Active dans le crédit financier mobile en Afrique depuis quelques années, Orange franchit une nouvelle étape sur ce segment. L’opérateur se tourne vers une fintech africaine pour mieux servir ses 40 millions d’utilisateurs actifs sur le continent.

Orange a annoncé le lundi 28 juillet un partenariat entre sa division mobile money et la fintech sud-africaine Jumo. Grâce à la technologie de cette dernière, en l’occurrence les outils d’intelligence artificielle et d’analyse des données, l’opérateur télécoms pourra désormais affiner le scoring client, réduire les délais de traitement, automatiser les décisions et adapter les montants proposés au profil de chaque utilisateur.

La technologie de Jumo devrait également permettre d’élargir l’offre de services financiers au-delà des prêts simples, vers des produits plus ciblés pour les petits entrepreneurs, les marchands ou les travailleurs informels. Avec un taux de défaut inférieur à 4%, la fintech sud-africaine assure une gestion du risque maîtrisée tout en améliorant l’expérience utilisateur.

« Cette alliance stratégique permettra le déploiement de divers produits de crédit sur plusieurs marchés en s'appuyant sur différents bailleurs de fonds, créant ainsi un nouveau marché de la microfinance pour les personnes non bancarisées dans les marchés émergents, avec un accent initial sur l'Afrique francophone » peut-on lire dans le communiqué.

Selon l’édition 2024 du rapport de responsabilité sociétale de l’opérateur, 340 000 personnes ont eu recours à ses prêts Tik Tak et plus de 160 milliards d'euros de transactions ont été réalisées via Orange Money. Cette nouvelle initiative vise à renforcer l’impact économique du crédit mobile en favorisant l’accès à des financements utiles, adaptés et responsables. Le service sera d’abord déployé dans plusieurs pays francophones, avant une extension progressive.

« Cette collaboration basée sur les plateformes de paiements mobiles et de transfert d'argent d'Orange Money, offrira aux clients une gamme plus importante de services financiers et permettra à nos partenaires bancaires de se développer sur de nouveaux marchés » a ajouté Andrew Watkins-Ball, le fondateur de Jumo.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

Lire aussi:

340 000 personnes ont utilisé le service de prêt financier Tik Tak d’Orange en 2024

Posted On mardi, 29 juillet 2025 13:31 Written by

Comme beaucoup de pays africains, le Gabon compte sur la coopération internationale pour accélérer sa transformation numérique. En juin, le président Oligui Nguema a échangé avec son homologue botswanais, dont le pays est cité en exemple.

Le gouvernement gabonais souhaite renforcer sa coopération avec la Turquie dans le domaine du numérique. Ce sujet a été au cœur des échanges le mardi 29 juillet, lors d’une audience accordée par Mark Alexandre Doumba, ministre de l’Économie numérique, à Can İncesu, ambassadeur de la République de Turquie au Gabon.

Au cours de la rencontre, M. Doumba a présenté les missions et priorités de son département, axées notamment sur la modernisation de l’administration publique par le numérique, le développement des infrastructures numériques nationales, la gouvernance des données et la souveraineté technologique, ainsi que la formation des jeunes talents numériques.

En réponse, l’ambassadeur de Turquie a exprimé l’intérêt de son pays à accompagner le Gabon dans cette dynamique, notamment à travers le partage d’expertise en matière de gouvernement électronique, l’appui à l’introduction de la signature électronique dans les échanges officiels, le développement de solutions de paiement à distance pour les services publics, et l’installation d’infrastructures télécoms dans les zones moins desservies.

La Turquie est classée 27ᵉ sur 193 à l’Indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) des Nations unies, avec un score de 0,8913 sur 1, bien au-dessus de la moyenne mondiale de 0,6382. Dans le sous-indice des services en ligne, elle atteint 0,9225, 0,9192 dans le capital humain, et 0,8322 pour les infrastructures télécoms. Par ailleurs, en 2024, la Turquie affichait un taux de pénétration d’Internet de 87,3 %, contre 96 % pour la téléphonie mobile, selon l’Union internationale des télécommunications (UIT). Selon l’indice de développement des TIC 2025, elle a obtenu un score de 88,5 sur 100.

