Gestion Publique

Gestion Publique (527)

Avec la généralisation de l’Internet et du numérique, le gouvernement algérien veut assurer la protection des citoyens sur le cyberspace national. Cela inclut les enfants qui sont de plus en plus connectés.

Sid Ali Zerrouki (photo, à gauche), ministre algérien de la Poste et des Télécommunications, a lancé, le samedi 8 février, une campagne nationale de sensibilisation visant à protéger les enfants des dangers liés à une mauvaise utilisation d’Internet. Cette initiative couvre notamment les risques associés aux jeux en ligne, à la navigation sur le web et aux réseaux sociaux. Elle se poursuivra jusqu’au 14 février.

« Cette initiative citoyenne vise à sensibiliser les enfants, les parents et les éducateurs aux bonnes pratiques contribuant à assurer une navigation sécurisée sur Internet. Elle a également pour objectif de les informer sur les moyens et méthodes permettant de détecter et d’éviter les dangers cachés du cyberespace, tout en leur fournissant des conseils, des recommandations et des pratiques exemplaires pour l’utilisation des différents outils numériques », a déclaré le ministère de la Poste et des Télécommunications dans un communiqué.

Selon M. Zerrouki, le programme répond à la montée en puissance des risques numériques, qui exigent une approche préventive et proactive pour assurer la protection des citoyens, en particulier des groupes vulnérables comme les enfants. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) estime, par exemple, que plus d'un tiers des jeunes dans 30 pays à travers le monde ont été victimes de cyberintimidation, et qu'un sur cinq a déjà manqué l'école pour cette raison. L’organisation alerte également sur d’autres dangers, tels que les discours haineux, les contenus violents, le marketing ciblé, l’addiction aux écrans, ainsi que l’exploitation et les abus sexuels en ligne.

L’initiative devrait donc permettre de mettre en place un cadre idéal permettant aux enfants de profiter des avantages d’être connectés. « Grandir en ligne offre des possibilités illimitées. Grâce aux ordinateurs, aux smartphones, aux consoles de jeux et aux télévisions, les enfants apprennent, imaginent et développent leurs réseaux sociaux. Utilisé à bon escient et accessible à tous, l'internet a le potentiel d'élargir les horizons et de stimuler la créativité dans le monde entier », explique l’UNICEF.

Pour rappel, le nombre d’abonnements Internet en Algérie est passé de 39,8 millions au 2e trimestre 2019 à 54,9 millions au 2e trimestre 2024, selon les statistiques officielles. Le nombre d’enfants ayant accès à Internet n’a pas été précisé par le régulateur télécoms. Toutefois, 35,2 % des 45,95 millions d’habitants recensés par la plateforme de données DataReportal au début de l’année 2024 avaient entre 0 et 17 ans. L’UNICEF indique par ailleurs qu’un enfant se connecte pour la première fois à Internet toutes les demi-secondes dans le monde.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 10 février 2025 08:59 Written by

De nombreux pays africains placent la transformation numérique au cœur de leur stratégie de développement socioéconomique. Pour réaliser leurs ambitions, ils misent sur des partenariats à l’échelle régionale et internationale.

Le Togo et la Côte d’Ivoire veulent renforcer leur coopération dans le domaine de la transformation numérique. La question était au cœur des discussions le jeudi 6 février lors d’une rencontre entre Cina Lawson, ministre togolaise de la Transition numérique et de la Digitalisation, et Kalil Konaté, son homologue ivoirien, qui était en visite de travail à Lomé.

Les discussions ont notamment porté sur la régulation des communications électroniques, l’innovation numérique, l’amélioration des infrastructures digitales, la cybersécurité, la résilience numérique et la protection des infrastructures numériques critiques.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’ambition du Togo et de la Côte d’Ivoire en matière de transformation numérique. Par exemple, la « Stratégie Togo Digital » vise à faire du Togo un hub digital de référence, tout en améliorant la qualité de vie des citoyens grâce au numérique. De son côté, le gouvernement ivoirien s’est fixé comme objectif de soutenir la croissance de l’économie nationale à travers une transformation digitale, garantissant la fourniture de services publics numériques pour faciliter la vie des populations.

