Le Cyber Africa Forum (CAF), événement annuel de référence dédié à la transformation numérique et la cybersécurité en Afrique, tiendra sa 5e édition les 24 et 25 juin prochains à Cotonou, au Bénin. Dans ce cadre, le CAF lance un partenariat stratégique avec le réseau Africaines In Tech dédié à l’inclusion et l’excellence des femmes dans la tech en Afrique francophone.

Depuis deux ans déjà, le Cyber Africa Forum a fait de la promotion et de l'inclusion des femmes dans le secteur numérique africain une composante importante de son programme, en déployant l'initiative Cyber Africa Women (CAW). CAW a pour mission de fédérer les actrices de la cybersécurité et de l’intelligence artificielle, afin de susciter des vocations, d’accompagner la montée en compétences des jeunes filles et de tisser un réseau d’entraide solide entre ses membres. En 2024, CAW a réuni plus de 500 femmes de la tech. L'initiative a également bénéficié de l'engagement d'ambassadrices de renom, à l'instar d'Elisabeth Moreno, PCA de Ring Capital, dont le plaidoyer a contribué à la sensibilisation des décideurs politiques à une approche plus inclusive du numérique. Fort de deux années d'existence, Cyber Africa Women rassemble aujourd’hui 17 associations, 7 entreprises spécialisées dans la formation et 100 femmes intégrées dans le réseau d’affaires.

L'association du Cyber Africa Forum à Africaines In Tech cette année marque une étape décisive. De fait, l’ambition du Cyber Africa Forum 2025 est de dépasser une simple considération de genre pour véritablement valoriser la contribution concrète et l’expertise pointue de femmes reconnues au sein de l'écosystème numérique africain. Allant dans le même sens, la mission d'Africaines In Tech est de créer en Afrique francophone le plus grand vivier d'expertes en technologie, capables de répondre aux défis et aux opportunités de la transformation digitale du continent. Le réseau dynamique d’Africaines In Tech comprend des clubs d’affaires influents tels qu’Abidjanaises In Tech, qui compte plus de 300 membres en Côte d'Ivoire, 150 membres au Togo et 200 personnes au Sénégal. 

Andréa Longa, Présidente d’Africaines In Tech, souligne : "Ce partenariat stratégique avec le Cyber Africa Forum est une opportunité exceptionnelle d'amplifier la voix et de mettre en lumière l'expertise des femmes africaines du secteur numérique à l'échelle panafricaine. Ensemble, nous œuvrons pour que la contribution des femmes ne soit plus seulement une question de représentation, mais une reconnaissance tangible de leur rôle moteur dans l'innovation et la croissance du secteur technologique africain." 

Yenataba Kignaman Soro, Commissaire générale adjointe du Cyber Africa Forum, a ajouté : "Nous sommes particulièrement enthousiastes de cette collaboration avec Africaines In Tech pour l'édition 2025. Leur réseau étendu et leur engagement en faveur de l'excellence féminine dans la tech sont des atouts inestimables pour atteindre notre objectif de valoriser pleinement l'expertise des femmes. Nous sommes convaincus que cette synergie inter-pays renforcera considérablement l'impact des femmes dans l'écosystème de la cybersécurité et du numérique en Afrique."

Le programme du Cyber Africa Forum 2025 mettra en lumière l'expertise féminine dans le secteur du numérique, à travers des initiatives ciblées telles que  :

- Un webinaire “Cyber Africa Women” organisé en amont du forum, pour explorer le rôle essentiel des femmes dans la cybersécurité en Afrique ; 
- Un partenariat avec Epitech Bénin ;
- Un side-événement talk-show en partenariat avec Women in Tech Bénin, offrant une tribune aux femmes actrices du numérique au Bénin et présentant l’initiative Cyber Africa Women ;
- Des ateliers pratiques tels que "IA – Secure My Business With AI", initiant à l’utilisation de l’intelligence artificielle via WhatsApp, afin de booster la productivité des entreprises ;
- "Cyber Météo", une expérience de hacking permettant d'évaluer l'hygiène numérique des entreprises et de proposer des recommandations personnalisées.

Le partenariat entre Cyber Africa Forum et Africaines In Tech ambitionne donc de renforcer significativement la présence, l’influence et la reconnaissance de l’expertise des femmes dans l’écosystème numérique africain. Plus de 500 femmes sont attendues.

