En septembre 2023, les autorités burkinabè ont lancé une plateforme pour le retrait du casier judiciaire en ligne. Elle était initialement accessible à Ouagadougou, avec un déploiement prévu dans toutes les régions du pays.
Le ministre de la Justice et des Droits humains, Edasso Rodrigue Bayala (photo, au centre), a annoncé le vendredi 6 septembre à Ouagadougou l'extension de l'e-casier judiciaire sur l’ensemble du territoire national. L’objectif de l'initiative est de simplifier l’obtention de ce document administratif pour les populations.
Cette mesure fait suite au lancement de l'e-casier judiciaire le 15 septembre 2023 dans les tribunaux de grande instance de Ouaga I et II. Le succès de cette phase pilote a conduit à l’élargissement du projet à l’ensemble des régions du pays. A ce sujet, Edasso Rodrigue Bayala a précisé : « les demandes globales en ligne s'élèvent à environ 105 000 depuis le lancement de la plateforme. Cela montre un réel engouement, car ce système réduit les coûts, rend la justice plus accessible et diminue la corruption dans le secteur judiciaire ».
La promotion de l'administration électronique fait partie des axes prioritaires du document de la Stratégie nationale de modernisation de l'administration publique (SNMAP) 2021-2025. A travers son troisième objectif stratégique, les autorités visent à rendre les services publics accessibles aux usagers grâce aux technologies de l’information et de la communication.
Selon l’E-Government Development Index des Nations unies, qui mesure la fourniture de services en ligne, la connectivité des télécommunications et les capacités humaines, le Burkina Faso s’est classé 166e sur 193 pays en 2022, avec un score de 0,3476.
Adoni Conrad Quenum
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Le gouvernement égyptien veut accélérer les investissements dans le secteur technologique dans le cadre de sa transformation numérique. Le 2 septembre, l’exécutif a invité les entreprises indonésiennes à investir notamment les centres de données et la numérisation.
L’Agence égyptienne de développement de l’industrie des technologies de l’information (ITIDA) a signé un protocole d’accord avec la société publique chinoise Tsinghua Unigroup le vendredi 6 septembre. La collaboration portera notamment sur la création d’un fonds de 300 millions $ pour faciliter les investissements chinois dans le secteur technologique égyptien.
Selon les termes du mémorandum d’entente, Tsinghua Unigroup et ses filiales financeront le capital du fonds d’investissement technologique en fournissant 60 à 70 %. Les domaines spécifiques du fonds n’ont pas été précisés, toutefois le protocole d’accord prévoit également la construction d’un centre de données, la création d’un centre de recherche et développement pour la conception de puces électroniques et de systèmes, ainsi que le développement d’un modèle de langue arabe basé sur l’intelligence artificielle.
Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement égyptien d’attirer les investissements étrangers dans le secteur technologique. En décembre 2023, le pays a signé un mémorandum d’entente avec les Emirats arabes unis pour construire des centres de données d’une capacité totale pouvant atteindre 1000 mégawatts. Telecom Egypt a également conclu un accord avec 4iG Group pour un investissement de 600 millions $ dans la fibre optique. Le 2 septembre, lors du 2e Forum Indonésie - Afrique, le gouvernement égyptien a invité les entreprises indonésiennes à investir notamment les centres de données et la numérisation en Egypte.
Ces différents investissements devraient permettre de soutenir la réalisation de la stratégie nationale de transformation numérique dénommée « Digital Egypt 2030 ». Le gouvernement cherche à développer le secteur des TIC et moderniser l’infrastructure télécoms nationale afin de faire du numérique le moteur du développement socioéconomique du pays.
Isaac K. Kassouwi
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Selon la Banque mondiale, le Nigeria aura besoin de 28 millions de personnes qualifiées en compétences numériques d’ici 2030 dans divers secteurs de son économie. Pour répondre à cette demande, les autorités ont lancé plusieurs programmes de formation.
