Gestion Publique

Gestion Publique (620)

Début 2025, la République du Congo comptait 2,46 millions d’utilisateurs d’Internet, selon les données de DataReportal. Cela représente 38,4 % de la population.

Le ministre congolais des Postes, des Télécommunications et de l’Économie numérique, Léon Juste Ibombo (photo), a annoncé le lundi 13 octobre la mise en service de 20 sites de connectivité haut débit dans les zones rurales. L’initiative, annoncée lors de la visite d’une délégation de la Banque mondiale pour la Région Afrique à Brazzaville, vise à démocratiser l’accès à Internet sur l’ensemble du territoire et à réduire la fracture numérique.

« À la date d'aujourd'hui, soixante-seize sites de connectivité ont été construits et équipés à travers le pays. Dans ce nombre, vingt sont déjà connectés à l'internet haut débit, pour permettre à la population de l'hinterland de se connecter en temps réel », a déclaré le ministre.

Ce déploiement s’inscrit dans le cadre du Projet d’accélération de la transformation numérique (PATN) et dans le cadre plus large de la stratégie numérique 2030. Cofinancé par la Banque mondiale et l’Union européenne à hauteur de 100 millions de dollars, le PATN représente l’un des investissements les plus importants jamais réalisés dans le secteur numérique congolais. Le gouvernement a également mobilisé 3 millions de dollars supplémentaires pour moderniser les infrastructures, en privilégiant la technologie 4G afin de garantir une connexion stable et performante.

Dans ce contexte, le gouvernement s'est donné pour objectif de connecter 76 sites en 4G d’ici la fin de l’année, tout en ouvrant de nouvelles opportunités économiques et sociales pour les communautés rurales, notamment dans le e-commerce, l’e-learning et l’e-gouvernement.

Au-delà de la simple infrastructure, cette initiative vise à réduire la fracture numérique entre zones urbaines et rurales et à renforcer les capacités de l’État à fournir des services numériques performants. Toutefois, le gouvernement doit relever des défis persistants, en particulier l’accès limité à l’électricité. Selon la Banque mondiale, 67 % de la population urbaine dispose d’électricité contre seulement 12,4 % dans les zones rurales. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 17 octobre 2025 06:42 Written by

L’essor de la transformation numérique bouleverse le marché du travail. Les pays africains s’emploient à préparer leurs populations, en grande partie jeunes, aux nouvelles exigences.

L’Agence nationale du service universel des télécommunications et du numérique de la Guinée (ANSUTEN) a lancé, le mardi 7 octobre, la troisième édition du programme de renforcement des capacités à l’usage du numérique (R-CUN), en partenariat avec Orange et Huawei. L’initiative vise à former 1500 jeunes afin de les préparer au marché de l’emploi, alors que 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030, selon la Banque mondiale.

Pour cette édition, l’ANSUTEN prévoit la dotation de 600 kits informatiques aux bénéficiaires. Sont également prévues l’initiation des étudiants de l’enseignement supérieur à l’usage stratégique du numérique, à travers des cas pratiques adaptés à leurs filières, et un accompagnement spécifique pour favoriser l’autonomisation des femmes dans le secteur. Le programme comprend en outre l’organisation de formations professionnalisantes et certifiantes, avec 30 certifications réseaux prévues, ainsi que l’accès à des ressources pédagogiques en ligne, des laboratoires virtuels et des programmes d’échange.

Lancé en 2022, les deux premières éditions du programme ont permis de former 450 jeunes, 43 certifiés et plus de 300 femmes autonomisées. Selon l’ANSUTEN, il « s’inscrit dans la vision de promouvoir l’inclusion numérique, le développement des compétences digitales et l’employabilité des jeunes guinéens ». Dans le cadre de sa vision de transformation numérique, l’exécutif accorde une importance capitale au capital humain, qu’il considère comme la première infrastructure de la souveraineté technologique.

