Gestion Publique

Gestion Publique (547)

Les autorités mauritaniennes accélèrent la transformation numérique pour soutenir le développement socioéconomique du pays. Un projet d’un montant estimé à 4,3 millions de dollars a été lancé à cet effet en janvier 2025.

Le gouvernement mauritanien prépare le lancement d’une plateforme numérique nationale. L’annonce a été faite le mercredi 26 mars lors d’une réunion consultative entre les autorités et les acteurs du secteur de l’assurance, dont les services seront intégrés à cette plateforme.

D’après le ministère de la Transformation numérique et de la Modernisation de l’administration, cette initiative fait partie des efforts visant à rapprocher numériquement l’administration des citoyens.

Dans cette perspective, le gouvernement mauritanien a lancé en janvier dernier un projet baptisé « Digital-Y », financé à hauteur de 4 millions d’euros et réalisé en partenariat avec la coopération allemande. Ce projet a pour but d’intégrer les outils numériques dans la gestion publique afin de moderniser les services, renforcer la transparence administrative et stimuler le développement économique et social.

En attendant, la Mauritanie a été classée à la 165e place mondiale à l’indice de développement de l’e-gouvernement des Nations unies en 2024. Le pays a obtenu un score de 0,3491 sur 1, bien en dessous des moyennes africaine (0,4247) et mondiale (0,6382). Concernant le développement des services en ligne, la Mauritanie reste à un stade embryonnaire avec un score de 0,1688 sur 1, contre une moyenne africaine de 0,3862 et une moyenne mondiale de 0,5754.

Toutefois, l’ambition du gouvernement mauritanien de rapprocher l’administration de la population via le numérique pourrait être freinée par des obstacles comme l’accès limité à Internet. L’Union internationale des télécommunications (UIT) estime qu’environ 55,6 % des 5 millions de Mauritaniens en 2023 n’utilisaient pas Internet.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 27 mars 2025 07:29 Written by

Sonatel est engagé dans la transformation numérique du Sénégal depuis plusieurs années. Après un récent accord entre sa fondation et le ministère de l’Éducation nationale, le groupe s’engage avec une autre institution étatique.

Sénégal Numérique (SENUM SA) et Sonatel, propriétaire de l’opérateur télécoms Orange, ont signé le mardi 25 mars un accord de partenariat pour soutenir la transformation numérique du pays. Les deux entités vont mutualiser leurs ressources et leurs expertises pour développer des services numériques innovants et améliorer la connectivité à travers le territoire.

« Cette collaboration vise à accélérer la transformation numérique du Sénégal en s’appuyant sur quatre axes majeurs : le renforcement des infrastructures pour une connectivité fiable, le développement de solutions cloud et datacenters souverains, la digitalisation des services publics et le soutien à l’innovation et à la formation des citoyens », informe le groupe.

Selon les détails relayés à la télévision nationale (RTS), l’accord prévoit une interconnexion des câbles sous-marins des deux entités pour renforcer la résilience des infrastructures numériques, une réactivation du point d’échange internet SENIX pour améliorer la gestion des flux de données et renforcer la souveraineté numérique, et une interconnexion des pôles Sénégal Services et Orange Digital Service pour une meilleure accessibilité aux services numériques publics et privés. Il y a aussi la mise en place d’un système d’e-certificats, garantissant la traçabilité et la conformité des actions environnementales.

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre de la nouvelle stratégie numérique du Sénégal, qui ambitionne de moderniser l’administration, de renforcer la souveraineté numérique et de favoriser l’inclusion numérique. Il vise à surmonter les défis liés à la connectivité et à l’accès aux services numériques, essentiels pour le développement économique et social.

Le succès du partenariat dépendra de la mise en œuvre concrète des initiatives prévues. Des défis subsistent, notamment en matière d’infrastructures, de formation aux outils numériques et de couverture réseau dans les zones rurales. La régulation et la gouvernance de ce partenariat public-privé pourraient également soulever des enjeux.