L’Agence nationale de développement des technologies de l'information (NITDA) a inauguré la première phase du programme « Alphabétisation numérique pour tous » (DL4ALL). L’annonce a été faite le samedi 7 septembre via un post sur les réseaux sociaux. Cette phase, intitulée « Alphabétisation numérique pour le secteur informel », est mise en œuvre en collaboration avec le Corps national de service de la jeunesse (NYSC). Son objectif est de doter les citoyens, des 774 zones de gouvernement local, de compétences numériques de base nécessaires pour prospérer dans l'économie numérique.
In alignment with President @officialABAT's priority area of accelerating diversification through industrialisation, digitisation, creative arts, manufacturing, & innovation, @NITDANigeria, in collaboration with @officialnyscng, has kickstarted Digital Literacy for All (DL4ALL) pic.twitter.com/okHokmc9AU
— NITDA Nigeria (@NITDANigeria) September 7, 2024
Le programme « Alphabétisation numérique pour tous » vise à atteindre un taux d'alphabétisation numérique de 70 % d'ici 2027. Elle s’inscrit dans le cadre du « Strategic Roadmap and Action Plan 2024-2027 » (SRAP 2.0) de la NITDA, qui a pour but de favoriser la transformation numérique et d'autonomiser les Nigérians grâce à l'innovation numérique.
Le lancement de cette première phase intervient dans un contexte marqué par un besoin croissant en compétences numériques sur le continent. Dans son rapport « Demand for Digital Skills in Sub-Saharan Africa » publié en 2021, la Banque mondiale estime que la population active du Nigeria aura besoin d'environ 28 millions de travailleurs formés aux compétences numériques dans divers secteurs de l'économie d'ici 2030.
Par ailleurs, il est à noter que cette première phase concerne douze Etats, à savoir le Territoire de la capitale fédérale et les Etats de Kebbi, Jigawa, Yobe, Gombe, Kwara, Ekiti, Osun, Cross River, Bayelsa, Abia et Ebony.
Adoni Conrad Quenum
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En Afrique du Sud, des députés ont pu s’inscrire à des cours d’économie numérique dans le but de mieux appréhender les technologies de l’information et de la communication. C’est au tour des élus locaux de se faire former au numérique.
Solly Malatsi, ministre sud-africain des Communications et des Technologies numériques, a officiellement lancé, le mardi 3 septembre, le programme sur le haut débit et les compétences numériques dans la ville de Polokwane. L’objectif est de doter les responsables et conseillers municipaux des compétences dont ils ont besoin pour tirer parti des innovations numériques, améliorer la prestation de services et renforcer la participation du public.
I met with the @ukinsouthafrica High Commissioner @AJPhillipson, on the sidelines of the launch for Broadband and Digital Skills for Municipalities programme, for a bilateral discussion to explore opportunities for collaboration on digital inclusion, cybersecurity and AI. pic.twitter.com/TpToOVV2Kg
— SollyMalatsi (@SollyMalatsi) September 3, 2024
Selon Sally Malatsi, les représentants publics, en particulier les conseillers, sont souvent submergés par de nombreuses demandes de services et des décisions importantes à prendre chaque jour. Avoir des compétences numériques leur permet de travailler plus efficacement et de répondre plus rapidement aux questions du public. Cela les rend également plus accessibles aux citoyens.
Cette initiative, mise en œuvre avec l’Ambassade du Royaume-Uni et l'Association des collectivités locales sud-africaines (SALGA), intervient dans un contexte marqué par l’accélération de la transformation numérique. Elle s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale en matière de compétences numériques et futures du gouvernement sud-africain. Selon le document, l’acquisition des compétences numériques devrait permettre de créer de nouveaux emplois, d’améliorer de façon significative la qualité de vie, l’éducation et la croissance économique.
« Conscients du fait que les tendances et les progrès dans le domaine des technologies de l'information et de la communication sont en constante évolution, nous nous engageons à développer ces compétences afin de réaliser notre mission de qualification, d'amélioration et de requalification numériques de la population », a indiqué Sally Malatsi.