Pour rappel, une étude conjointe de la Société financière internationale (SFI) et de Google prédit que l’économie numérique en Afrique vaudra au moins 712 milliards de dollars en 2050, soit 8,5 % du produit intérieur brut (PIB) de l'Afrique. Pour la Côte d’Ivoire spécifiquement, la Banque mondiale estime que l’économie numérique rapportera plus de 20 milliards de dollars d’ici 2050, si le gouvernement et le secteur privé renforcent leurs investissements dans les cinq piliers fondamentaux de l’économie numérique.

Pour le moment, le Togo affiche un score de 0,3920 sur 1 selon l’indice de développement de l’e-gouvernement 2024 des Nations unies, en dessous des moyennes d’Afrique de l’Ouest (0,3957), d’Afrique (0,4247) et du monde (0,6382). La Côte d’Ivoire pointe à la 124e place mondiale avec un score de 0,5587, au-dessus des moyennes sous-régionales et africaines, mais en dessous de la moyenne mondiale. En matière de cybersécurité, l’Union internationale des télécommunications (UIT) a classé le Togo et la Côte d’Ivoire respectivement dans les catégories (Tier) 2 et 3 sur 5 dans son « Global Security Index 2024 ».

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 10 février 2025 07:58 Written by

La numérisation des services publics est en cours dans plusieurs pays africains. Au Mali, les autorités ont lancé en janvier une plateforme numérique pour faciliter l’accès aux services judiciaires. En février, elles prennent une nouvelle initiative toujours dans cette optique.

Les autorités maliennes ont décidé de créer une Agence nationale de sécurisation des actes d’état civil afin de faciliter leur numérisation et renforcer leur fiabilité. Les projets de textes relatifs à cette initiative ont été adoptés lors du Conseil des ministres du mercredi 5 février. Ils seront soumis à l’approbation de l’Assemblée nationale avant d’être éventuellement promulgués et mis en œuvre.

 

Selon le communiqué officiel, la nouvelle agence aura pour mission de renforcer la protection des documents d’état civil en mettant en place des solutions électroniques pour leur conception, production, identification et authentification. Elle appuiera également le Centre de traitement des données de l’état civil, confronté à certains défis, dont le manque de coordination entre les acteurs et une faible sécurisation des actes.

L’initiative s’inscrit dans la stratégie des dirigeants maliens visant à faire du numérique un levier de modernisation et de croissance économique. Dans cette optique, plusieurs projets sont prévus pour 2025, notamment l’extension du réseau intranet de l’administration à 15 nouvelles régions, le développement et le déploiement d’applications-métiers, et le lancement d’une plateforme numérique d’alphabétisation.

En janvier, les autorités ont aussi lancé une plateforme numérique pour faciliter l’accès aux services judiciaires. La réussite de nouveau projet dépendra toutefois de leur capacité à mobiliser les ressources nécessaires et à surmonter les défis d’infrastructure numérique et de formation des agents administratifs.

Isaac K. Kassouwi

Edité par : Feriol Bewa

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Posted On dimanche, 09 février 2025 12:14 Written by

Les autorités béninoises ont fait du numérique un des piliers du développement socioéconomique du pays. L’exécutif s’est récemment lancé à la recherche d’un expert pour renforcer l’environnement de développement des services publics numériques.

Le gouvernement béninois veut utiliser la technologie spatiale de Starlink pour améliorer l’accès à Internet dans les zones mal couvertes et renforcer l’inclusion numérique. La question est l’un des trois axes de coopération discutés le mercredi 5 février lors d’une rencontre entre Romuald Wadagni (photo, au centre), ministre d'État chargé de l'Économie et des Finances, et des représentants de la société américaine SpaceX d’Elon Musk, qui exploite le fournisseur d’accès Internet par satellite Starlink.

