles de langage (LLM) basé sur l’intelligence artificielle (IA).
#𝐉𝐚𝐢𝐦𝐞𝐌𝐚𝐋𝐚𝐧𝐠𝐮𝐞@asinbenin et @numeriquebenin, en partenariat avec @SemeCity et iSHEERO, lancent une campagne de collecte de données participatives dédiée à la valorisation des langues nationales béninoises.#JaimeMaLangue#BeninNumerique pic.twitter.com/ypj6yyA7SU
— Agence des Systèmes d'Information et du Numérique (@asinbenin) May 8, 2024
Cette initiative nationale s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale d’intelligence artificielle et de mégadonnées adoptée en janvier 2023. Le but est d’exploiter les atouts qu’offre l’IA dans les domaines tels que l'éducation, la santé, l'agriculture ou encore le tourisme et de positionner le pays comme un acteur majeur de l’IA dans la sous-région ouest-africaine.
Selon le rapport intitulé « AI and the Future of Government : Unexpected Effects and Critical Challenges » paru en mars 2024 du think thank marocain Policy Paper, les pays dont les langues disposent d’un corpus de données moins important rencontrent des difficultés à mettre en place des modèles d’IA. Le Bénin fait partie de ces pays et la mise en place de cette campagne participative permettrait d’anticiper la fracture numérique causée par les applications d’IA.
« L'efficacité de ces technologies d'IA [LLM] dépend de la disponibilité et de la qualité des données, ce qui nécessite des ensembles de données (corpus) non seulement étendus, mais aussi diversifiés et représentatifs, afin de garantir leur applicabilité dans un large éventail de langues et de contextes », indique le document.
Adoni Conrad Quenum
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Face à l'engouement suscité par les réseaux sociaux, de plus en plus d'annonceurs se tournent vers ces plateformes pour promouvoir leurs produits. Cependant, de nombreuses plateformes ne respectent pas toujours les lois auxquelles elles sont soumises par l'Etat.
L'Autorité mauritanienne de régulation de la publicité (ARP) a procédé le jeudi 24 avril à l’attribution des 12 premières autorisations permettant la pratique de la publicité à travers les médias sociaux par des particuliers ordinaires. Cette initiative vise à introduire une pratique légale, saine et organisée de la publicité sur les médias sociaux.
Lors d'une cérémonie officielle à Nouakchott, le directeur administratif et financier de l'ARP, Doro Sow, a souligné que ces nouvelles autorisations ne restreignent pas la liberté publicitaire, mais répondent à une nécessité de conformité avec la loi régissant la publicité en Mauritanie.
L'octroi de ces autorisations s'inscrit dans une nouvelle approche de l'ARP visant à réguler la publicité sur les plateformes de médias sociaux. Cette décision fait suite à la publication de la délibération n°01/2024 du Conseil de l'ARP en date du 12 mars 2024, qui établit les conditions d'autorisation pour la publicité sur les plateformes numériques et les comptes personnels sur les réseaux sociaux, ainsi que les modalités de retrait de ces autorisations.
Cette décision a également conduit à une mise en conformité des particuliers pratiquant la publicité sur les réseaux sociaux, avec une période d'un mois à compter du 13 mars 2024 pour se conformer à la loi. Ces premières licences ont ainsi été délivrées aux personnes ayant respecté cette procédure.
L'ARP entend ainsi mettre de l'ordre sur les plateformes numériques et veiller au respect de la loi en matière de publicité sur l'ensemble du territoire de la République islamique de Mauritanie. A noter que la loi n°2018-017 relative à la publicité prévoit deux régimes pour l'exercice des activités publicitaires et des services connexes, à savoir le régime de l'autorisation et le régime de la déclaration, en fonction des particularités de chaque activité.
Samira Njoya
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La République démocratique du Congo possède d'importantes ressources minières, mais cette richesse est souvent exploitée de manière illégale. Le gouvernement accuse des acteurs, y compris Apple, d'être impliqués dans l'utilisation de minerais provenant de sources illicites.
La République démocratique du Congo (RDC) a récemment accusé Apple d'utiliser des minerais provenant de mines exploitées illégalement dans le pays pour fabriquer ses produits. Les avocats mandatés par le gouvernement congolais pour rédiger une mise en demeure, avant le déclenchement d'une procédure judiciaire, ont affirmé que des minerais, tels que l'étain et le tantale, sont extraits de manière illégale en RDC, puis exportés de manière clandestine vers le Rwanda, d'où ils entrent dans les chaînes d'approvisionnement mondiales d'Apple.