L’initiative complète les actions déjà mises en place par le secteur privé, souvent saluées par les autorités. Par exemple, l’institut privé de formation digitale Nimba Hub prévoit de former 3 000 jeunes aux compétences techniques du numérique d’ici 2027 à travers son programme « 1000TechLeader ». La première cohorte, clôturée en juillet dernier, a enregistré 756 candidatures, dont 130 ont été retenues. À l’issue de la formation, 84 participants ont été diplômés, 51 ont décroché un emploi dans plus de 30 entreprises, et 9 startups ont été créées par les lauréats.

Pour rappel, en Guinée, le taux de chômage chez les 15–35 ans s’élève à 7,7 %, contre 4,8 % pour l’ensemble de la population, selon les données publiées en 2023 par la Banque africaine de développement. Le pays affiche également un fort taux de sous-emploi global, estimé à 38,2 % de la population occupée. Le chômage touche 27 % des diplômés de l’enseignement supérieur, tandis que ceux du secondaire sont les plus exposés au sous-emploi, avec un taux qui atteint 57,2 %.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 08 octobre 2025 11:51 Written by

Pour soutenir ses ambitions de transformation numérique, les autorités nigérianes entendent renforcer l’infrastructure numérique nationale. Elles ont récemment annoncé plusieurs projets de déploiement de fibre optique et de tours télécoms, visant à réduire la fracture numérique.

Le gouvernement fédéral nigérian prévoit de construire un pôle d’innovation technologique dans l’État de Katsina. D’une valeur d’environ 10 milliards de dollars, l’initiative a été révélée par Bosun Tijani, ministre des Communications, de l’Innovation et de l’Économie numérique, lors d’une audience accordée à Malam Dikko Umaru Radda, gouverneur de l’État, le lundi 6 octobre.

Selon les propos du ministre rapportés par la presse locale, Katsina fait partie des dix États sélectionnés pour accueillir les pôles d’innovation technologique. La construction devrait débuter avant la fin de l’année prochaine. D’autres projets ont également été évoqués, notamment le déploiement de l’Internet par satellite pour connecter les zones mal desservies, ainsi que l’intensification du programme fédéral de formation de trois millions de jeunes talents techniques à travers le pays. Le futur pôle servirait ainsi de base opérationnelle pour ces jeunes talents.

Cette initiative s’appuie sur les efforts déjà consentis par les autorités en faveur de la transformation numérique. Au cours des discussions avec M. Tijani, le gouverneur a présenté plusieurs actions entreprises par son administration. Il s’agit notamment de la mise en œuvre d’une politique de libre passage, de l’adoption d’une loi sur la politique numérique de l’État, de la création d’une zone économique numérique et d’une direction dédiée aux TIC. Le gouverneur a également exprimé son souhait d’étendre la connectivité par fibre optique à toutes les zones de gouvernement local (LGA) de l’État.

La construction du hub d’innovation ainsi que les autres projets annoncés par le ministre pour l’État de Katsina s’inscrivent dans le cadre des ambitions de transformation numérique des autorités nigérianes, qui placent les technologies de l’information et de la communication (TIC) au cœur du développement socio-économique national. Par exemple, le pays veut faire passer la part des TIC à 22 % du PIB d’ici 2027.

C’est dans ce cadre que la Banque mondiale a approuvé, le 30 septembre, un financement de 500 millions de dollars pour le Nigeria dans le cadre du projet BRIDGE. Dotée d’un budget global de 1,6 milliard de dollars, l’initiative, soutenue également par la Banque africaine de développement (BAD), la Banque européenne d’investissements (BEI) et la Banque islamique de développement (BID), vise à combler les lacunes d’accès au haut débit dans les zones mal desservies à travers le déploiement d’environ 90 000 km de fibre optique. L’infrastructure est pensée pour être résiliente au climat, alimentée par des solutions d’énergie renouvelable et structurée autour de sept anneaux nationaux, 37 boucles métropolitaines, 77 réseaux régionaux et plusieurs centres de données périphériques.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 07 octobre 2025 10:34 Written by

Le pays mise entre autres sur le numérique pour accélérer son développement socio-économique. Les autorités tablent sur une contribution du secteur de 6 % au PIB d’ici 2028, contre 1,5 % en 2019.

