En janvier 2019, le Sénégal a signé un protocole d’accord avec le Centre national d’études spatiales de France et Ariane Group. Les premières retombées attendues depuis 2021 se précisent finalement.
La République du Sénégal recevra son tout premier satellite baptisé GAINDESAT le 10 novembre après trois années de fabrication. Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) l’a annoncé dans un communiqué publié le vendredi 13 octobre sur son portail web.
Réception du 1re satellite sénégalais en novembre : le MESRI s’active
— Enseignement supérieur, Recherche & Innovation SN (@Mesri_SN) October 13, 2023
Ce projet a pour objectif la fabrication et l’exploitation d’outils spatiaux dans le but de satisfaire les besoins de notre pays en produits et services spatiaux.#Mesri #kébétu #Sénégal pic.twitter.com/uOT7Od2mAf
« Après trois années de dur labeur, le premier satellite du Sénégal sera livré le 10 novembre 2023 au cours d’une cérémonie qui sera présidée par le MESRI dans les locaux du Centre Spatial Universitaire de Montpellier [CSUM] en France », souligne le communiqué.
Le nanosatellite que le Sénégal recevra s'inscrit dans le cadre du programme spatial dénommé SenSAT lancé par le gouvernement pour satisfaire les besoins du pays en produits et services spatiaux et faire du secteur spatial un véritable levier pour son développement socio-économique et durable. Il est le fruit d’une convention de partenariat signée en janvier 2019 entre le MESRI et le Centre Spatial Universitaire de Montpellier.
Ladite convention, d’un million d’euros, a permis de former huit ingénieurs et cinq techniciens à la fabrication et l’exploitation d'outils spatiaux. Ces derniers, sous la supervision des ingénieurs du CSUM, ont conçu et fabriqué le premier satellite du Sénégal.
Une fois le satellite réceptionné, le gouvernement programmera une date pour son lancement. Rappelons que celui-ci devait initialement être lancé en 2021, mais les aléas de la Covid-19 avaient contraint le gouvernement à repousser cette opération à 2023.
Selon les autorités sénégalaises, le nanosatellite permettra à chaque passage de se connecter à l'ensemble des stations pour aspirer toutes les données qui sont enregistrées par ces stations et les transmettre directement. Les données quant à elles contribueront à prévenir et mieux combattre les feux de brousse, les inondations, l’érosion, et à développer l’agriculture, entre autres.
Samira Njoya
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Alors que la transformation numérique s’accélère en Afrique, la Tunisie veut en profiter pour moderniser complètement son administration. Le pays d’Afrique du Nord voit dans le Japon un allié de taille pour atteindre cet objectif.
Le ministre tunisien des Technologies de la communication, Nizar Ben Neji (photo, à gauche), et son homologue japonais de la Transformation numérique, Taro Kono (photo, à droite), ont signé le mardi 10 octobre un protocole d’accord visant à promouvoir la coopération bilatérale dans le domaine de la transformation numérique et des technologies modernes.
Ce mémorandum de coopération, signé en marge de la visite qu’effectue actuellement M. Ben Neji au Japon, porte entre autres sur l’e-gouvernement, la transition numérique, le partage d’expérience, l’analyse de données, le paiement électronique, l’identité numérique, le cloud, les solutions d’intelligence artificielle.
« Ce mémorandum est également une traduction de l’engagement des deux pays à renforcer et ouvrir les horizons de coopération entre la Tunisie et le Japon pour bénéficier des meilleures pratiques mondiales et des opportunités disponibles dans les domaines de la transformation numérique et des technologies modernes pour développer les services gouvernementaux à destination des citoyens et des institutions, promouvoir l’innovation et l’entrepreneuriat, et soutenir les objectifs de développement durable », a déclaré le ministère tunisien des Technologies de la communication dans un communiqué.
La signature de ce protocole d’accord s’inscrit dans le cadre des actions engagées par le gouvernement tunisien depuis quelques mois en faveur de la transformation numérique. Elle intervient quelques mois après la signature d’un mémorandum d'entente avec la Chine visant à promouvoir la collaboration dans un certain nombre de domaines, notamment les infrastructures numériques, la recherche et l'innovation, le développement des compétences, le développement des technologies numériques, la cybersécurité, l'économie numérique, l'échange d'expertise.