«La RDC entend moraliser le secteur de l'extraction des minerais rares, surtout quand ils sont extraits au prix de la commission des crimes les plus graves et parfois au bénéfice de ceux qui les commettent [...] La responsabilité d’Apple, et au-delà des grands fabricants de high-tech, quand ils utilisent des minerais du sang, est restée depuis longtemps une boîte noire », déclarent les avocats.
Cette accusation a été formalisée dans une mise en demeure adressée à Apple, qui demande à l'entreprise de répondre à une série de questions sur l'utilisation des minerais 3T (étain, tungstène, tantale) dans ses produits, notamment les iPhones et les ordinateurs Mac. Les avocats affirment que l'utilisation de minerais provenant de sources illégales contribue à perpétuer les conflits et les violations des droits humains en RDC.
Contacté, le groupe Apple a envoyé l'AFP consulter son rapport annuel de 2023. Dans ce rapport, Apple indique qu'il n'a « aucune base raisonnable » pour conclure que sa chaîne d'approvisionnement a « directement ou indirectement financé ou profité à des groupes armés en RDC ou dans un pays limitrophe ».
Cette accusation intervient dans un contexte où l'exploitation minière illégale et les conflits armés causent d'énormes dommages dans l'est de la RDC. Le gouvernement de Kinshasa accuse également le Rwanda de soutenir la rébellion du M23, active depuis plus de deux ans dans la province du Nord-Kivu, dans le but présumé de s'approprier les ressources minières de la région.
Samira Njoya
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Comme de nombreux pays africains, le Burkina Faso accélère sa transformation numérique et cela affecte divers secteurs d’activité. Dans le secteur de l’éducation, le pays des hommes intègres a décidé de s’allier à des entités universitaires dont la russe Synergy University.
Adjima Thiombiano, ministre burkinabè de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, a reçu le lundi 8 avril à Ouagadougou une délégation de la Synergy University de Moscou (Russie). Emmenée par Denis Bondgreuskiy, l’entité universitaire russe compte partager son expérience en sciences numériques avec le Burkina Faso.
« De nos jours, Synergy est une université développée en matière d’éducation sur le système des sciences numériques et nous aimerions partager cette expérience avec le Burkina Faso en matière de nouvelles technologies et des sciences », a indiqué Denis Bondgreuskiy. Les deux officiels ont ainsi abordé diverses questions dont celles relatives aux systèmes éducatifs des deux pays et l’importance des sciences numériques dans le domaine de l’éducation.
Cette visite s’inscrit dans le cadre du protocole d’accord signé en juin dernier entre le Burkina Faso et la Russie dans divers secteurs dont celui de de l’enseignement supérieur. Le président de la Synergy University, Vadim Lobov, a été reçu en audience en décembre 2023 par le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachimson Kyélèm de Tambèla, dans le but de discuter de la collaboration entre l’université russe et le pays des hommes intègres.
Pour rappel, le Burkina Faso dispose, selon le rapport intitulé « Measuring digital development : The ICT Development Index 2023 » publié par l’Union internationale des télécommunications en décembre 2023, d’un indice de développement des technologies de l'information et de la communication établi à 28,5 sur 100 et occupe la 40e place sur le plan continental. C’est mieux que Madagascar (26,4) mais moins bien que la RD Congo (29,1) dans un classement dominé par le Maroc (85,1).
Adoni Conrad Quenum
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Dans le but d’améliorer la gestion des services fiscaux, l’administration fiscale a investi dans une nouvelle solution numérique. Le portail fiscal E-tax fera place au nouveau système qui se présente sous la forme d’un logiciel intégré.
La direction générale des impôts du Gabon a inauguré le lundi 8 avril à Libreville la plateforme « Digitax Gabon », visant à simplifier la collecte des recettes fiscales des entreprises. Cette initiative a notamment pour objectif d’optimiser la gestion fiscale et d’améliorer les relations entre les contribuables et les services fiscaux. A cette cérémonie de lancement étaient présents Mays Mouissi, ministre de l’Economie et des Participations, Charles M’Ba, ministre des Comptes publics, ainsi que Laurence Ndong, ministre de la Communication.