À propos du Cyber Africa Forum (CAF)

Fondé en 2020 par Franck Kié, Président de Ciberobs – Make Africa Safe - et Managing Partner de Ciberobs Consulting, le Cyber Africa Forum (CAF) est la plateforme d’influence et d’affaires des leaders et hauts dirigeants du secteur numérique en Afrique. En 4 ans, le CAF a réuni plus de 6 000 participants et plus de 100 partenaires et sponsors. Plus de 50 pays d’Afrique, d’Europe, d’Amérique du Nord et d’Asie ont été représentés et plus de 500 rendez-vous d’affaires ont été organisés. Pour en savoir plus sur le Cyber Africa Forum, visitez : https://www.cyberafricaforum.com/ 

À propos de Africaines In Tech

Africaines In Tech est une plateforme d'expertise technologique, fédérant un réseau de plus de 700 femmes issues des écosystèmes technologiques d’Afrique francophone à travers ses quatre chapitres : Abidjanaises In Tech (Côte d’Ivoire), Togolaises In Science (Togo), Sénégalaises In Tech (Sénégal) et Camerounaises In Tech (Cameroun). Née d’un besoin de visibilité, de représentativité et d’accès aux opportunités pour les femmes dans la tech, Africaines In Tech vise à bâtir un vivier panafricain de talents féminins dans le secteur du numérique. Sa mission : renforcer l’influence des femmes dans les STEM, accroître leur visibilité dans l’écosystème numérique et impulser des dynamiques économiques et sociales à travers des actions concrètes (prestations de service, accès aux marchés, networking, plaidoyer, formation et intermédiation de financement).

Retrouvez les actualités du Cyber Africa Forum (CAF) sur les réseaux sociaux :

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Posted On mardi, 22 avril 2025 12:19 Written by

La modernisation des systèmes de santé par la numérisation devient un levier stratégique essentiel pour de nombreux pays africains. Djibouti, dans sa volonté d'améliorer la gestion des médicaments et des approvisionnements, se tourne également vers de nouvelles technologies. 

La Centrale d’achat des médicaments et matériels essentiels (CAMME) de Djibouti a annoncé, le lundi 21 avril, la finalisation de l’installation du logiciel mSupply dans l’ensemble des structures sanitaires du pays. Cette avancée marque une étape clé dans la numérisation du système de santé djiboutien, amorcée depuis 2022 avec l’appui de partenaires techniques et financiers, notamment la Banque mondiale. 

« Grâce à notre système de gestion, les stocks, la traçabilité des médicaments et la planification des approvisionnements sont désormais optimisés, renforçant ainsi l'efficacité, la transparence et la réactivité du système pharmaceutique national », informe la CAMME. 

Cette modernisation répond à plusieurs défis stratégiques : éviter les ruptures de stock, minimiser les pertes dues aux péremptions, garantir une distribution efficace des médicaments essentiels et sécuriser le suivi des flux de produits de santé, de la centrale d’achat aux établissements de soins. 

Le logiciel mSupply, déjà utilisé dans une trentaine de pays à travers le monde, a prouvé son efficacité, notamment dans des contextes à ressources limitées. Son implémentation à Djibouti s'inscrit dans la mise en œuvre de la Politique pharmaceutique nationale 2023-2027, qui vise à renforcer durablement l’accès aux médicaments essentiels tout en assurant leur qualité, leur traçabilité et leur disponibilité. Cette initiative s’inscrit dans le Projet de renforcement du système de santé, financé par la Banque mondiale et mis en œuvre depuis février 2023. L’objectif est de garantir un meilleur accès aux soins à l’ensemble de la population. 

Alors que de nombreux pays africains misent sur la numérisation pour moderniser leurs systèmes de santé, Djibouti affirme son ambition : faire de la technologie un levier stratégique pour améliorer l’efficacité sanitaire et assurer la disponibilité continue des médicaments essentiels. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 22 avril 2025 12:07 Written by

Face à la montée de l’insécurité urbaine, de plus en plus de pays africains investissent dans des systèmes de vidéosurveillance intelligents. Selon Mordor Intelligence, ce marché mondial pourrait atteindre 145,38 milliards USD d’ici 2029. 

Le projet de modernisation sécuritaire de la capitale tchadienne N’Djamena amorce une nouvelle phase de réflexion. Le jeudi 17 avril, les autorités du ministère de la Sécurité publique et de l’Immigration ont reçu une délégation d’experts internationaux, venus partager leur vision d’un système de vidéoprotection intelligent adapté aux enjeux urbains de N’Djamena. 