Le nouveau protocole permettra ainsi à la Tunisie de profiter de l’expertise japonaise et d’avancer considérablement vers la réalisation des objectifs de sa stratégie numérique dont l’échéance est prévue en 2025. Du côté du Japon, le protocole permettra de « bénéficier de l'expérience tunisienne dans de nombreux projets de gouvernement électronique, en particulier le projet d'identité numérique, l'échange d'informations, la régulation de la cybersécurité et l'encouragement des start-up », a affirmé Taro Kono.
Samira Njoya
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Avec l’avènement du numérique, le Kenya s’est tourné vers la biométrie pour consolider l’identification de sa population. Grâce à un système déjà mis en place, l’exécutif pourra dans les mois à venir fournir une identité numérique à tous les citoyens enregistrés, les réfugiés et les étrangers.
Le lancement du système d'identification numérique « Maisha Namba » et des cartes d’identité biométriques au Kenya, prévu initialement le 2 octobre, a été reporté à une date ultérieure. Dans un communiqué rendu public le vendredi 29 septembre, Julius Bitok (photo), le secrétaire principal de l'Immigration et des Services aux citoyens, a déclaré qu'une nouvelle date pour le même évènement sera communiquée en temps voulu.
« Nous tenons à informer le public et toutes les parties prenantes qu’en raison de circonstances défavorables, le lancement officiel du Maisha Namba et de l’écosystème numérique d’identité qui devait être présidé par S. E. le président William Ruto le 2 octobre 2023, au Club sportif de Nakuru Country, a été reporté », a précisé Julius Bitok dans un communiqué de presse, avant d’ajouter que les activités et les forums de participation du public et des parties prenantes à l'échelle nationale sur le Maisha Namba se poursuivront comme prévu.
C’est en août dernier que le gouvernement du pays avait annoncé le lancement en octobre du Maisha Namba et de la carte d’identité numérique. C’était lors de la signature d’un accord entre le gouvernement et le programme des Nations unies pour le développement (PNUD) dans le but de mobiliser les ressources afin de soutenir le développement et la mise en œuvre du nouveau système sur lequel l'identification numérique sera ancrée.
Le lancement du nouveau système s’inscrit en droite ligne des actions de l’exécutif visant à améliorer les services gouvernementaux par la transformation numérique, afin de fournir jusqu'à 80 % de ces services en ligne. A travers le nouveau système et la carte d’identité biométrique, le gouvernement ambitionne de doter chaque Kényan d’un numéro unique qui deviendra son numéro d'identité personnel à vie, de la naissance à la mort.
Samira Njoya
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Durant la présidence de Buhari, Isa Pantami, l’ancien ministre chargé de l’Economie numérique, a réussi à faire briller le Nigeria sur la scène technologique et numérique internationale. Pour les 4 prochaines années, son successeur veut faire encore mieux.
Bosun Tijani (photo), le ministre nigérian des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique, nommé en août dernier s’est donné pour mission de conduire le Nigeria vers le concert des nations qui prospèrent à l'ère numérique. A cet effet, le nouveau ministre a dévoilé sur X le lundi 2 octobre, un projet de plan stratégique qui servira de catalyseur au développement de l'économie technologique pendant les quatre prochaines années.
I am excited to release our draft Strategic Blueprint for the @FMoCDENigeria today. Please download the document here - https://t.co/QX0sqcSoXu
— Dr. 'Bosun Tijani (@bosuntijani) October 2, 2023
We made a commitment to share this document with you all in our spirit of openness and co-creation. Our blueprint has been carefully… pic.twitter.com/yucf2tg248
Le plan intitulé « Accélérer notre prospérité collective grâce à l'efficacité technique » s'articule autour de cinq piliers économiques clés, à savoir : les connaissances ; la politique ; les infrastructures ; l’innovation, l’esprit d'entreprise et le capital ; et le commerce.