Adoni Conrad Quenum
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Le gouvernement mauricien a lancé plusieurs initiatives ambitieuses pour accélérer l'intégration numérique et le développement du pays. Les premières retombées se manifestent déjà à travers des infrastructures modernes et la numérisation des services publics.
L’île Maurice a marqué une étape déterminante dans sa transition numérique avec le lancement officiel le jeudi 29 août de la Mobil ID, une carte d’identité numérique innovante. L’événement, présidé par le ministre de la Technologie, de la Communication et de l’Innovation, Deepak Balgobin, a également été l’occasion de présenter la Mobile Wallet Application (MWA), l’outil permettant d’obtenir cette carte.
Dans son discours, le ministre Balgobin a souligné que la Mobil ID transcendait une simple innovation technologique, incarnant un engagement décisif du gouvernement en faveur de la modernisation de la nation. « L’île Maurice se distingue comme le premier pays africain à adopter une carte d’identité numérique conforme aux normes ISO internationales. Cette avancée technologique positionne notre pays à l’avant-garde, tout en consolidant notre rôle de leader dans cette nouvelle ère numérique », a-t-il affirmé.
Fruit de la collaboration entre la multinationale Thales et l’entreprise locale Harel Mallac Technologies, la Mobil ID s'inscrit pleinement dans la stratégie « Digital Mauritius 2030 », qui vise à faire de la numérisation un des piliers essentiels de l'économie mauricienne. Cette stratégie ambitieuse prévoit d'importants investissements dans les infrastructures numériques, la formation des compétences numériques et la transformation de l’administration publique vers un modèle entièrement numérique. En soutien à cette initiative, Mauritius Telecom (MT), l'opérateur historique de télécommunications, a procédé dès juin à l'extension de son réseau 5G à l'ensemble du pays.
Les derniers chiffres de DataReportal, publiés au début de l'année 2024, révèlent que l'île Maurice comptait environ 982 500 utilisateurs d'Internet sur 1,3 million d’habitants, témoignant de l’adhésion croissante de la population à l’ère numérique.
La Mobil ID se distingue par ses fonctionnalités avancées, permettant aux citoyens de signaler un changement d'adresse ou de déclarer la perte de leur carte d'identité physique. Elle facilite également la signature électronique des documents officiels. Pour garantir la sécurité des usagers, la Mobil ID intègre deux systèmes de vérification ainsi qu'une double authentification, assurant ainsi une protection efficace contre l'usurpation d'identité.
Samira Njoya
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Le commerce électronique en Côte d'Ivoire a connu une croissance rapide ces dernières années, marquée par une augmentation significative du nombre de sites marchands et des volumes de ventes en ligne.
Réuni à Abidjan les mercredi 28 et jeudi 29 août, des acteurs du commerce électronique ivoirien ont dévoilé des perspectives prometteuses. Avec une croissance annuelle composée de 11,3% attendue d'ici 2027, le marché, déjà valorisé à plus de 280 milliards de FCFA (421, 6 millions €) en 2023, témoigne d'un dynamisme sans précédent. Ces chiffres ont été présentés lors d'un atelier stratégique visant à définir les orientations futures du secteur.
Initié par le ministère du Commerce et de l’Industrie, en collaboration avec le cabinet Marabu, cet atelier avait pour objectif de partager une vision stratégique nationale pour le développement de l'e-commerce, en favorisant l’émergence d’un écosystème numérique compétitif, inclusif et durable.
« Nous avons pour ambition de faire de la Côte d'Ivoire un hub régional dans ce secteur en pleine expansion. Nous sommes réunis ici pour réfléchir ensemble, échanger des idées et forger des initiatives qui garantiront l’émergence d’un écosystème numérique compétitif, inclusif et durable », a déclaré Sylla Kalilou, directeur général du commerce extérieur, représentant le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba.
