Gestion Publique

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L’année dernière, le Mozambique a annoncé son intention d’introduire une fiscalité sur l’économie numérique à partir de 2024. Aujourd’hui, le pays cible particulièrement les entreprises numériques étrangères opérant dans le secteur du tourisme.

L’Autorité fiscale mozambicaine (AT) a récemment élaboré un projet de loi visant à formaliser la taxation des transactions en ligne dans le secteur du tourisme. À travers cette initiative, qui cible des plateformes comme Booking, Tripadvisor et Hotels.com, l’organisme gouvernemental veut réguler l’économie numérique et augmenter les recettes fiscales du pays.

Actuellement, ces plateformes prélèvent des commissions sur les réservations réalisées pour des établissements touristiques au Mozambique sans contribuer au système fiscal national. Le projet de loi, qui sera soumis lors de la prochaine session législative, vise à combler cette lacune en imposant ces entreprises sur les revenus générés dans le pays.

Amorim Ambasse, directeur de l’Unité de taxation de l’économie numérique au sein de l’autorité fiscale mozambicaine (AT), explique que, bien que ces plateformes n’aient pas de présence physique au Mozambique, elles génèrent des revenus considérables qui devraient « être imposables, car ils proviennent d’activités économiques exercées à l’intérieur des frontières du Mozambique ».

Cette démarche intervient dans un contexte de forte croissance du secteur touristique mozambicain. En 2023, les revenus du tourisme ont atteint 221,2 millions de dollars, enregistrant une hausse de 10,4 % par rapport à 2022, selon Eldevina Materula, ministre de la Culture et du Tourisme. Le nombre d’arrivées internationales a également progressé, dépassant 1,1 million de visiteurs en 2023, soit une augmentation de 31 % par rapport à l’année précédente.

Le projet suit une tendance nationale visant à réglementer et taxer l’économie numérique. En s’attaquant aux plateformes numériques étrangères, le gouvernement espère non seulement accroître les recettes fiscales, mais aussi créer des conditions équitables pour les entreprises locales et promouvoir une concurrence saine.

Si cette mesure est adoptée, elle pourrait accroître l’impact du numérique sur la croissance économique du Mozambique. Elle permettrait ainsi au pays de contribuer aux 712 milliards de dollars que l’économie numérique pourrait générer en Afrique d’ici 2050, selon la Société financière internationale et Google.

Melchior Koba

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 23 décembre 2024 02:44 Written by

Le numérique s’impose comme un levier essentiel pour moderniser les services publics et renforcer leur accessibilité. En Afrique, cette révolution technologique ouvre de nouvelles perspectives pour rapprocher les administrations des citoyens et optimiser leur expérience.

La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) du Maroc a annoncé le lancement, le vendredi 20 décembre, de sa plateforme numérique baptisée E-Police. Ce portail interactif vise à simplifier l’accès des citoyens aux services administratifs policiers, marquant une étape clé dans la modernisation des institutions publiques du royaume.

Doté de technologies avancées d’e-administration, le portail intègre des fonctionnalités telles que la vérification d’identité à distance, le traitement rapide des demandes et une protection renforcée des données personnelles. Il s’inscrit dans une dynamique de digitalisation des services publics pour améliorer l’expérience utilisateur et répondre aux standards internationaux en matière de sécurité des données.

Le premier service numérique disponible sur E-Police est la fiche anthropométrique, désormais accessible en ligne via les systèmes de « Tiers de confiance » et « Identité numérique » conçus par la DGSN. Ce service permet aux citoyens d’effectuer leur demande à distance, réduisant ainsi les délais et simplifiant les démarches administratives.

En plus de ce service, E-Police propose déjà des options comme la prise de rendez-vous pour la carte d’identité nationale électronique et l’inscription aux concours de police. À terme, la plateforme intégrera davantage de services tels que le certificat de résidence ou le renouvellement de la carte nationale d’identité électronique, créant un guichet unique pour les démarches administratives.

Ce projet s’inscrit dans la vision « Digital Maroc 2030 », qui vise à positionner le Royaume parmi les leaders régionaux en matière de transformation numérique. Avec plus de 600 services déjà digitalisés, le Maroc ambitionne d’améliorer son classement dans l’indice des services en ligne des Nations unies, actuellement à la 90e place, et de répondre aux attentes croissantes des citoyens en termes d’efficacité et d’accessibilité.