Selon le ministre le plan a été soigneusement élaboré « sur la base d'un engagement approfondi avec les parties prenantes de notre ministère : départements, unités et organismes parapublics, parties prenantes de l'écosystème et mon équipe immédiate ».
Le plan dans sa mise en œuvre prévoit entre autres la formation de 3 millions de talents techniques d’ici 2027, l'augmentation du niveau d'alphabétisation numérique de la population à 70 % d'ici 2027 et le positionnement du Nigeria dans le 25e centile supérieur de la recherche au niveau mondial dans 6 domaines clés : intelligence artificielle (IA), véhicules aériens sans pilote (UAV), IoT, robotique, blockchain et fabrication additive.
En ce qui concerne les infrastructures, le gouvernement ambitionne de fournir une vitesse de téléchargement de données de 25 Mbps dans les zones urbaines et de 10 Mbps dans les zones rurales d'ici à la fin 2025. Il sera également question d’assurer la couverture d'au moins 80 % de la population, en particulier les populations mal desservies et non desservies.
Conscient que les jeunes pousses jouent un rôle primordial dans le développement de l’économie numérique, le gouvernement a prévu d’augmenter à 100 % le nombre de start-up technologiques ayant accès aux opportunités de marchés publics au Nigeria. A cet effet, le ministère et ses partenaires s’engagent à soutenir des programmes axés sur l’AgriTech, la HealthTech, l’EdTech, la MédiaTech, la CleanTech, la CreTech, entre autres.
Parlant du commerce qui est le dernier axe de la stratégie, le gouvernement fédéral prévoit de hausser les dépenses en matière de commerce électronique afin qu'elles atteignent 75 milliards de dollars d'ici 2025. L’objectif étant de renforcer la participation du Nigeria au commerce mondial des technologies au cours des quatre prochaines années.
Rappelons que ledit plan qui sera continuellement peaufiné s’inscrit en droite ligne du programme du président Bola Tinubu dévoilé en mai dernier. Le programme axé sur sept axes stratégiques mise entre autres sur la création d’un million d'emplois dans le secteur des TIC au Nigeria, d’ici deux ans.
Samira Njoya
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Les technologies de l’information et de la communication, appliquées à divers secteurs de l’économie, sont désormais un moteur d’efficacité et de croissance. Au Cameroun, le gouvernement a récemment lancé un projet important pour développer rapidement le secteur.
Le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh, a reçu le vendredi 15 septembre, une délégation de Huawei, un fournisseur mondial d'équipements et d'infrastructures TIC et d'appareils intelligents, conduite par son président Afrique du Nord, Terry He. Selon les médias locaux, les deux parties ont discuté de divers sujets, dont le développement du numérique au Cameroun.
« Au regard des potentialités du Cameroun, les responsables du groupe Huawei ont réaffirmé leur engagement aux côtés du pays en vue du développement d'une stratégie nationale de haut niveau de l'économie numérique, afin de faire du Cameroun, un hub TIC dans l'espace francophone africain », informe Cameroon Tribune un média public.
La visite du groupe technologique au Cameroun intervient un mois après le lancement du Projet d'accélération de la transformation numérique au Cameroun (PATNUC). Ledit projet, financé à hauteur de 100 millions de dollars par la Banque mondiale, a été conçu pour accélérer la transformation numérique du pays à travers trois principales composantes complémentaires du côté de l'offre et de la demande de l'économie numérique, en mettant l'accent sur la numérisation du secteur agricole.
Ainsi, grâce à cet engagement mutuel, le Cameroun pourra bénéficier des avancées technologiques et de l’expertise de Huawei pour renforcer son secteur numérique et favoriser le développement économique. Il sera également question pour les deux parties de travailler ensemble pour le transfert de technologie en matière de TIC à la jeunesse camerounaise, ainsi que l’électrification rurale par énergie solaire photovoltaïque et le développement du concept de ville intelligente par vidéosurveillance au plan national.
Samira Njoya
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Face à la fraude documentaire, au vol d'identité, aux menaces du terrorisme ou de la cybercriminalité, et face à l'évolution logique des réglementations internationales, de nouvelles solutions technologiques sont progressivement mises en œuvre en Afrique.