Comme dans plusieurs pays d’Afrique, les consommateurs en Côte d’Ivoire montrent un intérêt croissant pour les achats en ligne, encouragé par des plateformes d'e-commerce locales et internationales, telles que Jumia, Afrimarket et Africashop, qui offrent une grande diversité de produits et de services. Cependant, malgré cette croissance rapide, le marché ivoirien de l'e-commerce reste largement sous-exploité, et de nombreuses start-up peinent à s'y faire une place.
A travers cette initiative, le gouvernement ambitionne de stimuler le dialogue entre les acteurs du secteur pour dynamiser le commerce électronique en Côte d'Ivoire. Il s'agit également de partager les réformes en cours, notamment l'élaboration et la validation d'un projet de loi, la mise en place d'une stratégie nationale de commerce électronique, un plan d'actions stratégiques à l'horizon 2028, ainsi qu'un projet de textes visant la création d'un cadre de concertation public-privé.
Samira Njoya
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Lancée en juin 2022 par Osita Oparaugo, l’edtech nigériane GetBundi aide à accéder à des contenus éducatifs dans le domaine des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques (STEM) et des compétences numériques.
GetBundi, une start-up nigériane opérant dans les technologies de l’éducation, a annoncé le jeudi 29 août la signature d’un protocole d’accord avec la Commission nationale des collèges d'enseignement (NCCE). Baptisé « Empowering Tomorrow’s Teachers », le programme vise à doter les élèves et les enseignants de compétences numériques.
Exciting news! GetBundi has partnered with the National Commission for Colleges of Education (NCCE) to boost digital skills in Nigeria's future teachers. This collaboration aims to integrate digital literacy into teacher training, setting the stage for a tech-savvy education pic.twitter.com/iilI3c2gT9
— GetBundi (@GetBundi) August 29, 2024
« Cette initiative ne vise pas seulement à combler les lacunes en matière d'effectifs, mais aussi à améliorer la qualité et l'attrait de la profession d'enseignant en dotant nos futurs professeurs de compétences numériques du XXIe siècle. Dans le paysage éducatif actuel, qui évolue rapidement, nos enseignants doivent maîtriser les outils et les technologies numériques qui améliorent les résultats de l'apprentissage », a indiqué Paulinus Chijioke Okwelle, secrétaire exécutif de la NCCE.
Ce programme intervient dans un contexte marqué par l’accélération de la transformation numérique sur le continent. Les autorités nigérianes multiplient les initiatives pour former les populations aux compétences numériques. En août 2023, elles se sont associées à la firme américaine Google qui compte investir 1,5 million $ pour former 20 000 jeunes et femmes au numérique. Quelques mois plus tard, ce sont l’American Business Council (ABC) et la firme américaine Microsoft qui se sont engagés dans cette direction.
Toutes ces actions s’inscrivent dans le cadre du programme numérique du gouvernement du président Bola Tinubu dévoilé en mai 2023. Le Nigeria est l’une des places fortes de la technologie en Afrique et son écosystème de start-up est l’un des plus attractifs du continent. Les start-up nigérianes ont capté 469 millions $ en 2023, soit 20,39 % des montants captés par les jeunes pousses du continent, selon les données de Partech Africa.
Par ailleurs, le pays fait encore face à des défis dans le secteur. Selon l’Union internationale des télécommunications, le Nigeria pointe au 26e rang continental avec un indice de développement des technologies de l'information et de la communication de 46,9 sur 100 en 2024, loin du trio de tête composé de la Libye (88,1), du Maroc (86,8) et des Seychelles (84,7).
Adoni Conrad Quenum
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Le phénomène des faux diplômes prend de l'ampleur en Afrique. Pour y remédier, les gouvernements se tournent vers des solutions numériques, qui promettent d'apporter des réponses à la fois efficaces et pérennes.