En facilitant l’accès aux services publics, en accélérant les délais de traitement et en renforçant la transparence, E-Police symbolise un pas décisif vers une administration moderne, connectée et orientée vers l’amélioration de la qualité de vie des citoyens marocains.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Posted On vendredi, 20 décembre 2024 14:16 Written by

Le gouvernement égyptien mise sur la coopération pour atteindre ses objectifs de transformation numérique. Par exemple, un accord a été signé en septembre pour renforcer les investissements chinois dans le secteur des TIC national.

L’Égypte explore des opportunités pour renforcer sa coopération avec la Banque mondiale dans le domaine du numérique. Amr Talaat, ministre égyptien des Communications et des Technologies de l’information, a rencontré et discuté avec Sangboo Kim, vice-président de la Banque mondiale en charge de la transformation numérique, en visite dans le pays du mardi 17 au jeudi 19 décembre.

Les discussions ont notamment porté sur la transformation numérique, le développement des infrastructures technologiques, la sensibilisation au numérique et le renforcement des compétences numériques. M. Kim a également souligné l’importance de partager l’expérience de l’Égypte en matière de transformation numérique avec d’autres nations et d’exploiter l’expertise du pays pour soutenir les autres dans la réalisation de leurs objectifs numériques.

Ce rapprochement peut s’inscrire dans le cadre des efforts visant à accélérer la mise en œuvre de la stratégie nationale de transformation numérique : « Digital Egypt 2030 ». Le gouvernement égyptien cherche à développer le secteur des TIC et à moderniser l’infrastructure télécoms nationale afin de positionner le numérique comme moteur du développement socio-économique du pays.

Actuellement, l’Égypte est classée sixième en Afrique et 95e dans le monde selon l’indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) 2024, mesuré par le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES). Le pays affiche un score de 0,6699 sur 1, se plaçant au-dessus de la moyenne en Afrique du Nord (0,5776), en Afrique (0,4247) et dans le monde (0,6382). En matière de développement des TIC, l’Union internationale des télécommunications (UIT) classe l’Égypte à la 9e position en Afrique sur 47 pays, avec un score de 76,8 sur 100.

Bien qu’un partenariat avec la Banque mondiale puisse contribuer à l’atteinte des objectifs de transformation numérique de l’Égypte, les modalités de cette collaboration restent à préciser. À ce stade, aucun accord n’a été signé ni même annoncé entre les deux parties. Il convient donc d’attendre les développements à venir avant d’émettre des conclusions sur les perspectives de cette coopération.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 20 décembre 2024 08:21 Written by

Dans le cadre de ses ambitions de transformation numérique, le gouvernement kényan veut s’appuyer sur les TIC pour améliorer l’efficacité des services publics. Le gouvernement a annoncé vouloir numériser 80 % des services publics.

Le gouvernement kényan envisage de numériser les opérations de la police. L’initiative fait partie d’un programme de modernisation des services de la Police nationale qui prévoit un investissement de 28 milliards de shillings (216,6 millions $), au cours des deux prochaines années, afin de renforcer la sécurité nationale. Elle a été révélée la semaine dernière par le président William Ruto, lors du lancement des plans stratégiques de la Police nationale et du Département d’État des services correctionnels pour la période 2023-2027.

« Nous avons besoin d’un service de police moderne et la technologie en est la clé. Nous devons veiller à numériser les opérations, y compris le fameux OB [Occurrence Book/journal de bord, Ndlr] », a déclaré le président. « Dans le paysage numérique en constante évolution d’aujourd’hui, de nombreuses infractions et menaces à la sécurité sont facilitées par les technologies numériques. La capacité à détecter, perturber, collecter des données et enquêter sur ces menaces dépend de notre aptitude à évoluer efficacement dans un environnement technologique avancé », a-t-il ajouté.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large du programme d’accélération de l’économie numérique du Kenya. À son accession au pouvoir en septembre 2022, le président William Ruto a affiché son ambition de mettre la technologie numérique au service du développement socio-économique d’ici 2027. Outre le renforcement de l’infrastructure télécoms et l’amélioration de l’accès Internet, l’exécutif s’est fixé pour objectif de numériser au moins 80 % des services publics et de les rendre disponibles dans un guichet unique, la plateforme E-Citizen.

Actuellement, le Kenya se classe au 109e rang mondial selon l’indice de développement de l’e-gouvernement 2024 du Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES). Le pays affiche un score de 0,6314 sur 1. Il est au-dessus de la moyenne en Afrique de l’Est (0,3903) et en Afrique (0,4257), mais en dessous de la moyenne mondiale (0,6382). Pour le sous-indice des services en ligne, le pays affiche un score de 0,7770 sur 1.