La République fédérale de Somalie délivrera désormais des cartes d’identité biométrique aux citoyens du pays. Le dimanche 17 septembre, en marge d'une conférence organisée à Mogadiscio par l’Autorité nationale d'identification et d'enregistrement (Nira), le Premier ministre Hamza Abdi Barre a inauguré le Système d'identification national de la Somalie (SNIDS).
Conçu grâce à une subvention de plusieurs millions de dollars accordée par le Pakistan, le nouveau système vise à fournir aux Somaliens une forme d'identification sûre et universellement reconnue.
From today, our citizens will enjoy their full constitutional rights with the launching of the biometric identification system.
— Hamza Abdi Barre (@HamzaAbdiBarre) September 16, 2023
The issuance of duly registered national IDs would open more opportunities for the Somali people, while creating national cohesion in our country. pic.twitter.com/3prerxxzhn
La solution numérique SNIDS a été développée par la Nira en partenariat avec la Nadra, l’Autorité nationale des bases de données et de l'enregistrement du Pakistan. Elle est le fruit d’un partenariat signé en 2017 entre ces deux institutions. Elle vise à délivrer des cartes d'identité à au moins 15 millions de Somaliens, y compris les enfants, d'ici à 2026. Il s’inscrit plus largement dans le cadre du mouvement « ID4Africa », qui a pour but de doter tous les Africains d'une identité numérique d'ici à 2030.
Ainsi, le système permettra d’attribuer à toute personne physique de nationalité somalienne ou résidant en Somalie un numéro d’identification unique (NIU) sur la base de données démographiques et biométriques. Selon le Premier ministre, ce numéro d'identité servira de document d'identification pour chaque individu jusqu'à sa mort. Ces données ainsi que les NIU permettront de mettre en place une base de données centrale, sécurisée et fiable qui servira de référence pour la vérification de l’identité des bénéficiaires de services publics, privés ou sociaux.
« La Nadra est extrêmement fière de la réussite de l'exécution et du lancement du système d'identification national de la Somalie, qui témoigne du pouvoir de la collaboration et de l'innovation. Cette réussite renforce la vision pakistanaise d'une Somalie plus sûre et plus prospère, où chaque citoyen a accès à une identification fiable. Le système national d'identification ne renforcera pas seulement la sécurité, mais ouvrira également la voie à un développement inclusif, à l'autonomisation financière et à une meilleure gouvernance », a déclaré Asad Rehman Gilani le président de la Nadra.
Samira Njoya
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L'éclosion du numérique et de ses usages en Afrique est une réalité depuis déjà de nombreuses années. Le Maroc conscient du rôle que joue le numérique dans de nombreux secteurs multiplie les actions dans le but de profiter pleinement de ses usages.
Le ministère marocain de la Transition numérique et de la Réforme administrative (MTNRA) et l’Agence de coopération internationale allemande pour le développement (GIZ) ont signé, le vendredi 15 septembre à Rabat, deux accords de partenariat visant à promouvoir le numérique au sein de l’administration et l’inclusion numérique des très petites et moyennes entreprises (TPME) et des petites et moyennes entreprises (PME) au Maroc.
(1) ترأستُ، يومه الجمعة 15 شتنبر، بمقر الوزارة مراسيم توقيع اتفاقيتي شراكة مع الوكالة الألمانية التعاون الدولي GIZ، وذلك بحضور سفير جمهورية ألمانيا الاتحادية بالمملكة المغربية، Dr. Robert Dolger, والمديرة المقيمة للوكالة الألمانية التعاون الدولي GIZ بالمغرب, Mme Kathrin Lorenz pic.twitter.com/MMc8zL3nlT
— Ghita Mezzour - غيثة مزور (@MezzourGhita) September 15, 2023
La première convention, d’un montant de 3 millions d'euros, s’étalera sur une période de 3 ans. Elle a pour but d’accompagner les agences et institutions publiques dans leurs objectifs de modernisation des services offerts aux citoyens.