Au cœur des échanges, un dispositif de surveillance intelligent reposant sur des caméras de dernière génération, dotées de capteurs haute définition et d’une vision nocturne infrarouge. Ces équipements détectent les mouvements inhabituels et utilisent des logiciels d’analyse comportementale pour identifier toute anomalie. Interconnectés par un réseau de fibre optique, ils reposent sur une infrastructure robuste incluant des mâts de support, des coffrets techniques, des onduleurs pour garantir leur autonomie, ainsi que des systèmes de stockage redondants pour préserver les données sensibles. 

Cette initiative intervient dans un contexte de recrudescence de l’insécurité à N’Djamena, où les actes de délinquance urbaine ont augmenté depuis le début de l’année 2025. Le gouvernement cherche ainsi à anticiper les risques et à se doter de moyens technologiques capables de transformer en profondeur les pratiques d’intervention des forces de l’ordre et de prévention. 

Pour N'Djamena, la mise en œuvre d'un tel système pourrait ainsi contribuer à la lutte contre les actes de grand banditisme et le terrorisme, tout en assurant une couverture sécuritaire efficace des édifices publics. Toutefois, la mise en place de ce projet repose sur plusieurs conditions essentielles : une connexion Internet fiable et rapide, l’adhésion des populations concernées, et le respect des droits fondamentaux pour prévenir toute dérive liée à une surveillance excessive. 

Si le Tchad parvenait à concrétiser ce projet, il rejoindrait plusieurs autres pays africains déjà engagés dans des démarches similaires. Le Cameroun voisin, par exemple, a déjà déployé plus de 3000 caméras dans le cadre de son projet « Ville intelligente » et prévoit d’étendre ce système à 5000 caméras sur l’ensemble du pays. Le Nigéria, le Kenya, le Maroc et d’autres nations africaines ont également lancé des projets similaires ces dernières années, renforçant ainsi la sécurité dans leurs principales villes. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 22 avril 2025 07:56 Written by

En février dernier, le Sénégal a officiellement lancé le « New Deal Technologique », sa nouvelle stratégie de transformation numérique pour les années à venir. Le renforcement du capital humain constitue l’un des piliers majeurs de cette feuille de route.

Le gouvernement sénégalais envisage de mettre en place une plateforme e-learning nationale pour la formation continue des fonctionnaires aux compétences numériques. L’exécutif estime que cela permettra d’accélérer et de mener à bien la transformation numérique, pilier du développement socioéconomique du pays dans les prochaines années.

Le développement de cette plateforme est l’un des projets phares discutés lors d’une séance de travail entre le ministère du Numérique et le ministère de la Fonction Publique et de la Réforme du Service public, le vendredi 18 avril. « Cette collaboration renforcée entre nos deux ministères marque une étape clé dans la réalisation du New Deal Technologique et de la vision 2050 du Chef de l'État, dont l’ambition est de bâtir une administration agile, inclusive et centrée sur l’usager – en parfaite synergie avec les priorités de réforme du ministère de la fonction publique », a déclaré le ministère du Numérique dans un communiqué.

Le renforcement des compétences numériques des agents publics constitue l’un des objectifs stratégiques de la politique de transformation numérique. L’exécutif vise à renforcer les compétences de base et intermédiaires afin de développer une conscience numérique et d’instaurer une culture digitale proactive et durable au sein de l’administration. Il prévoit également de moderniser les outils de travail grâce à l’adoption de solutions numériques performantes, d’intégrer l’intelligence artificielle dans les processus administratifs et de mettre en œuvre un dispositif structuré de suivi, d’évaluation et d’amélioration continue des compétences.

Cette approche est validée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui partage cette vision dans ses recommandations. Dans son rapport intitulé « Developing skills for digital government: A review of good practices across OECD governments », elle estime que pour soutenir le passage à l'administration numérique, les pays doivent absolument investir dans le développement des compétences des fonctionnaires. Cela intervient alors que la Banque mondiale estime que près de 230 millions d’emplois en Afrique subsaharienne nécessiteront des compétences numériques d’ici 2030. Aujourd’hui, le Sénégal recense environ 130 000 agents publics.