Le gouvernement malgache a lancé, le jeudi 2 octobre, la première cohorte du programme « Skills4Job », destiné à doter les jeunes de compétences numériques clés pour mieux les préparer au marché du travail. Le programme a débuté avec 51 participants dans la ville portuaire de Toamasina et devrait progressivement s’étendre au reste du pays.

Selon Stéphanie Delmotte, ministre du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications, cette formation gratuite vise à fournir aux participants les outils essentiels pour relever les défis du monde numérique de demain.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des ambitions de transformation numérique du pays, définies dans le Plan stratégique quinquennal du numérique (PSN) 2023–2028. Le gouvernement souhaite faire de Madagascar un acteur majeur de l’économie numérique africaine, notamment à travers le développement des télécommunications, de l’e-gouvernement et de l’inclusion numérique. Selon la Banque mondiale, environ 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences numériques en Afrique subsaharienne d’ici 2030 pour accompagner la transformation numérique du continent.

En septembre, la ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Marie Marcelline Rasoloarisoa, avait indiqué l’objectif de former 40 000 personnes aux compétences numériques d’ici 2028. Par ailleurs, en février 2024, le pays avait signé une convention de partenariat avec les Émirats arabes unis pour former un million de jeunes aux nouvelles technologies.

À Madagascar, la situation de l’emploi des jeunes reste préoccupante. Plus de quatre Malgaches sur dix âgés de 18 à 35 ans déclaraient être au chômage et en recherche active d’emploi en 2024, selon Afrobarometer. La même source cite le manque de formation ou de préparation adéquate (30 %), le manque d’expérience (27 %) et l’inadéquation entre les qualifications scolaires et les exigences du marché (16 %) parmi les principaux obstacles à l’emploi.

 Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 06 octobre 2025 08:36 Written by

Comme de nombreux pays africains, le Sénégal fait de la transformation numérique une priorité pour son développement. Le gouvernement multiplie les efforts pour assurer la bonne mise en œuvre du « New Deal Technologique ».

Le jeudi 2 octobre, Ousmane Sonko (photo, au centre), Premier ministre du Sénégal, a procédé à l’installation officielle du Conseil national du numérique (CNN). Ce collège, composé de 20 experts issus du secteur public, du secteur privé et de la société civile, aura pour mission d’accompagner la transformation numérique du pays.

Selon le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, le CNN doit éclairer les décisions de l’État sur les grandes orientations technologiques, formuler des recommandations stratégiques pour les politiques publiques numériques, soutenir la mise en œuvre de projets structurants, encourager l’innovation et la création d’entreprises, renforcer une économie numérique créatrice d’emplois, et promouvoir l’inclusion numérique, la cybersécurité ainsi que la protection des données personnelles.

« Ce Conseil est appelé à jouer un rôle décisif dans la construction d’un Sénégal numérique inclusif, innovant et souverain, à l’horizon 2050 », a déclaré le ministère dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

La mise en place du Conseil national du numérique s’inscrit dans le cadre du « New Deal Technologique », lancé en février dernier. Ce plan, dont la mise en œuvre est estimée à 1105 milliards de francs CFA (environ 2 milliards de dollars), vise à établir le pays en tant que hub numérique régional et international d'ici 2034, renforçant ainsi sa position sur la scène technologique africaine. Le pays veut faire de l’innovation technologique un levier de son développement socio-économique, avec une contribution du secteur numérique à au moins 15 % du PIB au cours des dix prochaines années.