Le second partenariat d’une valeur de 5 millions vise à renforcer les capacités techniques et organisationnelles des acteurs institutionnels dans le domaine de l’inclusion numérique des TPME. Il permettra de mettre en place des mécanismes visant à réduire les coûts des transactions pour les prestataires de services afin de garantir la numérisation des PME, tout en renforçant leur capacité à utiliser les services appropriés pour leur transformation numérique. Ledit accord s’étendra sur 4 ans.
Les nouveaux accords signés par le ministère de la Transition numérique s’ajoutent à plusieurs autres récemment signés avec de grandes entreprises technologiques nationales et internationales dans le but de promouvoir le numérique dans le royaume. Ils s’inscrivent dans le cadre de la stratégie Maroc Digital 2020, désormais Maroc Digital 2025, dont l’un des piliers est la transformation numérique de l’administration.
A en croire Ghita Mezzour (photo, au centre), la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, la modernisation de l’administration est l’un des plus grands chantiers du ministère, qui s’emploie à accroître son efficacité et sa performance, ainsi qu’à donner plus de lisibilité et de visibilité aux procédures et démarches administratives conformément aux hautes orientations royales.
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Alors que le monde continue de progresser dans l'utilisation des outils numériques, les pays africains ne sont pas en reste. De nombreux gouvernements africains s’associent aux grandes puissances afin de tirer parti de leur expérience pour accélérer l'adoption de la technologie.
Le Conseil des ministres de l’Inde, dirigé par le Premier ministre Narendra Modi (photo, à gauche), a approuvé le mercredi 13 septembre le protocole d'accord entre le ministère indien de l'Electronique et des Technologies de l'information et le ministère sierra-léonais de l'Information et des Communications.
Le protocole d'accord signé le 12 juin dernier vise à faciliter, entre les deux pays, l'échange d'expériences et de solutions basées sur la technologie numérique, y compris le célèbre « India Stack », une plateforme numérique conçue par l'Inde pour faire entrer sa population dans l'ère numérique.
« Au cours des dernières années, l'Inde a démontré son leadership dans la mise en œuvre de l'infrastructure publique numérique (IPN) et a réussi à fournir des services au public, même pendant la pandémie de la Covid-19. En conséquence, de nombreux pays ont manifesté leur intérêt pour l'expérience de l'Inde et ont conclu des protocoles d'accord avec l'Inde pour tirer parti de cette expérience », indique un communiqué du cabinet du Premier ministre indien.
En effet, ces dernières années, plusieurs pays du monde ont tourné leur regard vers l’Inde qui affichent des chiffres exceptionnels dans le secteur des TIC. En Afrique, outre la Sierra Leone, le Nigeria, l’Egypte, le Gabon, la RDC, l'île Maurice… ont récemment signé des partenariats avec des entreprises indiennes pour développer des secteurs tels que l’intelligence artificielle, les télécoms, les infrastructures numériques, etc.
Aussi, le protocole d'accord signé avec la Sierra Leone s'étendra sur une période de trois ans. Les activités envisagées dans ce protocole seront financées par les dotations de fonctionnement ordinaires de leur administration. A terme, il permettra aux deux pays d’explorer une collaboration améliorée conduisant à des opportunités d'emploi dans le domaine des technologies de l'information.
Samira Njoya
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La Tanzanie ambitionne de devenir le leader du numérique en Afrique. Pour atteindre cet objectif, l’exécutif mise sur la construction d'infrastructures numériques solides.
Le gouvernement tanzanien travaille actuellement à la mise en œuvre prochaine de plusieurs infrastructures numériques centrées sur le citoyen, notamment la construction d’un bus national de services d'entreprise (NESB), d’un centre d'innovation GovTech et d’un annuaire national des services.
Le ministre de l'Information, de la Communication et des Technologies de l'information, Nape Nnauye (photo), l’a annoncé lors de la clôture du sommet « Connect-to-Connect 2023 » qui s’est tenu du samedi 9 au dimanche 10 septembre à Zanzibar.
