Chaque week-end, la rédaction de We Are Tech Africa vous rappelle les principales informations de la semaine dans le domaine du numérique en Afrique, ainsi que leurs implications.

Tunisie : les entreprises sommées d’adopter la facturation électronique d’ici juillet

À partir du 1ᵉʳ juillet 2025, toutes les entreprises tunisiennes seront tenues d'adopter la facturation électronique. Cette obligation, inscrite dans la loi de finances 2025, prévoit des amendes allant jusqu'à 50 000 dinars pour les contrevenants. L'objectif est de renforcer la traçabilité des transactions et de moderniser le système fiscal.

Tunisie : les entreprises sommées d’adopter la facturation électronique d’ici juillet

Maroc : Technopark s’associe à Plug and Play pour accélérer les start-up innovantes

Technopark Maroc a signé un partenariat avec Plug and Play, plateforme mondiale d’innovation, pour lancer un programme d’accélération destiné à plus de 60 start-up marocaines sur deux ans. Ce programme, soutenu par le gouvernement, vise à renforcer l’écosystème technologique national et à connecter les jeunes entreprises aux marchés internationaux.

Maroc : Technopark s’associe à Plug and Play pour accélérer les start-up innovantes

Le Sénégal lance SenTrésor, une plateforme numérique pour les paiements publics

Le Sénégal a lancé SenTrésor, une plateforme numérique centralisant les paiements publics (salaires, aides, bourses) via le mobile money. Depuis sa phase pilote en mars, plus de 44 000 bénéficiaires ont été servis pour un montant de 4 milliards FCFA. Cette initiative vise à moderniser l'administration et renforcer l'inclusion financière.

Le Sénégal lance SenTrésor, une plateforme numérique pour les paiements publics

Numérisation des paiements : Trésor Pay s’impose dans l’administration camerounaise

Le Cameroun a lancé la plateforme numérique Trésor Pay pour digitaliser les paiements des services publics non fiscaux, tels que les frais administratifs et les amendes. Accessible via www.tresorpublic.cm, elle permet aux usagers de régler en ligne, réduisant ainsi les files d'attente et les risques de corruption. Cette initiative vise à sécuriser et optimiser la collecte des recettes non fiscales, estimées à 800 milliards FCFA.

Numérisation des paiements : Trésor Pay s’impose dans l’administration camerounaise

Orange Egypt obtient un prêt de 85 millions $ de la BERD pour déployer la 5G

Orange Egypt a obtenu un prêt de 85 millions de dollars de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) et de la Banque Misr pour financer l'acquisition d'une licence 5G et le déploiement de cette technologie à l'échelle nationale. Ce projet s'inscrit dans la stratégie « Digital Egypt 2030 » visant à moderniser les infrastructures numériques du pays.

Orange Egypt obtient un prêt de 85 millions $ de la BERD pour déployer la 5G

Posted On dimanche, 08 juin 2025 13:52 Written by

Depuis le mois dernier, la plateforme X est la cible de cyberattaques visant des institutions tanzaniennes, entraînant la diffusion de contenus inappropriés. Le blocage temporaire ou définitif du réseau social est présenté comme une mesure visant à protéger la sécurité et les valeurs nationales. 

La Tanzanie a officiellement confirmé, le mercredi 4 juin, le blocage de la plateforme X, invoquant la diffusion de contenus pornographiques contraires aux lois et aux valeurs culturelles du pays. Cette décision intervient dans un contexte de tensions politiques croissantes à l'approche des élections générales prévues en octobre. 

Selon le ministre de l'Information, Jerry Silaa (photo), la politique de X autorisant la diffusion de contenus sexuels explicites, y compris des contenus homosexuels, viole les lois et les traditions tanzaniennes. Il a déclaré à une chaîne de télévision locale que cela contredit les réglementations du pays et que la décision du gouvernement vise à protéger les consommateurs et à garantir que toutes les plateformes en ligne respectent les lois nationales. 

Le blocage de X fait suite à une série de cyberattaques survenues le 20 mai, au cours desquelles des comptes officiels du gouvernement, notamment celui de la police tanzanienne et de l'Autorité fiscale, ont été piratés. Les pirates ont publié des images pornographiques et annoncé à tort la mort de la présidente Samia Suluhu Hassan. Bien que les autorités aient minimisé ces incidents, ils ont ravivé les inquiétudes sur la sécurité numérique et la liberté d’expression en Tanzanie. 