De son côté, le Gabon se classe 121ᵉ au niveau mondial à l’EGDI avec un score de 0,5741 sur 1. Le pays obtient un score de 0,8263 dans le sous-indice des infrastructures télécoms, mais ses résultats sont plus faibles dans les services en ligne (0,3188) et le capital humain (0,5772). Malgré ces défis, le gouvernement entend faire du numérique un pilier central du développement socio-économique national et réduire la dépendance aux ressources extractives. L’exécutif vise une contribution du secteur numérique de 10 à 12 % du PIB d’ici la fin 2025, contre environ 5 % actuellement.

Malgré la volonté clairement affichée par les deux parties, la collaboration reste encore à un stade embryonnaire. Elles ont convenu de poursuivre les échanges techniques afin d’identifier des projets communs susceptibles d’avoir un fort impact pour les citoyens gabonais. Cependant, aucun accord concret n’a encore été signé ni officiellement annoncé. Le chemin vers un partenariat opérationnel reste donc à construire, et il faudra attendre les prochaines étapes pour mesurer la portée réelle de cette coopération. 

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

A Luanda, le Gabon renforce ses alliances pour accélérer sa transformation numérique

Relance de l’Institut africain d’informatique : le Gabon montre le chemin

Le Gabon lance Missamou, une IA conversationnelle pour moderniser l’administration 

Posted On mardi, 29 juillet 2025 11:59 Written by

En scellant un partenariat avec Alibaba Cloud, le Sénégal entend ériger les Jeux olympiques de la jeunesse Dakar 2026 en levier d’accélération de sa transformation numérique, alliant souveraineté technologique, innovation locale et formation de talents.

Le gouvernement sénégalais a annoncé, le lundi 28 juillet, la signature d’un protocole d’accord à Hangzhou avec le chinois Alibaba Cloud. L’initiative vise à doter les Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ) prévus à Dakar en 2026 d’une infrastructure cloud sécurisée, performante et souveraine, tout en posant les bases d’un écosystème numérique pérenne au Sénégal.

« C’est la première fois que la technologie Cloud de classe mondiale va accompagner un événement olympique en Afrique. À travers notre infrastructure Cloud éprouvée et nos capacités en matière d’intelligence artificielle, notre ambition est de délivrer une expérience digitale efficiente, sécurisée et innovante pour les athlètes, les organisateurs et les spectateurs en général », a affirmé Selina Yuan (photo, au centre), vice-présidente du groupe Alibaba et présidente d'Alibaba Cloud Intelligence International.

Selon les termes de l’accord, un investissement initial de 5 millions USD sera mobilisé pour le déploiement de la solution hybride Apsara Stack d’Alibaba Cloud. Celle-ci permettra l’hébergement local des données dans le respect des normes internationales. Le partenariat prévoit également la formation de 200 ingénieurs cloud, la création d’un centre d’excellence technologique, ainsi que la mise en œuvre de services numériques pour les JOJ, incluant la billetterie, le e-transport et la diffusion en direct. Après l’événement, l’infrastructure devrait évoluer vers un cloud public national destiné à soutenir les services publics et le secteur privé.

Ce partenariat s’inscrit dans la dynamique enclenchée par la visite officielle du Premier ministre Ousmane Sonko en Chine en juin 2025. Il s’intègre pleinement au « New Deal Technologique », la stratégie nationale qui vise à renforcer la souveraineté numérique du Sénégal en misant sur l’innovation, l’infrastructure locale et la formation. L’accord marque aussi une nouvelle étape dans le renforcement des liens technologiques entre Dakar et Pékin.

Avec cette initiative, les autorités sénégalaises ambitionnent non seulement d’ériger les JOJ en tremplin technologique, mais aussi de consolider leur stratégie de souveraineté numérique. La montée en compétence locale, à travers la formation de 1000 jeunes via Alibaba Cloud Academy, et le développement d’une infrastructure solide devraient permettre au Sénégal d’accélérer sa transformation numérique tout en stimulant l’innovation et l’emploi qualifié.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

 Le Sénégal présente un projet de ville numérique aux États-Unis

Posted On mardi, 29 juillet 2025 06:07 Written by

Le gouvernement nigérian et Google poursuivent leur collaboration dans le cadre de la stratégie nationale pour le numérique. L’intelligence artificielle, la cybersécurité et l’éducation numérique figurent parmi les priorités mises en avant lors d’échanges récents.