Dans son allocution, le ministre a précisé que bus national de services d'entreprise permettra de faciliter le partage transparent des données entre les entreprises des secteurs public et privé. Tandis que la création du centre d'innovation GovTech et de l’annuaire des services tanzaniens constitue une étape cruciale dans l'amélioration de la diffusion des services d'information pour les entités gouvernementales et privées.
Lesdites initiatives s’inscrivent dans le cadre de la « Politique nationale révisée des TIC 2023 » qui vise à créer un environnement politique solide afin de réduire l'écart de pénétration des appareils intelligents dans le pays et stimuler la transformation numérique.
« Elle cherche à renforcer l'écosystème de la recherche et de l'innovation, en encourageant les individus et les innovateurs à générer des solutions créatives pour répondre aux problèmes sociaux urgents et donne également la priorité à la cybersécurité et au développement de ressources humaines en TIC, prêtes pour l'avenir dans le pays », a déclaré Nape Nnauye.
Il est important de rappeler que la Tanzanie a récemment multiplié des partenariats avec d’autres pays et des entreprises internationales pour accélérer la transformation numérique de l’économie. Dans la même lancée, le gouvernement a annoncé de nombreux investissements dans l’Archipel de Zanzibar visant à faire de l'île un pôle d’innovation technologique par excellence en Afrique.
A en croire le ministre en charge des TIC, ces initiatives ont permis à la Tanzanie de se classer parmi les meilleurs élèves en matière de numérique en Afrique. Le pays occupe entre autres la 23e place au niveau mondial sur l'indice de maturité GovTech 2022 (GTMI) de la Banque mondiale.
Samira Njoya
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A l’instar de plusieurs pays africains, la Mauritanie multiplie les actions pour le développement de l'entrepreneuriat, des start-up et des PME. Pour de meilleurs résultats, il est plus que nécessaire de mettre en œuvre un cadre régissant toutes ces actions.
Le samedi 9 septembre, le Parlement mauritanien a approuvé la Startup Act, le projet de loi sur les start-up en Mauritanie. Le ministère de la Transformation numérique, de l’Innovation et de la Modernisation de l’administration l’a annoncé dans un communiqué publié par les médias locaux.
« La présente loi a pour objet de promouvoir la création et la promotion des start-up en Mauritanie basées sur la créativité, l’innovation, l’utilisation des nouvelles technologies, la réalisation d’une forte valeur ajoutée ainsi que d’une compétitivité au niveau national et international », informe le communiqué.
Présentée au Conseil des ministres le jeudi 7 septembre et initiée en mars 2022 par les acteurs du secteur privé et public de l'industrie technologique mauritanienne, la loi s’inscrit dans la stratégie globale de la République islamique de Mauritanie pour le développement de l’économie numérique et de l’innovation. Elle a pour principal objectif de définir un cadre juridique et institutionnel incitatif pour la création et le développement des jeunes entreprises technologiques en Mauritanie.
Selon les autorités du pays, la loi prévoit entre autres des dispositions comme des conditions d’octroi du label start-up et structures d’appui, des avantages en matière de régime douanier et fiscal, ainsi que d’autres mesures incitatives pour faciliter l’installation et le développement des start-up.
Une fois promulguée par le président de la République et mise en application, la Startup Act devrait permettre de faciliter l’accès au financement et à l’investissement, tant au niveau local qu’à l’échelle internationale, pour les start-up. L’objectif est de labelliser 300 start-up dans les cinq prochaines années ; d’accompagner une douzaine de structures d’appui à l’entrepreneuriat, en créant 3 000 emplois directs ; et de contribuer à l’économie numérique à raison d’environ 2,5 millions MRU (66 000 $) de chiffres d’affaires par start-up labellisée.
Samira Njoya
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Ces dernières décennies, l’industrie de la biométrie a connu une véritable avancée en Afrique, sans doute portée par les gouvernements et les organisations internationales. Cette évolution très appréciée découle d’un souci d’efficacité.
L’Agence nationale d’identification (ANID) du Togo va procéder à compter du mois d’octobre à une opération de recensement biométrique de la population. L’information a été rendue publique, le mercredi 30 août, par l’ANID au cours d’une conférence de presse visant à présenter le projet aux médias.