Avec environ 621 100 utilisateurs en 2024, la plateforme X occupe une place majeure en Tanzanie pour l’accès à l’information, la liberté d’expression et le développement économique. Sa fermeture risque de freiner la communication entre citoyens, médias, institutions et petites entreprises qui s’appuient sur ce réseau pour informer, mobiliser ou vendre leurs services. 

Cette coupure intervient à l’approche des élections générales d’octobre, menaçant le débat démocratique. Sur le plan économique, elle s’inscrit dans un contexte de restrictions numériques plus larges, qui ont coûté 1,56 milliard de dollars à l’Afrique subsaharienne en 2024, selon Top10VPN, soulignant l’impact négatif de telles mesures sur la croissance digitale et la réputation internationale de la Tanzanie. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Coupures d’Internet : l’économie africaine a perdu1,5 milliard $ en 2024 (Top10VPN) 

Posted On jeudi, 05 juin 2025 15:12 Written by

Le Cameroun enregistre d’importantes pertes liées à la gestion manuelle des recettes non fiscales. Dans ce contexte, les autorités accélèrent la numérisation des paiements publics, une initiative qui devrait renforcer la transparence et l’efficacité. 

Le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute (photo), a donné un délai de trois mois à plusieurs administrations pour se connecter à Trésor Pay, la plateforme numérique de recouvrement des recettes non fiscales, et l’utiliser de manière exclusive. Cette mesure, évoquée dans un arrêté signé le mercredi 28 mai, vise à renforcer la transparence, la traçabilité et la sécurisation des flux financiers au sein de l’administration publique. 

Développée par le ministère des Finances, Trésor Pay permet aux citoyens de régler leurs paiements non fiscaux en ligne via mobile money, carte bancaire ou guichet Campost. Elle remplace progressivement les procédures manuelles, souvent à l’origine de fraudes, de lenteurs administratives et de pertes pour le Trésor. La plateforme garantit également une authentification des quittances et offre un système de suivi en temps réel, facilitant le contrôle et la communication entre l’administration et les usagers. 

Cette décision intervient dans un contexte de faible performance en matière de mobilisation des recettes non fiscales. Pour 2025, le Cameroun vise une collecte de 361 milliards FCFA (628 millions USD), alors que le potentiel réel est estimé à près de 600 milliards FCFA. Ce déficit s’explique notamment par la fragmentation des circuits de paiement, la prédominance de procédures manuelles propices aux irrégularités, l’absence de traçabilité des transactions et une coordination insuffisante entre les administrations concernées. Ces failles limitent l’efficacité du système et entravent la mobilisation optimale des ressources non fiscales. 

L’enjeu est donc crucial pour les finances publiques. En instaurant Trésor Pay comme outil obligatoire, le gouvernement entend améliorer la gouvernance, maximiser les ressources internes et s’inscrire pleinement dans sa stratégie de transformation numérique. À terme, cette réforme pourrait renforcer la capacité de l’État à financer ses politiques publiques tout en modernisant le service aux citoyens. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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E-gouvernance : le Cameroun renforce son programme de numérisation des archives

Posted On jeudi, 05 juin 2025 09:56 Written by

Depuis le lancement de sa stratégie numérique, le Sénégal multiplie les initiatives pour moderniser son administration, renforcer la transparence et rapprocher les services publics des citoyens grâce aux outils numériques. 

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba (photo), a présidé le lundi 2 juin à Dakar le lancement officiel de SenTrésor, une nouvelle plateforme numérique dédiée au paiement des prestations publiques. Le projet, développé par la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor, vise à moderniser et simplifier les flux financiers entre l’État et les citoyens. 

« Au-delà de la simple numérisation des paiements, SenTrésor inaugure un nouveau modèle de relation entre l’État et les citoyens fondé sur la simplification des démarches administratives. SenTrésor est une réponse à la problématique des paiements de masse qui mobilisent d’importants effectifs et génèrent de nombreuses contraintes », a déclaré Cheikh Diba. 

Concrètement, la plateforme centralise les paiements publics (salaires, aides sociales, bourses, secours exceptionnels) via les services de mobile money. Un réseau « d’investigateurs » déployés sur le territoire, notamment en zone rurale, identifie les bénéficiaires, collecte les données, vérifie leur éligibilité et procède à leur enrôlement dans une base sécurisée. Les paiements sont ensuite effectués automatiquement et sans déplacement du bénéficiaire. 