L’OCDE insiste toutefois sur le fait que la manière dont les opportunités d’apprentissage sont conçues, dispensées et mises en œuvre détermine l’impact qu’elles auront sur les agents. « Dans un premier temps, les gouvernements doivent identifier les compétences numériques et complémentaires requises, puis évaluer dans quelle mesure leurs agents les maîtrisent déjà. Cela permet de repérer les lacunes et d’organiser des formations et des opportunités d’apprentissage pour y remédier, tout en optimisant l’utilisation des ressources disponibles. Ils doivent ensuite évaluer l’impact de ces actions de formation afin d’en tirer des enseignements pour les initiatives futures », recommande donc l’organisation.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Éducation coranique numérique : le Sénégal initie un partenariat avec Alef Education

Posted On lundi, 21 avril 2025 10:17 Written by

Chaque week-end, la rédaction de We Are Tech Africa vous rappelle les principales informations de la semaine dans le domaine du numérique en Afrique, ainsi que leurs implications.

RDC : Orange se projette à long terme à travers la construction d’un nouveau siège

Orange a lancé la construction de son futur siège à Kinshasa, un bâtiment de 8 étages prévu pour 2027. Ce projet symbolise son engagement durable en RDC, où le marché numérique offre un fort potentiel. L’opérateur y voit des opportunités dans le cloud, la cybersécurité et le mobile money.

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Compétences numériques : le Congo s’allie à la Russie

Le Congo a signé un protocole d'accord avec l'École des hautes études en sciences économiques de Moscou pour renforcer les compétences numériques de sa population lors de la 3e édition du Gitex Africa à Marrakech, au Maroc. Ce partenariat vise à former des jeunes Congolais afin de soutenir la digitalisation de l'administration et de l'économie du pays. Cependant, les détails opérationnels, tels que le nombre de bénéficiaires et les modalités de formation, restent à préciser.

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Protection des données personnelles : le Bénin et le Mali renforcent leur coopération

Les autorités de protection des données personnelles du Bénin et du Mali ont signé un protocole de coopération visant à renforcer leurs liens face aux enjeux croissants de la souveraineté numérique en Afrique de l'Ouest. Cet accord prévoit des échanges de bonnes pratiques, la mutualisation d'outils de travail, la possibilité de traiter conjointement certaines plaintes ou opérations de vérification de conformité, ainsi que l'élaboration de règles communes via des comités techniques ad hoc.

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RDC : la société nationale d'électricité choisit Huawei pour numériser ses services

​La Société nationale d’électricité (SNEL) de la République démocratique du Congo a signé un accord avec Huawei pour numériser ses services. Le partenariat prévoit l’extension du réseau de fibre optique, l’installation de compteurs intelligents, la création de centres de données et la mise en place de sous-stations connectées. Ce projet s’inscrit dans le Plan national du numérique 2025 et vise à moderniser les infrastructures électriques du pays.

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Projets et ambitions numériques d’Oligui Nguema, le nouveau président gabonais

​Le président gabonais Brice Clotaire Oligui Nguema place le numérique au cœur de sa stratégie de développement. Son programme prévoit l’extension de la fibre optique pour atteindre une couverture Internet de 100 %, la construction de datacenters pour assurer la souveraineté numérique, le soutien à l’innovation locale via des incubateurs et la numérisation des services publics pour améliorer la transparence et l’efficacité administrative.

Projets et ambitions numériques d’Oligui Nguema, le nouveau président gabonais

Posted On samedi, 19 avril 2025 19:26 Written by

Depuis les contraintes opérationnelles causées par la pandémie de Covid-19, la transformation numérique s’accélère en Afrique. Après le Bénin en matière de protection des données, le Mali se tourne vers la Mauritanie en vue d’une autre éventuelle coopération sud-sud.

Le ministre mauritanien de la Transformation numérique, Ahmed Salem Ould Bede, a accueilli une délégation officielle du ministère malien de la Communication, de l’Économie numérique et de la Modernisation de l’administration. Cette visite qui s’est déroulée du mardi 15 au jeudi 17 avril, entre dans le cadre d’un échange d’expériences visant à renforcer la coopération entre les deux pays en matière de gouvernance numérique, de régulation des fintech et de numérisation des services publics.

Le programme a comporté des visites techniques au datacenter national, à la salle des serveurs du ministère, ainsi qu’à la direction de la stratégie et de la coopération. Des rencontres ont aussi eu lieu avec des acteurs clés de l’écosystème digital local, tels que la Banque centrale de Mauritanie, le Groupement interbancaire de monétique et des transactions électroniques (GIMTEL), le projet WARDIP, et plusieurs opérateurs spécialisés dans les technologies financières et l’inclusion numérique.