« Cette initiative, portée par la direction générale des impôts (DGI), vise à révolutionner la gestion fiscale au Gabon grâce à la digitalisation des processus administratifs. Digitax Gabon représente un virage majeur dans la modernisation de l’administration fiscale gabonaise. Cette plateforme innovante permettra la gestion intégrée de l’ensemble des processus fiscaux, incluant la gestion de l’assiette fiscale, le recouvrement, le contrôle fiscal, le traitement des contentieux, ainsi que le paiement des impôts par téléprocédure », a expliqué l’administration fiscale.
Ce remplacement de la plateforme de collecte fiscale s'inscrit dans le cadre de la modernisation de l'administration publique, lancée par les autorités gabonaises en 2021, lors du déploiement d'un plan visant à transformer son économie. Le pays a depuis entrepris diverses initiatives pour rester à la pointe de la révolution technologique en cours sur le continent. En janvier dernier, le Gabon a obtenu un prêt de 68,5 millions de dollars de la Banque mondiale pour accélérer sa transformation numérique à travers le projet « Gabon numérique ».
Pour rappel, alors que le ministère de l’Economie a fixé un objectif de 419,5 milliards FCFA (environ 686,3 millions $) sur la période de septembre 2023 à février 2024 aux services fiscaux, les recettes fiscales se sont établies à environ 560 milliards FCFA.
Adoni Conrad Quenum
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Avec une population de plus de 220 millions d'habitants, le Nigeria est le pays le plus peuplé du continent africain. Il est donc crucial pour le gouvernement de mettre en place un système efficace permettant d'identifier clairement les citoyens et les résidents nigérians.
IDEMIA Smart Identity, une division de la société française spécialisée dans les technologies d'identité IDEMIA, a annoncé le mardi 9 avril, le renouvellement de son partenariat avec la Commission nationale de gestion de l'identité du Nigeria (NIMC). Cette initiative vise à mettre à niveau le système biométrique de la NIMC pour en faire le plus avancé au monde, selon IDEMIA. Le futur système de correspondance biométrique sera, entre autres, capable de traiter un million de recherches de vérification d'identité par jour.
📢 IDEMIA to deliver Nigeria one of the world's most powerful biometric systems, ensuring legal identity for all 🇳🇬 W/ support from The @WorldBank + its #ID4D initiative, IDEMIA renews its commitment to Nigeria’s National Identity Management Commission➡️ https://t.co/zyHk7tq6qa pic.twitter.com/wUp1Qr3Ciw
— IDEMIA (@IdemiaGroup) April 9, 2024
« Franchir cette nouvelle étape dans l'amélioration de notre système avec IDEMIA Smart Identity était un choix naturel pour nous. Nous voulions nous assurer de fournir la meilleure solution possible à nos concitoyens nigérians, et la puissance pure de la correspondance biométrique que nous recevrons garantit que la solution est à l'épreuve du temps pour notre population croissante », a déclaré Abisoye Coker-Odusote, directrice générale de la NIMC.
Cette initiative s'inscrit dans le cadre du projet Nigeria Digital Identification for Development (ID4D) financé par la Banque mondiale depuis 2020. Le projet vise à délivrer des identités numériques à 148 millions de citoyens d'ici le 30 juin 2024 ; un objectif que le Nigeria semble être en bonne voie d'atteindre selon un récent rapport de la Banque mondiale.
Le renouvellement du partenariat intervient quelques jours après l'annonce du gouvernement de mettre en place de nouvelles cartes d'identité innovantes dotées d'une fonction de paiement permettant à tous les types de services sociaux et financiers d'être alimentés par AfriGO, un système national de cartes domestiques.
La mise à niveau du système devrait ainsi permettre à la NIMC de fournir à tous les Nigérians l'accès à une identité sûre et digne de confiance, leur permettant d'exercer leurs droits et leurs responsabilités en tant que citoyens. Rappelons que le système initial avait été conçu pour prendre en charge 100 millions d'entrées, il atteint désormais environ 90 millions d'enregistrements, d'où la nécessité de cette extension qui comprendra 250 millions d'entrées pour couvrir l'ensemble de la population nigériane.