Le projet devrait durer sept mois, à raison d'un mois par région, et de deux mois pour le Grand-Lomé, région la plus peuplée du pays.
« Face à cette transformation numérique, l’identification, ou l’attribution d’un numéro d’identification unique (NIU) à toute personne physique devient la condition nécessaire », a indiqué Silété Devo, le directeur général de l’ANID.
La campagne, dont le budget est estimé à 72 millions de dollars, est en partie financée par la Banque mondiale dans le cadre d’un projet régional baptisé WURI (West Africa Unique Identification for Regional Integration and Inclusion). Il prend en compte le Bénin, le Burkina-Faso, le Sénégal, le Niger et la Côte d’Ivoire.
Au Togo, l'objectif est de procéder à l’identification numérique de 95 % de la population. Il s’agira d’enregistrer chaque citoyen avec ses marqueurs biométriques. Seront notamment pris en compte le nom et les prénoms, la photo, les empreintes digitales et les iris.
A terme, un numéro d'identification unique (NIU), un code à 12 chiffres, inintelligible, sera délivré aux résidents togolais, nationaux comme étrangers (présents sur le territoire depuis plus de six mois). Il devrait permettre de rationaliser les services gouvernementaux, d'améliorer le processus d’identification et de donner aux citoyens une identité numérique robuste, propulsant le Togo plus loin dans l’ère du numérique.
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Dans son plan de développement de l’économie numérique, le Nigeria a inscrit la numérisation des services au sein de l'administration. Chaque Etat du pays s’active pour offrir aux citoyens les services publics numériques.
Edo est devenu le premier Etat nigérian à numériser complètement son administration. Godwin Obaseki (photo), le gouverneur dudit Etat a révélé que la transition numérique en cours devrait être entièrement opérationnelle dès le 1er septembre.
S'adressant aux membres de l'Assemblée de l'Etat d'Edo (EDHA), Godwin Obaseki, a appelé la branche législative de l’Etat à suivre le mouvement de transformation engagée.
« Environ six millions de documents ont été archivés numériquement et l'objectif est que les opérations de l'Etat, y compris l'interface avec le public, soient lancées et achevées en ligne », a déclaré Godwin Obaseki.
« Dans le domaine de la numérisation, l'une des conversations que nous aurons avec vous dans quelques semaines consistera à vous demander ce que fait le bras législatif de cette administration en matière de numérisation du corps législatif. La branche exécutive est déjà en train de conclure le processus de numérisation » a-t-il ajouté.
La stratégie sans papier dans l’administration nigériane a été lancée il y a quelques années par le gouvernement fédéral. En janvier 2022, l’ancien ministre des Communications et de l'Economie numérique, Isa Ali Pantami, a déclaré que le gouvernement avait pris des mesures par le biais de la politique nationale pour un Nigeria numérique visant à assurer la migration vers un gouvernement sans papier d'ici 2030.
L’Etat d’Edo en prenant ainsi de l’avance sur les autres Etats du Nigeria ambitionne de devenir le centre numérique du pays. Pour cela, la fonction publique a été dotée de plus de 5 000 ordinateurs et des connexions à fibre optique ont été installées dans tous les bureaux du gouvernement. L’Etat a également prévu de former ses cadres en compétences numériques.
Avec la transition vers une approche sans papier, la communication dans la fonction publique de l'Etat d'Edo devrait devenir plus rapide, réduisant la charge administrative et permettant une prise de décision et des temps de réponse plus rapides.
Samira Njoya
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Le continent africain dispose de nombreux atouts, comme la jeunesse de sa population, pour devenir leader dans le domaine de l'intelligence artificielle. Si certains pays traînent à l’adopter, d’autres multiplient les efforts pour profiter pleinement de ses bénéfices dans le futur.
Le Nigeria est en voie d’élaborer une stratégie nationale d’intelligence artificielle. Le ministre nigérian des Communications, de l'Innovation et de l'Economie numérique, Bosun Tijani (photo), a invité à cet effet des chercheurs de haut niveau, nationaux ou internationaux ayant une expérience du marché nigérian, à accompagner le gouvernement dans cet énorme projet.