Rappelons que l’économie numérique du Kenya devrait générer une contribution significative de 662 milliards de shillings au produit intérieur brut (PIB) du Kenya d’ici 2028, selon l’Association mondiale des opérateurs de téléphonie (GSMA).

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 18 décembre 2024 03:32 Written by

L’ère numérique redéfinit les standards de fonctionnement des administrations publiques. Face à ces évolutions, les pays investissent dans des technologies avancées pour optimiser leurs services et renforcer leur attractivité économique.

La douane tunisienne a présenté, le jeudi 12 décembre lors d’un colloque national, son projet stratégique de modernisation : le « Nouveau système d’information douanier » (SINDA2). Prévu pour une mise en œuvre progressive dès 2025, ce système vise à transformer les procédures douanières en y intégrant des technologies avancées et en promouvant un environnement sans papier.

« Avec SINDA2, nous mettons en place un système qui simplifie les processus, renforce la compétitivité économique et instaure une gestion douanière plus transparente et efficace. Ce projet représente une étape clé dans notre engagement pour une transformation numérique durable », a affirmé Abdelkrim Abidi, directeur général de l’École nationale des douanes, lors de son intervention.

Conçu pour couvrir toutes les procédures douanières, SINDA2 repose sur des technologies avancées qui favorisent une gestion collaborative entre la douane et ses partenaires externes. Parmi ses objectifs clés figurent la numérisation complète des documents, la mise en œuvre d’une politique de gestion des risques et la promotion d’un environnement sans papier. L’interopérabilité avec les systèmes d’information d’organismes tiers constitue également un atout central du projet, renforçant la coordination interinstitutionnelle et améliorant la traçabilité des opérations.

L’initiative intervient dans un contexte où la Tunisie se distingue par sa performance en matière d’administration électronique, notamment grâce à des projets antérieurs de numérisation tels que TUNEPS, le système national de gestion en ligne des achats publics. Selon le rapport « E-Government Survey 2024: Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development » du Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES), le pays occupe la première place en Afrique du Nord et la troisième au niveau continental en matière de développement de l'administration en ligne avec un indice de 0,6935 sur 1.

À travers des initiatives comme SINDA2, la Tunisie confirme sa volonté de devenir un modèle régional en matière de transformation numérique et de gouvernance moderne.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 13 décembre 2024 14:11 Written by

De nombreux pays africains veulent développer les TIC et les mettre au service de leur développement socioéconomique. Ils misent notamment sur la coopération internationale pour atteindre leurs objectifs.

L’Algérie explore des opportunités de partenariat bilatéral avec des pays africains pour le développement des technologies de l’information et de la communication (TIC). Sid Ali Zerrouki (photo, à droite), ministre de la Poste et des Télécommunications, a rencontré séparément ses homologues de la Tunisie, de la Mauritanie, des Comores et du Congo. C’était en marge du sommet ministériel de la troisième édition de la Conférence africaine des start-up, qui s’est tenue en Algérie du jeudi 5 au samedi 7 décembre.

Selon un communiqué du ministère algérien de la Poste et des Télécommunications, les discussions ont porté sur les moyens de renforcer la coopération et l’échange d’expertises dans plusieurs domaines d’intérêt commun. Il s’agit notamment des infrastructures de télécommunications, de la régulation des communications électroniques, la formation, les centres de données, le développement des TIC, ainsi que le soutien à l’innovation technologique et à l’entrepreneuriat.

Ce rapprochement intervient alors que la plupart des pays africains ont placé la transformation numérique au cœur de leurs stratégies de développement socioéconomique respectives. Cela passe par le développement des infrastructures de télécommunications et des TIC. L’Algérie se classe 6e en Afrique sur 47 pays étudiés en matière de développement des TIC, selon l’Union internationale des télécommunications avec un score de 80,9 sur 100. La Tunisie est 8e avec 77,2/100. La Mauritanie est 21e avec 55,5/100. Les Comores sont 25e avec 46,5/100. Le Congo occupe la 42e place avec 30,7 sur 100.

Pour rappel, une étude conjointe de la Société financière internationale (SFI) et de Google prévoit que l’économie numérique en Afrique atteindra une valeur d’au moins 712 milliards de dollars d’ici 2050, soit environ 8,5 % du PIB continental.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 11 décembre 2024 10:32 Written by

Le pays d’Afrique du Nord cherche à accélérer sa transformation numérique, dont il a fait un pilier du développement socioéconomique. Il a prévu d’investir environ 25,8 millions $ dans les projets numériques au titre de l’exercice financier 2025.