Samira Njoya
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Le câble sous-marin à fibre optique 2Africa vise à interconnecter les continents européen, asiatique et africain. Ses atterrissages dans les pays africains favorisent la signature de divers partenariats pour améliorer la connectivité sur le continent.
Les autorités de l’Etat d’Akwa Ibom ont signé un partenariat avec MainOne, un des principaux fournisseurs de centres de données et de solutions de connectivité d'Afrique de l'Ouest, pour la construction d’environ 140 kilomètres d'infrastructures de fibre optique dans la région. L’annonce a été faite le vendredi 5 avril via plusieurs canaux de communication. L’objectif est de fournir une connectivité à très haut débit dans plusieurs régions du sud du Nigeria.
MainOne is proud to announce that we have officially signed the landmark deal with the Akwa Ibom State Government!
— MainOne (an Equinix Company) (@Mainoneservice) April 5, 2024
This comes after the landing of the 2Africa Submarine Cable at the Qua Iboe Beach Terminal.
#QuaIboe #DigitalTransformation pic.twitter.com/eMawKElppq
Cet accord intervient dans le cadre de l’atterrissage du câble 2Africa à Qua Iboe dans l’Etat d’Akwa Ibom en février dernier. C'est un câble sous-marin à fibre optique d’un consortium mené par l’entreprise américaine Meta, maison-mère des réseaux sociaux Facebook, Instagram ou encore WhatsApp. Long de 45 000 kilomètres, il reliera l'Europe, l'Asie et l'Afrique, avec une capacité nominale pouvant atteindre 180 térabits par seconde.
S’exprimant sur l’atterrissage de 2Africa dans l’Etat d’Akwa Ibom, Abayomi Adebanjo (photo, à droite), directeur régional de MainOne, explique que sa compagnie « se consacre à l'amélioration de la capacité Internet et à la stimulation de divers aspects du développement, notamment la croissance économique, la transformation numérique, les soins de santé, la sécurité, l'agriculture et l'augmentation des recettes de l'Etat dans le sud du Nigeria ».
A noter qu'en plus du câble 2Africa, le Nigeria est relié à six autres câbles : Equiano de Google, SAT3, MainOne, Glo1, Africa Coast to Europe (ACE) et West Africa Cable System (WACS). Selon la Commission des communications du Nigeria (NCC), en février 2024, 163,3 millions de personnes, dont 93,4 millions avaient accès au haut débit, étaient connectées à Internet dans le pays.
Adoni Conrad Quenum
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Le Zimbabwe veut suivre le train de la révolution technologique en cours sur le continent. Le pays se tourne donc vers un partenaire stratégique pour soutenir son développement dans le secteur technologique.
Les autorités zimbabwéennes ont demandé le soutien de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), un organe subsidiaire de l'Assemblée générale de l’ONU, pour stimuler son économie numérique. L’annonce a été faite par Douglas Runyowa (photo), le directeur de cabinet du ministère de l'Industrie et du Commerce, le vendredi 22 mars lors d’une réunion à Bulawayo.
« En tant que ministère, nous faisons appel au soutien de la CNUCED pour réaliser une évaluation de l'état de préparation au commerce électronique visant à identifier les opportunités et les solutions pour stimuler le développement du commerce électronique », a indiqué Douglas Runyowa.
Cet appel intervient dans un contexte où le Zimbabwe multiplie les initiatives pour accélérer sa transformation numérique dans le cadre de la « Vision 2030 » du président Emmerson Mnangagwa. Ce plan stratégique vise à faire du pays une société à revenu supérieur d’ici 2030 en s’appuyant sur le numérique, entre autres. C’est pour cela qu' il a fait de ce segment un pilier du développement socio-économique du pays.
Selon la Société financière internationale (IFC) et Google, l’économie numérique en Afrique vaudra pas moins de 712 milliards $ en 2050, soit 8,5% du PIB continental. Harare, conscient de son retard dans le secteur, multiplie les partenariats pour tirer parti de la révolution technologique en cours sur le continent.
« Les domaines clés comprennent l'évaluation du commerce électronique et la formulation de politiques, l'infrastructure et les services des technologies de l'information et de la communication (TIC), les solutions de paiement, la facilitation du commerce et la logistique, le cadre juridique et réglementaire, le développement des compétences numériques et l'accès au financement », a ajouté Douglas Runyowa.