Les discussions entre les deux parties ont également porté sur le développement de solutions numériques innovantes pour l’e-éducation et l’e-santé, véritables moteurs de transformation sociale, ainsi que pour le renforcement de la connectivité pour une surveillance plus efficace des frontières. « L’inclusion numérique est un levier clé pour relever les défis de demain. Ce partenariat illustre notre engagement à moderniser le pays et à réduire la fracture numérique pour un développement plus inclusif et durable », a déclaré M. Wadagni.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la vision du gouvernement de faire « du Bénin la plateforme numérique de l’Afrique de l’Ouest » et de la transformation numérique un levier d’action important pour accélérer la croissance économique. Toutefois, l’adoption des services télécoms, en particulier de l’Internet, reste limitée.

Selon l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP), le Bénin comptait 8,5 millions d’abonnés uniques à la téléphonie mobile pour un taux de pénétration de 67%. L’ARCEP estime que le nombre d’utilisateurs Internet uniques à la fin de 2023 était de 7,0 millions, ce qui représente 55,4 % de la population totale. L’Association mondiale des opérateurs de téléphonie estime à 3,8 millions le nombre de Béninois qui accédaient à Internet régulièrement via leurs téléphones portables à fin 2023, soit 28% de la population totale.

Combler cette fracture numérique regorge plusieurs avantages pour la population. « L’adoption des technologies numériques permet d’ouvrir de nouvelles voies de développement, que ce soit en augmentant la valeur ajoutée des ressources agricoles existantes, en facilitant l’accès aux chaînes de valeur mondiales, en améliorant l’éducation et les soins de santé, en réduisant les coûts de transaction ou en favorisant l’efficacité, la transparence et la gouvernance des services gouvernementaux en faveur des citoyens et des entreprises », a déclaré la GSMA dans son rapport « La transformation numérique de l’économie du Bénin ».

Cependant, il est important de souligner que les discussions entre le gouvernement béninois et Starlink en matière d’inclusion numérique en sont encore à leurs prémices, bien que la société ait démarré ses activités commerciales dans le pays à la fin de l’année 2023. Aucun accord n’a encore été signé ou annoncé entre les deux parties. Par ailleurs, il demeure incertain de quelle manière les populations des zones mal desservies bénéficieront concrètement de ce partenariat.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 07 février 2025 11:44 Written by

Les autorités djiboutiennes multiplient les initiatives pour faire du pays un hub numérique d'ici à 2035. Cela comprend l’exploration du soutien d’autres pays et d’organisations internationales.

Djibouti intensifie les efforts de coopération internationale pour la mise en œuvre de la feuille de route de la transformation numérique. Mariam Hamadou Ali, ministre de l'Économie numérique et de l'Innovation de Djibouti a rencontré, à cet effet, des représentants de la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (ESCWA), lors d’un atelier le lundi 3 février.

Au cours des derniers mois, Djibouti s’était déjà rapproché de plusieurs pays et organisations internationales. Il s’agit notamment de l’Union européenne, de l’Union internationale des télécommunications (UIT), de l’Inde et du Qatar. Avec ce dernier pays, les discussions ont tourné autour des moyens de développer et de renforcer le partenariat dans le domaine de la cybersécurité.

Le gouvernement djiboutien ambitionne notamment de faire du pays un hub technologique d'ici à 2035, grâce à la promotion des services numériques, la généralisation de l’utilisation des TIC et la mise en place d’un environnement propice pour les investissements du secteur privé dans les TIC.

En attendant, l’UIT a classé Djibouti au 17e rang africain sur 47 pays en matière de développement des TIC, avec un score de 61,6 sur 100. Le pays a perdu une place par rapport à 2023 où il occupait la 16e place avec un score de 63,6. De plus, l’Organisation des Nations unies (ONU) classe Djibouti dans le groupe des pays ayant un indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) intermédiaire, avec un score de 0,2911 sur 1. En matière de cybersécurité, l’UIT classe Djibouti dans la quatrième catégorie (Tier 4) sur 5 avec d’autres pays « témoignant d’un engagement de base en matière de cybersécurité à travers des actions impulsées par le gouvernement ».