We’re curating a list of the top researchers of Nigerian descent from all over the world to join us in co-creating a National AI Strategy. The strategy will help shape our approach to building innovative tech solutions to our most pressing national problems…1/2 pic.twitter.com/6JpPPps3oy
— Dr. 'Bosun Tijani (@bosuntijani) August 28, 2023
« Nous dressons une liste des meilleurs chercheurs d'origine nigériane et du monde entier pour qu'ils nous rejoignent dans l'élaboration d'une stratégie nationale en matière d'intelligence artificielle. Cette stratégie contribuera à définir notre approche de l'élaboration de solutions technologiques innovantes à nos problèmes nationaux les plus urgents », a souligné le ministre sur X.
Dans un document partagé sur le même réseau social, le gouvernement fédéral du pays indique que l’IA est devenue une technologie polyvalente transformant la production et la prestation de services avec le potentiel d'avoir un impact significatif sur la croissance économique et le progrès social.
Le document affirme également que l’IA pourrait contribuer jusqu'à 15,7 mille milliards de dollars à l'économie mondiale d'ici 2030, avec 3 mille milliards de dollars provenant de l'augmentation de la productivité et 9,1 mille milliards de dollars provenant de nouveaux produits et services.
La stratégie nationale de l’IA que le Nigeria s’apprête ainsi à élaborer vise à encourager l'innovation technologique et profiter des bienfaits de cette nouvelle technologie dans les prochaines années. En invitant les experts internationaux à participer au projet, l'objectif est selon le ministre d'améliorer le paysage technologique en intégrant les idées de ceux qui ont déjà travaillé sur le marché nigérian, ce qui conduira à des innovations plus efficaces et plus percutantes dans le domaine de la technologie.
Samira Njoya
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Les progrès des technologies numériques ont entraîné l'apparition de nouveaux risques cybernétiques. Cependant, les lois qui régissent l’utilisation des nouvelles technologies sont pour la plupart obsolètes. Il devient donc urgent d’y apporter des modifications.
Le ministère kényan de l'intérieur et de l'administration nationale (MINA) a lancé, le mardi 29 août, un appel à contributions adressés aux institutions, organisations et individus visant à recueillir leurs commentaires sur le nouveau projet de règlement relatif aux abus informatiques et à la cybercriminalité.
Le projet soumis à l’attention du public a été rédigé par un groupe de travail sur l'élaboration des réglementations nommé par le ministre de l'Intérieur Kithure Kindiki (photo, au centre) en mai.
The Ministry invites the public to review, suggest changes to, and provide feedback on the draft Computer Misuse and Cybercrimes (Critical Information Infrastructure and Cybercrime Management) Regulations, 2023, available here https://t.co/8mHsTsTL4v.
— Ministry of Interior | Kenya (@InteriorKE) August 29, 2023
You can submit your… pic.twitter.com/MZfABo53I6
Sur X, le ministère a fait savoir que les contributions sont acceptées entre le 29 août et le 19 septembre. « Les commentaires et les soumissions peuvent être remis en main propre ou envoyés par courrier recommandé à l'adresse physique/postale du ministère de l'Intérieur et de l'Administration nationale dans les heures ouvrables, ou envoyés à l'adresse électronique (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.) », a déclaré le MINA.
Soulignons que le projet dont il est question apporte des amendements à la loi de 2018 sur l'utilisation abusive des ordinateurs et les cybercrimes. Il vise à combler les lacunes sécuritaires dans un cyberespace en constante évolution. Les amendements chercheront à freiner les menaces émergentes telles que la fraude, le piratage, les escroqueries et l'usurpation d'identité.
La loi sur l'utilisation abusive des ordinateurs et la cybercriminalité adoptée en 2018 vise à protéger la confidentialité, l'intégrité et la sécurité des systèmes informatiques ainsi que des données. En outre, cette loi devrait permettre de réduire la cybercriminalité et les infractions liées à l'informatique.
Samira Njoya
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