Le gouvernement congolais a décidé de s'attaquer au problème des faux diplômes et attestations dans le pays. A l'issue d'une séance de travail le jeudi 22 août, la ministre de l'Education nationale et de la Nouvelle citoyenneté, Raïssa Malu, et son homologue de l'Enseignement supérieur et universitaire, Mukuna Marie Thérèse, se sont engagées à lancer une solution numérique pour y remédier. La solution, baptisée « Optsolution », vise à vérifier automatiquement et en temps réel les diplômes d'Etat et attestations de réussite délivrés en République démocratique du Congo (RDC).
« Si un finaliste veut s'inscrire à l'université, au lieu d'apporter ses documents physiques, il n'aura juste qu'à présenter son code à 14 chiffres et le système du ministère de l'enseignement supérieur et universitaire sera en mesure d'interroger la base des données du ministère de l'Education nationale et de la Nouvelle citoyenneté pour recueillir toutes les informations sur le candidat », a expliqué Rodrigue Iyembo, expert du ministère chargé de l'Education nationale.
La mise en place de cette plateforme s'inscrit dans le cadre du Plan national du numérique de la RDC, qui prévoit la numérisation des secteurs clés du pays d'ici 2025, avec une priorité donnée à l'éducation. Cette initiative intervient alors que l'Afrique est confrontée au phénomène croissant des faux diplômes, ce qui menace l'efficacité et la crédibilité des institutions. En Ethiopie par exemple, après la détection de près d’un millier de certificats contrefaits en 2023, sur un total de 18 000 diplômes passés au crible, le gouvernement a décidé de confier la certification des diplômes à la société suisse SICPA, qui utilise une technologie combinant blockchain et QR Code.
La solution que la RDC s'apprête à déployer promet également de révolutionner le processus de vérification des diplômes d'Etat en réduisant considérablement les délais, qui peuvent actuellement s'étendre sur 4 à 5 mois. Cette plateforme numérique permettra non seulement une vérification instantanée des diplômes d'Etat, mais prévoit également de s'étendre aux diplômes émis par le secteur privé à l'avenir.
Samira Njoya
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Malgré les défis existants, les pays africains s’investissent dans l’adoption des NTIC dans divers secteurs. En ce qui concerne l’éducation, l’Ouganda veut passer un cap.
Les autorités ougandaises ont inauguré, le vendredi 23 août à Kampala, le comité de pilotage du projet de réalité virtuelle augmentée (AVR) de l'Uganda Information Communication Technology (UICT), une université publique du pays. L’objectif est d’introduire la réalité virtuelle augmentée dans les salles de classe.
« 1 267 membres du personnel et étudiants de l'UICT ont été inscrits sur la plateforme AVR, avec un total de 1 370 connexions enregistrées. 5 000 licences éducatives, dont 1 267 ont déjà été délivrées au personnel et aux étudiants de l'UICT, et 750 licences d'entreprise doivent encore être distribuées », a déclaré Fredrick E. Kitoogo, directeur de l'UICT.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la volonté des autorités ougandaises d’améliorer la qualité de l’éducation dans le pays. Elles se sont tournées vers les nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC), en l’occurrence la réalité virtuelle (RV) et la réalité augmentée (RA), dans le but de mettre en place des environnements d'apprentissage immersifs et interactifs. L'objectif est de renforcer l'engagement, la motivation et les résultats d'apprentissage des étudiants.
L’Ouganda a d’ailleurs autorisé l’utilisation des smartphones, des tablettes et des ordinateurs dans les écoles. S’exprimant sur le sujet, Aminah Zawedde, secrétaire permanent du ministère des TIC, a indiqué : « nous sommes conscients du fait que les appareils informatiques sont coûteux. C'est pourquoi le gouvernement a mis en place des projets tels que l'aménagement de laboratoires informatiques dans les écoles. Avec le temps, le gouvernement propose des mesures visant à réduire le coût de ces appareils afin qu'ils soient aussi abordables que possible ».
Adoni Conrad Quenum
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En 2023, l’Ethiopie a mis en place sa politique d’intelligence artificielle. Pour tirer profit de cette technologie, le pays se tourne vers des partenaires stratégiques.