Depuis le démarrage de la phase pilote le 28 mars 2025, plus de 44 000 personnes ont été servies, pour un montant global supérieur à 4 milliards FCFA (environ 6,9 millions de dollars), avec un haut niveau de fiabilité et de traçabilité. 

Le lancement de SenTrésor s’inscrit dans une dynamique plus large de numérisation des services publics, en cohérence avec la Vision Sénégal 2050 et le New Deal Technologique. Elle vient compléter d'autres initiatives numériques récemment mises en œuvre par le gouvernement sénégalais, telles que e-solde, Tabax et Jubbanti. Toutes visent à renforcer l’efficacité de l’administration, améliorer l’accès aux services publics et accélérer l’inclusion numérique. 

En facilitant les paiements directs de l’État vers les citoyens, SenTrésor devrait contribuer à réduire les coûts administratifs, lutter contre la fraude et favoriser l’inclusion financière, en particulier pour les populations éloignées des circuits bancaires classiques. 

Toutefois, plusieurs défis pourraient freiner l’adoption massive de cette plateforme, notamment l’accès limité à l’Internet mobile, la couverture inégale du réseau dans certaines zones rurales, la fracture numérique ou encore la confiance des citoyens dans la sécurité des plateformes numériques publiques. Selon les estimations, 11,3 millions de personnes utilisaient Internet au Sénégal au début de 2025, représentant une pénétration en ligne de 60,6 %. 

Pour relever ces défis, les autorités devront accompagner le déploiement de SenTrésor par des campagnes de sensibilisation, des partenariats avec les opérateurs de téléphonie mobile, et un renforcement des infrastructures numériques dans les zones les plus reculées. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On jeudi, 05 juin 2025 06:57 Written by

Alors que quelques pays africains ont déjà lancé la 5G, l’Égypte se prépare à son tour à déployer cette technologie. L’appui de bailleurs internationaux reflète les enjeux stratégiques de cette transition vers une connectivité plus rapide et plus fiable. 

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a annoncé, le mercredi 28 mai, l’octroi d’un prêt syndiqué de 85 millions de dollars à l'opérateur télécoms Orange Egypt, en partenariat avec la Banque Misr. Cette enveloppe vise à soutenir l’acquisition d’une licence mobile 5G auprès de l’Autorité nationale de régulation des télécommunications et à financer le déploiement d’une infrastructure télécom de nouvelle génération à l’échelle nationale. 

Le financement est structuré autour d’une contribution de 44,5 millions de dollars de la BERD et de 40 millions de dollars mobilisés par la succursale de la Banque Misr à Dubaï. « Nous sommes fiers de nous associer à la Banque Misr et à la BERD pour une initiative qui souligne la confiance internationale dans l’économie égyptienne et soutient notre vision de la progression du secteur des télécommunications. Grâce à des technologies telles que la 5G, nous visons à améliorer les services dans les domaines de l’éducation, des soins de santé et des villes intelligentes, en comblant la fracture numérique et en faisant progresser l’économie numérique de l’Égypte », a déclaré Mohamed Sayed, directeur financier d’Orange Egypt. 

Ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie « Digital Egypt 2030 », portée par le gouvernement égyptien. En janvier 2024, l’Autorité nationale de régulation des télécommunications a attribué des licences 5G à plusieurs opérateurs dont Orange Egypt, Vodafone Egypt et e& Egypt pour un montant global de 675 millions de dollars. Ces licences couvrent également le renouvellement des autorisations des générations précédentes pour une durée de 15 ans, sans ajout de nouvelles bandes de fréquences. 

Grâce au soutien de la BERD et de la Banque Misr, Orange Egypt entend accélérer la mise en œuvre de la 5G et moderniser son réseau. Cette technologie promet d’améliorer considérablement l’expérience numérique des usagers à travers des vitesses accrues, une latence réduite et une meilleure fiabilité des connexions. Elle ouvre également la voie à des services innovants dans des secteurs clés, favorisant une transition numérique inclusive et contribuant à la réduction de plus de 1,74 million de tonnes d’émissions de CO₂ par an, conformément aux engagements climatiques de l’Égypte. 