Les axes structurants du « New Deal Technologique » comprennent l’accès universel à Internet pour réduire la fracture numérique, la mise en place d’une identité numérique biométrique et la modernisation des services publics, le développement d’un cloud souverain pour sécuriser les données de l’État et des citoyens, la digitalisation de l’administration à travers l’e-ID, l’e-signature et l’e-paiement, ainsi que le renforcement des partenariats stratégiques afin de garantir une connectivité haut débit sur l’ensemble du territoire.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 03 octobre 2025 07:37 Written by

La participation des jeunes à l’économie numérique est l’une des priorités des autorités algériennes. Les autorités estiment notamment que la formation aux compétences numériques les prépare aux métiers d’avenir.

La société publique Algérie Télécom a signé, le samedi 27 septembre, une convention-cadre avec la Direction de la Jeunesse et des Sports de la wilaya de Sétif. L’opérateur historique s’engage à mettre son « Skills Center » à la disposition des jeunes, étudiants, innovateurs et porteurs de projets émergents d’une région de 2,1 millions d’habitants, selon les données officielles.

« Cette structure créative mettra gratuitement à disposition des espaces collaboratifs, des ateliers de formation encadrés par des experts nationaux et internationaux, ainsi qu’un laboratoire d’intelligence artificielle, donnant ainsi aux jeunes l’opportunité d’acquérir des compétences et de concrétiser leurs idées innovantes », a déclaré l’opérateur historique dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

Inauguré en février dernier, le « Skills Center » de Sétif est le premier d’une série de centres similaires prévus dans plusieurs wilayas par le gouvernement pour former gratuitement les jeunes aux technologies de pointe. D’autres ont déjà vu le jour à Annaba et à Oran. Ces centres proposent des formations dans des domaines tels que l’intelligence artificielle (IA), le cloud computing, l’Internet des objets (IoT), la cybersécurité et d’autres spécialités liées aux technologies de l’information et de la communication (TIC).

Cette annonce intervient environ deux semaines après une rencontre entre le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, et son homologue de la Jeunesse, Mustapha Hidaoui, portant sur le renforcement de la coopération entre leurs deux départements. Ils ont notamment exprimé la volonté des autorités de placer la jeunesse au cœur de la stratégie numérique nationale en élaborant des programmes destinés à renforcer les compétences des jeunes, à stimuler leur créativité et à encourager leur capacité d’innovation. Les deux responsables ont également souligné l’importance de mettre en œuvre des projets concrets qui mobilisent l’expertise technologique et numérique du secteur des télécommunications, tout en s’appuyant sur les dynamiques et les initiatives portées par les établissements de jeunesse.

Isaac K. Kassouwi

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Posted On mardi, 30 septembre 2025 12:02 Written by

Le pays possède l’un des écosystèmes de start-up les plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest. Le gouvernement souhaite renforcer le cadre réglementaire pour soutenir cette croissance.

Au Ghana, les autorités ont finalisé le projet de loi sur l’innovation et les start-up, élaboré en partenariat avec des acteurs du secteur privé. Elles invitent désormais les parties prenantes à contribuer à la consultation publique.

Dans un communiqué publié le vendredi 26 septembre, le ministère de la Communication, de la Technologie numérique et de l’Innovation indique que les acteurs concernés par cet exercice de validation comprennent les organismes publics, le secteur privé, le monde académique, les institutions de recherche, les pôles technologiques et la société civile. Des ateliers de validation du projet de loi sont également prévus à travers le pays.

Les autorités ghanéennes visent à mettre rapidement le texte en œuvre dans le cadre de la transformation numérique, dont le potentiel en valeur ajoutée pour l’économie est estimé à 3,4 milliards de dollars d’ici 2029, selon la GSMA. Plus tôt cette année, le ministère s’était fixé comme objectif d’activer le processus d’examen d’ici mai 2025, en vue de sa présentation à l’Assemblée nationale avant la prochaine pause parlementaire.

« Ce texte législatif novateur vise à instaurer un cadre juridique et réglementaire pour soutenir la recherche, les start-up et les entreprises innovantes, promouvoir l’entrepreneuriat et renforcer l’écosystème d’innovation du Ghana, afin d’en faire un moteur de développement économique et de création d’emplois », indique le ministère.