À long terme, cette collaboration pourrait favoriser l’émergence d’un écosystème numérique dynamique au Sénégal, attirer des investissements et renforcer la compétitivité du pays dans le secteur technologique.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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Posted On mercredi, 26 mars 2025 11:57 Written by

La transformation numérique est l’une des priorités des autorités ghanéennes, qui misent sur la coopération internationale pour atteindre leurs objectifs.

Le gouvernement ghanéen souhaite approfondir sa collaboration avec l’Allemagne dans le secteur du numérique. La question était au cœur des discussions lors d’une rencontre entre Samuel Nartey George (photo, au centre), ministre de la Communication, des Technologies numériques et de l'Innovation, et une délégation allemande, le lundi 17 mars.

Les discussions ont porté sur la promotion de la recherche et du développement dans les technologies numériques, le soutien aux startups et aux entrepreneurs du secteur des TIC au Ghana, ainsi que l’accélération de l’adoption des solutions numériques.

Ce partenariat s’inscrit dans les efforts de transformation numérique du gouvernement ghanéen. Fin novembre 2024, l’exécutif lançait une politique économique numérique visant à exploiter ces technologies pour la croissance, l’amélioration des services publics et un accès équitable. En octobre, un fonds de 5 millions $ avait déjà été annoncé pour soutenir l’innovation technologique.

En 2024, le Ghana a obtenu un score de 0,6316 sur l’indice de développement de l’e-gouvernement, se classant à la 108e place sur 193. Le pays dépasse les moyennes d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique, mais reste sous la moyenne mondiale. Des efforts supplémentaires sont nécessaires dans le développement du capital humain et des services en ligne, où le Ghana affiche respectivement des scores de 0,5586 et 0,6084.

Concernant la cybersécurité, le Ghana est un exemple mondial selon l’Union internationale des télécommunications (UIT) dans son « Global Cybersecurity Index 2024 ». Cependant, des progrès restent à faire sur le plan des capacités.

L’Allemagne, champion mondial de la transformation numérique (classée 12e), affiche un score de 0,9382, bien au-dessus de la moyenne mondiale (0,6382). Sur l’indice de développement des TIC, elle atteint 87,8 sur 100.

Une étude conjointe de la Société financière internationale (IFC) et de Google prévoit que l’économie numérique africaine vaudra 712 milliards $ d’ici 2050, soit 8,5 % du PIB continental. En 2022, le secteur TIC a contribué pour 21 milliards de cedis (1,36 milliard $) au PIB ghanéen, représentant environ 4 % de l’économie, contre 4,4 milliards en 2016. 

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 19 mars 2025 10:43 Written by

Les autorités malgaches veulent accélérer la transformation numérique du pays afin d’en faire un pilier de l’économie. Cela concerne tous les secteurs, y compris celui de la santé.

Le gouvernement malgache a officiellement lancé le projet de digitalisation des hôpitaux. Le ministère de la Santé publique et le ministère du Développement numérique, des Postes et des Télécommunications (MDNPT) ont signé une convention de partenariat le vendredi 14 mars pour ce projet qui vise à établir la bonne gouvernance et la transparence au sein des hôpitaux publics et à rapprocher les services de santé de la population.

« Plusieurs étapes sont prévues dans ce projet, mais l'optimisation du parcours patient ainsi que la prise en charge des patients ont été définies comme priorités car ayant des impacts directs au quotidien de la population Malagasy », a déclaré le MDNPT dans un communiqué sur sa page Facebook. Zely Arivelony Randriamanantany (photo, à droite), ministre de la Santé publique, a ajouté qu’une fois les outils et systèmes numériques déployés, l'encadrement des patients et les mouvements financiers pourront être suivis de façon adéquate.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des ambitions du gouvernement malgache de mettre le numérique au service du développement national, conformément au Plan stratégique quinquennal du numérique 2023-2028 qui vise à faire du pays un acteur majeur de l’économie numérique en Afrique. Dans le domaine de la santé, l’exécutif veut investir dans le capital humain et la bonne gouvernance, améliorer l’accès aux soins et renforcer la confiance dans le système de santé national.