Une délégation d'experts russes en intelligence artificielle (IA), conduite par l'ambassadeur de Russie près de l’Ethiopie, Evgeny Terekhin, a visité l'Institut éthiopien d'intelligence artificielle. Ils ont été reçus le mercredi 21 août par Taye Girma, directeur général adjoint de l'Institut.
L’initiative s’inscrit dans le cadre de la volonté des deux pays de coopérer dans le secteur technologique. Avec l’avènement de l’IA générative et l’émergence des grands modèles de langage, l’intelligence artificielle s’impose comme un des segments importants de cette coopération.
En juillet 2023, les autorités éthiopiennes ont d’ailleurs mis en place leur politique nationale d’intelligence artificielle. Elle prend en compte divers points tels que la gestion des données, le développement des ressources humaines, la recherche et le développement, l'assistance et l'encouragement, l'infrastructure, le droit et l'éthique ou encore la coopération et la coordination. A travers cette stratégie, l’Ethiopie compte utiliser l’intelligence artificielle comme un leviers de développement et de croissance.
Une coopération avec la Russie dans ce secteur pourrait permettre à Addis-Abeba de bénéficier de transferts de technologies et de compétences, de développer ses propres applications d'IA adaptées aux besoins locaux ou encore d’attirer des investissements russes dans le secteur technologique éthiopien stimulant l'innovation et la création d'emplois. Les entreprises russes pourraient également utiliser cette coopération pour étendre leur influence dans le domaine technologique dans cette partie du monde.
Adoni Conrad Quenum
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Avec l’accélération numérique en Afrique, la cybersécurité est devenue l’une des composantes essentielles pour les pays du continent. Ils font le nécessaire pour ne pas s’exposer et exposer leurs cadres.
L’entreprise technologique chinoise Huawei a lancé, le lundi 19 août, à Harare une formation en cybersécurité destinée aux fonctionnaires zimbabwéens. L’objectif est de renforcer leur défense contre les menaces cybernétiques.
La formation, d’une durée de quatre jours, regroupe 100 fonctionnaires de divers ministères. Les tendances mondiales en cybersécurité et la gouvernance de la sécurité des données feront partie des sujets à aborder au cours de la formation.
« Huawei prend la cybersécurité au sérieux et en a fait une priorité absolue dans toutes ses opérations et dans le développement de ses produits. Huawei investit massivement dans la recherche et le développement pour s'assurer que nos technologies sont sûres et résilientes face à l'évolution des cybermenaces », a indiqué Yang Shengwan, directeur général de Huawei Zimbabwe.
Cette initiative intervient dans un contexte marqué par l’accélération de la transformation numérique sur le continent. Selon l’indice de développement des technologies de l’information et de la communication de l’Union internationale des télécommunications (UIT), le Zimbabwe se classe à la 24e place avec un score de 47,7 sur 100 en 2024. Le pays a progressé de deux places en comparaison à 2023 où il affichait un score de 42,7. Par ailleurs, en ce qui concerne son indice global de cybersécurité, Harare s’est établi en 2020 à la 17e place avec un score de 36,49, d’après l’UIT.
Adoni Conrad Quenum
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Les autorités algériennes veulent doter la population de compétences numériques. Elles commencent par équiper les écoles primaires en outils dédiés.
Abdelhakim Belaabed (photo), ministre algérien de l’Education nationale, compte doter 1 700 écoles primaires supplémentaires du pays de tablettes numériques. L’annonce a été faite le jeudi 8 août lors de la conférence nationale de mise en œuvre du plan opérationnel de la prochaine rentrée scolaire 2024-2025 dans la ville de Mostaganem.
« Cette année verra la dotation de 1 700 écoles primaires en tablettes numériques et le nombre d’écoles équipées en ce genre de matériel au niveau national atteindra 5 000 écoles primaires », a déclaré Abdelhakim Belaabed.