Dans le cadre de sa stratégie de transformation numérique, la Tunisie cherche à intensifier sa coopération avec la Chine. Le 5 décembre, Sofiene Hemissi (photo, à droite), ministre tunisien des Technologies de la communication, a rencontré Wang Song (photo, à gauche), vice-ministre chinois de l’Administration du cyberespace, lors d’une visite de deux jours en Tunisie.

Les discussions ont notamment porté sur des enjeux liés au développement des infrastructures de télécommunications et à l’intelligence artificielle, selon la presse locale. Les deux parties ont également fait le point sur l’état des programmes de coopération bilatérale dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, tout en explorant de nouvelles pistes de collaboration dans divers secteurs numériques.

Cette rencontre intervient dans un contexte où la Tunisie occupe la première place en Afrique du Nord et la troisième au niveau continental en matière d’administration électronique, d’après le rapport « E-Government Survey 2024: Accelerating Digital Transformation for Sustainable Development » du Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES). Le pays affiche un indice de 0,6935 sur 1, supérieur à la moyenne africaine de 0,4247, mais inférieur à la moyenne mondiale qui est de 0,6382. En matière de développement des TIC, le pays est classé 8e en Afrique sur 47 pays par l’Union internationale des télécommunications (UIT) avec un score de 77,2 sur 100.

En matière de cybersécurité, la Tunisie est classée dans la catégorie Tier 3, regroupant « des pays ayant obtenu un score global d’au moins 55/100, démontrant un engagement de base en matière de cybersécurité à travers des actions initiées par le gouvernement ». Le pays est appelé à faire davantage d’efforts en ce qui concerne les mesures organisationnelles, le développement des capacités et la coopération.

La Chine, de son côté, est classée 35e mondiale en matière de développement de l’e-gouvernement avec un score EGDI de 0,8718. Pour le développement des TIC, l’UIT lui attribue un score de 85,8 sur 100. En ce qui concerne la cybersécurité, le pays est classé dans la catégorie Tier 2, regroupant « les pays ayant obtenu un score global d’au moins 85/100, en témoignant d’un engagement fort en matière de cybersécurité grâce à des actions coordonnées et pilotées par le gouvernement ».

Un renforcement de la collaboration avec la Chine dans le secteur du numérique pourrait accélérer la transformation numérique de la Tunisie, dont le gouvernement a fait un pilier du développement socioéconomique. Il faut toutefois rappeler qu’aucun nouvel accord n’a encore été annoncé ou signé entre les deux parties.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 06 décembre 2024 15:31 Written by

De nombreux pays s'efforcent aujourd'hui de moderniser leurs systèmes administratifs pour mieux répondre aux défis de la gestion des données et de l'identité. Ces efforts reposent sur l’adoption des technologies numériques pour renforcer l’efficacité et l’inclusion.

Le Cameroun s'engage dans une transformation majeure de son système d'état civil, avec un projet de loi récemment débattu à l'Assemblée nationale. Cette réforme ambitieuse vise à moderniser une législation de 2011 devenue inadaptée et à aligner le pays sur les normes numériques internationales. L’objectif est de créer un système plus efficace, inclusif et sécurisé pour gérer les données essentielles des citoyens.

Selon le quotidien public Cameroon Tribune, ce texte propose l’adoption des technologies numériques pour l’enregistrement des faits d’état civil, y compris les actes de naissance, de mariage et de décès. Une innovation clé est l’introduction d’un numéro d’identification personnel unique, attribué dès la naissance. Ce code à chiffres permettra aux citoyens d’accéder plus facilement à divers services administratifs liés à des domaines tels que le travail, la santé et l’éducation. Par ailleurs, la réforme prévoit l’allongement du délai de déclaration des naissances à 12 mois, une mesure destinée à inclure davantage de personnes dans le registre national.

Cette initiative s'inscrit dans un contexte où la modernisation des services publics est une priorité pour le gouvernement camerounais. Malgré des efforts récents, le pays reste à la traîne en matière de gouvernance numérique. Selon le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (DAES), le Cameroun se classe 155e sur 193 pays dans l'Indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) 2024, avec un score de 0,4294 sur 1. Cette situation reflète des défis importants liés à l’infrastructure numérique et à la connectivité, que ce projet ambitionne de surmonter.

Au-delà de la simplification administrative, la numérisation de l'état civil devrait avoir des répercussions positives sur le développement socio-économique du Cameroun. La centralisation des données dans un fichier national informatisé et sécurisé renforcera la transparence et la protection des données personnelles, tout en réduisant les risques de falsification ou de perte d'informations.