Le programme peut contribuer à améliorer les services de santé et optimiser les décisions grâce à la collecte, le stockage et l’analyse en temps réel des données, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans son rapport « Health Data Digitalization in Africa Unlocking the potential », publié en 2024, l’organisation déclare : « Cette approche axée sur les données aide les professionnels de santé à choisir les traitements appropriés et soutient les décideurs politiques dans l’élaboration de politiques de santé impactantes ».

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 18 mars 2025 08:17 Written by

L’UNESCO a déjà soutenu la numérisation de l’éducation dans plusieurs pays africains depuis 2015 par le biais de ce programme. Il s’agit, entre autres, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal et du Ghana. 

Le gouvernement namibien s’est associé à l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) afin de numériser l’éducation. L’initiative vise à intégrer les technologies numériques dans le système éducatif national afin de l’améliorer. 

Officiellement lancée le mercredi 12 mars, elle s’inscrit dans la troisième phase du programme « ICT Transforming Education in Africa – Phase III », initié en 2015 par l’UNESCO en partenariat avec le Korean Funds-in-Trust (KFIT). Ce programme exploite les TIC pour le développement de l’éducation en Afrique subsaharienne. 

En Namibie, le projet sera mis en œuvre par l’Institut national de développement de l’éducation (NIED). Il comprend la création d’une plateforme numérique nationale avec des contenus alignés sur le programme scolaire, la formation aux compétences numériques pour les enseignants et les apprenants, ainsi que l’élaboration d’une politique globale sur l’usage des TIC dans l’éducation. 

Le gouvernement namibien considère les TIC comme un levier clé de transformation de l’éducation, identifié dans le projet de charte 2023-2030 issu de la conférence nationale sur l'éducation de 2022. Une évaluation des besoins, menée entre juin et août 2024, a révélé plusieurs défis à relever, notamment l’accessibilité aux ressources d’apprentissage numériques, les compétences numériques des enseignants et le cadre réglementaire encadrant l’usage des TIC dans les écoles. 

« La nature dynamique de la technologie exige une adaptation et une innovation constantes. Pour exploiter pleinement le potentiel des TIC dans l'enseignement et l'apprentissage, nous devons nous appuyer sur nos acquis et combler les lacunes existantes. Ce projet nous offre une occasion unique d’accélérer la transformation numérique de l’éducation », a déclaré Anna Nghipondoka, ministre de l’Éducation, des Arts et de la Culture. 

Cependant, la numérisation de l’éducation repose sur un accès généralisé à Internet, aussi bien dans les établissements scolaires qu’au domicile des élèves et des enseignants. Actuellement, 62,2 % de la population namibienne estimée à environ 2,9 millions dispose d’une connexion Internet, selon l’Union internationale des télécommunications (UIT). L’organisation précise que 63,2 % des foyers sont connectés. Néanmoins, ce chiffre peut inclure des ménages où un seul membre dispose d’un abonnement, y compris mobile.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 14 mars 2025 11:16 Written by

Le gouvernement camerounais souhaite accélérer sa transformation numérique, un processus qui nécessite des investissements. Par exemple, l’exécutif a lancé en 2023 le Projet d’accélération de la transformation numérique, financé par la Banque mondiale à hauteur de 100 millions $.

Dans le cadre du projet Promotion de la recherche, de l’innovation et de la culture numérique en Afrique centrale (PRICNAC), l’Union européenne (UE) a investi 1,93 million d’euros (2,09 millions $) pour financer 12 micro-projets au Cameroun sur quatre ans. C’est ce qui ressort de l’atelier de capitalisation du projet, organisé du 10 au 14 mars 2025 à Douala, selon _Investir au Cameroun_.