Pour le Mali, cette visite constitue une opportunité de s’inspirer d’un « modèle éprouvé » pour accélérer sa propre transition numérique et améliorer l’efficacité de ses services publics. Elle s’inscrit dans une dynamique plus large de coopération numérique ouest-africaine, où l’échange d’expertises et l’interopérabilité des systèmes publics sont appelés à jouer un rôle central dans la construction d’un avenir numérique intégré, souverain et durable sur le continent. Le Mali s’était déjà tourné vers le Bénin pour le segment protection des données.

Pour rappel, la Mauritanie et le Mali se positionnent respectivement au 21e et au 33e rang à l’indice d’adoption des TIC de l’Union internationale des télécommunications (UIT), avec des scores de 55,5 et 40,4 sur 100. En ce qui concerne l’indice des services en ligne (OSI), l’une des composantes de l’indice de développement de l’administration en ligne (EGDI) des Nations unies, le Mali affiche un score de 0,3334 sur 1 alors que la Mauritanie est en retard sur ce volet avec 0,1688 sur 1.

Cette mission devrait ouvrir la voie à des partenariats institutionnels et techniques entre les deux pays.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

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Posted On samedi, 19 avril 2025 10:32 Written by

L’identité numérique est devenue un pilier stratégique de la transformation numérique en Afrique. Dans cette dynamique, la République démocratique du Congo (RDC) entend réussir son pari, en s’appuyant sur des partenariats solides et sur l’expérience d’autres pays du continent.

Une délégation de la République démocratique du Congo (RDC), conduite par l’Office national d’identification de la population (ONIP), s’est rendue récemment en Éthiopie pour s’imprégner de l’expérience du pays en matière d’identité numérique. L'initiative avait pour but de tirer parti des enseignements du système éthiopien Fayda, reconnu comme l’un des plus avancés du continent, afin d’alimenter les réflexions sur la création d’un écosystème d’identification numérique fiable et inclusif en RDC.

Durant cette visite, la délégation congolaise a eu des échanges approfondis avec les responsables de l’Agence d’identification nationale éthiopienne (ID Ethiopia), portant sur les mécanismes de déploiement du système, les défis rencontrés, ainsi que les innovations mises en œuvre pour garantir une couverture nationale sécurisée.

Le programme a également conduit les représentants de l’ONIP à l’Administration de la sécurité des réseaux d'information (INSA), où ils ont pu découvrir l’architecture de l’infrastructure à clés publiques (PKI), essentielle à la sécurisation des identités numériques et des transactions électroniques. Lors de la visite de l’Institut éthiopien d’intelligence artificielle, la délégation a pu explorer les liens étroits entre l’identité numérique et les technologies de pointe, telles que l’intelligence artificielle.

Cette mission intervient alors que la RDC, pays de plus de 100 millions d’habitants, s’apprête à franchir une étape décisive dans la modernisation de son système d’identification. Un accord a été signé avec la société singapourienne Trident Digital Tech en vue du déploiement d’un système national d’identité numérique conforme aux standards internationaux. Le projet comprend, notamment, la création de 30 000 emplois directs, une augmentation de 40 % de l’inclusion financière, ainsi qu’une réduction notable des délais administratifs.

L’expérience éthiopienne constitue ainsi une source précieuse d’inspiration. Lancé avec l’appui de la Banque mondiale, le programme Fayda vise à enregistrer numériquement au moins 90 millions d’Éthiopiens d’ici à 2030, avec l’ambition de soutenir un large éventail de services publics à travers une stratégie nationale de transformation numérique sur cinq ans.

En s’appuyant sur ces bonnes pratiques africaines, la RDC entend mettre en place une identité numérique fondatrice, levier essentiel pour l’accès aux services de base, la planification des politiques publiques et l’ancrage d’un gouvernement numérique efficace et inclusif.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 18 avril 2025 18:27 Written by

Les autorités marocaines considèrent le numérique comme un pilier du développement socioéconomique. Cette priorité touche tous les secteurs, y compris l’entrepreneuriat.

Le gouvernement marocain souhaite collaborer avec la société technologique suédoise Ericsson pour doter les entrepreneurs de compétences numériques. Cette vision s’est concrétisée par la signature d’un protocole d’accord en marge de la troisième édition du Gitex Africa, tenue à Marrakech du lundi 14 au mercredi 16 avril.