L’initiative intervient dans un contexte de forte demande en connectivité à haut débit. Selon le ministère des Technologies de l’information et de la communication, le pays comptait 83,07 millions d’utilisateurs d’Internet en juillet 2024, contre 76,59 millions un an plus tôt, soit une croissance annuelle de 8,46 %. Le nombre d’abonnés à l’Internet fixe atteint 11,23 millions, pour une population totale estimée à 112,71 millions d’habitants. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mercredi, 04 juin 2025 08:10 Written by

Les start-up technologiques sont au cœur de la stratégie d’innovation du pays. En les connectant aux marchés mondiaux, le Maroc veut s’imposer comme hub digital en Afrique. 

Le Technopark Maroc, incubateur d'entreprises technologiques, et Plug and Play, plateforme mondiale d’innovation, ont signé, le lundi 2 juin à Casablanca, une convention de partenariat pour le lancement d’un programme d’accélération de start-up marocaines. L’accord a été paraphé en présence de la ministre déléguée chargée de la Transition numérique et de la Réforme de l’Administration, Amal El Fallah Seghrouchni, et bénéficie du soutien stratégique du ministère de l’Économie et des Finances. 

Ce partenariat prévoit l’installation d’un accélérateur au sein du Technopark Casablanca, destiné à accompagner plus de 60 start-up marocaines à fort potentiel sur une période de deux ans. Le programme proposera un accompagnement intensif sur trois mois, axé sur la montée en compétences, l’accès à l’investissement, la connexion aux marchés internationaux et la préparation à l’internationalisation. 

Le projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie numérique du pays, Maroc Digital 2030. La feuille de route prévoit la création de 3000 start-up d’ici 2030, dont 1000 d’ici 2026, ainsi que la réalisation de levées de fonds à hauteur de 7 milliards de dirhams (761 millions de dollars), en s’appuyant sur un écosystème dynamique et une synergie public-privé renforcée. 

Selon le rapport Partech 2024, le Maroc occupe la 6ᵉ position en Afrique en termes de levées de fonds technologiques, avec 82 millions de dollars mobilisés, représentant 75 % des financements en Afrique du Nord et 36 % en Afrique francophone. Le programme Plug and Play vise à consolider cette dynamique en favorisant l’investissement, l’innovation locale et l’insertion des jeunes entreprises dans les réseaux technologiques mondiaux. 

En installant un accélérateur de renommée mondiale au cœur du Technopark, ce projet devrait structurer l’accompagnement des jeunes entreprises innovantes, attirer les investissements étrangers et renforcer l’attractivité du pays pour les talents. 

Présent dans plus de 60 pays, Plug and Play offre aux start-up marocaines un réseau international de plus de 550 partenaires corporates et technologiques, consolidant ainsi l’ambition du Royaume de devenir un acteur majeur de l’innovation sur le continent africain. 

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On mardi, 03 juin 2025 11:59 Written by

En quinze ans, les avancées technologiques ont remodelé de marché des télécoms et du numérique en Afrique, créant à la fois des opportunités et des défis. Cependant, l’inadaptation des régulations freine un essor harmonieux, limitant le plein potentiel du secteur et son impact économique.

En 2024, dix pays africains ont atteint le plus haut niveau de maturité réglementaire dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC) et de la gouvernance numérique. Parmi eux, le Burkina Faso et le Sénégal ont rejoint la catégorie G3, aux côtés de plusieurs pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie. Ce niveau correspond à un écosystème réglementaire propice aux investissements, à l’innovation et à l’accès universel. Sur sa plateforme https://app.gen5.digital/ consultée le 3 juin 2024, l'Union internationale des télécommunications (UIT) révèle qu'ils ne sont désormais qu’à quelques points du niveau G4, le plus élevé, qui caractérise une régulation intégrée, alignée sur des objectifs de développement économique et social.

Top10 des pays africains avec le meilleur écosystème de réglementation des TIC

Pays

points 2024

Niveau 2024

points 2023

Niveau 2023

1

Kenya

93

G4

71,91

G3

2

Nigeria

92

G4

64,81

G2

3

Af. du Sud

88

G4

69,29

G2

4

Malawi

87,50

G4

59,57

G2

5

Egypte

87

G4

69,29

G2

6

Rwanda

85,67

G4

63,58

G2

7

Maroc

85,50

G4

58,49

G2

8

Ouganda

85

G4

55,56

G2

9

Burkina F.