L’Agence nationale pour le développement des technologies de l'information (NITDA) et la société technologique Google ont réaffirmé, vendredi 25 juillet, leur volonté commune de faire du Nigeria un acteur de premier plan dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) et de la cybersécurité en Afrique de l’Ouest. La déclaration a été faite à l’issue d’une série de réunions stratégiques tenues à Abuja entre le directeur général de la NITDA, Kashifu Inuwa, et Marcus Jadotte, vice-président des affaires gouvernementales et des politiques publiques (cloud) chez Google.

Les discussions ont porté sur les axes clés de la transformation numérique du pays notamment l'adoption de l’IA dans les services publics, la modernisation du système éducatif à travers des outils numériques, le renforcement de la cybersécurité nationale et la promotion de l’innovation locale. Google a réitéré son soutien aux priorités du gouvernement, notamment dans le déploiement d’infrastructures cloud et la réduction des coûts technologiques pour les institutions publiques.

Ces échanges interviennent alors que Google vient d’annoncer un investissement de 37 millions de dollars pour soutenir le développement de l’IA en Afrique. L’enveloppe servira à financer la recherche, la formation, les infrastructures et le développement de solutions IA adaptées aux besoins du continent. L’entreprise a également récemment inauguré un centre communautaire dédié à l’IA à Accra, au Ghana, marquant ainsi son ambition d’ancrer durablement son action en Afrique subsaharienne.

Le renforcement de la coopération entre le Nigeria et Google autour de l’intelligence artificielle s’inscrit dans un contexte où le pays accélère ses initiatives pour structurer un écosystème numérique robuste. Abuja mise notamment sur son programme « 3MTT » (Three Million Technical Talent) pour former des millions de jeunes aux compétences numériques de demain, y compris en IA. En soutenant ces efforts, Google pourrait non seulement accompagner la montée en compétences locales, mais aussi soutenir l’émergence de solutions locales capables de répondre aux défis économiques et sociaux du pays.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

Google annonce un fonds de 37 millions $ pour développer l'IA en Afrique 

Posted On lundi, 28 juillet 2025 11:11 Written by

Depuis quelques années, les opérateurs télécoms africains développent une activité de crédits financiers en faveur de leurs abonnés. Orange s’est lancé sur ce segment en 2020, en Côte d’Ivoire.

L’opérateur télécoms Orange a annoncé que 340 000 personnes ont eu recours aux prêts Tik Tak en 2024. L’information a été dévoilée dans son rapport de Responsabilité́ sociétale d’entreprise 2024. « En 2024, plus de 340 000 clients ont pu bénéficier d'un prêt Tik Tak, leur permettant de financer leur activité́, d’agrandir leurs locaux ou investir dans du matériel » lit-on dans le document.

IMAGE1

Les prêts Tik Tak sont une solution de financement simple et pratique accessible aux utilisateurs d’Orange Money, leur permettant d'emprunter de l'argent rapidement. Ces prêts sont soutenus par Orange Bank Africa, mais l’opérateur recourt à d’autres banques dans les pays où cette dernière n’est pas présente.

Chaque utilisateur dispose d’une possibilité d’emprunt calculée via la super application d’Orange, Max It. « Grâce à l’intelligence artificielle et aux données Orange Money, les utilisateurs peuvent désormais connaitre instantanément leur capacité d’emprunt avant de faire une demande » explique le rapport.

Dans la formule classique, l’utilisateur peut prêter entre 5000 FCFA (environ 9 USD) et 50 000 FCFA. Il existe des abonnés Tik Tak Plus et Tik Tak Prestige qui peuvent prêter respectivement jusqu’à 500 000 FCFA et 1 million FCFA. Les commerçants représentent 35% des utilisateurs du service, suivis des personnes exerçant une activité́ spécialisée (métiers de la santé, artisanat, services, etc.) avec 22%, à égalité avec les fonctionnaires et les enseignants. Les agriculteurs et les pêcheurs ferment la marche avec 9%.

Au-delà des chiffres, le service Tik Tak s’impose progressivement comme outil de soutien à la résilience économique des populations. Pour de nombreux utilisateurs, ce microcrédit permet de faire face à des dépenses urgentes, mais aussi de renforcer leur productivité. « Grâce à un prêt Tik Tak de 300 000 FCFA, j’ai pu acheter mon stock et relancer mon activité́ après une période difficile » a indiqué Aubin, commerçant en Côte d’Ivoire.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

Lire aussi:

Afrique et Moyen-Orient : le parc Internet par fibre d'Orange a crû de 28 % en 2024

Posted On dimanche, 27 juillet 2025 16:55 Written by

L’intégration de l’IA comme outil peut aider l’Afrique à transformer ses défis en opportunités. Pour accompagner cette dynamique, Google renforce son engagement sur le continent à travers des initiatives en faveur de la recherche, de la formation et de l’innovation.