« Il s’agit d’évaluer ce projet sur les plans quantitatif et qualitatif afin de concevoir un plan de pérennisation permettant à ce type d’initiative de perdurer », a déclaré Alain Kiyindou, directeur régional de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) pour l’Afrique centrale et les Grands Lacs.

Avec un coût global d’environ 5 millions d’euros pour 17 mini-projets répartis dans 8 pays d’Afrique centrale, le PRICNAC a été financé à 15 % par l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) et à 85 % par l’UE, via le fonds ACP pour l’innovation et son programme de recherche et innovation.

Le projet, qui s’est déroulé de janvier 2021 à janvier 2025, vise à renforcer les capacités en recherche et innovation dans les pays d’Afrique centrale. Il entend consolider les écosystèmes d’innovation et créer des synergies entre l’entrepreneuriat, le numérique et les politiques d’innovation pour favoriser le développement durable et réduire la pauvreté.

Le Cameroun a concentré 70 % des 17 mini-projets du PRICNAC et consommé 60,48 % de son budget. Parmi les projets financés figure Synerime, porté par l’ingénieur camerounais Flavien Kouatcha. Ce projet vise à créer des opportunités d’emploi pour les jeunes en favorisant les synergies entre les écosystèmes de la recherche, de l’innovation et les entreprises.

Ce projet, financé à hauteur de 150 000 euros, a été mis en œuvre dans trois pays : le Congo, le Cameroun et le Gabon. « Nous avons formé des jeunes entrepreneurs et innovateurs étudiants à enregistrer un brevet, à proposer une solution à une entreprise et à rédiger des contrats avec des entreprises privées, afin que ces dernières puissent adopter leurs solutions », explique Flavien Kouatcha.

Frédéric Nonos

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Posted On jeudi, 13 mars 2025 15:07 Written by

Ces dernières années, l'accélération du processus de numérisation est devenue une priorité pour l'État algérien. Dans ce contexte, la fiscalité entièrement numérique se profile comme une solution pour simplifier et sécuriser les démarches fiscales.

Le président de la République d’Algérie, Abdelmadjid Tebboune, a donné des instructions fermes pour accélérer le projet d'interconnexion numérique des données fiscales nationales avec la base de données numérique nationale. Cette directive a été formulée lors du Conseil des ministres qu'il a présidé dimanche 9 mars, mettant ainsi en avant la volonté des autorités d'éliminer toute intervention humaine dans la gestion des données fiscales et d'améliorer la transparence et l'efficacité du système fiscal.

Selon le communiqué du Conseil des ministres, « cette directive vise à faciliter les démarches des investisseurs tout en assurant la transparence dans le recouvrement, le suivi et la régularisation fiscale, grâce à un processus entièrement numérisé ».

L'enjeu de cette numérisation et interconnexion des données fiscales est multiple. Tout d'abord, elle simplifiera les procédures fiscales pour les contribuables, notamment les investisseurs, en leur offrant un accès plus fluide et rapide aux services fiscaux. Ensuite, elle renforcera la transparence et la traçabilité des transactions fiscales, réduisant ainsi les risques de fraude, d'évasion fiscale et d'incivisme fiscal. Par ailleurs, cette transformation numérique devrait optimiser la mobilisation des ressources fiscales et améliorer l'évaluation des biens fonciers.

Ce projet s'inscrit dans un contexte plus large de modernisation de l'administration fiscale et de numérisation des services publics en Algérie. Depuis le début de l'année 2023, plusieurs secteurs prioritaires, notamment les Douanes et les Domaines, ont entamé un processus de transformation numérique complète.

L'administration fiscale a progressé avec le déploiement de plateformes numériques dans différentes structures et centres fiscaux du pays. Parmi ces outils, les plateformes « Djibayatic » et « Moussahamatic » permettent aux contribuables d'effectuer des téléprocédures, des télédéclarations et des paiements d'impôts en ligne.