La coopération internationale offre à Djibouti l'opportunité de tirer parti de l'expérience des pays plus avancés en matière de transformation numérique. Cependant, il est important de souligner que, dans la plupart des cas, les échanges en sont encore au stade préliminaire. Il faudrait donc attendre pour voir si les discussions aboutissent à des accords spécifiques.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 05 février 2025 11:28 Written by

En Afrique, les restrictions d’accès à Internet et aux réseaux sociaux sont devenues une pratique récurrente, en période de tensions politiques ou sociales. Ces coupures, justifiées par des raisons de sécurité, soulèvent des préoccupations sur la liberté d'expression et leurs effets économiques.

Depuis le samedi 1ᵉʳ février, les habitants de plusieurs villes congolaises rencontrent des difficultés pour accéder à certaines plateformes sociales, notamment TikTok et X. Bien qu’aucune annonce officielle n’ait confirmé ces restrictions, de nombreux observateurs estiment qu'il s'agit d'une mesure visant à limiter la diffusion d'informations en lien avec la situation tendue dans l'est du pays.

Les perturbations ont été signalées dans plusieurs grandes villes, notamment Kinshasa, Goma, Bukavu et Lubumbashi. De nombreux internautes ont rapporté ne plus pouvoir se connecter à leurs applications, tandis que d'autres ont pu contourner ces restrictions grâce à des réseaux privés virtuels (VPN). Selon l'organisation NetBlocks, spécialisée dans la surveillance de l'Internet, les données indiquent une restriction ciblée sur les réseaux sociaux ainsi que sur les plateformes de téléchargement d'applications, rendant l'accès aux VPN plus difficile.

Cette restriction intervient dans un contexte de tensions accrues en RDC. Alors que le gouvernement accuse certains acteurs d'exploiter les réseaux sociaux pour diffuser de fausses informations ou attiser les tensions, plusieurs organisations de la société civile dénoncent une atteinte à la liberté d'expression.

À l’instar de la RDC, plusieurs gouvernements africains ont recours aux restrictions d’Internet en période de crise politique ou sécuritaire. Selon le rapport Global Cost of Internet Shutdowns, publié en janvier dernier par la plateforme britannique Top10VPN, l'Afrique subsaharienne aurait perdu près de 1,5 milliard de dollars en 2024 en raison des coupures d’Internet, du blocage des réseaux sociaux et de la réduction du débit. Au-delà des pertes économiques directes pour les entreprises numériques et les travailleurs indépendants, ces restrictions freinent les transactions en ligne, perturbent les chaînes d’approvisionnement et affectent des secteurs clés comme le commerce électronique et les services numériques.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 04 février 2025 09:40 Written by

Le pays mise sur la transformation numérique pour son développement socioéconomique. Le gouvernement multiplie les initiatives pour exploiter le numérique afin d’améliorer l’accès aux services, renforcer la transparence et stimuler l’innovation.

Abdourahmane Sarr, ministre sénégalais de l’Économie, du Plan et de la Coopération, a inauguré la semaine dernière une plateforme numérique dédiée à l’obtention du Numéro d'identification nationale des entreprises et des associations (NINEA). Cette initiative pourrait contribuer à simplifier et accélérer les démarches administratives pour l’enregistrement des entreprises et associations.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de transformation numérique du Sénégal, le « New Deal Technologique », qui vise à positionner le pays comme un leader régional de l’innovation. Le gouvernement met un accent particulier sur la numérisation des services publics et privés afin d’améliorer l’efficacité administrative, l’inclusion numérique et la transparence.