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Le gouvernement du Cap-Vert souhaite numériser 60 % des services publics vitaux d’ici 2026. Carlos Tavares Pina (photo), le PDG de la Nucleo Operacional da Sociedade de Informacao (NOSi), l’agence gouvernementale numérique, l’a récemment déclaré au cours d’une interview.
Selon Carlos Tavares Pina, la numérisation des services destinés aux citoyens vise entre autres à rapprocher les gouvernements des citoyens en promouvant une gouvernance transparente grâce à un accès plus facile à l'information, en sécurisant les infrastructures numériques et en améliorant la culture numérique.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la Stratégie pour la gouvernance numérique qui est une composante de la Stratégie numérique du Cap-Vert. Elle vise la modernisation de l’ensemble des services publics tels que la délivrance de certificats en ligne (certificats de naissance, de mariage, d’adoption, de décès, casier judiciaire, enregistrement de nom d’entreprise), le paiement électronique, la délivrance du numéro d’identification fiscale, du certificat d’absence de dettes envers l’Etat, de l'attestation de revenus pour la demande de bourses d’études pour les enfants.
Pour y arriver, le gouvernement mise sur l’agence gouvernementale numérique qui travaille d’arrache-pied pour obtenir les résultats escomptés dans les prochaines années. Ceci passe par la multiplication des partenariats avec des entreprises technologiques mondiales telles que Huawei, Microsoft, mais également avec des pays qui partagent des projets similaires.
A terme, l’objectif est d’avoir au moins 30 % des processus d’administration publique fonctionnant avec les technologies d’IA ou de ML (machine learning), et d’utiliser les technologies en nuage pour renforcer l’interopérabilité entre les plateformes.
La numérisation des services publics au Cap-Vert devrait contribuer à la transformation numérique, favoriser l'environnement des affaires du pays et booster le PIB national. Lesdits services constitueront également un point unique de disponibilité d’information pour les citoyens.
Samira Njoya
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Le numérique joue un rôle crucial dans l'économie, la société et la technologie au Japon. Fort de son avancée significative dans ce domaine, le pays souhaite partager ses connaissances et ses réussites avec d'autres nations dont le Burkina Faso.
Le Japon est disponible pour accompagner le Burkina Faso dans la réalisation de ses projets numériques. L’ambassadeur du Japon au Burkina Faso, Jun Nagashima (photo, à gauche), l’a affirmé lors d'une audience avec la ministre de la Transition digitale, des Postes et des Communications électroniques, Aminata Zerbo/Sabane (photo, à droite), le vendredi 22 mars.
« Je suis venu réaffirmer la disponibilité de mon pays à poursuivre sa coopération avec le Burkina Faso, notamment dans le domaine du numérique. Dans le contexte de la mondialisation, le numérique est un outil important pour le développement. Le Japon a d’énormes potentialités en la matière et compte partager son expérience avec le Burkina Faso », a déclaré Jun Nagashima.
En effet, depuis plusieurs décennies, le Japon se classe parmi les pays les plus avancés en matière de technologies, notamment en robotique. De nombreux prototypes ont été mis au point par des sociétés nippones pour faciliter la vie des citoyens.
De plus, le pays excelle également dans l’intelligence artificielle, l’Internet des objets (IoT) et les jeux vidéo. Depuis 2016, une initiative appelée Société 5.0 a été lancée par le gouvernement japonais avec pour objectif d’utiliser les technologies pour répondre à des enjeux sociétaux et économiques tels que le vieillissement de la population ou les inégalités régionales en matière de niveau de vie.
Pour ce qui est des télécommunications, le Japon est à la pointe des avancées technologiques pour le développement de la fibre optique. Le pays détient le record du haut débit Internet. En décembre, les scientifiques nippons ont réussi à transmettre 22,9 pétabits par seconde dans une seule fibre optique.
Une collaboration dans ces domaines entre les deux pays permettrait au Burkina Faso de bénéficier pleinement du savoir-faire japonais, déjà très avancé dans sa transformation numérique. A travers des échanges d'expériences, le Burkina pourrait profiter de l'expertise du Japon, notamment dans le développement de l’administration numérique, la numérisation des services publics et des formalités administratives, ainsi que dans l’utilisation de l’intelligence artificielle, entre autres.