Dès son investiture en 2019, le président Abdelmadjid Tebboune a fait du numérique l’un des leviers du développement du pays. Avec la crise de la Covid-19, l'Algérie a accéléré sa transformation numérique. D’après le rapport « Measuring digital development – ICT Development Index 2024 » de l’Union internationale des télécommunications publié en juin dernier, l’indice de développement des TIC de l’Algérie s’est établi à 80,9 sur 100. Le pays se classe ainsi à la 6e place en Afrique.
La dotation des populations, en l’occurrence les élèves du primaire, en compétences numériques s’inscrit dans ce cadre. Les tablettes numériques permettront, entre autres, de développer les compétences numériques des élèves, de favoriser l'éducation inclusive pour les élèves ayant des besoins spécifiques ou encore de suivre en temps réel les progrès des élèves, facilitant ainsi l’évaluation continue et l'adaptation de l'enseignement.
Adoni Conrad Quenum
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En 2023, les autorités ghanéennes ont recensé 11 694 accidents routiers. Elles utilisent désormais des technologies avancées pour réduire ce chiffre dans les prochains mois.
Le ministère ghanéen des Routes et des Autoroutes vient de lancer une application mobile. Annoncé le 30 juillet, « Maintain My Road » permettra aux citoyens de signaler les problèmes routiers et d'améliorer la sécurité et l'infrastructure routières.
La phase pilote s’étend sur cinq mois et cible les principales routes dans quatre grandes villes du pays : Accra-Tema, Kumasi, Takoradi et Tamale. « L'accessibilité offerte par un réseau routier bien entretenu favorise le tourisme en reliant les visiteurs aux principales attractions, en générant des revenus et en créant des emplois dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration », a indiqué Francis Asenso-Boakye, ministre ghanéen des Routes et des Autoroutes.
Entre janvier et octobre 2023, la National Road Safety Authority (NRSA), l’entité ghanéenne chargée de la sécurité routière, a recensé 11 694 cas d’accidents sur les routes du pays. Les autorités ont mis en place une technologie avancée utilisant des caméras et des capteurs pour détecter et sanctionner les infractions routières telles que l'excès de vitesse et le non-respect des feux de signalisation. Le lancement de « Maintain My Road » s’inscrit également dans ce cadre.
Par ailleurs, il faut signaler qu’un centre d’appels a été lancé dans le même but. Il est ouvert du lundi au vendredi de 8h à 17h, les téléconseillers qui y travaillent parlent plusieurs langues locales telles que le twi, le ga, et bientôt le haoussa.
Adoni Conrad Quenum
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Le Gabon se distingue comme l'un des leaders africains en matière de développement des technologies de l'information et de la communication (TIC). Grâce au soutien de partenaires stratégiques, le pays entreprend la numérisation de son secteur judiciaire.
Le Gabon a reçu un montant de 331 millions de yens (environ 2,2 millions $) du Japon pour financer la transformation numérique de son secteur judiciaire. Le projet sera exécuté en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). L’annonce a été faite via un communiqué de presse publié le lundi 29 juillet par le ministère de la Justice.
« C’est un processus que nous avons débuté avec la tenue du symposium de novembre dernier. La signature de cette aide va nous permettre de réaliser ce que nous voulons pour la justice de notre pays », a indiqué Paul-Marie Gondjout (photo, au centre), ministre de la Justice.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Gabon Digital », qui vise à positionner le pays comme une plaque tournante de l’économie numérique en Afrique centrale. En juin dernier, les autorités gabonaises ont approuvé un projet de loi pour contracter un emprunt de 56,2 millions d'euros (61 millions USD) auprès de la Banque mondiale afin de financer cette stratégie.
De plus, il est important de noter que le Gabon s'est classé à la 10e place des pays africains, avec un score de 74,7 sur 100, selon l’indice de développement des TIC en 2024 publié dans le rapport « Measuring Digital Development: The ICT Development Index 2023 » de l'Union internationale des télécommunications. Ce score était de 72,9 dans l'édition 2023 du rapport.
Adoni Conrad Quenum
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