84

G3

48,77

G2

10

Sénégal

82,67

G3

50

G2

Source : UIT

Dans son référentiel G5, l’UIT, classe 193 pays selon quatre niveaux de maturité réglementaire, évalués à travers 70 indicateurs regroupés en quatre piliers : gouvernance collaborative nationale ; principes de conception des politiques ; instruments de développement numérique ; agenda politique de l’économie numérique. L’indice, noté sur 100 points, distingue quatre niveaux de maturité réglementaire. G1 (limité) : 0-40 points – Marchés monopolistiques, approche autoritaire ; G2 (intermédiaire) : 40-70 points – Libéralisation partielle et privatisation ; G3 (avancé) : 70-85 points – Cadre favorable à l’innovation et à la concurrence ; G4 (leader) : 85-100 points – Régulation harmonieuse, moteur de transformation numérique.

Des progrès, mais pas assez

Entre 2023 et 2024, les pays africains ont accomplis des progrès significatifs dans leur régulation des TIC. La pandémie de Covid-19 a agi comme un catalyseur, révélant dès 2020 l’urgence de transformation numérique mais également les lacunes réglementaires à combler, notamment dans la révision de gestion du spectre et la fiscalité des services numériques.

Le résultat est visible aujourd’hui. La majorité des pays africains classés G1 et G2 en 2023 ont progressé vers le niveau G3. Seuls trois pays affichent encore un très faible niveau de maturité réglementaire, signe d’une dynamique positive.  

Bien que cette évolution soit louable, elle est tout même encore en dessous des objectifs fixés par l’UIT : l’atteinte du niveau G4 par la majorité, pour une économie numérique au service du développement socioéconomique du continent. Pour y parvenir, il est impératif d’investir dans les capacités institutionnelles, de renforcer la coopération régionale, et d’adopter des politiques inclusives pour que le numérique profite à tous.

Muriel EDJO

Edité par Sèna D. B. de Sodji

Classement des pays africains

Pays

Point 2024

Niveau 2024

Point  2023

Niveau 2023

11

Libéria

82,33

G3

41,82

G2

12

Botswana

82

G3

55,09

G2

13

Tanzanie

81,67

G3

55,25

G2

14

Ghana

81

G3

64,20

G2

15

Maurice

80,50

G3

62,81

G2

16

Seychelles

79,50

G3

20.37

G1

17

Eswatini

79

G3

48,92

G2

18

Zambie

78,33

G3

49.07

G2

19

Guinée

76,33

G3

33,80

G1

20

Tunisie

75,83

G3

39,35

G1

21

Angola

75,67

G3

28,55

G1

22

Cameroun

75,67

G3

38,27

G1

23

Soudan

75,50

G3

59.10

G2

24

Comores

74,17

G3

30,56

G1

25

Cap-Vert

74

G3

50

G2

26

Côte d'Iv.

74

G3

50

G2

27

Gambie

72,67

G3

41,36

G2

28

Sao Tomé-et-Principe

72,67

G3

27,62

G1

29

Togo

71,67

G3

43,83

G2

30

Lesotho

70,50

G3

28,86

G1

31

Mozambique

70,50

G3

22.22

G1

32

Zimbabwe

70,33

G3

56,94

G2

33

Bénin

70

G3

67,59

G2

34

RD Congo

70

G3

41,82

G2

35

Namibie

68,67

G2

34,88

G1

36

Niger

68

G2

40,59

G2

37

Mali

67

G2

44,91

G2

38

Algérie

66

G2

50,93

G2

39

Mauritanie

66

G2

44,29

G2

40

Gabon

64

G2

29,78

G1

41

Sierra Leone

61,17

G2

38,27

G1

42

Burundi

60,67

G2

26,70

G1

43

Tchad

58,67

G2

41,36

G2

44

RCA

53,50

G2

26,54

G1

45

Soudan du Sud

53,17

G2

   

46

Ethiopie

52

G2

50,62

G2

47

Somalie

50,50

G2

22.22

G1

48

Guinée-B.

50,33

G2

26,85

G1

49

Guinée Eq.