Google a récemment annoncé une série de soutiens financiers, techniques et communautaires à l’écosystème africain de l’intelligence artificielle. L’enveloppe globale estimée à 37 millions USD vise à renforcer la recherche, la formation de talents et les infrastructures. Elle inclut des financements antérieurs désormais rassemblés sous une même initiative.

Parmi les actions phares du géant américain, l'inauguration d’un centre communautaire de l’IA à Accra au Ghana. Ce nouvel espace servira de hub collaboratif pour la recherche, l’apprentissage et l’expérimentation autour de l’IA. Il accueillera des ateliers techniques, des événements interdisciplinaires et des échanges entre chercheurs, développeurs, entrepreneurs, étudiants et membres de la société civile.

Sur le volet recherche, Google a réaffirmé son engagement dans le programme « AI: Food Security » doté de 25 millions USD. Celui-ci soutient des projets africains exploitant l’IA pour améliorer la sécurité alimentaire, anticiper les périodes de faim et renforcer la résilience agricole. En parallèle, 3 millions USD seront alloués au Masakhane African Languages AI Hub pour promouvoir des outils open source dans plus de 40 langues africaines.

En matière de formation, 100 000 bourses Google Career Certificate seront proposées à des étudiants ghanéens. Les modules couvriront l’IA, la cybersécurité, l’analyse de données et le développement logiciel. D’autres programmes de formation soutenus par Google.org seront déployés au Ghana, au Kenya, au Nigeria et en Afrique du Sud, en partenariat avec des universités et des ONG locales.

Deux institutions universitaires africaines, à savoir l’Université de Pretoria et le Wits MIND Institute, recevront par ailleurs chacune un financement de 1 million USD pour appuyer les travaux de recherche. Enfin, la firme prévoit de soutenir plus de 100 start-up africaines spécialisées dans l’IA via un fonds catalytique. Ce mécanisme combinera financement philanthropique, capital-risque et appui technique, pour stimuler des innovations adaptées aux besoins locaux.

Ce nouvel engagement de Google survient alors que l’intelligence artificielle gagne en importance dans la transformation numérique de l’Afrique. Selon le cabinet PwC, cette technologie pourrait injecter jusqu’à 1200 milliards USD à l’économie continentale d’ici 2030, soit une hausse de 5,6% de son PIB. Un potentiel qui dépendra néanmoins de la capacité à structurer un écosystème local robuste, inclusif et durable.

Samira Njoya

Edité par : Feriol Bewa

Posted On dimanche, 27 juillet 2025 15:02 Written by

Chaque week-end, la rédaction de We Are Tech Africa vous rappelle les principales informations de la semaine dans le domaine du numérique en Afrique, ainsi que leurs implications. 

La RDC lance une solution numérique d’émission et de vérification des diplômes

La RDC a lancé e-Diplôme, une plateforme numérique sécurisée via blockchain pour authentifier les diplômes d’État. Accessible sur www.schoolap.cd, elle vise à lutter contre la fraude, moderniser l’éducation, renforcer la transparence et faciliter la vérification en ligne. Cette initiative s’inscrit dans les efforts de numérisation et de souveraineté numérique du pays.

L’Algérie choisit le numérique pour optimiser la gestion des projets publics

L’Algérie va lancer un portail numérique et un système d’information centralisé pour suivre en temps réel les projets d’infrastructure. L’objectif est d’améliorer la performance, la transparence et la maîtrise des coûts grâce à des outils de reporting automatisés. Cette initiative s’inscrit dans une stratégie de numérisation de la commande publique face aux retards et surcoûts fréquents.

Le Maroc signe avec Onepoint pour la création d’un centre d’excellence en IA et data

Le Maroc a signé un accord avec la société française Onepoint pour créer un centre d’excellence en intelligence artificielle à Casablanca-Settat. L’initiative, soutenue par plusieurs ministères, prévoit 500 emplois qualifiés en quatre ans. Elle vise à renforcer l’innovation, soutenir les PME industrielles et positionner le Maroc comme hub numérique stratégique en Afrique du Nord.