Pour rappel, l’écosystème des start-up du Ghana se classe à la 81ᵉ place mondiale, gagnant 7 places dans le rapport « Global Startup Ecosystem Index 2025 » de StartupBlink. En Afrique de l’Ouest, il a gagné une place pour se hisser à la troisième position. Ce classement repose en grande partie sur Accra, qui occupe la 243ᵉ place (contre 268ᵉ en 2024) parmi les 1000 villes répertoriées dans le monde, et la deuxième place en Afrique de l’Ouest, avec des start-up telles que Mpharma, CarePoint, Zeepay, Complete Farmer et Farmerline. Le rapport précise que l’écosystème est également soutenu par un réseau croissant de plus de 100 pôles technologiques et accélérateurs, offrant mentorat, formations et ressources à travers le pays.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 29 septembre 2025 11:37 Written by

L’IA est l’une des priorités du gouvernement marocain en matière de transformation numérique. Pour développer la technologie et exploiter son plein potentiel, le pays mise entre autres sur l’accueil des grandes entreprises internationales du secteur.

Le gouvernement marocain envisage de collaborer avec la société américaine OpenAI. Le sujet a été au centre des discussions lors d’une rencontre entre Amal El Fallah Seghrouchni, ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, et les responsables de l’entreprise basée à San Francisco, à l’occasion de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies.

Selon un communiqué du ministère publié sur Facebook le jeudi 25 septembre, les échanges ont notamment porté sur « les axes de coopération dans les domaines de la recherche et de l’innovation au Maroc, ainsi que sur le développement d’un écosystème d’intelligence artificielle adapté aux spécificités de la société marocaine ».

Le gouvernement marocain a placé l’IA au cœur de sa stratégie de transformation numérique, qui entend mobiliser le numérique pour accélérer le développement social et économique. Ainsi, dans le cadre de sa stratégie « Digital Maroc 2030 », le gouvernement s’est donné pour objectif d’exploiter le potentiel de l’IA pour accélérer la digitalisation des services publics et privés, attirer des acteurs internationaux, soutenir les start-up locales et développer les compétences et infrastructures nécessaires. Le Maroc mise également sur la consolidation des registres de données, le déploiement de cas d’usage pour améliorer les services, ainsi que sur une réflexion pluridisciplinaire sur les enjeux sociétaux, juridiques et économiques de l’IA.

Dans cette dynamique, le ministère a signé, le 12 septembre, un mémorandum d’entente avec la société française Mistral AI. Ce partenariat vise à renforcer les compétences locales en IA, notamment à travers la formation, la recherche appliquée et le transfert de savoir-faire. Il prévoit également de stimuler l’écosystème national en favorisant l’émergence de startups et de projets industriels fondés sur des solutions d’IA adaptées aux besoins des entreprises marocaines. Enfin, il promeut un usage éthique et inclusif de l’IA, garantissant la protection des données et la confiance des citoyens. 

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Maroc : l'IA au cœur de la stratégie de transformation numérique 

Posted On vendredi, 26 septembre 2025 10:54 Written by

Le pays est l’un des leaders africains dans la transformation numérique. Le pays table par exemple sur une contribution du secteur du numérique au PIB à hauteur de 100 milliards de dirhams marocains (environ 11 milliards de dollars) en 2030.

Le gouvernement marocain prévoit de lancer officiellement un centre d’excellence arabo-africain en intelligence artificielle et sciences des données à l’occasion de la 80e Assemblée générale des Nations unies, qui débute le mardi 23 septembre. Soutenu par le PNUD, le Hub Morocco Digital for Sustainable Development (D4SD) vise à promouvoir une transformation numérique inclusive dans les États arabes et les régions africaines.