50

G2

17,59

G1

50

Érythrée

14

G1

8.33

G1

51

Libye

12,67

G1

3,70

G1

52

Djibouti

4,50

G1

23.15

G1

Source : UIT

G1 ou limité : 0 à 40 points

G2 ou intermédiaire : 40 à 70 points

G3 ou avancé : 70 à 85 points

G3 ou leader : 85 à 100 points

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Posted On mardi, 03 juin 2025 08:28 Written by

Accélérer la transformation numérique de l’administration reste un défi central pour la Tunisie. En ciblant la facturation électronique, les autorités veulent instaurer davantage de transparence, moderniser les échanges et renforcer l’efficacité fiscale. 

Dans un communiqué publié le samedi 31 mai, la Direction générale des impôts (DGI) a exhorté l’ensemble des entreprises tunisiennes non encore enregistrées au système national de facturation électronique à régulariser leur situation sans tarder. Ce rappel intervient alors que les sanctions pour non-conformité entreront en vigueur dès juillet 2025, marquant une étape cruciale dans la réforme fiscale numérique du pays. 

Cette obligation concerne un large éventail d’acteurs économiques, notamment les entreprises traitant avec l’État ou les collectivités locales, celles rattachées à la Direction des grandes entreprises (DGE), ainsi que les transactions interprofessionnelles de médicaments et d’hydrocarbures (hors commerce de détail). Pour se conformer, les entreprises doivent s’enregistrer via la plateforme Tunisie TradeNet (TTN), opérateur technique désigné pour le déploiement du système. L’objectif est double : assurer une meilleure traçabilité des opérations commerciales et simplifier les démarches fiscales grâce à un traitement automatisé des données. 

Cette initiative s’inscrit dans un effort de modernisation du système fiscal tunisien, dicté par des impératifs internes et des engagements internationaux en matière de transparence et de bonne gouvernance. La numérisation de la facturation s’ajoute à une série de mesures mises en place pour lutter contre l’évasion fiscale, qui fait perdre à la Tunisie environ 3 milliards de dinars par an (environ 1 milliard de dollars). Elle traduit la volonté de l’État d’améliorer l’efficacité fiscale et de renforcer le contrôle des transactions commerciales. 

À terme, l’adoption généralisée de la facturation électronique pourrait transformer en profondeur les rapports entre l’administration fiscale et les entreprises. Si elle est bien mise en œuvre, cette réforme contribuera à réduire la fraude, à fluidifier les contrôles et à restaurer la confiance dans le système fiscal tunisien. 

Toutefois, la généralisation de la facturation électronique pourrait se heurter à certaines limites structurelles. En 2025, le taux d’accès à Internet en Tunisie atteint 84,9 %, marquant une progression de 5 % par rapport à l’année précédente. Par ailleurs, le taux de pénétration de la téléphonie mobile s’établit à environ 136,5 %, indiquant que de nombreux Tunisiens possèdent plusieurs lignes. 

Malgré ces chiffres encourageants, des disparités persistent, notamment dans les zones rurales et chez les petites entreprises, où l’usage des outils numériques reste faible. Ces écarts soulignent la nécessité d’un accompagnement renforcé, incluant des formations ciblées et un soutien technique, pour assurer l’inclusion de toutes les catégories d’acteurs économiques dans cette transition numérique.

Samira Njoya

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 02 juin 2025 16:04 Written by

Les autorités égyptiennes ambitionnent d’accélérer le développement du pays à l’horizon 2030 en généralisant l’usage des TIC. Cette transformation touche l’ensemble des secteurs économiques, y compris l’éducation.

Le gouvernement égyptien souhaite accélérer l’intégration des technologies dans le système éducatif préuniversitaire. Mohamed Abdel Latif, ministre de l’Éducation et de l’Enseignement technique, a discuté de cette question le vendredi 30 mai lors d’une réunion avec des représentants de Google et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).

Les échanges ont notamment porté sur le renforcement de la coopération en vue de déployer des modèles efficaces d’intégration technologique dans l’éducation. Il a également été question de réduire la charge de travail des enseignants et de gagner du temps grâce à une utilisation optimale de l’intelligence artificielle (IA).

Cette initiative s’inscrit dans l’ambition de transformation numérique portée par le gouvernement égyptien à travers la stratégie « Digital Egypt 2030 ». L’exécutif entend faire du numérique un levier central du développement socio-économique, en misant sur le renforcement des TIC et la modernisation de l’infrastructure télécoms nationale. Dans ce sens, le pays vise une refonte complète de son système éducatif d’ici 2030, avec un passage à un modèle d’apprentissage centré sur les compétences et une expansion significative de l’enseignement numérique.