Cependant, pour que cette réforme porte pleinement ses fruits, il est essentiel d'assurer l'interopérabilité des plateformes fiscales avec celles d'autres administrations et secteurs économiques. C'est dans cette optique que neuf interfaces essentielles doivent être mises en place, notamment avec le ministère de l'Intérieur, les Douanes, les Domaines, le Centre national du registre du commerce (CNRC) et l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI). Ces interconnexions devraient permettre d'affiner l'identification des contribuables et de simplifier les procédures fiscales.

L'accélération de ce projet répond ainsi à une double exigence : moderniser l'administration fiscale pour mieux servir les citoyens et optimiser la collecte de l'impôt afin de renforcer les finances publiques. La réussite de cette transformation numérique repose sur la mise en place rapide et efficace des infrastructures nécessaires, la formation des agents fiscaux aux nouveaux outils digitaux et une sensibilisation accrue des contribuables aux avantages de la numérisation fiscale. Grâce à ces mesures, l'Algérie s'engage résolument vers une administration fiscale moderne, transparente et performante.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 11 mars 2025 11:03 Written by

Les autorités marocaines accordent une importance particulière au renforcement des compétences numériques des citoyens. Une convention d’accord a été signée fin février dernier pour la création d’une école spécialisée en codage dans la région de Fès-Meknès.

Le gouvernement marocain a décidé de former les enfants aux compétences numériques et à l’intelligence artificielle. Une convention d’accord a été signée samedi 8 mars entre les différentes parties prenantes, sous la supervision de la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Amal El Fallah-Seghrouchni.

Le partenariat inclut également le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, le ministère de l’Économie et des Finances ainsi que l’Université Mohammed VI Polytechnique.

« Ce programme national vise à initier les enfants aux technologies numériques et à l’intelligence artificielle à travers des ateliers de formation, tout en leur inculquant une utilisation responsable et sécurisée des outils digitaux. Adoptant une approche inclusive, cette initiative ambitionne d’accompagner les jeunes talents numériques à travers tout le Royaume, afin de les intégrer dans la dynamique de transformation digitale du pays », a déclaré le ministère dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux.

Cette initiative s’inscrit dans l’ambition du Maroc de « développer un vivier de talents de qualité dans le domaine du numérique », affichée dans la stratégie « Digital Maroc 2030 ». De plus, le royaume veut monter en gamme et renforcer son positionnement dans les secteurs de l'outsourcing et de l'exportation numérique. C’est dans ce cadre qu’une convention d’accord a été signée fin février pour la création d’une école spécialisée en programmation et en codage dans la région de Fès-Meknès.

Le programme peut contribuer à préparer les enfants marocains au marché du travail en pleine mutation en raison de la transformation numérique accélérée. À titre d’exemple, la Banque mondiale estime que d’ici 2030, près de 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques. Bien que le Maroc ne fasse pas partie de cette région, cette projection souligne l’importance stratégique de la formation aux compétences numériques pour accompagner la transition digitale des pays africains.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 10 mars 2025 08:29 Written by

Les travaux de la composante tchadienne de la Dorsale transsaharienne à fibre optique ont été lancés en mai 2023. Le projet, confié au Groupement CGPS/LORYNE, devait initialement durer dix mois.

Le gouvernement tchadien demande aux entreprises concernées d’accélérer les travaux de la composante tchadienne du projet DTS, tout en veillant à ne pas compromettre la qualité des installations. Selon les autorités, l’infrastructure accuse un retard significatif, n’étant réalisée qu’à hauteur de 32 %.

Boukar Michel, ministre des Télécommunications, a constaté l’état d’avancement des travaux le jeudi 6 mars, lors d’une visite sur le terrain. Il était accompagné de ses collaborateurs et de responsables des entités sous tutelle, notamment l'Agence de développement des TIC (ADETIC) et l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).