Relance de l’Institut africain d’informatique : le Gabon montre le chemin

Le Gabon veut relancer l’Institut africain d’informatique (IAI) de Libreville, longtemps moteur de la formation numérique en Afrique. Le gouvernement entend moderniser l’offre pédagogique, réorganiser la gouvernance et mobiliser les États membres pour une relance durable. Ce projet s’inscrit dans un contexte de forte demande en compétences numériques, encore insuffisamment couvertes sur le continent.

Le Malawi subventionne la production de contenus numériques locaux

Le Malawi a octroyé 63,4 millions de kwachas (environ 36 700 euros) à cinq créateurs pour stimuler la production de contenus numériques locaux. Cette initiative vise à valoriser la culture nationale et à encourager l’adoption d’Internet, encore faible dans le pays. Mais d'autres défis subsistent, comme l'accès aux appareils, le coût des données et les compétences numériques.

Posted On samedi, 26 juillet 2025 07:24 Written by

Dans le cadre de sa transformation numérique, le Liberia franchit une nouvelle étape avec l’appui de partenaires stratégiques du secteur privé. Cette alliance vise à rendre l’administration fiscale plus efficace et plus transparente.

La Liberia Revenue Authority (LRA), instance nationale en charge des impôts, a acté le mercredi 23 juillet un accord avec Orange Money Liberia et Ecobank, pour un système numérique permettant aux citoyens de s’acquitter de leurs impôts et frais publics directement via leur téléphone mobile.

« En quelques clics sur leur téléphone portable, les citoyens peuvent désormais remplir leurs obligations civiques, ce qui leur permet d'économiser du temps, de l'argent et des efforts. [...] Nous sommes ravis de nous associer à la LRA et à Ecobank pour contribuer à la modernisation du système fiscal libérien » a indiqué Maxwell Dodd, PDG d'Orange Money Liberia.

Concrètement, les contribuables peuvent désormais effectuer leurs paiements fiscaux à partir du code USSD *144#, sans besoin de connexion internet. En saisissant leur numéro d’identification fiscale (TIN), le montant dû et la nature du paiement, ils reçoivent instantanément une confirmation par SMS. Le service couvre déjà 18 ministères et agences gouvernementales, et une formation des agents publics a été organisée pour en assurer le déploiement effectif.

L’initiative vise à faciliter le paiement des taxes, notamment pour les populations éloignées des centres urbains, à accroître la transparence et la traçabilité des recettes publiques. Il faut souligner qu’elle favorise l’inclusion financière, car accessible à toute personne disposant d’un téléphone mobile.

À moyen terme, cette plateforme pourrait contribuer à élargir l’assiette fiscale, accroître les recettes de l’État et améliorer l'efficacité administrative. Le Liberia s’inscrit ainsi dans une dynamique régionale où la finance mobile devient un levier de transformation des services publics. À plus long terme, ce modèle de partenariat public-privé pourrait inspirer d’autres pays d’Afrique de l’Ouest dans leur transition vers une gouvernance plus numérique, inclusive et connectée aux réalités du terrain.

Adoni Conrad Quenum

Edité par : Feriol Bewa

Lire aussi:

Orange Money : 9 milliards de transactions pour 191,3 milliards $ en Afrique en 2024

Posted On vendredi, 25 juillet 2025 11:53 Written by

Confrontées à des obstacles structurels tels que le manque de financement, l’accès limité au marché ou le déficit de compétences, de nombreuses PME sud-africaines peinent à se développer dans les TIC. Samsung intensifie son programme d’appui pour mieux répondre à ces enjeux.

L’entreprise sud-coréenne spécialisée dans les produits électroniques Samsung a annoncé, lundi 21 juillet, le lancement prochain d’une nouvelle phase de son programme d’investissement équivalent en titres (EEIP), en partenariat avec le ministère sud-africain du Commerce, de l’Industrie et de la Concurrence (DTIC). Ce programme vise à renforcer le soutien aux PME noires dans le secteur des technologies de l’information et de la communication, avec une attention particulière portée aux start-up émergentes et aux femmes entrepreneures.

« C’est notre façon de contribuer à façonner l’avenir numérique de l’Afrique du Sud en aidant les entrepreneurs de TIC à prospérer, alors que nous approfondissons notre engagement et notre collaboration avec le DTIC [...] Nous comprenons également à quel point l’esprit d’entreprise contribue à la création d’emplois, au développement communautaire, à l’innovation et à la croissance économique », a déclaré Nicky Beukes, directeur du projet EEIP chez Samsung South Africa.

