En Afrique subsaharienne, 230 millions d’emplois nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030 selon la Banque mondiale. Dans ce contexte, le Ghana a lancé il y a quatre mois le programme One Million Coders.
Le gouvernement ghanéen explore les pistes de collaboration avec le secteur privé pour former la jeunesse au codage et aux compétences numériques. Samuel George, le ministre de la Communication, de la Technologie numérique et des Innovations, a discuté le jeudi 4 septembre avec une délégation de la société Code Racoon, d’un programme de formation de 350 000 jeunes.
Le programme évalué à 4 millions d’euros (environ 4,7 millions USD) pour une durée de 3 mois sera complété par une formation annuelle en développement logiciel. Le cursus, qui a déjà été testé en Allemagne selon le ministère, mettra l’accent sur des compétences très demandées comme la programmation en Python et JavaScript, ainsi que sur des modules dédiés à l’intelligence artificielle et à la cybersécurité. Il vise à être homologué non seulement par l’État, mais aussi par les grandes entreprises technologiques mondiales.
« Cette initiative s’aligne sur notre vision nationale de création d’une main-d’œuvre numérique prête à saisir les opportunités offertes par l’économie pilotée par l’intelligence artificielle. Avec les bons partenariats, nous pouvons donner à notre jeunesse les moyens de prospérer tant au niveau local qu’international » a déclaré le ministre.
Ceci survient dans un contexte où le Ghana a lancé en avril One Million Coders un programme de quatre ans visant à former un million de Ghanéens aux compétences numériques essentielles, avec un accent particulier mis sur des disciplines clés comme le codage, la cybersécurité et l’analyse de données. Dans ce cadre, l’exécutif avait entamé des discussions avec l’entreprise technologique locale TECHAiDE, qui propose Asanka, un système de gestion de l’apprentissage (LMS) hors ligne fonctionnant via un dispositif sans fil.
Isaac K. Kassouwi
Edité par : Feriol Bewa
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