Samira Njoya
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Outre les coopérations avec des pays d’autres continents, les pays africains collaborent dans le but d’accélérer leur transformation numérique. C’est le cas du Zimbabwe et du Mozambique dans le cadre du secteur judiciaire.
Le Mozambique envisage de numériser tout son système judiciaire. C’est dans ce cadre que le président de la Cour suprême mozambicaine, Adelino Manuel Muchanga (photo, à gauche), a rendu visite le mercredi 20 mars à son homologue zimbabwéen, Luke Malaba (photo, à droite). Le but est d'en apprendre davantage sur le système intégré de gestion des dossiers (IECMS) utilisé par les services judiciaires zimbabwéennes.
« Nous avons vu ce qui s'est passé au Zimbabwe lorsqu'il s'est agi de mettre en œuvre avec succès le système et je pense que la clé du succès, entre autres raisons, est qu'il s'agit d'un programme national », a indiqué Adelino Manuel Muchanga. Et il poursuit : « nous en sommes au point de départ et je pense que nous allons transposer cette expérience au Mozambique et voir comment nous pouvons impliquer le gouvernement et d'autres parties prenantes afin qu'ils mettent en œuvre le système pour les nombreux avantages qu'il peut apporter à l'efficacité du système judiciaire au Mozambique ».
Comme de nombreux pays africains, le Mozambique suit son processus de transformation numérique des secteurs clés de son économie. Des pays comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou encore le Kenya se sont déjà engagés sur ce chemin en investissant plusieurs millions de dollars dans le processus. La présidente de la Cour suprême du Kenya, Martha Koome, a donné, plus tôt dans le mois, la date du 1er juillet comme date butoir pour que les tribunaux de son pays n’imprime plus d’actes de procédure. L’objectif de ces décisions est d’améliorer l’efficacité du système judiciaire et de faciliter son accès aux populations, en l’occurrence celles qui vivent dans les zones reculées ou isolées.
Pour rappel, les services judiciaires zimbabwéennes utilisent l’IECMS depuis 2018. Selon Luke Malaba, il a permis au Zimbabwe de faire des avancées dans le secteur, notamment en ce qui concerne l’efficacité et la transparence.
Adoni Conrad Quenum
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La dématérialisation des services publics suit son cours sur le continent. Malgré les moyens importants que nécessitent la mise en place de ces différents projets, les gouvernants africains s’allient à des partenaires stratégiques pour atteindre leur objectif.
Les autorités zambiennes ont signé le mercredi 20 mars à Lusaka un accord avec Trade Mark Africa, une organisation d’aide pour le commerce, d’un montant de 11-millions $ pour la numérisation du poste-frontière de Nakonde. L’objectif est de renforcer les processus de contrôle et de réduire le temps de transit des marchandises à la frontière de Nakonde de 3 jours en moyenne à 10 heures.
ZAMBIA/TRADEMARK AFRICA PARTNER SUPPORT AGREEMENT FOR #NAKONDE ONE STOP BORDER POST (Nakonde-OSBP) UPGRADE, signed to pave way for transformative interventions aimed at infrastructure upgrade, installing smart gates/modern cargo scanning systems, digitizing clearance processes,… pic.twitter.com/jwX81upwkN
— Ministry of Finance & National Planning - Zambia (@mofnpzambia) March 21, 2024
« Cette initiative englobe un large éventail d'interventions, notamment des améliorations des infrastructures, des systèmes de balayage modernes, la numérisation des processus de dédouanement, l'interconnexion transfrontalière pour l'échange d'informations, des solutions numériques intelligentes, la gestion du changement et la gestion intégrée des frontières », a indiqué Situmbeko Musokotwane, ministre zambien des Finances et de la Planification nationale.
Nakonde est un point de passage stratégique situé aux frontières de la Tanzanie au Nord et du Malawi à l’Est. Elle facilite ainsi les échanges commerciaux pour la Zambie, la Tanzanie, la République démocratique du Congo (RDC) et le Zimbabwe. Avec 65 % des marchandises transitant par la Zambie dont 35 % destinées au pays dirigé par Hakainde Hichilema, le poste frontière de Nakonde génère 3,1 milliards de kwachas chaque année (environ 118,5 millions $).
Pour rappel, le projet sera financé par le gouvernement britannique et la Banque mondiale. La durée des travaux est estimée à douze mois.
Adoni Conrad Quenum
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