Cet appel intervient après une intervention de M. Boukar Michel en mai 2024, où il avait déploré la lenteur des travaux et annoncé qu'une « décision drastique » serait prise. Lors d’une autre visite en octobre, le ministre, accompagné de représentants de l’Union européenne (UE) et de la Banque africaine de développement (BAD), avait souligné des progrès, bien que modérés, tout en affirmant que les travaux prendraient fin fin 2024 ou au début de 2025.

La composante tchadienne de la DTS est un élément clé de la stratégie de désenclavement numérique du Tchad. Ne disposant pas d'accès direct à la mer ni à des câbles sous-marins, le pays s’appuie sur ses voisins, notamment le Cameroun et le Soudan, pour son accès à l’Internet international. Cette infrastructure devrait aussi faciliter l’interconnexion avec des pays tels que le Niger, le Mali, le Nigeria, la Mauritanie et l’Algérie. Des discussions officielles avec l’Égypte ont également été lancées en décembre 2024, ouvrant la voie à d’autres collaborations.

« Pour une communication électronique dynamique, il faut une route pour le trafic des données numériques, et cette route, la plus appropriée de nos jours, n’est autre que la fibre optique. C’est pourquoi le Gouvernement se déploie avec l’appui de ses partenaires à développer les technologies de l’information et de la communication (TIC) », a déclaré le ministère des Télécommunications dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 07 mars 2025 13:38 Written by

Les autorités nigérianes misent sur le numérique pour améliorer la qualité des services publics. Par exemple, l’exécutif veut numériser 75 % des services publics d’ici 2027.

Le gouvernement nigérian veut simplifier l’accès des citoyens aux services numériques publics. L’exécutif a dévoilé cette semaine un cadre d’infrastructure publique numérique pour accompagner efficacement les citoyens tout au long de leurs vies grâce à une plateforme assurant l’interopérabilité entre tous les services publics.

« Il [le cadre, Ndlr] garantira également que les applications technologiques utilisées par l’administration soient conçues et exploitées sans cloisonnement, tout en respectant les responsabilités et mandats des différents ministères, départements et agences à tous les niveaux de gouvernement au Nigeria », a déclaré Bosun Tijani, ministre des Communications, de l’Innovation et de l’Economie numérique, dans une publication sur X, le mardi 4 mars. Il a ajouté que cette « approche gouvernementale intégrée » tire parti des capacités du secteur privé pour développer des services destinés au public.

Cette initiative devrait contribuer à accélérer la transformation numérique du Nigeria. En effet, la Banque mondiale considère la DPI (identité numérique, paiements numériques, partage de données) comme intermédiaire entre l’infrastructure physique et les applications sectorielles. L’institution de Bretton Woods estime que les pays disposant d’une bonne infrastructure publique numérique peuvent également maintenir le fonctionnement des services publics, du commerce, des hôpitaux, des écoles et d’autres activités grâce aux canaux en ligne.

Le développement du cadre intervient alors que le gouvernement nigérian ambitionne de numériser 75 % des services publics d’ici 2027. En attendant, les Nations unies ont classé le pays 144e mondial sur 193 selon l’indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) en 2024 avec un score de 0,4815 sur 1. Bien que le pays soit au-dessus des moyennes en Afrique de l’Ouest (0,3957) et en Afrique (0,4247), il est en dessous de la moyenne mondiale. Pour le volet des services en ligne, le pays a un score de 0,5372.

Il convient toutefois de rappeler que le gouvernement nigérian n’a pas encore précisé le calendrier de mise en œuvre du cadre DPI. Par ailleurs, la mise en œuvre effective de ce cadre dépendra fortement de l’infrastructure numérique physique en place dans le pays, y compris la connectivité Internet, les appareils, les serveurs, les centres de données, le cloud, les routeurs... Pour le volet « infrastructure de télécommunications » de l’EGDI, le Nigeria a obtenu un score de 0,4836 sur 1.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 07 mars 2025 07:35 Written by
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