Les deux parties exploreront diverses pistes afin de permettre aux entrepreneurs et aux petites entreprises marocaines de tirer parti des initiatives éducatives mondiales proposées par Ericsson. Par exemple, la plateforme Ericsson Educate propose une vaste gamme de contenus éducatifs en ligne, abordant des thématiques essentielles comme la 5G, l’intelligence artificielle (IA), le machine learning (ML), l’Internet des objets (IoT), l’automatisation, le cloud computing et les télécommunications.

À terme, le gouvernement marocain aspire à équiper les entrepreneurs des « compétences recherchées pour l'économie numérique croissante du Maroc ». L’initiative pourrait s’intégrer à l’axe 2 de la stratégie de transformation numérique « Maroc Digital 2030 », qui vise à digitaliser le tissu économique pour gagner en productivité. L’exécutif prévoit notamment de poser les bases nécessaires à la digitalisation des entreprises, d’accompagner le passage à l’échelle des PME Tech marocaines et d’aider les très petites et moyennes entreprises dans leur transformation numérique. Grâce à la digitalisation, le gouvernement espère ajouter 100 milliards de dirhams (environ 10,8 milliards $) au PIB national à l’horizon 2030.

Cependant, au-delà des compétences, plusieurs obstacles peuvent freiner les entreprises marocaines dans leur transition numérique. L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pointe des ressources internes limitées, des contraintes financières et un accès restreint à une infrastructure numérique fiable, rapide et abordable. « L'accès à une connexion haut débit rapide, essentiel pour permettre aux entreprises de tirer pleinement parti de la transformation numérique et d'exploiter le potentiel des applications les plus avancées, reste inégal entre les zones urbaines, rurales et isolées », souligne l’organisation.

Il est important de noter que les deux parties n’ont pour l’instant signé qu’un protocole d’accord. Ce document ne constitue pas un engagement ferme, mais une intention de collaborer, dont les modalités concrètes restent à définir lors de discussions futures. La signature d’un partenariat définitif et la mise en œuvre des actions prévues permettront d’évaluer concrètement les perspectives et l’impact de cette collaboration.

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 18 avril 2025 10:39 Written by

L’économie numérique est actuellement le cheval de bataille de nombreuses économies africaines. Cette transformation en cours permet à divers acteurs de se démarquer. En RDC en particulier, les marges de manœuvre sont encore nombreuses.

Le groupe Orange a officiellement lancé les travaux de construction de son futur siège social en République démocratique du Congo (RDC), mercredi 16 avril 2025. Augustin Kibassa Maliba (photo, au centre), le ministre des Postes, Télécommunications et du Numérique, a assisté à cette cérémonie qui marque un ancrage durable de l’opérateur télécoms dans un marché riche d’opportunités. Cet investissement exprime en effet la confiance de la société dans le potentiel économique et numérique du pays, et ce, malgré un environnement des affaires régulièrement considéré comme complexe.

Le futur siège social d’Orange RDC, comprenant 8 étages et une superficie de 10 000 m², sera situé à Kinshasa, précisément sur l’avenue des Huileries en face du stade des Martyrs de la Pentecôte dans la commune de Lingwala. « La construction de ce siège ne se limite pas à un simple bâtiment ; bien plus, elle représente une avancée significative pour le développement technologique de la RDC. Ce siège offrira, je l’espère, un environnement de travail moderne et collaboratif, propice à l’innovation et à la création de nouveaux services qui bénéficieront à l’ensemble de la population congolaise », a déclaré Augustin Kibassa Maliba.

1 serviceÉvolution trimestrielle des parts du marché global entre T2-24 et T3-24 (Source : Arptc)

Avec 18,5 millions d’abonnés selon les dernières données de l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (Arptc), Orange est le deuxième opérateur du pays derrière Vodacom qui en compte 22,5 millions, mais devant Airtel et Africell. Avec un total de 62,2 millions d’abonnés à la téléphonie mobile pour un taux de pénétration mobile de 65,8 % et 32,1 millions d’abonnés Internet mobile pour un taux de pénétration de 33,8 %, la RDC est un marché qui n’a pas révélé tous ses atouts.