L’initiative est le fruit d’un protocole d’accord signé entre le PNUD et le Maroc en juillet dernier, en marge des Assises nationales de l’intelligence artificielle. Dans un communiqué, l’agence onusienne a précisé que ce partenariat soutiendrait les pays dans le renforcement des services publics numériques, la promotion d’une utilisation responsable de l’IA et la mise en place de systèmes institutionnels et réglementaires favorisant la transformation numérique et contribuant au développement durable dans les deux régions.

Le PNUD précise que cette collaboration s’appuie sur le leadership du Maroc en matière de gouvernance numérique, d’IA et de science des données. Le pays est classé 90e mondial et 4e en Afrique à l’Indice de développement de l’e-gouvernement des Nations unies (EGDI) 2024. Le royaume a enregistré un score de 0,6841 sur 1, au-dessus des moyennes africaine et mondiale. Il a d’ailleurs lancé sa stratégie « Digital Morocco 2030 » en septembre 2023 pour renforcer ses acquis dans le domaine et accélérer son développement social et économique d’ici à l’horizon 2030.

Cette initiative intervient dans un contexte où, selon le PNUD, les bénéfices de la numérisation restent inégalement répartis en Afrique, les pays continuant de faire face à des obstacles systémiques comme les infrastructures fragmentées, l’accès limité aux capacités d’IA, le sous-investissement dans l’innovation numérique et des cadres réglementaires non coordonnés.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 24 septembre 2025 06:34 Written by

Selon StartupBlink, l’écosystème start-up du Mozambique est encore naissant. Il compte des entreprises comme 80X RECORD$, Chicoa Fish Farm, et Ethale Books App.

L’Autorité de régulation des communications du Mozambique (INCM) a inauguré en début de semaine le ThinkLab, un incubateur destiné à accompagner les start-up et les entrepreneurs locaux dans les domaines du numérique. Le lancement s’est déroulé à Maputo en présence du ministre des Communications et de la Transformation numérique, Américo Muchanga.

« Une nation sans innovation est une nation d’esprits endormis. Le ThinkLab est un laboratoire destiné à projeter des solutions numériques pour les défis nationaux les plus urgents. C’est aussi une plateforme de collaboration, où le secteur privé, le monde académique et le gouvernement planifient et projettent ensemble l’avenir que nous voulons » a déclaré ce dernier.

12 jeunes pousses ont été retenues pour ce premier cycle d’incubation. Elles opèrent dans des secteurs variés tels que la santé, le transport, la finance, l’informatique et l’IA. À travers le ThinkLab, le régulateur entend leur offrir un appui technique et réglementaire, des ressources, des formations et un accompagnement par des mentors, tout en facilitant leur mise en relation avec des experts et des investisseurs. L’objectif est d’assurer la viabilité des projets, de favoriser l’accès aux financements et de bâtir un écosystème collaboratif réunissant start-up, entreprises, universités et régulateurs.

L’INCM espère que ce projet va contribuer à encourager la transformation numérique, l’une des priorités des autorités mozambicaines. C’est dans ce cadre que l’exécutif a lancé en mars dernier l’initiative « Internet Para Todos » pour démocratiser l’accès à Internet d’ici 2030. Cette action est perçue comme « un pilier fondamental de la stratégie globale de transformation numérique du gouvernement, en créant un environnement digital inclusif qui permettra aux citoyens, aux entreprises et aux institutions publiques d’interagir et d’innover, contribuant ainsi à l’émergence d’une économie numérique accessible et inclusive ».

Selon la société d’investissement panafricaine Renew Capital, l’écosystème start-up au Mozambique reste encore embryonnaire. Elle souligne toutefois que la découverte de vastes réserves de gaz naturel, l’abondance de ressources minières et la position géographique stratégique du pays en font un marché prometteur à surveiller en Afrique. Les défis évoqués comprennent le cadre réglementaire encore en construction, des infrastructures insuffisantes, notamment en matière de connectivité Internet, ainsi qu’un déficit marqué de compétences dans les métiers technologiques.

Isaac K. Kassouwi

Edité par : Feriol Bewa

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Posted On samedi, 20 septembre 2025 12:28 Written by
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