Samira Njoya

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Posted On mercredi, 04 décembre 2024 14:51 Written by

La transformation numérique est devenue un enjeu clé pour moderniser les systèmes de santé à travers le monde, offrant des opportunités inédites pour améliorer les soins. Les collaborations internationales accélèrent cette transition, proposant des solutions innovantes adaptées aux besoins locaux.

Le vice-Premier ministre libyen et ministre de la Santé, Ramadan Abou Janah (photo, à droite), et son homologue russe, Mikhaïl Mourachko (photo, au centre), ont officialisé, lundi 2 décembre, un accord de coopération visant à renforcer les relations bilatérales dans le secteur de la santé. Cette initiative repose sur l’intégration des technologies numériques pour moderniser le système de santé libyen.

Selon un communiqué de l’ambassade de Russie en Libye, l’accord prévoit une coopération accrue entre les deux pays dans l’organisation et la gestion des systèmes de santé, la formation professionnelle de courte durée, ainsi que la mise en œuvre des technologies numériques pour le système de santé. Le texte ajoute que cette collaboration inclut des activités conjointes telles que l’échange d’expertise, de données statistiques et analytiques, l’organisation de conférences médicales, et l’établissement de partenariats entre les organisations médicales, éducatives et scientifiques des deux nations.

Selon les données de la plateforme Statista, la Russie est actuellement le plus grand marché de l'industrie de la santé numérique dans le segment des traitements et soins numériques. Ce secteur connaît une forte dynamique, et les projections estiment que d'ici 2029, le volume du marché devrait atteindre 3706 millions d'euros. Cette expertise place la Russie dans une position idéale pour accompagner la Libye dans sa transformation numérique.

Pour la Libye, l’accord répond à la volonté du gouvernement de relancer son système de santé, gravement affecté par les conflits des dernières années. Grâce aux TIC, le pays espère améliorer l’accès et la qualité des soins. La Russie, pionnière dans l’utilisation de la télémédecine, propose des solutions innovantes qui pourraient être implémentées en Libye afin de fournir des soins à distance de manière efficace. En intégrant les technologies numériques dans son système de santé, la Libye vise à rationaliser la gestion des soins, améliorer la formation du personnel médical et moderniser les infrastructures sanitaires.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 04 décembre 2024 08:29 Written by

Le gouvernement ghanéen a fait de la transformation numérique un des piliers du développement socioéconomique du pays. L’exécutif multiplie donc les initiatives pour introduire les TIC dans tous les secteurs d'activité, dont l’éducation.

Le ministère de l’Éducation du Ghana a entamé une révision de sa politique des TIC dans l’éducation afin de l’actualiser et de répondre de manière adéquate aux nouveaux défis du secteur. L’initiative est soutenue par des partenaires stratégiques tels que le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) et l’ONG World Vision International.

Plus spécifiquement, la politique actualisée vise à améliorer les infrastructures TIC dans les écoles, renforcer les compétences numériques des enseignants et exploiter les TIC pour améliorer la gestion de l'éducation.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre des réformes stratégiques lancées par le ministère de l'Éducation pour transformer l'enseignement et l'apprentissage, et améliorer les résultats scolaires, conformément au plan stratégique pour l'éducation (ESP 2018-2030). En ce qui concerne les TIC, l’exécutif cherche à encourager chez les enfants l'intérêt et les compétences nécessaires pour utiliser ces technologies. Accra veut également doter les apprenants du niveau préuniversitaire de compétences numériques, intégrer les TIC dans la gestion du système éducatif et transformer la formation des enseignants ainsi que l’enseignement supérieur à travers des dispositifs de formation technologique.

« Notre objectif est d'améliorer l'intégration des TIC dans le programme scolaire, l'enseignement et l'évaluation, afin de former des apprenants du 21e siècle dotés de compétences numériques dans notre système éducatif », a déclaré Peter Tettey, responsable de la politique des TIC dans l’éducation.

Le gouvernement ghanéen s’attend à ce que la mise en œuvre de la politique actualisée améliore significativement la prestation et la gestion de l'éducation au Ghana. Pour ce dernier volet, l’UNESCO estime que l’introduction des TIC « permet d’élargir l’éventail des données collectées sur les écoles et les élèves, et de les relier afin de produire des analyses précises des trajectoires d’apprentissage et des facteurs qui les influencent ». L’organisation ajoute que ces données peuvent être utilisées pour personnaliser l’apprentissage, suivre les enfants marginalisés et prévenir le désengagement ainsi que l’abandon scolaire précoce.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 03 décembre 2024 11:18 Written by
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