Le recours au numérique pour l’éducation est validé par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO). Elle estime que la technologie offre deux grands types de possibilités. « Premièrement, elle peut améliorer l’enseignement en comblant les lacunes en matière de qualité, en multipliant les occasions de s’exercer, en augmentant le temps disponible et en personnalisant l’enseignement. Deuxièmement, elle peut engager les apprenants en variant la façon dont le contenu est représenté, en stimulant l’interaction et en incitant à la collaboration », peut-on lire dans le « Global Education Monitoring Report 2023 ».

Il convient de rappeler que si le gouvernement égyptien travaille déjà avec l’UNICEF et Google, les nouvelles pistes de collaboration évoquées en sont encore au stade des discussions. Aucun accord n’a été signé, ni même officiellement annoncé à ce jour. Par ailleurs, l’intégration des TIC dans le secteur éducatif pourrait se heurter à plusieurs obstacles. La réussite du processus dépend notamment de la disponibilité d’une connectivité fiable et de qualité dans les établissements scolaires. D’autres défis incluent les équipements des écoles, les compétences numériques des enseignants, la cybersécurité…

Isaac K. Kassouwi

Edité par Sèna D. B. de Sodji

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Posted On lundi, 02 juin 2025 08:19 Written by

Chaque week-end, la rédaction de We Are Tech Africa vous rappelle les principales informations de la semaine dans le domaine du numérique en Afrique, ainsi que leurs implications. 

La RDC scelle un partenariat avec Huawei pour tester un modèle de village intelligent 

La République démocratique du Congo a signé un partenariat avec Huawei pour lancer un projet pilote de village intelligent. Ce projet vise à améliorer les conditions de vie en milieu rural grâce à des technologies numériques intégrées, incluant l'accès à Internet haut débit, la formation aux compétences numériques et la numérisation des services publics locaux tels que l'état civil, la santé et l'éducation.

La RDC scelle un partenariat avec Huawei pour tester un modèle de village intelligent 

Cybersécurité : l’Algérie s’allie à la Russie pour renforcer sa défense numérique 

L'Algérie a signé un accord avec la société russe Positive Technologies pour renforcer sa cybersécurité. Ce partenariat prévoit des projets conjoints de recherche, le développement de solutions adaptées au contexte algérien et des programmes de formation pour renforcer les compétences locales. Cette initiative s'inscrit dans la stratégie nationale de transformation numérique de l'Algérie et vise à protéger les infrastructures sensibles face à la recrudescence des cyberattaques.

Cybersécurité : l’Algérie s’allie à la Russie pour renforcer sa défense numérique 

Togo : une nouvelle stratégie numérique en préparation pour la période 2025-2030

Le Togo élabore sa stratégie numérique « Togo Digital 2025-2030 » pour renforcer la couverture réseau, développer les compétences locales, améliorer la cybersécurité et soutenir les start-up. Cette initiative vise à consolider les acquis précédents et à faire du pays un hub technologique régional.

Togo : une nouvelle stratégie numérique en préparation pour la période 2025-2030

République du Congo : vers un partenariat entre l’AUF et l’ANSSI sur la cybersécurité et l’IA 

L'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et l'Agence nationale de sécurité des systèmes d'information (ANSSI) de la République du Congo envisagent un partenariat pour renforcer la cybersécurité et l'intelligence artificielle. Ce projet vise à développer des formations techniques et éthiques, des ateliers de sensibilisation et à renforcer les synergies entre le monde académique et les institutions publiques.

Congo : vers un partenariat entre l’AUF et l’ANSSI sur la cybersécurité et l’IA 

Le Ghana s'intéresse à une solution locale pour former un million de codeurs 

Le Ghana envisage de collaborer avec TECHAiDE pour intégrer le dispositif hors ligne « Asanka » dans son programme visant à former un million de codeurs en quatre ans. Fonctionnant sans Internet, Asanka offre des contenus éducatifs variés et pourrait faciliter l'accès à la formation numérique, notamment en milieu rural.

Le Ghana s'intéresse à une solution locale pour former un million de codeurs

Posted On samedi, 31 mai 2025 14:03 Written by
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