Lancé en 2019, le programme s’inscrit dans le cadre du Plan national de développement (NDP) à l’horizon 2030 et de la politique d’autonomisation économique des Noirs (B-BBEE). Il repose sur un engagement financier de 280 millions de rands (environ 15,9 millions de dollars) et entend atténuer plusieurs freins structurels rencontrés par les petites entreprises, notamment l’accès au capital, le manque de compétences techniques, les difficultés d’intégration au marché et l’exposition aux risques numériques.

Pour cette troisième phase, Samsung élargit les critères d’éligibilité afin d’inclure davantage de start-up en phase de démarrage, tout en renforçant l’implication des femmes dans les filières technologiques. Cette évolution marque une volonté de favoriser un écosystème numérique plus représentatif et de stimuler le potentiel d’innovation au sein des segments encore sous-représentés.

Le dispositif prévoit, entre autres, des sessions de formation intensive, du mentorat, un appui au développement managérial et des subventions ciblées pour accompagner la croissance des entreprises soutenues. Plusieurs PME bénéficiaires ont, ces dernières années, pu se positionner dans les services de réparation ou les centres technologiques. À travers ce programme, Samsung entend contribuer activement à l’émergence d’une économie numérique résiliente et inclusive en Afrique du Sud.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

Samsung s’allie à Sofac pour le paiement échelonné de ses produits au Maroc

Posted On vendredi, 25 juillet 2025 08:29 Written by

Après plusieurs années de transformation et de consolidation, une nouvelle page s’ouvre pour le groupe Sonatel. La direction change, mais reste entre des mains familières, portées par l’expérience, la stabilité et une vision.

Le conseil d’administration de Sonatel a annoncé le jeudi 24 juillet un changement majeur à la tête du groupe télécoms sénégalais. Brelotte BA (photo), actuellement directeur général adjoint d’Orange Moyen-Orient et Afrique (OMEA), a été nommé directeur général du Groupe Sonatel. Il prendra officiellement ses fonctions le 1er août, en remplacement de Sékou Dramé, dont le mandat arrive à échéance le 31 juillet.

Ingénieur diplômé de l’École Polytechnique de Paris et de l’École Nationale des Ponts et Chaussées, Brelotte BA rejoindra la direction du groupe avec une solide expérience de 24 ans dans le secteur des télécommunications, dont une grande partie s’est déroulée au sein du groupe Sonatel. Son parcours illustre une expertise pointue des marchés africains et une maîtrise stratégique des enjeux liés à la transformation numérique sur le continent.

Le Conseil d’administration a salué les réalisations de Sékou Dramé, qui a dirigé Sonatel depuis 2018, et exprimé sa confiance en Brelotte BA pour assurer la continuité du développement du groupe. Il poursuivra les objectifs de croissance de Sonatel, acteur majeur du secteur télécom en Afrique de l’Ouest. Présent dans plusieurs segments à forte valeur ajoutée, le groupe est un pilier stratégique du développement numérique régional.

En 2024, Sonatel a confirmé sa solidité financière avec un chiffre d’affaires consolidé de 1 776,4 milliards de FCFA, en progression de 9,6 % par rapport à l’exercice précédent. Cette performance témoigne de la résilience du groupe dans un contexte marqué par la numérisation accélérée des économies africaines.

Depuis 2003, Brelotte BA a occupé des postes clés dans différentes filiales du groupe dont contrôleur de gestion à Sonatel, directeur général d’Orange Bissau, Orange Guinée, Orange Mali et Orange Niger. Il a également exercé des fonctions centrales, notamment comme directeur des opérateurs et des relations internationales du groupe Sonatel.

Ce parcours opérationnel et régional fait de lui un profil unanimement reconnu au sein du groupe Orange. À la tête de Sonatel, il aura pour mission de renforcer la performance de l’entreprise, de stimuler l’innovation locale et de maintenir la dynamique de croissance dans un contexte de transformation accélérée.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Lire aussi:

Yasser Shaker est le nouveau patron d’Orange en Afrique 

Posted On vendredi, 25 juillet 2025 07:21 Written by
Page 12 sur 163

Please publish modules in offcanvas position.