« L’immatriculation au NINEA englobe les entreprises exerçant une activité au Sénégal, les associations nationales ou étrangères régulièrement déclarées ou autorisées, les syndicats professionnels, les administrations publiques centrales, les établissements publics, les collectivités locales et les partis politiques, les opérateurs occasionnels, les propriétaires fonciers, les organisations non gouvernementales (ONG), etc. », explique l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) dans son rapport pour le troisième trimestre 2023.

Toutefois, il convient de rappeler que l’utilisation de la plateforme dépendra de l’accès de la population à l’Internet. Selon la plateforme DataReportal, le Sénégal comptait 10,79 millions d’abonnés Internet pour un taux de pénétration de 60%.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 04 février 2025 07:11 Written by

Dans un contexte de transformation numérique profonde, le Gabon adopte des solutions technologiques de pointe pour moderniser ses services publics. L'objectif est de consolider sa position de leader en matière de e-gouvernance, tout en modernisant les infrastructures urbaines essentielles.

Le ministre gabonais des Transports et de la Marine marchande, Jonathan Ignoumba (photo, au centre), a signé, le mercredi 29 janvier, un mémorandum d’entente avec la société DSD, spécialisée dans la numérisation. Cette initiative vise à moderniser les documents de transport, tels que les permis de conduire et les cartes grises, tout en améliorant les infrastructures urbaines de Libreville grâce à des solutions innovantes, comme les parkings rotatifs et l’installation de feux tricolores intelligents.

Djemory Doumbouya, directeur général de DSD, a souligné que son entreprise, déjà active en Guinée, en Ouganda et au Libéria, mobilisera rapidement les ressources nécessaires pour mener les études de faisabilité. « Après cette signature, nous devrons élaborer un business plan, définir un calendrier d’exécution et soumettre ces éléments aux autorités gabonaises pour validation avant la signature du contrat définitif », a-t-il précisé.

L’initiative peut s’inscrire dans le cadre du programme « Gabon Digital » dont l’une des priorités est la modernisation des services publics et la simplification des procédures administratives. Une plateforme sera mise en œuvre à cet effet au cours de l’année selon le Comité de pilotage (Copil) dudit projet démarré en novembre dernier.

Si les parties parviennent à s’entendre sur les modalités de mise en œuvre, le projet devrait permettre d’améliorer la gestion du trafic dans une capitale de près de 1 million d’habitants, soit environ 50 % de la population gabonaise. Libreville, confrontée à une congestion routière croissante, pourrait ainsi bénéficier de solutions concrètes pour réduire les embouteillages, améliorer la sécurité routière et optimiser l’utilisation de l’espace urbain.

En parallèle, la numérisation des documents de transport devrait offrir de nombreux avantages, notamment une réduction des fraudes, une meilleure traçabilité des informations, une simplification des démarches administratives pour les citoyens et une plus grande efficacité dans la gestion des infrastructures publiques.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 31 janvier 2025 12:26 Written by

Le gouvernement italien ambitionne de faire du pays un hub numérique et d’innovation en Afrique de l’Est. Le pays mise sur la coopération internationale pour atteindre cet objectif.

Ahmed Shide, ministre éthiopien des Finances, a signé en début de semaine un accord de subvention de 4,5 millions d’euros (4,6 millions de dollars) avec Anna Maria Bernini, ministre des Universités et de la Recherche d’Italie. Cette collaboration vise notamment à favoriser l’émergence des start-up et à accélérer l’adoption des services numériques en Éthiopie.

Plus précisément, ce partenariat prévoit la mise en place d’un centre de services électroniques et d’incubation de start-up, ainsi que la création d’un centre de formation et d’un pôle de développement des talents en haute technologie. Il inclut également l’ouverture d’un Fab Lab (Fabrication Laboratory) équipé d’outils de pointe pour la fabrication et le prototypage.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du plan « Digital Ethiopia 2025 », qui vise à exploiter les opportunités du numérique pour propulser le pays vers une économie fondée sur la connaissance et l’innovation. L’Éthiopie s’est déjà associée au Global Innovation Initiative Group (GIIG) pour soutenir l’innovation en développant l’écosystème des start-up à l’échelle nationale. Le pays a également lancé une initiative visant à former cinq millions de codeurs d’ici 2026.

Selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA), les investissements dans les technologies mobiles et la numérisation devraient dynamiser des secteurs clés tels que l’agriculture, l’industrie manufacturière et les services publics. Ces initiatives devraient également permettre la création de plus d’un million de nouveaux emplois, tout en générant 57 milliards de birrs (environ 446,4 millions $) en recettes fiscales. Par ailleurs, l’essor du numérique pourrait stimuler la croissance dans tous les secteurs, avec une contribution estimée à 140 milliards de birrs pour l’agriculture et 114 milliards de birrs pour l’industrie manufacturière d’ici 2028.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 31 janvier 2025 07:46 Written by

Le Maroc mise sur la coopération internationale pour réaliser ses ambitions de transformation numérique. Au cours des derniers mois, le royaume chérifien s’est déjà rapproché de pays comme l’Arabie saoudite, le Portugal et l’Estonie.

Le royaume explore les moyens de renforcer sa coopération avec la Finlande en ce qui concerne la transformation numérique. La question a été au cœur des échanges lors d’une rencontre entre Amal El Fallah Seghrouchni (photo, à droite), ministre marocaine de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, et Lulu Ranne (photo, à gauche), ministre finlandaise des Transports et des Communications, le mardi 28 janvier lors de la visite d'une délégation marocaine en Finlande.

Les échanges entre les deux parties ont notamment porté sur les domaines de la recherche, de l’innovation technologique, des infrastructures numériques et des données. Selon le communiqué du ministère marocain de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Mme El Fallah Seghrouchni a souligné « l’importance de tirer parti de l’expérience finlandaise en intelligence artificielle et en technologies avancées, tout en insistant sur la nécessité de partager les meilleures pratiques pour renforcer l’expertise marocaine dans ces domaines ». Elle a également rencontré des acteurs finlandais du secteur des technologies comme Nokia.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des efforts de coopération internationale du gouvernement marocain pour la mise en œuvre de sa nouvelle stratégie de transformation numérique, « Digital Maroc 2030 », lancée officiellement en septembre. Un protocole d’accord a déjà été signé en décembre avec l’Arabie saoudite pour renforcer la coopération en ce qui concerne l’e-gouvernement. Le royaume chérifien s’était également rapproché de l’Arabie saoudite, du Portugal et de l’Estonie, ce dernier étant considéré comme l’un des champions mondiaux en matière de transformation numérique.

Actuellement, le Maroc occupe la 4e place en Afrique et la 90e au niveau mondial selon l’indice de développement de l’e-gouvernement 2024 des Nations unies. Avec un score de 0,6841 sur 1, le royaume dépasse les moyennes de l’Afrique du Nord (0,5776), de l’Afrique (0,4247) et même du monde (0,6382). Cependant, des efforts restent nécessaires, notamment pour renforcer le développement du capital humain et améliorer les services en ligne. En matière de cybersécurité, le Maroc se distingue également comme un modèle à suivre. Cependant, il doit intensifier ses actions en matière de renforcement des mesures et de développement des capacités.

De son côté, la Finlande est 9e mondiale en matière d’e-gouvernement. Le pays est également classé parmi les exemples à suivre en matière de cybersécurité par l’Union internationale des télécommunications (UIT) ayant validé tous les piliers avec le score maximal (20/20) : mesures législatives, mesures techniques, mesures organisationnelles, mesures de développement des capacités et mesures de coopération.

Les efforts de coopération du gouvernement marocain pourraient accélérer la réalisation de l’ambition des autorités de faire du numérique un des piliers du développement socioéconomique, avec une contribution de 100 milliards de dirhams marocains (environ 10 milliards $) d’ici 2030. Toutefois, il est important de souligner que les discussions avec la Finlande en sont encore à un stade préliminaire. Aucun accord n’a été signé ou même annoncé entre les deux parties.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 30 janvier 2025 07:54 Written by
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