La volonté du gouvernement de positionner la transformation numérique comme moteur de la croissance économique et sociale est également révélatrice des opportunités qu’Orange perçoit dans le pays. La société a en effet de la marge pour se positionner comme acteur de référence dans un ensemble de segments, notamment l’écosystème startup innovant en croissance, la numérisation des services publics et privés, le Cloud, le stockage de données, et la cybersécurité.

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Évolution trimestrielle des parts de marché de la monnaie mobile par opérateur (Source : Arptc)

Le Mobile Money est aussi un levier important de croissance porteur de belles promesses pour l’opérateur télécoms. Avec un taux de pénétration de 26,7 %, Orange peut devenir un moteur de l’inclusion financière. Mais Orange ne pourra concrétiser toutes ces prévisions positives que si le gouvernement congolais poursuit résolument ses actions engagées en faveur du développement de l’économie numérique, notamment dans le secteur de la réglementation, du spectre de fréquences, des infrastructures, des licences nouvelles ou encore de l’accès aux appareils mobiles. Il faut également mentionner la nécessité d’une stabilité politique et sécuritaire dans le pays. Le futur siège social d’Orange en République démocratique du Congo devrait être achevé et livré en octobre 2027. 

Muriel EDJO

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On vendredi, 18 avril 2025 09:59 Written by

Fidèle à son ambition de devenir un opérateur télécoms de référence dans ses différents marchés de présence en Afrique, le groupe Orange multiplie les actions fortes. L’entreprise, qui investit en conséquence dans les nouvelles technologies, met aussi un point d’honneur à renforcer sa relation avec les consommateurs.

Orange Afrique et Moyen-Orient (OMEA) a mené mardi 15 avril une vaste opération de service client de proximité dans les rues des 120 villes et villages de ses 17 marchés. Baptisée « My Customer, My Boss », l’initiative a mobilisé plus de 10 000 collaborateurs de toutes les fonctions. Ils sont allés à la rencontre directe de 15 000 clients. Inspirée d’une initiative lancée avec succès en Sierra Leone, cette démarche est présentée par OMEA comme une nouvelle étape dans la culture managériale de l’entreprise, destinée à faire de chaque salarié un acteur de la satisfaction client, quel que soit son rôle dans l’entreprise.

Brelotte Ba, le directeur général adjoint d’Orange Afrique et Moyen-Orient, souligne à cet effet que « l’expérience client est l’affaire de tous. Chaque salarié, sans exception, s’engage à répondre aux attentes de nos clients avec excellence. Avec My Customer, My Boss, nous démontrons que notre engagement à servir est collectif, concret et tourné vers l’avenir en organisant pour la première fois, à l’échelle du continent, une mobilisation collective de cette ampleur ».

Afin de simplifier la collecte des données sur le terrain, Gofiled, une startup issue de l’Orange Digital Center de Tunisie, a développé une application mobile. Selon OMEA, cette collaboration illustre sa volonté de concilier innovation locale, impact sociétal et performance économique. Les données recueillies sur le terrain auprès des clients grand public, des entreprises, des utilisateurs d’Orange Money et des partenaires seront ensuite analysées et transformées en actions concrètes lors de hackathons internes organisés dans chaque pays. Elles contribueront au développement de solutions orientées vers une amélioration de l’expérience client.

Alors que la concurrence s’est renforcée progressivement au cours des trente dernières années sur le marché africain des télécoms, la qualité de service et l’expérience client ont gagné davantage en importance dans la stratégie de séduction et de fidélisation des consommateurs. En effet, les différents opérateurs télécoms sont coudes à coudes dans la couverture réseau, les nouvelles technologies réseau, l’offre de services innovants, la tarification incitative, etc. Le ressenti du client est aujourd’hui ce qui le convainc de partir ou de rester. Dans une note d’analyse, le cabinet international de conseil en stratégie McKinsey & Company explique que l'expérience client est actuellement « le facteur de différenciation clé pour créer de la valeur dans les télécommunications. Nos recherches montrent que 73 % des cadres supérieurs des opérateurs télécoms la considèrent comme une priorité absolue ».

OMEA affirme que la mobilisation de ses cadres pour mener des missions de service client de proximité « est appelée à devenir un rendez-vous annuel. Elle s’inscrit dans une démarche d’amélioration continue de l’expérience client afin d’évaluer leur satisfaction, comprendre leurs attentes et continuer d’améliorer les services qui leur sont destinés ».

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Posted On vendredi, 18 avril 2025 04:14 Written by
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